Note du groupe de travail relatif à la scolarisation des ... - Foyer
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<strong>Note</strong> <strong>du</strong> <strong>groupe</strong> <strong>de</strong> <strong>travail</strong><br />
<strong>re<strong>la</strong>tif</strong> <strong>à</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong>s enfants Roms <strong>à</strong> Bruxelles<br />
Bruxelles, le 4 juin 2007<br />
La présente note fait suite <strong>à</strong> <strong>la</strong> réunion <strong>du</strong> 28 février 2007 <strong>du</strong> <strong>groupe</strong> <strong>de</strong> <strong>travail</strong> <strong>re<strong>la</strong>tif</strong> <strong>à</strong><br />
<strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong>s enfants ROMS <strong>à</strong> Bruxelles.<br />
Ce <strong>groupe</strong> est composé <strong>de</strong> :<br />
Nadia De Vroe<strong>de</strong> et Fabienne Druant - parquet général Bruxelles<br />
Koen Geurts et Gabi Ba<strong>la</strong> - service <strong>de</strong>s Roms et gens <strong>de</strong> Voyage <strong>de</strong> l’asbl « le <strong>Foyer</strong> »<br />
Dominique Germeys – parquet <strong>de</strong> Bruxelles- section famille-jeunesse<br />
Véronique Paulus <strong>de</strong> Châtelet - gouverneur <strong>de</strong> Bruxelles<br />
Yves Verbrugghe – attaché au cabinet <strong>du</strong> gouverneur <strong>de</strong> Bruxelles<br />
Danielle Leclercq - service <strong>de</strong> protection judiciaire<br />
Francine Roose - service d’ai<strong>de</strong> <strong>à</strong> <strong>la</strong> jeunesse<br />
Bernard Georis, Philippe Pe<strong>de</strong>, et Marianne Tilot – service <strong>de</strong>s tutelles<br />
Benoit van Keirsbilck - service droit <strong>de</strong>s jeunes<br />
Brigitte Kessel, et Sabine Denis - fondation Roi Baudouin<br />
Christelle Trifaux - délégué général aux droits <strong>de</strong> l’enfant<br />
L’objet <strong>de</strong> cette note est d’une part <strong>de</strong> présenter les difficultés <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>risation et <strong>de</strong><br />
sco<strong>la</strong>rité que rencontrent au quotidien les enfants ROMS. Ces difficultés ont été<br />
pointées notamment dans les rapports <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coordination <strong>de</strong>s ONG pour les droits <strong>de</strong><br />
l’enfant et <strong>du</strong> Centre Régionale d’Intégration « le <strong>Foyer</strong> ».<br />
D’autre part, cette note présente les initiatives mises en p<strong>la</strong>ce par le <strong>Foyer</strong>, ainsi que<br />
les recommandations émises par le <strong>groupe</strong> <strong>de</strong> <strong>travail</strong>.<br />
La note se centre sur <strong>la</strong> situation Bruxelloise, où s’est déroulée l’expériences-pilotes <strong>du</strong><br />
<strong>Foyer</strong>.
