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© ACF, L. Grosjean – Tchad<br />
© François Lenoir, ACF Spain – Mauritanie<br />
AU TCHAD : « Il n’y a rien à manger ici »<br />
EN MAURITANIE<br />
ET LE MALI ?<br />
LA CRISE EN PAROLES LA CRISE EN PAROLES<br />
« Nous sommes cultivateurs de<br />
céréa<strong>le</strong>s mais cette année... il n’y a<br />
eu aucune récolte. Mon père nous<br />
donne un peu d’argent, mais <strong>le</strong>s<br />
prix ont tel<strong>le</strong>ment augmenté que ce<br />
n’est pas suffisant. Un petit sac de<br />
maïs avec de quoi manger pour une<br />
journée coûte aujourd’hui 750 Francs<br />
CFA (1.15€). Avant, cela coutait 500<br />
FCFA (0.75€). Cette hausse des prix<br />
est vraiment problématique. Tant<br />
qu’on ne trouve pas d’argent, on<br />
ne mange pas. Du coup, je tresse<br />
des nattes en pail<strong>le</strong> que j’essaie<br />
de vendre au marché : il faut une<br />
semaine pour tresser une natte, que<br />
j’arrive ensuite à vendre 600FCFA au<br />
marché. Cela ne fait même pas de<br />
quoi acheter un petit sac de maïs. »<br />
« Il n’y a rien à manger à Senet,<br />
du coup je n’ai quasiment pas de<br />
lait pour Ousmane, mon bébé,<br />
que j’allaite et il devient malnutri.<br />
C’est ça <strong>le</strong> problème. On est dans<br />
la souffrance ici. J’ai du mal à<br />
imaginer comment vont se passer<br />
<strong>le</strong>s prochaines semaines... »<br />
Assama,<br />
à Senet,<br />
petit village du Kanem.<br />
C’est un des pays où la situation apparaît aujourd’hui la plus préoccupante. Plusieurs causes à cela :<br />
- Une forte baisse de la production (-39% par rapport à l’an dernier)<br />
- Des niveaux des prix é<strong>le</strong>vés<br />
- Une forte pression sur <strong>le</strong>s pâturages<br />
- Un impact fort de la crise libyenne, suite au retour au pays de nombreux émigrés qui envoyaient de l’argent au pays<br />
- Une perturbation forte des flux commerciaux dans des zones très dépendantes des échanges avec la Libye<br />
« Nous ne mangeons plus qu’une ou deux fois par jour »,<br />
« nous n’avons pas subi une tel<strong>le</strong> sécheresse depuis 1969. »<br />
« Les hommes de la communauté ont dû partir à Nouakchott<br />
pour gagner de l’argent. »<br />
Témoignages des chefs des communautés<br />
dans la région du Gorgol<br />
« C’est maintenant que <strong>le</strong> pire commence. Les prochains mois vont être extrêmement durs. <strong>La</strong> crise se<br />
transformera en catastrophe s’il ne p<strong>le</strong>ut pas en juil<strong>le</strong>t. »<br />
Fatimata Diop, nutritionniste d’ACF<br />
<strong>La</strong> Mauritanie a été cette année gravement impactée par la sécheresse. Sur <strong>le</strong> plan national, la baisse de la production<br />
a atteint 50%.Le pays fait face à une crise d’insécurité alimentaire extrême à Sud-Est et au Sud-Ouest avec un<br />
afflux massif de migrants Maliens au Sud-Est. Doub<strong>le</strong>ment frappé, <strong>le</strong> pays a vu dans plusieurs zones <strong>le</strong> nombre<br />
des cas de malnutrition aiguë s’envo<strong>le</strong>r : en seu<strong>le</strong>ment 2 mois dans la région du Guidimakha, pourtant grenier de la<br />
Mauritanie, <strong>le</strong> nombre d’enfants de moins de 5 ans touchés a doublé.<br />
C’est aujourd’hui l’un des pays qui pose <strong>le</strong> plus d’inquiétude, tant sur <strong>le</strong> plan humanitaire général,<br />
qu’alimentaire. Le conflit a fait plus de 300.000 réfugiés et déplacés depuis mi-janvier (source Nations-Unies).<br />
<strong>La</strong> situation alimentaire et nutritionnel<strong>le</strong> des famil<strong>le</strong>s était déjà très dégradée. Le départ forcé de plusieurs ONG<br />
