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PRINCIPES DE LA CINETIQUE ELECTROCHIMIQUE - UPMC

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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE<br />

Laboratoire liquides ioniques et interfaces chargées – LI2C<br />

Pôle électrochimie<br />

<strong>PRINCIPES</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CINETIQUE</strong> <strong>ELECTROCHIMIQUE</strong><br />

Denise Krulic<br />

Paris, 2007


PARTIE A<br />

Sommaire<br />

Surtension - Potentiel ion/métal - Potentiel redox 1<br />

Double couche électrique - Potentiel ψ 1<br />

Vitesse de transfert de charge et potentiel d’électrode 3<br />

Le courant en présence d’un large excès d’électrolyte indifférent 5<br />

Réaction monoélectronique 6<br />

Flux de diffusion et courant 7<br />

Etat transitoire et état stationnaire 9<br />

Existence de courants limites 11<br />

Systèmes réversibles et systèmes irréversibles 12<br />

– Réversibilité 12<br />

– Irréversibilité 13<br />

Expression du courant à l’aide du courant d’échange 13<br />

– Comportements limites 14<br />

Réaction polyélectronique 16<br />

Voltamétrie 16<br />

Relations entre le courant et le potentiel 16<br />

Système réversible 16<br />

Système irréversible 18<br />

– Courbe cathodique 18<br />

– Courbe anodique 19<br />

Expression générale du courant 20<br />

Critère de réversibilité 22<br />

PARTIE B<br />

Réactions avec dépôt métallique 23<br />

Electrode métal massif /cation métallique 23<br />

Electrodéposition sur substrat étranger 25<br />

Dissolution d’une monocouche fractionnaire. 27<br />

Page :


PARTIE A<br />

Surtension – Potentiel ion/métal – Potentiel redox<br />

Le potentiel d’une électrode, E, dans une cellule d’électrolyse traversée<br />

par un courant est différent de celui en l’absence de courant. Le potentiel à<br />

courant nul est le potentiel d’équilibre, Eeq. La différence entre ces deux<br />

potentiels, η, est appelée surtension :<br />

η = E − E<br />

(1)<br />

eq<br />

Il faut distinguer deux types de potentiels d’équilibre :<br />

– Le potentiel créé lorsqu’un métal est immergé dans une solution contenant ses<br />

ions, par exemple, une électrode d’argent immergée dans une solution de AgNO3.<br />

L’établissement du potentiel devient possible par un échange d’ions métalliques<br />

entre le métal et l’électrolyte.<br />

– Le potentiel créé lorsqu’un métal inerte est immergé dans un électrolyte<br />

contenant deux espèces capables de donner ou d’accepter des électrons, par<br />

exemple, une électrode de platine immergée dans une solution de K4[Fe(CN)6] et<br />

K3[Fe(CN)6]. Cette électrode sera appelée électrode redox. L’établissement du<br />

potentiel devient possible par un échange d’électrons entre le métal et<br />

l’électrolyte : des électrons sont donnés par le métal à l’espèce oxydé (Ox) et<br />

simultanément par l’espèce réduite (Red) au métal.<br />

Double couche électrique – Potentiel ψ<br />

A l’interface (frontière) d’une électrode métallique et d’un électrolyte, se<br />

développe une différence de potentiel. En effet, de part et d’autre de l’interface, il<br />

apparaît deux couches de charges opposées à une certaine distance l’une de<br />

l’autre. Ces deux couches, qui peuvent être assimilées aux armatures d’un<br />

1


condensateur chargé, forment ensemble la double couche électrique. L’épaisseur<br />

de la couche de la solution contenant les ions dont la charge est opposée à celle<br />

de l’électrode, diminue lorsque la force ionique de la solution augmente. La<br />

capacité de la double couche électrique est de l’ordre de 0,2 F m -2 (F=C V -1 est<br />

appelé farad).<br />

Selon la polarité de l’électrode, les anions ou les cations de la solution<br />

peuvent s’approcher de la surface de l’électrode jusqu’à une distance minimale<br />

qui est environ égale au rayon de l’ion hydraté, c’est-à-dire, quelques Å.<br />

La différence entre le potentiel à la distance minimale d’approche des<br />

anions ou des cations et du potentiel au sein de la solution est appelé potentiel ψ.<br />

