Annexes techniques - PEGASE Poitou-Charentes
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DOCUMENT D’OBJECTIFS<br />
DU SITE NATURA 2000 FR 5412022<br />
ANNEXES TECHNIQUES<br />
novembre 2011<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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SOMMAIRE<br />
1 - INTRODUCTION ........................................................................................................ 4<br />
2 - INVENTAIRE BIOLOGIQUE 2009 .............................................................................. 13<br />
3 - INVENTAIRE SOCIOÉCONOMIQUE ........................................................................ 113<br />
4 - DIAGNOSTIC ET OBJECTIFS GÉNÉRAUX ................................................................ 164<br />
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1 - Introduction<br />
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1.1 Présentation de la ZPS « Plaine de la Mothe-Saint-<br />
Héray Lezay »<br />
1.1.1 Situation géographique<br />
Le site Natura 2000 FR54120221, Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la « Plaine de la Mothe-<br />
Saint-Héray — Lezay » est localisé en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, dans la partie sud-est des Deux-Sèvres et<br />
le sud-ouest de la Vienne. Vaste de près de 245 km², il est situé sur le territoire de 19 communes :<br />
Avon, Bougon, Caunay, Chenay, Chey, Clussais-la-Pommeraie, Exoudun, Lezay, Mairé-Levescault,<br />
Messé, Pamproux, Pers, Pliboux, Rom, Sainte-Soline, Salles, Vançais, Vanzay et Saint-Sauvant<br />
(86) – (Carte ci-après).<br />
Carte 1 : La Zone de Protection Spéciale « Plaine de La Mothe-Saint-Héray-Lezay »<br />
1 Arrêté du 30 juillet 2004 publié au J.O. du 18 août 2004<br />
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1.1.2 Description générale de l’ensemble de la zone<br />
Les plateaux de Pamproux et de Lezay occupent majoritairement le territoire de la ZPS. Ensemble<br />
de grandes espaces ondulés et cultivés, ils sont encadrés par le secteur bocager des terres rouges.<br />
« Le sous-sol principalement argileux (« terres rouges à châtaigner ») et un paysage d’ « openfield »<br />
caractérisent la majeure partie de cet ensemble biogéographique (Carte ci-dessous). Ces secteurs<br />
sont particulièrement attractifs pour la grande avifaune de plaine et les densités d’outardes<br />
observées y sont encore relativement élevées.<br />
Carte 2 : Les paysages de la ZPS<br />
Carte d’après l’inventaire des paysages de <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> — CREN –Octobre 1999<br />
« Un maillage plus ou moins dense de haies constitue par endroits des zones bocagères (Carte cidessous)<br />
particulièrement favorables à la Pie-grièche écorcheur. » (Fiche d’information de la ZPS<br />
FR5412022, DREAL <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>)<br />
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« Le cloisonnement du territoire reste cependant bien présent par les haies et les bosquets. Ce sont<br />
de véritables écrans, souvent opaques, constituant un premier plan vertical et cachant des étendues<br />
plus vastes ou une marqueterie de petites parcelles. La présence des châtaigniers dans les haies, en<br />
bosquets ou en sujets isolés dans les champs, assure l’identité paysagère des terres rouges. Çà et là,<br />
le bocage lithique demeure : des murets de pierre sèche calcaire bornent certaines parcelles,<br />
notamment aux abords des villages. » (CREN 1999)<br />
Carte 3 : Le continuum forestier de la ZPS<br />
La céréaliculture (carte 4a) y est la pratique dominante mais le système de polyculture-élevage est<br />
toutefois encore bien présent (carte 4b).<br />
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Carte 4a et 4b : Cultures annuelles et parcelles enherbées<br />
1.2 Description de l’intérêt du site au sens de la<br />
Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) (source JO)<br />
NB : Dans cette partie, les paragraphes en italique sont extraits : de la fiche d’information de la<br />
ZPS FR5412022 de la DIREN <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (2008) et de sa fiche descriptive issue du site du<br />
MEDDLT :<br />
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5412022.html<br />
Les données chiffrées datant de 2000 sont celles de la Fiche Standard des Données (FSD) du site.<br />
1.2.1 Justification des limites proposées<br />
« Les limites proposées sont basées sur la connaissance de la répartition des espèces d’oiseaux<br />
patrimoniales recensées sur le site et sur les potentialités d’accueil de cette avifaune pour les<br />
différents milieux présents au sein de la zone délimitée. Par ordre de priorité décroissante, ces<br />
limites intègrent :<br />
L’utilisation du site par les espèces qui présentent un statut de conservation<br />
défavorable à l’échelle européenne (espèces inscrites à l’annexe I de la<br />
directive oiseaux)<br />
L’utilisation du site par les espèces qui présentent un statut de conservation<br />
défavorables à l’échelle de la France et/ou du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (espèces<br />
inscrites sur les listes rouges nationales et/ou régionales)<br />
La préservation ou la dégradation de la qualité des différents milieux présents.<br />
Par souci de commodité ces limites ont été, en outre, autant que possible, calées sur des contours<br />
administratifs ou des tracés routiers. »<br />
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1.2.2 Présentation des enjeux ornithologiques<br />
1.2.2.1 Contexte général : Menaces sur l’avifaune de plaine.<br />
En Europe, le milieu cultivé occupe pas moins de 60 % de la surface, 76% des espèces de l’avifaune<br />
de plaine accuse un déclin de population (Suarez et al. 1997).<br />
En France, depuis les années 60, le cortège des oiseaux de plaine, dépendant de l’agriculture, subit,<br />
l'un des déclins les plus forts enregistrés en Europe de l'ouest (Figure 1,ci-dessous). Ce déclin<br />
généralisé touche aussi bien des espèces communes comme l'Alouette des champs : -70 % depuis les<br />
années 60 (Cyril ERAUD - ONCFS 2003), -22% depuis 1989 (Figure 2, page 9) que des espèces<br />
devenues rares comme l'Outarde canepetière : -95 % depuis la fin des années 70 (Comm. pers.<br />
Vincent BRETAGNOLLE).<br />
Figure 1 : Indice d'abondance des populations d'oiseaux communs en France (STOC-EPS)<br />
Figure 2 : Indice de variation d'abondance de l'Alouette des champs et de la Perdrix grise (STOC-EPS)<br />
Sources : http://www2.mnhn.fr/vigie-nature/spip.php?page=stoc_web&id_article=82<br />
http://www2.mnhn.fr/vigie-nature/spip.php?page=stoc_web&id_article=36<br />
« Le cortège d’espèces d’oiseaux des milieux cultivés a subi un fort déclin, notamment dans le nord<br />
de l’Europe (Angleterre, Pays-Bas, Allemagne) au cours des cinquante dernières années La région<br />
<strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, et en particulier le département des Deux-Sèvres, constitue encore l’un des<br />
derniers bastions nationaux pour cette avifaune. Cependant cette richesse est actuellement menacée<br />
et nécessite plus que jamais une attention particulière et la mise en place de pratiques et de mesures<br />
de gestion en faveur de leur préservation. Les différentes enquêtes régionales et nationales montrent<br />
que les populations d’Outardes canepetières sont en chute libre, celles des Œdicnèmes criards sont<br />
vraisemblablement en diminution et celles de Busards maintenues stables par un effort permanent<br />
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de protection des nichées. Les Pie-grièche écorcheurs, relativement bien présentes dans le périmètre<br />
concerné, bien que plus liées à un biotope bocager, sont aussi en déclin dans une grande partie de<br />
l’Europe. La cause commune semble être notamment la diminution des populations de gros insectes<br />
qui constituent tout ou partie de l’alimentation de ces oiseaux.<br />
La ZPS accueille [en 2000] 15 espèces menacées à l’échelon européen et inscrites à l’annexe I de<br />
la directive oiseaux (DO). Cette zone présente un intérêt exceptionnel, en regard de leur abondance<br />
sur le site, pour 4 de ces espèces. »<br />
1.2.2.2 Richesse du site en période de nidification :<br />
Outarde canepetière :<br />
« Cette zone est d’importance fondamentale pour cette espèce en Deux-Sèvres. Elle<br />
accueillait en effet, au cours du printemps 2000, près de 40 mâles chanteurs, ce qui<br />
correspond aux deux cinquièmes de l’effectif départemental et plus de 2% de<br />
l’effectif national. Une particularité propre à ce secteur est que la diminution<br />
observée au cours de ces dernières années y est environ deux fois moindre que dans<br />
les autres secteurs de plaine des Deux-Sèvres, ce qui confirme donc l’importance à<br />
terme que peut avoir cette zone en tant que refuge de l’espèce dans le département.<br />
Œdicnème criard et Busard cendré :<br />
«Les effectifs de ces deux espèces sur le site atteignent entre 1 et 2 % de la<br />
population nationale. L’Œdicnème fréquente la totalité de la zone, tandis que le<br />
Busard cendré est principalement lié aux zones les plus ouvertes.<br />
Pie-grièche écorcheur :<br />
Cette espèce n’est pas répartie uniformément au sein du périmètre du site et<br />
constitue des noyaux de population. Les densités observées peuvent être localement<br />
très élevées et font alors partie des plus importantes connues en Deux-Sèvres.<br />
Autres espèces régulièrement nicheuses et inscrites à l’annexe I de la DO :<br />
En période de nidification 6 autres espèces utilisent le site : les Busards Saint-<br />
Martin et des roseaux, le Milan noir, la Bondrée apivore, le Martin-pêcheur<br />
d’Europe et le Hibou des marais. Les cinq premières espèces sont des nicheuses<br />
régulières sur le site. La dernière est, semble-t-il, plus occasionnelle et dépendante<br />
des variations de la disponibilité alimentaire.<br />
Autres espèces patrimoniales régulièrement nicheuses sur le site :<br />
15 autres espèces présentant un statut défavorable à l’échelle régionale sont<br />
régulièrement nicheuses au sein de la ZPS : Courlis cendré, Chouette chevêche,<br />
Hibou petit-duc, Huppe fasciée, Cochevis huppé, Autour des palombes, Faucon<br />
hobereau, Perdrix grise, Caille des blés, Moineau friquet, Tourterelle des bois,<br />
Vanneau huppé, Petit Gravelot, Sarcelle d’été, Locustelle tachetée. »<br />
1.2.2.3 Richesse du site en période internuptiale :<br />
« Le site accueille en hiver plusieurs espèces dont l’abondance peut varier selon les années en<br />
fonction des aléas climatiques. De grands groupes de Pigeons colombins fréquent régulièrement la<br />
zone ainsi que les Pluviers dorés. Les Milans royaux, Faucons pèlerin et émerillon sont présents en<br />
faible nombre et la Pie-grièche grise est hivernante sur un secteur localisé. Les Chevaliers sylvains<br />
fréquentent certaines zones humides en période de migration. »<br />
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1.3 la ZPS « plaine de la Mothe-Saint-Héray — Lezay »<br />
au cœur des ZPS « Outardes » de la région <strong>Poitou</strong>-<br />
<strong>Charentes</strong><br />
« Aujourd’hui, en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, le réseau Natura 2000 compte 99 sites dont 25 ZPS. Onze<br />
accueillent régulièrement (parfois occasionnellement), à un moment ou un autre de son cycle<br />
biologique, l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax). Cinq sont les principaux sites régionaux pour<br />
cette espèce (Tableau ci-après). »<br />
Tableau 1 : Principaux sites régionaux pour l'Outarde canepetière<br />
Code Natura Département(s) Nom du site Superficie (ha)<br />
FR5212006 86 CHAMPAGNE DE MÉRON 1334<br />
FR5410100 17, 79 MARAIS POITEVIN 68023<br />
FR5412007 (1) 79 PLAINE DE NIORT SUD-EST (1) 20760<br />
FR5412013 79-85 PLAINE DE NIORT NORD-OUEST 17040 (72% en 79)<br />
FR5412014 79 PLAINE D'OIRON-THENEZAY 15580<br />
FR5412016 86 PLATEAU DE BELLEFONDS 2584<br />
FR5412018 (1) 86 PLAINES DU MIREBALAIS ET DU NEUVILLOIS (1) 37430<br />
FR5412021 16 PLAINE DE VILLEFAGNAN 9531<br />
FR5412022 (1) 79, 86 PLAINE DE LA MOTHE-SAINT-HERAY-LEZAY (1) 24450 (95% en 79)<br />
FR5412023 (1) 16 PLAINES DE BARBEZIERES A GOURVILLE (1) 8108<br />
FR5412024 (1) 17 PLAINE DE NERE A BRESDON (1) 9261<br />
1) Les sites en gras sont les principaux sites régionaux pour l’Outarde canepetière.<br />
Source : http://natura2000.environnement.gouv.fr/especes/A128.html#carto<br />
Il convient de souligner l’importance de la situation de carrefour de la ZPS par rapport aux autres<br />
sites de la région, accueillant régulièrement l’Outarde canepetière (<br />
Carte 5, page 12). Même si les échanges entre les différentes populations sont encore mal connus,<br />
mais certains, la ZPS est un maillon essentiel du dispositif régional.<br />
À noter d’après les derniers recensements, qu’il semble que le Marais Poitevin n’accueille plus<br />
d’Outarde, et que les ZPS de Niort nord-ouest et du plateau de Bellefonds n’accueillent plus que<br />
quelques individus.<br />
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Carte 5 : Les ZPS régionales pour l'Outarde canepetière<br />
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2 - INVENTAIRE<br />
BIOLOGIQUE 2009<br />
Août 2011<br />
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Table des matières<br />
2 INVENTAIRE BIOLOGIQUE 2009 ................................................................................ 17<br />
2.1 Objectif ......................................................................................................................................................... 18<br />
2-2 Méthodologie ................................................................................................................................................... 18<br />
2-2-1 Méthode de discrimination des espèces inventoriées ........................................................................................................... 18<br />
2-2-2 Méthodes d’inventaire ........................................................................................................................................................ 19<br />
3- RÉSULTATS .............................................................................................................. 27<br />
3-1 Synthèse des données ornithologiques (1998-2009) ZPS PLMSHL....................................................................... 28<br />
3-1-1 Listes des espèces inventoriées période 1998-2009 .............................................................................................................. 28<br />
3-1-2 Espèce Inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) recensées de 1998 à 2009 sur la ZPS .................................. 29<br />
3-2 Résultats Outarde canepetière.......................................................................................................................... 31<br />
3-2-1 Échantillonnage IPA (Points d’écoute standardisée) :............................................................................................................ 31<br />
3-2-2 Résultats échantillonnage par IPA 2000-2009 et évolution de population : ........................................................................... 32<br />
3-2-3 Comptages simultanés et prospection des milieux favorables : ............................................................................................. 32<br />
3-2-4 Suivi hebdomadaire des mâles chanteurs : ........................................................................................................................... 33<br />
3-2-5 Suivi des rassemblements postnuptiaux : ............................................................................................................................. 34<br />
3-2-6 .Bilan Outarde canepetière .................................................................................................................................................. 36<br />
3-3 Résultats Œdicnème criard ............................................................................................................................... 36<br />
3-3-1 Prospection diurne communale ........................................................................................................................................... 36<br />
3-3-2 Suivi quasi-exhaustif sur 2 sites témoins (Juin) ..................................................................................................................... 39<br />
3-3-3 Échantillonnage nocturne .................................................................................................................................................... 39<br />
3-3-4 Comptage des rassemblements postnuptiaux ...................................................................................................................... 41<br />
3-3-5 Bilan ................................................................................................................................................................................... 42<br />
3-4 Résultats Pie-grièche écorcheur ........................................................................................................................ 44<br />
3-4-1 Prospection par transects et points d’écoute ....................................................................................................................... 44<br />
3-4-2 Prospections ciblées des milieux favorables ......................................................................................................................... 44<br />
3-4-3 Suivi exhaustif des couples nicheurs sur deux communes témoins (Chey et Chenay) ............................................................. 45<br />
3-4-4 Bilan ................................................................................................................................................................................... 46<br />
3-5 Résultats Busards ............................................................................................................................................. 46<br />
3-5-1 -Prospection de 2007 à 2009 sur l’ensemble de la ZPS : ........................................................................................................ 46<br />
3-5-2 Bilan ................................................................................................................................................................................... 47<br />
3-6 Résultats Picidés ............................................................................................................................................... 48<br />
3-6-1 Pic Mar ............................................................................................................................................................................... 48<br />
3-6-2 Pic Noir ............................................................................................................................................................................... 48<br />
3-7 Résultats Rapaces forestiers ............................................................................................................................. 49<br />
3-7-1 Circaète Jean-le-Blanc ......................................................................................................................................................... 49<br />
3-7-2 Bondrée apivore.................................................................................................................................................................. 49<br />
3-7-3 Milan noir ........................................................................................................................................................................... 50<br />
3-7-4 Aigle botté .......................................................................................................................................................................... 51<br />
3-7-5 Busard Saint-Martin ............................................................................................................................................................ 51<br />
3-8 Résultats Engoulevent d’Europe ........................................................................................................................ 51<br />
3-9 Résultats Autres espèces remarquables ............................................................................................................ 52<br />
3-9-1 Bruant ortolan (Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)) .............................................................................................. 52<br />
3-9-2 Courlis cendré (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE))........................................................................................ 52<br />