Intro<strong>du</strong>ction<br />
La sco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong>s enfants Roms en région bruxelloise constitue un sujet <strong>de</strong><br />
préoccupation pour les acteurs <strong>de</strong> terrain (écoles, services sociaux, service d’ai<strong>de</strong> <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />
jeunesse, etc.) et pour le mon<strong>de</strong> judiciaire. Ces enfants ne sont tantôt pas inscrits,<br />
tantôt pas régulièrement sco<strong>la</strong>risés. De nombreux enfants Roms passent <strong>la</strong> journée<br />
d’école en rue, s’adonnant <strong>à</strong> <strong>la</strong> mendicité ou <strong>à</strong> d’autres activités lucratives.<br />
Le <strong>groupe</strong> <strong>de</strong> <strong>travail</strong> réunissant le Parquet et le <strong>Foyer</strong> voient en cette<br />
problématique <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> soutenir les initiatives visant <strong>à</strong> améliorer <strong>la</strong> situation<br />
sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> ces enfants.<br />
Contexte Européen<br />
Avec l’entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Roumanie et <strong>la</strong> Bulgarie dans l’union européenne, l’UE a accueilli<br />
environ trois millions <strong>de</strong> nouvelles personnes d’origine ethnique Rom. Pour permettre<br />
l’intégration <strong>de</strong> ces pays dans l’union européenne, <strong>de</strong>s conditions prioritaires <strong>de</strong><br />
faisabilité ont été posées, telles que <strong>de</strong>s mesures légis<strong>la</strong>tives <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s droits<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> minorité Rom. De vastes programmes d’inclusion <strong>de</strong>s Roms ont été mis en p<strong>la</strong>ce<br />
en Europe <strong>de</strong> l’Est, notamment le ‘Deca<strong>de</strong> of Roma Inclusion’, sponsorisé entre autres<br />
par <strong>la</strong> Banque Mondiale, le Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement, et<br />
l’Open Society Institute. Partant <strong>du</strong> principe que <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s Roms, qui ont été<br />
marginalisés <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s siècles, ne connaîtra pas <strong>de</strong> retournement substantiel <strong>de</strong><br />
situation dans les années qui viennent, <strong>de</strong>s familles Roms poursuivent leur recherche<br />
<strong>de</strong> perspectives plus avantageuses dans d’autres pays d’Europe <strong>de</strong> l’ouest.<br />
Ainsi, le nombre <strong>de</strong> familles présentes sur le territoire belge augmente <strong>de</strong>puis les<br />
années 90. La majorité <strong>de</strong> ces personnes ne bénéficient pas <strong>de</strong> titre <strong>de</strong> séjour régulier.<br />
Ils n’ont par conséquent pas le droit d’exercer un <strong>travail</strong> déc<strong>la</strong>ré et ne peuvent<br />
légalement percevoir ni allocation ni revenu <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement. La marginalisation qui<br />
en découle entraîne nombre <strong>de</strong> problèmes sociaux. Malgré ce<strong>la</strong>, une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong><br />
ces familles choisit <strong>de</strong> rester en Belgique. Elles considèrent en effet qu’il est<br />
« préférable » <strong>de</strong> vivre en Belgique sans aucune reconnaissance ni ai<strong>de</strong> que <strong>de</strong> rentrer<br />
dans le pays d’origine, où <strong>la</strong> situation est encore plus dramatique.<br />
Leur présence dans notre pays étant cependant indéniable, il est indispensable que<br />
<strong>la</strong> société investisse dans <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> mesures d’intégration <strong>de</strong>s Roms,<br />
<strong>à</strong> défaut <strong>de</strong> quoi le coût social et financier que <strong>la</strong> société aura <strong>à</strong> assumer <strong>à</strong> moyen et<br />
long terme sera difficilement gérable.<br />
Une politique réaliste <strong>de</strong>vra tenir compte <strong>de</strong> ces constats en vue <strong>de</strong> faire face <strong>à</strong> cette<br />
situation, dont nous ne connaissons actuellement que <strong>la</strong> partie visible <strong>de</strong> l’iceberg.<br />
La Belgique<br />
L’expérience <strong>de</strong> nombreux acteurs sociaux qui ont <strong>à</strong> faire avec les problématiques <strong>de</strong>s<br />
