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Curriculum Vitae - APC - Université Paris Diderot-Paris 7

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divergeant (par le jeu naturel de la diffraction) son amplitude moyenne décroît par diffusion, au fil de la propagation. Et<br />

c’est la décroissance de l’intensité cohérente qui va alimenter l’intensité diffuse et servir de terme source dans l’ETR. Il<br />

n’y a donc pas à proprement parler de source diffuse localisée dans le temps ou dans l’espace, mais un processus continu et<br />

progressif qui transfère l’énergie du champ cohérent (gouverné par l’équation de Dyson et les lois de la diffraction) et la<br />

redirige vers un processus incohérent bien décrit par une ETR.<br />

Pour en rendre compte plus précisément, je propose, en collaboration avec mon collègue R. Pierrat, d’adapter à<br />

l’acoustique l’approche développée en optique [35], en se limitant dans un premier temps pour des ondes scalaires. L’idée<br />

générale est de ne pas introduire de terme source diffuse a posteriori dans l’ETR ou l’ED. L’intensité spécifique (définie<br />

ici comme la transformée de Wigner spatio-temporelle du champ [30,35,36], moyennant la seule hypothèse de séparation<br />

des échelles) est alors scindée en deux termes : l’un balistique ou cohérent (Ic), l’autre diffus ou incohérent (Id). On peut<br />

montrer, dans le cas d’ondes électromagnétiques, que l’ETR unique sur I est alors remplacée par deux équations couplées,<br />

le terme Ic servant de terme source à l’équation pour Id. La distribution des sources cohérentes, déterminée par la géométrie<br />

du transducteur, n’intervient que dans l’équation sur Ic. Une fois celle-ci résolue, le terme source correct à appliquer pour Id<br />

est connu.<br />

Il reste à adapter ce formalisme au cas des ultrasons, puis à développer une stratégie de résolution numérique de l’ETR<br />

pour l’intensité diffuse Id dans une géométrie de type tranche. Ceci permettrait notamment d’étudier plus rigoureusement la<br />

dynamique aux temps courts de l’intensité rétrodiffusée. Une confrontation à des mesures expérimentales serait alors<br />

effectuée.<br />

L’application directement visée serait la caractérisation et le CND de milieux hétérogènes d’épaisseurs typiques comprises<br />

entre 2 et 7 libres parcours moyens, c’est-à-dire suffisamment grandes pour que la diffusion multiple domine, mais trop<br />

faibles pour qu’on atteigne le régime diffus. Des expériences préliminaires indiquent que c’est probablement le cas dans<br />

des aciers austénitiques de quelques centimètres d’épaisseur, autour de 3 MHz. Notons que des questions semblables ont<br />

été traitées en géophysique, à propos de la diffusion multiple des ondes sismiques dans la croûte terrestre [37-41].<br />

Cependant dans la situation considérée ici, contrairement aux géophones les transducteurs ne sont pas très petits devant la<br />

longueur d’onde, et les milieux considérés sont d’épaisseurs plus faibles, relativement au libre parcours moyen, que la<br />

croûte terrestre. En CND également, la transformée de Wigner de la source a été employée, dans le cas d’un transducteur<br />

gaussien focalisé, pour calculer la contribution de diffusion simple[36].<br />

Plus généralement, si nous pouvons modéliser correctement la propagation de l’intensité dans ces milieux « modérément<br />

hétérogènes », alors nous pourrons mieux les caractériser, par exemple via l’effet de rétrodiffusion cohérente (en incluant<br />

alors les diagrammes croisés dans l’analyse), que ce soit en champ lointain ou en contact.<br />

Imaginons par exemple une expérience de rétrodiffusion cohérente dans un milieu granulaire ou polycristallin de type acier<br />

à grains, réalisée en champ lointain à l’aide d’un réseau de transducteurs piézoélectriques. Idéalement (Fig. 4), si<br />

l’échantillon est multiplement diffuseur, alors la répartition angulaire de l’intensité moyenne rétrodiffusée devrait faire<br />

apparaître un pic visible à partir du temps caractéristique 2*/c (temps nécessaire pour qu’il y ait une diffusion double), pic<br />

dont la largeur angulaire devrait s’affiner au cours du temps en λ Dt ce qui permettrait de mesurer D. Mais ces<br />

conditions idéales ne sont pas toujours rencontrées : dans un milieu « modérément hétérogène », si le régime diffus n’est<br />

pas atteint, la dynamique du pic de rétrodiffusion ne sera pas en t , et les mesures de paramètres de transport comme D<br />

ou* ne seront pas aussi simples qu’en régime diffus. De même, si l’expérience est réalisée en contact (ce qui est souvent<br />

le cas en CND), c’est le temps d’apparition du pic et non sa largeur qui pourrait permettre de déterminer une longueur<br />

caractéristique de la diffusion, mais le lien entre ce temps caractéristique et * ne sera pas aussi simple que dans<br />

l’approximation de diffusion. Que ce soit en contact ou en champ lointain, pour progresser dans la caractérisation de<br />

milieux « modérément hétérogènes », une approche plus poussée de l’ETR, comme celle que nous proposons, est donc<br />

nécessaire.

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