3-9-3 Pie-grièche à tête rousse (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)) ........................................................................ 53<br />
3-9-4 Chevêche d’Athéna (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)) ................................................................................ 53<br />
4 - PRIORISATION DES ENJEUX SUR LA ZPS ................................................................. 55<br />
4-1 Méthode de priorisation des espèces remarquables ZPS PLMSHL :..................................................................... 56<br />
4-1-1 Espèce Inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) recensées de 1998 à 2009 sur la ZPS .................................. 56<br />
4-1-2 Méthode de Discrimination ................................................................................................................................................. 58<br />
4-1-3 Évaluation de la représentativité des espèces prioritaires recensées..................................................................................... 60<br />
4-1-4 Hiérarchisation des enjeux de conservation des espèces ZPS PLMSHL ................................................................................... 61<br />
4-2 Espèces de priorité principale : .......................................................................................................................... 63<br />
4-3 Espèces de priorité secondaire : ........................................................................................................................ 66<br />
4-4 « Autres espèces » d’intérêt patrimonial : ......................................................................................................... 69<br />
4-4-1 Espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive « Oiseaux » : .................................................................................................... 69<br />
4-4-1 Autres espèces remarquables non inscrites à l’Annexe I de la Directive « Oiseaux »: ............................................................. 69<br />
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5 - FICHES ESPÈCES ..................................................................................................... 72<br />
5-1 Espèces considérées de priorité principale : ....................................................................................................... 74<br />
L’Outarde canepetière (Tetrax tetrax) : code Natura 2000 : A128 ................................................................................................. 74<br />
Le Busard cendré (Circus pygargus) : code NATURA 2000 : A084 .................................................................................................. 80<br />
L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) : code Natura 2000 : A133 ...................................................................................... 83<br />
Le Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) : code NATURA 2000 : A338 ......................................................................................... 87<br />
5-2 Espèces considérées de priorité secondaire : ..................................................................................................... 89<br />
Le Pluvier doré (Pluvialis apricaria) : Code NATURA 2000 : A140 .................................................................................................. 89<br />
Le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) : Code Natura 2000 : A082 ............................................................................................. 94<br />
Le Bruant ortolan (Emberiza hortulana) : code NATURA 2000 : A379 ........................................................................................... 96<br />
6-MENACES MAJEURES IDENTIFIÉES, DIRECTES OU INDIRECTES, POUR LA VIABILITÉ DES<br />
POPULATIONS D’OISEAUX D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE DU SITE ............................ 98<br />
Tracé LGV SEA Tours Bordeaux et aménagements fonciers associés .................................................................................. 100<br />
Projets éoliens ................................................................................................................................................................. 101<br />
Déclin de l’élevage ........................................................................................................................................................... 101<br />
Précocité, fréquence et rapidité des récoltes .................................................................................................................... 102<br />
Disparition des linéaires et ponctuels................................................................................................................................ 102<br />
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................... 104<br />
ANNEXES ................................................................................................................... 106<br />
FICHE TECHNIQUE DE L’INVENTAIRE BIOLOGIQUE ................................................. 112<br />
Table des figures<br />
FIGURE 3 : TENDANCE DE LA POPULATION D’OUTARDE CANEPETIÈRE ZPS PLMSHL (SOURCE CNRS / LPO, ENQUÊTE OUTARDE) ........................... 32<br />
FIGURE 4 : RÉSULTATS DU SUIVI MENSUEL OUTARDE CANEPETIÈRE ZPS PLMSHL 1998 À 2009..................................................................... 32<br />
FIGURE 5 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DE MÂLE OBSERVÉ AU COURS DE LA SAISON 2009.................................................................................. 33<br />
FIGURE 6 : COMPTAGES SIMULTANÉS D’OUTARDE CANEPETIÈRE EN RASSEMBLEMENT POSTNUPTIAL ZPS PLSMHL (SOURCE : GODS/CNRS/ONCFS) 35<br />
FIGURE 7 : RÉSULTATS DES COMPTAGES RÉGIONAUX POSTNUPTIAUX 2010 - PLAINE DU MELLOIS .................................................................... 41<br />
FIGURE 8 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DE MÂLES D'OUTARDE CANEPETIÈRE SUR LA ZPS DEPUIS 2000 ................................................................. 76<br />
FIGURE 9 : COMPTAGES SIMULTANÉS D’OUTARDE CANEPETIÈRE EN RASSEMBLEMENT POSTNUPTIAL ZPS PLSMHL (SOURCE : GODS/CNRS/ONCFS) 76<br />
FIGURE 10 : DÉCLIN DE L'ÉLEVAGE LAITIER SUR LA ZPS ........................................................................................................................ 102<br />
Table des Tableaux<br />
TABLEAU 2 : STATUT GÉNÉRAL DES ESPÈCES RECENSÉES 1998-2009 INSCRITES À L’ANNEXE I « DIRECTIVE «OISEAUX» (2009/147/CE ................... 29<br />
TABLEAU 3 : SUIVI HEBDOMADAIRE DES MÂLES CHANTEURS EN 2009 ....................................................................................................... 33<br />
TABLEAU 4 : BILAN DES PROSPECTIONS ET SUIVIS OUTARDE CANEPETIÈRE 2009 .......................................................................................... 36<br />
TABLEAU 5 : COMPILATION DES RÉSULTATS "ŒDICNÈME CRIARD ............................................................................................................. 42<br />
TABLEAU 6 : RÉSULTATS DU RECENSEMENT PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR ........................................................................................................ 46<br />
TABLEAU 7 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DE NIDS DE BUSARD CENDRÉ TROUVÉS DE 2007 À 2009 AU SEIN DE LA ZPS .............................................. 46<br />
TABLEAU 8 : STATUT DES ESPÈCES NICHEUSES DE BUSARDS SUR LA ZPS ..................................................................................................... 47<br />
TABLEAU 9 : STATUT GÉNÉRAL DES ESPÈCES RECENSÉES 1998-2009 INSCRITES À L’ANNEXE I DIRECTIVE «OISEAUX» (2009/147/CE) .................... 56<br />
TABLEAU 10 : INVENTAIRES RÉALISÉS ET BASE D'ANALYSE DES DONNÉES ..................................................................................................... 58<br />
TABLEAU 11 : ESPÈCES RECENSÉES EN EFFECTIF D’INTÉRÊT MINEUR POUR LEUR CONSERVATION ....................................................................... 59<br />
TABLEAU 12 : REPRÉSENTATIVITÉ DES ESPÈCES PRIORITAIRES RECENSÉES .................................................................................................... 60<br />
TABLEAU 13 : RÉCAPITULATIF DES ESPÈCES PRIORITAIRES, PRINCIPALES ET SECONDAIRES ................................................................................ 61<br />
TABLEAU 14 : NIVEAU D'ENJEU DES ESPÈCES D'OISEAUX D'INTÉRÊT EUROPÉEN DU SITE .................................................................................. 68<br />
TABLEAU 15 : CORRESPONDANCE ENTRE LES GRANDS TYPES DE MILIEUX ET LES ESPÈCES DE L'ANNEXE 1............................................................. 99<br />
TABLEAU 16 : RÉCAPITULATIF DES PRINCIPALES MENACES SUR L'AVIFAUNE D'INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE PRIORITAIRE DU SITE ............................... 103<br />
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Table des cartes<br />
CARTE 6 : ÉCHANTILLONNAGE IPA ENQUÊTE OUTARDE CANEPETIÈRE SUR LA ZPS ........................................................................................ 19<br />
CARTE 7 : SITES TÉMOINS DE SUIVI DE LA REPRODUCTION DE L’ŒDICNÈME CRIARD 2009............................................................................... 21<br />
CARTE 8 : ASSOLEMENT 2009 DES ZONES D'ÉTUDE "ŒDICNÈME CRIARD" ................................................................................................. 22<br />
CARTE 9 : CARTOGRAPHIE DES IPA NOCTURNES RÉALISÉS EN 2009 SUR LA ZPS........................................................................................... 23<br />
CARTE 10 : TRANSECTS DE PROSPECTION « PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR » RÉALISÉS EN 2009 SUR LA ZPS ............................................................. 24<br />
CARTE 11 : SITES DE SUIVI « TÉMOIN » QUASI-EXHAUSTIF DE LA PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR 2009 ..................................................................... 25<br />
CARTE 12 : CONTACTS D’OUTARDE CANEPETIÈRE RECENSÉS AU COURS DE L’ENQUÊTE OUTARDE CANEPETIÈRE 2009 ............................................ 31<br />
CARTE 13 : ÉVOLUTION DE LA LOCALISATION DES MÂLES OBSERVÉS DE 1998 À 2009 ................................................................................... 34<br />
CARTE 14 : ZONES DE RASSEMBLEMENT DE L’OUTARDE CANEPETIÈRE (VERT : 2009/ JAUNE PÂLE : HISTORIQUES) ................................................ 35<br />
CARTE 15 : RÉPARTITION DES DONNÉES PROTOCOLAIRES – ŒDICNÈME CRIARD - DU MOIS DE MAI 2009 .......................................................... 37<br />
CARTE 16 : RÉPARTITION DES DONNÉES HORS PROTOCOLES D’ŒDICNÈME CRIARD JUIN 2009 SUR LA ZPS ......................................................... 38<br />
CARTE 18 A ET B : RÉSULTATS DE L’ÉCHANTILLONNAGE NOCTURNE ŒDICNÈME CRIARD 2009 (GAUCHE), CARTE DROITE IPA RÉALISÉS POUR RAPPEL .... 40<br />
CARTE 19 : DONNÉES DE RASSEMBLEMENTS POSTNUPTIAUX 2009 D’ŒDICNÈME CRIARD - HORS COMPTAGES RÉGIONAUX .................................... 42<br />
CARTE 20 : RÉPARTITION DE L’ENSEMBLE DES DONNÉES ACQUISES EN 2009 (PROTOCOLE +HORS PROTOCOLE).................................................... 44<br />
CARTE 21 : RÉPARTITION DES DONNÉES GLOBALES ACQUISES EN 2009 DE PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR ................................................................. 45<br />
CARTE 22 : NIDS DE BUSARD SAINT-MARTIN CONTRÔLÉS DE 2007 À 2009 ............................................................................................... 47<br />
CARTE 23 : LOCALISATION DES NIDS CONTRÔLÉS DE BUSARD CENDRÉ ET BUSARD SAINT MARTIN DE 2007 À 2009.............................................. 48<br />
CARTE 24 : RÉPARTITION DES DONNÉES DE PIC NOIR 2009 .................................................................................................................... 49<br />
CARTE 25 : DONNÉES 2009 DE BONDRÉE APIVORE .............................................................................................................................. 50<br />
CARTE 26 : DONNÉES 2009 DE MILAN NOIR ...................................................................................................................................... 51<br />
CARTE 27 : DONNÉES 2009 D’ENGOULEVENT D’EUROPE ...................................................................................................................... 52<br />
CARTE 28 : DONNÉES 2009 DE COURLIS CENDRÉ. ............................................................................................................................... 53<br />
CARTE 29 : CONTACTS DE CHOUETTE CHEVÊCHE EN 2009 ..................................................................................................................... 54<br />
CARTE 30 : ABONDANCE RELATIVE DU BUSARD CENDRÉ......................................................................................................................... 63<br />
CARTE 31 : RÉPARTITION DES NIDS DE BUSARD CENDRÉ CONTRÔLÉS DE 2007 À 2009 .................................................................................. 64<br />
CARTE 32 : RECENSEMENT NOCTURNE 2009 D'ŒDICNÈMES CRIARDS....................................................................................................... 65<br />
CARTE 33 : CONTACTS DIURNES 2009D'ŒDICNÈMES CRIARDS................................................................................................................ 65<br />
CARTE 34 : DONNÉES 2009 DE PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR ...................................................................................................................... 66<br />
CARTE 35 : RÉPARTITION ET DENSITÉ DU BUSARD SAINT-MARTIN EN FRANCE ............................................................................................. 67<br />
RÉPARTITION DES DONNÉES 2009 DE COURLIS CENDRÉ ......................................................................................................................... 70<br />
CARTE 36 : LOCALISATION DES DONNÉES D'OUTARDES CANEPETIÈRES DE 1998 À 2009 ................................................................................ 77<br />
CARTE 37 : LOCALISATION DES SITES HISTORIQUES DE RASSEMBLEMENTS D'OUTARDES CANEPETIÈRES SUR LA ZPS ............................................... 78<br />
RÉPARTITION DES NIDS DE BUSARD CENDRÉ CONTRÔLÉS DE 2007 À 2009 ................................................................................................. 82<br />
CARTE 38 : IMPACTS D'AMÉNAGEMENTS "STRUCTURANTS" SUR LA ZPS (LGV ET AF ASSOCIÉS) .................................................................... 100<br />
CARTE 39 : FERMES OU PROJETS ÉOLIENS AUTOUR DE LA ZPS ............................................................................................................... 101<br />
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2 Inventaire Biologique 2009<br />
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2.1 Objectif<br />
L’inventaire biologique, basé sur les enquêtes de terrain réalisées en 2009, est un socle essentiel<br />
à l’élaboration du diagnostic qui aura pour objet de déterminer et d’orienter les actions à mettre en<br />
œuvre sur la Zone de Protection Spéciale (ZPS) Plaine de La Mothe-Saint-Héray – Lezay (PLMSHL,<br />
FR5412022 ).<br />
Il a deux objectifs principaux : premièrement, il doit livrer l’image la plus précise possible de la<br />
situation des espèces présentes sur la ZPS (effectifs, distribution et leur tendance d’évolution) ;<br />
deuxièmement, il doit permettre d’évaluer par comparaison diachronique l’efficacité des actions. Ce<br />
second objectif s’accompagne de deux contraintes principales : 1- il doit reposer sur des méthodes<br />
standardisées et donc renouvelables, 2- être réalisable dans des conditions <strong>techniques</strong> et financières<br />
réalistes.<br />
2-2 Méthodologie<br />
2-2-1 Méthode de discrimination des espèces inventoriées<br />
La Zone de Protection Spéciale « Plaine de La Mothe-Saint-Héray-Lezay » a été désignée en<br />
2004 particulièrement pour 4 espèces d’oiseaux fortement menacées à l'échelle européenne (Réf. FSD,<br />
page 107) : l’Outarde canepetière, la Pie-grièche écorcheur, le Busard cendré, et l’Œdicnème criard.<br />
Ces 4 espèces feront donc en 2009 l’objet d’un recensement de leur nidification.<br />
Les différentes études et enquête ornithologiques menées au cours des 15 dernières années sur la<br />
ZPS PLMSHL, ont permis de recenser pas moins de 183 espèces d’oiseaux, dont 42 inscrites à<br />
l’Annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) fréquentant le site en hivernage, migration ou<br />
nidification (Réf. synthèse des données, page 28).<br />
Cependant, ce recensement cache d’importantes disparités de situations, il est donc nécessaire<br />
d’évaluer leur statut (effectif, répartition, tendance, régularité) au sein de la ZPS et à différentes<br />
échelles, afin de préciser le rôle et la fonction du site pour leur conservation.<br />
Notons que la ZPS accueille également en reproduction d’autres espèces au statut très<br />
défavorable non inscrites à l’annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) - Courlis cendré,<br />
Chevêche d’Athéna et Pie-grièche à tête rousse - en effectif d’intérêt pour leur conservation à l'échelle<br />
régionale (Réf. : FSD, page 109).<br />
Sur la base des données et connaissances acquises historiquement (1998-2008), des biotopes<br />
représentés significativement sur la ZPS, et afin de réaliser l’état des lieux (photographie) des espèces<br />
prioritaires à l’échelle communautaire sur la ZPS PLMSHL, différents inventaires en période de<br />
reproduction ont été réalisés en 2009 (Réf.. § « méthode de discrimination » page 56), en accord avec<br />
le document technique fourni dans le cadre du marché public encadrant la réalisation de ce Docob :<br />
L’Outarde canepetière<br />
L’Œdicnème criard<br />
La Pie-grièche écorcheur<br />
Le Busard cendré, le Busard Saint-Martin et le Busard des Roseaux<br />
Les Picidés<br />
Les Rapaces diurnes forestiers<br />
L’Engoulevent d’Europe<br />
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Il est important de noter que la ZPS Plaine de la Mothe-Saint-Héray – Lezay inclut la ZSC « Chaumes<br />
d’Avon » FR5400445 qui a la particularité d’être en grande partie composée d’un terrain militaire,<br />
inaccessible. Ainsi, les analyses effectuées se sont basées sur les inventaires réalisés en 2002 sur ce site,<br />
complétés et réactualisés par les données acquises dans les études récentes.<br />
2-2-2 Méthodes d’inventaire<br />
Les méthodes d’inventaires sont présentées ci-dessous par type de milieu inventorié, correspondant à un<br />
cortège avifaunistique particulier.<br />
A. Outarde canepetière :<br />
« INVENTAIRES espèces de Plaine »<br />
A1- échantillonnage IPA (Points d’écoute standardisé) :<br />
L’outil d’échantillonnage basé sur le protocole national « Enquête Outarde » est utile pour connaître,<br />
suivre l’évolution spatiale et la tendance générale (évolution) des effectifs d’Outarde canepetière sur la<br />
ZPS et les communes périphériques. Il a été réalisé à 5 reprises (1999, 2000, 2004, 2008 et 2009) sur<br />
l’ensemble de la ZPS ainsi que sur quelques communes limitrophes selon la méthodologie décrite cidessous.<br />
- Réalisation de points d’écoute d’une durée de 5 minutes, placés sur un chemin ou une route, de<br />
manière uniforme tous les 750 m. (Réf. Carte 6, ci-dessous). Un seul passage par point est<br />
effectué dans la saison entre le 1 er mai et le 20 juin.<br />
- Les points sont réalisés en matinée (du lever du soleil à 10h00) et/ou en soirée (de 17h30 au<br />
coucher du soleil) seulement par météo favorable (absence de pluie et/ou de vent fort).<br />
Carte 6 : Échantillonnage IPA Enquête Outarde canepetière sur la ZPS<br />
Remarque : Dans les Deux-Sèvres, les fiches utilisées pour l’application de ce protocole ont également<br />
permis de recenser dans le même temps les espèces remarquables utilisant le milieu de plaine en<br />
période de reproduction (bien que le protocole ne soit pas ciblé sur leur biologie spécifique) : le Milan<br />
noir, le Busard des roseaux, le Busard cendré et le Busard Saint-Martin, la Caille des blés, la Perdrix<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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grise, l’Œdicnème criard, la Huppe fasciée et les passereaux indicateurs (la Bergeronnette printanière,<br />
le Bruant ortolan, le Bruant proyer, Alouette des champs, Fauvette grisette, Hypolaïs polyglotte, Tarier<br />
pâtre).<br />