Roms met en lumière le fait que <strong>la</strong> Belgique n’est pas prête pour réagir adéquatement<br />
aux difficultés multiples rencontrées par les Roms. Aucune politique spécifique et<br />
structurelle visant <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong>s Roms (ni d’ailleurs, <strong>de</strong> manière plus générale,<br />
les personnes en séjour irrégulier sur le territoire) n’a jusqu’ici été mise en p<strong>la</strong>ce. La<br />
spécificité <strong>du</strong> contexte multidimensionnel <strong>de</strong>s Roms, pour lequel <strong>de</strong>s mesures<br />
structurelles sont nécessaires, n’est pas vraiment reconnue.<br />
Jusqu’en 2006, on essayait <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cer le problème vers l’Europe <strong>de</strong> l’Est par une<br />
politique <strong>de</strong> rapatriement. Avec l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong> l’Europe<br />
<strong>de</strong> l’est, <strong>à</strong> présent membres <strong>de</strong> l’UE, cette approche n’a plus <strong>de</strong> sens <strong>du</strong> tout. La société
est obligée <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s mesures locales. Pour les familles qui sont sur le<br />
territoire Belge, il existe <strong>de</strong>s droits <strong>à</strong> respecter (enseignement, santé etc).<br />
Pour éviter un phénomène d’aspiration, il est également nécessaire <strong>de</strong> mettre l’accent<br />
sur les <strong>de</strong>voirs et les efforts nécessaires pour s’intégrer dans <strong>la</strong> société Belge.<br />
Sco<strong>la</strong>risation : situation <strong>à</strong> Bruxelles<br />
Tant les écoles qu’un bon nombre d’acteurs sociaux constatent une problématique<br />
d’irrégu<strong>la</strong>rité et d’absentéisme sco<strong>la</strong>ire explicite pour un nombre important<br />
d’enfants Roms.<br />
Il faut tout d’abord relever que ces familles sont confrontées <strong>à</strong> plusieurs obstacles qui<br />
les handicapent pour sco<strong>la</strong>riser leurs enfants. Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont confirmé cet état <strong>de</strong><br />
fait 1 .<br />
- Leur situation <strong>de</strong> séjour souvent précaire les p<strong>la</strong>ce dans une situation peu<br />
stable par rapport au logement, sur le p<strong>la</strong>n financier, <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé, etc. Dans cette<br />
situation <strong>de</strong> survie, les Roms vivent une logique <strong>de</strong> court terme, qui est difficilement<br />
conciliable au projet <strong>de</strong> l’enseignement, basé quant <strong>à</strong> lui sur le long terme.<br />
- Les Roms qui arrivent ont généralement un faible <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>risation. Ce<br />
retard d’apprentissage et <strong>la</strong> différence d’âge qu’il engendre par rapport aux autres<br />
élèves <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse, sont démotivantes pour <strong>la</strong> suite <strong>du</strong> parcours sco<strong>la</strong>ire.<br />
- Du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté, <strong>de</strong>s discriminations et <strong>du</strong> racisme que les Roms ont pu<br />
rencontrer au cours <strong>de</strong> leur vie dans leur pays d’origine, leur seule perspective <strong>de</strong><br />
sco<strong>la</strong>risation se concrétisait souvent dans <strong>de</strong>s écoles ghettos. Beaucoup d’entre eux<br />
ont gardé une expérience négative <strong>de</strong> l’école. La plupart <strong>de</strong>s Roms n’ont jamais<br />
perçu les apports <strong>de</strong> l’enseignement.<br />
- Les parents témoignent souvent d’un manque d’intérêt pour <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité <strong>de</strong><br />
leurs enfants, <strong>à</strong> plus forte raison lorsqu’ils sont issus d’un milieu traditionnel et/ou<br />
qu’ils sont eux-mêmes analphabètes.<br />
- Des obstacles culturels se posent également vis-<strong>à</strong>-vis <strong>de</strong> l’école. De nombreux<br />
parents optent pour l’é<strong>du</strong>cation en famille : le fait d’apprendre trop <strong>de</strong> choses et <strong>de</strong><br />
se conformer aux valeurs et normes <strong>de</strong>s « non-Roms » peut être considéré comme<br />
une menace <strong>à</strong> l’égard <strong>de</strong> leur propre i<strong>de</strong>ntité culturelle.<br />
Ces obstacles peuvent être <strong>à</strong> l’origine <strong>du</strong> décrochage ou <strong>de</strong> résultats sco<strong>la</strong>ires faibles.<br />
