28.06.2013 Views

courbes intensité – potentiel

courbes intensité – potentiel

courbes intensité – potentiel

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Page 1/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

ASPECTS CINÉTIQUES DES RÉACTIONS D’OXYDO-RÉDUCTION :<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

I : Cinétique des réactions électrochimiques.<br />

1°) Lien entre vitesse et <strong>intensité</strong>.<br />

Terminologie et conventions :<br />

Une réaction électrochimique correspond à un transfert d’électrons entre un oxydant et<br />

un réducteur, se faisant au contact d’une électrode métallique, suivant le schéma :<br />

− réduction<br />

α Ox + n e ←⎯⎯ ⎯⎯⎯⎯→ ⎯ β Red<br />

.<br />

1 1 1<br />

oxydation<br />

1 1<br />

Anode l’électrode sur laquelle se produit une réaction<br />

d’oxydAtion et<br />

Cathode celle sur laquelle se produit une réaction de<br />

réduCtion.<br />

L’anode est l’électrode par laquelle entre le courant depuis<br />

l’extérieur dans la cellule électrochimique.<br />

I > 0<br />

Anode Cathode<br />

pile ou<br />

électrolyseur.<br />

Intensité et vitesse de réaction.<br />

oxydation<br />

−<br />

Soit la réaction électrochimique à une électrode : β Re d←⎯⎯ ⎯⎯⎯⎯→ ⎯ αOx+<br />

ze<br />

réduction<br />

On note υ Ox la vitesse de la réaction directe et υ Red celle de la réaction inverse. On a :<br />

⎛ 1 dnOx ⎞<br />

υOx<br />

= ⎜<br />

α dt<br />

⎟<br />

⎝ ⎠Ox ⎛ 1 dnRed<br />

⎞<br />

= ⎜− ⎟<br />

⎝ β dt ⎠Ox<br />

et<br />

⎛ 1 dnOx ⎞<br />

υred<br />

= ⎜− α dt<br />

⎟<br />

⎝ ⎠Red ⎛ 1 dnRed<br />

⎞<br />

= ⎜ ⎟<br />

⎝β dt ⎠red<br />

Si pendant la durée dt, l’avancement de la réaction électrochimique<br />

varie de dξ, la charge électrique échangée traversant formellement<br />

l’interface électrode <strong>–</strong> solution dans le sens électrode solution est<br />

dξ<br />

dq dξ<br />

dq = z F correspondant à l’<strong>intensité</strong> i = = zF<br />

.<br />

dt<br />

dt dt<br />

Or d<br />

I<br />

e<br />

ξ<br />

est la vitesse de la réaction électrochimique : υ = υOx − υRed<br />

.<br />

dt<br />

On retient :<br />

La vitesse de la réaction électrochimique au contact d’une électrode est pro-<br />

i = zF υ −υ<br />

- Ox<br />

Red<br />

portionnelle à l’<strong>intensité</strong> du courant traversant l’électrode : ( )<br />

Rappel : F désigne le faraday : Ae = F N soit<br />

96485 Cmol .<br />

−<br />

=<br />

1<br />

F .<br />

On retrouve bien les conventions d’algébrisation précédentes :<br />

Ox Red<br />

I est positive si la réaction à l’électrode est une oxydation (l’électrode est une anode),<br />

I est négative si la réaction à l’électrode est une réduction (l’électrode est une cathode).<br />

Les facteurs cinétiques.<br />

Facteurs cinétiques communs à toute réaction hétérogène : température T, aire S de l’interface<br />

électrode <strong>–</strong> solution, concentrations des espèces dissoutes ci .<br />

Facteurs cinétiques propres aux réactions électrochimiques : nature et <strong>potentiel</strong> de l’électrode<br />

(ou plutôt d.d.p. V entre l’électrode et la solution).<br />

On retient :


Page 2/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

On peut en général mettre l’<strong>intensité</strong> I sous la forme : I = kTSV ( , , ). f( c)<br />

.<br />

Les <strong>courbes</strong> représentant, à T, S, et c i bloqués, les variations de I en fonction<br />

de E sont appelées <strong>courbes</strong> <strong>intensité</strong> <strong>–</strong> <strong>potentiel</strong> (en abrégé I(E)) du<br />

couple Ox/Red pour l’électrode considérée.<br />

Remarque :<br />

Les vitesses de réaction υ Ox et υ Red sont des grandeurs extensives, de même que l’aire S de<br />

l’interface électrode <strong>–</strong> solution. On définit alors une vitesse de réaction « intensive » par la vitesse<br />

surfacique, obtenue en divisant la vitesse par S.<br />

I<br />

On déduit des équations précédentes la relation entre la densité de courant j = et les vi-<br />

S<br />

tesses surfaciques v Ox et v Red : j = zF ( vOx − vRed ) = jOx + jRed<br />

.<br />

Pour décrire les phénomènes sur une seule électrode, on pourra indifféremment utiliser les<br />

