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par André Chénier<br />
Membre numéro 10898<br />
Régionale Windsor-Essex<br />
(Belle-Rivière)<br />
(achenier@wincom.net)<br />
Dans un article précédent (Le Chaînon,<br />
Printemps <strong>2006</strong>), nous exposions les<br />
antécédents de la crise qui entoure<br />
depuis maintenant plusieurs années le<br />
projet du diocèse de London de démolir<br />
les églises patrimoniales de Pointe-aux-<br />
Roches et de Saint-Joachim. Ce projet<br />
de démolition faisait suite à la fusion<br />
(faussement appelée « regroupement »)<br />
de trois paroisses avoisinantes, dont<br />
L’Annonciation de Pointe-aux-Roches, et<br />
Saint-Joachim du village du même nom.<br />
Chez-nous...<br />
La chronique Chez-nous… nous fait découvrir un événement ou une activité<br />
spéciale qui se déroule dans une de nos communautés franco-ontariennes.<br />
Il était une fois...<br />
SOS-ÉGLISES<br />
(suite)<br />
Dans les lignes qui suivent, nous<br />
vous présenterons le cheminement<br />
du dossier après qu’un groupe de<br />
paroissiens de Saint-Joachim eurent<br />
sonné l’alarme lançant ainsi le projet<br />
d’une campagne pour empêcher le<br />
diocèse de démolir les bâtiments.<br />
Suite à ce cri d’alarme, un rassemblement<br />
public est tenu le 4 avril 2001.<br />
Quelque 350 personnes (anglophones<br />
et francophones) se présentent. Une<br />
trentaine de personnes se portent<br />
volontaires pour faire partie d’un<br />
groupe de travail que l’on a tout<br />
d’abord appelé SOS (aujourd’hui<br />
SOS-Églises). David Tremblay, ancien<br />
conseiller municipal, préfet et maire<br />
accepte de diriger la campagne.<br />
L’organisme Architectural<br />
Conservancy of Ontario se joint à la<br />
campagne. L’ACFO régionale intervient<br />
aussi dans le dossier. L’ACFO<br />
offre même au diocèse d’acheter<br />
l’église L’Annonciation!<br />
SOS-Églises tente d’amorcer un dialogue<br />
avec les autorités religieuses.<br />
Les autorités refusent et insistent<br />
que la décision de démolition est<br />
irréversible.<br />
Même les demandes d’information<br />
sont refusées. Dans sa lettre du<br />
Chaîne humaine autour de l’église Saint-Joachim, le 6 octobre 2002.<br />
5 septembre, la présidente du comité<br />
paroissial informe SOS-Églises que<br />
«…Any future requests for information<br />
made by yourself or any other person or<br />
group working against the mandate to<br />
build a new church will not be entertained..»<br />
En octobre 2001, les autorités religieuses<br />
organisent une réunion<br />
publique d’information sur le projet<br />
de remplacement des églises patrimoniales.<br />
La réunion a lieu dans<br />
l’église L’Annonciation. Vers la fin<br />
de la réunion, David Tremblay se<br />
dirige vers le sanctuaire où sont les<br />
dignitaires. Il demande si les gens<br />
qui s’opposent à la démolition des<br />
églises pourraient avoir quelques<br />
minutes pour exprimer leur point de<br />
vue. On refuse. Il insiste poliment.<br />
L’évêque déclare que « ..le temps de la<br />
consultation et du dialogue est terminé!<br />
La décision est non négociable. » Le<br />
tiers de l’assistance sort de l’église.<br />
SOS-Églises commence une campagne<br />
d’information publique pour<br />
faire valoir l’importance de ne pas<br />
démolir ces églises ancestrales qui<br />
sont le coeur de deux communautés<br />
canadiennes-françaises. Des bulletins<br />
d’information dans les deux langues<br />
sont postés périodiquement à tous les<br />
foyers des villages concernés.<br />
Le Chaînon, <strong>Automne</strong> <strong>2006</strong><br />
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