Dans <strong>de</strong>s écoles secondaires on trouve d’ailleurs re<strong>la</strong>tivement peu <strong>de</strong> jeunes Roms.<br />
La facilitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité au sein <strong>de</strong> l’Europe engendre <strong>la</strong> possibilité, notamment<br />
pour <strong>de</strong>s familles avec enfants, <strong>de</strong> séjourner en Belgique pour une courte pério<strong>de</strong> et d’y<br />
exercer <strong>de</strong>s activités lucratives. Beaucoup <strong>de</strong> ces enfants ne sont dès lors pas<br />
sco<strong>la</strong>risés et se retrouvent dans <strong>de</strong>s milieux les amenant parfois <strong>à</strong> <strong>la</strong> mendicité ou<br />
encore <strong>à</strong> <strong>la</strong> délinquance. Il n’existe aucun suivi systématisé <strong>de</strong> ces enfants et <strong>de</strong> ces<br />
jeunes.<br />
Les intérêts en présence ne visent pas uniquement les Roms. Il est également <strong>de</strong><br />
l’intérêt <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> société d’assurer le suivi et <strong>de</strong> veiller <strong>à</strong> <strong>la</strong> bonne intégration <strong>de</strong>s<br />
Roms. Lors d’une conférence récente <strong>à</strong> Budapest organisée par le Roma E<strong>du</strong>cation<br />
Fund 2 il était relevé qu’investir dans <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong>s Roms a <strong>du</strong> sens<br />
politique et économique 3 . Une personne sans sco<strong>la</strong>risation ne contribue pas<br />
1 ‘Les Roms <strong>de</strong> Bruxelles’, <strong>Foyer</strong>, Bruxelles, 2004<br />
Carpentier, S., en Van Houcke, F., ‘Recherche pilote sur <strong>la</strong> sensibilisation <strong>de</strong>s autorités publiques <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />
Communauté Rom et sur l’intégration sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s enfants Roms’, CODE, Bruxelles, 2004.<br />
Ce document est disponible sur le site http://www.<strong>la</strong>co<strong>de</strong>.be<br />
2 REF: fonds initié par le programme <strong>du</strong> Roma Inclusion Deca<strong>de</strong><br />
3 Conferentie REF Boedapest, Eindvers<strong>la</strong>g, Koning Bou<strong>de</strong>wijn Stichting, april 2007
financièrement <strong>à</strong> <strong>la</strong> société (impôts, cotisations sociales, …) et représente pour celle-ci<br />
un coût énorme (allocations <strong>de</strong> chômage, ai<strong>de</strong> sociale, …).<br />
Il faut relever que les enfants non sco<strong>la</strong>risés, a fortiori les enfants vivant dans une<br />
situation si précaire, courent un risque accru <strong>de</strong> se retrouver dans d’autres milieux<br />
déviants ou délinquants (prostitution, infractions, …). Ce<strong>la</strong> engendre un coût<br />
supplémentaire (policier, judiciaire, social). D’après une étu<strong>de</strong> réalisée par un<br />
membre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission européenne, le coût <strong>du</strong> décrochage sco<strong>la</strong>ire revient, pour<br />
l’Etat, <strong>à</strong> 500.000 € par personne 4 .<br />
Par ailleurs, l’irrégu<strong>la</strong>rité dans <strong>la</strong> fréquentation sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> certains enfants nécessite un<br />
investissement important <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> l’école et <strong>de</strong> l’équipe pédagogique. Le droit <strong>à</strong><br />
un enseignement <strong>de</strong> qualité pour chacun <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse s’en trouve<br />
dès lors affecté.<br />
Ignorer <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures <strong>à</strong> court terme par rapport <strong>à</strong> l’irrégu<strong>la</strong>rité<br />
sco<strong>la</strong>ire augmentera les problèmes sociaux <strong>de</strong> ces mineurs <strong>à</strong> moyen et long terme. Ce<strong>la</strong><br />
renforcera encore l’image négative que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion perçoit <strong>à</strong> l’égard <strong>de</strong> ce <strong>groupe</strong>. La<br />
discrimination qui en découle en sortira renforcée. Il s’agit pourtant <strong>de</strong> rompre ce<br />
cercle vicieux.<br />
Les Roms<br />
De nombreuses familles Roms « préférant » vivre illégalement en Belgique plutôt que<br />
<strong>de</strong> survivre légalement dans leur pays d’origine, il importe <strong>de</strong> se rendre compte <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