<strong>courbes</strong> I(V) ou j(V).<br />

L’étude d’un système réel (à deux électrodes) doit être menée à l’aide des <strong>courbes</strong><br />

I(V) pour traduire la conservation de la charge électrique !<br />

2°) Les différentes étapes de réactions à une électrode.<br />

La réaction électrochimique se produit au sein d’un milieu réactionnel hétérogène au voisinage<br />

de l’interface électrode <strong>–</strong> solution, qu’on peut schématiser par le modèle dit à double couche<br />

(proposé par Helmholtz) et mettant en jeu les trois processus suivants :<br />

1. Approche de l’électrode par les réactifs : transfert de matière , assuré au sein de la solution<br />

par trois phénomènes principaux :<br />

- la diffusion : déplacement des molécules ou des ions sou l’effet d’un gradient de concentration,<br />

qui satisfait en général à la loi de Fick.<br />

- la migration : déplacement des ions sous l’effet du champ électrique créé dans<br />

l’électrolyte<br />

- la convection : déplacement des molécules ou des ions sous l’effet d’une agitation mécanique<br />

de la solution<br />

<br />

2. Transformations chimiques dans une zone entourant l’électrode baptisée « double<br />

couche », où règne un gradient de <strong>potentiel</strong> qui modifie la structure électronique des espèces<br />

(transferts de protons ou de ligands, réactions de surface et transferts d’électrons).<br />

C’est la zone d’activation au sens cinétique du terme<br />

<br />

3. Transfert de charge qui se produit à la surface de l’électrode puis éloignement des (ou<br />

de certains) produits de la réaction de l’électrode.<br />

électrode<br />

métallique<br />

double couche (≈ qqs μm)<br />

espèces activées ou désactivées notées ≠ espèces usuelles<br />

transfert de<br />

trasnfert<br />

ze<br />

de charges matière<br />

− réactions<br />

≠<br />

X Ox <br />

1<br />

1 Ox<br />

chimiques<br />

1<br />

<br />

≠<br />

Red Red<br />

≠ <br />

réactions<br />

Y ≠ réactions<br />

X '1<br />

desurface<br />

<br />

≠ <br />

réactions<br />

Y '<br />

≠ <br />

1<br />

desurface<br />

1<br />

chimiques<br />

solution<br />

1 1<br />

i


3°) Courbes <strong>intensité</strong> <strong>–</strong><strong>potentiel</strong>.<br />

Principe.<br />

Page 3/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

Le relevé d’une courbe <strong>intensité</strong> <strong>–</strong> <strong>potentiel</strong> d’un couple rédox donné sur une électrode de<br />

travail fixée nécessite de mesurer simultanément d’une part la d.d.p. d’interface électrode <strong>–</strong> solution,<br />

ce qui suppose la construction d’une cellule galvanique et d’autre part de mesurer<br />

l’<strong>intensité</strong> du courant en précisant si l’électrode reçoit ou fournit des électrons.<br />

Le montage satisfaisant à ces deux contraintes est un montage à trois électrodes dont le schéma<br />

de principe est donné sur la figure ci-dessous :<br />

La d.d.p. nécessaire est fournie par un générateur extérieur de f.e.m. variable U.<br />

L’<strong>intensité</strong> du courant d’électrolyse est mesurée grâce à l’ampèremètre .<br />

La cellule d’électrolyse contient la solution électrolytique dans laquelle plongent trois<br />

électrodes : l’électrode de travail E T dont on mesure le <strong>potentiel</strong> E par rapport à une<br />

électrode de référence (E.C.S. par exemple) à l’aide d’un voltmètre .<br />

Le courant circule entre l’électrode de travail et la contre électrode .<br />

Les trois électrodes sont rapprochées au maximum pour éviter les chutes ohmiques.<br />

Relevé expérimental.<br />

Les <strong>courbes</strong> obtenues sont dites <strong>courbes</strong> <strong>intensité</strong> <strong>–</strong> <strong>potentiel</strong>, bien qu’en fait :<br />

o L’<strong>intensité</strong> mesurée I soit rapidement convertie en densité de courant j pour<br />

s’affranchir des autres paramètres électriques, comme la taille des électrodes.<br />

o Le « <strong>potentiel</strong> » E soit en fait une f.e.m. algébrisée, convertie en d.d.p. par rapport<br />

à l’électrode standard à hydrogène.<br />

L’électrode peut être : La réaction est L’<strong>intensité</strong> est comptée<br />

anode une oxydation positivement i a > 0<br />

cathode une réduction négativement i c < 0<br />

Dans la réalité, le montage de principe montre vite ses limites :<br />

chaque fois que l’on fait varier la d.d.p. V , il faut s’assurer que le<br />

courant est bien nul dans la cellule galvanique E T / ECS, ce qui ne<br />

permet pas des enregistrements continus et précis. Il faut donc faire<br />

appel à un montage électrique particulier : le potentiostat.<br />

Dans ce montage, l’<strong>intensité</strong> dans la cellule galvanique auxiliaire<br />