La distribution des charges et la variation du potentiel à l’intérieur de la<br />

double couche électrique sont schématiquement montrées sur la Figure 1.<br />

Δφ<br />

Potentiel (φ)<br />

ψ<br />

Figure 1<br />

Electrode Electrolyte<br />

Distance minimale<br />

d'approche des anions<br />

2<br />

distance


Vitesse de transfert de charge et potentiel d’électrode<br />

L’échange de charges entre la solution et l’électrode s’effectue à travers la<br />

double couche électrique. La vitesse de transfert de charge dépend du potentiel<br />

de l’électrode. Pour une électrode métal/ion, il y a un transfert de cations<br />

métalliques et pour une électrode redox il y a un transfert d’électrons. Ce dernier<br />

cas est traité dans cette partie. Les réactions électrochimiques qui impliquent un<br />

transfert de cations métalliques sont traitées dans la partie B.<br />

Sur une électrode redox, des électrons sont simultanément acceptés et<br />

donnés par le métal comme montré sur la Figure 2. La longueur des flèches est<br />

proportionnelle à la quantité de charge qui traverse la double couche électrique<br />

dans chaque direction par unité de surface et par unité de temps. Ceci fait<br />

apparaître des courants partiels d’oxydation et de réduction de signe opposé. Par<br />

convention, le courant circule en sens inverse à celui des électrons. Ainsi, le<br />

courant d’oxydation, I+, est positif (les électrons vont vers l’électrode) et le<br />

courant de réduction, I , est négatif (les électrons s’en vont de l’électrode). Le<br />

−<br />

courant, I, à travers la double couche électrique, est la somme de I+ et de I :<br />

I = I I<br />

+ +<br />

−<br />

I+ = −I−<br />

= I0<br />

Lorsque la surtension η augmente, I+ augmente et I diminue. Au<br />

potentiel d’équilibre où I=0, on a :<br />

I0 est appelé courant d’échange.<br />

3<br />

−<br />

−<br />

(2)<br />

(3)


η>0<br />

η=0<br />

η0<br />

I=0<br />

Ox Red (Ox+e - =Red)<br />

Métal inerte Electrolyte<br />

Les courants partiels I+ et I sont proportionnels aux concentrations<br />

volumiques de l’espèce Ox, , et de l’espèce Red, c , à l’interface<br />

électrode/solution. Ces concentrations dépendent du potentiel de l’électrode et du<br />

potentiel de la double couche ψ et sont différentes de celles au sein de la solution<br />

I


Le courant en présence d’un large excès d’électrolyte indifférent<br />

Si la solution n’est pas agitée, le transport des espèces électroactives, vers<br />

l’électrode ou à partir de l’électrode, s’effectue par migration et par diffusion.<br />

Le plus souvent, le courant est observé en présence d’un large excès<br />

d’électrolyte indifférent également appelé électrolyte support. Dans ce cas :<br />

– La migration des espèces redox devient négligeable et leur transport dans la<br />

solution s’effectue par diffusion. Ainsi, on peut réduire sur une électrode<br />

(cathode) un cation, un anion ou bien une espèce neutre.<br />

– La force ionique de la solution est imposée par l’électrolyte support et les<br />

coefficients d’activité des espèces redox restent constants même si leurs<br />

concentrations varient lors du passage du courant. Le potentiel ψ devient presque<br />

nul.<br />

*<br />

*<br />

Au potentiel d’équilibre I=0 et c = , c = c . Compte tenu de la loi<br />

de Nernst, on a :<br />

k<br />

k<br />

+<br />

−<br />

c<br />

=<br />

c<br />

*<br />

ox<br />

*<br />

red<br />

⎛ nF(Eeq<br />

- E<br />

= exp⎜<br />

⎜<br />

⎝<br />

RT<br />

0'<br />

) ⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

ox<br />

cox red<br />

0'<br />

où E est le potentiel standard apparent du couple redox.<br />

* *<br />

Si c = c , alors :<br />

ox<br />

red<br />

k −<br />

0'<br />

E eq = E et + = = (6)<br />

k<br />

0<br />

k<br />

0<br />

k est appelé constante de vitesse standard. A 25°C, cette constante est en<br />

général inférieure à 0,1 m s -1 .<br />

5<br />

red<br />

(5)


Réaction monoélectronique<br />

Pour une réaction monoélectronique les constantes de vitesse k + et − k<br />

varient en fonction du potentiel selon les lois :<br />

k+=k 0<br />

⎛ (1−<br />

α)F(E − E<br />

exp<br />

⎜<br />

⎝ RT<br />

k =k 0<br />

− ⎟ 0'<br />

⎛ − αF(E − E ) ⎞<br />

exp<br />

⎜<br />

⎝ RT ⎠<br />

0'<br />

) ⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

0 < α < 1 est appelé coefficient de transfert de charge cathodique et 1 − α<br />

coefficient de transfert de charge anodique. Ces coefficients sont indépendants du<br />

potentiel.<br />

En posant<br />

0' ⎛ F(E − E ) ⎞<br />

λ = exp⎜<br />

⎟<br />

(9)<br />

⎜ ⎟<br />

⎝<br />

RT<br />

⎠<br />

à partir des équations (4) et (7) et (8) il vient :<br />

I<br />

FS<br />

0 − = k λ ( λ cred<br />

− cox)<br />

α (10)<br />

L’équation courant potentiel en présence d’un large excès d’électrolyte<br />

support (ψ=0) est connue comme l’équation de Butler–Volmer.<br />

6<br />

(7)<br />

(8)