réalité <strong>de</strong> leur présence, <strong>à</strong> ce jour et <strong>à</strong> l’avenir.<br />
La popu<strong>la</strong>tion Rom est néanmoins hétérogène. Cette hétérogénéité se manifeste<br />
notamment dans les <strong>de</strong>grés d’efforts qu’ils accomplissent en vue <strong>de</strong> s’intégrer dans le<br />
pays. Nombreuses sont les familles qui s’efforcent <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>riser leurs enfants afin <strong>de</strong><br />
leur offrir <strong>de</strong>s perspectives d’avenir. L’on constate <strong>à</strong> cet égard une différence entre le<br />
niveau et volonté d’intégration <strong>de</strong>s familles primo-arrivants et ceux qui rési<strong>de</strong>nt déj<strong>à</strong><br />
<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années en Belgique.<br />
Pourtant, les limites et les failles <strong>du</strong> système n’échappent pas <strong>à</strong> <strong>la</strong> vigi<strong>la</strong>nce d’un bon<br />
nombre <strong>de</strong> ces familles, toujours inscrites dans une logique <strong>de</strong> survie. Pour qu’un<br />
système d’intégration <strong>de</strong>s enfants Roms au sein <strong>de</strong>s écoles fonctionne, pour<br />
que les parents soient persuadés <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité d’envoyer leurs enfants <strong>à</strong><br />
l’école, il est indispensable <strong>de</strong> leur proposer un système cohérent et surtout<br />
conséquent. Aussi longtemps qu’ils resteront conscients que les mesures vis <strong>à</strong> vis <strong>de</strong>s<br />
mineurs ne sont pas obligatoires et que le système <strong>de</strong> suivi et contrôle est trop faible,<br />
beaucoup d’entre eux ne percevront pas l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong> leurs<br />
enfants.<br />
Pourtant, les écoles et les acteurs sociaux qui <strong>travail</strong>lent <strong>de</strong> manière intensive avec les<br />
Roms constatent qu’un nombre croissant <strong>de</strong> familles et <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> référence pour<br />
les Roms veulent faire <strong>de</strong>s efforts. « Ne plus vouloir passer <strong>à</strong> côté <strong>de</strong>s chances<br />
offertes par l’intégration européenne », est <strong>de</strong>venu une affirmation courante chez les<br />
Roms. En ce qui concerne <strong>la</strong> vie quotidienne <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> parents se montrent<br />
préoccupés par les risques et influences négatives que leurs enfants rencontrent dans<br />
<strong>la</strong> rue.<br />
Une différence se fait néanmoins sentir entre les personnes installées en Belgique<br />
<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années et les familles qui viennent d’arriver sur le territoire. Les premières<br />
4 Laura Cassio (DG Enseignement, Commission Européenne)
déc<strong>la</strong>rent vouloir faire davantage d’efforts, mais <strong>à</strong> condition qu’ensuite le besoin<br />
d’appui qu’ils véhiculent soit pris au sérieux. En outre, <strong>de</strong>s voix auprès <strong>de</strong>s<br />
associations <strong>de</strong> Roms pour dire qu’il faut ‘récompenser les efforts et sanctionner <strong>la</strong><br />
mauvaise volonté persistante’.<br />
L’implication et <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s (associations) Roms dans le <strong>travail</strong><br />
d’intégration et <strong>de</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement s’avère<br />
indispensable.<br />
Initiatives sur le terrain<br />
En marge <strong>du</strong> <strong>travail</strong> gigantesque réalisé au quotidien par les écoles, les acteurs sociaux<br />
ainsi que certaines briga<strong>de</strong>s « jeunesse et famille », plusieurs initiatives ont été<br />
menées <strong>à</strong> Bruxelles en vue <strong>de</strong> cerner les questions re<strong>la</strong>tives <strong>à</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong>s<br />
enfants Roms et établir un répertoire <strong>de</strong>s services qui interviennent en <strong>la</strong> matière.<br />
Le Service <strong>de</strong>s Roms et Gens <strong>de</strong> Voyage <strong>du</strong> <strong>Foyer</strong> a coordonné 3 <strong>groupe</strong>s <strong>de</strong><br />
concertations structurelles sur <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>s enfants Roms en Région bruxelloise<br />
(2005-2006). Divers acteurs sociaux ont participé <strong>à</strong> l’analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation et ont<br />