internationa<strong>le</strong>s laisse craindre une détérioration encore plus rapide des conditions de vie.<br />
© Gonzolo Höhr, ACF Spain - Niger<br />
© Raphaël de Bengy - Burkina Faso<br />
© Raphaël de Bengy - Burkina Faso<br />
AU NIGER : « Dans <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur des cas… »<br />
Si <strong>le</strong> Niger fait face à une production agrico<strong>le</strong> en baisse, c’est autant l'amp<strong>le</strong>ur de ce déficit que l'érosion de la<br />
résilience des populations qui posent problème. Suite aux crises à répétition qui touchent <strong>le</strong> pays, <strong>le</strong> "pouvoir<br />
tampon" des ménages est réduit. D'après OCHA, 5.5 millions de personnes sont en état de vulnérabilité.<br />
AU BURKINA FASO : « Des champs abandonnés… »<br />
« Je pense que cette année sera très diffici<strong>le</strong> du point de vue<br />
alimentaire pour plus des 3/4 de la population de notre village,<br />
ainsi que dans tout <strong>le</strong> département <strong>le</strong>s prochaines récoltes ne sont<br />
pas attendues dans <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur des cas avant septembre 2012. »<br />
« En cette période diffici<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s<br />
populations ont recours à des<br />
"stratégies d’adaptation", qui<br />
s’avèrent souvent dangereuses :<br />
réduction du nombre de repas,<br />
des quantités consommées, de la<br />
diversité alimentaire. Souvent aussi,<br />
c’est l’exode : <strong>le</strong> chef du ménage<br />
part dans un autre village ou même<br />
un pays voisin pour y travail<strong>le</strong>r 3<br />
ou 6 mois… On a aussi des cas de<br />
départs de famil<strong>le</strong>s entières : parfois<br />
des ménages fuient la zone, ce sont<br />
des famil<strong>le</strong>s complètes qui partent.<br />
Ibrahim Hamza,<br />
habitant de la commune de Garganga<br />
D’autres se tournent vers l’orpaillage,<br />
car <strong>le</strong> coût de l’or est plutôt haut …<br />
Ces stratégies sont souvent perverses<br />
et négatives sur <strong>le</strong> long terme, car<br />
<strong>le</strong>s agriculteurs ne peuvent préparer<br />
<strong>le</strong>urs champs pour <strong>le</strong>s prochaines<br />
récoltes. Ça peut vraiment hypothéquer<br />
<strong>le</strong>s rendements de la terre<br />
pour <strong>le</strong> futur. »<br />
A<strong>le</strong>xandre Gachaud,<br />
spécialiste de la sécurité alimentaire<br />
chez ACF au Burkina<br />
« Des admissions qui montent en flèche »<br />
« À Diapaga, dans l’Est, <strong>le</strong> pic d’admission d’enfants dans <strong>le</strong>s<br />
centres nutritionnels est norma<strong>le</strong>ment observé en mai; mais<br />
cette année, <strong>le</strong> pic est intervenu plus tôt que d’habitude. En<br />
janvier, on observait déjà plus d’admissions que lors du pic<br />
saisonnier de mai 2011. C’est anormal ; cela est notamment lié<br />
à la mauvaise saison agrico<strong>le</strong>. On risque d’avoir une explosion<br />
des admissions en mai prochain. »<br />
Djibril Paré,<br />
spécialiste en nutrition d’ACF à Diapaga (Est du du pays)<br />
Dans l’est du Burkina, habituel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s cultures de saison froide (céréa<strong>le</strong>s de décrues, maraîchage) aident <strong>le</strong>s<br />
ménages à passer <strong>le</strong> pic de soudure en juin. Les faib<strong>le</strong>s pluies de l’an dernier ont limité la production. Les famil<strong>le</strong>s<br />
dépendent de plus en plus des marchés alors que <strong>le</strong>s prix des céréa<strong>le</strong>s connaissent une inflation démesurée.<br />
L’afflux des déplacés Maliens aggrave lui aussi la situation alimentaire dans <strong>le</strong> pays, surtout dans <strong>le</strong> nord.