E T / ECS est relevée à chaque modification de la tension appliquée<br />

entre E T et la contre électrode, et automatiquement annulée. Le<br />

temps de réaction étant très faible, on lit instantanément l’<strong>intensité</strong><br />

du courant I dans le circuit principal E T / CE en fonction du <strong>potentiel</strong><br />

E.<br />

mA<br />

C.E.<br />

potentiostat<br />

auxiliaire commande consigne<br />

V<br />

E.C.S.<br />

V consigne<br />

E T<br />

E


II : Les <strong>courbes</strong> I(E) obtenues : allures et interprétations.<br />

Page 4/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

Considérons le relevé expérimental suivant réalisé à 298 K, obtenu en plaçant dans un bécher<br />

jouant le rôle de la cellule :<br />

- 50 mL d’une solution d’hexacyanoferrate III de potassium K 3Fe(CN) 6 à 0,05 mol.L -1 ,<br />

- 50 mL d’une solution d’hexacyanoferrate II de potassium K 4Fe(CN) 6 à 0,05 mol.L -1 .<br />

On utilise deux électrodes de platine comme électrode de travail et contre électrode, en opérant<br />

avec une agitation modérée.<br />

On donne :<br />

( )<br />

Relevé point par point<br />

de la courbe I(U)<br />

Analyse des résultats<br />

obtenus<br />

3−<br />

⎛Fe CN<br />

⎞<br />

E° 6 ⎜ 4−<br />

= 0, 40 V<br />

⎜<br />

⎟<br />

Fe( CN ) ⎟<br />

⎝ 6 ⎠<br />

et E° ( EC . . S.) = 0,25V<br />

.<br />

Phase 1 :<br />

1. L’état d’équilibre électrochimique tel que : i = 0 est obtenu pour un<br />

<strong>potentiel</strong> égal au <strong>potentiel</strong> rédox thermodynamique E eq calculable par<br />

la relation de Nernst.<br />

2. Dès qu’on diminue la tension appliquée, le système réagit par une réaction<br />

de réduction, correspondant à la transformation :<br />

−<br />

( ) + → ( )<br />

3−4− 6 6<br />

Fe CN e Fe CN<br />

Le courant devient plus important et tend rapidement vers une valeur<br />

sensiblement constante : un palier.<br />

3. Dans un large domaine de <strong>potentiel</strong>, le courant ne varie pratiquement<br />

plus : on observe une saturation.<br />

4. Pour des <strong>potentiel</strong>s très négatifs, on constate l’apparition de petites<br />

bulles gazeuses à la surface de l’électrode de travail : il s’agit de la réduc-<br />

− −<br />

tion du solvant (ici l’eau) selon : 2HO+ 2e → H 2 2 + 2OH<br />

Phase 2 :<br />

5. Dans le domaine des <strong>potentiel</strong>s croissants, on obtient des résultats analogues<br />

: nette augmentation du courant dans la phase d’oxydation selon :<br />

4− 3−<br />

−<br />

Fe CN → Fe CN + e<br />

( ) ( )<br />

6 6<br />

6. puis palier de saturation,<br />

− +<br />

7. enfin oxydation du solvant selon : 2HO→ O 2 2 + 4e+ 4Haq Cet exemple permet de dégager les caractéristiques principales des <strong>courbes</strong> I(E) en analysant<br />

l’étape cinétiquement limitante.