Flux de diffusion et courant<br />

Considérons le cas d’une électrode plane portée à un potentiel plus faible<br />

que le potentiel d’équilibre (η


Le flux est positif dans la direction électrode solution. Le coefficient de<br />

proportionnalité D est appelé coefficient de diffusion. En présence d’un excès<br />

d’électrolyte support, D a une valeur propre à l’espèce qui diffuse et<br />

indépendante de sa concentration. Par contre, la valeur de D dépend de la nature<br />

et de la concentration de l’électrolyte support. Le plus souvent, elle est de l’ordre<br />

de 10 -9 m 2 s -1 à 25°C.<br />

Puisqu’il n’y a pas accumulation de matière à l’interface électrode/<br />

solution, les flux de Ox et de Red à x=0 sont opposés.<br />

Le courant I qui traverse l’électrode est lié au flux de Ox ou de Red par les<br />

relations suivantes :<br />

I<br />

FS<br />

= − D<br />

ox<br />

⎛ ∂c<br />

⎜<br />

⎝ ∂x<br />

ox<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

⎛ ∂c<br />

⎞<br />

red<br />

= Dred⎜<br />

⎟<br />

(14)<br />

x=<br />

0 ⎝ ∂x<br />

⎠x<br />

= 0<br />

Sur la Figure 3, la variation de la concentration de Ox est présentée en<br />

fonction de la distance x à partir de la surface d’une électrode plane à 1 s et à 4 s<br />

après l’application d’un potentiel où la concentration de Ox à x=0 est<br />

pratiquement nulle. Ces courbes, appelées profils de concentration, ont été<br />

tracées pour D=10 -9 m 2 s -1 . Le gradient de concentration ( cox/ ∂x<br />

tangente de la courbe cox<br />

=f(x) à l’abscisse x.<br />

8<br />

∂ )x, est la


1.0<br />

0.5<br />

c ox /c<br />

* ox<br />

1 s<br />

4 s<br />

Figure 3<br />

0.0<br />

0.00 0.05 0.10 0.15 0.20 0.25<br />

x/mm<br />

Etat transitoire et état stationnaire<br />

Le profil de concentration s’incline au fur et à mesure que la<br />

couche de diffusion s’élargit. Il en résulte une diminution de la valeur absolue du<br />

courant en fonction du temps. Il s’agit donc d’un état ou d’un régime transitoire.<br />

La variation de la concentration ne peut se propager au-delà d’une certaine<br />

distance. Il s’établit alors un état stationnaire caractérisé par une distribution<br />

linéaire de la concentration à l’intérieur d’une couche de diffusion d’épaisseur δ<br />

et le courant n’évolue plus en fonction du temps. Ceci est montré sur la Figure 4<br />

9


1.0<br />

0.5<br />

0.0<br />

c ox /c<br />

0<br />

* ox<br />

Figure 4<br />

L’établissement d’une couche de diffusion stationnaire est lié à la<br />

convection (mouvement) de la solution qui peut être forcée (agitation de la<br />

solution) ou naturelle. La convection naturelle est due à des changements de<br />

densité de l’électrolyte près de l’électrode lors du passage du courant. Elle<br />

équivaut à une agitation lente de la solution. La couche de diffusion stationnaire<br />

δ est de l’ordre de quelques dizaines de µm dans le cas de l’utilisation d’une<br />

électrode à disque tournant et ne dépasse pas en général 0,3 mm dans le cas de la<br />

convection naturelle. Pour des densités de courant de quelques µA mm -2 , l’état<br />

stationnaire par convection naturelle est atteint au bout de 30 s environ.<br />

Le développement qui suit concerne uniquement l’état stationnaire.<br />

10<br />

δ<br />

x


Existence de courants limites<br />

A l’état stationnaire, à cause de la linéarité des profils de concentration,<br />

les équations (14) deviennent :<br />

I<br />

FS<br />

ox<br />

*<br />

*<br />

cox<br />

− cox<br />

cred<br />

− cred<br />

= − Dox<br />

= Dred<br />

(15)<br />

δox<br />

δred<br />

* *<br />

c , c sont les concentrations à x=0 et c , c les concentrations à x=δ. Ces<br />

red<br />

dernières sont pratiquement égales aux concentrations initiales.<br />

Les équations (15) montrent que :<br />

Pour cox →0, le courant I tend vers une limite I L, −<br />

IL,<br />

− Doxc<br />

= −<br />

FS δ<br />

ox<br />

*<br />

ox<br />

Pour cred → 0, le courant I tend vers une limite I L, +<br />

IL,<br />

+ Dredc<br />

=<br />

FS δ<br />

red<br />

*<br />

red<br />

ox<br />

red<br />

(16)<br />

(17)<br />

Ces courants limites sont pratiquement atteints à des surtensions élevées en<br />

valeur absolue.<br />

Les équations (10) et (15) permettent d’exprimer le courant en fonction du<br />

potentiel de l’électrode en utilisant comme paramètres les concentrations initiales<br />

de Ox et Red ou bien les courants limites qui sont directement proportionnels à<br />

ces concentrations.<br />

11


Systèmes réversibles et systèmes irréversibles<br />

0 0<br />

Puisque |I|25. L’erreur maximum sur le courant qui résulte de<br />

l’utilisation de la loi de Nernst à la place de la relation (10) se produit à E=E 0 .<br />