A2- Comptage simultanés et prospection des milieux favorables :<br />
Depuis 1998, des comptages bénévoles mensuels (avril, mai, juin) sont organisés par le Groupe<br />
Ornithologique des Deux-Sèvres et effectués en simultané sur l’ensemble de la ZPS PLMSHL sur une<br />
matinée.<br />
Le principe consiste à prospecter par équipe, sur des secteurs prédéfinis, toutes les parcelles<br />
potentiellement favorables (jachères, prairies, tournesol, ...) à l’Outarde canepetière en circulant en<br />
voiture et en effectuant des haltes régulières d’observation pour couvrir auditivement et visuellement<br />
l’ensemble de chaque secteur.<br />
Chaque contact de l’espèce est noté et pointé sur des carte de terrain en renseignant l’horaire, le<br />
comportement, l’effectif, le sexe observé.<br />
Ces comptages bénévoles dépendant du nombre de participants permettent néanmoins de donner<br />
une fourchette de l’effectif de mâles présents sur la zone au cours de la saison de reproduction.<br />
A3- Suivi hebdomadaire des mâles chanteurs:<br />
En 2009, un suivi hebdomadaire des mâles chanteurs a été effectué dans le cadre du Contrat<br />
d’Objectif « Impact de la disparition des jachères sur les populations d'Outardes nichant dans les ZPS du<br />
centre Ouest Atlantique » (coordonné par la LPO nationale). Le principe est de prospecter tous les<br />
milieux favorables de la ZPS chaque semaine afin d’évaluer le plus précisément possible le nombre de<br />
mâles chanteurs participant à la reproduction.<br />
Protocole complet<br />
(http://www.outarde.lpo.fr/images/fich4bced1c881422-Protocole_d_enquete_regionale_2010.pdf).<br />
A4- Suivi des rassemblements postnuptiaux:<br />
Sur la base du protocole régional de suivi des rassemblements postnuptiaux d’Outarde canepetière,<br />
(coordonné par LPO nationale et le CEBC-CNRS, (voir protocole téléchargeable à partir du site<br />
http://outarde.lpo.fr/contenu/,action_et_conservation,54), 2 comptages simultanés (en partenariat avec<br />
l’ONCFS) sont réalisés en septembre et en octobre sur l’ensemble des communes en ciblant<br />
prioritairement les zones historiques de présence de rassemblements connus.<br />
Le principe est de parcourir les zones de plaine en voiture en effectuant une recherche avec haltes<br />
d’observation régulière sur les milieux favorables et particulièrement les sites historiques répertoriés sur<br />
chaque carte de secteur. Lors de la découverte de groupe, dans la mesure du possible (dépend fortement<br />
des conditions d’observations), le sexe ratio et l’âge ratio sont effectués.<br />
Ce suivi des rassemblements permet d’évaluer en partie la réussite de reproduction et la tendance de<br />
population générale.<br />
Des prospections régulières sont effectuées hors cadre protocolaire de Juillet à Octobre 2009 sur les<br />
zones utilisées par l’Outarde canepetière en période de reproduction afin de détecter et suivre un<br />
maximum de familles et de rassemblements pour compléter les comptages protocolaires et affiner nos<br />
connaissances sur la réussite de reproduction et les sites de nidification.<br />
B. Œdicnème criard :<br />
B1.Prospection diurne communale<br />
En complément de l’échantillonnage A1, l’objectif de ces prospections est d’estimer la population<br />
nicheuse d’Œdicnème criard ainsi que la répartition de l’espèce en 2009 sur la ZPS PLMSHL.<br />
Prospection effectuée sur l’ensemble des communes de la ZPS : une demi-journée par commune<br />
réalisée entre le 1 er mai et le 1er juin 2009 - période où la végétation est suffisamment basse pour<br />
permettre l’observation des Œdicnèmes (même tapis) ; prospections effectuées sur routes ou chemins<br />
carrossables par météo favorable (sans pluie ou vent important) en matinée ou en deuxième partie<br />
d’après –midi, d’une durée maximum de 3h consécutives par commune.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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La réalisation de parcours en voiture d’une demi-journée (8h à 11h ou 15h à 18h) s’effectue en<br />
évitant les pics de chaleur et les heures d’alimentation de l’espèce sur l’ensemble de la zone agricole de<br />
la commune avec halte régulière pour observer minutieusement (plusieurs angles sur les grand îlots) sur<br />
les parcelles favorables (labour, cultures de printemps et prairies rases), pour rechercher les Œdicnèmes<br />
criards et tous les indices de nidification (couveur-guetteur, alarme, poussins,<br />
chants/parades/accouplements).<br />
B2.Suivi quasi-exhaustif sur 2 Sites témoins (Juin)<br />
L’objectif de ce suivi est de créer des sites témoin pour comparer et valider la densité d’Œdicnèmes<br />
nicheurs observés au cours des autres protocoles.<br />
Recherche systématique sur les milieux favorables (labour, culture de printemps et prairies<br />
rases) des couples et nids d’Œdicnème criard sur deux sites (500 et 1200 hectares durant 3 semaines<br />
avec un minimum trois passages hebdomadaires par site et par couple détecté. Suivis effectués en 2009<br />
au cours du mois de juin 2009.<br />
Deux sites (en bleu sur la Carte 7, ci-dessous) ont été sélectionnés, un central de la ZPS de 1200<br />
ha et un autre plus périphérique de 500 ha (Exoudun). La zone de 1200 ha est assez représentative de<br />
la diversité de l’occupation du sol agricole de la ZPS car elle est variée et composée de grands blocs de<br />
grande culture céréalière et de «patch» de prairies/jachères (zone d’élevage assez dense), voir Carte 8,<br />
page 22.<br />
Le second choix s’est porté sur une partie de commune, assez variée en assolement mais surtout assez<br />
dense en linéaire de haies, représentative de la partie quasi-bocagère de l’Est de la ZPS.<br />
Carte 7 : Sites témoins de suivi de la reproduction de l’Œdicnème criard 2009<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Carte 8 : Assolement 2009 des zones d'étude "Œdicnème criard"<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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B3. Échantillonnage nocturne<br />
L’objectif de cette prospection est d’évaluer la densité d’Œdicnèmes présents par extrapolation sur la<br />
ZPS.<br />
Sur 6 communes représentatives de la ZPS (type d’agriculture, parcellaire, paysage, …),<br />
échantillonnage basé sur la réalisation de points d’écoutes nocturnes standardisés (96 points réalisés en<br />
2009) entre le 15 mai et 15 juin (5 minutes d’écoute, au moins une demi-heure après le crépuscule)<br />
(Réf. : Carte 9 : Cartographie des IPA nocturnes réalisés en 2009 sur la ZPS, page 23).<br />
Carte 9 : Cartographie des IPA nocturnes réalisés en 2009 sur la ZPS<br />
Ce protocole permet également d’évaluer les populations de Chevêche d’Athéna et de Petit-duc scops présentes sur la ZPS.<br />
B4. Comptage des rassemblements postnuptiaux<br />
Sur la base du protocole régional de suivi des rassemblements postnuptiaux d’Œdicnème criard<br />
(voir protocole téléchargeable à partir du site http://outarde.lpo.fr/contenu/,action_et_conservation,54),<br />
ont été réalisés 2 comptages simultanés en Septembre et en Octobre sur l’ensemble des communes en<br />
ciblant prioritairement les zones historiques de présence de rassemblements connus et les zones en<br />
réserve de chasse.<br />
Le principe est de parcourir les zones de plaine en voiture en effectuant une recherche avec<br />
haltes d’observations régulières sur les milieux favorables et particulièrement les sites historiques. Lors<br />
de la découverte de groupes d’individus, plusieurs comptages (en partenariat avec l’ONCFS) sont effectués<br />
successivement par balayage à longue vue avec plusieurs angles d’observation pour évaluer le plus<br />
finement possible l’effectif présent.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Ce suivi a pour objectif de suivre l’évolution quantitative globale de l’espèce sur la zone.<br />
C. Pie-grièche écorcheur<br />
Objectif en 2009 : estimer l’abondance et la répartition de la Pie-grièche écorcheur en période de<br />
nidification sur la ZPS PLMSHL.<br />
C1.Prospection par transects et points d’observation<br />
L’objectif est d’estimer la densité de l’espèce sur l’ensemble de la ZPS PLMSHL et d’élaborer un<br />
protocole reproductible pour évaluer les tendances de population à l’avenir.<br />
Réalisation de transects (1 à 4 kilomètres selon la taille de la commune) et points d’observation<br />
(minimum de 6 points de 5 minutes par transect sur les milieux favorables) en conditions<br />
météorologiques favorables (journée ensoleillée avec absence de vent fort), de 10h à 17h sur l’ensemble<br />
des communes de la ZPS<br />
(Réf. : Carte 10 : Transects de prospection « Pie-grièche écorcheur » réalisés en 2009 sur la ZPS, cidessous).<br />
Les transects sont « calés » sur les voies carrossables de manière aléatoire pour traverser les communes<br />
en évitant les milieux forestiers et urbains.<br />
Carte 10 : Transects de prospection « Pie-grièche écorcheur » réalisés en 2009 sur la ZPS<br />
C2.Prospections ciblées des milieux favorables<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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L’objectif est d’affiner les connaissances sur la répartition spatiale de l’espèce sur la ZPS et de<br />
rechercher les zones de forte densité de population pour permettre le cas échéant de prioriser les actions<br />
de conservation.<br />
De nombreuses prospections ciblées sur les milieux favorables (« patch» de prairie, trame de<br />
haies buissonnantes, etc.) ont été effectuées de manière aléatoire et/ou opportuniste sur l’ensemble de la<br />
ZPS.<br />
Remarque : Ce protocole a également permis le recensement de la Pie-grièche à tête rousse.<br />
C3.Suivi exhaustif des couples nicheurs sur deux communes-témoin (Chey et Chenay)<br />
Réalisation d’un suivi quasi-exhaustif des milieux favorables sur 2 communes (Chey et Chenay) :<br />
minimum de 3 passages en juin sur l’ensemble des milieux favorables des deux communes avec<br />
recensement des comportements et indices de nidification, puis suivi hebdomadaire des mâles cantonnés.<br />
Afin de créer un site témoin pour comparer avec l’échantillonnage, nous avons choisi deux<br />
communes au sein de la ZPS PLMSHL (Réf. Carte 11, page ci-dessous) pour effectuer un suivi dense de<br />
la reproduction de la Pie-grièche écorcheur et évaluer finement la densité de couples reproducteurs.<br />
Les communes de Chey et Chenay (3410 ha) ont été choisies de par leur variabilité paysagère et leur<br />
diversité d’orientation technique d’exploitation (élevage extensif, élevage intensif, céréaliculture<br />
intensive) et donc d’assolement.<br />
La commune de Chey est largement dominée par l’élevage bovin viande et offre une forte proportion de<br />
prairies et un maillage de haies assez dense lié au pâturage.<br />
La Commune de Chenay est dorénavant fortement orientée vers une culture céréalière dominante et peu<br />
diversifiée ; peu de trames de haies ont subsisté suite aux derniers aménagements fonciers.<br />
Carte 11 : Sites de suivi « témoin » quasi-exhaustif de la Pie-grièche écorcheur 2009<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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D Le Busard cendré, le Busard Saint-Martin et le Busard des Roseaux<br />
D1.Prospection de 2007 à 2009 sur l’ensemble de la ZPS :<br />
Objectif : Évaluer, pour chaque espèce de Busard, le nombre de couples nicheurs sur la ZPS et sa<br />
périphérie.<br />
Minimum de trois passages, de fin avril à fin juin, sur les zones agricoles avec haltes<br />
d’observation régulières de 10 à 20 minutes pour couvrir visuellement (en veillant à ne pas déranger les<br />
couples) l’ensemble des zones potentiellement favorables en fonction des rotations culturales, avec<br />
recherche des colonies et des indices de nidification des trois espèces.<br />
Remarque : Un programme de suivi et protection des nichées a été réalisé au cours de ces trois années<br />
en collaboration avec les exploitants de la Zone. Ainsi, la recherche des nids entraîne une forte pression<br />
d’observation sur la reproduction de ces espèces.<br />
« INVENTAIRES espèces Forestières »<br />
Rappel : Le milieu forestier (Réf. Carte 3 : Le continuum forestier de la ZPS, page 7) étant conséquent<br />
sur la ZPS (2675 ha, soit 11% de la surface totale), l’objectif de ces inventaires était de rechercher des<br />
espèces inscrites à l’Annexe I fréquentant le milieu forestier et d’évaluer leur statut actuel.<br />
A Les Picidés<br />
L’objectif de ces prospections est de rechercher la présence et la nidification du Pic noir et du Pic mar.<br />
Réalisation de points d’écoute réguliers et de transects sur tous les boisements de plus de 2 hectares<br />
avec au moins un passage de février à avril.<br />
Réalisation de points d’écoute avec utilisation de la technique repasse sur l’ensemble des milieux<br />
favorables en avril.<br />
Lors de la détection d’individus de Pic noir, des prospections ont été réalisées pour affiner l’inventaire<br />
en recherchant les indices de nidification.<br />
B. Engoulevent d’Europe :<br />
Objectif : Recenser les zones favorables et estimer la densité de couples nicheurs sur la ZPS.<br />
Réalisation de points d’écoute crépusculaires de 10 min sur l’ensemble des milieux favorables repérés de<br />
la ZPS (minimum de 1 passage crépusculaire au mois de juin après repérage des zones favorables sur<br />
les boisements de plus de 2 hectares).<br />
Des prospections « opportunistes » ont été réalisées pour compléter l’inventaire.<br />
Rapaces diurnes forestiers :<br />
Objectif : Recenser les espèces de rapaces diurnes nicheuses inscrites à l’Annexe I de la D.O. et estimer<br />
leurs effectifs.<br />
Réalisation de points d’observation de 20 minutes sur les interfaces forestières et de transects réguliers<br />
d’observation sur les milieux favorables avec recherche d’indices de nidification (minimum de 3<br />
passages sur l’ensemble des boisements de plus de 2 hectares d’Avril à Juillet).<br />
Le bilan des prospections permettra de classer les couples en nicheur certain, ou probable, ou possible,<br />
selon les critères utilisés pour l’Atlas national des oiseaux nicheurs (réf. protocole site http://www.atlasornitho.fr/index.php?m_id=214),<br />
REMARQUE :<br />
Au cours des différents protocoles et autres prospections sur la ZPS PLMSHL l’ensemble des espèces prioritaires et/ou<br />
patrimoniales, comportements et effectifs remarquables sont notés pour permettre de compléter ou d’affiner les inventaires<br />
et les analyses de répartition des espèces au sein de la ZPS.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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3- Résultats<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Pour l’ensemble des espèces qui ont contribué à la désignation du site, le présent inventaire utilise les<br />
résultats des travaux réalisés en 2009 appuyés sur des protocoles de suivis et d’échantillonnages<br />
éprouvés (section précédente) qui seront parfaitement reproductibles.<br />
L’ensemble des données disponibles depuis 1998 a été utilisé pour réaliser la liste des espèces ayant été<br />
observées récemment sur la ZPS PLMSHL, une évaluation de leur statut sur la ZPS (fréquence,<br />
effectif, tendance) a été effectué en fonction des connaissances acquises.<br />
3-1 Synthèse des données ornithologiques (1998-2009) ZPS<br />
PLMSHL<br />
Résumé :<br />
La désignation de la Zone de Protection Spéciale « Plaine de La Mothe-Saint-Héray-Lezay »<br />
(PLMSHL) se justifie par la présence d’effectifs majeurs d’espèces (rapaces, otididés, limicoles,<br />
passereaux) d’intérêts communautaires inscrites à l’Annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE).<br />
Parmi les 186 espèces recensées sur le site au cours des 12 dernières années, ce sont 41 espèces<br />
inscrites à l’Annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE), qui ont été observées sur le site au<br />
cours de différentes études et inventaires au cours de la période 1998-2009.<br />
Il existe cependant une forte disparité de l’abondance, de la répartition et de la fréquentation<br />
des espèces d’intérêt communautaire sur la ZPS. En conséquence, l’enjeu de conservation de ces espèces<br />
sur la ZPS est donc à évaluer en fonction de leur statut local, départemental, régional, national et<br />
international.<br />
Qui plus est, parmi les espèces inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE), on<br />
recense :<br />
des espèces nicheuses régulières : Outarde canepetière, Œdicnème criard, Pie-grièche écorcheur,<br />
Busard cendré, Busard Saint Martin, Milan noir, Bondrée apivore, Engoulevent d’Europe, Pic<br />
noir, Martin pêcheur d’Europe ;<br />
des espèces nicheuses occasionnelles : Hibou des marais, Busard des roseaux et des espèces<br />
nicheuses dorénavant numériquement anecdotiques : Bruant ortolan, Pipit Rousseline,<br />
Gorgebleue à miroir blanc au statut particulier du fait de leur statut très défavorable au niveau<br />
départemental et régional ;<br />
d’autres espèces, comme le Circaète Jean-le-Blanc et l’Aigle botté semblent nicher en périphérie<br />
proche du site et fréquentent régulièrement le site en alimentation.<br />
De nombreuses espèces utilisent le site en période migratoire (repos, alimentation) et/ou en hivernage,<br />
de manière régulière ou irrégulière. Ainsi, les effectifs et les répartitions du Pluvier doré, du Hibou des<br />
marais, du Milan royal sont fluctuants en fonction de la météorologie, alors que ceux du Faucon<br />
émerillon et de la Grande aigrette sont plutôt stables.<br />
3-1-1 Listes des espèces inventoriées période 1998-2009<br />
Une synthèse de l’ensemble des données disponibles sur la période 1998-2008 et des données acquises<br />
lors des inventaires de 2009 a été effectuée pour permettre l’élaboration de la liste des espèces<br />
avifaunistiques de la ZPS. Ainsi, 186 espèces ont été contactées au moins une fois au cours de cette<br />
période sur la ZPS.<br />
Réf. Tableau 9 : Statut général des espèces recensées 1998-2009 inscrites à l’Annexe I Directive<br />
«Oiseaux» (2009/147/CE), page 56)<br />
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3-1-2 Espèce Inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)<br />
recensées de 1998 à 2009 sur la ZPS<br />
Parmi l’ensemble des espèces contactées, 41 sont inscrites à l’annexe I de la D.O.<br />
(Réf. Tableau 2, ci-dessous)<br />
Tableau 2 : Statut général des espèces recensées 1998-2009 inscrites à l’Annexe I « Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)<br />
Nom francais<br />
CODE<br />
NATURA<br />
2000<br />
Statut ZPS PLMSHL<br />
2009<br />
Liste Rouge<br />
Régionale<br />
Liste Rouge<br />
Nationale<br />
Critère<br />
ZICO<br />
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Protection<br />
nationale<br />
Aigrette garzette A026 Hivernant A Surveiller A Surveiller ×<br />
Grande Aigrette A027 Hivernant - Vulnérable ×<br />
Spatule blanche A034 étape migratoire - Vulnérable ×<br />
Héron pourpré A029 étape migratoire En Danger En Déclin ×<br />
Bihoreau gris A023 étape migratoire En Danger A Surveiller ×<br />
Cigogne noire A030 étape migratoire Vulnérable Vulnérable ×<br />
Cigogne blanche A031 étape migratoire Vulnérable Rare ×<br />
Bernache nonette A045 Anecdotique - - ×<br />
Aigle botté A092 Nicheur possible Rare - ×<br />
Bondrée apivore A072 Nicheur certain Rare - ×<br />
Milan noir A073 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller ×<br />
Milan royal A074<br />
Circaète Jean-le-<br />
Blanc<br />
Busard des<br />
roseaux<br />
Busard Saint-<br />
Martin<br />
étape migratoire et<br />
Hivernant<br />
- A Surveiller ×<br />
A080 Nicheur possible Vulnérable Rare ×<br />
A081 Nicheur certain Rare A Surveiller × ×<br />
A082 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller × ×<br />
Busard cendré A084 Nicheur certain En Déclin A Surveiller × ×<br />
Balbuzard<br />
pêcheur<br />
A094 étape migratoire - Vulnérable ×<br />
Faucon émerillon A098 Hivernant - - ×<br />
Faucon pèlerin A103<br />
étape migratoire et<br />
Hivernant<br />
- Rare ×<br />
Râle des genêts A122 étape migratoire En Danger En Danger ×<br />
Marouette<br />
ponctuée<br />
A119 étape migratoire En Danger En Danger ×<br />
Grue cendrée A127 étape migratoire - Vulnérable ×<br />
Outarde<br />
canepetière<br />
A128 Nicheur certain Vulnérable En Danger × ×
Nom francais<br />
CODE<br />
NATURA<br />
2000<br />
Statut ZPS PLMSHL<br />
2009<br />
Liste Rouge<br />
Régionale<br />
Liste Rouge<br />
Nationale<br />
Critère<br />
ZICO<br />
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Protection<br />
nationale<br />
Échasse blanche A131 Anecdotique Rare A Surveiller ×<br />
Œdicnème criard A133 Nicheur certain A Surveiller En Déclin × ×<br />
Pluvier guignard A139 étape migratoire - Rare ×<br />
Chevalier sylvain A166 étape migratoire - - ×<br />
