CONGRÈS DU PCF - Le Travailleur Catalan
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L’hebdo communiste des P-O<br />
1,80 - N°3494 - Semaine du 15 au 21 février 2013<br />
LE TRAVAILLEUR CATALAN<br />
<strong>CONGRÈS</strong> <strong>DU</strong> <strong>PCF</strong><br />
Vitalité et<br />
enthousiasme<br />
P.3<br />
THUIR<br />
une ville…<br />
P.7 à 10<br />
Rythmes scolaires<br />
Une mauvaise réforme P.6<br />
Perpignan<br />
Un Un cons conseil municipal<br />
politicien po P.11<br />
En alexandrins…<br />
<strong>Le</strong> <strong>Le</strong> grand grand retournement retour<br />
P.12
2<br />
l’édito<br />
de Michel Marc<br />
Bon. On va où ?<br />
En préambule, redire simplement aux « gesticulateurs du verbe et de la phrase »<br />
de droite et de l’extrême que leurs larmes, leurs « déceptions », leurs colères ne<br />
trompent personne, leurs offuscations théâtrales n’arrivent plus à cacher l’absence<br />
totale de propositions qui viendraient titiller notre esprit critique. Prenons<br />
quelques exemples qui aujourd’hui font actualité. <strong>Le</strong> logement social, rien. <strong>Le</strong><br />
budget européen, celui de la poursuite de la règle d’or « austéritaire », celui de la<br />
régression, rien. <strong>Le</strong>s fermetures stratégiques et boursières de dizaines d’entreprises<br />
d’importance, rien. L’affaiblissement graduel et continu des services publics<br />
et des entreprises de service public, rien. <strong>Le</strong> sort réservé aux salariés par l’accord<br />
minoritaire MEDEF-CFDT pour les années à venir, rien. <strong>Le</strong>s dégâts causés par<br />
le désastreux principe de « concurrence libre et non faussée », rien. La baisse<br />
générale des revenus du travail, chez les fonctionnaires et ailleurs, qui crée des<br />
difficultés dans les familles, et plus généralement dans le fonctionnement économique,<br />
rien. Rien de nouveau, encore que…<br />
En lisant attentivement leurs commentaires, ainsi que leurs interventions médiatiques<br />
ou parlementaires, ils en demandent plus, ils ergotent à propos des<br />
contraintes, appellent à plus d’austérité, approuvent tout ce qui, de près ou de<br />
loin, éloigne les citoyens de la réflexion et de la politique. Ils tentent aussi de<br />
raviver, aidés en cela par les experts en camouflage du FN, les réflexes primaires<br />
des « pauvres contre d’autres pauvres », des privilégiés (entendre par là salariés)<br />
contre les chômeurs, des Français contre d’autres Français d’origine étrangère,…<br />
De ce côté-là, donc, rien à attendre. Et en face ?<br />
Un congrès du <strong>PCF</strong> bondissant<br />
Quand on est bien dans ses chaussures, on avance. On saute aussi les obstacles<br />
et les difficultés. Et il y en a, personne n’est dupe. Mais quand même. Cette<br />
mise en commun des intelligences, des expériences, des témoignages, pendant<br />
plusieurs mois, sur l’ensemble du territoire, dans les quartiers, les usines, les<br />
universités, les campagnes, ces milliers de débats sans concessions, pluriels et<br />
ouverts, et qui ont fait le congrès du <strong>PCF</strong>, ont de quoi rassurer ceux qui pleuraient<br />
déjà notre disparition. Cette mise en commun philosophique, politique et stratégique<br />
précisant et enrichissant les documents, est unique. Soyons fiers de cela.<br />
Du travail, pour chacun.<br />
Rassembler donc, jouer ensemble, travailler pour le long terme à « la novation<br />
communiste », réaffirmer par l’action « notre ambition de faire du Front de Gauche<br />
un grand mouvement populaire capable de bousculer le rapport de forces à<br />
gauche… », et poursuivre.<br />
N°3494<br />
Semaine du 15 au 21 février fév 2013<br />
LU - VU - ENTEN<strong>DU</strong><br />
En s’attaquant au <strong>PCF</strong>, le FN ne se trompe pas de cible !<br />
Sans doute le Front National est de ceux qui ont déjà compris que le Parti Communiste<br />
Français, enterré on ne sait combien de fois ces dernières années, est<br />
loin d’être mort. Oui, il a saisi la volonté du <strong>PCF</strong> de rassembler le peuple et la<br />
gauche, y compris aux prochaines élections municipales, sa volonté de tout faire<br />
pour empêcher la droite et l’extrême-droite de gagner des positions, sa volonté<br />
de les combattre pied à pied non pas de manière incantatoire mais en proposant<br />
des solutions réelles aux problèmes des Français. Voilà pourquoi, par la voix de<br />
Louis Aliot, un de ses leaders, le FN attaque les communistes, les accusant de<br />
vouloir « aller à la gamelle du PS » à l’occasion des municipales. Et bien, si aller à<br />
la gamelle c’est vouloir rassembler le peuple et la gauche pour mettre en place des<br />
programmes progressistes locaux, si cela permet de changer la vie des gens, de<br />
faire reculer la droite et d’empêcher l’extrême-droite de gagner le moindre village,<br />
tout en gardant l’indépendance et la liberté de combattre la continuation des politiques<br />
de droite par le PS et les idées nauséabondes du FN. Si « aller à la gamelle »,<br />
c’est tout cela, alors oui, monsieur Aliot, les communistes iront à la gamelle et ce<br />
sera sans doute avec plaisir.<br />
Dès qu’il s’agît d’invectiver C. Bourquin,<br />
Mach et Alduy s’aiment à nouveau<br />
Ils ont beau être de droite tous les deux, ce n’est plus un secret pour<br />
personne, les deux ex-parlementaires ne s’aiment guère. Sauf peut-être<br />
dès qu’il s’agît de combattre Jean Vila et la population de Cabestany dans<br />
l’Agglo, ou de traiter Christian Bourquin d’incapable et d’incompétent. La<br />
haine qui rassemble finit toujours par diviser ! Elle ne saurait constituer<br />
un ciment d’amour entre ces deux hommes, pas plus que ne le sera la<br />
privation des maigres avantages que pourrait amener l’Agglo aux citoyens<br />
de Cabestany. Quant à C. Bourquin, chacun sait si nous pouvons ici être<br />
critiques à son égard, mais affubler un parlementaire et un gouvernement<br />
qui ne sont là que depuis neuf mois de tous les maux dont souffrent la<br />
France et les Français, c’est un peu gonflé. Surtout quand on sait que<br />
l’UMP a dirigé le pays durant 10 ans jusqu’en mai dernier. Pendant tout<br />
ce temps, D. Mach et J.-P. Alduy ont été sans interruption respectivement<br />
député et sénateur. Nous pourrions ajouter que Jean-Paul Alduy « règne »<br />
sur Perpignan depuis des lustres et sur l’Agglo depuis sa naissance. Pour<br />
ces messieurs, c’est toujours la faute des autres, mais ce sont pourtant<br />
eux qui ont pris les pieds des <strong>Catalan</strong>s et des Français au c..<br />
Unitat <strong>Catalan</strong>a et Daniel Mach<br />
tourne la démission du Pape en dérision<br />
Franchement, nous les imaginions beaucoup plus sérieux avec la religion<br />
et bien plus respectueux des choses de l’église. L’ex-député de Pollestres<br />
et Brice Lafontaine, actuel patron des <strong>Catalan</strong>istes droitiers et rabougris,<br />
se sont permis, sur leurs comptes Twitter, des blagues sur le pape dignes<br />
d’un vieux « rad-soc » athée et anti-clérical. Pour le premier, le pape a<br />
démissionné car lui non plus n’a pas supporté l’absence de Sarkozy. Pour<br />
l’autre, c’est « le mariage gay » que Benoît XVI n’aurait pas supporté. Sûr<br />
que le monde catholique de Catalogne Nord appréciera à leur juste mesure<br />
ces plaisanteries de 4 sous. Concernant la démission du pape, André<br />
Marceau, évêque de Perpignan, préfère parler de « lucidité et d’humilité »<br />
et d’« un très beau geste inédit ». Et oui, à chacun son vocabulaire !<br />
<strong>Le</strong> <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong><br />
44 av. de Prades - 66000 Perpignan<br />
Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 68 67 56 14<br />
Courriel : letravailleurcatalan@wanadoo.fr<br />
Site internet : www.letc.fr<br />
Commission Paritaire N° 0414 C 84 621<br />
N° ISSN 1279-2039<br />
Gérant : Christian Diéguez<br />
Impression : Imprimerie Salvador<br />
Directeur de publication :<br />
33 bd.d’Archimède - 66200 Elne (France)<br />
René Granmont<br />
Webmaster : Christian Diéguez<br />
Une : R. Blang<br />
Publicité : Richard Siméon
N°3494<br />
Semaine du 15 au 21 février 2013<br />
Rallumer les étoiles,<br />
pour aller décrocher la lune !<br />
Congrès national du <strong>PCF</strong>. Ils étaient 730 délégués des fédérations du <strong>PCF</strong> à se retrouver<br />
le week-end dernier à Aubervilliers. Un congrès qui s’est achevé par la réélection<br />
de son secrétaire national Pierre Laurent et un nouvel élan pour les communistes.<br />
Un congrès rassembleur. Il fut ponctué par l’intervention<br />
de nombreuses délégations de salariés,<br />
de syndicalistes. La présence de Bernard Thibault<br />
et de son successeur Thierry <strong>Le</strong>paon fut remarquée.<br />
Pour Pierre Laurent « il n’y aura pas de renoncement du<br />
<strong>PCF</strong>, car le peuple a choisi le changement à l’élection<br />
présidentielle ». Revenant sur l’enjeu de l’interdiction<br />
des licenciements boursiers, l’amnistie des syndicalistes,<br />
les fermetures d’entreprises, et surtout l’accord imposé<br />
par le Medef sur la flexibilité, le <strong>PCF</strong> s’est dit prêt à ouvrir<br />
des perspectives qui appellent à la mobilisation de toutes<br />
les forces du changement à gauche. Sur fond de « lutte »<br />
des classes, un autre chemin que celui emprunté par le<br />
gouvernement Hollande est proposé. Pour autant, pas de<br />
discours bulldozer, ni d’amertume à l’endroit du gouvernement<br />
et du PS, mais une attitude de fermeté montrant<br />
toute la détermination des communistes à faire peser en<br />
toutes circonstances les choix sociaux, économiques et<br />
politiques indispensables à opposer à l’austérité.<br />
Internationaliste. Pas moins de 60 pays et une centaine<br />
de délégations ont répondu présents à Aubervilliers.<br />
Parmi les principales personnalités et délégations, l’ambassadeur<br />
de Palestine en France, une délégation tunisienne,<br />
la représentante du Parti Communiste d’Espagne,<br />
la secrétaire nationale du PS Egyptien, Convergence<br />
Patriotique du Mali,... Ainsi, Issa N’Diaye (Mali), soulignant<br />
le paradoxe d’une intervention inévitable, décrit le<br />
« piège mortel » des puissances occidentales qui s’est<br />
refermé sur son pays, parlant d’ingérence de la France au<br />
Mali, évoquant « la compétition féroce entre deux impérialismes,<br />
le premier classique occidental, le second<br />
arabo-salafiste émergeant, incarné par les pétromonarchies<br />
». Conscients aussi du monde qui nous entoure,<br />
tous sont intervenus, donnant une nouvelle dimension<br />
aux luttes qui se développent, évoquant la nécessaire<br />
émancipation des peuples face à l’impérialisme et aux<br />
conséquences dévastatrices du capitalisme mondialisé.<br />
Un moment incomparable qui a donné du punch à ce<br />
congrès et une certaine idée des convergences qui peuvent<br />
surgir, ici et là, dans la bataille idéologique.<br />
<strong>Le</strong>s délégués des Pyrénées-Orientales au Congrés.<br />
politique<br />
Conquérant. L’épilogue du marteau et de la faucille<br />
n’aura rien changé. Si certains camarades n’y attachaient<br />
pas une importance particulière, voire affective,<br />
nous aurions pu nous en moquer. Malgré tout, ce moment,<br />
que quelques-uns auraient souhaité polémique,<br />
a bien été un « non évènement ». L’insistance à distance<br />
de beaucoup de journalistes, notamment les plus<br />
indifférents aux réels contenus portés par ce 36ème<br />
congrès, n’aura fait que consolider l’idée d’un parti<br />
rassemblé et conquérant. Mais sans doute, fallait-il<br />
lire aussi apaisé ! Un dépassement de ce qui a traversé<br />
un temps les esprits des militants communistes,<br />
« la refondation ». Une crainte, celle d’un effacement<br />
de leur Parti. <strong>Le</strong> <strong>PCF</strong> serait-il désormais dans une<br />
phase ascendante ? C’est sans aucun doute le sentiment<br />
qui domine le bilan de ces quatre jours de débat.<br />
Des communistes bien dans leur basket, portant le<br />
fer sur les sujets essentiels qui traversent la société,<br />
abordant le Front de gauche comme un des leviers<br />
de la bataille idéologique. Avec ses 25 000 nouveaux<br />
adhérents, une direction nationale renouvelée à plus<br />
de 45%, Pierre Laurent, réélu, se veut optimiste et sûr<br />
de lui, dans les choix qui ont été faits. Des choix qui<br />
désormais doivent se traduire concrètement.<br />
Philippe Galano<br />
Témoignages de trois délégués des P.-O.<br />
3<br />
Renée Alberny, retraitée de la sécurité sociale, Prats-de-Mollo<br />
« Ce fut un congrès très rassembleur, avec<br />
une volonté de concentrer toutes les énergies<br />
vers un but commun, d’aller tous<br />
dans le même sens. La concrétisation de<br />
cette volonté, c’est la présentation d’une<br />
liste unique pour l’élection de la nouvelle<br />
direction dans laquelle étaient représentées<br />
toutes les sensibilités. Cela n’a pas empêché<br />
qu’il y ait eu beaucoup de questionnements et<br />
de discussions en particulier sur le Front de gauche et sur<br />
notre participation en tant que parti. Pour moi, le Fdg est<br />
une opportunité qu’il faut saisir si on veut aboutir à quelque<br />
chose de concret. Mais il ne faut pas que le parti s’y perde.<br />
Même si nous n’avons pas spécialement parlé des élections<br />
européennes et municipales, c’est en ces termes que cette<br />
question se pose. Comment faire entendre la voix du parti<br />
dans un Fdg pour créer des liens avec des gens qui ne sont<br />
pas dans une logique de parti. Ces débats, nous les avons<br />
eu aussi au sein de notre délégation. Notre cohésion nous a<br />
aidés à avoir de belles discussions. »<br />
Martine Grisenti, universitaire, Perpignan<br />
« Sur le plan humain, ce congrès a été<br />
très enrichissant. Nous n’avons pas<br />
senti, comme ce fut le cas au congrès<br />
précédent, qu’il y avait des délégués qui<br />
voulaient en découdre. Je n’ai pas vu de<br />
polémique comme cela a été montrée à la<br />
TV, avec cette histoire de faucille et de marteau<br />
qui n’a été qu’un bruit de couloir sur lequel s’est précipité un<br />
journaliste. <strong>Le</strong> contre-exemple, c’est l’intervention d’André<br />
Gérin qui conteste la ligne actuelle mais qui s’est retiré du<br />
Conseil national en le faisant de façon intelligente et apaisée.<br />
Ce climat a permis que de nombreux amendements au texte<br />
de la base commune soient pris en compte. Non pas pour<br />
en bouleverser l’économie générale mais pour apporter des<br />
nuances, des ajustements. C’est intéressant de voir que des<br />
points sur lesquels nous avions beaucoup accroché à Perpignan<br />
n’ont pas fait l’objet de la même attention de la part des<br />
autres délégués. Cela relativise un peu les choses. Mon regret,<br />
c’est qu’autant la commission des textes a travaillé avec<br />
souplesse, autant celle des statuts a été rigide,<br />
rejetant la plupart des amendements. »<br />
Pierre serra, enseignant, Vernet-les-Bains<br />
« En écoutant les interventions, on sentait<br />
que les délégués étaient les porte-parole de<br />
réflexions riches et approfondies. Ce qui m’a<br />
