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Sans pardon - Oricom Internet

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? Que connaissait-il à la mode ? La blonde de son fils<br />

Martin, Éloïse, avait cinq boucles à l’oreille gauche. Il<br />

n’avait pu s’empêcher de faire une remarque. Martin avait<br />

rétorqué qu’Éloïse était simplement cool. Rouaix détestait<br />

autant ce mot que Maud Graham qui s’était plainte qu’il<br />

résumait tout le discours de Maxime. Lapointe les avait<br />

taquinés ; ils se comportaient en vieux croulants ! C’était<br />

une chance que Maxime ou Martin soient justement si<br />

cool. Si peu violents. Ou désabusés comme ces squeeges<br />

qui se multipliaient dans la ville.<br />

Est-ce que le petit Jonathan était cool ?<br />

***<br />

Maud Graham tenait la photo que les parents venaient<br />

de lui remettre ; il n’y avait aucun doute, c’était l’enfant<br />

qui avait été assassiné. Henri Dubois la regardait<br />

fixement, tandis que sa femme, affaissée contre lui,<br />

gémissait comme une bête prise au piège.<br />

— Je veux le voir, dit Henri Dubois.<br />

Maud Graham redoutait cette phrase tout en l’espérant ;<br />

il fallait que M. Dubois la suive pour identifier le corps<br />

avant qu’il soit transporté à Montréal pour l’autopsie.<br />

— Je resterai ici avec Geneviève, fit Sébastien Paquette.<br />

J’ai appelé Ginette, notre voisine. Elles sont amies. Elle<br />

sera là dans quelques minutes. Je peux aussi appeler de<br />

la famille, si vous voulez.<br />

Henri Dubois hocha la tête, puis détacha doucement sa<br />

femme de son épaule, approcha un coussin pour la<br />

soutenir. Elle ressemblait à un pantin désarticulé, une

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