Pour χ=25, cette erreur est de 2%.<br />

12


– Irréversibilité<br />

L’irréversibilité d’un système électrochimique dépend à la fois de χ et de<br />

α. Le plus souvent α est voisin de 0,5. Pour α=0,5, le système est irréversible<br />

pour χ


c<br />

c<br />

et<br />

c<br />

c<br />

ox<br />

*<br />

ox<br />

red<br />

*<br />

red<br />

I<br />

= 1−<br />

I<br />

L, −<br />

I<br />

= 1−<br />

I<br />

L, +<br />

(22)<br />

(23)<br />

Si |I| est à la fois petit devant | I L, − | et IL,<br />

+ , compte tenu des équations (22)<br />

et (23), on obtient à partir de l’équation (20) l’expression approximative<br />

suivante:<br />

1-α<br />

−α<br />

I=I0 ( ξ − ξ )<br />

– Comportements limites<br />

(24)<br />

Pour F|η|/RT


L’électrode avec la double couche électrique, se comporte comme un<br />

circuit électrique où une résistance de valeur R est connectée en parallèle avec un<br />

condensateur de capacité C. La mesure de R avec un pont d’impédance alimenté<br />

par une tension alternative de faible amplitude, permet de déterminer I0.<br />

Pour F|η|/RT|>3,9, soit |η|>100 mV à 25°C, l’un des deux termes de<br />

l’expression (24) a une influence sur le courant inférieur à 2% et il peut être ainsi<br />

négligé. Si η>0, on obtient :<br />

I<br />

ln<br />

I<br />

soit<br />

0<br />

F<br />

= (1−<br />

α) η<br />

(27)<br />

RT<br />

RT RT<br />

= − lnI + lnI<br />

(28)<br />

(1−<br />

α)F (1−<br />

α)F<br />

η 0<br />

Si η


Réaction polyélectronique<br />

électronique.<br />

Le développement qui précède a été effectué pour un système mono-<br />

Dans le cas d’un système réversible polyélectronique, la loi de Nernst tient<br />

compte de tous les électrons de la réaction.<br />

Dans le cas d’un système irréversible, on doit considérer autant d’étapes<br />

élémentaires de transfert de charge qu’il y a d’électrons. Parmi ces étapes, il y en<br />

a une qui est cinétiquement déterminante. Dans le domaine de potentiel où le<br />

courant est significatif, la relation (10) s’applique en remplaçant I/FS par I/nFS.<br />

L’exponentielle est toujours donnée par la relation (9) où E 0 λ<br />

correspond aux<br />

espèces impliquées dans l’étape cinétiquement déterminante.<br />

Voltamétrie<br />

La voltampérométrie, ou sous forme contractée voltamétrie, consiste à<br />

tracer des courbes intensité potentiel. A l’état stationnaire, ces courbes appelées<br />

voltammogrammes ou vagues voltampérométriques, ont une allure sigmoïde<br />

(c'est-à-dire en forme de S). Dans la plupart des cas, les voltammogrammes sont<br />

réalisés avec une solution qui ne contient initialement qu’une des deux espèces<br />

Ox ou Red. Cependant, dans la suite sera traité le cas général où les deux espèces<br />

redox sont initialement présentes en solution.<br />

Relations entre le courant et le potentiel<br />

Système réversible<br />

Pour un système réversible à n électrons, en remplaçant I/FS par I/nFS<br />

dans les équations (15) à (17), on obtient:<br />

16


c =<br />

ox<br />

et<br />

c =<br />

red<br />

δox<br />

nFSD<br />

ox<br />

δred<br />

nFSD<br />

red<br />

(I − I )<br />

(31)<br />

(I<br />

L,<br />

L, −<br />

+ − I)<br />

(32)<br />

L’introduction de ces expressions dans la loi de Nernst conduit à la relation<br />

suivante :<br />

E=E +<br />

' 0<br />

RT<br />

ln<br />

nF<br />

δ<br />

δ<br />

ox<br />

red<br />

D<br />

D<br />

red<br />

ox<br />

RT<br />

+ ln<br />

nF<br />

I − IL,<br />

−<br />

(33)<br />

I − I<br />

L, +<br />

Les grandeurs caractéristiques du voltammogramme sont les courants<br />

limites et le potentiel de demi vague, E1/2. Chaque courant limite est indépendant<br />

du potentiel et directement proportionnel à la concentration initiale de Ox ou de<br />