Les crises ne semb<strong>le</strong>nt lointaines<br />
que lorsque l’on y prête peu d’attention…<br />
Les tempêtes qui agitent ces jours-ci l’arène politique et <strong>le</strong>s marchés financiers<br />
génèrent, on <strong>le</strong> voit, un écho bien plus important que la lutte que mènent<br />
quotidiennement des milliers de famil<strong>le</strong>s pour survivre aujourd’hui au Sahel.<br />
Pourtant, dans <strong>le</strong>s zones où l’urgence est d’ores et déjà déclarée, <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s en<br />
manque de nourriture ne peuvent attendre des semaines que <strong>le</strong> monde porte sur<br />
el<strong>le</strong>s son regard et son soutien.<br />
Dans <strong>le</strong>s zones qui n’ont pas encore atteint <strong>le</strong> pic de soudure, c’est aujourd’hui<br />
qu’il faut agir afin d’éviter que la situation alimentaire, continuant à se dégrader,<br />
ne précipite plus de gens dans la malnutrition.<br />
Aujourd’hui, <strong>le</strong>s prévisions sont sombres. Certaines<br />
zones, comme la région du Kanem au Tchad, ont basculé plus tôt que prévu<br />
dans l’urgence. Les projections sont aujourd’hui plus pessimistes que cel<strong>le</strong>s<br />
que l’on avait en début d’année. Au-delà des déficits agrico<strong>le</strong>s dans certaines<br />
zones dont on avait déjà connaissance dès fin 2011, de nouveaux facteurs ont<br />
contribué à aggraver la situation : <strong>le</strong> maintien des prix alimentaires à des niveaux<br />
très é<strong>le</strong>vés et, tout récemment, <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces au Mali et au Nigéria.<br />
<strong>La</strong> zone sahélienne est aujourd’hui en grande partie<br />
en état d’insécurité alimentaire critique, et dans certaines zones, extrême.<br />
Ce dernier est défini par :<br />
une insuffisance grave dans l’accès à l’alimentation,<br />
une malnutrition très é<strong>le</strong>vée,<br />
une perte des avoirs relatifs aux moyens d’existence,<br />
une mortalité excessive.<br />
De nouvel<strong>le</strong>s zones du Sahel sont susceptib<strong>le</strong>s de passer en état d’insécurité alimentaire extrême.<br />
« <strong>La</strong> situation n’est pas<br />
aujourd’hui comparab<strong>le</strong> à<br />
ce que l’on a vu l’an dernier<br />
dans <strong>le</strong>s camps de Dolo Ado<br />
par exemp<strong>le</strong>, près la frontière<br />
entre la Somalie et l’Éthiopie.<br />
Mais ce qui est inquiétant,<br />
c’est de savoir que l’on en<br />
est à ce niveau de détresse<br />
au mois d’avril, alors que<br />
<strong>le</strong>s prochaines récoltes ne<br />
viendront qu’en octobre. »<br />
Luci<strong>le</strong> Grosjean,<br />
Pool urgence,<br />
de retour du Kanem (Tchad)<br />
Si <strong>le</strong>s divers acteurs ne se mobilisent pas davantage aujourd’hui, cette situation surviendra plus vite que ce<br />
qui avait été prévu.<br />
À l’image du symbo<strong>le</strong> de la campagne que nous lançons pour <strong>le</strong> Sahel : <strong>le</strong> ref<strong>le</strong>t de cet enfant malnutri dans<br />
un rétroviseur, bien plus proche de nous qu’il ne paraît, en dépit de son éloignement géographique….<br />
LA CAMPAGNE<br />
« ACTION SAHEL »<br />
Pour attirer l’attention sur la situation dramatique au Sahel, <strong>Action</strong> contre la <strong>Faim</strong> lance <strong>le</strong> 15 mai<br />
une nouvel<strong>le</strong> campagne. À travers l’image symbolique d’un enfant sahélien malnutri, ref<strong>le</strong>té dans<br />
un objet de notre environnement quotidien – <strong>le</strong> rétroviseur d’une voiture – el<strong>le</strong> ramène <strong>le</strong>s regards vers<br />
une crise trop souvent éclipsée ces dernières semaines par l’actualité politique ou économique : la<br />
crise sahélienne qui, aujourd’hui, a déjà placé 15 millions de personnes en état d’insécurité<br />
alimentaire.<br />
NE LAISSONS PAS LA DISTANCE LES ÉLOIGNER DE NOUS :<br />
voilà ce que nous dit <strong>le</strong> petit garçon qui se reflète dans notre rétroviseur…<br />
À VENIR<br />
UNE GRANDE CAMPAGNE SUR INTERNET, LES RÉSEAUX SOCIAUX qui invite l’internaute à<br />
aiguiser son regard … http://www.facebook.com/actioncontrelafaim<br />
UNE GRANDE CAMPAGNE DANS VOS ABRIS DE BUS, VOS JOURNAUX…<br />
Le 15 mai UNE GRANDE OPÉRATION VÉLIB :<br />
<strong>le</strong>s parisiens comme <strong>le</strong>s habitants de province auront<br />
une drô<strong>le</strong> de surprise au matin, en constatant que<br />
<strong>le</strong>urs vélib arborent une excroissance soudaine : un<br />