échangé quant <strong>à</strong> leurs expériences. Deux pistes <strong>de</strong> négociations prioritaires ont été<br />
relevées :<br />
1) Nécessité <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s médiateurs sco<strong>la</strong>ires pour encadrer les<br />
familles Roms ;<br />
2) Nécessité d’obtenir une intervention financière pour les frais sco<strong>la</strong>ires (via<br />
l’école) pour <strong>de</strong>s enfants sans statut <strong>de</strong> séjour légal.<br />
Le Service <strong>de</strong>s Roms et Gens <strong>de</strong> Voyage a comme objectif principal <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
sco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong>s enfants Roms. Les 2 médiateurs <strong>du</strong> Service mènent <strong>de</strong>s activités<br />
diverses :<br />
- Travail <strong>de</strong> 1 ière ligne :<br />
o Point d’appui pour les Roms ;<br />
o Promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation : inscriptions <strong>à</strong> l’école, suivi <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation<br />
en col<strong>la</strong>boration avec <strong>la</strong> direction, encadrement <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille, visites <strong>à</strong><br />
domicile, …<br />
- Travail <strong>de</strong> 2 ième ligne :<br />
o Point d’appui pour <strong>de</strong>s services et institutions concernant les Roms (dossiers<br />
indivi<strong>du</strong>els et infos générales) ;<br />
o Concertations avec les écoles accueil<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s élèves Roms et constitution<br />
d’un appui pour ces établissements sco<strong>la</strong>ires ;<br />
o Formations pour <strong>de</strong>s services / institutions sur <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s Roms <strong>à</strong><br />
Bruxelles ;<br />
o Coordination d’un projet <strong>de</strong> médiateurs d’origine Rom pour les centres<br />
Fedasil pour les MENA’s et <strong>la</strong> Service <strong>de</strong>s Tutelles.<br />
- Travail <strong>de</strong> 3 ième ligne :<br />
o Promotion <strong>de</strong>s initiatives d’accrochage sco<strong>la</strong>ire ;<br />
o Négociations avec <strong>de</strong>s autorités ;<br />
o Coordination RORA et Conseil <strong>de</strong>s Roms.<br />
Depuis quelques années, un <strong>groupe</strong> <strong>de</strong> <strong>travail</strong> a été mis en p<strong>la</strong>ce au parquet,<br />
regroupant <strong>de</strong>s acteurs policiers, judiciaires et sociaux avec l’objectif <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s<br />
réponses <strong>à</strong> <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong> <strong>la</strong> mendicité <strong>de</strong>s enfants Roms et <strong>de</strong> coordonner les<br />
approches <strong>de</strong>s différents services.
Quelques constats <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> terrain<br />
- Nombreux sont les services qui éprouvent <strong>de</strong>s difficultés <strong>à</strong> gérer les dossiers <strong>de</strong><br />
Roms (problèmes <strong>de</strong> communication, confiance, approche, …). Ils se réfèrent dès<br />
lors aux médiateurs <strong>du</strong> <strong>Foyer</strong>, qui font un <strong>travail</strong> spécifique <strong>de</strong> médiation<br />
interculturelle. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’intervention d’un tel médiateur dépasse <strong>la</strong> possibilité<br />
d’offre.<br />
- Les dossiers <strong>re<strong>la</strong>tif</strong>s aux Roms comportent <strong>de</strong> multiples aspects, sont volumineux,<br />
et nécessitent un suivi intensif et un investissement important en termes <strong>de</strong><br />
temps et d’énergie.<br />
- Trop peu <strong>de</strong> personnes et associations ont l’expertise <strong>de</strong> <strong>travail</strong>ler <strong>de</strong> façon efficace<br />
avec <strong>de</strong>s familles Roms. Les quelques médiateurs en p<strong>la</strong>ce <strong>à</strong> Bruxelles ne suffisent<br />
pas pour les 6500 Roms présents dans <strong>la</strong> capitale.<br />
- Les médiateurs et autres acteurs sociaux qui <strong>travail</strong>lent au quotidien avec les<br />
familles Roms constatent l’absence d’approche conséquente et cohérente par<br />
rapport aux structures <strong>de</strong> contrôle et suivi <strong>de</strong> l’obligation sco<strong>la</strong>ire.<br />
- Les efforts <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>risation sont encore trop dispersés. Il existe un manque <strong>de</strong><br />
cohérence entre les services.