Red. Le potentiel de demi vague est le potentiel où I=(IL,++ I )/2.<br />

E1/2=E +<br />

' 0<br />

A partir de l’équation (33) il vient :<br />

RT<br />

ln<br />

nF<br />

δ<br />

δ<br />

ox<br />

red<br />

D<br />

D<br />

red<br />

ox<br />

Sur la Figure 5, I/IL est porté en fonction de E-E 0 . IL représente soit le<br />

courant limite d’oxydation, soit le courant limite de réduction en valeur absolue.<br />

Le rapport I/IL a été calculé à partir de l’équation (33) pour une réaction<br />

0'<br />

monoélectronique à 25°C avec Dox=Dred et δox=δred ; auquel cas E1/2=E . Il a été<br />

considéré que la solution contenait initialement seule la forme Ox (courbe 1) ou<br />

seule la forme Red (courbe 2) ou un mélange équimolaire de Ox et Red (courbe<br />

3). Dans ce dernier cas, IL,+ −I<br />

.<br />

= L, −<br />

17<br />

L, −<br />

(34)


1.0<br />

0.5<br />

0.0<br />

-0.5<br />

-1.0<br />

I/I L<br />

Système irréversible<br />

Figure 5<br />

2<br />

-300 -200 -100 0 100 200 300<br />

1<br />

3<br />

E-E 0 /mV<br />

Pour un système irréversible, il existe deux courbes distinctes situées de<br />

part et d’autre de l’axe des potentiels. La courbe cathodique (IE .<br />

– Courbe cathodique<br />

λ<br />

α<br />

0'<br />

Pour E


d’où :<br />

E=E +<br />

' 0<br />

et<br />

RT<br />

ln<br />

αF<br />

0<br />

k δ<br />

D<br />

ox<br />

ox<br />

0'<br />

RT k δ<br />

E 1/<br />

2 =E + ln<br />

αF D<br />

– Courbe anodique<br />

E=E ' 0<br />

et<br />

E =E<br />

1/<br />

2<br />

*<br />

ox<br />

0<br />

RT<br />

+ ln<br />

αF<br />

ox<br />

ox<br />

IL, − − I<br />

I<br />

0'<br />

Pour E>>E à partir des équations (10) et (32), il vient :<br />

RT k δ<br />

− ln<br />

(1-<br />

α)F D<br />

0'<br />

0<br />

red<br />

red<br />

RT k δ<br />

− ln<br />

(1-<br />

α)F D<br />

0<br />

RT<br />

− ln<br />

(1-<br />

α)F<br />

red<br />

red<br />

IL, + − I<br />

I<br />

(36)<br />

(37)<br />

(38)<br />

(39)<br />

Sur la Figure 6, le rapport I/IL,+ est porté en fonction de E-E 0 dans le cas<br />

*<br />

red<br />

où c = c . Ce rapport a été calculé à 25°C pour Dox=Dred=D, δox=δred=δ, α=0,5<br />

et deux valeurs différentes de χ=k 0 δ/D : χ=2 10 -2 et χ=10 -3 , pour lesquelles les<br />

équations (36) et (38) s’appliquent à mieux que 2%.<br />

19


1.0<br />

0.5<br />

0.0<br />

-0.5<br />

-1.0<br />

I/I L,+<br />

Figure 6<br />

χ=2 10 -2<br />

χ=10 -3<br />

-800 -600 -400 -200 0 200 400 600 800<br />

Expression générale du courant<br />

E-E 0 /mV<br />

A partir des équations (10), (32) et (33), il est possible d’établir<br />

l’expression suivante du courant, valable quelle que soit la valeur de la vitesse de<br />

transfert de charge :<br />

1−α<br />

−α<br />

χred<br />

λ IL,<br />

+ + χox<br />

λ IL,<br />

−<br />

I = (40)<br />

1−α<br />

−α<br />

1+<br />

χ λ + χ λ<br />

où<br />

red<br />

ox<br />

20


χ red =<br />

et<br />

χ ox =<br />

forme :<br />

I<br />

nFS<br />

0<br />

k δ<br />

D<br />

0<br />

k δ<br />

D<br />

red<br />

red<br />

ox<br />

ox<br />

(41)<br />

(42)<br />

Compte tenu des équations (4) et (15), I/nFS peut aussi se mettre sous la<br />

k + cred<br />

− k −c<br />

=<br />

δred<br />

δ<br />

1+<br />

k + +<br />

D D<br />

*<br />

red<br />

*<br />

ox<br />

ox<br />

ox<br />

k<br />

−<br />

(43)<br />

Dans le cas de l’électrode à disque tournant, les épaisseurs des couches de<br />

diffusion sont données par les équations suivantes :<br />

δ ox =1,6D 1/3 1/6 −1/2<br />

ox ν ω<br />

(44)<br />

δ red =1,6D 1/3 1/6 −1/2<br />

red ν ω<br />

(45)<br />

où ν est la viscosité cinématique de la solution ( ≈10 -6 m 2 s -1 pour une solution<br />

aqueuse à 25°C) et ω est la vitesse de rotation de l’électrode en rad s -1 .<br />