Page 5/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

1°) Cas où le transfert de charge est l’étape cinétiquement limitante.<br />

On distingue les systèmes électrochimiques rapides et lents :<br />

Système rapide. Système lent.<br />

• Pour un système rapide, l’<strong>intensité</strong> croît (i a ><br />

0 et i c < 0) rapidement dès que l’on s’écarte<br />

du <strong>potentiel</strong> d’équilibre E eq donné par la formule<br />

de Nernst.<br />

• On parle de vague d’oxydation pour i > 0<br />

et de vague de réduction pour i < 0.<br />

• On peut considérer la courbe de polarisation<br />

comme la somme des <strong>intensité</strong>s dues à deux<br />

phénomènes opposés : ox red et red ox.<br />

• On peut considérer E c,éq comme le <strong>potentiel</strong><br />

à courant nul lorsque la solution ne contient<br />

que l’oxydant.<br />

• On peut considérer E a,éq comme le <strong>potentiel</strong><br />

à courant nul lorsque la solution ne contient<br />

que le réducteur.<br />

• Les systèmes rapides correspondent à un<br />

faible changement de structure entre<br />

l’oxydant et le réducteur.<br />

3+<br />

• Exemples : Fe<br />

2+<br />

sur platine,<br />

Fe<br />

Ag +<br />

Ag<br />

H<br />

+<br />

aq<br />

H<br />

2<br />

sur argent,<br />

2+<br />

Zn<br />

Zn<br />

sur platine platiné.<br />

sur zinc,<br />

• L’<strong>intensité</strong> ne s’annule pas pour une valeur<br />

bien définie du <strong>potentiel</strong> E.<br />

di<br />

• ≈ 0 pour une grande plage de E (d’où<br />

dE<br />

l’appellation de système lent).<br />

Il en résulte qu’il n’est pas possible de retrouver<br />

l’expression du <strong>potentiel</strong> d’équilibre ni du<br />

<strong>potentiel</strong> standard du couple étudié à l’aide des<br />

résultats cinétiques.<br />

• On obtient un courant d’oxydation anodique<br />

détectable i 1 si E <strong>–</strong> E eq > η A, où η A est appelée<br />

surtension anodique avec η A > 0.<br />

• On obtient un courant de réduction cathodique<br />

détectable i 2 si E <strong>–</strong> E eq < η C, où η C est<br />

appelée surtension cathodique, η C < 0.<br />

• Les zones de <strong>potentiel</strong> où se produisent les<br />

réactions d’oxydation et de réduction sont disjointes.<br />

• Les systèmes lents correspondent à une<br />

profonde modification de structure entre<br />

l’oxydant et le réducteur, mais aussi à des couples<br />

à faible changement de structure sur<br />

certaines électrodes.<br />

+<br />

H aq<br />

• Exemples : sur fer ou sur mercure.<br />

H<br />

O<br />

2<br />

HO<br />

2<br />

2<br />

sur toute électrode !<br />

Remarque : Les surtensions varient essentiellement avec la nature de l’électrode. Prenons<br />

+<br />

H aq<br />

l’exemple du couple à pH = 0 pour j = 1,0 mA.cm<br />

H 2<br />

-2 .<br />

métal Pt platiné Pt poli Fe C Zn Hg<br />

ηC (V) - 0,01 - 0,10 - 0,40 - 0,50 - 0,75 - 1,40<br />

type rapide ←⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯ lent ⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯→ très lent


2°) Cas où la vitesse de la réaction est limitée par la diffusion.<br />

Page 6/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

Cherchons maintenant à analyser l’existence d’un palier pour le courant avec un phénomène<br />

de saturation (cf l’étude expérimentale précédente).<br />

En revenant aux trois phases des réactions aux électrodes, on conçoit qu’à partir du moment<br />

où le transfert des charges est rapide, le processus cinétiquement limitant correspond au<br />

déplacement de matière jusqu’à la zone voisine de l’électrode. Très généralement, ce déplacement<br />

est réalisé par diffusion.<br />

En effet, la réaction à l’électrode appauvrit la solution à son voisinage en la forme réagissante<br />

Ox ou Red.<br />

Tant que les densités de courant sont faibles, la vitesse de diffusion est suffisante et ne limite<br />

donc pas la réaction.<br />

Pour des densités de courant plus élevées, la concentration de l’espèce réagissante<br />

au niveau de l’électrode finit par quasiment s’annuler et la réaction<br />

est alors limitée par la diffusion :<br />

Le courant atteint une <strong>intensité</strong> limite, dite de diffusion. D’où l’existence<br />

d’un palier horizontal.<br />

Présence d’un seul couple rédox.<br />

−<br />

Supposons que l’électrode soit une anode. Il se produit : β Re d → αOx+<br />

ze<br />

Le courant de diffusion anodique iDa est proportionnel au coefficient de diffusion du réducteur<br />

et au gradient de concentration du réducteur entre la solution et l’électrode :<br />

i k Re d Re d i ≈ k d .<br />

= (Re ) ( [ ] − [ ] ) ⇒ (Re ) [ ] Re<br />

Da D d sol él<br />

Da D d sol<br />

Le coefficient de diffusion k D dépend de la mobilité du corps, du nombre<br />

d’électrons mis en jeu ainsi que de la géométrie de l’appareillage.<br />

De même, si l’électrode est une cathode, on aurait : i k [ Ox]<br />

≈ .<br />

Dc D( Ox) sol<br />

Les <strong>courbes</strong> <strong>intensité</strong> <strong>–</strong> <strong>potentiel</strong> complètes ont alors l’allure suivante :<br />

Cas d’un système rapide. Cas d’un système lent.<br />

Présence de plusieurs couples rédox à l’électrode.<br />

Si la solution contient plusieurs espèces susceptibles d’être oxydées ou réduites, et que le <strong>potentiel</strong><br />

imposé à l’électrode permette leur transformation, le courant qui traverse<br />

l’électrode est la somme des courants correspondants à chacune des réactions.<br />

Lorsque l’écart entre les <strong>courbes</strong> est suffisant pour que la première courbe ait atteint son palier<br />

de diffusion, on observe des sauts de courants successifs, la hauteur de chaque palier<br />

étant proportionnelle au nombre d’électrons échangés.


