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Curriculum Vitae - APC - Université Paris Diderot-Paris 7

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Pourtant il a récemment été rapporté[5] une série de résultats expérimentaux<br />

remarquables qui constituent un faisceau de preuves concordant : la première<br />

manifestation de localisation d’Anderson tri-dimensionnelle d’ondes<br />

acoustiques. Les échantillons dans lesquelles les expériences ont été conduites<br />

sont des réseaux aléatoires formés de billes d’aluminium brasées de quelques<br />

mm de diamètre (Fig. 5). Les mesures ultrasonores (autour de 2.4MHz, =0.6<br />

mm, k =1.8) réalisées en transmission ont ainsi mis en évidence le<br />

confinement du « halo » ultrasonore au voisinage de la source et permis<br />

d’estimer la longueur de localisation ( ζ loc ≈ 15 mm), indépendamment de<br />

l’absorption.<br />

Fig. 5. (Extrait de [5]) échantillon de<br />

billes d’aluminium brasées, formant<br />

un réseau aléatoire.<br />

Une autre preuve est amenée par la statistique du speckle : la densité de probabilité de l’intensité observée n’est clairement<br />

plus exponentielle et montre de larges fluctuations se traduisant par l’apparition plus fréquente de pics élevés, comme on<br />

l’attend en régime localisé[5].<br />

Ces expériences ont été réalisées uniquement en transmission. Dès lors, une question ouverte et passionnante est : est-il<br />

possible d’observer la signature de la localisation forte en rétrodiffusion ?<br />

Pour cela je propose d’étudier les propriétés de la matrice de Green G en rétrodiffusion à l’aide d’un réseau de<br />

transducteurs piézoélectriques, sur des échantillons semblables utilisés dans la réf [5] (Fig.5), en collaboration avec<br />

l’université du Manitoba et, pour les aspects théoriques, avec le LPMMC de Grenoble (UMR 5493). D’une part, nous<br />

étudierons la dynamique de la rétrodiffusion cohérente à l’approche de la localisation. En effet, si le régime de<br />

localisation est avéré, on peut s’attendre à ce que l’évolution temporelle de la surintensité soit radicalement différente du<br />

comportement classique (Fig. 4) : au lieu de s’affiner en λz Dt au cours du temps, sa largeur typique devrait évoluer plus<br />

lentement et saturer à environ δx ≈ λz<br />

ξloc<br />

.<br />

D’autre part, en utilisant l’approche matricielle décrite au paragraphe précédent, nous étudierons comment la statistique<br />

des valeurs singulières de la matrice de Green est modifiée en régime de localisation. En particulier, on peut s’attendre<br />

à ce que les effets de diffusion récurrente (c-à-d les chemins de diffusion tels que le premier et le dernier diffuseurs de la<br />

chaîne sont les mêmes [12]) deviennent bien plus importants, leur probabilité d’apparition étant typiquement en 1/k. Or<br />

dans la matrice G, la contribution de ces chemins récurrents devrait, tout comme G DS , se traduire par la persistance au<br />

cours du temps de la cohérence le long des anti-diagonales, puisque la diffusion récurrente débute et se termine sur le<br />

même diffuseur, comme s’il s’agissait de diffusion simple. Mais au contraire de la diffusion simple, cette contribution<br />

récurrente ne s’évanouirait pas au bout de quelques libres parcours moyens, elle resterait présente aux temps longs (>>/c).<br />

La statistique de la matrice G au cours du temps (distribution des valeurs singulières) devrait en porter la trace.<br />

2.2. L’onde cohérente bi-modale<br />

Ce deuxième axe de recherche concerne l’onde cohérente, c’est-à-dire la moyenne d’ensemble du champ acoustique<br />

transmis à travers un milieu hétérogène aléatoire, et plus particulièrement la recherche de plusieurs modes cohérents.<br />

Dans l’espace de Fourier, la fonction de Green moyenne peut se mettre sous la forme<br />

~ 1<br />

G = ~ <br />

2 2<br />

k − k − Σ<br />

0<br />

où k0 désigne le nombre d’onde dans le milieu de référence (non perturbé) et la self-énergie Σ contient tous les effets de<br />

diffusion multiple. Le nœud du problème est bien sûr de calculer Σ. Diverses approches théoriques sont possibles pour ce<br />

faire, citons pour mémoire l’approximation de Bourret (applicable au cas de milieu continus à statistique gaussienne, en<br />

négligeant les boucles), l’ISA (Independent Scattering Approximation) et la CPA (Coherent Potential Approximation) [1-<br />

3,13].<br />

Ces approximations ont des domaines de validité limités (en général 1/k

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