Sterne<br />
pierregarin<br />
A193 étape migratoire Rare non déterminé ×<br />
Guifette moustac A196 étape migratoire - A Surveiller ×<br />
Hibou des marais A222<br />
Engoulevent<br />
d’Europe<br />
Martin-pêcheur<br />
d’Europe<br />
Nicheur probable,<br />
Hivernant<br />
En Danger Vulnérable ×<br />
A224 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller ×<br />
A229 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller ×<br />
Pic noir A236 Nicheur certain Vulnérable - ×<br />
Alouette lulu A246<br />
Pipit Rousseline A255<br />
Gorgebleue à<br />
miroir<br />
A272<br />
étape migratoire et<br />
Hivernant<br />
étape migratoire et<br />
Nicheur possible<br />
étape migratoire et<br />
Nicheur possible<br />
En Déclin A Surveiller ×<br />
Rare En Déclin ×<br />
A Surveiller ? ×<br />
Tarier des prés A275 étape migratoire Vulnérable En Déclin ×<br />
Pie-grièche<br />
écorcheur<br />
Bruant ortolan A379<br />
Pluvier doré A140<br />
A338 Nicheur certain A Surveiller En Déclin × ×<br />
Nicheur possible et<br />
étape migratoire<br />
étape migratoire et<br />
Hivernant<br />
En Danger En Déclin ×<br />
- -<br />
Combattant varié A151 étape migratoire - ? ×<br />
espèces inscrites au FSD ZPS PLMSHL<br />
STATUT Indique à quelle(s) période(s) du cycle annuel, l'espèce est présente sur le site<br />
Critères ZICO<br />
X indique les espèces dont les effectifs sur le site atteignent les critères d'importance nationale (Réf. FSD voir Tableau 17, page<br />
107)<br />
Espèces en gras<br />
Espèce dont l'abondance sur le site justifie à elle seule la désignation d'une zone de Protection Spéciale (une part importante de<br />
la population Européenne est présente sur le site à un moment de son cycle annuel)
3-2 Résultats Outarde canepetière<br />
3-2-1 Échantillonnage IPA (Points d’écoute standardisée) :<br />
Les IPA réalisés en 2009 recensent 39 contacts d’Outarde canepetière dont 2 extérieurs à la ZPS.<br />
Carte ci-dessous<br />
Carte 12 : Contacts d’Outarde canepetière recensés au cours de l’enquête Outarde canepetière 2009<br />
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3-2-2 Résultats échantillonnage par IPA 2000-2009 et évolution de<br />
population :<br />
Cf. protocole A1 page 19<br />
Figure 3 : Tendance de la population d’Outarde canepetière ZPS PLMSHL (Source CNRS / LPO, enquête Outarde)<br />
45<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
effectif mâle ZPS PLMSHL<br />
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />
effectif mâle ZPS…<br />
Analyse :<br />
La tendance de la population d’Outarde canepetière est négative sur la ZPS. On observe une diminution<br />
« régulière » des effectifs de 2000 à 2008, l’année 2009 est marquée par un fort et brutal déclin de<br />
l’effectif qui s’explique en grande partie, très probablement, par le contrecoup de l’abandon du Gel PAC<br />
en 2008, et donc la disparition de nombreux habitats favorables.<br />
3-2-3 Comptages simultanés et prospection des milieux favorables :<br />
Cf. protocole A2, page 20<br />
L’ensemble des 3 comptages effectués mensuellement en simultané pendant la période de<br />
reproduction et depuis 1998, nous renseignent sur une fourchette (minimum et maximum) de mâles<br />
chanteurs présents sur la ZPS PLMSHL.<br />
Analyse :<br />
Figure 4 : Résultats du suivi mensuel Outarde canepetière ZPS PLMSHL 1998 à 2009<br />
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Ce graphique issu de données non exhaustives, dénote néanmoins une certaine « stabilité » de l’effectif<br />
(fourchette de 34 à 40 mâles chanteurs) entre 1998 et 2006 ; on observe ensuite un notable pic<br />
d’effectif recensé en 2007 (année où l’effectif en rassemblement est le plus élevé) puis une chute<br />
« marquée » des effectifs entre 2007 et 2009 qui est cohérent avec les résultats précédents et pourrait<br />
de même être associé au retrait du gel PAC sur la zone.<br />
3-2-4 Suivi hebdomadaire des mâles chanteurs :<br />
Cf. protocole A3, page 20<br />
Le suivi hebdomadaire des mâles chanteurs effectué en 2009 nous permet de connaître l’évolution<br />
quantitative et spatiale du nombre de mâle fréquentant la ZPS PLMSHL au cours de la saison de<br />
reproduction.<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
Tableau 3 : Suivi hebdomadaire des mâles chanteurs en 2009<br />
Avril Mai Juin Juillet<br />
Numéro de Semaine 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28<br />
Nombre de mâles observés 4 3 19 11 15 22 23 24 26 29 30 27 26 25 13<br />
Figure 5 : Évolution du nombre de mâle observé au cours de la saison 2009<br />
14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28<br />
nombre de mâles observés<br />
Analyse :<br />
Ce suivi dense nous signale un effectif non constant au cours de la saison et qui atteint 30 mâles en<br />
semaine 24. Comme évoqué précédemment, le nombre de mâles a donc diminué fortement (-25%) entre<br />
2008 et 2009. Au-delà de cette chute brutale de l’effectif, le plus alarmant reste de constater que la<br />
répartition (zone fréquentée par les mâles d’Outarde canepetière) s’est fortement contractée : les noyaux<br />
forts se concentrent et les noyaux périphériques se fragilisent ou disparaissent ; une large zone exempte<br />
d’Outarde se dessine en 2009 entre Chey et Vanzay scindant ainsi la ZPS en deux noyaux de<br />
populations distinctes (Réf. Carte 13, page 34).<br />
Indépendamment de l’effectif global, le suivi hebdomadaire a également montré une concentration<br />
importante des mâles en première partie de saison de reproduction, puis une large redistribution<br />
spatiale de ceux-ci en seconde partie, probablement imputable à la période de fauche conventionnelle de<br />
juin. Ainsi, il est nécessaire de prospecter l’ensemble des milieux favorables tout au long de la saison de<br />
reproduction pour connaître et suivre l’évolution des domaines vitaux de l’espèce sur la ZPS.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Carte 13 : Évolution de la localisation des mâles observés de 1998 à 2009<br />
3-2-5 Suivi des rassemblements postnuptiaux :<br />
Cf. protocole A4, page 20<br />
Répartition<br />
Voir Carte 14 : Zones de rassemblement de l’Outarde canepetière (vert : 2009/ jaune pâle : historiques),<br />
page 35<br />
Analyse<br />
La recherche et le suivi des rassemblements postnuptiaux nous permettent de mieux connaître et mieux<br />
définir les zones à fort enjeux pour les rassemblements postnuptiaux.<br />
Deux noyaux principaux se dessinent : un noyau important circulant entre Messé et Sainte Soline, et un<br />
noyau majeur sur Saint-Sauvant et Chenay. La « scission » entre les deux zones semble se confirmer,<br />
une « diagonale » entre Saint-Coutant et Rom est également « abandonnée » récemment (Réf. Carte<br />
14, page 35).<br />
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120<br />
100<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
Analyse :<br />
Carte 14 : Zones de rassemblement de l’Outarde canepetière (vert : 2009/ jaune pâle : historiques)<br />
Figure 6 : Comptages simultanés d’Outarde Canepetière en rassemblement postnuptial ZPS PLSMHL (source :<br />
GODS/CNRS/ONCFS)<br />
77<br />
Outarde canepetière observées en Rassemblement Postnuptial<br />
72<br />
97<br />
2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />
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70<br />
51<br />
70<br />
effectif
Les comptages effectués pendant les rassemblements postnuptiaux entre 2005 et 2010 rejoignent le<br />
constat effectué précédemment concernant une baisse des effectifs, brutale et récente entre 2007 et<br />
2009.<br />
Notons que le site « le Grand Chaumier » accueille un effectif majeur à l’automne avec un maximum<br />
observé en 2007 (97 individus).<br />
3-2-6 .Bilan Outarde canepetière<br />
Tableau 4 : Bilan des prospections et suivis Outarde canepetière 2009<br />
Période Méthode Surface couverte Résultats Interprétation<br />
Avril à Juillet 2009<br />
Avril à Juillet 2009<br />
Mai / Juin 2009<br />
Septembre et<br />
Octobre 2009<br />
échantillonnage IPA<br />
(protocole enquête Outarde<br />
régionale)<br />
protocole A1<br />
Suivi hebdomadaire des<br />
mâles chanteurs<br />
Comptages simultanés<br />
bénévoles<br />
Comptage simultanés des<br />
rassemblements<br />
postnuptiaux<br />
ZPS et périphérie<br />
39 contacts de mâles<br />
(sur 333 points d'écoute)<br />
ZPS 30 mâles<br />
ZPS et périphérie entre 28 et 30 mâles<br />
ZPS et périphérie<br />
maximum de 51 individus en 2009<br />
(pic de 97 en 2007)<br />
28 à 32 mâles chanteurs (par recoupement et<br />
élimination des possibles doubles comptages,<br />
environ 20% de double comptage potentiel)<br />
30 mâles : maximum atteint<br />
au cours de la saison de reproduction<br />
moyenne de 29 mâles chanteurs<br />
(recoupement des observations)<br />
non interprétable car non exhaustif<br />
(vu les difficultés de sexage, les possibles départs<br />
ou les plumages des mâles 2ème Année),<br />
sur un groupe de 49 individus le 8/10/09 :<br />
27 mâles et 22 femelles/immatures<br />
Ainsi, il nous parait pertinent de statuer sur 30 mâles chanteurs d’Outarde canepetière présents sur la<br />
ZPS PLSMHL en saison de reproduction 2009 ; ce qui représente, malgré la baisse enregistrée, plus de<br />
10% de la population régionale.<br />
3-3 Résultats Œdicnème criard<br />
3-3-1 Prospection diurne communale<br />
Cf. protocole B1, page 20<br />
Données protocolaires :<br />
Résultat protocole Mai : les recherches effectuées au cours du protocole recensent 43 observations de<br />
l’espèce pour un total de 63 individus.<br />
Ainsi, on obtient une densité de 1 individu pour 318 ha (0,003 ind/ha) qui extrapolée à la ZPS (hors<br />
urbain et forestier) donne 64,8 individus soit un minimum de 32 couples potentiels.<br />
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Carte 15 : Répartition des données protocolaires – Œdicnème criard - du mois de Mai 2009<br />
Cumul des données (hors protocole) :<br />
L’espèce est notée systématiquement lors des prospections et suivis effectués sur la ZPS tout au long de<br />
la saison. Les données cumulées nous laissent entrevoir une répartition hétérogène de l’espèce sur la<br />
ZPS, probablement liée à la ressource alimentaire, au maillage de prairies et culture de printemps.<br />
Données totales : Mai et Juin (protocole et hors protocole Mai + Juin) : 115 contacts pour 182<br />
individus.<br />
Le cumul des données n’a pas de pertinence dans l’estimation de la population nicheuse de la ZPS, mais<br />
il apporte une illustration de la répartition et de la densité de l’espèce sur la ZPS.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Carte 16 : Répartition des données hors protocoles d’Œdicnème criard Juin 2009 sur la ZPS<br />
Carte 17 : Données diurnes cumulées 2009 - Œdicnème criard<br />
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Bien que la répartition de l’Œdicnème criard soit particulièrement corrélée aux rotations de<br />
l’assolement, on observe tout de même, une hétérogénéité importante dans la répartition et la densité de<br />
l’espèce sur la ZPS.<br />
3-3-2 Suivi quasi-exhaustif sur 2 sites témoins (Juin)<br />
Cf. protocole B2, page 21<br />
L’opportunité de suivre des sites de manière quasi-exhaustive nous a été possible en mobilisant des<br />
ressources internes. L’objectif étant de tenter d’établir, avec toutes les précautions requises, un<br />
échantillon témoin pour « contrôler » la pertinence des échantillonnages protocolaires menés.<br />
Les suivis réalisés sur la base d’un minimum de 3 passages hebdomadaires par site en prospectant de<br />
manière dense l’ensemble des milieux favorables et en suivant les couples découverts, ont permis de<br />
détecter :<br />
3 couples aux comportements nicheurs (dont deux nids trouvés) sur le site de 500 ha<br />
(Exoudun).<br />
5 couples aux comportements nicheurs (dont un nid trouvé) sur le site de 1200 ha.<br />
Ont été considérés comme comportements nicheurs tous les indices de nidification certaine (couveur,<br />
poussins) et les couples cantonnés utilisant une même parcelle pendant plus de 2 semaines avec des<br />
comportements significatifs (chants réguliers, accouplements, simulation de blessure, alarme).<br />
3-3-3 Échantillonnage nocturne<br />
Cf. protocole B3, page 23<br />
La réalisation de 93 IPA nocturnes a révélé 41 contacts d’Œdicnème criard, soit en effectuant un calcul<br />
de densité : 0,004 ind/ha, extrapolé à la ZPS (hors milieu forestier et milieu urbain) on obtient 86,4<br />
individus soit environ 43 couples en considérant que tout chanteur est un cantonnement potentiel.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Carte 18 a et b : Résultats de l’échantillonnage nocturne Œdicnème criard 2009 (gauche), carte droite IPA réalisés pour<br />
rappel.<br />
Analyse :<br />
En période crépusculaire et nocturne, l’Œdicnème criard s’alimente parfois très loin de sa zone de<br />
nidification, ces résultats démontrent néanmoins à nouveau une disparité dans la répartition et<br />
l’abondance de cette espèce sur la zone prospectée très probablement corrélées à la ressource<br />
alimentaire et à la densité de prairies (très hétérogène sur la ZPS).<br />
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3-3-4 Comptage des rassemblements postnuptiaux<br />
Cf. protocole B4, page 23<br />
Il nous renseigne sur les zones utilisées en rassemblement et les évolutions d’effectifs d’Œdicnème<br />
criard sur une majorité des plaines du département. Les résultats sont bien évidement dépendants de la<br />
mobilisation d’observateurs et le facteur météorologie semble impacter sur la qualité des comptages (les<br />
oiseaux étant moins actifs ou moins visibles par mauvais temps).<br />
Quatre comptages complets et simultanés ont été effectués en 2010 dans le cadre du suivi régional des<br />
rassemblements postnuptiaux en étroite collaboration avec les agents de l’ONCFS afin de couvrir de<br />
manière très fine le territoire, c’est pourquoi nous avons choisi d’utiliser ces résultats qui nous<br />
paraissent les plus précis pour connaître l’enjeu (répartition et effectif) que représentent les<br />
rassemblements postnuptiaux sur la ZPS PLMSHL et en périphérie.<br />
Figure 7 : Résultats des comptages régionaux postnuptiaux 2010 - Plaine du Mellois<br />
L’effectif atteint régulièrement en octobre plus de 100 individus (155 en 2010) sur les plaines du<br />
Mellois - ZPS + zone de Saint-Coutant (86) - Les rassemblements observés en 2009 (pendant les<br />
comptages régionaux et hors protocoles) varient de 5 à 110 individus, et sont répartis de manière non<br />
homogène sur le territoire. Sur la Carte 19, page 42, observons que de nombreux sites de<br />
rassemblements historiques ne semblent plus fréquentés actuellement.<br />
Deux « pôles » majeurs en effectif se distinguent actuellement :<br />
le site du « grand Chaumier » à Chenay : qui a accueilli plus 100 Œdicnèmes en 2009<br />
Le site adjacent de Saint-Coutant : qui a accueilli jusqu’à 136 individus en 2010<br />
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3-3-5 Bilan<br />
Carte 19 : Données de rassemblements postnuptiaux 2009 d’Œdicnème criard - hors comptages régionaux<br />
Tableau 5 : Compilation des résultats "Œdicnème criard"<br />
Période Méthode Surface couverte Résultats Densité calculée Interprétation<br />
Mai<br />
Mai et Juin<br />
Juin<br />
Juin<br />
Analyse :<br />
échantillonnage<br />
communal<br />
échantillonnage<br />
nocturne<br />
suivi reproduction<br />
secteur témoin 1<br />
suivi reproduction<br />
secteur témoin 2<br />
Échantillonnage communal :<br />
Site de Saint-<br />
Coutant<br />
Toute la ZPS hors chaume<br />
d'Avon (20 070 ha)<br />
63 individus<br />
93 IPA pour 16200 ha 61 contacts<br />
Site de Chenay<br />
1 ind pour 318ha,<br />
0,003 ind/ha<br />
1 ind pour 268 ha;<br />
0,004 ind/ha<br />
500 ha 3 couples nicheurs 0,006 couple/ha<br />
1200 ha 5 couples nicheurs 0,004 couple/ha<br />
Extrapolation à la zps<br />
(hors urbain/forestier) :<br />
64,8 individus ;<br />
Soit un minimum de 32 couples<br />
Extrapolation à la zps<br />
(hors urbain/forestier) :<br />
86,4 individus<br />
environ 43 couples<br />
moyenne: 0,005 couple/ha;<br />
extrapolation ZPS<br />
(hors urbain/forestier) :<br />
108 couples<br />
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- Minimum de 32 couples : Nous considérons que le protocole diurne 2009 apporte des résultats qui<br />
semblent sous-estimer la population nicheuse présente. En effet, les prospections semblent avoir été<br />
perturbées par une météorologie printanière très capricieuse (alternant précipitations et fortes<br />
chaleurs) et de nombreux travaux agricoles sur les cultures de printemps accentuant la difficulté de<br />
détection des individus et donc favorisant une sous-estimation des effectifs.<br />
Échantillonnage nocturne :<br />
- Minimum de 43 couples : Il semble que le faible nombre de contact résultant du protocole nocturne<br />
sous-estime la population du fait que les points d’écoutes ne permettent de détecter que les chants<br />
spontanés sur 4 minutes d’écoute (pas d’utilisation de « repasse »).<br />
Les résultats des 2 échantillonnages basés sur un passage (échantillonnage diurne et nocturne) offrent<br />
ainsi une fourchette minimum de population qui nous semble sous-estimée, de 32 à 43 couples nicheurs<br />
sur la ZPS. Ces protocoles permettront de détecter à l’avenir d’éventuelles tendances fortes d’évolution<br />
de la population sur la ZPS.<br />
Suivi de reproduction sur sites témoins :<br />
- Ces suivis ont été organisés pour corriger d’éventuel biais dans l’estimation d’une population par<br />
échantillonnage qui, rappelons-le, ne permettent que de d’évaluer des tendances d’évolution en les<br />
reproduisant régulièrement sur du long terme. Ainsi, les suivis de reproduction sur les sites témoins<br />
révèlent, avec toutes les précautions de rigueur, une densité importante (moyenne de 0.005<br />
couple/ha) qui extrapolée à la ZPS porte l’effectif maximum de couples nicheurs potentiel à 108<br />
couples. Ce résultat semble confirmer une sous-estimation des effectifs recensés par les protocoles.<br />
Conclusion :<br />
Ainsi afin de déterminer une image plus réaliste de la population nicheuse présente sur la ZPS, nous<br />
avons considéré la moyenne des extremums recensés (32 et 108 couples) au cours des différents<br />
protocoles, soit 70 couples nicheurs probables avec une variabilité de +/- 10 couples liée au<br />
chevauchement des domaines vitaux de certains couples sur les limites de la ZPS.<br />
Pour conclure, nous estimons la population d’Œdicnème criard entre 60 et 80 couples nicheurs en 2009<br />
sur la ZPS PLSMHL.<br />
Le cumul des données spatiales acquises en 2009 (Carte 20, page 44) montre une forte<br />
hétérogénéité dans la répartition et la densité de l’espèce sur la ZPS (probablement corrélées à<br />
l’assolement). On peut néanmoins considérer que l’ensemble de la ZPS (hors intra-urbain et forestier)<br />
est utilisé régulièrement par l’espèce (alimentation, reproduction, repos, rassemblement).<br />
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Carte 20 : Répartition de l’ensemble des données acquises en 2009 (protocole +hors protocole)<br />
3-4 Résultats Pie-grièche écorcheur<br />
3-4-1 Prospection par transects et points d’écoute<br />
Cf. protocole C1, page 24<br />
Les transects réalisés ont permis de détecter 38 individus (95% de mâles) pour 90 kilomètres<br />
parcourus.<br />
En estimant que ce type de prospection permet de détecter en moyenne les individus sur un rayon de<br />
500 m autour de l’observateur, on peut considérer que la surface prospectée dans ce cadre est de 9000<br />
ha.<br />
Ainsi on obtient une densité de 0.004 individu/ha ; la ZPS (hors milieu urbain) faisant 24 275 ha on<br />
obtient 97,1 couples potentiels sur la ZPS (en considérant qu’un mâle détecté est un male nicheur<br />
potentiel et que tous les habitats hors-urbain sont potentiellement favorables).<br />
3-4-2 Prospections ciblées des milieux favorables<br />
Cf. protocole C2, page 24<br />
L’ensemble des prospections « ciblées » menées ont pour objectif de mieux connaitre la répartition de<br />
l’espèce, et de repérer les noyaux forts de population nicheuse sur la ZPS ; ainsi 82 observations (pour<br />
un total de 108 individus) ont été récoltées (Réf. Carte 21, page 45).<br />
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Carte 21 : Répartition des données globales acquises en 2009 de Pie-grièche écorcheur<br />
L’illustration de ces données acquises en 2009, dénote une forte disparité de la répartition et de la<br />
densité de l’espèce. Les zones à forte densité de prairies pâturées ou de prairies/jachères gérées de<br />
manière extensive restent les plus attractives.<br />
3-4-3 Suivi exhaustif des couples nicheurs sur deux communes témoins (Chey<br />