aussi beaucoup marqué, c’est d’entendre les<br />
invités de forces progressistes de pays étrangers<br />
témoigner de peuples qui souffrent et qui se battent pour un<br />
monde meilleur. On sentait une fraternité et une communion<br />
dans les convictions qui nous guident tous, quelles que soient<br />
nos origines. Un autre point important concerne le débat sur<br />
le texte d’orientation. Non pas qu’il ait porté sur des changements<br />
majeurs, mais, c’est que, grâce au travail remarquable<br />
réalisé en amont sur la base commune, il devenait possible<br />
d’entrer dans les détails des analyses, dans la profondeur du<br />
texte. Par contre, sur la présentation de la liste unique pour<br />
l’élection de la nouvelle direction, je suis un peu partagé.<br />
Autant je pense qu’un liste commune est une bonne chose, à<br />
condition qu’il y ait des courants différents, autant je regrette<br />
qu’il y ait eu un manque de communication pour expliquer les<br />
critères qui ont été adoptés pour retenir les candidatures. »<br />
Propos recueillis par RH
N°3494<br />
4 politique Semaine du 15 au 21 février fév 2013<br />
Stop le contrôle au faciès<br />
Marie-George Buffet. La député communiste vient de déposer une proposition de loi pour que « les contrôles d’identité<br />
soient mieux réglementés et ainsi éviter les contrôles abusifs et les dérives »<br />
Durant sa campagne, François<br />
Hollance s’était engagé à créer<br />
un récépissé lors des contrôles<br />
d’identité. Une fois élu, il chargea<br />
Valls d’enterrer sa promesse. <strong>Le</strong> collectif<br />
« Stop le contrôle au faciès » créé au<br />
printemps 2011 réagit vivement mais rien<br />
n’y fit. Aujourd’hui, c’est la députée Marie-<br />
George Buffet qui revient à la charge. Elle<br />
vient de déposer une proposition de loi visant<br />
à créer un récépissé lors d’un contrôle<br />
d’identité. Cette « attestation », dont un<br />
volet serait remis à la personne contrôlée<br />
et l’autre conservé par le policier, pourrait<br />
« servir de preuve en cas de litige ».<br />
Cette proposition reprend une demande<br />
annonces légales - annonces légales - annonces légales<br />
Etude de Maîtres Philippe SARDA, Jérôme<br />
SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER, Jérôme de ZERBI,<br />
Notaires associés à PERPIGNAN (Pyrénées-<br />
Orientales), 51 Avenue du Général de Gaulle<br />
AVIS DE CONSTITUTION<br />
Suivant acte reçu par Maître Jérôme de ZERBI, Notaire Soussigné membre de la Société<br />
Civile Professionnelle « Philippe SARDA, Jérôme SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER<br />
et Jérôme de ZERBI », titulaire d’un Office Notarial à la Résidence “GALAXIE” , 51<br />
Avenue du Général de Gaulle – 66000 PERPIGNAN, le 24 janvier 2013, a été constituée<br />
une société civile immobilière ayant les caractéristiques suivantes :<br />
La société a pour objet : l’acquisition par voie d’achat ou d’apport, la propriété, la<br />
mise en valeur, la transformation, la construction, l’aménagement, l’administration<br />
et la location de tous biens et droits immobiliers, de tous biens et droits pouvant<br />
constituer l’accessoire, l’annexe ou le complément des biens et droits immobiliers en<br />
question. .<br />
La dénomination sociale est : OLICAD.<br />
<strong>Le</strong> siège social est fixé à : PERPIGNAN (66000), Rue du Docteur Bouillaud 27 <strong>Le</strong><br />
Parc de la Pinède.<br />
La société est constituée pour une durée de 99 années<br />
<strong>Le</strong> capital social est fixé à la somme de : MILLE EUROS (1.000,00 EUR).<br />
<strong>Le</strong>s apports sont en numéraire.<br />
<strong>Le</strong>s parts sont librement cessibles entre associés et au profit de l’ascendant ou du descendant<br />
d’un associé, toutes les autres cessions sont soumises à l’agrément préalable<br />
à l’unanimité des associés.<br />
<strong>Le</strong> premier gérant de la société est : Madame Coralie PEREIRA épouse de Monsieur<br />
Cédric CADENE, demeurant à PERPIGNAN (66000) 38 bis rue du Docteur Bonzoms .<br />
La société sera immatriculée au registre du commerce et des sociétés de PERPI-<br />
GNAN.<br />
Pour avis<br />
<strong>Le</strong> Notaire.<br />
AVIS DE MODIFICATION<br />
EURL Fruits et légumes FRANCH Joseph<br />
Société à responsabilité limitée<br />
Au capital de 500 <br />
Siège social 28 rue de La Tramontane 66430<br />
Bompas<br />
N° SIREN 520 082 793 R.C.S. de Perpignan<br />
Marie-George Buffet<br />
Aux termes d’une assemblée générale extraordinaire en date du 04 janvier 2013, l’associé<br />
unique a décidé de transférer à compter de ce jour, le siège social qui était à<br />
66430 BOMPAS, 28 rue de La Tramontane à l’adresse suivante : 66000 PERPIGNAN,<br />
471 avenue de Milan, Marché de Gros, Bât.21, Hall C.<br />
L’article 4 des statuts a été, en conséquence, mis à jour.<br />
<strong>Le</strong> dépôt légal sera effectué au registre du commerce et des sociétés de Perpignan.<br />
Pour avis et mention,<br />
M. Joseph FRANCH<br />
Gérant<br />
de huit organisations (Groupe d’information<br />
et de soutien des immigrés (Gisti), Graines<br />
de France, Human Rights Watch, Ligue des<br />
droits de l’Homme, Maison pour un développement<br />
solidaire, Open Society Justice Initiative,<br />
Syndicat des avocats de France et Syndicat<br />
de la magistrature). Elles préconisaient<br />
entre autres « la limitation du champ des<br />
contrôles d’identité aux stricts impératifs<br />
de prévention et de lutte contre la délinquance,<br />
l’encadrement juridique des palpations<br />
de sécurité, la délivrance d’un récépissé<br />
à chaque contrôle, une formation<br />
renforcée des policiers et la modification<br />
des critères d’évaluation et de promotion<br />
des policiers ». En prenant cette initiative<br />
Etude de Maîtres Philippe SARDA, Jérôme<br />
SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER, Jérôme de ZERBI,<br />
Notaires associés à PERPIGNAN (Pyrénées-<br />
Orientales), 51 Avenue du Général de Gaulle<br />
AVIS DE CONSTITUTION<br />
Suivant acte reçu par Maître Jérôme de ZERBI, Notaire Soussigné membre de la Société<br />
Civile Professionnelle « Philippe SARDA, Jérôme SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER<br />
et Jérôme de ZERBI », titulaire d’un Office Notarial à la Résidence “GALAXIE” , 51<br />
Avenue du Général de Gaulle – 66000 PERPIGNAN, le 7 février 2013, a été constituée<br />
une société civile immobilière ayant les caractéristiques suivantes :<br />
La société a pour objet : l’acquisition par voie d’achat ou d’apport, la propriété, la<br />
mise en valeur, la transformation, la construction, l’aménagement, l’administration<br />
et la location de tous biens et droits immobiliers, de tous biens et droits pouvant<br />
constituer l’accessoire, l’annexe ou le complément des biens et droits immobiliers en<br />
question. .<br />
La dénomination sociale est : MANGOVENT.<br />
<strong>Le</strong> siège social est fixé à : BAHO (66540), 19 Avenue du Stade.<br />
La société est constituée pour une durée de 99 années<br />
<strong>Le</strong> capital social est fixé à la somme de : CENT EUROS (100,00 EUR).<br />
<strong>Le</strong>s apports sont en numéraire.<br />
<strong>Le</strong>s parts sont librement cessibles entre associés et au profit de l’ascendant ou du descendant<br />
d’un associé, toutes les autres cessions sont soumises à l’agrément préalable<br />
à l’unanimité des associés.<br />
<strong>Le</strong> premier gérant de la société est : Madame Sabine BARTHES, demeurant à BAHO<br />
(66540) 19 Avenue du Stade. La société sera immatriculée au registre du commerce et<br />
des sociétés de PERPIGNAN.<br />
Pour avis<br />
<strong>Le</strong> Notaire.<br />
RIO-LAND<br />
SCI au capital de 200 Euros<br />
26 Rue Pau CAZALS,<br />
66300 Llupia<br />
437643323 R.C.S. Perpignan<br />
Par décision du Gérant en date du 1 février 2013 il a été décidé de transférer le siège<br />
social de la société au 9 Ave HERMES, 66170 MILLAS à compter du 01/02/2013.<br />
Mention en sera faite au Registre du Commerce et des Sociétés de Perpignan<br />
SCI DEMLO<br />
Société Civile au capital de 1600 Euros<br />
1 RUE CHARLES NICOLLE,<br />
66000 PERPIGNAN<br />
530336098 R.C.S. Perpignan<br />
Par décision de I’Assemblée Générale Extraordinaire en date du 11 décembre 2012 il a<br />
été décidé de transférer le siège social de la société au 4 RUE ARISTIDE MAILLOL, LO-<br />
TISSEMENT LES MERAVELLES 4, 66270 LE SOLER à compter du 11 décembre 2012.<br />
Mention en sera faite au Registre du Commerce et des Sociétés de Perpignan<br />
législative, la député communiste n’entend<br />
« en aucun cas stigmatiser la police »<br />
mais « rétablir la confiance » entre elle et<br />
la population. A cette occasion, le collectif<br />
« Stop le contrôle au faciès » (voir son site<br />
stoplecontroleaufacies.fr) a précisé recevoir<br />
une quinzaine d’appels ou de SMS par jour<br />
depuis l’ouverture en mars 2012 d’une ligne<br />
de téléphone destinée à recueillir les témoignages<br />
de personnes se disant victimes<br />
de contrôles abusifs. Marie-George Buffet<br />
compte « appeler par écrit ses collègues<br />
parlementaires, notamment de la majorité<br />
», à demander avec elle la création d’une<br />
commission spéciale sur le sujet.<br />
RH<br />
Aux termes d’un acte SSP en date du 1 janvier<br />
2013 il a été constitué une société<br />
Dénomination sociale :<br />
SCI NINOT<br />
Siège social : 24 rue Hippolyte Déprès, 66000 Perpignan<br />
Forme : Société Civile Immobilière<br />
Sigle : NINOT<br />
Capital : 100 <br />
Objet social : Acquisition, location<br />
Gérance : Monsieur Xavier BOURBAO, 24 rue Hippolyte Déprès, 66000 Perpignan<br />
Cessions de parts sociales : les parts sociales sont librement cessibles au profit d’un<br />
Associé.<br />
Toute cession à un tiers de la société est soumise au préalable à agrément de la collectivité<br />
des Associés réunis en Assemblée Générale<br />
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de Perpignan<br />
Aux termes d’un acte SSP en date du 5 février<br />
2013 il a été constitué une société<br />
Dénomination sociale :<br />
TUFFI-MARTINEZ<br />
Siège social : 3 impasse des Corbières, 66130 Corbère-les-Cabanes<br />
Forme : SARL<br />
Nom commercial : TM<br />
Capital : 1000 <br />
Objet social : Café-bar-restaurant-pizzeria à consommer sur place ou à emporter.<br />
Gérance : Madame Eulalie TUFFI, 3 Impasse des Corbières, 66130 Corbère-les-Cabanes<br />
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de Perpignan<br />
<strong>Le</strong> <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong> est<br />
habilité à publier les annonces<br />
légales et judiciaires.<br />
Renseignements<br />
au 04 68 67 00 88<br />
ou au journal, 44 avenue de Prades - Perpignan<br />
Lundi - Mercredi - Vendredi : 14h à 18h<br />
Fax 04 68 67 56 14
N°3494<br />
Semaine edu15au2 du 15 au 21 février 2013<br />
politique<br />
Banques alimentaires en faillite<br />
Aide alimentaire. Malgré des semaines d’un combat acharné des quatre associations qui gèrent l’aide alimentaire, Bruxelles a<br />
tranché ce 8 février : le budget européen sera un budget d’austérité (moins 3%) et l’aide alimentaire est amputée d’un milliard,<br />
voire de deux selon le chiffrage des associations.<br />
<strong>Le</strong> sort du Programme<br />
européen d’aide aux<br />
plus démunis (PEAD)<br />
vient d’être scellé pour<br />
les sept ans à venir. Il sera de<br />
2,5 milliards par an pour 28<br />
Etats, contre 3,5 milliards pour<br />
20 Etats actuellement. Alors<br />
que les associations d’aide alimentaire<br />
chiffrent les besoins à<br />
4,75 milliards au vu de l’explosion<br />
des demandes ! Autant dire<br />
que la déception et l’inquiétude<br />
sont immenses. Concrètement<br />
le budget voté représente 25<br />
millions de repas en moins par<br />
an.<br />
Qu’est-ce que le PEAD ?<br />
<strong>Le</strong> Programme européen d’aide<br />
aux plus démunis a été créé<br />
par Jacques Delors en 1987. Il<br />
s’agissait d’utiliser les surplus<br />
de la Politique agricole commune<br />
(PAC) pour distribuer des<br />
repas aux plus démunis.<br />
En 2011, le PEAD a profité à<br />
18 millions de personnes dans<br />
20 pays de l’UE. Parmi les principaux<br />
bénéficiaires, avec la<br />
Pologne et l’Italie, on retrouve<br />
Nous versons dans le débat des<br />
extraits d’une contribution<br />
d’André Chassaigne, député<br />
communiste, publiée dans<br />
l’Humanité du 27 janvier 2013.<br />
Après avoir formulé « une certaine méfiance<br />
à l’émergence d’appellations qui<br />
tiennent plus de l’habillage médiatique<br />
que de réflexions politiques nouvelles »,<br />
André Chassaigne reconnaît que « l’appellation<br />
“écosocialisme“ peut cependant<br />
permettre de structurer un corpus<br />
d’idées et de concepts qui participent<br />
au renouvellement de tous les courants<br />
politiques. » Il fait d’ailleurs un parallèle<br />
fort intéressant avec la « décroissance »<br />
dont « on voit aujourd’hui, écrit-il, que<br />
toutes les idées nouvelles qui ont émergé<br />
autour des concepts liés à la décroissance<br />
ont en fait permis de nourrir les<br />
débats de la gauche dans son ensemble,<br />
avec tous ses courants de pensée. »<br />
Rappelant que « la prise en compte de<br />
la France avec 13% de « pauvres<br />
».<br />
Dans l’Hexagone environ 130<br />
millions de repas ont été servis.<br />
Selon les quatre associations<br />
caritatives agréées pour recevoir<br />
l’aide européenne (Banque<br />
alimentaire, Croix-Rouge, Restos<br />
du cœur et Secours populaire)<br />
cela représente un tiers des<br />
denrées alimentaires distribuées<br />
chaque année dans le pays.<br />
L’aide européenne représente<br />
pour la Banque alimentaire et<br />
la Croix rouge 33% des repas<br />
fournis, 23% pour les Restos du<br />
cœur, et 50% pour le Secours<br />
populaire. Autant dire que cette<br />
aide est vitale.<br />
Première attaque<br />
Déjà l’an dernier, le PEAD a failli<br />
passer à la trappe. En effet, au fil<br />
des ans, la PAC n’ayant plus de<br />
surplus, d’autres subventions ont<br />
été utilisées. Saisie par l’Allemagne,<br />
la Cour de justice européenne<br />
a, en 2011, déclaré cette aide<br />
illégale, estimant que l’effort relevait<br />
de politiques sociales plus<br />
qu’agricoles, à assumer par cha-<br />
la préoccupation environnementale<br />
et de l’affirmation de l’incompatibilité<br />
du capitalisme avec le maintien d’écosystèmes<br />
viables n’est pas nouvelle »,<br />
il note que « cette prise en compte a<br />
cependant pris plus de force avec le<br />
constat que les effets des activités des<br />
sociétés humaines sur l’environnement<br />
menaçaient directement la capacité de<br />
l’humanité à améliorer ses conditions<br />
de vie et même à perdurer ». Il cite à<br />
L’opération « Air food », assiettes vides<br />
que pays. L’aide alimentaire européenne<br />
a donc failli disparaître<br />
purement et simplement à ce moment-là.<br />
Devant la mobilisation,<br />
un compromis franco-allemand,<br />
signé le 14 novembre 2011, a<br />
provisoirement maintenu le PEAD<br />
en 2012 et 2013. Seule condition<br />
fixée par Berlin : que le programme<br />
rattaché à la PAC disparaisse<br />