Les <strong>courbes</strong> I(E) ci-dessous illustrent les résultats précédents :<br />

Cas d’un système rapide.<br />

Influence des concentrations initiales où :<br />

( ) = 2 ( )<br />

⎡Fe CN ⎤ ⎡Fe CN ⎤<br />

⎣ ⎦ ⎣ ⎦<br />

4− 3−<br />

6<br />

0<br />

6<br />

0<br />

Page 7/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

Cas d’un système lent.<br />

Influence du nombre d’électrons échangés.<br />

On notera par ailleurs l’absence de paliers de diffusion :<br />

• pour les couples du solvant, toujours en grand excès,<br />

• pour l’oxydation des espèces solides, seules dans leurs phases (en particulier les métaux)<br />

3°) Limitation par le solvant.<br />

Le montage à trois électrodes permet de tracer la courbe I = f(E) relative à l’eau solvant.<br />

L’eau, amphotère rédox, peut être réduite ou oxydée suivant deux couples différents:<br />

Couple et <strong>potentiel</strong> d’équilibre à<br />

pH = 7<br />

O<br />

HO 2<br />

H ou<br />

H<br />

2<br />

2<br />

2<br />

Réaction subie par<br />

l’eau :<br />

HO (E a = 0,81 V) Oxydation anodique 2 2( )<br />

+<br />

aq<br />

H<br />

2<br />

Bilan de la réaction :<br />

<br />

2HO→ O + 4H+ 4e<br />

+ −<br />

g aq<br />

2HO+ 2e→ H + 2OH<br />

− <br />

−<br />

(Ec = -0,42 V) Réduction cathodique 2 2( g )<br />

L’oxydation de l’eau est régulièrement lente. La surtension anodique observée η a est<br />

de l’ordre de 0,6 V.<br />

La surtension anodique élargit fortement le domaine du solvant, du côté<br />

des <strong>potentiel</strong>s élevés. Ainsi, de nombreuses solutions oxydantes sont apparemment<br />

stables dans l’eau.<br />

La réduction de l’eau dépend fortement de la nature du métal utilisé comme<br />

électrode. Il n’y a pas de loi générale. Il convient donc de déterminer expérimentalement<br />

la comportement d’une électrode vis-à-vis de cette réaction avant toute application.<br />

On peut différencier dans ce cas la réduction des ions oxonium de celle de l’eau :<br />

o la réduction des ions est rapide et présente de ce fait l’habituel palier de diffusion.<br />

o l’eau est toujours en grand excès et ne présente jamais ce phénomène de saturation.


Le domaine dans lequel les<br />

réactions rédox se déroulent<br />

sans que le solvant « eau »<br />

n’intervienne est appelé domaine<br />

d’électro-activité de<br />

l’eau, typiquement de largeur<br />

2 V.<br />

Ce domaine est limité par<br />

les « murs du solvant »<br />

Le graphique ci-contre montre<br />

les domaines d’électro-activité<br />

de l’eau pour différentes électrodes<br />

(ici construit à pH = 0).<br />

Page 8/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

Les ions 3 HO+ jouent des rôles multiples dans les réactions d’oxydo-réduction :<br />

- ils sont consommés par la réaction chimique : ce sont des réactifs.<br />

- ils sont souvent nécessaires pour que l’affinité chimique de la réaction soit positive (ils<br />

créent donc les conditions nécessaires à la réaction d’un point de vue thermodynamique).<br />

- ils augmentent la vitesse de la réaction : c’est leur rôle du point de vue cinétique.<br />

Remarquons enfin que les réactions sont plus rapides en milieu ionisé qu’en milieu non<br />

chargé : le domaine d’électroactivité de l’eau est donc particulièrement large en<br />

milieu neutre.<br />

III : Réactions rédox spontanées (en solution ou dans une pile).<br />

1°) Réaction spontanée en solution : <strong>potentiel</strong> mixte.<br />

Notion de <strong>potentiel</strong> mixte.<br />

Les <strong>courbes</strong> de dosage par oxydo-réduction ne présentent généralement pas les formes que<br />

prévoit l’analyse et l’application des relations de Nernst, à cause de l’importance de l’aspect<br />

cinétique, en particulier au voisinage et au-delà du point équivalent.<br />

Il faut prendre en compte les <strong>courbes</strong> <strong>intensité</strong> <strong>–</strong> <strong>potentiel</strong> de deux systèmes électrochimiques<br />

pour interpréter les phénomènes.<br />

Soit deux couples rédox, l’un noté (1) subissant une réduction, l’autre, noté<br />

(2) subissant une oxydation..<br />

La vitesse des échanges électroniques entre ces deux couples rédox se visualise<br />

à partir des <strong>courbes</strong> I = f(E), en écrivant (principe de conservation<br />

de la charge) : Ianode2 =− Icathode1.<br />

Le <strong>potentiel</strong> qui assure cette relation entre les courants est appelé <strong>potentiel</strong><br />

mixte, noté Em car il met en jeu les deux couples rédox.<br />

Les figures a), b), c) et d) ci-dessous présentent les différents cas qui peuvent se présenter lorsqu’on<br />

met en présence un oxydant Ox 1 et un réducteur Red 2. Ces <strong>courbes</strong> décrivent la situation<br />

instantanée du système : elles se modifient au fur et à mesure que le système évolue.