A partir des équations (43) à (45) il vient :<br />

nFs<br />

I<br />

1<br />

− k<br />

1/6 −1/<br />

2<br />

[ 1+<br />

1,6 ω (D k + D k ) ]<br />

= * *<br />

red +<br />

k + cred<br />

−c<br />

ox<br />

ν (46)<br />

21<br />

ox<br />

-


L’équation (46) montre que k ou k peut être obtenu par l’expérience en<br />

portant nFS/I en fonction de ω . Bien entendu, la solution doit initialement<br />

contenir une seule des deux espèces redox.<br />

Critère de réversibilité<br />

+<br />

−1/2<br />

−<br />

Pour un système réversible la partie montante du voltammogramme est<br />

moins étalée que pour un système non réversible. Considérons, pour plus de<br />

simplicité, le cas où initialement seule l’espèce Ox est présente en solution.<br />

D’après l’équation (33), où IL,+=0, la différence des potentiels pour lesquels le<br />

courant vaut 1/4 et 3/4 du courant limite est : E1/4–E3/4=RTln9/nF, soit 56,5/n mV<br />

à 25°C. Une valeur expérimentale de E1/4–E3/4 proche de la valeur théorique<br />

précédente est donc caractéristique d’une réaction électrochimique réversible.<br />

22


PARTIE B<br />

Réactions avec dépôt métallique<br />

Dans cette partie il sera question de réactions avec échange de cations<br />

métalliques M n+ entre l’électrode et l’électrolyte. Le dépôt métallique sur une<br />

électrode massive de même nature sera distingué de celui sur un substrat<br />

étranger. Dans les deux cas, il est supposé que l’électrode est plane, que la<br />

réaction M n+ +ne - =M est réversible et que la solution contient initialement M n+ à<br />

*<br />

la concentration c et un large excès d’électrolyte support.<br />

ox<br />

Electrode métal massif /cation métallique<br />

En régime stationnaire, l’expression du courant en fonction du potentiel<br />

peut être facilement établie si l’on admet que l’activité d’un dépôt métallique sur<br />

un métal de même nature est constante et égale à 1.<br />

diffusion,<br />

Soient Dox le coefficient de diffusion, δ l’épaisseur de la couche de<br />

γ le coefficient d’activité et c la concentration à l’interface<br />

ox<br />

électrode solution de l’espèce oxydée M n+ . A partir de l’expression du courant en<br />

fonction du flux de diffusion de Ox,<br />

I<br />

nFS<br />

c<br />

− c<br />

= −Dox<br />

*<br />

ox<br />

δox<br />

ox<br />

(1)<br />

et de la loi de Nernst,<br />

0 RT<br />

= E + ln( γ oxc<br />

)<br />

(2)<br />

nF<br />

E ox<br />

23<br />

ox<br />

ox


il vient :<br />

c<br />

c<br />

et<br />

ox<br />

*<br />

ox<br />

I<br />

I<br />

L, −<br />

= 1−<br />

I<br />

I<br />

L−<br />

⎡ nF<br />

= exp<br />

⎢<br />

( E<br />

⎣RT<br />

⎡ nF<br />

= 1−<br />

exp<br />

⎢<br />

( E<br />

⎣RT<br />

− E<br />

eq<br />

− E<br />

⎤<br />

)<br />

⎥<br />

⎦<br />

eq<br />

⎤<br />

)<br />

⎥<br />

⎦<br />

Eeq est le potentiel d’équilibre à courant nul correspondant à la valeur initiale<br />

et<br />

IL,– le courant limite de réduction :<br />

nFSD<br />

I −<br />

c<br />

L, − =<br />

ox<br />

δox<br />

*<br />

ox<br />

(5)<br />

la suivante :<br />

E<br />

1/<br />

2<br />

L’expression du potentiel de demi vague cathodique E1/2, où I= I /2, est<br />

*<br />

RT<br />

0 RT γoxc<br />

ox<br />

= E eq + ln 2 = E + ln<br />

(6)<br />

nF<br />

nF 2<br />

La fonction (4), est représentée sur la Figure 1 pour une température de<br />

25°C, soit RT/F=25,69 mV.<br />

24<br />

L, −<br />

(3)<br />

(4)<br />

*<br />

cox


1.0<br />

0.5<br />

0.0<br />

-0.5<br />

-1.0<br />

-I/I L,–<br />

Figure 1<br />

E 1/2<br />

-300 -250 -200 -150 -100 -50 0<br />

n(E-EEq )/mV<br />

Electrodéposition sur substrat étranger<br />

Les métaux peuvent se déposer sur un substrat étranger (par exemple, Pt,<br />

Au, carbone vitreux) à des potentiels plus élevés que le potentiel d’équilibre de<br />

l’électrode métal massif/cation métallique. Un tel dépôt, appelé sous nernstien<br />