Recommandations<br />
Le <strong>groupe</strong> <strong>de</strong> concertation <strong>du</strong> parquet et <strong>du</strong> Service <strong>de</strong>s Roms et Gens <strong>de</strong><br />
Voyage <strong>du</strong> <strong>Foyer</strong> veut promouvoir <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>s stratégies d’accrochage et<br />
d’intégration sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s enfants Roms.<br />
Le contexte multi-problématique nécessite une approche intégrée, une combinaison <strong>de</strong><br />
différents types <strong>de</strong> solutions et une col<strong>la</strong>boration entre les différents acteurs.<br />
1) Droit <strong>à</strong> l’instruction : Investir dans un appui aux familles pour <strong>la</strong><br />
sco<strong>la</strong>risation :<br />
Garantir les conditions matérielles <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>risation :<br />
La loi organique <strong>de</strong>s CPAS <strong>du</strong> 8 juillet 1976 doit être adaptée pour que le droit <strong>à</strong><br />
l’enseignement (et donc <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong>s frais engendrés par <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation) soit<br />
garanti pour chaque enfant, indépendamment <strong>de</strong> son statut. Dans ce contexte, il est<br />
nécessaire <strong>de</strong> s’aligner sur le droit aux soins <strong>de</strong> santé, garanti par le système <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong><br />
médicale urgente. Un appui financier aux frais sco<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>vrait être prévu pour chaque<br />
enfant qui rési<strong>de</strong> sur le territoire Belge (éventuellement via l’école).<br />
Garantir un encadrement social <strong>de</strong>s familles Roms :<br />
En vue <strong>de</strong> promouvoir <strong>la</strong> fréquentation sco<strong>la</strong>ire et dès lors diminuer l’absentéisme <strong>de</strong>s<br />
enfants Roms, une approche globale est indispensable.<br />
L’implication <strong>de</strong> médiateurs sco<strong>la</strong>ires (d’origine Rom ou non-Rom) est une pratique<br />
qui s’est révélée efficace dans plusieurs pays (Roumanie, Allemagne, …), ainsi qu’en<br />
Belgique (Bruxelles, Gand, …). Les médiateurs réalisent une guidance systématique<br />
vers l’école visant un respect <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> l’enfant. L’encadrement familial<br />
réalisé permet <strong>de</strong> renforcer les liens entre l’école et <strong>la</strong> famille par le biais <strong>du</strong><br />
développement d’une re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> confiance. Ceci se fait en col<strong>la</strong>boration avec <strong>la</strong><br />
direction et l’assistant social <strong>de</strong> l’école, <strong>de</strong> même avec les services <strong>de</strong> première et<br />
éventuellement <strong>de</strong>uxième ligne.<br />
Dans ce cadre, <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>du</strong> projet <strong>de</strong> médiateurs pour les Roms, initié par<br />
le Ministre Dupont dans 5 villes, <strong>de</strong>vrait être accélérée. Il est nécessaire <strong>de</strong> veiller en<br />
outre au profil spécifique <strong>de</strong> ces médiateurs.<br />
2) Respect <strong>de</strong> l’obligation sco<strong>la</strong>ire : investir dans une guidance et un suivi<br />
sco<strong>la</strong>ire strict et systématique :<br />
Investir dans une structure <strong>de</strong> suivi systématique <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong>s<br />
mineurs :<br />
Une structure <strong>de</strong>vrait être mise en p<strong>la</strong>ce avec l’objectif <strong>de</strong> centraliser les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et<br />
les besoins en matière <strong>de</strong> suivi sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s enfants Roms. Cette structure aurait<br />
également pour mission d’encadrer les médiateurs sco<strong>la</strong>ires afin <strong>de</strong> garantir ce suivi.<br />
Les médiateurs seraient le garant <strong>de</strong>s liens entre l’école et les familles. En ce sens, ils<br />
accompagneraient (physiquement) les familles pour s’assurer <strong>du</strong> fait que les enfants<br />
fréquentent l’école, et assureraient un suivi très strict <strong>de</strong>s présences. Cet<br />
accompagnement aurait lieu en col<strong>la</strong>boration étroite avec <strong>la</strong> direction et l’assistante<br />
sociale <strong>de</strong> l’école et en cas <strong>de</strong> besoin avec les autres services <strong>de</strong> contrôle et suivi<br />
sco<strong>la</strong>ire, comme le Service Jeunesse et Famille <strong>de</strong> <strong>la</strong> Police etc.<br />
Dans ce cadre l’expertise <strong>du</strong> Service Roms et Gens <strong>de</strong> Voyage <strong>du</strong> <strong>Foyer</strong> <strong>de</strong>vrait<br />
être valorisé et servira d'appui aux autres services.
Le <strong>groupe</strong> <strong>de</strong> <strong>travail</strong> propose <strong>de</strong> réaliser un projet pilote <strong>de</strong> médiation dans une<br />
commune Bruxelloise (p.e. Molenbeek), dans lequel un ou plusieurs médiateurs seront<br />
directement liés aux écoles avec un grand nombre d’élèves Roms. Ceux-ci <strong>travail</strong>leront<br />
en col<strong>la</strong>boration étroite avec le Service Roms et Gens <strong>de</strong> Voyage <strong>du</strong> <strong>Foyer</strong> et le Service<br />
Jeunesse et Famille <strong>de</strong> <strong>la</strong> Police.