Page 9/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

• Pour les cas a), b) et c), on a E 1 > E 2 : oxydation spontanée du réducteur 2 par l’oxydant 1.<br />

La réaction est : rapide pour a),<br />

lente pour b)<br />

infiniment lente pour c).<br />

• Pour le cas d), on a E 1 < E 2 : réaction non spontanée et I ne peut être que nulle.<br />

2°) Action d’un cation métallique sur un métal : cémentation.<br />

En, hydrométallurgie, la réduction d’un cation métallique par un métal<br />

est appelée cémentation.<br />

Remarque :<br />

La cémentation est un des plus anciens procédés électrochimiques mis en jeu en métallurgie. Elle<br />

consiste à introduire le métal en poudre très fine, pour augmenter la vitesse de réaction. Il y a dépôt des<br />

métaux réduits sur la poudre introduite, ce qui donne des céments, que l’on sépare par filtration afin de<br />

récupérer les métaux qu’ils contiennent.<br />

La cémentation est utilisée pour la récupération des métaux précieux, pour celle du cuivre, dans les<br />

solutions de lessivage des minerais pauvres ou pour la purification de solutions avant l’électrolyse (par<br />

exemple pour la préparation du zinc par voie électrochimique).<br />

Pour que la cémentation soit thermodynamiquement<br />

possible, le métal utilisé comme réducteur doit avoir un <strong>potentiel</strong><br />

standard inférieur à celui des cations métalliques.<br />

Pour que la cémentation soit cinétiquement favorable,<br />

il doit exister un <strong>potentiel</strong> mixte sur les <strong>courbes</strong> I(E) relatives<br />

aux systèmes électrochimiques en présence.<br />

Les <strong>courbes</strong> ci-contre montrent que la réaction entre Cu et<br />

les ions Ag + est rapide (elle est de plus quantitative).


3°) Action des acides sur les métaux.<br />

Action d’un acide à anion non oxydant sur le magnésium.<br />

+<br />

H<br />

2+<br />

aq<br />

Les couples rédox en présence sont : et<br />

Mg<br />

.<br />

H 2 Mg<br />

La réaction est thermodynamiquement possible (cf la règle du « γ ») :<br />

Action d’un acide à anion non oxydant sur le plomb.<br />

+<br />

H aq<br />

Les couples en présence<br />

H<br />

thermodynamiquement possible.<br />

Page 10/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

L’analyse des <strong>courbes</strong> <strong>intensité</strong> <strong>–</strong> <strong>potentiel</strong> montre qu’il existe<br />

une zone commune de <strong>potentiel</strong> où les deux demi-réactions rédox<br />

