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Sans pardon - Oricom Internet

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— Quelqu’un veut du café ? offrit Rouaix.<br />

— Avec trois crèmes et deux sucres, lui rappela<br />

Trottier.<br />

— Ce n’est pas bon pour toi, lui reprocha Maud<br />

Graham.<br />

— Arrête, j’ai assez de ma femme qui surveille tout ce<br />

que je mange à la maison. Je n’ai pas fait une vraie crise<br />

cardiaque. Ma femme s’énerve pour rien.<br />

Il protestait, mais son ton était tendre. Il répétait<br />

souvent qu’il avait de la chance d’avoir une femme<br />

compréhensive, qui acceptait ses horaires déments, ses<br />

absences, ses sautes d’humeur quand certaines enquêtes<br />

l’obsédaient. Evelyne, comme Nicole Rouaix, était<br />

infirmière ; est-ce que des heures de garde dans des<br />

conditions difficiles rendaient ces femmes plus patientes<br />

ou était-ce de côtoyer des gens malades qui leur rappelait<br />

que le plus important était la santé ? Elles ne se<br />

plaignaient pas d’un retard, d’un souper raté ou d’une<br />

soirée manquée tant que leurs enfants n’en faisaient pas<br />

trop les frais. Il n’y a qu’un point sur lequel Evelyne<br />

insistait : que son mari l’accompagne aux visites<br />

scolaires. Il n’en avait manqué que deux en dix ans.<br />

Est-ce que la femme qui avait disparu avait des enfants<br />

? Boutet avait déclaré qu’elle vivait seule. Seule sans<br />

personne dans son existence ou seule comme mère<br />

monoparentale ? Ou à temps partiel ? Peut-être que les<br />

enfants étaient chez leur père pour la semaine. Elle aurait<br />

dû poser plus de questions à Norbert Boutet. Si personne<br />

n’avait revu cette femme depuis qu’elle avait quitté le

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