rétroviseur -factice- qui reflètera <strong>le</strong> visage de l’enfant<br />
du Sahel. Une bonne manière de rappe<strong>le</strong>r tout au long<br />
de la journée <strong>le</strong> drame qui se joue à quelques milliers<br />
de kilomètres…<br />
À voir sur 3500 vélib à Paris et 200 en province.<br />
Plus d’infos : 01 43 35 82 21<br />
Le 19 mai UNE GRANDE OPÉRATION TWEET LIVE à l’occasion de la 8 ème Nuit européenne des<br />
musées, à partir de 21h, à la Cité des sciences et de l’industrie, un lieu Universcience.<br />
El<strong>le</strong> permettra à tous <strong>le</strong>s « twittos » d’apporter <strong>le</strong>ur soutien à la vulgarisation de la crise alimentaire qui<br />
touche actuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> Sahel. En envoyant un tweet avec <strong>le</strong> #tag #actionsahel, <strong>le</strong>s participants verront<br />
<strong>le</strong>urs messages dessiner progressivement, sur un panneau géant, <strong>le</strong> visage de l’enfant sahélien, symbo<strong>le</strong><br />
de notre campagne.<br />
Dès <strong>le</strong> vendredi 11 mai, tous <strong>le</strong>s twittos sont invités à afficher <strong>le</strong>ur soutien<br />
au Sahel en envoyant un tweet avec <strong>le</strong> #tag #actionsahel.<br />
Une opération ACF inédite en partenariat avec la Cité des sciences et de<br />
l’industrie.<br />
POUR EN SAVOIR PLUS : notre DOSSIER SPECIAL SAHEL et notre analyse pays par pays :<br />
http://www.actioncontrelafaim.org/fr/content/la-crise-sahelienne<br />
CONTACTS PRESSE<br />
Christina Lionnet - 01.43.35.82.37 / clionnet@actioncontrelafaim.org<br />
Nolwenn Poupon - 01.43.35.82.21 / npoupon@actioncontrelafaim.org<br />
Urgences et jours fériés : 06 70 01 58 43<br />
LA CRISE EN BREF<br />
PLUS DE 15 MILLIONS DE PERSONNES sont déjà en état d’insécurite alimentaire.<br />
Presque 3 MILLIONS D’ENFANTS sont menacés de malnutrition aiguë au Sahel.<br />
<strong>La</strong> zone sahélienne est aujourd’hui en grande partie en ÉTAT D’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE<br />
CRITIQUE, et dans certaines zones, EXTRÊME. Les prévisions sont sombres, de nouvel<strong>le</strong>s zones<br />
étant susceptib<strong>le</strong>s de passer en état d’insécurité alimentaire extrême.<br />
LE CONFLIT AU MALI CONTRIBUE À DÉGRADER LA SITUATION ALIMENTAIRE, dans ce<br />
pays comme dans <strong>le</strong>s pays voisins.<br />
Le soutien de bail<strong>le</strong>urs (Union Européenne, gouvernements américain, britannique et espagnol notamment)<br />
a permis de mener des programmes d’urgence. Cependant, CES FINANCEMENTS RESTENT<br />
ENCORE INSUFFISANTS COMPTE TENU DE L’AGGRAVATION DE LA SITUATION liée à la<br />
crise malienne (mouvement de plus de 300 000 personnes à l’intérieur ou à l’extérieur du pays) et<br />
des crises alimentaires plus aigües que prévu en Mauritanie et au Tchad.<br />
L’INQUIÉTUDE PORTE ÉGALEMENT SUR LE SOUTIEN AUX PROGRAMMES DE MOYEN<br />
ET LONG TERMES. Afin d’éviter que <strong>le</strong>s populations, ayant consommé <strong>le</strong>ur stocks de semences<br />
et ressources, ne se retrouvent à nouveau <strong>le</strong>s mains vides lors des prochaines récoltes, il est<br />
indispensab<strong>le</strong> de relancer aujourd’hui la production agrico<strong>le</strong> et de prévoir des investissements pour<br />
renforcer la résistance des famil<strong>le</strong>s aux crises climatiques et ainsi contribuer à lutter durab<strong>le</strong>ment<br />
contre l’extrême pauvreté rura<strong>le</strong> au Sahel.<br />
LA CRISE EN IMAGES<br />
Outre <strong>le</strong> Mali, la Mauritanie et <strong>le</strong> Tchad, aux deux extrémités de la<br />
bande sahélienne, sont <strong>le</strong>s plus affectés. Les cartes ci -dessous<br />
montrent l’état de l’insécurité alimentaire au mois de mars 2012,<br />
ainsi que <strong>le</strong>s prévisions pour <strong>le</strong> mois de juin. Au Tchad comme en<br />
Mauritanie, on voit nettement certaines zones bascu<strong>le</strong>r d’un état de<br />
sécurité alimentaire satisafaisante à un état de sécurité alimentaire<br />
modérée, voire critique ou extrême.<br />
Sécurité alimentaire<br />
Mars 2012<br />
RÉPUBLIQUE DU TCHAD<br />
Sécurité alimentaire<br />
Projection juin 2012<br />
RÉPUBLIQUE DE MAURITANIE<br />
Sécurité alimentaire<br />
Mars 2012<br />
Sécurité alimentaire<br />
Projection juin 2012<br />
Source : Sécurité alimentaire au Sahel. Niveau de vulnérabilité. Mars 2012 Etude conjointe du CILSS avec: PAM, FAO, Fewsnet, Oxfam, Save the Children, ACF