définitivement en 2014.<br />
Choix de l’Europe<br />
D’où l’âpre bataille livrée<br />
aujourd’hui. Mais le choix politique<br />
qui a finalement été fait<br />
par l’Europe, que notre Président<br />
considère comme un « compromis<br />
acceptable » est un déni total<br />
de la notion de solidarité qui a<br />
présidé à la naissance de l’Union<br />
européenne. Ce choix remet en<br />
titre d’exemples, les « effets majeurs du<br />
changement climatique ou l’érosion accélérée<br />
de la biodiversité. »<br />
Puis, constatant que « les traditions de<br />
la gauche et de ses différents courants<br />
de pensée sont traversés par ces problématiques<br />
nouvelles, qui acquièrent<br />
progressivement une place déterminante<br />
», il dit se méfier « du caractère “imperméable“<br />
que l’on souhaite donner à<br />
certains corpus idéologiques nouveaux,<br />
qui deviendraient les seuls gardiens<br />
d’une certaine pureté révolutionnaire. »<br />
Aussi, appelle-t-il à prendre garde à « ne<br />
pas segmenter arbitrairement la pensée<br />
politique autour de “l’écologie sociale“,<br />
c’est-à-dire d’une écologie qui se limiterait<br />
à affronter les fondamentaux du<br />
capitalisme mondialisé ». Par contre, il<br />
émet « le souhait que les concepts de<br />
“commun“, de “biens communs“ et de<br />
“coopération mutuelle“ soient plus développés<br />
dans nos propositions .» Ils lui<br />
5<br />
question la survie des gens que<br />
la gestion bancaire de l’Europe a<br />
mis à la rue.<br />
Comme le dit très justement le<br />
Président des Restos du cœur :<br />
« On ne peut pas invoquer le<br />
devoir de solidarité européenne<br />
dès qu’il s’agit de sauver les<br />
banques, mais l’oublier quand il<br />
faut aider les plus pauvres. »<br />
A-M Delcamp<br />
Habillage médiatique ou concept pertinent ?<br />
Ecosocialisme. Alors que cette appellation est apparue en France au début des années 1970, le Parti de gauche l’a récemment fait<br />
sienne en organisant début décembre 2012, des assises nationales éponymes, suivies d’assises régionales. Ce concept, repris par<br />
d’autres mouvements politiques européens ou d’Amérique du sud, recouvre en fait des conceptions, parfois très différentes, même<br />
si elles partent toutes du même principe intangible que le capitalisme est incompatible avec la sauvegarde de la planète.<br />
paraissent « tout à fait liés à ceux de la<br />
“socialisation“ ou de “l’écologisation“<br />
de l’économie et des moyens de production.<br />
Il en est de même avec l’idée<br />
de “progrès“, du progrès des connaissances<br />
comme du progrès technique,<br />
inséparables de notre vision des capacités<br />
humaines à s’adapter, à modifier en<br />
profondeur notre environnement dans<br />
un sens vertueux, intégrant les capacités<br />
de renouvellement des écosystèmes. » Il<br />
conclut en constatant que « la prise en<br />
compte de la préoccupation environnementale<br />
a donné naissance à un mythe,<br />
celui de l’écologie apolitique, où tout le<br />
monde partagerait la même préoccupation<br />
et où les réponses feraient consensus.<br />
C’est autour de cette idée que<br />
la classe dominante a bâti toute une<br />
idéologie de l’intégration de l’écologie<br />
politique, en reprenant à son compte la<br />
promotion d’un capitalisme vert. »<br />
Roger Hillel
6 dans le département<br />
L’humain d’abord !<br />
École. Rythmes scolaires, conditions de travail, de vie, salaires, accroissement des inégalités étaient au cœur des préoccupations<br />
le jeudi 12 février 2013. Jérôme Guy, secrétaire départemental du SNUipp FSU, et Nicolas Ribo, secrétaire<br />
départemental de la FERC CGT, répondent aux questions du T.C.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong> : quel<br />
est le sens de la mobilisation<br />
du mardi 12 février ?<br />
Jérôme Guy : <strong>Le</strong> décret sur<br />
les rythmes scolaires, passé en<br />
force puisque le Conseil Supérieur<br />
de l’Éducation l’a rejeté,<br />
fait partie de la refondation de<br />
l’école concoctée par un ministre<br />
qui a pris le pari de se passer de<br />
la concertation avec les acteurs<br />
concernés. Nous ne tolérons pas<br />
le bricolage actuel ! Un exemple<br />
entre autres, pour les élèves cette<br />
réforme ne prévoit pas d’allègement<br />
significatif de la journée<br />
scolaire : moins 45 min en<br />
moyenne par jour, sans la coupure<br />
du mercredi. <strong>Le</strong>s enseignants,<br />
Après les élections<br />
aux Chambres d’Agriculture<br />
eux, devront venir à l’école 36<br />
journées supplémentaires, donc<br />
davantage de frais de transport,<br />
de garde d’enfants, et aucune<br />
revalorisation financière !<br />
Nicolas Ribo : Comment ne pas<br />
faire le parallèle avec l’accord<br />
national interprofessionnel, Medef/CFDT<br />
que le gouvernement<br />
veut ratifier ?<br />
La réforme Peillon, à la charge<br />
des communes, va aggraver les<br />
disparités existantes : les moyens<br />
alloués aux écoles varient encore<br />
de un à dix ! Bonjour l’école à<br />
deux vitesses ! Nous voici à la<br />
préparation de l’acte III de la décentralisation.<br />
Bonjour la remise<br />
en cause du principe de l’égalité<br />
M.O.D.E.F (retraités). Nous tenons à remercier les<br />
553 électrices et électeurs qui nous ont témoigné leur<br />
confiance lors de ces élections consulaires. Par votre<br />
détermination en votant pour notre syndicat, vous avez exprimé<br />
avec force votre volonté de voir les choses changer<br />
en ce qui concerne l’agriculture. Vous avez aussi exprimé<br />
votre soif de démocratie en montrant la nécessité du<br />
pluralisme syndical qui doit être vu comme une richesse<br />
et non comme un handicap. Pour aller dans ce sens, et<br />
comme l’a toujours revendiqué le M.O.D.E.F, la proportionnelle<br />
intégrale est une exigence. Nous continuerons à faire<br />
avancer cette légitime revendication.<br />
Changer pour les retraités avec des pensions permettant<br />
de vivre décemment, mais aussi et surtout pour les jeunes<br />
générations d’agriculteurs qui souffrent de décisions imposées<br />
par la finance. Vous avez manifesté votre volonté<br />
pour faire en sorte que les conjointes d’exploitants soient<br />
considérées comme des travailleuses à part entière et non<br />
comme des êtres inférieurs plus encore lorsque l’heure de<br />
la retraite a sonné.<br />
Ainsi par le vote M.O.D.E.F nous avons exprimé sans<br />
ambiguïté, notre volonté de construire l’avenir. Pour nous<br />
agriculteurs, la tâche a toujours été rude. Aujourd’hui plus<br />
qu’hier encore, mais nous sommes habitués à relever les<br />
défis.<br />
Celui d’aujourd’hui passe par le rassemblement de toutes<br />
celles et tous ceux qui, sur des points précis, seront capables,<br />
en gardant toute leur indépendance, de se rassembler<br />
non seulement sur des bases claires, mais aussi dans<br />
la plus grande honnêteté intellectuelle et morale.<br />
Nous sommes persuadés que l’agriculture dans notre<br />
pays, dans notre département, est un atout et qu’elle demeure<br />
le ciment sans lequel tout développement économique<br />
devient hasardeux. Oui, nous en sommes convaincus,<br />
notre agriculture a de beaux jours devant elle.<br />
Croyons en l’homme, en son avenir sur la terre de nos<br />
ancêtres et ainsi demain les jeunes générations pourront<br />
continuer l’œuvre toujours remise sur le tapis pour nourrir<br />
les hommes, les femmes, les enfants en préservant notre<br />
indépendance alimentaire.<br />
<strong>Le</strong>s retraités M.O.D.E.F. des P.O.<br />
républicaine ! <strong>Le</strong>s mairies devront<br />
assumer les coûts pour le<br />
périscolaire, avec les conséquences<br />
sur les impôts et les emplois<br />
précaires qui pallieront aux manques<br />
de cette réforme !<br />
T.C. : Quelles suites à cette<br />
action ?<br />
J.G. et N.R : Nous voulons<br />
l’abrogation du décret sur les<br />
rythmes scolaires, une vraie<br />
concertation pour une autre réforme.<br />
Nous nous retrouverons<br />
en intersyndicale, continuerons<br />
les échanges avec les personnels<br />
et les parents d’élève, pour<br />
débattre de nos positions et des<br />
suites à donner, eu égard à la<br />
Rythmes scolaires<br />
et transfert de compétences<br />
ADECR. <strong>Le</strong>s élus communistes et républicains, à l’offensive, appellent au débat<br />
et à la concertation. Ce mardi, dans les locaux du journal, les membres de<br />
l’ANECR (association des élus) recevaient la presse.<br />
A<br />
l’ordre du jour deux questions d’actualité : l’école<br />
et les rythmes scolaires ainsi que les projets,<br />
dans le cadre de l’acte III de la décentralisation,<br />
de confier aux seules régions la maîtrise de la carte des<br />
formations professionnelles et des services d’orientation.<br />
Nicole Gaspon, élue à Perpignan et responsable de l’ANE-<br />
CR, Marc Séverac, élu à Argelès et Dominique Poirot, responsable<br />
du CIDEFE, organisme de formation des élus,<br />
ont répondu aux questions posées.<br />
A propos des rythmes scolaires, « cette réforme aura, si<br />
elle aboutit, incontestablement des incidences sur les<br />
collectivités territoriales, sur leurs finances, mais également<br />
sur leurs missions. Il est facile pour tous de comprendre<br />
que ce passage de 4 jours d’école à 4 jours et<br />
demi laisse chaque jour 3/4 d’heure de “temps libre“<br />
supplémentaire à chaque enfant, sous la responsabilité<br />
des mairies. La ville de Perpignan, l’a très bien compris<br />
et, après étude, a chiffré le surcoût pour la commune<br />
à plus d’un million d’euros . Elle a décidé de suspendre<br />
sa décision à la rentrée 2014 ». Tout en soulignant<br />
que l’action des personnels des écoles, des enseignants et<br />
des agents territoriaux, tout autant que l’avis des parents<br />
d’élève, dans leur grande majorité opposés à ces modifications,<br />
étaient pour beaucoup dans l’attitude de la ville,<br />
De G. à D. Dominique Poirot, Nicole Gaspon, Marc<br />
Séverac et Nicolas Garcia<br />
Plusieurs centaines d’enseignants ont manifestés contre la © Jean Quillio<br />
réforme des rythmes scolaires<br />
mobilisation pour cette journée,<br />
ce dont nous nous félicitons.<br />
L’Humain au cœur du processus<br />
démocratique et républicain de<br />
les élus de l’ANECR ont remarqué que, une fois n’est pas<br />
coutume, « les élus de Perpignan ont tenu compte de<br />
l’avis majoritaire ».<br />
Une opposition résolue<br />
Nicole Gaspon a précisé : « On se polarise sur la question<br />
des rythmes. Or, ce n’est qu’un cache-sexe. <strong>Le</strong>s vraies<br />
questions pour refonder l’école républicaine vraiment<br />
gratuite, pour refonder l’école de la réussite ne sont pas<br />
posées : <strong>Le</strong>s contenus d’enseignement, les effectifs, la<br />
formation, la place dans la société des enseignants,… »<br />
Ont été aussi évoqués les problèmes de différences territoriales,<br />
de formation des agents, des contributions demandées<br />
aux familles, des réorganisations des transports.<br />
Non à l’inégalité territoriale<br />
N°3494<br />
Semaine du 15 au 21 février fév 2013<br />
notre société est en jeu ! Faisons<br />
confiance au bon sens populaire<br />
et à la lutte !<br />
Michel Gattulli<br />
La question du transfert de la responsabilité des formations<br />
professionnelles aux régions a permis permettaient<br />
aux intervenants de réaffirmer l’attachement des élus à<br />
l’égalité sur l’ensemble du territoire. « Ce n’est pas subalterne.<br />
Nous voulons l’égalité en termes de moyens,<br />
l’égalité en termes d’exigences de qualité, l’égalité en<br />
termes d’offres de formation. Tout le monde le sait,<br />
certaines régions sont plus riches que d’autres. Nous<br />
devons donc garder une maîtrise nationale de répartition<br />
des moyens ». Cela sans renier le rôle d’innovation<br />
et de proposition que devrait jouer la région auprès des<br />
ministères.<br />
M. M.<br />
Rythmes scolaires, acte 3 de la<br />
décentralisation, quel enjeux,<br />
quel impact sur les collectivités ?<br />
<strong>Le</strong> mardi 19 février à 20h. Salle Jordi Père Cerda<br />
au centre culturel Jean Ferrat à Cabestany
N°3494<br />
Semaine edu15au2 du 15 au 21 février 2013<br />
Inertie et lenteur<br />
<strong>Le</strong>s problèmes rencontrés sont<br />
ensuite évoqués par Michèle<br />
et Angélique. Et il y en a. « Regardez<br />
ces photos, seize appartements<br />
à Noguères, qui sont<br />
aujourd’hui en cours de rénovation,<br />
enfin ! Pourquoi attendre si<br />
longtemps pour agir et laisser les<br />
locataires, les familles vivre dans<br />
ce qui ressemble à de l’insalubrité<br />
? » <strong>Le</strong>s travaux sont tardifs. Il<br />
n’y a aucun doute. Il semble que<br />
ce soit là le principal problème<br />
posé. <strong>Le</strong>s attentes sont longues,<br />
les réponses, quand il y en a, sont<br />
tardives. D’autres exemples sont<br />
donnés. Huisseries dégradées<br />
non changées, façades altérées<br />
non traitées, et plus précisément,<br />
ces dernières années, des problèmes<br />
de réseau d’eau potable non<br />
conforme et défaillant, aux Es-<br />
passolles. « Des factures d’eau,<br />
pour plusieurs villas, ont dépassé<br />
les 900 ! Il y a des fuites non<br />
réparées entre les compteurs et<br />
les arrivées ! » Jusqu’à quand ?<br />
« Pourquoi si peu d’attention<br />
portée, pourquoi attendre si<br />
longtemps pour agir ? » <strong>Le</strong> sentiment<br />
de négligence traverse la<br />
conversation.<br />
La rédaction du journal, dans son souci habituel de mieux informer ses<br />
lecteurs, de s’ouvrir aussi aux « autres » a choisi de, régulièrement, poser<br />
le projecteur sur une ville ou village du département. Thuir est une ville<br />
moyenne, avec une histoire, des réussites et des problèmes, des citoyens<br />
et des salariés. En quelque sorte, Thuir essuie les plâtres de ces choix<br />
éditoriaux. Un dernier mot pour dire qu’il y avait de quoi y consacrer des<br />
pages supplémentaires (nous reviendrons sur l’histoire des caves dans un<br />
prochain numéro). Au nom de la rédaction, merci aux intervenants.<br />
Au service des habitants des HLM<br />
Lutte associative. Thuir a cela de particulier qu’il rassemble dans ses murs un pourcentage très important<br />
de logements sociaux, logements HLM, villas et appartements. Et il y a des problèmes. Une association<br />
est née, ACTIL (Association <strong>Catalan</strong>e travaillant dans l’intérêt des locataires). Nous sommes allés à la<br />
rencontre des responsables, Michèle Donnat et Angélique Palmade.<br />
« Notre association est<br />
ouverte à tous les bénéficiaires<br />
des appartements<br />
et villas HLM de<br />
Thuir, dépendant de l’Office Départemental<br />
OPA, dont le Conseil<br />
Général est l’institution de tutelle.<br />
Nous avons un bureau avec<br />
une présidente, une secrétaire,<br />
un trésorier et des personnes de<br />
chaque cité. Seule la subvention<br />
annuelle de la mairie alimente<br />
notre trésorerie. » Angélique précise<br />
qu’il n’y a pas d’adhésions<br />
formalisées, que les personnes<br />
participent quand le besoin s’en<br />
fait sentir. « Dans l’année, on ne<br />
peut pas le dire précisément, mais<br />