peuvent se produire simultanément.<br />

On observe une attaque du magnésium avec dégagement ga-<br />

+ 2+<br />

zeux de dihydrogène selon : Mg+ 2Haq → Mg + H<br />

.<br />

2<br />

et<br />

2+<br />

Pb<br />

Pb<br />

Action des ions oxonium sur le métal zinc.<br />

Bien que la constante d’équilibre K° de la réaction :<br />

montrent que la réaction est<br />

Mais il ne se passe rien, même avec de l’acide chlorhydrique<br />

concentré, ce qui prouve l’existence d’un<br />

blocage cinétique, dû à une forte surtension du cou-<br />

+<br />

H aq ple sur plomb et à l’absence de <strong>potentiel</strong><br />

H 2<br />

mixte comme le montre la courbe ci-contre.<br />

Si en revanche, on touche le plomb, immergé dans<br />

l’acide avec un fil de platine, on observe un dégagement<br />

gazeux de H2 sur le platine, et le plomb est attaqué.<br />

Les deux réactions sont alors :<br />

2+<br />

−<br />

Sur le plomb : Pb → Pb + 2e<br />

+ −<br />

<br />

2H + 2e<br />

→H<br />

Sur le platine : aq 2( g )<br />

de l’ordre de 10 25 , le dégagement de H 2 observé est très variable.<br />

Il est abondant avec un métal<br />

impur, il devient très faible avec<br />

du zinc pur et pratiquement nul<br />

avec du zinc amalgamé (alliage<br />

zinc <strong>–</strong> mercure).<br />

Cet exemple met en évidence<br />

le rôle des surtensions pour<br />

l’existence ou non d’un <strong>potentiel</strong><br />

mixte et le blocage cinétique qui<br />

en découle.<br />

H Zn H Zn<br />

+ 2+<br />

2 aq + → 2( g ) +<br />

H aq<br />

+ 2 H<br />

2<br />

Mg + Mg<br />

2<br />

E° (V)<br />

0<br />

E° (V)<br />

-2,4<br />

0<br />

H aq<br />

+ 2 H<br />

2<br />

Pb + Pb<br />

-0,13<br />

soit à 298 K


IV : Réactions rédox forcées : électrolyses.<br />

1°) Généralités.<br />

Prévision thermodynamique de la polarité d’une pile électrochimique.<br />

En mode de fonctionnement « générateur », l’anode constitue<br />

le pôle de la pile et la cathode le pôle ⊕, ce qui suppose<br />

d’avoir : Ecathode > Eanode. Un transfert « naturel » des charges est<br />

donc possible à condition que la « règle du<br />

gamma » soit satisfaite :<br />

Page 11/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

Dans une pile électrochimique, il y a transformation d’énergie chimique en<br />

énergie électrique. Le pôle ⊕ d’une pile est du côté du <strong>potentiel</strong> rédox le<br />

plus fort, et l’électrode correspondante constitue la cathode.<br />

L’électrolyse.<br />

C’est l’opération inverse de l’étude précédente. Un électrolyseur<br />

est constitué de deux électrodes plongeant dans une solution<br />

conductrice, reliées à un générateur électrique extérieur<br />

permettant d’imposer le sens du passage du courant.<br />

Dans une électrolyse, il y a transformation<br />

d’énergie électrique en énergie chimique. Elle<br />

n’est possible que grâce à l’énergie fournie par<br />

le générateur.<br />

En considérant que les réactions se font à température et pression constantes, l’enthalpie libre<br />

du système « électrolyseur » s’écrit : dGTP , = − A dξ .<br />

∗<br />

∗<br />

Or on a dG ≤ δWreçu<br />

, où δWreçu<br />

désigne le travail élémentaire reçu par le système, autre que<br />

∗<br />

celui des forces de pression. Dans le cas d’un électrolyseur, δW<br />

= U dq = U Idt > 0 .<br />

reçu AC AC<br />

On en déduit le signe de l’affinité de la réaction d’électrolyse : A < 0 .<br />

L’électrolyse est une transformation non naturelle.<br />

Le générateur extérieur joue le rôle de « pompe à électrons » et permet de réaliser des réactions<br />

électrochimiques aux électrodes, non naturelles compte tenu des <strong>potentiel</strong>s rédox des<br />

couples mis en présence.<br />

Les définitions de l’anode et de la cathode et les réactions qui s’y déroulent<br />

sont les mêmes que précédemment (le courant entre dans l’électrolyseur par<br />

l’anode), mais les rôles des électrodes sont inversées lors d’une électrolyse par<br />

rapport au fonctionnement en mode générateur.<br />

En mode générateur comme lors d’une électrolyse, les cations se dirigent vers la cathode<br />

tandis que les anions migrent vers l’anode.<br />

2°) Aspect thermodynamique des réactions électrochimiques.<br />

Tension seuil.<br />

Du seul point de vue thermodynamique, il existe une d.d.p. minimale U AC pour que la réaction<br />

d’électrolyse puisse se produire.<br />

Soit z la quantité de moles d’électrons mis en jeu dans la réaction d’électrolyse.<br />

Ox C<br />

Ox A<br />

E<br />

E C<br />

E A<br />

Red C<br />

Red A<br />

anode<br />

I<br />

⊕<br />

e -<br />

<br />

e -<br />

I I<br />

U AC<br />

cathode<br />

Anode A Cathode C<br />

I<br />

Cuve à<br />

électrolyse


Page 12/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

⎛∂G⎞ On a dq = z F dξ . Ainsi : dG = ⎜ ⎟dξ≤UAC<br />

z F dξ<br />

, qui conduit à U AC<br />

⎝ ∂ξ<br />

⎠<br />

ΔrG<br />

≥ .<br />

z F<br />

Pour fixer les idées, considérons que la réaction d’électrolyse a pour bilan :<br />

• à l’anode : Red2 Ox2 ze −<br />

→ + Δ rga =+ zF E2<br />

• à la cathode :<br />

−<br />

Ox1+ ze → Re d1<br />

Δ g =−zF E1<br />

On a alors Δ G =+ z ( E −E<br />

)<br />

r<br />

2 1<br />

r c<br />

F , qui conduit à : U ≥( E − E ) .<br />

AC<br />

2 1<br />

Pour qu’il y ait électrolyse, il faut que la d.d.p. U AC appliquée entre les<br />

électrodes soit supérieure ou égale à une tension seuil telle qu’une réaction<br />

électrochimique soit thermodynamiquement possible sur chacune des<br />

électrodes :<br />

V A > <strong>potentiel</strong> d’équilibre du couple dont le réducteur est oxydé à l’anode,<br />

V C < <strong>potentiel</strong> d’équilibre du couple dont l’oxydant est réduit à la cathode.<br />