et Chenay)<br />
Cf. protocole C3, page 25<br />
Le suivi a permis de détecter 12 à 17 couples nicheurs sur les 3410 ha de la zone d’étude.<br />
17 couples ont ainsi été suivis dès leur cantonnement, seul 12 d’entre eux ont niché de manière certaine<br />
(indices certains de nidification selon critères atlas national oiseaux nicheurs).<br />
On parvient donc à une densité de 0,004 couple /ha, soit, si l’on extrapole à la ZPS (hors Chaume<br />
d’Avon), 91 couples nicheurs potentiels.<br />
Analyse :<br />
Le suivi effectué sur ces deux communes confirme l’hétérogénéité de la densité et de la répartition des<br />
couples nicheurs sur le territoire. L’effectif nicheur et la réussite de reproduction sont a priori plus<br />
importants sur la commune de Chey où le pâturage est davantage pratiqué et le maillage de haies plus<br />
important.<br />
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3-4-4 Bilan<br />
Tableau 6 : Résultats du recensement Pie-grièche écorcheur<br />
Période Méthode Surface couverte Résultats Densité calculée Interprétation<br />
JUIN<br />
JUIN<br />
JUIN/JUILLET<br />
2002<br />
Transects<br />
communaux<br />
Prospections<br />
ciblées sur<br />
milieux<br />
favorables<br />
Suivi<br />
exhaustif<br />
communal<br />
témoin<br />
prospections<br />
ciblées<br />
9000 ha (90 km)<br />
3410 ha<br />
(Chey et Chenay)<br />
1530 ha<br />
(Chaume d'Avon)<br />
38 contacts<br />
(95% de mâles)<br />
82 données<br />
pour<br />
108 individus<br />
12 à 17 couples<br />
nicheurs<br />
20 à 50 couples<br />
nicheurs<br />
0,004 ind/ha<br />
0,004 couple/ha<br />
91 couples nicheurs potentiels sur la ZPS<br />
(hors chaume d'Avon et en considérant<br />
qu’un mâle détecté égal un mâle nicheur potentiel)<br />
64 couples nicheurs si l'on se base sur l'étude témoin où<br />
70% des couples suivis sont nicheurs certains.<br />
non interprétable<br />
91 couples nicheurs potentiels sur la ZPS<br />
(hors chaume d'Avon)<br />
0,02 couple/ha densité très importante au sein du terrain militaire<br />
Ainsi en tenant compte des résultats de 2009 et de la forte densité présente sur le terrain militaire des<br />
chaumes d’Avon (ZSC) - milieu particulier de type bocager avec une forte surface en pelouse sèche et<br />
prairies gérées en pâturage extensif sans intrant - nous obtenons une fourchette de population de 90 à<br />
120 couples nicheurs sur l’ensemble de la ZPS PLMSHL en 2009 (avec une hypothèse d’un minimum<br />
de 30 couples nicheurs sur la ZSC des Chaumes d’Avon –Réf. estimation diagnostic biologique 2002)<br />
3-5 Résultats Busards<br />
3-5-1 -Prospection de 2007 à 2009 sur l’ensemble de la ZPS :<br />
Cf. protocole D1, page 26<br />
A. Busard cendré<br />
Les différentes campagnes de prospections et suivis du Busard cendré ont permis de détecter des noyaux<br />
de colonies assez denses et fidèles, ainsi que des couples irréguliers « épars » sur une majeure partie de<br />
la ZPS. L’espèce utilise l’ensemble de la ZPS en chasse, elle utilise majoritairement les céréales (blés,<br />
orges) pour nicher, moins régulièrement les Ray-Grass et luzernes ; elle ne semble pas utiliser<br />
actuellement les friches forestières (Réf. prospections du milieu forestier).<br />
Tableau 7 : Évolution du nombre de nids de Busard cendré trouvés de 2007 à 2009 au sein de la ZPS<br />
2007 2008 2009<br />
nombre de nids trouvés 24 33 23<br />
En 2007, seuls les 2/3 de la ZPS, ont été prospectés puis, l’ensemble de la ZPS et la périphérie proche<br />
(communes adjacentes) ont été prospectés en 2008 et 2009. Plusieurs colonies ont ainsi été suivies en<br />
périphérie proche de la ZPS (non comptabilisées dans le tableau ci-dessus).<br />
Au-delà du fait qu’il est difficile d’être exhaustif dans les prospections, une partie des couples présents<br />
en début de saison échoue rapidement ou ne reste pas pour se reproduire, ainsi le nombre de nids<br />
trouvés et suivis ne reflète pas la globalité des couples présents.<br />
Nous estimons la population nicheuse fluctuant entre 10 et 40 couples en fonction de la disponibilité en<br />
micromammifères.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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B. Busard Saint-Martin<br />
Chaque année depuis 2007, 5 à 10 couples nicheurs de Busard Saint Martin sont observés sur la ZPS<br />
PLMSHL. Il est important d’observer que la moitié des couples nicheurs nidifie en milieu de « friche »<br />
forestière (régénérescence après exploitation).<br />
Un dortoir de plus de 15 individus a été observé dans une prairie une seule soirée sur la Commune de<br />
Vançais en août 2009.<br />
L’espèce est observée de manière très régulière en hivernage sur l’ensemble de la ZPS PLMSHL.<br />
Carte 22 : Nids de Busard Saint-Martin contrôlés de 2007 à 2009<br />
C. Busard des roseaux<br />
Entre 2007 et 2009, 1 à 2 couples annuels sont observés en début de période de reproduction, aucune<br />
réussite n’a été observée après les cantonnements au cours de cette période.<br />
C’est pourquoi nous le classons en « nicheur rare » sur la zone. L’espèce est observée de manière<br />
régulière en période hivernale.<br />
3-5-2 Bilan<br />
Tableau 8 : Statut des espèces nicheuses de Busards sur la ZPS<br />
Nombre de couples<br />
nicheurs<br />
Busard cendré: 10 à 40<br />
Busard Saint-Martin 5 à 10<br />
Busard des roseaux nicheur rare<br />
La population nicheuse de Busard cendré est dépendante de sa principale ressource alimentaire -le<br />
Campagnol des champs- dont les densités sont fluctuantes et irrégulières. L’effectif nicheur est donc<br />
corrélé à la densité de Campagnols et présente une forte variabilité (cycle trisannuel alternant<br />
pullulation et effondrement des populations de ce micromammifère).<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Ainsi, nous estimons que la population de Busard cendré varie de 10 à 40 couples nicheurs sur la ZPS<br />
PLMSHL -10 couples nicheurs les années en faible densité de micromammifères ; 40 couples nicheurs<br />
les années à forte disponibilité en Campagnols (pullulation).<br />
La population nicheuse de Busard Saint-Martin est également impactée par la disponibilité en<br />
micromammifères, elle est donc fluctuante mais dans une moindre mesure du fait de la palette du<br />
régime alimentaire plus large de l’espèce ; ainsi, nous estimons la population nicheuse entre 5 et 10<br />
couples réguliers ; les prospections menées ont montré que sur la ZPS, la moitié des nids de l’espèce se<br />
trouvent en milieu céréalier (blé, orge) et l’autre moitié en milieu forestier (friches forestières).<br />
Aucune nichée de Busard des roseaux n’a été détectée entre 2007 et 2009 sur la ZPS, en revanche, un<br />
à deux couples tentent de se cantonner chaque année sans succès, c’est pourquoi nous le classons comme<br />
nicheur rare sur la ZPS PLMSHL.<br />
Carte 23 : Localisation des nids contrôlés de Busard cendré et Busard Saint Martin de 2007 à 2009<br />
3-6 Résultats Picidés<br />
3-6-1 Pic Mar<br />
Aucun contact de l’espèce n’a été détecté au cours des prospections menées sur la ZPS PLMSHL en<br />
2009.<br />
Notons que l’espèce est présente en périphérie proche de la ZPS sur les communes de La Mothe Saint-<br />
Héray et de Saint-Sauvant, et donc est susceptible à l’avenir de coloniser les sites forestiers de la ZPS.<br />
3-6-2 Pic Noir<br />
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Les prospections menées pour rechercher cette espèce ont révélé la présence de 2 à 5 couples nicheurs<br />
sur la ZPS (5 couples territoriaux dont 2 couples nicheurs certains). L’espèce, à l’échelle<br />
départementale et nationale, est en progression, sa colonisation des boisements de la ZPS PLMSHL<br />
semble néanmoins récente (
La Bondrée apivore semble assez commune sur la ZPS PLMSHL. Les prospections 2009 nous<br />
permettent d’estimer la population nicheuse de 4 à 8 couples nicheurs (4 certains et 4 probables ou<br />
possibles). Bien que l’espèce soit inscrite sur la liste rouge régionale, elle ne représente pas un effectif<br />
majeur pour sa conservation à plus large échelle (très inférieur à 1% de population régionale).<br />
L’espèce est également observée régulièrement en migration pré et postnuptiale.<br />
Carte 25 : Données 2009 de Bondrée apivore<br />
3-7-3 Milan noir<br />
L’espèce est observée régulièrement en chasse sur la majeure partie de la ZPS, peu de couples semblent<br />
nicher sur la ZPS, les prospections 2009 nous permettent d’estimer la population nicheuse entre 1 et 3<br />
couples.<br />
Il est probable que davantage de couples nichent en périphérie proche de la zone.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Carte 26 : Données 2009 de Milan Noir<br />
3-7-4 Aigle botté<br />
En 2009, comme quasiment chaque année, l’espèce est contactée à plusieurs reprises en période de<br />
reproduction sur la ZPS PLMSHL, sans indice de nidification. L’espèce étant extrêmement discrète en<br />
période de nidification, il est possible que celle-ci niche à proximité de la zone, en tout cas malgré de<br />
rares contacts mais réguliers, on peut considérer qu’elle fréquente régulièrement la zone en chasse (un<br />
individu nicheur peut chasser à plus de 30 kilomètres de son nid).<br />
3-7-5 Busard Saint-Martin<br />
Pour rappel, le Busard Saint-Martin niche régulièrement sur les zones de repousse forestière (friches) -<br />
pas moins de la moitié des couples nicheurs présents en 2009 et 2010 sur la ZPS (5 à 10 couples, Réf.§<br />
Résultats Busards, page 47).<br />
3-8 Résultats Engoulevent d’Europe<br />
Les différentes prospections menées –difficilement du fait d’une météo défavorable- ont permis<br />
d’estimer la population nicheuse de 5 à 10 couples sur la ZPS PLSMHL ; l’estimation est basée sur le<br />
nombre de contacts réguliers d’individus chanteurs détectés en 2009.<br />
Notons que la majorité des données proviennent logiquement de la moitié sud de la ZPS (zone contenant<br />
les principaux massifs de la ZPS), mais il n’est pas exclu que l’espèce se reproduise de manière<br />
marginale sur des petites friches ou boisements isolés en plaine.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Carte 27 : Données 2009 d’Engoulevent d’Europe<br />
3-9 Résultats Autres espèces remarquables<br />
3-9-1 Bruant ortolan (Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE))<br />
Malgré l’observation printanière de plusieurs groupes (probable migration prénuptiale), les différentes<br />
prospections menées dans le cadre des inventaires 2009 (non ciblés sur la biologie du Bruant ortolan)<br />
n’ont pas permis de détecter de Bruant ortolan nicheur sur la ZPS PLMSHL.<br />
Aucun indice de reproduction de l’espèce n’a été recensé depuis plus de cinq ans sur la ZPS. Sa<br />
détection régulière (annuelle) sur la ZPS suggère néanmoins un fort potentiel pour la reconquête de<br />
milieu favorable à sa nidification.<br />
3-9-2 Courlis cendré (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE))<br />
Au cours des différents protocoles menés pour les recensements et suivis d’espèces prioritaires, cette<br />
espèce a été notée systématiquement en recensant les indices de reproduction.<br />
Ainsi, en recoupant l’ensemble des données nous estimons la population nicheuse en 2009 entre 23 et<br />
35 couples.<br />
Espèce au statut très défavorable en Europe et en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (classé « Quasi-menacée » UICN<br />
2009), la moitié de la population nicheuse régionale se reproduit sur le Pays mellois dont 90% sur la<br />
ZPS PLMSHL.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 52
Carte 28 : Données 2009 de Courlis cendré.<br />
3-9-3 Pie-grièche à tête rousse (non Annexe I Directive «Oiseaux»<br />
(2009/147/CE))<br />
L’inventaire des Pie-grièche écorcheur mené en 2009, a permis le recensement de la Pie-grièche à tête<br />
rousse.<br />
Un seul couple nicheur a été observé en 2009 sur la ZPS ; il semble que l’espèce soit au bord de<br />
l’extinction sur la Zone Natura 2000.<br />
Son statut est extrêmement défavorable à l’échelle du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> - fort déclin observé depuis<br />
1975, (RIGAUD&GRANGER, 1999).<br />
3-9-4 Chevêche d’Athéna (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE))<br />
L’échantillonnage (Carte 29, page 54) effectué sur 7 communes (16245 ha) de la ZPS en 2009,<br />
recense 79 contacts de l’espèce. Il permet par extrapolation à l’ensemble de la ZPS (24 510 ha)<br />
d’estimer la population de Chevêche entre 100 et 140 chanteurs (0,004 chanteur/ha), ce qui représente<br />
une densité d’intérêt départemental et régional. Remarque : l’espèce fait l’objet d’un PNA (Plan<br />
National d’Action).<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 53
Conclusion générale :<br />
Carte 29 : Contacts de Chouette chevêche en 2009<br />
Les différents inventaires réalisés ont permis d’identifier le cortège d’oiseaux de plaine et forestier<br />
patrimoniaux et d’en estimer les effectifs sur la ZPS<br />
Les incertitudes sur certaines espèces (Bruant ortolan, Œdicnème criard, rapaces forestiers) liées à la<br />
difficulté de recensement (grande surface à prospecter, espèce discrète…) et d’évaluation précise de leur<br />
effectif, pourront être corrigées ou améliorées dans le cadre des suivis qui seront à prévoir dans une<br />
fiche action spécifique du docob.<br />
Au regard de l’importance des effectifs de chaque espèce, de l’effectif et de l’état de conservation des<br />
populations régionales, nationales ou européennes, et en considérant le niveau de menace d’origine<br />
naturelle ou anthropique, il convient de déterminer, à présent dans un objectif opérationnel, les espèces<br />
qui seront prioritaires pour la mise en place d’actions de gestion spécifiques.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 54
4 - Priorisation des enjeux sur la<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 55<br />
zps
D’un point de vue opérationnel, il est indispensable d’effectuer une priorisation des actions à<br />
entreprendre pour la conservation des espèces d’intérêt communautaire fréquentant le site.<br />
4-1 Méthode de priorisation des espèces remarquables ZPS<br />
PLMSHL :<br />
4-1-1 Espèce Inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)<br />
recensées de 1998 à 2009 sur la ZPS<br />
Tableau 9 : Statut général des espèces recensées 1998-2009 inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)<br />
Nom francais<br />
CODE<br />
NATURA<br />
2000<br />
Statut ZPS PLMSHL<br />
Liste Rouge<br />
Régionale<br />
Liste Rouge<br />
Nationale<br />
Critère<br />
ZICO<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 56<br />
Protection<br />
nationale<br />
Aigrette garzette A026 Hivernant A Surveiller A Surveiller ×<br />
Grande Aigrette A027 Hivernant - Vulnérable ×<br />
Spatule blanche A034 étape migratoire - Vulnérable ×<br />
Héron pourpré A029 étape migratoire En Danger En Déclin ×<br />
Bihoreau gris A023 étape migratoire En Danger A Surveiller ×<br />
Cigogne noire A030 étape migratoire Vulnérable Vulnérable ×<br />
Cigogne blanche A031 étape migratoire Vulnérable Rare ×<br />
Bernache nonette A045 Anecdotique - - ×<br />
Aigle botté A092 Nicheur possible Rare - ×<br />
Bondrée apivore A072 Nicheur certain Rare - ×<br />
Milan noir A073 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller ×<br />
Milan royal A074<br />
Circaète Jean-le-<br />
Blanc<br />
Busard des<br />
roseaux<br />
Busard Saint-<br />
Martin<br />
étape migratoire et<br />
Hivernant<br />
- A Surveiller ×<br />
A080 Nicheur possible Vulnérable Rare ×<br />
A081 Nicheur certain Rare A Surveiller × ×<br />
A082 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller × ×<br />
Busard cendré A084 Nicheur certain En Déclin A Surveiller × ×<br />
Balbuzard<br />
pêcheur<br />
A094 étape migratoire - Vulnérable ×<br />
Faucon émerillon A098 Hivernant - - ×<br />
Faucon pèlerin A103<br />
étape migratoire et<br />
Hivernant<br />
- Rare ×<br />
Râle des genêts A122 étape migratoire En Danger En Danger ×
Nom francais<br />
Marouette<br />
ponctuée<br />
CODE<br />
NATURA<br />
2000<br />
Statut ZPS PLMSHL<br />
Liste Rouge<br />
Régionale<br />
Liste Rouge<br />
Nationale<br />
Critère<br />
ZICO<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 57<br />
Protection<br />
nationale<br />
A119 étape migratoire En Danger En Danger ×<br />
Grue cendrée A127 étape migratoire - Vulnérable ×<br />
Outarde<br />
canepetière<br />
A128 Nicheur certain Vulnérable En Danger × ×<br />
Échasse blanche A131 Anecdotique Rare A Surveiller ×<br />
Œdicnème criard A133 Nicheur certain A Surveiller En Déclin × ×<br />
Pluvier guignard A139 étape migratoire - Rare ×<br />
Chevalier sylvain A166 étape migratoire - - ×<br />
Sterne<br />
pierregarin<br />
A193 étape migratoire Rare non déterminé ×<br />
Guifette moustac A196 étape migratoire - A Surveiller ×<br />
Hibou des marais A222<br />
Engoulevent<br />
d’Europe<br />
Martin-pêcheur<br />
d’Europe<br />
Nicheur probable,<br />
Hivernant<br />
En Danger Vulnérable ×<br />
A224 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller ×<br />
A229 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller ×<br />
Pic noir A236 Nicheur certain Vulnérable - ×<br />
Alouette lulu A246<br />
Pipit Rousseline A255<br />
Gorgebleue à<br />
miroir<br />
A272<br />
étape migratoire et<br />
Hivernant<br />
étape migratoire et<br />
Nicheur possible<br />
étape migratoire et<br />
Nicheur possible<br />
En Déclin A Surveiller ×<br />
Rare En Déclin ×<br />
A Surveiller ? ×<br />
Tarier des prés A275 étape migratoire Vulnérable En Déclin ×<br />
Pie-grièche<br />
écorcheur<br />
Bruant ortolan A379<br />
Pluvier doré A140<br />
A338 Nicheur certain A Surveiller En Déclin × ×<br />
Nicheur possible et<br />
étape migratoire<br />
étape migratoire et<br />
Hivernant<br />
En Danger En Déclin ×<br />
- -<br />
Combattant varié A151 étape migratoire - ? ×<br />
espèces inscrites au FSD ZPS PLMSHL<br />
STATUT Indique à quelle(s) période(s) du cycle annuel, l'espèce est présente sur le site<br />
Critères ZICO<br />
X indique les espèces dont les effectifs sur le site atteignent les critères d'importance nationale (Réf. FSD voir Annexe, page<br />
107)<br />
Espèces en gras<br />
Espèce dont l'abondance sur le site justifie à elle seule la désignation d'une zone de Protection Spéciale (une part importante de<br />
la population Européenne est présente sur le site à un moment de son cycle annuel)
4-1-2 Méthode de Discrimination<br />
Rappel : La Zone de Protection Spéciale « Plaine de La Mothe-Saint-Héray-Lezay » a été désignée en<br />
2004 particulièrement pour 5 espèces d’oiseaux présentes en effectif d’intérêt communautaire,<br />
fortement menacées à l'échelle européenne : l’Outarde canepetière, la Pie-grièche écorcheur, le Busard<br />
cendré, le Busard Saint Martin et l’Œdicnème criard. Ces 5 espèces feront donc en 2009 l’objet d’un<br />
recensement en période de nidification pour connaître leur état de conservation.<br />
Sur la base des données et connaissances acquises historiquement, des biotopes représentés<br />
significativement sur la ZPS, et afin de réaliser l’état des lieux (état initial) des espèces d’intérêt<br />
communautaire, différents inventaires ont été réalisés en période de reproduction 2009 (Réf. Tableau<br />
10, ci-dessous) :<br />
Notons que la ZPS accueille également en reproduction d’autres espèces au statut très défavorable au<br />
niveau régional ou national, non inscrites à l’Annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)<br />
(Courlis cendré, Chevêche d’Athéna et Pie-grièche à tête rousse) en effectif d’intérêt pour leur<br />
conservation à l'échelle régionale, elles ont été notées, comme toutes les espèces patrimoniales ou<br />
remarquables, systématiquement lors des suivis et protocoles engagés en 2009 afin d’évaluer leur<br />
population.<br />
Outarde<br />
canepetière<br />
Œdicnème<br />
criard<br />
Pie-grièche<br />
écorcheur<br />
Tableau 10 : Inventaires réalisés et base d'analyse des données<br />
Période d'inventaire Cadre Commentaires/justification<br />
1998-2009<br />
Milieu agricole Milieu majoritaire au sein de la ZPS<br />
Enquêtes nationales Outardes (2000, 2004, 2008), Contrat<br />
d'objectif régional 2009, Enquêtes régionales rassemblements<br />
postnuptiaux, comptages mensuels simultanés ZPS PLSMHL<br />
2009 inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL<br />
2009 inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL<br />
Pluvier doré 2002-2004 Enquête régionale Pluvier doré et Vanneau huppé<br />
nécessité d'un suivi fin pour connaitre l'évolution<br />
quantitative et spatiale de l'espèce sur la ZPS<br />
PLMSHL<br />
pas d’inventaires précis récents, nécessité d'un état 0<br />
des populations (quantitatif et spatial)<br />
pas d’inventaires précis récents, nécessité d'un état 0<br />