on touche, par notre activité, plus<br />
de cinq cents personnes, pour un<br />
litige, pour des difficultés personnelles<br />
ou collectives, pour des<br />
démarches à accomplir, des courriers<br />
à rédiger. »<br />
Promesses non tenues<br />
« Il nous faut déployer beaucoup<br />
d’énergie pour rencontrer<br />
un responsable de l’Office. <strong>Le</strong>s<br />
promesses faites sont souvent<br />
sans lendemain (fréquence du<br />
ménage des parties communes,<br />
réparations urgentes, entretien<br />
des extérieurs…). » Une dernière<br />
question est ensuite évoquée,<br />
c’est la question de l’accession à<br />
la propriété. « Des familles sont<br />
là depuis très longtemps. Certaines<br />
ont engagé à leur frais des<br />
travaux d’embellissement. Elles<br />
sont volontaires pour se porter<br />
acquéreur, elles remplissent<br />
toutes les conditions requises.<br />
Et rien n’avance. Cette inertie<br />
est incompréhensible. On nous<br />
promet, puis plus rien. Nous<br />
sommes engagé(e)s pour faire<br />
déboucher ce dossier. Nous y<br />
L’éveilleur de consciences<br />
Zabou Toben. Figure bien connue à Thuir, il organise avec le maire de cette commune, René Olive, une<br />
magnifique commémoration de l’abolition de l’esclavage. Lutteur infatigable pour que ce crime contre<br />
l’humanité ne soit pas oublié, il est l’auteur d’une exposition sur l’esclavage et la traite atlantique.<br />
Pierre Toto est une figure connue<br />
de Thuir. Ce mécanicien à la retraite,<br />
originaire des Antilles, est<br />
intarissable et fait preuve d’une<br />
rare érudition dès que l’on aborde un sujet<br />
qui lui tient à cœur, celui de la traite et<br />
de l’esclavage qui durant des siècles ont<br />
arraché des millions d’hommes, femmes,<br />
enfants à leur famille, à leur village, à leur<br />
terre.<br />
Aujourd’hui, il a choisi de prendre un nouveau<br />
nom, Zabou Toben, pour oublier le<br />
nom issu de la situation d’esclave de ses<br />
ancêtres. « On kidnappait les gens, on<br />
les débaptisait, on en faisait du bétail.<br />
Puis quand les peuples d’esclaves se sont<br />
libérés, quand l’abolition est devenue<br />
une exigence indispensable, le gouvernement<br />
a ordonné de nommer ces gens<br />
qu’on avait débaptisés dans les trois mois<br />
qui ont suivi leur libération. Et ce sont les<br />
anciens maîtres, les esclavagistes qui ont<br />
fait ce travail, sans demander leur avis<br />
Michèle Donnat<br />
aux intéressés. Et évidemment, du haut<br />
de leur morgue, ils ont continué de jouer<br />
avec ceux qui avaient été leurs biens<br />
meubles. Ils ont choisi le plus souvent des<br />
noms méprisants, des noms insultants.<br />
C’est pour cela que j’ai voulu prendre un<br />
pseudonyme. »<br />
Zabou Toben explique d’ailleurs que<br />
cette manière d’ôter toute personnalité<br />
humaine à l’esclave, dès lors qu’il était<br />
considéré comme du bétail, rend quasiment<br />
impossible de remonter aux origines<br />
africaines. Pour donner une image, Zabou<br />
Toben explique qu’avant que la loi impose<br />
la traçabilité de la viande de boucherie, on<br />
ne pouvait pas savoir d’où venait le bœuf<br />
dont la carcasse était pendue à une esse<br />
de la boucherie du coin. « Et bien, c’était<br />
pareil pour les esclaves, on les regroupait<br />
en troupeau, on brisait les familles, on<br />
faisait disparaître les origines. Il y avait<br />
même des fermes d’élevage où l’on faisait<br />
engrosser les femmes pour produire<br />
Thuir, une ville…<br />
de l’esclave. Comment voulez-vous ensuite<br />
retrouver leurs origines africaines? »<br />
Thuir, rare ville<br />
à commémorer l’abolition<br />
Il y a dix-sept ans, quand il est arrivé à<br />
Thuir, il a souhaité que la commémoration<br />
de l’abolition de l’esclavage soit l’occasion<br />
d’un réel travail de mémoire. Alors Pierre<br />
Toto a rencontré le maire de la commune,<br />
René Olive, et il l’a convaincu qu’il fallait<br />
faire quelque chose. « Et ça a marché.<br />
Depuis lors, avec l’adjoint au maire, Raymond<br />
Pérez, nous organisons chaque année<br />
cette commémoration. Depuis, Thuir<br />
n’a jamais failli à la tradition. Avec Raymond<br />
Pérez, j’ai mis au point une exposition<br />
sur l’esclavage, exposition que j’ai<br />
déjà présentée à l’Université, à Céret, à<br />
Cabestany, … »<br />
Et quand on lui demande pourquoi cette<br />
bataille permanente pour que soit rappelé<br />
Angélique Palmade<br />
travaillons. » Nous abordons ensuite<br />
brièvement d’autres sujets<br />
qui préoccupent, dont celui des<br />
incivilités, qu’il faut traiter avant<br />
que les choses empirent. Des<br />
propositions sont faites.<br />
« Vous savez, il y a aussi de la<br />
convivialité, des rencontres.<br />
Nous sommes solidaires dans les<br />
cités, il y a la fête des voisins,<br />
des invitations, des amitiés, et<br />
le parc de jeu qui, dans notre<br />
ensemble, réunit des familles de<br />
chez nous et d’ailleurs. »<br />
Propos recueillis<br />
par Michel Marc<br />
Zabou Toben, plus connu sous le nom<br />
de Pierre Toto<br />
ce crime contre l’humanité que fut l’esclavage<br />
et, en particulier, la traite atlantique,<br />
Pierre Toto explique qu’il en avait marre<br />
que cet épisode affreux de l’histoire de<br />
l’Afrique soit le plus souvent occulté, réduit<br />
à un aspect anecdotique. « Mon origine<br />
était ainsi totalement effacée, mes<br />
ancêtres disparaissaient. Mais je ne veux<br />
pas être un professeur. Mon rôle n’est pas<br />
d’instruire, mais plutôt celui d’éveiller les<br />
consciences. »<br />
Eveilleur de consciences qui humblement<br />
mais fermement continue de lutter pour<br />
que soit commémorée comme il se doit<br />
l’abolition de cette abomination.<br />
RG
8 thuir<br />
La jeunesse de Thuir<br />
Action municipale. Raymond Pérez, adjoint au maire, a, durant des années, eu la responsabilité de l’action en direction<br />
de la jeunesse. Si aujourd’hui cette compétence est passée au niveau de la communauté de communes, il n’en reste pas<br />
moins très heureux du travail effectué alors et qui porte toujours ses fruits.<br />
Raymond Pérez est adjoint au maire de Thuir depuis<br />
près de 4 ans. Avec son ample crinière grise<br />
et sa démarche sportive, cet infirmier à l’hôpital<br />
de Thuir nous a reçus, tôt le matin, devant un<br />
petit café, avant de commencer une longue journée.<br />
« J’étais délégué à la jeunesse, mais depuis c’est devenu<br />
une compétence communautaire à l’échelle de tout le<br />
canton. C’était une tâche importante à effectuer car<br />
dans une commune où 25% de la population avaient<br />
moins de 20 ans, cette population, ne pouvait être ignorée.<br />
J’ai donc bossé dès le début de mon mandat sur<br />
tous les aspects de la jeunesse, avec des actions concernant<br />
les adolescents, les jeunes adultes et quelquefois,<br />
au cours d’actions sur les cités HLM, sur la petite enfance.<br />
On a aussi fait un travail de fond, sur la citoyenneté,<br />
les addictions,… » Raymond explique alors que, même<br />
si la ville de Thuir ne connaît pas de gros problèmes de<br />
délinquance au niveau des jeunes « il y a des incivilités,<br />
des destructions de matériel municipal, des conneries de<br />
gamins, quoi ! » <strong>Le</strong> secteur municipal concerné a mené<br />
et mène toujours un important travail de prévention avec<br />
le CLSPD (Conseil Local de Sécurité et de Prévention de<br />
la Délinquance), le premier du département à avoir été<br />
mis en place. C’est que la ville est dans les premières du<br />
département en nombre de logements HLM : « A l’ouverture<br />
de l’hôpital, pour loger le personnel qui arrivait de<br />
l’extérieur, ont été construites les grandes barres de logements<br />
HLM. Puis, les salariés de l’hôpital ont occupé<br />
des pavillons, la population de ces barres a changé, en<br />
particulier avec l’arrivée de familles populaires venant<br />
de Perpignan. Cela a entraîné des déséquilibres, des<br />
ruptures au sein des ensembles de locataires. Mais on<br />
n’a pas de gros problèmes de délinquance, plutôt des<br />
inquiétudes non fondées de la part des habitants des<br />
alentours, exacerbées par la notion ultramédiatisée d’insécurité.<br />
» Raymond Pérez concède qu’à une époque, un<br />
trafic de drogue lui avait donné quelques soucis, « mais<br />
aujourd’hui, il n’y a plus de gros trafic ».<br />
A Thuir, c’est aussi le vélo !<br />
VTT Club de Thuir. <strong>Le</strong> club existe depuis maintenant vingt ans. <strong>Le</strong> cyclisme se développe en même temps sur l’ensemble<br />
du département. Des courses et des randonnées naissent un peu partout sur le territoire départemental.<br />
Une « bande de passionnés<br />
», déjà pratiquants,<br />
décident de<br />
formaliser l’activité.<br />
Ils créent alors le VTT Club de<br />
Thuir. En 1995, c’est le grand<br />
saut. <strong>Le</strong> « Roc de Majorque »,<br />
course connue et appréciée par<br />
les vététistes du département et<br />
d’ailleurs, voit le jour. Rugueuse,<br />
sportive, longue (55 kilomètres),<br />
elle permet aux participants une<br />
reconnaissance en profondeur<br />
de la réalité géologique, géomorphologique<br />
et botanique<br />
des Aspres (pour ceux qui ont<br />
le temps de regarder un peu le<br />
paysage !). Magnifique ! Il y a eu<br />
jusqu’à 500 participants. « Cela<br />
demande une forte mobilisation<br />
humaine, des bénévoles<br />
responsables qui s’engagent,<br />
dans un sport où la sécurité des<br />
participants est primordiale ».<br />
Loisirs, initiation,<br />
compétition<br />
<strong>Le</strong> président, Bernard Ottavi,<br />
précise l’objet de l’association.<br />
« D’un côté, nous sommes<br />
tournés vers la compétition,<br />
Une très riche vie associative<br />
Il trouve l’origine de cette relative tranquillité dans l’histoire<br />
de Thuir : « De tout temps, Thuir a eu une vie associative,<br />
culturelle, sportive très riche. La municipalité<br />
a continué de favoriser par tous les moyens ces activités,<br />
source de citoyenneté, de vivre-ensemble, avec, par<br />
exemple, des aides financières pour les licences sportives<br />
ou les visites médicales. »<br />
Et de rappeler que Thuir fut la première commune à<br />
organiser un Forum des associations qui, une fois l’an,<br />
ouvre toutes les associations de la ville au grand public,<br />
au travers de rallyes, jeux, animations, … « La majorité<br />
des jeunes de la commune sont dans ces structures qui<br />
absorbent les éventuels problèmes qui pourraient naître<br />
entre les générations. » Depuis plusieurs années a<br />
lieu « Expressions urbaines », un festival de hip-hop et<br />
de rap avec des groupes venant de la France entière et<br />
même parfois d’Espagne ou du Portugal. « Ce festival<br />
a permis de faire connaître au public plus ancien une<br />
chose que, le plus souvent, il voyait d’un mauvais œil et<br />
redoutait. » Ce travail intergénérationnel a été poursuivi<br />
avec la Maison des Jeunes et de la Culture qui a organisé<br />
des ateliers, par exemple d’initiation à l’informatique, où<br />
les jeunes forment les anciens.<br />
Un élu heureux<br />
Raymond Pérez rappelle aussi avec une fierté justifiée le<br />
lancement d’un festival dont, aujourd’hui, la renommée<br />
dépasse très largement les limites cantonales, le Festival<br />
de la Pelouse. « C’est avec le Point Information Jeunesse<br />
qu’on a lancé cette idée, voilà 12 ans. Puis nous avons<br />
poursuivi avec l’association la Pieuvre Prod. Longtemps<br />
gratuite, en grossissant cette manifestation est devenue<br />
payante. Mais avec la volonté de toucher tous les âges et<br />
un peu d’humour, on a voulu que cela reste gratuit endessous<br />
de 14 ans et au-dessus de 60 ans, et le prix d’entrée<br />
reste très limité. La municipalité a toujours voulu<br />
chez les jeunes et les moins<br />
jeunes. Nous encadrons les<br />
sorties, aidons les jeunes pratiquants,<br />
planifions les entraînements<br />
depuis 1999. Nous recevons<br />
cette année une trentaine<br />
d’enfants de 7 à 13 ans. Après<br />
une licence d’essai, ceux qui<br />
restent prennent une licence<br />
définitive. Nous sortons tous<br />
les samedis de 14h à 17h. Il y<br />
<strong>Le</strong> festival «Expressions urbaines »<br />
tenir compte de sa population de salariés, d’ouvriers et<br />
a souhaité que les tarifs ne dépassent pas 6 ou 7 . »<br />
C’est que la population de Thuir reste dans l’ensemble<br />
une population modeste, même si la commune devient<br />
peu à peu une ville dortoir pour Perpignan. « Mais on fait<br />
tout pour maintenir une importante activité artisanale<br />
et commerciale au centre de la ville, pour la faire vivre.<br />
D’où l’idée communautaire de reprendre la visite touristique<br />
des caves Byrrh dans un projet de découverte<br />
des Aspres. »<br />
Si aujourd’hui, au plan municipal, Raymond Pérez a la<br />
responsabilité de la vie des quartiers, « ce qui n’est pas<br />
évident, les gens ont peur d’être délégué de quartier<br />
alors que c’est le prolongement de la vie citoyenne avec<br />
une approche plus “ participactive “ de la vie de la<br />
cité », il reste très satisfait du travail effectué en direction<br />
de la jeunesse, très heureux que « les jeunes me connaissent,<br />
me tutoient ».<br />
René Granmont<br />
a des rencontres amicales avec<br />
d’autres clubs des PO. Et puis<br />
il y a quelques compétitions<br />
où nos jeunes réussissent pas<br />
mal. » Bernard poursuit : « Au<br />
total, nous avons cette année<br />
70 licenciés, toutes catégories,<br />
des petits aux adultes. <strong>Le</strong>s résultats<br />
en compétition sont là.<br />
Nous voulons rester parmi les<br />
meilleurs clubs régionaux. »<br />
Marc Colom est le plus connu.<br />
Il est devenu professionnel, se<br />
situant dans les meilleurs Français<br />
et classé 49ème mondial en<br />
2011. Donc, de l’ambition pour<br />
l’avenir. Une remarque pendant<br />
l’échange, un regret : peu de<br />
filles licenciées alors que nous<br />
avons une championne olympique<br />
magnifique.<br />
N°3494<br />
Semaine du 15 au 21 février fév 2013<br />
Et le dimanche ?<br />
Place de la mairie …<br />
« Là, c’est autre chose, mais<br />
nous y tenons. Nous nous mettons<br />
à disposition des personnes<br />
volontaires, adultes ou jeunes,<br />
qui à 8h30 se trouvent sur la<br />
place de la mairie. <strong>Le</strong> principe<br />
est simple. <strong>Le</strong>s “encadrants“ du<br />
club bénévolement je le précise,<br />
accompagnent les présents, tenant<br />
compte de leur niveau, à<br />
la découverte des Aspres. Chacun<br />
peut venir, librement. Nous<br />
tenons à cela et donnons rendez-vous<br />
à vos lecteurs. Nous<br />
voulons partager et offrir à côté<br />
de nos activités de formation et<br />
d’entraînement. »<br />
Michel Marc
N°3494<br />
Semaine edu15au2 du 15 au 21 février 2013<br />
thuir<br />
De la culture à la solidarité<br />
Vie associative. À Thuir, des association aux buts très différents sont<br />
liées par leurs acteurs, et leur esprit généreux.<br />
Jean-Georges Mas est une figure culturelle<br />
thuirinoise. Avec son association les Cimaises<br />
Éphémères, créée en 1995, il permet<br />