Les réactions envisageables aux électrodes :<br />

1. A l’anode : 3 réactions peuvent avoir lieu :<br />

- l’oxydation des anions contenus dans la solution,<br />

- l’oxydation des molécules d’eau (H2O → O2), - l’oxydation du matériau constituant l’électrode.<br />

Le réducteur le plus facile à oxyder est celui du couple de plus bas <strong>potentiel</strong><br />

rédox.<br />

2. A la cathode : 2 réactions peuvent avoir lieu :<br />

- la réduction des cations contenus dans la solution,<br />

- la réduction des molécules d’eau (H 2O → H 2).<br />

L’oxydant le plus facile à réduire est celui du couple de plus haut <strong>potentiel</strong><br />

rédox.<br />

Ces prévisions qui s’appuient uniquement sur des considérations thermodynamiques<br />

peuvent être infirmées par l’expérience si les vitesses des réactions concurrentes sont très différentes.<br />

On observe alors des surtensions qui augmentent la tension à appliquer aux électrodes<br />

pour observer l’électrolyse.<br />

3°) Loi quantitative de Faraday.<br />

La loi de Faraday permet d’établir les bilans molaires, massiques ou énergétiques pour une<br />

électrolyse. elle découle du bilan de matière associé à la réaction d’oxydo-réduction mise en jeu.<br />

En fait, cette loi permet de calculer la quantité maximale de produits formés aux électrodes<br />

(la quantité réellement obtenue est plus faible).<br />

Supposons qu’un courant continu d’<strong>intensité</strong> constante I circule dans l’électrolyseur pendant<br />

la durée Δt. Il a été donc transféré entre l’anode et la cathode la charge Q = I.Δt, correspondant<br />

au passage de Q<br />

moles d’électrons.<br />

F<br />

Si la formation d’une mole d’un corps donné de masse molaire A à l’une des électrodes nécessite<br />

l’échange de z moles d’électrons, on pourra alors obtenir au plus N moles de ce corps avec :<br />

Q<br />

I. Δt<br />

N = , soit encore une masse formée : m= . A (c’est la loi quantitative de Faraday).<br />

z.<br />

F z.<br />

F<br />

Attention aux différentes unités employées lors des applications numériques !


Page 13/13<br />

COURBES INTENSITÉ <strong>–</strong> POTENTIEL.<br />

4°) Aspect cinétique : utilisation des <strong>courbes</strong> <strong>intensité</strong> <strong>potentiel</strong>.<br />

Les <strong>courbes</strong> <strong>intensité</strong> <strong>potentiel</strong> permettent de bien visualiser les facteurs cinétiques et thermodynamiques<br />

qui interviennent lors d’une électrolyse. Ces facteurs interviennent dans la relation<br />

entre la tension U AC et l’<strong>intensité</strong> I d’une part, et dans le choix des réactions se produisant<br />

aux électrodes d’autre part.<br />

Il convient d’avoir toujours à l’esprit que les réactions anodique et cathodique<br />

sont sous contrôle cinétique : les réactions observées ne sont pas les<br />

plus faciles thermodynamiquement, mais les plus rapides.<br />

La ddp à appliquer.<br />

La tension à appliquer aux bornes de l’électrolyseur est la somme d’un certain nombre de<br />

anode cathode<br />

UAC = Eéq − Eéq+ ηA− ηC+<br />

Rcircuit + Rcellule) . i<br />

où E anode<br />

éq et E cathode<br />

éq sont les <strong>potentiel</strong>s rédox d’équilibre des couples envisagés à l’anode et à<br />

la cathode,<br />

ηA et ηC sont les surtensions à l’anode et à la cathode,<br />

Rcircuit est la résistance totale du circuit extérieur à l’électrolyseur (fils + générateur),<br />

Rcellule est la résistance de l’électrolyseur (encore appelé cellule électrolytique).<br />

termes : ( )<br />

Ce sont les termes de surtension et de chute ohmique qui coûtent cher à la production. On<br />

<br />

cherche à obtenir une valeur de Rcellule la plus faible possible. Or, R = ρ . Il faut donc trouver<br />

S<br />

des électrolytes dont la résistivité est faible, des électrodes de grande surface et de faible écart.<br />

5°) Applications industrielles de l’électrolyse.<br />

Production de l’aluminium, préparé par réduction cathodique d’un mélange d’alumine<br />

(A2O3) et de cryolite fondue.<br />

Production du zinc (par hydrométallurgie à partir de solutions aqueuses d’ions Zn 2+ ).<br />

Raffinage électrolytique des métaux (pour obtenir des puretés > 99,90 %).<br />

Placage de métaux (argenture, chromage, électrozingage, nickelage, …<br />

Préparation du dichlore par électrolyse d’une solution aqueuse de NaC,<br />

Préparation du sodium par électrolyse du chlorure de sodium fondu.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!