28.06.2013 Views

Sans pardon - Oricom Internet

Sans pardon - Oricom Internet

Sans pardon - Oricom Internet

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

s’intéressent à nous quand on sort de la morgue, en état<br />

de choc. Après, ils nous oublient jusqu’au procès. Là, ils<br />

veulent de nouveau nous interviewer. Mais qu’est-ce<br />

qu’on peut dire ? Qu’on est contentes que le meurtrier de<br />

notre mère soit condamné à vingt-cinq ans de pénitencier<br />

? On ne peut pas être contentes. Ce mot-là ne signifie<br />

plus rien pour nous.<br />

Ghislaine regardait Henri Dubois, lui expliquait que<br />

l’assassin de leur mère avait été arrêté puis libéré trois<br />

fois avant de commettre ce meurtre ; il s’était rendu<br />

coupable de vol, d’extorsion et de violence conjugale.<br />

— Est-ce qu’on pensait vraiment qu’il était<br />

indispensable à la société ? Contentes ? Non. On sera<br />

contentes si on finit par nous entendre…<br />

— Ça se fera ! promit Lionel Durocher. En septembre.<br />

C’est sûr que si on parle de vous dans les journaux avant,<br />

ça ne nuira pas.<br />

Henri Dubois répéta qu’il s’entretiendrait avec sa<br />

collègue. On le remercia chaleureusement avant de<br />

discuter du rendez-vous avec le ministre. Qui<br />

s’adresserait à lui au nom du groupe au tout début de la<br />

rencontre ? Comment réussir à le toucher ? Quels points<br />

seraient abordés en premier ? Comment obtenir un<br />

référendum pour modifier les lois ?<br />

— Certains détenus pourraient faire des travaux<br />

communautaires au lieu d’être emprisonnés.<br />

— C’est le principe des libérations conditionnelles,<br />

marmonna Francis. Si ça fonctionnait correctement…<br />

— On relâche des individus dangereux par manque de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!