à des artistes qui n’appartiennent pas aux<br />
réseaux traditionnels des galeries d’exposer. Il<br />
promeut ainsi des artistes de Thuir, du département<br />
mais aussi d’ailleurs, au gré de ses rencontres,<br />
comme le japonais Ikko Iikeda Kayuzuki<br />
ou le marocain Mohamed Ben Hamza. La<br />
prochaine exposition présentera les peintures<br />
de Robert <strong>Le</strong> Palabe du 22 février au 3 mars.<br />
La mairie met à disposition le rez-de-chaussée<br />
du musée des Arts et Traditions populaires.<br />
<strong>Le</strong>s Cimaises Éphémères s’occupent du reste.<br />
Jean-Georges Mas ne demande à l’artiste que<br />
le don d’une œuvre. Il vend ensuite sa collecte<br />
au profit de « Thuir Solidarité ».<br />
Deux conteneurs<br />
à destination du Sénégal<br />
<strong>Le</strong> 4 février, les membres de cette association<br />
caritative chargeaient à l’ancienne fruitière du<br />
matériel pour Sébikotane : du mobilier provenant<br />
d’établissements scolaires et hospitaliers,<br />
des vélos ayant appartenu à la poste, d’anciens<br />
ordinateurs d’administration et des dons<br />
de particuliers. <strong>Le</strong> village sénégalais, avec qui<br />
ils travaillent depuis 15 ans, paie une partie<br />
des frais liés aux conteneurs. Pour Renée Olive,<br />
la présidente : « Ce partenariat sur la durée<br />
compte dans le succès et la confiance qu’on<br />
rencontre, beaucoup d’associations partent<br />
une fois et ne reviennent pas. » « Thuir So-<br />
Une salariée de l’atelier d’insertion en pleine découpe de tissu<br />
Dara Maury, styliste, y encadre et forme<br />
des personnes qui étaient en chômage<br />
de longue durée ou au RSA. « En faisant<br />
leurs propres confections, elles valorisent<br />
leur travail, explique-t-elle, et quand on sait<br />
comment travailler, on n’a plus peur d’entamer<br />
quelque chose, que ce soit une formation,<br />
une démarche d’auto-entrepreneur ou<br />
un emploi. » Après un appel d’offre diffusé à<br />
Pôle Emploi, à la Maison sociale, la Maison<br />
des jeunes et Cap emploi, une sélection est<br />
Chargement par Thuir Solidarité de matériels<br />
pour Sébikotane<br />
lidarité » a créé dans le village un centre de<br />
formation en restauration, destiné à devenir<br />
autonome, qui propose aussi des séjours équitables<br />
permettant aux touristes d’échanger<br />
avec les habitants.<br />
Mais les activités de l’association thuirinoise<br />
ne s’arrêtent pas là : elle aide un village ukrainien<br />
près de Tchernobyl, parraine des enfants<br />
thaïlandais et surtout, sur le plan local, apporte<br />
une aide alimentaire à 170 familles, propose<br />
des ateliers cuisine, une aide au devoirs,<br />
des cours de français. Et pour, comme M. Mas,<br />
contribuer au financement de l’association, il<br />
est possible de donner ou d’acheter à petit prix<br />
lors de la brocante du samedi matin à l’ancienne<br />
fruitière.<br />
Hélène Lompech<br />
Pour se confectionner une seconde chance<br />
Thuir solidarité gère un atelier d’insertion, financé par l’Etat et le Conseil<br />
Général. La mairie fournit le local et paie les frais qui y sont liés.<br />
faite sur fiches de candidature. La styliste préfère<br />
ne pas y participer, « ce n’est pas comme<br />
au sein d’une entreprise, là c’est leur vie qu’elles<br />
racontent ». À la clé, un contrat de 9 mois<br />
renouvelable, assorti d’un suivi et d’une aide<br />
pour toutes les démarches à effectuer.<br />
La vente des produits créés, coussins, housses,<br />
rideaux, sacs, produits folkloriques et sur-mesure<br />
se fait à l’atelier, 5 pl. Jules Descossy.<br />
HL<br />
L’US Thuir est une vieille dame<br />
de 104 ans qui se porte encore<br />
comme un charme. Et ses<br />
deux coprésidents, Pierre Tirezgui et<br />
Gérard Majoral, sont légitimement<br />
fiers de présenter leur club. « Nous<br />
sommes parmi les quatre grands<br />
clubs de rugby du département,<br />
avec l’USAP, Argelès et Céret »<br />
précise Pierre Tirezgui. Un club qui<br />
réunit près de 400 personnes, 340<br />
licenciés à la Fédération Française<br />
de Rugby et une soixantaine de<br />
bénévoles qui assurent l’administration,<br />
la gestion, l’encadrement, la<br />
logistique, ... . Outre les dix équipes<br />
qui, des cadets aux séniors, participent<br />
aux différents championnats, il<br />
faut aussi compter les 150 jeunes<br />
qui participent à l’école de rugby.<br />
« Ecole de rugby, école de la vie »<br />
souligne Gérard Majoral qui sait de<br />
quoi il parle, lui qui, avant d’être durant<br />
douze ans un troisième ligne de<br />
l’USAP, fit ses premiers pas sportifs<br />
au sein de l’école de rugby de Thuir.<br />
« Et c’est pour cela que j’y suis revenu,<br />
pour remercier le club de<br />
tout ce qu’il m’avait apporté ».<br />
Ecole de rugby,<br />
école de la vie<br />
C’est que ce souci de la formation<br />
semble essentiel aux yeux des<br />
deux dirigeants. « Nous sommes un<br />
club formateur et nous sommes<br />
très contents que seize gamins de<br />
Thuir soient aujourd’hui en formation<br />
à l’USAP. Il faut que les vases<br />
communicants fonctionnent bien<br />
entre le sport de haut niveau et<br />
les clubs de base. » Si les deux dirigeants<br />
admettent qu’actuellement<br />
le club manque un peu de résultats,<br />
ils soulignent que « l’essentiel de<br />
nos moyens va à la formation ».<br />
Avant d’ajouter : « On peut regretter<br />
qu’au niveau du département, il<br />
manque un club qui pourrait jouer<br />
en Fédérale 1, ce qui nécessite des<br />
moyens financiers que nous n’avons<br />
pas. Si ce club existait, la pyramide<br />
allant des championnats départementaux<br />
au Top 14 serait sans rupture.<br />
Cela éviterait que des jeunes<br />
partent jouer ailleurs. Et ce serait la<br />
meilleure chose pour l’USAP. Dans<br />
notre département, il n’y a pas de<br />
gros sponsors, c’est donc seulement<br />
la formation qui permettra d’avoir<br />
un club de très haut niveau ».<br />
Gérer une véritable<br />
entreprise<br />
9<br />
© Phil Heckel<br />
Une centenaire<br />
encore très active<br />
US Thuir. Ce club de rugby joue un rôle important dans la<br />
vie de la ville. Ce qui demande beaucoup de dévouement<br />
de la part des dizaines de bénévoles qui encadrent les<br />
jeunes sportifs.<br />
Gérer une telle structure n’est pas<br />
simple. « <strong>Le</strong>s frais de fonctionnement,<br />
les assurances ont un coût<br />
important. Notre budget annuel<br />
est de 250 mille euros et il faut être<br />
sérieux. Aujourd’hui, les dirigeants<br />
ne peuvent pas s’intéresser seulement<br />
aux résultats sportifs. Il faut<br />
gérer le club comme une entreprise<br />
et la FFR surveille tout cela. » <strong>Le</strong><br />
club thuirinois bénéficie de l’aide de<br />
la commune avec une importante<br />
subvention municipale, mais aussi<br />
la mise à disposition de bonnes infrastructures<br />
sportives (stades, club<br />
house, …). C’est que l’US Thuir,<br />
durant 9 mois de l’année « anime<br />
la vie de quatre cents familles de<br />
la ville. Avec le foot et le hand, ce<br />
sont près de 1100 jeunes qui ont<br />
une activité sportive régulière, qui<br />
ne sont pas à la rue ».<br />
Et le deux responsables tiennent à<br />
souligner ce qui à leurs yeux sont les<br />
valeurs du rugby, l’engagement, le<br />
respect de l’autre et la convivialité.<br />
« Et le respect de l’arbitrage ! »<br />
C’est que le club compte, avec Mathieu<br />
Raynal, un des quatre arbitres<br />
pros du Top 14.<br />
Ce championnat qui, sans doute,<br />
fait rêver plus d’un gamin qui, chaque<br />
semaine, vient s’entraîner avec<br />
la vieille centenaire thuirinoise.<br />
RG
Riches échanges<br />
entre générations…<br />
UNRPA connexion. La section thuirinoise<br />
de l’Union Nationale des Retraités et<br />
des Personnes Agées (UNRPA) déploie de<br />
nombreuses activités. Son président, Claude<br />
Vaillant explique que, forte de 150 membres,<br />
cette association a pour souci premier de tisser<br />
du lien social et de développer la solidarité<br />
intergénérationnelle.<br />
« Thuir compte une population modeste et<br />
nous voulons en tenir compte. C’est ce qui explique<br />
notre volonté de proposer des activités à<br />
coût réduit et de développer beaucoup de solidarité<br />
sur la base du bénévolat. Mais nous voulons<br />
aussi maintenir et développer les relations<br />
avec les nouvelles générations de la ville.»<br />
Et le président et les membres qui préparent<br />
la prochaine rifle de l’association, deviennent<br />
intarissables pour expliquer comment, avec le<br />
Point Information Jeunesse, ils ont développé<br />
des échanges entre générations. C’est ainsi<br />
qu’a été mis en place une formation informatique<br />
pour les retraités, formation qui a lieu<br />
sous la conduite de jeunes d’une quinzaine<br />
d’années, très heureux de faire profiter les anciens<br />
de leurs compétences.<br />
De la même façon, deux membres de l’UNRPA<br />
ont organisé un rallye photos, sur la base de<br />
photos anciennes de la ville, rallye qui rassemble<br />
à chaque fois une dizaine de jeunes du<br />
collège local. Et d’autres projets concernant le<br />
patrimoine historique de la ville ne manquent<br />
pas, comme celui de retrouver le plus grand<br />
nombre de marques de tailleurs de pierre sur<br />
les pierres qui forment les ruines des enceintes<br />
du XIIIe siècle.<br />
En conclusion, relevons le mot de Claude<br />
Vaillant : « <strong>Le</strong> slogan de la semaine bleue était<br />
“Rester connecté“. Et nous voulons maintenir<br />
la connexion entre générations. »<br />
R.G.<br />
thuir<br />
Un acteur économique<br />
aux prises avec les économies<br />
Centre hospitalier. Avec ses 1000 employés dans le département, dont presque 500 à Thuir,<br />
le Centre hospitalier Léon-Jean Grégory est un gros employeur, qui essaie de pallier les effets<br />
d’une logique d’austérité.<br />
Pour le directeur, Philippe Banyols,<br />
« le centre hospitalier de Thuir<br />
participe d’un équilibre social<br />
global, en accueillant des patients,<br />
mais aussi parce qu’il emploie. L’hôpital<br />
injecte 200 000 par jour dans<br />
l’économie, ça donne une responsabilité<br />
particulière ». Alors, il essaie<br />
d’acheter local, de favoriser les circuits<br />
courts, d’adopter une optique de développement<br />
durable et de continuer<br />
d’internaliser plutôt que de restreindre<br />
son périmètre d’intervention : « On a<br />
créé un centre de formation, on a un<br />
projet de pharmacie et on essaie d’être<br />
imaginatif pour préserver les services<br />
qui ne relèvent pas du soin direct : garage,<br />
service vert, service logistique.<br />
Évidemment la priorité c’est le soin,<br />
mais je maintiens que l’hôpital a une<br />
responsabilité sociale et une responsabilité<br />
globale d’acteur économique ».<br />
Mais cette priorité aux soins, la secrétaire<br />
de la CGT de l’hôpital, Sylvie Tubau-Terradas,<br />
la dit parfois remise en<br />
cause : « l’hôpital est soumis comme<br />
dans le reste du pays à des restrictions<br />
budgétaires importantes. Même si, selon<br />
la direction, la situation budgétaire<br />
de l’établissement est équilibrée, le<br />
personnel a parfois le sentiment que<br />
c’est au prix de sacrifices sur la qualité<br />
des soins et le bien-être des salariés ».<br />
Par exemple, pour la responsable syndicale,<br />
l’organisation du travail est conçue<br />
pour pallier le manque d’effectifs, et<br />
non dans l’optique de meilleurs soins.<br />
Il s’en suit une situation de plus en plus<br />
courante de souffrance au travail et un<br />
Une partie du centre hospitalier tout juste reconstruite<br />
sentiment de découragement, y compris<br />
parmi le personnel d’encadrement<br />
qui doit assurer ce fonctionnement à<br />
flux tendu.<br />
« <strong>Le</strong> service public,<br />
il faut le défendre »<br />
La direction a conscience de certains<br />
problèmes. « Il évident que la crise<br />
nous frappe, déclare M. Banyols, on<br />
a des employés qui sont en situation<br />
précaire avec des rémunérations très<br />
faibles, c’est un énorme problème<br />
qu’on essaie de traiter avec les moyens<br />
que nous avons. La difficulté est là ».<br />
Mais le personnel a parfois le sentiment<br />
d’un « deux poids, deux mesures ». <strong>Le</strong>s<br />
restrictions ne s’appliqueraient pas<br />
forcément à la direction ou aux « festivités<br />
» liées aux activités annexes de<br />
l’hôpital. « <strong>Le</strong> directeur est très actif<br />
à ouvrir l’hôpital à l’extérieur dans<br />
un souci louable de dé-stigmatiser la<br />
psychiatrie, ce qui permet aussi une<br />
écoute plus attentive des institution-<br />
nels quand l’établissement a des projets,<br />
reconnait Mme Tubau-Terradas,<br />
mais quand la réalité vécue par les<br />
services le reste du temps est difficile,<br />
le coût de ces activités peut être mal<br />
compris ».<br />
Alors l’intersyndicale du centre hospitalier<br />
de Thuir veut faire sortir les<br />
problématiques des murs de l’hôpital<br />
en menant des actions pour alerter<br />
la population et les usagers. Dans un<br />
contexte d’austérité imposée aux hôpitaux,<br />
elle envisage aussi de prendre ses<br />
responsabilités et d’interpeller l’Agence<br />
Régionale de Santé pour obtenir des<br />
moyens supplémentaires afin d’améliorer<br />
les conditions de travail des personnels<br />
et la qualité des soins pour les<br />
patients.<br />
Alors on en revient à M. Banyols, pour<br />
qui, « moi je suis fonctionnaire hospitalier,<br />
je suis très attaché au service<br />
public, il faut le défendre ».<br />
Hélène Lompech<br />
Une vision non-asilaire de la psychiatrie<br />
Projets. <strong>Le</strong> centre hospitalier travaille sur tout le parcours de soins, de la consultation à la réinsertion. Pour éviter l’hospitalisation<br />
à temps plein, il s’inscrit aussi dans une démarche d’« aller vers ». Retour sur deux dispositifs qui font son actualité.<br />
<strong>Le</strong> 1er novembre dernier, l’hôpital de Thuir et la mairie<br />
de Prades formalisaient une collaboration de 3<br />
ans en signant la création d’un Conseil local de<br />
santé mentale.<br />
L’objectif de ce dispositif, existant aussi à Argelès, est<br />
de réduire le taux d’hospitalisation sous contrainte, très<br />
élevé dans le département. En se rapprochant de ses<br />
acteurs, il est en prise dans la cité et a une meilleure<br />
connaissance des habitants. Il peut donc prévenir, anticiper<br />
les situations de crise et intervenir le plus rapidement<br />
possible.<br />
<strong>Le</strong>s bons résultats de Prades, ville passée de 10 à 12 hospitalisations<br />
sous contrainte par an à au maximum une,<br />
ont permis de montrer la pertinence du dispositif.<br />
Après la signature il y a un mois par la mairie de Perpignan<br />
d’un contrat local de santé, l’hôpital travaille avec<br />
les services de la ville pour engager la création d’un<br />
conseil local de santé mentale à la Préfecture, son objectif.<br />
Implantation d’un centre médico-psychologique<br />
transfrontalier à Osséja<br />
L’hôpital a acquis pour un euro symbolique le 12 juin<br />
dernier un terrain à Osséja. Un centre médico-psychologique<br />