des populations (quantitatif et spatial)<br />
Busard cendré 2007-2009 Programme régional Suivi et protection du Busard cendré ZPS PLMSHL et communes périphérique<br />
Busard Saint-<br />
Martin<br />
Busard des<br />
roseaux<br />
Rapaces<br />
forestiers<br />
2007-2009 Programme régional Suivi et protection du Busard cendré ZPS PLMSHL et communes périphérique<br />
2007-2009 Programme régional Suivi et protection du Busard cendré ZPS PLMSHL et communes périphérique<br />
Milieu forestier Milieu représentatif au sein de la ZPS (2675 ha)<br />
2009 inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL<br />
Picidés 2009 inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL<br />
Engoulevent<br />
d'Europe<br />
Bruant ortolan<br />
2009 inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL<br />
Synthèse des<br />
connaissances, pas<br />
d'inventaire spécifique<br />
Enquête départementale Oiseaux de plaine 2000, 2004, 2008 ;<br />
Enquête Outarde régionale 2009<br />
Aucune connaissance fine du statut des populations<br />
d'espèces prioritaires<br />
Synthèse des connaissances acquises au cours des<br />
différents protocoles et suivis réalisés durant la<br />
période 1998-2009<br />
Les différentes études et enquêtes ornithologiques menées au cours des 15 dernières années sur<br />
la ZPS PLMSHL, ont permis de recenser pas moins de 183 espèces d’oiseaux, dont 42 inscrites à<br />
l’Annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) fréquentant le site en hivernage, migration ou<br />
nidification (Réf. synthèse des données, page 28).<br />
Cependant ce simple recensement cache d’importantes disparités de situations, il est donc nécessaire<br />
d’évaluer leur statut (effectif, répartition, tendance, régularité) au sein de la ZPS et à différentes<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 58
échelles, afin de préciser le rôle et la fonction du site pour leur conservation (Réf. Tableau 9 : Statut<br />
général des espèces recensées 1998-2009 inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE),<br />
page56).<br />
Dans un premier temps, pour élaborer une priorisation des actions, il est indispensable d’évaluer<br />
le statut actuel de chaque espèce remarquable recensée au sein de la ZPS PLMSHL, ce qui a été réalisé<br />
au cours de l’inventaire biologique.<br />
En tenant compte de leur état de conservation, à l’échelle départemental, régional, ou national,<br />
de nombreuses espèces ne peuvent prétendre à un statut prioritaire pour la mise en place des mesures<br />
sur la ZPS, du fait de leur présence irrégulière (inférieure à 5 données en 12 ans) ou en effectif<br />
anecdotique ou peu significatif pour la conservation même de ces espèces (Tableau 11, ci-dessous).<br />
Tableau 11 : Espèces recensées en effectif d’intérêt mineur pour leur conservation<br />
Nom francais CODE NATURA 2000<br />
Statut au sein de la ZPS PLMSHL Estimation de la Population en<br />
2009<br />
Nicheur Migrateur Hivernant<br />
Aigrette garzette A026 - régulier peu nombreux 1-10 ind<br />
Grande Aigrette A027 - rare peu nombreux 5-10 ind<br />
Spatule blanche A034 - très rare très rare 1-5 ind<br />
Héron pourpré A029 - rare - 1-5 ind<br />
Bihoreau gris A023 - rare - 1-5 ind<br />
Cigogne noire A030 - rare - 1-5 ind<br />
Cigogne blanche A031 - rare - 1-5 ind<br />
Bernache nonette A045 - très rare très rare 1-2 ind<br />
Balbuzard pêcheur A094 - rare - 1-5 ind<br />
Faucon pèlerin A103 - régulier rare 1-5 ind<br />
Râle des genêts A122 - très rare - 1-2 ind<br />
Marouette ponctuée A119 - très rare - 1-2 ind<br />
Grue cendrée A127 - peu fréquent très rare non estimée<br />
Échasse blanche A131 - rare - 1-2 ind<br />
Pluvier guignard A139 - rare - 1-5 p<br />
Chevalier sylvain A166 - rare 1-10 ind<br />
Sterne pierregarin A193 - rare - 1-10 ind<br />
Guifette moustac A196 - très rare - 1-5 ind<br />
Martin-pêcheur d’Europe A229 rare - rare 1-10 p<br />
Alouette lulu A246 - régulier rare non évalué<br />
Pipit Rousseline A255 - rare - 0-1 p<br />
Gorgebleue à miroir A272 rare rare - 0-2 p<br />
Tarier des prés A275 - régulier - 50-100 ind<br />
Combattant varié A151 - rare - 1-10 ind<br />
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G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 59
4-1-3 Évaluation de la représentativité des espèces prioritaires recensées<br />
Pour chaque espèce prioritaire de présence régulière, il est essentiel de déterminer l’importance<br />
(« représentativité ») de la population présente sur la ZPS en rapport avec la population globale de<br />
l’espèce à différentes échelle. L’objectif est ainsi d’évaluer le rôle de la ZPS PLMSHL pour la<br />
conservation de ces mêmes espèces et statuer sur des priorisations d’actions de conservation à mener.<br />
Le tableau ci-dessous, présente les effectifs accueillis par la ZPS et les compare aux effectifs nationaux<br />
et régionaux.<br />
Nom francais<br />
Aigle botté<br />
Tableau 12 : Représentativité des espèces prioritaires recensées<br />
Effectif estimé<br />
ZPS PLMSHL (2009)<br />
1 couple potentiel fréquentant le<br />
site en 2009<br />
Effectif France* ZPS / France<br />
400-650 ~ 1‰<br />
Effectif<br />
en PC**<br />
Inconnu,<br />
nidification<br />
suspecté<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 60<br />
ZPS/ Région PC<br />
Bondrée apivore 4 à 8 couples nicheurs en 2009 10 000-15 000 < 1‰ 190-350 ~ 2%<br />
Milan noir 1 à 3 couples potentiels 20 000-25 000 < 1‰ 515-650 ~ 3‰<br />
Circaète Jean-le-Blanc<br />
1 à 2 couples fréquentant le site<br />
en 2009<br />
2 400-2 900 < 1‰ 49-68 ~ 2%<br />
Busard des roseaux faible et irrégulière 1 600-2 200 < 1‰ 176-243 ?<br />
Busard Saint-Martin 5 à 10 couples nicheurs réguliers 7 000-11 000 ~ 1‰ 460-640 ~ 1%<br />
Busard cendré<br />
10 à 40 couples nicheurs<br />
réguliers<br />
4 000-5 000 ~ 1% 580-750 ~ 5%<br />
Faucon émerillon Faible - - Non estimée Non estimée -<br />
Faucon pèlerin Faible - - Non estimée Non estimée -<br />
Outarde canepetière<br />
30 mâles chanteurs en 2009 (40<br />
en 2008)<br />
1 486-1 675 ~ 2%<br />
299 mâles<br />
chanteurs***<br />
-<br />
~ 10 à 15%<br />
(>40% effectif<br />
départemental)<br />
Œdicnème criard 60 à 80 couples nicheurs 7 000-10 000 ~ 1% 1750-2650 ~ 5%?<br />
Pluvier guignard faible - - Non estimée Non estimée -<br />
Chevalier sylvain très faible - - Non estimée Non estimée -<br />
Hibou des marais irrégulière 100-200 < 1%? 9-22 ~ 5%?<br />
Engoulevent d’Europe 5 à 10 couples 50 000-100 000 < 1‰ 1950-4200 ~ 2‰<br />
Pic noir 2 à 5 couples 20 000-30 000 < 1‰ 15-28 ~ 10%?<br />
Pipit Rousseline Anecdotique, non évalué 10 000-15 000 ? 68-155 ?<br />
Pie-grièche écorcheur<br />
90 à 120 couples nicheurs en<br />
2009<br />
150 000-350 000 < 1‰ 1400-3200 ~ 5%?<br />
Bruant ortolan très faible 10 000-25 000 < 1‰ ? 86-128 < 1%?<br />
Pluvier doré 50 à 400 (fluctuant) 20 000-100 000 < 1‰ - 4000-25 000 ?<br />
Autres espèces remarquables sur la ZPS<br />
Nom francais Densité actuelle ZPS (2009) Effectif France ZPS / France ZPS/ Région PC<br />
Courlis cendré 22 à 35 couples nicheurs (2009) 1 500-1 800 ~ 1% 22-38 >50 %<br />
Chevêche d’Athéna 100 à 140 chanteurs 11 000-50 000 < 3‰ 2050-3000 < 5%<br />
Pie-grièche à tête rousse 1 couple nicheur en 2009<br />
Biblio/Réf.<br />
* Nouvel inventaire des oiseaux de France (2008)<br />
** Le Livre rouge des oiseaux nicheurs du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (1999)<br />
*** Enquête Outarde régionale 2009<br />
En bleu : Espèces non nicheuses observées en migration ou hivernage<br />
8000-12000<br />
(effectif probable en<br />
2000)<br />
-anecdotique 140-200 ~ 1%
4-1-4 Hiérarchisation des enjeux de conservation des espèces ZPS PLMSHL<br />
Pour statuer sur la priorisation des espèces dans un objectif opérationnel, nous proposons un<br />
système de notation pour évaluer et hiérarchiser les enjeux pour la conservation des espèces à<br />
différentes échelles (Tableau 13 : Récapitulatif des espèces prioritaires, principales et secondaires, cidessous).<br />
Une note allant de 1 à 3 est attribuée à chaque espèce à l’échelle départementale, régionale, nationale<br />
et européenne. Elle prend en compte la régularité, la tendance et l’importance des effectifs utilisant la<br />
ZPS PLMSHL (Reproduction, Migration, Hivernage) de chaque espèce par rapport à leur état de<br />
conservation à chaque échelle.<br />
Ainsi,<br />
Le niveau 3 :<br />
Désigne un effectif reconnu comme d’importance majeure pour la conservation de l’espèce à l’échelle concernée.<br />
Le niveau 2 :<br />
Désigne un effectif d’intérêt fort du fait du statut général et de la tendance de l’espèce à l’échelle concernée (%<br />
significatif).<br />
Et le niveau 1 :<br />
Rôle mineur dans la conservation de l’espèce : Signale un effectif trop faible ou trop irrégulier pour impacter<br />
directement sur la conservation de l’espèce à l’échelle concernée.<br />
L’ensemble de ces notes nous permet de désigner les espèces remarquables les plus prioritaires en trois<br />
niveaux. Un niveau de priorité principale qui désigne les espèces pour lesquelles il est impératif de<br />
mettre en place des actions de gestion à court terme et moyen terme, la ZPS jouant un rôle majeur pour<br />
leur conservation. Un niveau de priorité secondaire qui désigne les espèces dont le statut général est très<br />
défavorable et dont la prise en compte est nécessaire dans la mise en place des mesures de gestion. Et<br />
un niveau « autres espèces » comportant d’une part les espèces inscrite à l’Annexe I de la Directive<br />
« Oiseaux » dont l’effectif présent ou leur fréquence sur la ZPS représentent un intérêt mineur pour leur<br />
conservation à large échelle, ainsi que des espèces non inscrites à l’annexe I Directive «Oiseaux»<br />
(2009/147/CE) mais néanmoins patrimoniales et dont le statut actuel extrêmement défavorable doit<br />
justifier leur prise en compte dans les actions de gestion.<br />
Nom francais<br />
Aigle botté<br />
Bondrée<br />
apivore<br />
Milan noir<br />
Circaète<br />
Jean-le-Blanc<br />
Busard des<br />
roseaux<br />
Busard<br />
Saint-Martin<br />
effectif ou densité<br />
estimée ZPS<br />
(2009)<br />
1 couple<br />
potentiel<br />
fréquentant le site<br />
en 2009<br />
4 à 8 couples<br />
nicheurs en 2009<br />
1 à 3 couples<br />
potentiels<br />
1 à 2 couples<br />
fréquentant le site<br />
en 2009<br />
faible et<br />
irrégulière<br />
5 à 10 couples<br />
nicheurs réguliers<br />
Tableau 13 : Récapitulatif des espèces prioritaires, principales et secondaires<br />
Effectif France*<br />
ZPS /<br />
France*<br />
ZPS/ Région<br />
PC**<br />
Départem<br />
ent 79<br />
Région PC France Europe<br />
Note<br />
Globale<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 61<br />
Niveau de<br />
priorité<br />
400-650 ~ 1‰ - 1 1 1 1 4 Faible<br />
10 000-15 000 < 1‰ ~ 3‰ 1 1 1 1 4 Faible<br />
20 000-25 000 < 1‰ - 1 1 1 1 4 Faible<br />
2 400-2 900 < 1‰ - 2 1 1 1 5 Faible<br />
1 600-2 200 < 1‰ < 1% 2 1 1 1 5 Faible<br />
7 000-11 000 ~ 1‰ ~ 1% 2 2 1 1 6 Secondaire
Nom francais<br />
Busard<br />
cendré<br />
Faucon<br />
émerillon<br />
Faucon<br />
pèlerin<br />
Outarde<br />
canepetière<br />
Œdicnème<br />
criard<br />
Chevalier<br />
sylvain<br />
Hibou des<br />
marais<br />
Engouleve<br />
nt d’Europe<br />
effectif ou densité<br />
estimée ZPS<br />
(2009)<br />
10 à 40 couples<br />
nicheurs réguliers<br />
Effectif France*<br />
ZPS /<br />
France*<br />
ZPS/ Région<br />
PC**<br />
Départem<br />
ent 79<br />
Région PC France Europe<br />
Note<br />
Globale<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 62<br />
Niveau de<br />
priorité<br />
4 000-5 000 ~ 1% ~ 5% 3 3 2 2 10 Principal<br />
faible - - - 2 1 1 1 5 Faible<br />
faible - - - 1 1 1 1 4 Faible<br />
30 mâles<br />
chanteurs en 2009<br />
(40 en 2008)<br />
60 à 80 couples<br />
nicheurs<br />
1 486-1 675 ~ 2%<br />
~ 10 à 15%<br />
(>40%<br />
effectif<br />
département<br />
al)<br />
3 3 3 3 12 Principal<br />
7 000-10 000 ~ 1% ~ 5%? 3 2 2 2 9 Principal<br />
très faible - - - 1 1 1 1 4 Faible<br />
irrégulière 100-200 < 1%? ~ 5%? 2 1 1 1 5 Faible<br />
5 à 10 couples<br />
50 000-<br />
100 000<br />
< 1‰ ? 2 1 1 1 5 Faible<br />
Pic noir 2 à 5 couples 20 000-30 000 < 1‰ ? 2 1 1 1 5 Faible<br />
Pipit<br />
Rousseline<br />
Pie-grièche<br />
écorcheur<br />
Bruant<br />
ortolan<br />
Pluvier<br />
doré<br />
non évaluée 10 000-15 000 - ? 2 1 1 1 5 Faible<br />
90 à 120<br />
couples nicheurs en<br />
2009<br />
150 000-<br />
350 000<br />
< 1‰ ~ 5%? 3 3 2 2 10 Principal<br />
très faible 10 000-25 000 - ? 2 2 1 1 6 Secondaire<br />
50 à 400<br />
(fluctuant)<br />
En rose, espèce considérée de priorité secondaire<br />
En rouge, espèce considérée de priorité principale<br />
- - ? 2 2 1 1 6 Secondaire
4-2 Espèces de priorité principale :<br />
Sont considérées de priorité principale, les espèces inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux»<br />
(2009/147/CE) dont l’effectif (ou la population) fréquentant la ZPS PLMSHL, représente un enjeu<br />
majeur à court et à long terme dans la conservation de ces mêmes espèces à grande échelle.<br />
L’Outarde canepetière : du fait de son statut extrêmement défavorable à l’échelle européenne, cette<br />
espèce représente la plus forte priorité du site. L’Outarde a largement contribué à la désignation de la<br />
Zone de Protection Spéciale. Comme nous l’avons vu plus haut (page 31 et suivantes), la régression de<br />
ses effectifs nationaux a été de 90 % en trente ans, s’accompagnant d’une régression importante de sa<br />
distribution à la fois nationale et régionale.<br />
D’après les suivis effectués sur la ZPS, les effectifs ont régressé de 18 % entre 1998 et 2009 (voir fiche<br />
Outarde, page 74).<br />
La ZPS accueille 10 à 15 % de la population régionale d’Outarde canepetière (qui accueille plus de<br />
90% de la dernière souche migratrice de l’espèce) et joue un rôle majeur dans la connexion des<br />
populations du fait de sa position géographique centrale (<br />
Carte 5 : Les ZPS régionales pour l'Outarde canepetière, page 12). Ce qui justifie sans surprise<br />
que cette espèce soit classée « Espèce de Priorité principale ».<br />
Le Busard cendré : avec des effectifs nicheurs pouvant atteindre 40 couples sur la ZPS (selon les<br />
disponibilités en Campagnol), soit environ 1% de l’effectif national, cette espèce est clairement un enjeu<br />
prioritaire, d’autant que l’aire de distribution du Busard cendré en France (Carte 30 : Abondance<br />
relative du Busard cendré, ci-dessous) est en diminution.<br />
Carte 30 : Abondance relative du Busard cendré<br />
Source : Thiollay J.-M. et Bretagnolle V., 2004, Rapaces nicheurs de France, Distribution, effectifs et conservation, Delachaux et Niestlé, Paris, page 73.<br />
Par ailleurs la région <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> étant la première région de France en terme d’effectif pour le<br />
Busard cendré, l’espèce est également un enjeu régional prioritaire (~ 5% de l’effectif régional). Le<br />
nombre de couples cantonnés contactés lors de l’application du « protocole Busard » sur la ZPS a été de<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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10 à 40 couples entre 2007 et 2009 (En conclusion, l’effectif nicheur présent sur la ZPS justifie que<br />
cette espèce soit classée « Espèce de Priorité principale ».<br />
Carte 31, ci-dessous).<br />
En conclusion, l’effectif nicheur présent sur la ZPS justifie que cette espèce soit classée « Espèce de<br />
Priorité principale ».<br />
Carte 31 : Répartition des nids de Busard cendré contrôlés de 2007 à 2009<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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L’Œdicnème criard : sur la ZPS, l’espèce se reproduit principalement sur les terres nues disponibles au<br />
printemps (culture de printemps, labours, semis, prairies rases). Du fait de la rotation des cultures,<br />
d’une période de nidification pouvant s’étaler de fin mars à début novembre, et des domaines vitaux qui<br />
peuvent chevaucher la limite de zone, l’effectif nicheur d’Œdicnème criard est difficile à évaluer<br />
précisément. On constate d’autre part, des disparités dans la répartition de l’espèce sur la ZPS. Les<br />
données acquises grâce aux différents protocoles, ont permis d’estimer la population nicheuse en 2009<br />
entre 60 et 80 couples sur les 24450 ha de ZPS.<br />
En l’état actuel des connaissances, il s’agirait d’une densité estimée élevée parmi celles répertoriées en<br />
France sur un secteur aussi vaste.<br />
L’effectif recensé en 2009 représente 5% de la population régionale (RIGAUD&GRANGER, 1999).<br />
Compte tenu de l’enjeu prioritaire que représente la région <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> pour cette espèce au<br />
niveau national (1/3 de la population française en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>), cela justifie que cette espèce soit<br />
classée « Espèce de Priorité principale ».<br />
Carte 32 : Recensement nocturne 2009 d'Œdicnèmes criards<br />
Carte 33 : Contacts diurnes 2009d'Œdicnèmes criards<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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La Pie-grièche écorcheur : En régression marquée au XXème siècle sur les zones de plaine française<br />
(DUBOIS et al, 2008). La Pie-grièche écorcheur est présente sur la ZPS en densité de fort intérêt en<br />
halte migratoire et en reproduction (80 à 110 couples nicheurs en 2009, soit une des plus fortes<br />
densités enregistrées en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>). Elle utilise pour nidifier les haies hétérogènes, les milieux et<br />
linéaires buissonnants « épineux », et particulièrement les zones riches en insectes (orthoptères,<br />
lépidoptères...); de ce fait, sa répartition est large mais en densité hétérogène (Carte 34) et dépendante<br />
des milieux gérés favorablement à la nidification (haies variées) et à l’alimentation (jachères, fossés,<br />
chemins, bandes enherbées).<br />
Cet effectif confirme la densité importante (bien que hétérogène) de la Pie-grièche écorcheur sur la ZPS<br />
PLMSHL : il représente 5% de l’effectif régional (RIGAUD T. & GRANGER M., 1999) et plus de 20% de<br />
l’effectif départemental. (G.O.D.S., 1995).<br />
Ce qui justifie amplement que cette espèce soit classée « Espèce de Priorité principale ».<br />
Carte 34 : Données 2009 de Pie-grièche écorcheur<br />
4-3 Espèces de priorité secondaire :<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Le Busard Saint-Martin : la France accueille 55% des effectifs de cette espèce menacée à l’échelle<br />
européenne. Le <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> représente un noyau majeur de population (Carte 35).<br />
Carte 35 : Répartition et densité du Busard Saint-Martin en France<br />
Source : Thiollay J.-M. et Bretagnolle V., 2004, Rapaces nicheurs de France, Distribution, effectifs et conservation, Delachaux et Niestlé, Paris, page 69.<br />
La région <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> représente un enjeu fort pour la conservation de l’espèce en France, qui<br />
accueille la moitié des effectifs Européens (Thiollay, Bretagnolle 2004) ; malgré un effectif mineur pour<br />
la région (10 couples nicheurs soit environ 1% de l’effectif régional) le statut général défavorable de<br />
l’espèce justifie qu’elle soit classée « Espèce de Priorité secondaire »<br />
Observons que la population locale niche actuellement à 50% dans le milieu de « friche forestière »<br />
(régénérescence), et à 50% en milieu céréalier (blé, orge…).<br />
Les actions mises en place pour les autres espèces prioritaires sur la ZPS, devraient permettre en<br />
améliorant les ressources alimentaires (amélioration globale des niveaux trophiques primaires) de<br />
pérenniser et consolider les populations fréquentant le site. Une attention particulière est tout de même<br />
nécessaire pour les couples nicheurs en milieu de repousse forestière qui représente la moitié de la<br />
population nicheuse de la ZPS PLMSHL.<br />
Le Pluvier doré : alors que les populations nicheuses (dans le nord de l’Europe) subissent une forte<br />
régression, 75% de la population mondiale de Pluvier doré hiverne dorénavant en Europe occidentale.<br />
Migrateur et hivernant régulier sur la ZPS, le Pluvier doré est présent principalement entre novembre<br />
et mars (inclus) souvent au sein des groupes denses de Vanneau huppé. La présence de zones<br />
d’alimentation attractives complétées par des zones de quiétude et de repos, est nécessaire pour<br />
permettre l’hivernage serein de l’espèce, indispensable à la réussite de la migration prénuptiale et à la<br />
réussite de la reproduction consécutive. Les actions mises en place pour les autres espèces prioritaires<br />
sur la ZPS, devraient permettre en améliorant les ressources alimentaires (amélioration globale des<br />