(under potential deposition), peut être décrit par le modèle d’une couche<br />

statistiquement uniforme dans laquelle les atomes du métal ont une activité aM<br />

inférieure à 1. Une expression plausible du potentiel d’électrode est l’équation<br />

non abrégée de Nernst sous la forme :<br />

E = E<br />

0<br />

s<br />

RT γ oxc<br />

+ ln<br />

nF a<br />

M<br />

ox<br />

25<br />

(7)


où est le potentiel standard qui n’est pas forcément égal au potentiel E 0 0<br />

E<br />

pour<br />

s<br />

l’électrode massive.<br />

Soit Γ la concentration surfacique du métal et Γmax la valeur de cette<br />

concentration lorsque la surface de l’électrode est complètement couverte. Le<br />

taux de recouvrement θ de l’électrode est ainsi exprimé par:<br />

Γ<br />

θ = (8)<br />

Γ<br />

max<br />

L’activité du métal aM varie en fonction de θ. Pour de faibles taux de<br />

recouvrement aM peut être pris égal à θ. L’activité 1 n’est attribuée au métal que<br />

pour θ>1.<br />

Un argument solide en faveur de la théorie de la monocouche est que dans<br />

la plupart des cas, la mesure de la charge écoulée dans tout le domaine sous<br />

nernstien, Qmax, correspond bien à Γmax<br />

calculé pour une monocouche complète :<br />

Q = nFSΓ<br />

(9)<br />

max<br />

max<br />

Les densités surfaciques de la charge Q /S calculées pour Ag, Pb et Cu<br />

à partir des rayons atomiques en supposant que les atomes forment un plan carré,<br />

sont respectivement 193, 262 et 489 µC par cm 2 de surface projetée. Pour<br />

calculer la charge effective, ces valeurs doivent être multipliées par le facteur de<br />

rugosité de la surface qui est habituellement compris entre 1,5 et 2.<br />

θ


I<br />

−<br />

nFS<br />

=<br />

Dox<br />

⎛ ∂c<br />

⎜<br />

⎝ ∂x<br />

ox<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

x=<br />

0<br />

dΓ<br />

=<br />

dt<br />

(10)<br />

Le traitement mathématique des voltammogrammes est compliqué à cause<br />

du paramètre additionnel aM(θ) et, le plus souvent, il n’admet pas de solution<br />

littérale.<br />

Que la solution soit agitée ou pas, la concentration c varie en fonction<br />

du temps. Cependant, dans le cas de l’électrode tournante, dès que c devient<br />

pratiquement nul, il s’établit un régime stationnaire et le courant limite s’exprime<br />

par l’équation (5).<br />

Dissolution d’une monocouche fractionnaire.<br />

La dissolution anodique d’une monocouche fractionnaire (incomplète) a<br />

une grande importance pour la détermination des très faibles concentrations de<br />

cations métalliques dans l’intervalle de 10 -6 à 10 -8 mol L -1 .<br />

Les cations métalliques sont réduits sur une électrode tournante pendant<br />

un temps τ à un potentiel correspondant au courant limite de diffusion IL,–. Les<br />

expressions pour la charge Q écoulée lors de la formation du dépôt sont :<br />

*<br />

coxτ<br />

Q = −I<br />

L, − τ = nFSD = nFSΓ(<br />

τ )<br />

(11)<br />

δ<br />

ox<br />

La courbe de dissolution du métal est obtenue par un balayage du potentiel<br />

dans le sens positif. En voltamétrie linéaire sur électrode tournante l’équation de<br />

la courbe peut être établie moyennant les hypothèses suivantes :<br />

- Les profils de concentration de Ox dans la couche de diffusion, d’épaisseur<br />

constante δox, sont linéaires.<br />

27<br />

ox<br />

ox


*<br />

- La concentration c des cations métalliques au sein de la solution est<br />

ox<br />

suffisamment faible pour qu’elle puisse être négligée devant leur concentration<br />

cox<br />

à l’interface électrode solution.<br />

- L’activité du métal aM est égale au taux du recouvrement de l’électrode Γ/Гmax.<br />

- Le potentiel initial est égal au potentiel d’équilibre à courant nul, Eeq, donné par<br />

*<br />

l’équation (7) pour c = c et aM=Г(τ)/Гmax :<br />

E<br />

eq<br />

ox<br />

ox<br />

*<br />

0 RT γoxc<br />

oxΓmax<br />

= Es<br />

+ ln<br />

(12)<br />

nF Γ(<br />

τ)<br />

Le potentiel de l’électrode en fonction du temps est donné par :<br />

E=Eeq+vt (13)<br />

où v est la vitesse de balayage.<br />

Les équations (10) prennent la forme :<br />

I<br />

nFS<br />

Doxc<br />

ox dΓ<br />

= = −<br />

(14)<br />

δ dt<br />

ox<br />

A partir des équations (5) et (14) il vient :<br />

I c<br />

− =<br />

I c<br />

L,<br />

−<br />

ox<br />

*<br />

ox<br />

A partir de l’équation (7) et de l’équation (13) il vient :<br />

coxΓ(<br />

τ)<br />

⎛ nFvt ⎞<br />

= exp<br />

* ⎜ ⎟<br />

c Γ ⎝ RT ⎠<br />

ox<br />

28<br />

(15)<br />

(16)