(CMP) y sera implanté, fondé sur une convention<br />
de partenariat avec l’homologue de l’hôpital en Catalogne<br />
sud. Dans ce centre de consultation, l’équipe qui,<br />
en France, était à Saillagouse et celle de Puigcerda en<br />
Espagne, travailleront ensemble. Pour M. Banyols, directeur<br />
du centre hospitalier de Thuir, « il était important<br />
qu’il y ait un projet psychiatrique d’accompagnement<br />
des autres projets sanitaires sur le plateau cerdan. On a<br />
une approche pragmatique, modeste et peu coûteuse<br />
du transfrontalier et je pense que c’est dans les contacts<br />
N°3494<br />
Semaine du 15 au 21 février fév 2013<br />
comme ça, au quotidien, que naissent les cultures communes<br />
et les rapprochements ».<br />
Hélène Lompech
N°3494<br />
Semaine edu15au2 du 15 au 21 février 2013<br />
dans le département<br />
Renaissance de la Maternité Suisse d’Elne<br />
<strong>Le</strong> 16, à Elne, à partir de 11h. L’histoire de la Maternité Suisse a été oubliée pendant des décennies et le château d’en Bardou qui<br />
l’abrite laissé à l’abandon… En 1997, l’un des enfants né dans ce lieu réveille le passé avec la complicité du propriétaire d’alors.<br />
Entre 1939 et 1944 (année<br />
de sa fermeture<br />
par les Allemands), près<br />
de 600 nouveaux-nés,<br />
enfants de réfugiés espagnols,<br />
juifs ou tsiganes, condamnés à<br />
mort à cause de leurs origines et<br />
des conditions de détention de<br />
leurs mères dans les camps de<br />
Saint-Cyprien, Argelès, Barcarès,<br />
Rivesaltes, Gurs,..., ont vu le jour<br />
dans cet établissement dirigé par<br />
une institutrice devenue infirmière<br />
du Secours Suisse aux enfants,<br />
Elisabeth Eidenbenz.<br />
Un havre de paix<br />
au milieu d’un océan<br />
de souffrances<br />
En 2005, la ville d’Elne rachète<br />
la Maternité pour en faire un lieu<br />
de mémoire, transmettre aux jeunes<br />
générations un témoignage<br />
d’humanité et de résistance et lui<br />
redonner sa vocation d’auberge<br />
humanitaire.<br />
Ce « berceau d’humanité au<br />
cœur de l’inhumain », devient<br />
vite un patrimoine prisé par le<br />
public et par de nombreuses personnalités<br />
comme en témoigne<br />
son livre d’or.<br />
En 2012, son inscription à l’inventaire<br />
supplémentaire des<br />
Monuments Historiques, à titre<br />
mémoriel, par la Commission<br />
Régionale du Patrimoine et des<br />
Sites, rend opportun l’engagement<br />
de travaux importants par<br />
la municipalité.<br />
Rénovation<br />
Grâce au soutien de l’Europe<br />
(150 000 ), de la Région Languedoc-Roussillon<br />
(108 823 ),<br />
du Conseil Général des Pyrénées-<br />
Orientales (99 698 ), mais<br />
aussi de centaines de donateurs<br />
(398 000 ), la ville d’Elne a<br />
terminé la première phase de réhabilitation<br />
avec la création d’un<br />
espace d’accueil du public, d’un<br />
espace pédagogique, d’une salle<br />
audio-visuelle, l’installation d’un<br />
ascenseur et la mise en conformité<br />
de l’ensemble du bâtiment<br />
(réseaux, fluides, sécurité du public,<br />
…). Une seconde tranche de<br />
<strong>Le</strong> château d’en Bardou, berceau d’humanité au cœur de l’inhumain<br />
travaux est prévue avec notamment<br />
l’étude muséographique<br />
(exposition permanente), l’étude<br />
architecturale pour finaliser la rénovation<br />
de la bâtisse et la poursuite<br />
de la réflexion sur le volet «<br />
auberge humanitaire ».<br />
<strong>Le</strong> samedi 16 février 2013,<br />
à partir de 11 heures, sera<br />
une matinée festive de renaissance<br />
de la Maternité Suisse<br />
d’Elne - Château d’en Bardou<br />
- en présence de la population,<br />
de nombreuses personnalités et<br />
Manœuvres électoralistes<br />
Perpignan. A l’issue du conseil municipal du 7 février, consacré au développement durable<br />
et au débat budgétaire, l’existence d’un véritable groupe d’opposition se trouve posée.<br />
Sans aucune discordance, quatre<br />
rapporteurs (dont Jean-Marc<br />
Pujol et Jean-Paul Alduy) se sont<br />
succédés pour la présentation du rapport<br />
sur le développement durable.<br />
Est-ce le signe que, malgré rumeurs<br />
et supputations, la droite reste unie à<br />
Perpignan ?<br />
Paroles pour rien ?<br />
« Rien de nouveau » dans ce rapport<br />
pour Jean-Paul Alduy qui a resservi son<br />
rituel satisfecit sur l’exemplarité de la<br />
ville : bus-tram, Plan Climat Energie,<br />
gare TGV, amélioration de l’habitat,<br />
modernisation de l’éclairage public…<br />
« <strong>Le</strong> développement durable, c’est<br />
un peu l’auberge espagnole » a<br />
lancé Jacqueline Amiel-Donat. Effectivement,<br />
on y retrouve pêle-mêle les<br />
émissions de gaz à effet de serre, la<br />
généralisation des installations solaires<br />
sur les bâtiments publics, les économies<br />
d’énergie, mais aussi la « 4ème<br />
fleur » du jury des Villes fleuries et les<br />
« 5 @ » du label Ville internet… Une<br />
sorte d’inventaire à la Prévert qui ressemble<br />
à une répétition générale (bilan<br />
de mandat et ébauche de programme)<br />
pour les futures municipales.<br />
Paroles<br />
d’une opposition éclatée<br />
<strong>Le</strong> débat d’orientation budgétaire<br />
a ramené à la réalité. « La chute de<br />
l’immobilier montre bien la situation<br />
économique à Perpignan » a avancé<br />
Jean-Marc Pujol. Il a évoqué la baisse<br />
des dotations d’Etat pour mieux vanter<br />
sa gestion et remercier le travail de ses<br />
équipes et annoncé ne pas augmenter<br />
la fiscalité pour « laisser du pouvoir<br />
d’achat » (ça sent encore les municipales<br />
!). Nicole Gaspon a critiqué<br />
« une soumission à l’austérité dictée<br />
par la finance et relayée par le gouvernement<br />
». Jacqueline Amiel-Donat<br />
a alors affirmé : « on ne conteste pas<br />
le bilan de votre action, vous avez<br />
raison ! Mais je pense que c’est le<br />
moment de s’endetter ». Une opinion<br />
non partagée dans « son » groupe,<br />
notamment par Martine Ruiz qui a démontré<br />
que l’augmentation de l’autofinancement<br />
ne pouvait servir à investir<br />
mais à rembourser la dette qui reste<br />
très élevée. « Vous n’êtes pas maîtres<br />
de votre gestion, c’est la dette qui<br />
guide vos orientations budgétaires,<br />
pas les besoins essentiels des Perpignanais<br />
! » a-t-elle conclu.<br />
Drôle de jeu<br />
<strong>Le</strong> refus de participation financière des<br />
Conseils Général et Régional (unanimement<br />
déploré par les élus à Perpignan)<br />
permet souvent à la majorité de<br />
titiller l’opposition. Ce jeudi, c’est Jean<br />
Codognès et Jacqueline Amiel-Donat<br />
qui ont plusieurs fois relancé le sujet.<br />
Un électeur non averti pourrait s’en<br />
étonner. Mais ceux qui suivent la politique<br />
perpignanaise savent que tous<br />
deux, candidats déclarés pour les municipales,<br />
cherchent à régler de vieux<br />
comptes personnels. Obnubilés par ces<br />
stratégies ou ambitions personnelles,<br />
ils en oublient l’essentiel : bâtir un projet<br />
rassembleur pour libérer Perpignan<br />
de 50 ans de main-mise de la droite.<br />
Face à une droite qui reste rassemblée,<br />
on est en droit de s’interroger<br />
sur l’existence d’une réelle opposition<br />
unie et porteuse d’un projet au sein du<br />
conseil municipal. <strong>Le</strong>s petits jeux personnels<br />
n’ouvrent aucune perspective<br />
au changement de majorité auquel<br />
aspirent les Perpignanais. Construire<br />
un projet rassembleur pour une autre<br />
politique, c’est l’enjeu pour la gauche à<br />
Perpignan, en 2014.<br />
Michel Franquesa<br />
l’occasion de la signature de la<br />
convention « Chemin de l’Histoire<br />
- Sud de France » avec Christian<br />
Bourquin, Président de la<br />
Région Languedoc-Roussillon.<br />
Mouvement de la paix<br />
en assemblée générale<br />
11<br />
Ray Cathala<br />
Samedi dernier, une vingtaine d’adhérents ont<br />
participé à l’assemblée générale de l’association.<br />
<strong>Le</strong>s rapports d’activité et financier votés,<br />
les discussions ont porté, entre autres, sur les<br />
positions réaffirmées du Mouvement de la paix<br />
pour l’abolition des armes nucléaires et sur la<br />
solidarité avec le peuple Palestinien. A ce propos,<br />
plusieurs intervenants ont tenu à préciser<br />
que l’association militait pour la création, à côté<br />
d’Israël, d’un Etat palestinien souverain, sur la<br />
base des frontières de 1967 avec Jérusalem Est<br />
comme capitale. La participation à la campagne<br />
Boycott-désinvestissement-sanction (B.D.S) a<br />
été confirmée. La question du Mali a fait l’objet<br />
d’un débat contradictoire. La réunion s’est<br />
achevée avec la présentation du diaporama de<br />
Guy Gouarin sur sa participation à la mission de<br />
militants internationalistes en Jordanie, venus<br />
témoigner leur soutien aux Palestiniens parqués<br />
dans des camps de réfugiés et auxquels le droit<br />
au retour est refusé.
12 dans le département<br />
Ciné Attac.<br />
<strong>Le</strong> Grand Retournement<br />
Gérard Mordillat mardi soir à Perpignan,<br />
Présentait la crise en rime et sur grand écran.<br />
Alors pour honorer ce film jubilatoire,<br />
Cet article en reprend la tournure oratoire.<br />
Deux salles bondées au Cinéma Castillet,<br />
D’un public particulièrement enjoué,<br />
Ont pu voir un très beau film en alexandrins<br />
Et parler avec un cinéaste pas commun.<br />
« <strong>Le</strong> grand retournement » est une adaptation<br />
D’un texte théâtral de Frédéric Lordon.<br />
Libéré du langage néolibéral,<br />
<strong>Le</strong> film dénonce les fautes du capital.<br />
Ne pas utiliser la langue de l’adversaire<br />
Et faire réfléchir aux dessous de l’affaire,<br />
Voilà les fondements de Gérard Mordillat<br />
Pour s’embarquer dans ce défi de cinéma.<br />
Il n’a eu comme soutien que Vera Belmont,<br />
Qui pour financer a gagé ses propres fonds,<br />
Et bien sûr l’engouement généreux des acteurs,<br />
Payés au minimum pour leur génial labeur.<br />
Ils jouent politiques et banquiers, cercle fermé,<br />
Dans le décor d’une usine désaffectée.<br />
Symbole de ruine qu’ils ne remarquent pas,<br />
L’intervention du dehors les réveillera.<br />
<strong>Le</strong> film a donc une fin révolutionnaire,<br />
Un spectateur en interroge les critères.<br />
Selon Mordillat, pas d’immuabilité,<br />
La première insurrection est de le penser.<br />
À propos des politiques et leur peu d’emprise,<br />
« Bien fort peu parmi eux ont connu l’entreprise »<br />
Zéro virgule cinq pour cent du Parlement,<br />
C’est donc peut-être juste un problème de clan.<br />
Après, le cinéaste émet trois hypothèses:<br />
L’autodestruction du capitalisme obèse,<br />
La contestation pourrait aussi s’essouffler,<br />
À force de sociaux-démocrates décrets,<br />
Ou, celle du film, le béton comme séisme.<br />
Jean Tosti y ajoute la montée du fascisme..<br />
Pour finir vient la question des propositions.<br />
Mordillat appelle à la redéfinition,<br />
« Qu’est-ce le travail et sa suite le salaire ? »<br />
Au monde, cinquante pour cent de cette affaire,<br />
Sont apportés gratuitement au capital.<br />
On peut aussi parler de l’écart salarial,<br />
De l’effort commun, du partage du travail,<br />
Du temps de labeur pas partout si grande faille.<br />
Après ce moment-cinéma d’inspiration,<br />
C’est reparti pour une grande réflexion.<br />
Hélène Lompech<br />
Retour du Castillet<br />
Si j’étais Mordillat j’aurais, pour cette fin<br />
Cherché quelque argument qui fût un peu plus fin.<br />
<strong>Le</strong> coeur républicain qui bat dans nos poitrines<br />
S’accommode assez mal de ces bris de vitrines.<br />
L’Insurrection qui vient, comme on dit à Tarnaques<br />
Ne peut avoir pour loi la force des matraques,<br />
Et puisque nous voulons pour de bon qu’elle advienne,<br />
Tous ensemble faisons qu’elle soit citoyenne !<br />
J-P Kaminker<br />
La passion de la préhistoire<br />
Samedi 23 février à 17 heures à l’auditorium du Musée de Préhistoire<br />
Madame Sophie Grégoire<br />
Directrice de l’Etablissement Public de Coopération<br />
Culturelle de Tautavel.<br />
<strong>Le</strong>s salariés dans<br />
l’action le jeudi 21 février<br />
Santé. Secteur Public.<br />
L’Union Départementale Santé CGT appelle les<br />
personnels des hôpitaux publics du département<br />
(Thuir, Prades, Perpignan), les personnels<br />
des EHPAD (maisons de retraite publiques), les<br />
personnels des établissements médico-sociaux des<br />
Pyrénées-Orientales à une mobilisation le 21 février<br />
2013 à 10h30 devant l’ARS puis devant<br />
la préfecture et le Conseil Général.<br />
L’UD CGT rappelle que les promesses ont été trop<br />
vite oubliées et revendique l’abrogation de la loi<br />
HPST, l’augmentation des effectifs et des moyens, la<br />
reconnaissance de la pénibilité du travail, une revalorisation<br />
salariale, une attention portée à la qualité<br />
des soins. Elle appelle à l’action les personnels, précisant<br />
l’urgence de certaines situations.<br />
POMPES FUNÈBRES<br />
MAISON<br />
GUIZARD<br />
DE PÈRE EN FILS DEPUIS 1925<br />
Monsieur le Professeur Henry de Lumley<br />
Membre correspondant de l’Académie des Sciences et<br />
de l’Académie des Inscriptions et Belles <strong>Le</strong>ttres.<br />
Directeur de l’Institut de Paléontologie Humaine.<br />
Président du Conseil Scientifique du Centre Européen<br />
de Recherches Préhistoriques de Tautavel.<br />
24h/24<br />
Présentation du <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong>.<br />
Présentation des chercheurs ayant<br />
participé à la réalisation<br />
de ce numéro spécial.<br />
Conférence de Monsieur<br />
Henry de Lumley sur les dernières<br />
découvertes réalisées<br />
dans la Caune de l’Arago.<br />
Verre de l’amitié.<br />
Samedi 2 février, quai Vauban, à l’appel du Collectif Contre la<br />
Guerre au Mali (ASTI66, CNT66, Initiatives Citoyennes, Mouvement<br />
de la Paix, NPA, Parti de gauche, Rassemblement des <strong>Travailleur</strong>s),<br />
une dizaine de militants ont débattu avec les passants et fait connaître<br />
les raisons de leur action pour le « retrait des troupes françaises<br />
du Mali et une paix juste et durable passant par la fin des exactions<br />
intégristes et par la fin du néocolonialisme de la Françafrique ».<br />
POMPES FUNÈBRES <strong>DU</strong> ROUSSILLON<br />
8, Place Gambetta - 66000 PERPIGNAN<br />
Tél. : 04.68.51.30.20 - Fax : 04.68.34.32.82<br />
www.pompes-funebres.fr<br />
N°3494<br />
Semaine du 15 5au21févr au 21 févriier 2013<br />
Monsieur René Granmont<br />
Directeur de publication du <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong>.<br />
ont l’honneur de vous inviter à la présentation<br />
du numéro spécial<br />
du <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong>,<br />
« La passion de la préhistoire »<br />
le samedi 23 février à 17 heures<br />
à l’auditorium du Musée de Préhistoire<br />
Mise au point. Lors de la précédente édition, nous avons malencontreusement associé l’intervention de<br />
Marc Moliner (P.5, à propos du Front National) à ses responsabilités syndicales. Nous nous en excusons.<br />
Marc Moliner intervenait à titre personnel. La rédaction.