niveaux trophiques primaires) de pérenniser et consolider les populations fréquentant le site.<br />
Le Bruant ortolan : menacée en Europe et en France, et dont le statut départemental et régional actuel<br />
est extrêmement défavorable, l’espèce est actuellement présente en effectif irrégulier et faible sur le site<br />
en période de reproduction.<br />
La reconquête d’une population viable par le maintien ou la reconquête de maillages favorables (vielles<br />
vignes, arbres isolés, haies diversifiées, fossés enherbés) associés à une gestion en partie extensive, est<br />
nécessaire pour espérer maintenir l’espèce en nidification en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>.<br />
La ZPS accueille régulièrement cette espèce en halte migratoire susceptible d’entraîner une nidification<br />
sur les milieux favorables. Aucun cas de reproduction certaine n’a été observé depuis cinq ans sur la<br />
ZPS, sans que les causes locales de cette raréfaction soient complètement identifiées.<br />
Toutefois, les actions mises en place pour les autres espèces prioritaires sur la ZPS, devraient permettre<br />
en améliorant les ressources alimentaires (amélioration globale des niveaux trophiques primaires) et en<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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maintenant voire renforçant les éléments fixes du paysage, la reconquête d’une population nicheuse sur<br />
la ZPS PLSMHL.<br />
Celle-ci semblerait envisageable à partir de la population la plus importante du centre-ouest située au<br />
nord de la ZPS des plaines du Mirebalais et du Neuvillois dans la Vienne, à quelques dizaines de km de<br />
la ZPS PLMSHL.<br />
Du fait de son statut très alarmant dans le département et dans la région (l’espèce poursuit son déclin<br />
en Charente, Charente-Maritime et Deux-Sèvres), il est nécessaire d’agir rapidement à la consolidation<br />
des zones de reproduction existantes et à la reconquête de milieux favorables à sa nidification, afin<br />
d’assurer la conservation cette espèce en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>.<br />
C’est pourquoi nous estimons pertinent de classer cette espèce : « espèce de priorité secondaire ».<br />
RÉCAPITULATIF<br />
Tableau 14 : Niveau d'enjeu des espèces d'oiseaux d'intérêt européen du site<br />
NIVEAU D’ENJEU ESPÈCES CODE NATURA 2000<br />
Outarde canepetière A128<br />
Priorité principale<br />
Busard cendré<br />
Œdicnème criard<br />
A084<br />
A133<br />
Pie-grièche écorcheur A379<br />
Pluvier doré A140<br />
Priorité secondaire Busard Saint-Martin A082<br />
Bruant ortolan A338<br />
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4-4 « Autres espèces » d’intérêt patrimonial :<br />
4-4-1 Espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive « Oiseaux » :<br />
Le Hibou des marais : espèce hivernante régulière, affectionnant les parcelles de type « jachère » ou<br />
« friche » pour former des dortoirs hivernaux lors des années à forte densité de Campagnols des<br />
champs. Les mesures proposées sur la ZPS pour les autres espèces (maintien d’un maillage de couvert<br />
herbacé..) seront favorables à une amélioration globale des niveaux trophiques primaires, donc à son<br />
maintien sur la ZPS.<br />
Le Busard des roseaux : nicheur irrégulier et en faible effectif, le Busard des roseaux est cependant<br />
présent très régulièrement en dortoir postnuptiaux et en hivernage sur l’ensemble de la ZPS. Les actions<br />
développées pour les autres espèces améliorant la ressource alimentaire (maillage de prairies, gestion<br />
extensive), lui seront favorables, que ce soit en période nuptiale, postnuptiale ou en hivernage.<br />
Le Pic noir : espèce affectionnant les milieux boisés âgés, elle est en extension sur la ZPS avec 2 à 5<br />
couples nicheurs recensés en 2009. Sa conservation passe par le maintien des milieux favorables<br />
(boisement âgés et lâches).<br />
Espèce très farouche durant la reproduction (février à mai), la mise en place de période sans activités<br />
fortes (durée, fréquence) sur les zones de reproduction devrait lui être favorable.<br />
La Bondrée apivore : espèce migratrice dont le régime alimentaire est basé sur les hyménoptères (ex :<br />
larves, nymphes ou adultes de guêpes), la Bondrée apivore utilise le milieu forestier en nidification et le<br />
reste de la zone en alimentation. 4 à 8 couples nicheurs ont été recensés en 2009 ; la conservation de<br />
cette population sur la ZPS requiert le maintien de l’hétérogénéité du couvert forestier (classes d’âge et<br />
essences variés).<br />
Le Pipit rousseline : espèce affectionnant les milieux dénudés et arides, présente en effectif anecdotique<br />
et de manière irrégulière. La ZPS accueille régulièrement cette espèce en halte migratoire susceptible<br />
d’entraîner une nidification sur les milieux favorables. Aucun cas de reproduction certaine n’a été<br />
observé depuis plus de dix ans sur la ZPS, sans que les causes locales de cette raréfaction soient<br />
identifiées. Les mesures proposées (gestion extensive des prairies) pour les autres espèces pourraient<br />
permettre un retour de l’espèce en nidification.<br />
4-4-1 Autres espèces remarquables non inscrites à l’Annexe I de la Directive<br />
« Oiseaux »:<br />
Le Courlis cendré : espèce de l’annexe II de la Directive « Oiseaux », pour laquelle on signale un déclin<br />
fort récent sur plusieurs régions françaises et européennes, ce qui justifie la mise en place depuis 2009<br />
d’un moratoire sur la chasse de cinq ans pour étudier le statut général de l’espèce en France. Espèce<br />
longévive migratrice, elle utilise sur la ZPS, les prairies de fauche et parcelles en gel sans production<br />
pour sa nidification. La ZPS accueille (Carte Répartition des données 2009 de Courlis cendré, page<br />
suivante) actuellement la majeure partie des couples nicheurs (>90%) de la dernière population<br />
majeure viable du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, le site porte ainsi une forte responsabilité pour la conservation de<br />
l’espèce à l’échelle régionale.<br />
Les actions mises en place pour les espèces prioritaires sur la ZPS, devraient permettre en améliorant<br />
les ressources alimentaires (amélioration globale des niveaux trophiques primaires) et en maintenant un<br />
maillage de prairies suffisant, de pérenniser et consolider les populations fréquentant le site.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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La nidification du Courlis cendré étant plus précoce (avril/mai) que les espèces prioritaires ciblées par<br />
les mesures de gestion, il sera nécessaire de veiller à les rendre compatibles pour maintenir ou<br />
consolider sa population sur la ZPS.<br />
Répartition des données 2009 de Courlis cendré<br />
La Chevêche d’Athéna : cette chouette sédentaire semble dépendre d’un habitat où la proportion élevée<br />
de vieilles bâtisses situées en périphérie de villages lui permet de nidifier à proximité d’un territoire de<br />
chasse dominé par les prairies. Ces cultures pérennes, qu’elles soient pâturées par les bovins ou<br />
entretenues par les communes (parc, jardins…), offrent un territoire de chasse ouvert où les proies<br />
(micromammifères, orthoptères…) que cette espèce affectionne y sont à la fois les plus nombreuses et<br />
les plus diversifiées. C’est pourquoi les principales mesures de gestions proposées pour cette espèce<br />
doivent passer par le maintien (ou l’amélioration) de son habitat favorable en zones périurbaines qui est<br />
menacé par l’étalement de l’urbanisation, et/ou le déclin de l’élevage.<br />
Cette espèce bénéficie de la mise en place d’un Plan National d’Action (PNA). Sa densité actuelle sur la<br />
ZPS PLMSHL est une des plus importantes recensées en Deux-Sèvres.<br />
La Pie-grièche à tête rousse : ce passereau migrateur se nourrissant particulièrement d’insectes<br />
(coléoptères, orthoptères) affectionne les interfaces de bosquets, haies, prairies en gestion extensive. Au<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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ord de l’extinction sur la ZPS (1 couple nicheur recensé en 2009) une reconquête et un maintien des<br />
milieux favorables existants en gestion adaptée (ex : faible niveau d’intrants) devrait permettre de<br />
consolider et pérenniser l’espèce sur la ZPS.<br />
Espèce en fort déclin en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, le maintien des derniers noyaux de population nicheuse est<br />
nécessaire pour espérer conserver l’espèce à long terme.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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5 - Fiches espèces<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Espèces considérées de priorité principale :<br />
L’Outarde canepetière (Tetrax tetrax)<br />
Le Busard cendré (Circus pygargus)<br />
L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus)<br />
La Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)<br />
Espèces considérées de priorité secondaire :<br />
Le Pluvier doré (Pluvialis apricaria)<br />
Le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus)<br />
Le Bruant ortolan (Emberiza hortulana)<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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5-1 Espèces considérées de priorité principale :<br />
L’Outarde canepetière (Tetrax tetrax) : code Natura 2000 : A128<br />
Cette fiche est largement inspirée de celle du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412 007 « Plaine<br />
de Niort Sud-Est » dont l’inventaire biologique a été réalisé par M. Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études<br />
biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).<br />
Éléments d’écologie<br />
Description<br />
L’Outarde canepetière (Tetrax t. tetrax), espèce au dimorphisme sexuel très marqué, est l’unique<br />
représentant de la famille des Otididae en France depuis la disparition de la Grande Outarde (Otis tarda)<br />
au début du XX ème siècle. C’est aussi le plus gros oiseau nicheur des plaines françaises avec un poids<br />
allant de 750g à 1 kg pour une envergure de 80 à 90 cm.<br />
Habitat et sites de nidification<br />
L’habitat originel de l’Outarde est sans doute constitué de milieux steppiques semi-arides mais ces<br />
derniers ayant presque totalement disparu en France, elle s’est adaptée aux plaines cultivées sur sols<br />
calcaires des régions chaudes et sèches en été. Dans les régions où l’Outarde canepetière est abondante,<br />
les plus fortes densités se rencontrent dans les zones agricoles extensives, où sont présentes les jachères<br />
non pâturées et les plantations de légumineuses. En France, mâles et femelles sélectionnent fortement<br />
les champs de luzerne et les territoires des mâles englobent des cultures diverses et variées, contenant<br />
des parcelles de petite taille. Les femelles utilisent les jachères dans une plus large proportion que les<br />
mâles et dans l’Ouest de la France, elles nichent préférentiellement dans les prairies, les luzernières et<br />
les Ray-grass les plus riches en Invertébrés (Fig. 3).<br />
Les Outardes arrivent sur leurs zones de reproduction fin mars début avril.<br />
Au mois d’août, elles se regroupent en rassemblements postnuptiaux avant les départs en migration qui<br />
interviennent en majorité pendant le mois de septembre ou octobre. Les zones d’hivernage des<br />
populations disséminées en France sont en Espagne hormis la population du Sud-Est (Crau, Languedoc)<br />
qui est sédentaire.<br />
Régime alimentaire<br />
Les Outardes se nourrissent de Végétaux et d’Invertébrés et les proportions de ces deux types d’aliments<br />
varient en fonction de l’âge, du sexe et de la saison. Pendant la période de reproduction, les adultes se<br />
nourrissent de végétaux et d’Insectes alors que les jeunes consomment exclusivement des Insectes<br />
(Orthoptères et Coléoptères principalement), des Mollusques (Escargots) et des vers (Lombrics).<br />
En revanche, en dehors de cette période, les Outardes sont essentiellement phytophages (Légumineuses,<br />
Crucifères).<br />
Reproduction<br />
En France, les Outardes reviennent sur leurs zones de reproduction au début du mois d’avril. Les<br />
femelles sont très discrètes, semblent fidèles à leur site de nidification et n’élèvent qu’une nichée bien<br />
qu’elles soient capables d’effectuer une ou deux pontes de remplacement en cas de destruction de la<br />
première couvée. Elles établissent leur nid, simple dépression garnie d’herbes, à même le sol dans un<br />
champ de céréales (blé, avoine, orge), un ray-grass, une prairie ou une luzerne. Les pontes (2 à 5 œufs)<br />
ont lieu entre début mai et août. L’incubation dure de 20 à 22 jours. Les femelles assurent seules<br />
l’élevage des jeunes qui sont nidifuges. Les jeunes commencent à se nourrir seuls quand ils sont âgés de<br />
quelques jours et sont capables de voler vers 25 jours.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Densités et territoires<br />
Très grégaire en dehors de la période de reproduction, les individus des deux sexes vivent dispersés<br />
pendant celle-ci. Les mâles sont regroupés en « leks explosés » et défendent des territoires couvrant de 1<br />
à 6 ha. Il n’y a pas de formation de couple. Les densités les plus importantes ont été observées au<br />
Portugal avec 13.8 mâles chanteurs/km2. Cependant, en Espagne et en France surtout, elles sont bien<br />
inférieures et très variables d’une région à une autre. En France, elles variaient de 0.1 à 1.5 mâles/km²<br />
dans les années 80.<br />
Démographie et dynamique des populations<br />
La maturité sexuelle est atteinte à un an pour les femelles et deux ans pour les mâles. Les données<br />
disponibles sur la démographie de cette espèce proviennent exclusivement de la ZPS Niort Sud-est : le<br />
taux de survie adulte est de 75%.<br />
Statut de conservation et menaces<br />
Le statut des Outardes est préoccupant en Europe. L’Outarde canepetière est classée comme Vulnérable<br />
en Europe et l’Espagne et le Portugal accueillent l’essentiel des populations. La France n’abritait plus<br />
que 1200 mâles chanteurs selon l’enquête nationale de 1995-6 (Jolivet 1996). Les effectifs de l’Outarde<br />
régressent rapidement : la population française était encore estimée à 7200 mâles en 1980 et celle des<br />
Deux Sèvres à 1000 mâles en 1981, contre 160 actuellement.<br />
L’Outarde canepetière figure sur la Liste Rouge des espèces menacées. Elle est protégée depuis 1979<br />
(Directive 79/409 relative aux oiseaux sauvages) et plus particulièrement en France par l’Arrêté du 17<br />
avril 1981.<br />
Bibliographie principale<br />
De Juana, E. & Martinez, C. (1996) Distribution and conservation status of Little Bustard Tetrax tetrax in the Iberian Peninsula. Ardeola<br />
43: 157-167.<br />
Jiguet, F. (2001) Arthropods in diet of Little bustard Tetrax tetrax during the breeding season in western France.<br />
Jiguet, F., Mougeot, F., Arroyo, B. and Bretagnolle, V. (1998) Research and conservation of the endangered Little bustard Tetrax tetrax<br />
in France. Ostrich 69 : 418.<br />
Jolivet, C. (1996) L’Outarde canepetière Tetrax tetrax en déclin en France ; Situation en 1995. Ornithos 3: 73-77.<br />
Martinez, C. (1994) Habitat selection by the Little Bustard Tetrax tetrax in cultivated areas of Central Spain. Biol. Cons. 67: 125-128.<br />
Moreira, F. (1999) Relationships between vegetation structure and breeding bird densities in fallow cereal steppes in castro Verde,<br />
Portugal. Bird Study 46:309-318.Moreira, F. and Leitao, D. (1996) A preliminary study of the breeding bird community of fallows of<br />
cereal steppes in southern Portugal. Bird Conserv. Inter. 6: 255-259.<br />
Rocamora, G. & Yeatman-Berthelot, D. (1999) Oiseaux menacés et à surveiller en France. Liste Rouge et priorités. Populations.<br />
Tendances. Menaces. Conservation. Société d’Études Ornithologiques de France/ Ligue pour la Protection des Oiseaux. Paris. 560 p.<br />
Salamolard, M. & Moreau, C. (1999) Habitat selection by Little Bustard (Tetrax tetrax); Bird Study 46: 25-33.<br />
Wolff, A., Dieuleveut, T., Martin, J.L. & Bretagnolle, V. (2002) Landscape context and Little Bustard abundance in a fragmented steppe:<br />
implications for reserve management in mosaic landscapes. Biol. Cons. 107 : 211-220.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Effectifs sur la ZPS PLMSHL :<br />
Au cours des 11 dernières années, selon les données de suivis, l’effectif de mâles chanteurs semble se<br />
situer entre 34 et 40 individus de 1998 à 2007 avant de décroître fortement de 25 % entre 2007 et<br />
2009. Ce phénomène est probablement corrélé avec l’abandon du Gel PAC (2007 et 2008).<br />
Selon l’enquête Outarde, l’effectif de mâles chanteurs aurait diminué de 40% entre 2000 et 2009 (voir<br />
Figure 8, ci-dessous), l’évolution de la population de la ZPS PLMSHL est donc très défavorable.<br />
45<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
40<br />
Figure 8 : Évolution du nombre de mâles d'Outarde canepetière sur la ZPS depuis 2000<br />
33<br />
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />
(Données collectées par le GODS et l’ONCFS)<br />
Résultats enquête Outarde ZPS PLMSHL<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 76<br />
31<br />
24<br />
effectif mâle ZPS…<br />
Figure 9 : Comptages simultanés d’Outarde Canepetière en rassemblement postnuptial ZPS PLSMHL (source :<br />
GODS/CNRS/ONCFS)<br />
120<br />
100<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
77<br />
Outarde canepetière observées en Rassemblement Postnuptial<br />
72<br />
97<br />
2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />
Cartographie de localisation de l’espèce sur la ZPS :<br />
Voir pages suivantes<br />
70<br />
51<br />
70<br />
effectif
Carte 36 : Localisation des données d'Outardes canepetières de 1998 à 2009<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Carte 37 : Localisation des sites historiques de rassemblements d'Outardes canepetières sur la ZPS<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 78
Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :<br />
MENACES<br />
ESPÈCE<br />
Outarde canepetière X X X<br />
LGV et AF associés<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 79<br />
Sites éoliens<br />
Déclin de l’élevage<br />
Précocité des moissons<br />
Disparition des éléments<br />
fixes du paysage
Le Busard cendré (Circus pygargus) : code NATURA 2000 : A084<br />
Cette fiche est largement inspirée de celle du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412 007 « Plaine<br />
de Niort Sud-Est » dont l’inventaire biologique a été réalisé par M. Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études<br />
biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).<br />
Éléments d’écologie<br />
Description<br />
Le Busard cendré, Circus pygargus, est un Rapace de la famille des Accipitridae. C’est la plus petite des<br />
trois espèces de Busards d’Europe occidentale - les deux autres espèces étant le Busard Saint-Martin,<br />
Circus cyaneus, et le Busard des roseaux, Circus aeruginosus - avec une envergure comprise entre 105<br />
et 120cm (poids des femelles compris entre 319 et 445g contre 227-305g chez les mâles).<br />
Habitat et sites de nidification<br />
Ce rapace occupe des habitats ouverts et peu accidentés, comprenant aussi bien des zones non<br />
perturbées que des milieux très transformés (marais, friches, prairies, champs de céréales, jeunes<br />
plantations de conifères...). Le Busard cendré est une espèce qui niche au sol, principalement dans les<br />
plaines céréalières en France. C'est une espèce migratrice, elle ne se rencontre en France que pendant la<br />
période de reproduction alors que ses quartiers d’hiver sont situés en Afrique, dans la zone subsaharienne,<br />
et en Inde pour les populations plus orientales. Il quitte les sites de reproduction en aoûtseptembre<br />
et y revient en avril-mai.<br />
Régime alimentaire et zones de chasse<br />
Son régime alimentaire est constitué de petits mammifères, essentiellement des Campagnols des champs<br />
Microtus arvalis les années où ceux-ci sont abondants, mais peut aussi comporter des petits passereaux,<br />
des lézards et de gros insectes (principalement des Orthoptères). On distingue en France au moins deux<br />
grands types de régime alimentaire, fonction de l’abondance des Campagnols dont le Busard cendré est<br />
volontiers spécialiste. Dans le centre-ouest, cette proie constitue près de 70% de la biomasse ingérée<br />
(Salamolard et al. 2000) tandis que dans le nord-est du pays, la biomasse est composée à part égale de<br />
rongeurs et de petits passereaux (Alouette des champs et Bergeronnette printanière principalement,<br />