A partir des équations (11), (14) et (16) il vient :<br />

c<br />

ox<br />

τ<br />

= −<br />

d<br />

dt<br />

et par suite,<br />

dc<br />

c<br />

ox<br />

ox<br />

⎡<br />

⎢c<br />

⎣<br />

ox<br />

⎛ nFvt ⎞⎤<br />

exp⎜−<br />

⎟⎥<br />

⎝ RT ⎠⎦<br />

⎡nFv<br />

1 ⎛ nFvt ⎞⎤<br />

= ⎢ − exp⎜<br />

⎟ dt<br />

RT RT<br />

⎥<br />

⎣ τ ⎝ ⎠⎦<br />

(17)<br />

(18)<br />

La solution de l’équation différentielle (18) et la relation (15) conduisent à<br />

l’équation de la courbe recherchée :<br />

I<br />

L,<br />

−<br />

⎪⎧<br />

nF(<br />

E − E<br />

= −exp⎨<br />

⎪⎩<br />

RT<br />

) RT ⎡ ⎛ nF(<br />

E − E<br />

− ⎢exp⎜<br />

nFvτ<br />

⎜<br />

⎢⎣<br />

⎝ RT<br />

I eq<br />

eq<br />

) ⎞ ⎤⎪⎫<br />

⎟<br />

−1⎥⎬<br />

⎠ ⎥⎦<br />

⎪⎭<br />

(19)<br />

d’où découlent les équations suivantes pour le potentiel de pic Epic et le courant<br />

de pic Ipic :<br />

E pic − E eq<br />

I<br />

I<br />

pic<br />

L,<br />

−<br />

=<br />

RT ⎛ nFvτ<br />

⎞<br />

ln⎜<br />

⎟<br />

(20)<br />

nF ⎝ RT ⎠<br />

nFvτ<br />

⎛ RT ⎞<br />

= − exp⎜<br />

−1⎟<br />

RT ⎝ nFvτ<br />

⎠<br />

Dans la pratique τ>>1, ce qui entraîne :<br />

29<br />

(21)


I<br />

I<br />

L,<br />

−<br />

0,<br />

37nFv<br />

≈ –<br />

RT<br />

pic τ<br />

(22)<br />

Malgré la simplicité du modèle, les relations établies ci-dessus rendent<br />

bien compte de l’influence des différents paramètres expérimentaux. Pour la<br />

courbe I/IL,–=f(E-Eeq), le temps τ d’accumulation du métal et la vitesse v du<br />

balayage, interviennent par leur produit. L’équation (22) montre que le courant<br />

de pic est quasiment proportionnel à vτ.<br />

La courbe de dissolution présentée sur la Figure 2 a été tracée d’après<br />

l’équation (19) pour nFvτ/RT=467.<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

-I/I L,–<br />

Figure 2<br />

0<br />

0 50 100 150 200 250 300<br />

n(E-E Eq )/mV<br />

Dans le domaine des faibles concentrations le rapport signal sur bruit est<br />

30


meilleur pour des vitesses de balayage inférieures à 50 mV s -1 et les résultats sont<br />

reproductibles pour des temps d’accumulation inférieurs à 10 min. Malgré ces<br />

limitations, l’analyse par dissolution de monocouches fractionnaires peut être<br />

300 fois plus sensible que l’analyse directe.<br />

Sur la Figure 3 est portée une courbe de dissolution du plomb<br />

obtenue par voltamétrie linéaire. L’expérience a été effectuée à 25°C avec une<br />

solution désaérée de Pb(II) 5 10 -7 M dans KNO3 0,1 M sur une électrode de<br />

carbone vitreux de 12,6 mm 2 . La vitesse de rotation de l’électrode était 2000<br />

tours par minute ce qui correspond à une vitesse angulaire ω=209,4 rad s -1 , le<br />

temps d’accumulation 240 s et la vitesse de balayage 20 mV s -1 .<br />

Le courant limite IL,– calculé avec Dox=8,9 10 -6 cm 2 s -1 et une viscosité<br />

cinématique ν pour la solution de 10 -2 cm 2 s -1 est 0,101 µA. On rappelle<br />

l’expression de δox pour l’électrode tournante :<br />

δ ox =1,6D 1/3 1/6 −1/2<br />

ox ν ω<br />

(23)<br />

Si le coefficient de rugosité du carbone est pris égal à 1,8 le taux de<br />

recouvrement initial de l’électrode est 0,4. Le courant de pic Ipic calculé à l’aide<br />

de l’équation (22) est 14,0 µA, en bon accord avec la valeur expérimentale de<br />

13,2 µA.<br />

31


15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

I/µA<br />

Figure 3<br />

-650 -600 -550 -500 -450 -400 -350<br />

32<br />

E/mV vs ECS

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