N°3494<br />
Semaine edu15au2 du 15 au 21 février 2013<br />
Des dates anniversaires,<br />
des premières<br />
victoires, des résultats<br />
analogues, tout ce qui<br />
peut rappeler aujourd’hui ce<br />
qu’était hier mais aussi …<br />
avant-hier.<br />
Il y a 31 ans…<br />
le XV de France !<br />
Peu brillants samedi dernier<br />
contre le Pays de Galles, les<br />
Français débutent dans ce<br />
tournoi des VI Nations par<br />
deux défaites et se retrouvent<br />
ainsi à la dernière place<br />
derrière l’Italie. Une telle déconvenue<br />
n’était pas arrivée<br />
aux Bleus depuis 31 ans,<br />
c’est-à-dire depuis le Tournoi<br />
1982 où les Français avaient<br />
tout d’abord perdu au Pays<br />
de Galles le 6 février sur le<br />
score de 22 à 12 pour trébucher<br />
ensuite contre les Anglais<br />
au Parc des Princes (27<br />
à 15). <strong>Le</strong>s Français perdaient<br />
ensuite leur 3ème match en<br />
Ecosse. Cette année les Bleus<br />
se déplacent en Angleterre.<br />
Pour un résultat semblable à<br />
celui de 1982 ?<br />
Il y a 30 ans … Jean-<br />
François Imbernon !<br />
<strong>Le</strong> 19 mars 1983, la France<br />
battait le Pays de Galles sur<br />
le score de 16 à 9. Dans ce<br />
XV de France, Jean-François<br />
Imbernon, ce <strong>Catalan</strong> « pur<br />
jus » tirait sa révérence après<br />
23 sélections (il y avait à<br />
l’époque beaucoup moins<br />
de rencontres internationales<br />
que de nos jours !).<br />
Malgré de nombreuses fractures<br />
à la jambe, ce seconde<br />
ligne hors-normes pour l’époque<br />
a porté pendant 7 ans le<br />
maillot bleu frappé du Coq et<br />
XV-USAP : Il y a…<br />
Il y a… oui déjà !<br />
fut en particulier l’un des artisans<br />
du mémorable « Grand<br />
Chelem » des Français en<br />
1977 : les 15 mêmes joueurs<br />
gagnèrent les quatre matchs<br />
contre les équipes « british »<br />
(les équipes n’avaient droit à<br />
aucun remplaçant !). <strong>Le</strong> plus<br />
extraordinaire est que ces 15<br />
joueurs n’encaissèrent aucun<br />
essai pendant ce Tournoi.<br />
Faut le faire ! Cette saison<br />
fut pour lui la plus belle de<br />
sa carrière car, à l’issue de ce<br />
Tournoi, il conduisit l’USAP,<br />
son club de toujours, à la<br />
finale du championnat de<br />
France contre Béziers (défaite<br />
12 à 4).<br />
Depuis, le rugby Usapiste et<br />
<strong>Catalan</strong> en général ne peut<br />
se passer de sa figure emblématique<br />
!<br />
Il y a 7 ans (ou presque<br />
!)… USAP-Toulon<br />
<strong>Le</strong> week-end dernier en<br />
Top14, en dehors de la défaite<br />
peu brillante et récurrente<br />
de l’USAP à Bayonne<br />
dont nous ne parlerons pas<br />
de peur « d’attraper une ambouligue<br />
», le fait marquant<br />
a été l’incroyable défaite de<br />
Toulon à Bordeaux 41 à 0.<br />
<strong>Le</strong> pourquoi du comment<br />
sera peut-être mis à jour très<br />
prochainement, mais une<br />
telle déroute le R.C. Toulonnais<br />
ne l’avait jamais subie.<br />
Non ? Mais oui, Monsieur !<br />
En 2006, Toulon est venu à<br />
Aimé-Giral et est reparti avec<br />
un 52 à 0 dans la musette.<br />
C’était l’époque où l’USAP<br />
commençait à grimper vers<br />
les sommets et où Toulon<br />
était un club qui cherchait<br />
encore son identité (ou ses<br />
identités !).<br />
Il y a 100 ans<br />
jour pour jour !<br />
Au début du siècle dernier,<br />
jusqu’en 1911, le champion du<br />
Languedoc n’était invité qu’à disputer<br />
le championnat de France<br />
de 2e série (2eme échelon national<br />
à l’époque). A partir de 1912,<br />
le champion du Languedoc fut invité<br />
par l’Union (ancienne Fédération<br />
Française de Rugby ) à disputer<br />
le championnat de France de<br />
1ere série. L’ASP, ancêtre de l’USAP,<br />
champion du Languedoc depuis<br />
1905, gagna ainsi le droit de disputer<br />
le « grand » championnat<br />
de France.<br />
L’année 1912 fut marquée au sein<br />
de l’ASP par un conflit qui aboutit<br />
au départ de plusieurs dirigeants<br />
et joueurs dont Gilbert Brutus qui<br />
fondèrent le SOP. L’ASP recruta<br />
alors un Gallois Rowland Griffiths<br />
comme capitaine-entraineur (le<br />
montant du contrat en centaines<br />
de milliers d’euros n’apparait pas<br />
dans les archives !!! Pourquoi ?).<br />
Ce Gallois apprit aux <strong>Catalan</strong>s le<br />
jeu de passes qui prit alors le nom<br />
de rugby … à la <strong>Catalan</strong>e. Eh<br />
oui ! Il titularisa à l’ouverture un<br />
junior du club plus que prometteur<br />
: Aimé Giral !<br />
L’ASP partit alors défier le R.C.<br />
Toulon, champion du Littoral et<br />
l’ASP s’imposa 16 à 0 (4 essais et<br />
2 buts).<br />
C’était le dimanche 9 février<br />
1913 ! Il y a… 100 ans ! 100<br />
ans de présence dans l’élite du<br />
rugby français. Ni l’ASP, ni l’USP<br />
(née après la guerre de la fusion<br />
de l’ASP avec le SOP), ni l’USAP<br />
n’ont depuis connu les affres de la<br />
relégation ! Merci messieurs !<br />
Jo Solatges<br />
Super <strong>Le</strong>ague<br />
La première rencontre de vendredi<br />
entre Wigan et Warrington a été<br />
superbe et le nul a satisfait tout<br />
le monde. Hull FC a bien battu<br />
Bradford 28 à 12, le champion<br />
<strong>Le</strong>eds a succombé à Castelford<br />
14 à 12, Huddersfield devant London<br />
34 à 6 n’a pas souffert et St<br />
Helens en allant gagner à Widnes,<br />
a bien rempli son rôle. Prochaine<br />
journée vendredi : <strong>Le</strong>eds-Salford ;<br />
St Helens-Hull FC ; samedi : Bradford-Castelford<br />
; dimanche :<br />
Hudder-Wigan ; Hull KR-Widnes ;<br />
London-Wakefield.<br />
Vendredi 21h.<br />
Warrington-Wolves -Dragons<br />
Malgré un temps froid, bien que<br />
la tramontane ait fléchi, un nombreux<br />
public était présent pour<br />
une première bien que connaissant<br />
le résultat, regrettons cette<br />
entame plus que douteuse où le<br />
jeune pianencq Théo Fages, heureux<br />
de retrouver son Roussillon,<br />
quittait le stade au bout de 3 mn,<br />
pour l’hôpital, au grand dam de<br />
ses parents et amis du rugby. Il<br />
sera ainsi privé de son jeu pendant<br />
un certain temps. Du coup<br />
celui qui l’avait « séché » sans<br />
ballon a été définitivement exclu<br />
et aura, pensons-nous, une sanction<br />
correspondant à cette agression.<br />
Cela dit, le match est resté<br />
conforme à la logique, les Dragons<br />
construisant leur large succès (40<br />
à 6) après une demi-heure.<br />
Là on vit du grand rugby et des<br />
essais où participèrent tous les<br />
joueurs bien en phase avec les<br />
directives ; si Weeb, Duport, Menziès,<br />
Bosc, Anderson et Taïa furent<br />
les plus en vue, un coup de chapeau<br />
à toute l’équipe, car, de ce<br />
rugby, on en redemande.<br />
Ce vendredi ce déplacement chez<br />
l’un des meilleurs clubs aura un<br />
réel intérêt car cette équipe vient<br />
de réaliser un nul à Wigan après<br />
un match sensationnel. Warrington<br />
n’a opéré aucun recrutement<br />
et les 5 départs n’ont aucunement<br />
sports<br />
Flash du XIII<br />
altéré le potentiel rugbystique et<br />
les anciens Briers, organisateur<br />
hors pair, Westwod, Hodgson, Riley<br />
et Atkins savent qu’ils auront<br />
une équipe déterminée et que<br />
nous suivrons, car ce match sera<br />
disputé.<br />
Elite 1<br />
La coupe a rendu son verdict sauf<br />
pour le match Toulouse-<strong>Le</strong>scure<br />
reporté ; pas de surprise sauf pour<br />
les <strong>Catalan</strong>s, Limoux, l’ASC et Avignon<br />
se qualifient pour les demis.<br />
La prochaine journée n’aura qu’un<br />
intérêt relatif avec un ASC-<strong>Le</strong>scure<br />
et un Limoux-Villeneuve chacun<br />
avec ses positions est fixé.<br />
Pia - Lézignan<br />
Après une semaine de repos avec<br />
la coupe, le championnat reprend<br />
et ce sera le grand choc de la journée,<br />
mais qui logiquement ne doit<br />
pas échapper aux locaux qui ont<br />
le vent en poupe avec une seule<br />
défaite. Lézignan marque un peu<br />
le pas et les rencontres le prouvent.<br />
Cependant Pia sera sur ses<br />
gardes et le match devrait être<br />
intéressant.<br />
Toulouse – St Estève-XIII <strong>Catalan</strong><br />
On pensait fermement que la demie<br />
en coupe sourirait aux <strong>Catalan</strong>s<br />
; après la large défaite face<br />
à Pia, nouvelle déception, avec<br />
un nouveau revers face à un Limoux<br />
qui jouait sa dernière carte.<br />
Autant dire que ce déplacement<br />
dans la cité de violettes ne sera<br />
pas de tout repos, sauf miracle !<br />
Elite 2<br />
13<br />
Après le mauvais temps et la neige,<br />
les matchs de rattrapage n’ont<br />
pas eu lieu et ce week-end reprise<br />
du championnat, avec Palau qui<br />
sera exempt alors que Baho ira<br />
à Toulouse, un ex-champion de<br />
France qui occupe le milieu du tableau<br />
et où les <strong>Catalan</strong>s tenteront<br />
de s’imposer. C’est possible.<br />
R.E.
14 culture<br />
A l afFiche<br />
Perpignan<br />
Théâtre de l’Archipel – Espace panoramique du 7ème étage.<br />
Vendredi 15 février à 12h15. <strong>Le</strong>cture de Richard III ou l’horrible<br />
nuit d’un homme de guerre, de Carmelo Bene. 5 euros.<br />
Théâtre de l’Archipel – le Carré. Vendredi 15 février |à 12h15.<br />
<strong>Le</strong>s chansons d’aqui par Gérard Jacquet : guitare et chant,<br />
Jean-Alexis Auffret : batterie, cajon et chant chœur, Patrick<br />
Felices : basse. 5 euros.<br />
Médiathèque. Samedi 16 février à 15h. Conférence « Et<br />
l’homme créa la terre - Quand les fondamentalistes détournent<br />
la géographie » par Bertrand <strong>Le</strong>martinel, professeur à<br />
l’université de Perpignan Via Domitia.<br />
Librairie Torcatis. Samedi 16 février à 16h30. Gildas Girodeau<br />
rencontre Alfons Cervera : deux romanciers, une même<br />
nation, deux Etats, un même engagement.<br />
Elmediator.club. Dimanche 17 février à 17h30. Big Daddy<br />
Wilson chante le blues. 10/13 euros.<br />
Théâtre de l’Archipel – le Carré. Mardi 18 et mercredi 19<br />
février à 19h. Extraits de Don Quichotte par le Groupe Anamorphose.<br />
12/18 euros, moins de 26 ans : 10 euros.<br />
Théâtre de l’Archipel – le Grenat. Jeudi 21 février à19h30<br />
(épisode 1, 4h). Vendredi 22 février à 19h30 (épisode 2, 4h).<br />
Samedi 23 février à 15h|(épisode 1) à 20h (épisode 2). Henry<br />
VI de William Shakespeare, mis en scène par Thomas Jolly.<br />
Spectacle en français surtitré en catalan. 12/23 euros par<br />
épisode acheté, le second à 8 euros, - de 26 ans : 10 euros.<br />
Alenya<br />
Caves Ecoiffier, salle Marcel Oms. Samedi 16 février à 21h.<br />
Femmes pirates ou crise de foi(e), de et par Nadine Walsh<br />
(Québec.) Mise en scène : Alberto Garcia Sanchez. Tarifs :<br />
10/6 euros, gratuit - de 14 ans.<br />
Argelès<br />
Cinéma Jaurès. Mardi 19 février à 20h30. Like someone in<br />
love, film de Abbas Kiarostami (Fr/Jap 2012 1h49 VO).<br />
Médiathèque. Vendredi 15 février à 18h30. L’art et l’argent<br />
avec Michel Arnaudies, peintre et Henri Solans, économiste.<br />
Cabestany<br />
Salle Abet – Centre culturel Jean Ferrat. Vendredi 15 février à<br />
21h00. Oleanna de David Mamet par la compagnie Théâtre<br />
de l’eau qui dort. Mise en scène : Patrick Roldez, avec<br />
Marie Thomas et Davis Seigneur. 10/6 euros.<br />
Canet<br />
Théâtre Jean Piat. Samedi 16 février à 20h30. « Max, la<br />
véritable histoire de mon père »écrit et interprété par Sophie<br />
Forte. 20/7 euros.<br />
Banyuls sur Mer<br />
Salle Novelty. Dimanche 17 février à 17h. Airs d’opéras<br />
et chants traditionnels géorgiens avec Kakhaber Shavidze et<br />
Nino Pavlenichvili, pianiste. 7 euros.<br />
Collioure<br />
Château Royal. Dimanche 17 février à 16h. <strong>Le</strong> projet CAVALE,<br />
créé par Prêle Abelanet, réunit cinq musiciens autour de<br />
ses compositions, pour une musique instrumentale. Avec<br />
Alexis <strong>Le</strong>noir, saxophone ténor et alto, Pierre Dayrolles,<br />
trompette, Pierre Baradel, batterie, Olivier Chevoppe,<br />
contrebasse, Prêle Abelanet, accordéon. Entrée libre et<br />
gratuite.<br />
Elne<br />
Atelier Zeillim, au Mas d’Avall ( à proximité de la Maternité<br />
Suisse). Samedi 16 février à 15h. Présentation du livre « Antre’2<br />
: poèmes à promener les yeux » avec Zeillim, peintre et<br />
Marie-Thérèse Bernabé Garrido, poétesse.<br />
« Dans la peau de l’ours »,<br />
un film de François Boutonnet<br />
Traditions et symboles : fête de l’ours et carnaval à Prats-de-Mollo. Réalisé au cours<br />
de plusieurs années de présence sur les lieux, « Dans la peau de l’ours » évoque une<br />
tradition singulière pour un thème universel. La fête de l’ours à Prats-de-Mollo, qui<br />
remonte à plusieurs siècles, occupe un village entier pendant de longues semaines, organisant<br />
autour du rituel symbolique du passage de l’animal à l’homme, la réanimation<br />
de nombreuses traditions porteuses de joie truculente et de convivialité.<br />
Nous laissons la parole<br />
à François Boutonnet,<br />
réalisateur du film.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong> :<br />
Rappelez-nous, François<br />
Boutonnet, ce qui vous a<br />
inspiré ce film et quels en<br />
sont pour vous les points<br />
forts.<br />
François Boutonnet : Tout t<br />
d’abord le fait que depuis l’en-<br />
fance j’ai suivi et participé à<br />
cette fête de l’ours. Ensuite le e<br />
fait que ce rituel qui revient ré-<br />
gulièrement chaque mois de fé-<br />
vrier à Prats-de-Mollo se prépare e<br />
quasiment toute l’année, qu’il ’il<br />
s’accompagne d’une quinzaine ne<br />
d’autres rituels, se déroulant duurant<br />
deux semaines et incluant nt<br />
notamment le carnaval. L’ensemmble<br />
de la population y est associé et hormis le dimanche<br />
où la descente des ours attire le public, les festivités se<br />
passent entre villageois. Avec les musiques et les danses<br />
spécifiques qui ne se jouent plus qu’en ce lieu, la fête de<br />
l’ours à Prats de Mollo ne ressemble à aucune autre de<br />
celles qui relèvent du même thème.<br />
T.C. Quelle a été votre démarche ?<br />
F.B. Il n’y a pas d’intervenants extérieurs. J’ai voulu permettre<br />
aux Pratéens de parler d’eux-mêmes en racontant<br />
La Maison de la Région était comble pour assister,<br />
sous l’égide du CML, à la présentation du livre de Loïc<br />
Robinot « Sur ma route, un certain Georges Brassens »<br />
que nous avions évoqué dans le TC. En préambule, Loïc<br />
a effectué un petit récital mêlant ses propres chansons<br />
(émouvantes) et celles du grand Georges dans une interprétation<br />
très inspirée. Ce bon moment s’est conclu avec<br />
l’évocation de ses rencontres avec Brassens.<br />
N°3494<br />
Semaine du 15 au 21 février fév 2013<br />
comm comment ils préparent la fête : in-<br />
tervie terviews, réunions pour désigner<br />
qui ssera<br />
l’ours – deux anciens et<br />
un nnouveau<br />
chaque année,– visi-<br />
tes cchantantes<br />
dans les maisons<br />
pour<br />
collecter les fonds, prépara-<br />
tion<br />
- tenue secrète - des costu-<br />
mes<br />
du carnaval, et bien d’autres<br />
acte actes indispensables. Pendant<br />
qua quatre ans nous les avons filmés<br />
en<br />
action, tout en recueillant<br />
des<br />
images d’archives que nous<br />
avo avons intégrées au récit.<br />
T.C. TTT. T C Vous insistez sur<br />
l’aspect lll’a rituel, sur les<br />
dddim dimensions symboliques<br />
ddde de la « chasse à l’ours ».<br />
Expliquez EEx nous cela ?<br />
F. F.B. <strong>Le</strong>s ours, pressés par les<br />
ch chasseurs, descendent du fort<br />
La<br />
Lagarde au village. Avant la<br />
descente ils sont cousus dans des peaux de mouton et<br />
enduits de noir. Tout au long du parcours ils vont « mâchurer<br />
» de noir tous ceux qui passent à leur portée et<br />
se battre avec des attaquants. La transformation qu’ils<br />
subissent incarne symboliquement le passage de l’animal<br />
à l’homme et le mâchurage est promesse de fécondité.<br />
La force du rituel est très grande : les hommes qui<br />
jouent les ours disent que lorsqu’on les coud dans les<br />
peaux et qu’on les noircit, ils sentent en eux une transmutation.<br />
Il y a aussi des actes de transmission : chaque<br />
année on forme avec les enfants des ours juniors qui<br />
accomplissent le même rituel que les adultes et assureront<br />
la pérennité de la fête. <strong>Le</strong>s enfants participent aussi<br />
en jouant des instruments de musique comme le flaviol.<br />
Un autre élément traditionnel de la fête de l’ours est<br />
le contrepas, ronde ouverte, dansée uniquement par les<br />
hommes et qu’on ne rencontre plus aujourd’hui qu’à<br />
Prats-de-Mollo.<br />
TC. <strong>Le</strong>s autres festivités, également traditionnelles,<br />
contribuent à faire du film un ensemble<br />
haut en couleurs, donc visuellement très fort,<br />
fait de truculence, de complicité et d’un vif<br />
sentiment collectif. Quelles sont-elles ?<br />
F.B. Pour être bref, dans les jours qui suivent, il y a,<br />
toujours dans le style parodique, la mascarade, l’encadenat,<br />
la corrida, le ball de la posta et le ball de correr,<br />
des danses (sardanes), des bals populaires. Et bien sûr<br />
l’incinération de Sa Majesté Carnaval. <strong>Le</strong> tout animé par<br />
la cobla, avec des airs spécifiques que l’on n’entend qu’à<br />
cette occasion.<br />
TC. Finalement, François Boutonnet, « Dans la<br />
peau de l’ours » est un film authentiquement<br />
ethnographique<br />
F.B. On peut le dire…<br />
Interview réalisé par Yvette Lucas.