Contacts<br />
Parquet général Bruxelles<br />
Nadia De Vroe<strong>de</strong> (substitut <strong>du</strong> procureur général)<br />
Fabienne Druant (coordinatrice <strong>de</strong>s criminologues engagés en appui <strong>de</strong>s sections<br />
famille-jeunesse <strong>de</strong>s parquets)<br />
P<strong>la</strong>ce Poe<strong>la</strong>ert, 1<br />
1000 Bruxelles<br />
Tél. : 02/508.66.22, 02/508.64.68<br />
Fax : 02/508.66.21, 02/519.85.71<br />
nadia.<strong>de</strong>vroe<strong>de</strong>@just.fgov.be<br />
fabienne.druant@just.fgov.be<br />
Service <strong>de</strong>s Roms et gens <strong>du</strong> voyage <strong>du</strong> <strong>Foyer</strong><br />
Koen Geurts (responsable Roms et gens <strong>du</strong> voyage)<br />
Gabi Ba<strong>la</strong> (médiatrice)<br />
Rue Mommaerts, 22<br />
1080 Molenbeek<br />
Tél. : 02/411.87.32<br />
Fax : 02/414.16.97<br />
koen.geurts@foyer.be<br />
gabi.ba<strong>la</strong>@foyer.be<br />
Section famille-jeunesse <strong>du</strong> parquet <strong>de</strong> Bruxelles<br />
Dominique Germeys (chef <strong>de</strong> section)<br />
Rue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Régence, 63<br />
1000 Bruxelles<br />
Tél. : 02/519.88.27<br />
dominique.germeys@just.fgov.be<br />
Gouverneur <strong>de</strong> Bruxelles<br />
Véronique Paulus <strong>de</strong> Châtelet<br />
Yves Verbrugghe (chef <strong>de</strong> cabinet)<br />
Rue Ducale, 33<br />
1000 Bruxelles<br />
Tél. : 02/507.99.35 ou 40<br />
secr.gouv@brugouverneur.irisnet.be<br />
yves.verbrugghe@brugouverneur.irisnet.be<br />
Service <strong>de</strong> protection judiciaire<br />
Danielle Leclercq (Directrice)<br />
Bd Léopold II, 44<br />
1080 Molenbeek<br />
Tél.: 02/413.40.02<br />
Fax : 02/413.40.00<br />
spj.bruxelles@cfwb.be<br />
Service d’ai<strong>de</strong> <strong>à</strong> <strong>la</strong> jeunesse<br />
Francine Roose (Déléguée en chef)<br />
Sébastien Gysen (Délégué)<br />
Rue <strong>du</strong> Commerce, 68A<br />
1040 Ixelles<br />
Tél.: 02/217.39.21, 02/413.41.25<br />
francine.roose@cfwb.be<br />
sebastien.gysen@cfwb.be<br />
Service <strong>de</strong>s tutelles
Bernard Georis<br />
Philippe Pe<strong>de</strong><br />
Marianne Tilot<br />
Bd. <strong>de</strong> Waterloo, 115<br />
1000 Bruxelles<br />
Tél.: 02/542.79.52, 55 ou 54<br />
Fax : 02/542.70.82<br />
bernard.georis@just.fgov.be<br />
philippe.pe<strong>de</strong>@just.fgov.be<br />
marianne.tilot@just.fgov.be<br />
Service droit <strong>de</strong>s jeunes<br />
Benoit Van Keirsbilck<br />
Rue Marché aux Poulets, 30<br />
1000 Bruxelles<br />
Tél. : 02/209.61.62<br />
bvk@sdj.be<br />
Fondation Roi Baudouin<br />
Brigitte Kessel (Responsable <strong>de</strong> Projet)<br />
Sabine Denis<br />
Rue Bre<strong>de</strong>ro<strong>de</strong>, 21<br />
1000 Bruxelles<br />
Tél.: 02/549.02.84 ou 21<br />
Fax: 02/500.54.01<br />
kessel.b@kbs-frb.be<br />
<strong>de</strong>nis.s@kbs-frb.be<br />
Délégué général aux droits <strong>de</strong> l’enfant<br />
Christelle Trifaux<br />
Rue <strong>de</strong>s Poissonniers, 11-13/ bte 5<br />
1000 Bruxelles<br />
Tél. : 02/223.36.99<br />
christelle.trifaux@cfwb.be