N°3494<br />
Semaine du 15 au 21 février 2013<br />
On en apprend tous les jours, notamment<br />
qu’il existe, à Cabestany, depuis<br />
déjà pas mal de temps, une compagnie<br />
qui répond à la drôle d’appellation d’Amnésik<br />
Théâtre. Ce sont des jeunes, femmes en majorité,<br />
qui ont plein d’idées, en savent aussi un<br />
bout sur la chorégraphie, les marionnettes, l’art<br />
plastique... De vrais artistes, donc. La semaine<br />
passée, ils présentaient, au Théâtre Municipal<br />
de Perpignan, « Adélie Rose », d’abord devant<br />
des élèves de collège, puis, en soirée devant un<br />
public mêlé. Un vrai bijou que ce spectacle qui<br />
narre le difficile chemin vers l’adolescence et la<br />
vie adulte d’Adélie Rose que le destin n’a pas<br />
vraiment épargnée. <strong>Le</strong> propos est grave, la fo-<br />
lie guette l’héroïne, la mise en scène (signée<br />
Sabine Piétraszek) cultive allègrement humour<br />
et fantaisie, façon de tenir le drame à distance.<br />
Elle déroule une succession de tableaux colorés<br />
(beaucoup de rose bonbon), l’enfance avec<br />
un trio de chipies redoutables, l’adolescence et<br />
l’univers onirique dans lequel se réfugie Adélie<br />
Rose, sa solitude mélancolique, le psychologue,<br />
dépassé, le père, largué... C’est pétillant, bien<br />
rythmé, avec des costumes et des décors pleins<br />
d’originalité. Lors de la séance scolaire, les jeunes<br />
ont sacrément bien accroché, un critère.<br />
Voilà en tout cas un travail rafraîchissant, dynamique,<br />
qui ne peut que faire aimer le théâtre,<br />
ce n’est pas si fréquent !<br />
NG<br />
culture<br />
Gildas Girodeau : « La paix plus que la vérité »<br />
Rencontre auteur-lecteurs à la médiathèque d’Argelès. Gildas Girodeau, agriculteur et romancier, vit à Argelès. Sous la forme d’un<br />
polar, genre qui lui est familier, il a écrit un ouvrage qui relate la quête d’un personnage qui, à l’invitation d’un ami exilé, se rend dans<br />
un village espagnol pour percer le mystère de la mort d’un dignitaire du franquisme.<br />
Gildas Girodeau, qui a obtenu<br />
le prix virtuel du polar, un<br />
prix décerné sur Internet par<br />
les lecteurs, conte brièvement<br />
les motifs qui ont suscité l’écriture de<br />
son ouvrage. Grâce à la forme polar qui<br />
donne une plus grande liberté d’écriture<br />
il explore la période qui a suivi la fin de<br />
la guerre d’Espagne et en fait remonter<br />
des souvenirs longtemps occultés. <strong>Le</strong> livre<br />
s’ouvre sur la révélation de la fosse<br />
commune où sont enterrés cinq cent républicains<br />
fusillés à Girona lors de la répression<br />
sanglante qui a suivi la guerre.<br />
Cette quête de la vérité sera marquée par<br />
la rencontre de trois générations, celle de<br />
l’exilé qui, par son récit, a inspiré son œuvre,<br />
et des gens qui ont vécu la guerre,<br />
celle de leurs enfants à qui on a parfois<br />
peu parlé du passé, celle des plus jeunes<br />
qui veulent savoir.<br />
Au cours du débat, Sonia souligne la richesse<br />
de contenu du roman et ses qualités<br />
littéraires : évocation de moments im-<br />
portants, souvent peu connus, mais aussi<br />
subtilité des rapports entre les êtres, nuances<br />
dans l’expression. C’est un ouvrage<br />
où on apprend beaucoup, qui s’adresse à<br />
des lecteurs variés, peu ou très informés,<br />
jeunes comme personnes âgées. A bâtons<br />
rompus, on évoque la question du retour,<br />
long pèlerinage auprès des parents et des<br />
amis, mais surtout véritable choc : la longueur<br />
de l’exil a idéalisé ce moment et le<br />
paysage s’est transformé. « Mon retour,<br />
dit l’exilé, a été la deuxième mort de mon<br />
père. » On s’interroge pour savoir si les<br />
jeunes, souvent peu informés car on s’est<br />
tu « pour les protéger », veulent vraiment<br />
connaître leur histoire. C’est, dit-on, selon<br />
la sensibilité de chacun. Dans une même<br />
famille, les enfants réagissent différemment.<br />
La petite fille d’Asunción lui a dit<br />
« Raconte-moi ton histoire » et a voulu<br />
l’amener faire une conférence à Sciences<br />
Po où elle étudiait. La grand-mère a fourni<br />
la documentation nécessaire pour traiter<br />
le sujet.<br />
Fêlures d’enfance<br />
Un livre riche qui a provoqué un riche débat<br />
Et raconte que cette petite-fille a aussi<br />
fait une pièce de théâtre sur le sujet. <strong>Le</strong>s<br />
enseignants présents dénoncent la carence<br />
des manuels scolaires en la matière,<br />
carence à laquelle suppléent parfois les<br />
Théâtre. « Adélie Rose - Chamallows et psychotropes», la belle réalisation de l’Amnesik Théâtre.<br />
« On va vous moucher les esprits »<br />
Archipel. « L’atelier volant » de Valère Novarina ou peut-on mettre en scène la lutte des classes ?<br />
Grand nom du théâtre contemporain,<br />
amoureux et virtuose<br />
du langage, Valère Novarina est<br />
aussi poète et peintre. <strong>Le</strong> spectacle présenté<br />
à Perpignan témoignait de cette<br />
multiplicité de talents. C’est en 1971<br />
qu’il écrivait cette pièce (à l’époque Jean-<br />
Pierre Sarrazac l’a montée) pour se décider,<br />
plus de trente ans après, à la mettre<br />
en scène. Est-ce l’actualité de la crise du<br />
capitalisme qui l’y a incité ? Il y est en<br />
effet question de l’exploitation des travailleurs,<br />
même si la vision qu’il en donne<br />
évoque davantage celle des « Temps<br />
modernes » de Chaplin que le capitalisme<br />
financiarisé d’aujourd’hui Toujours<br />
d’actualité, hélas, dans cet « atelier »,<br />
les travailleurs, triés comme du bétail,<br />
sont réduits à des machines à produire<br />
à la chaîne, à consommer, aliénés jusque<br />
dans leurs mots. « Il faut les tenir par<br />
la langue » déclare Monsieur Boucot, le<br />
patron, sorte de superman grassouillet et<br />
bondissant, chantre du management et<br />
des mots qui finissent en « ing » pour<br />
mieux faire passer la pilule auprès de ses<br />
employés. Avec son épouse raisonneuse,<br />
en robe-cerceau bleu pétard, Madame<br />
Bouche, et « le docteur », ils s’appliquent<br />
à dessiner un univers aseptisé, anglicisé,<br />
dans lequel la lutte des classes n’a plus<br />
cours. En face, des ouvriers en tenue gristerne<br />
s’appliquant à plaire pour garder<br />
leur job, vachards entre eux (compétition<br />
oblige), capables, tout de même, de quelques<br />
velléités revendicatives. C’est traité<br />
sur le mode de la dérision et de l’absurde,<br />
avec force acrobaties verbales et<br />
ubuesques, chants, moult changements<br />
de décor révélant d’étonnants tableaux<br />
et d’audacieuses structures plastiques<br />
(à un moment, une plage façon club<br />
Med), il y a du mouvement en diable, de<br />
la couleur et des acteurs infatigables. La<br />
première partie passe à l’aise, on adhère<br />
à fond, puis, cela se gâte. D’abord, c’est<br />
long (il eût fallu réduire d’une bonne demie-heure)<br />
et puis on perd le fil, le propos<br />
se dilue dans un trop-plein, de cris,<br />
de bruits, de tout. Valère Novarina a ses<br />
inconditionnels. Pour en être, il me faudra<br />
encore quelques efforts.<br />
NG<br />
interventions dans les établissements scolaires<br />
des exilés de la retirada.<br />
Y.L.<br />
Gildas Girodeau La paix plus que la vérité<br />
Ed. au delà du raisonnable 2012<br />
A l afFiche<br />
Font-Romeu<br />
Refuge de Farneils, Route des pistes. Jeudi<br />
21 février à 20h. <strong>Le</strong>s Veillées Montagnardes<br />
avec un conteur de terroir et un chanteur<br />
guitariste. Vin chaud et chocolat chaud sont<br />
offerts.<br />
Ille-sur-têt<br />
La Fabrica-foyer du théâtre. Samedi 16 Février<br />
à 20h. Piano-bar d’amour avec Florence<br />
Vetelet au piano et les artistes et bénévoles<br />
associés à la Fabrica pour les interludes.<br />
Opoul<br />
Café le <strong>Le</strong>zard. Exposition des oeuvres de<br />
Michel Pagnoux. Vernissage vendredi 15 février<br />
à 18h30. Entrée : 8 , bar, petite restauration.<br />
Saint-Estève<br />
Galerie Saint-Germain (2, rue des artisans<br />
- zone artisanale). Vendredi 15 février à 20h.<br />
projection du film « Rencontre avec des hommes<br />
remarquables » de Peter Brook, présenté<br />
par Georges Darmon qui dédicace son livre<br />
« Harmonie des structures géométrique : les<br />
Tracés de lumière ». Participation : 8.<br />
Saint-Laurent-de-la-Salanque<br />
Foyer rural. Samedi 16 février à 16h. Concert<br />
de Kakhaber Shavidze, basse et de Nino<br />
Pavlenichvili pianiste. Airs d’opéras et chants<br />
traditionnels géorgiens. Tarif : 7 euros.<br />
<strong>Le</strong> Soler<br />
15<br />
Salle Martin Vives.Vendredi15 février à 20h30.<br />
Recital de Guitare Classique par Laurent<br />
Blanquart. Tarif : 5 euros.
N°3494<br />
16 humeur<br />
Semaine du 15 au 21 février fév 2013<br />
Je te demande de bien vouloir excuser<br />
ma prétention de parler en même temps<br />
au camarade et au ministre et même de<br />
placer le camarade avant le ministre. Par<br />
instinct je préfère les camarades aux ministres ;<br />
quand les camarades deviennent ministres ils<br />
ont tendance à oublier ce qu’ils ont été, je pense<br />
qu’il est utile de le leur rappeler. Voilà pour<br />
les préambules<br />
Tu ne connais pas bien<br />
ton ministère<br />
<strong>Le</strong>ttre à Monsieur<br />
Manuel Valls…<br />
Cher camarade et cher ministre ou cher camarade-ministre (comme<br />
tu veux)<br />
Mon camarade donc, le ministre que tu es<br />
aussi a fait une belle boulette, la semaine dernière,<br />
une boulette qui montrait au vu et au<br />
su de tout le monde que tu ne connaissais pas<br />
bien ton ministère, que tu ne savais pas ce qu’il<br />
s’y faisait depuis des dizaines d’années. Une<br />
boulette qui si elle avait un peu de jugeote<br />
aurait pu te valoir une déculottée de la part de<br />
l’opposition (j’ai comme le sentiment qu’elle te<br />
ménage un peu). Une boulette qui a dû bien<br />
faire rire dans les services, en particulier dans<br />
les services de renseignements.<br />
Tu leur as demandé à grands renforts de relais<br />
médiatiques (ils s’y sont tous mis, journaux, radio,<br />
télé, sont-ils aux ordres pour relayer sans<br />
sourciller tes boulettes), tu leur as demandé de<br />
« faire une analyse fine … des mouvements<br />
sociaux… » Parce que tu as peur d’une implosion<br />
ou d’une explosion .<br />
Mais qu’ont-ils fait pendant des lustres et des<br />
lustres, que font-ils chaque jour, que regarder<br />
les manifestants qui passent, les compter (mal),<br />
écouter aux portes et ailleurs et rapporter aux<br />
ministres et aux préfets le moindre petit soubresaut<br />
dans les entreprises, les syndicats, les<br />
associations. Tout ce qui bouge les intéresse. Ils<br />
ne le font pas toujours avec la discrétion souhaitable,<br />
il leur arrive d’être lourds et ridicules.<br />
<strong>Le</strong> ridicule et la provocation<br />
Parce que tu veux que je te dise, les salariés, les<br />
chômeurs actuels ou futurs, les syndicalistes,<br />
les précaires, les jeunes et les vieux qui manifestent,<br />
ça les gonfle un peu d’être pris pour<br />
des excités incontrôlables ou des délinquants<br />
quand ils défendent leur gagne-pain. <strong>Le</strong> type<br />
d’annonce que tu fais ajoute au ridicule la provocation…<br />
et elle sera d’une inutilité absolue<br />
le jour où le peuple le voudra et tu n’y pourras<br />
rien.<br />
Je sais que tu n’es pas complètement stupide,<br />
tu as compris qu’il y a comme un malaise dans<br />
la société. Tu l’as dit toi-même : « La colère<br />
sociale avec les conséquences de la crise<br />
économique et financière, la précarité, le<br />
chômage, les plans de licenciements, elle<br />
est là, elle gronde depuis des années ».<br />
Tu ne dis pas que des bêtises, mais tu n’a pas<br />
compris que la colère sociale n’a pas besoin<br />
de garde-chiourmes, que tous les soporifiques<br />
du monde (fussent-ils socialistes) n’y pourront<br />
rien, que tous les faux-fuyants, les leurres sociétaux<br />
lancés dans le paysage ne changeront<br />
rien au sentiment de gâchis, d’impuissance et<br />
de révolte lisible chaque jour dans le corps social.<br />
Pas besoin de SDIG, de RG, de policiers super<br />
compétents, de services super équipés, de<br />
patins et de couffins pour savoir que l’étincelle<br />
n’est pas loin … qui risque de faire boum.<br />
Camarade, sors du ministère, écoute la rumeur<br />
du peuple qui monte… et arrête de dire des<br />
bêtises.<br />
Jean-Marie PHILIBERT.<br />
L’actu vue par Delgé