Millon et al. 2002).<br />
Reproduction et facteurs environnementaux<br />
Le Busard cendré peut nicher de façon solitaire ou en groupes lâches pouvant comprendre jusqu'à 10<br />
couples. Les mâles sont généralement monogames bien qu’il existe des cas documentés de mâles et de<br />
femelles bigames. Le nid construit à même le sol dans de la végétation haute et dense, est une petite<br />
plate-forme faite de brindilles et d’herbes. Les pontes ont lieu essentiellement dans le courant du mois<br />
de mai et comportent de 1 à 8 œufs, 4 en moyenne. En cas de destruction en début de ponte, une ponte<br />
de remplacement peut être déposée. L’incubation, assurée par la femelle, dure 28-29 jours par œuf avec<br />
des éclosions échelonnées. Le mâle fournit la quasi-totalité de la nourriture à sa partenaire et à la<br />
nichée depuis la ponte jusqu’à la fin de l’élevage. Durant cette période, la femelle assure la surveillance<br />
et la défense du nid contre les prédateurs, ne prenant partiellement part aux activités de chasse que<br />
lorsque les jeunes sont âgés de 15 à 20 jours. Les poussins s’envolent à l’âge de un mois (28-36 jours) et<br />
apprennent progressivement à chasser. L’indépendance vis-à-vis de leurs parents n’intervenant que de 1<br />
à 3 semaines plus tard.<br />
Statut de conservation et menaces<br />
Le Busard cendré est protégé au niveau européen depuis 1979 par la Directive «Oiseaux»<br />
(2009/147/CE) et par les Convention de Berne (conservation des habitats des espèces citées dans la<br />
Directive) et de Bonn (protection des espèces migratrices). En France, il est inscrit sur les Listes Rouges<br />
et Priorités Nationales.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 80
L’aire de répartition du Busard cendré s’étend du sud-ouest de la Sibérie, du Kazakhstan et de l’Asie<br />
centrale jusqu’en Europe occidentale. La population européenne est estimée à environ 35 000 couples,<br />
la Russie hébergeant 25 000 couples, l’Espagne 3 000 à 4 500 couples, la France 4500 à 6000<br />
couples, le Portugal 900 à 1200 couples, la Biélorussie 600 à 1100 couples et la Pologne 480 à 530<br />
couples (Tucker & Heath 1994 ; del Hoyo et al. 1994 ; Millon et al. in prep.).<br />
L’espèce est considérée en augmentation en Europe bien que seules la Pologne et l’Estonie aient noté<br />
cet accroissement (Tucker & Heath 1994). Ce statut est en majeure partie dû au fait que la Russie a<br />
annoncé en 1993 une population estimée à 25 000 couples alors que faute d’observations elle était en<br />
1970 estimée à 1000 couples. Les estimations à l’échelle d’un pays-continent comme la Russie sont à<br />
prendre avec précautions en l’absence de protocoles d’échantillonnage d’envergure. En Europe<br />
occidentale, l’espèce semble au contraire en déclin.<br />
Les plus grandes densités de Busards cendrés se rencontrent en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> notamment dans les<br />
Deux-Sèvres, dans les marais de l’Ouest, et sur les contreforts du Massif Central. Mais elle est<br />
également représentée dans de nombreuses autres régions comme la Lorraine ou la Champagne-<br />
Ardenne.<br />
Son abondance est fortement contrainte par les abondances des proies et notamment des Campagnols.<br />
L’évaluation d’une tendance demeure difficile et l’espèce est mentionnée « fluctuante » à l’échelle<br />
nationale dans la plupart des ouvrages. Cependant, les effectifs du Busard cendré semblent en baisse ou<br />
ont un avenir incertain dans de nombreuses régions de France, pour deux raisons liées à l’intensification<br />
des pratiques culturales actuelles. La mise en culture des zones humides et autres milieux naturels<br />
(landes à ajoncs et à bruyères, friches, etc.) tout d’abord, a poussé le Busard cendré à coloniser les<br />
plaines céréalières qui constituent désormais l’essentiel de son habitat en Europe de l’Ouest (Arroyo<br />
1995). Le semis de variétés de céréales toujours plus précoces expose chaque année une proportion<br />
importante des nichées à une destruction par les moissons (20 à 50% selon les années et les régions).<br />
L’intensification de l’agriculture a également pour conséquences l’appauvrissement général de<br />
l’écosystème de plaine agricole et la réduction des ressources alimentaires engendrée par la disparition<br />
des milieux pérennes au profit de cultures à rotation annuelle. Ceci constitue actuellement le facteur le<br />
plus néfaste affectant la dynamique des populations françaises du Busard cendré, phénomène aggravé<br />
par l’empoisonnement des micromammifères en Europe et des insectes en Afrique.<br />
Prédateur spécialiste du Campagnol des champs, notamment dans les plaines de <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, qui<br />
constituent un noyau au sein de la population française, la densité de couples nicheurs et l’ensemble des<br />
paramètres de reproduction (taille et date de ponte, taille des œufs, succès reproducteur) sont<br />
profondément affectés par l’abondance des Campagnols (Salamolard et al. 2000). La dynamique du<br />
Busard cendré est donc directement liée au cycle des populations de Campagnol ; où les pics<br />
interviennent tous les trois ans en moyenne.<br />
Effectifs sur la ZPS<br />
Le nombre de couples nicheurs de Busard cendré varie de 10 à 40 selon la disponibilité en Campagnol.<br />
Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 81
MENACES<br />
ESPÈCE<br />
Busard cendré X X X X<br />
LGV et AF associés<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 82<br />
Sites éoliens<br />
Déclin de l’élevage<br />
Précocité des moissons<br />
Disparition des<br />
éléments fixes du<br />
paysage<br />
Répartition des nids de Busard cendré contrôlés de 2007 à 2009<br />
Bibliographie:<br />
Arroyo, B.E. (1995) Breeding ecology and nest dispersion of Montagu’s Harrier Circus pygargus in Central Spain. Dphil thesis. University<br />
of Oxford, UK.<br />
Del Hoyo, J., Elliott, A. & Sargatal, J. (1994) Handbook of the Birds of the World. Vol. 2. Lynx Ed. Barcelona .<br />
Millon, A., Bourrioux, J.L., Riols, C. & Bretagnolle, V. (2002) Comparative breeding biology of Hen Harrier and Montagu’s Harrier : an<br />
8-year study in north-eastern France. Ibis 1444: 94-105.<br />
Salamolard, M., Butet, A, Leroux, A., Bretagnolle, V. (2000) Response of an avian predator to variations in vole densities at a temperate<br />
latitude. Ecology 81: 2428-2441<br />
Tucker, G. M. & Heath, M.F. (1994) Birds in Europe: their conservation status. Birdlife conservation series n°3. BirdLife International.<br />
Cambridge, UK.
L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) : code Natura 2000 : A133<br />
Cette fiche est largement inspirée de celle du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412 007 « Plaine<br />
de Niort Sud-Est » dont l’inventaire biologique a été réalisé par M. Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études<br />
biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).<br />
Éléments d’écologie<br />
Description<br />
L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) est le seul représentant de la famille des Burhinidae en<br />
France. Ce Limicole aux mœurs crépusculaires et nocturnes est un oiseau de taille moyenne (envergure<br />
40-44cm, poids 338-535g) essentiellement terrestre. Son comportement farouche et son plumage<br />
cryptique lui permettent de passer inaperçu. Mâles et femelles diffèrent très peu en taille et en<br />
coloration (Green & Bowden 1986).<br />
Habitat et sites de nidification<br />
L’Œdicnème, d’origine turkmène et méditerranéenne, est caractéristique des milieux steppiques en zone<br />
semi-aride et des prairies sèches semi-naturelles de basse altitude (Géroudet 1982). En France, ses<br />
habitats naturels sont les berges des cours d’eau, les dunes et les steppes, secondairement les pâtures à<br />
moutons, habitats en régression qui ont conduit cet oiseau à s’adapter à des cultures variées (céréales de<br />
printemps, maïs, tournesol, cultures maraîchères, vignes, vergers) et à d’autres milieux créés par<br />
l’Homme comme les carrières d’extraction, les terrains de golf et les aérodromes (Cramp & Simmons<br />
1982 ; Malvaud 1996). Il affectionne les végétations basses laissant apparaître des zones de terre nue<br />
sur des sols bien drainés dans les régions de basse altitude et ne se rencontre généralement pas audessus<br />
de 300m d’altitude car il a besoin de chaleur mais surtout de sécheresse (Malvaud 1996).<br />
Cependant, il est présent dans le Bassin Parisien calcaire et dans les Causses calcaires à 1000 m<br />
d’altitude.<br />
Seule espèce de la famille à se reproduire en zone tempérée, l’Œdicnème criard (Burhinus o.<br />
oedicnemus) est partiellement migrateur afin d’échapper aux hivers rigoureux. Les populations se<br />
reproduisant au nord de l’aire de répartition de l’espèce, Europe et Asie centrale, sont migratrices. Elles<br />
traversent la Méditerranée et vont en Afrique, quoique certains oiseaux puissent hiverner dans la zone<br />
de reproduction des populations vivant au sud de l’aire de répartition. En ce qui concerne les<br />
populations françaises, elles hivernent normalement en Espagne mais depuis plusieurs années, des<br />
individus ou des groupes d’individus sont présents durant l’hiver sur les sites de reproduction (Blanchon<br />
& Brugières 1984 ; Cheylan 1975 ; Anonyme 1997; Dalous 1992; Gabory 1998; Olioso 1991; Romain<br />
1996).<br />
Régime alimentaire<br />
L’Œdicnème se nourrit uniquement au sol et consomme principalement des Invertébrés (Insectes,<br />
Mollusques, Lombrics) et de façon opportuniste des Batraciens, des oisillons et des œufs, et des<br />
micromammifères (Whitherby et al. 1940 in Cramp & Simmons 1982 ; Morgan in Cramp & Simmons<br />
1982 ; Géroudet 1982 ; Amat 1986 ; Green & Tyler 1989).<br />
Il est probable que les proportions de chacun des items varient en fonction de la saison, de la<br />
pluviométrie et de la composition du sol et du couvert végétal. Ce régime alimentaire très éclectique et<br />
opportuniste permet ainsi à l’Œdicnème de ne pas être totalement inféodé à un type de milieu. Les<br />
poussins ont apparemment la même alimentation que les parents, certaines observations concernent<br />
cependant essentiellement des apports de vers de terre (Morgan in Cramp 1983).<br />
Les Œdicnèmes s’alimentent souvent près de leur nid mais ils peuvent aussi voler sur des distances<br />
allant jusqu’à 2 km pour rejoindre des sites de nourrissage où ils chassent seuls, en couples ou en petits<br />
groupes (del Hoyo et al. 1996).<br />
Reproduction et facteurs environnementaux<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 83
Les migrateurs reviennent sur les zones de reproduction entre fin février et fin mars selon les régions et<br />
les conditions climatiques. L’Œdicnème est un oiseau monogame, fidèle à son partenaire tout au long de<br />
sa vie, au moins en ce qui concerne une partie des couples reproducteurs (del Hoyo et al. 1996). Le nid<br />
est une dépression dans le sol où sont disposés des graviers et parfois quelques éléments végétaux. La<br />
ponte contient le plus souvent deux œufs (Moyenne 1.9 œufs, n=100 : Cramp & Simmons 1982),<br />
parfois un et rarement trois, pondus à deux jours d’intervalle.<br />
En France, les pontes ont lieu principalement entre le 10 avril et le 20 mai et les données de<br />
reproduction plus tardives concernent des pontes de remplacement ou des deuxièmes pontes (Baudat et<br />
al. 1994 ; Malvaud 1996 ; Green in Bealey et al. 1999).<br />
Il est difficile de dire si les dates de ponte diffèrent selon les régions mais il semblerait qu’il existe une<br />
phénologie différente selon le milieu utilisé (Green 1988).<br />
L’incubation dure environ 26 jours et est assurée par les deux parents (del Hoyo et al. 1996). On trouve<br />
des pontes du début du mois d’avril jusqu'à la fin du mois d’août, les premières pontes pouvant être<br />
remplacées en cas de destruction, et une seconde ponte étant parfois observée (Vogel & Vogel 1972 ;<br />
Baudat et al. 1994 ; Malvaud 1996). Les poussins se rencontrent donc aussi précocement que fin avril<br />
et aussi tardivement que fin septembre. Les deux partenaires contribuent à l’élevage des jeunes qui<br />
deviennent indépendants à l’âge de 36 à 42 jours (del Hoyo et al. 1996). Les familles gagnent alors les<br />
rassemblements postnuptiaux qui débutent généralement en juillet et s’étalent jusqu’au mois de<br />
novembre (Blanchon & Brugières 1984, Malvaud 1996, Olioso 1991).<br />
Dynamique des populations<br />
L’Œdicnème ne se reproduit généralement qu’au cours de sa deuxième année mais les individus d’un an<br />
reviennent sur les sites de nidification et 20% d’entre eux se reproduisent dès leur première année<br />
(Green 1988).<br />
En Espagne, dans la région de Doñana, le succès à l’éclosion est de 37.6% car la moitié des nichées est<br />
prédatée et 10% détruites par les activités humaines (Solis & de Lope 1996). Le nombre moyen de<br />
jeunes à l’envol est très variable selon les années, de 0.07 à 1 jeune/couple. Chez cette espèce, un faible<br />
succès reproducteur a généralement pour cause la mortalité des poussins, et il en résulte souvent dans<br />
une augmentation du nombre moyen de tentatives de reproduction (Bealey et al. 1999)<br />
Le succès reproducteur moyen pour maintenir les populations doit atteindre 0.61 jeunes par couple et<br />
par année (Green et al. 1997).<br />
Densités et domaines vitaux<br />
En période de reproduction, les Œdicnèmes défendent un territoire et les distances minimales observées<br />
entre deux nids varient de 55 à 75 mètres (Christen 1980, Bernard 1992). Les densités s’étagent de<br />
0.24 couple/km 2 en Alsace (Nipkow 1988, Sane 1998) à 2.11 couples/km 2 en Crau (Paul, 1998).<br />
Leur domaine vital, en moyenne 30 ha, est constitué d’un assemblage de prairies semi-naturelles sèches,<br />
de pâturages et de cultures de printemps (Green et al. 2000).<br />
Statut de Conservation et menaces<br />
L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) figure sur la Liste Rouge des espèces menacées. Il est<br />
protégé depuis 1979 (Directive 79/409 relative aux oiseaux sauvages) et plus particulièrement en<br />
France par l’Arrêté du 17 avril 1981. La France est avec le Portugal, et après la Russie et l’Espagne,<br />
l’un des rares pays d’Europe à accueillir encore des effectifs importants de cette espèce (entre 5 000 et<br />
9 000 couples, Malvaud 1993).<br />
La régression des effectifs que l’on observe dans toute l’Europe (Tucker & Heath 1994) est<br />
probablement due en partie à la disparition des biotopes naturels qu’il affectionne comme les îles du<br />
Rhin et les gravières des fleuves. Ce déclin s’est engagé au siècle dernier et se poursuit de nos jours :<br />
l’Œdicnème a disparu d’Allemagne, d’Autriche, des Pays-Bas et est devenu extrêmement rare dans tous<br />
les pays d’Europe de l’Est (Cramp & Simmons 1982, Tucker & Heath 1994). La chute des effectifs s’est<br />
accélérée dans les années soixante, sans doute avec la modification des pratiques agricoles et le<br />
basculement de l’agriculture traditionnelle vers une agriculture intensive. Trois facteurs principaux<br />
peuvent expliquer le déclin de l’Œdicnème en milieu agricole :<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 84
Une diminution des sites de nidification potentiels attribuable à la disparition des milieux naturels<br />
ou semi-naturels (steppes) et à l’utilisation de cultures ne permettant pas la construction des nids, de<br />
par leur structure ou à cause de l’irrigation à laquelle elles sont soumises. Ainsi on assiste à la désertion<br />
de l’espèce dans les zones de monoculture de blé, colza, maïs et pois (Nipkow 1988 ; Malvaud 1996).<br />
Une diminution des ressources alimentaires causée par la raréfaction des insectes et due à<br />
l’utilisation et à la multiplication des utilisations (accélération des rotations de cultures) d’intrant, et à<br />
l’augmentation de la taille des parcelles (disparition des lisières riches en insectes). L’emploi des<br />
pesticides mais aussi la disparition des prairies et des pâturages qui jouaient le rôle de réservoirs de<br />
nourriture ont conduit à une indiscutable régression du nombre d’insectes de grande taille (Orthoptères,<br />
Carabes) au cours du 20 ième siècle. Tavenon (1991) précise que les insectes vivant dans les cultures ne<br />
suffisent pas à subvenir aux besoins des Œdicnèmes et qu’ils ont besoin de l’apport des proies des<br />
pâtures et des zones herbagères.<br />
Une destruction directe des pontes et des oiseaux par les machines agricoles, l’intoxication aux<br />
pesticides et la chasse sur les zones d’hivernage, et les lignes à haute tension. Ce troisième facteur<br />
échappe pour l'instant à toute quantification.<br />
Effectifs de l’espèce sur la ZPS<br />
L’estimation est de 60 à 80 couples nicheurs en 2009.<br />
Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :<br />
MENACES<br />
ESPÈCE<br />
Œdicnème criard X X X<br />
LGV et AF associés<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 85<br />
Sites éoliens<br />
Déclin de l’élevage<br />
Précocité des moissons<br />
Disparition des éléments<br />
fixes du paysage<br />
Bibliographie<br />
Amat, J.A. (1986) Information on the diet of the Stone curlew Burhinus oedicnemus in Doñana, southern Spain. Bird Study 33 : 71-73.<br />
Anonyme(1997) Principales observations ornithologiques dans la Vienne (1994-1996). L’Outarde 40 : 1-23.<br />
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<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Le Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) : code NATURA 2000 : A338<br />
Le plan de cette fiche reprend celles du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412 007 « Plaine de<br />
Niort Sud-Est » dont l’inventaire biologique a été réalisé par M. Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études<br />
biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).<br />
Éléments d’écologie<br />
Description<br />
Le Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), est un Laniidés de l’ordre des passereaux. Espèce au<br />
dimorphisme très marqué, elle est la plus fréquente des 4 espèces de Pie-grièche nicheuse d’Europe<br />
occidentale - les trois autres espèces étant la Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator), la Pie-grièche<br />
grise (Lanius excubitor) et la Pie-grièche méridionale (Lanius méridionalis)- sa taille est comprise entre<br />
17 et 18 cm pour une envergure de 24 à 27 cm (poids compris entre 22 et 47 g).<br />
Habitat et sites de nidification<br />
Ce passereau à l’allure de rapace occupe en reproduction principalement des habitats semi-ouverts (type<br />
bocage ouvert), comprenant aussi bien des zones non perturbées que des milieux très transformés<br />
(friches, prairies, champs de céréales, marais, buisson épineux, haies variées...). La Pie-grièche<br />
écorcheur est une espèce qui niche dans les haies et buissons épineux, particulièrement sur les zones<br />
pâturées ou en gestion extensive. Cette espèce affectionne les milieux riches en insectes (Coléoptère,<br />
Orthoptères..) nécessaires au nourrissage de sa nichée, riches en perchoirs (arbres morts, clôtures..) et<br />
riches en zones rases et enherbées (prairies, jachères). Migratrice, elle quitte les sites de reproduction<br />
en août-septembre et y revient en avril-mai. Elle ne se rencontre en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> qu’exclusivement<br />
pendant la période de reproduction alors que ses quartiers d’hiver sont situés en Afrique, notamment<br />
dans la zone sub-saharienne.<br />
Régime alimentaire et zones de chasse<br />
Son régime est constitué principalement de gros insectes (coléoptères, orthoptères..), plus rarement de<br />
petits oiseaux et de lézards. Elle peut poursuivre les insectes en zigzags aériens mais repère la plupart<br />
de ses proies au sol et s'en empare après un long plongé depuis un perchoir (arbres morts, piquets). Elle<br />
transporte ensuite ses proies sur ce dernier pour les avaler ou pour empaler les plus grosses prises sur<br />
une épine ou un fil barbelé. Elle crée ainsi un 'garde-manger' et démembre plus facilement une capture<br />
coriace ou de grande taille.<br />
Elle affectionne ainsi les zones pâturées et les maillages de couverts herbacés gérés de manière<br />
extensive.<br />
Reproduction et facteurs environnementaux<br />
Les mâles de Pie-grièche écorcheur sont très territoriaux en période de reproduction, cependant les sites<br />
favorables peuvent accueillir une densité importante de couples. Le nid plutôt massif constitué d’herbes<br />
sèche et de racines, est généralement placé dans un buisson ou une haie épineuse dans une fourchette de<br />
un à trois mètres. Les pontes ont lieu essentiellement dans le courant du mois de mai et comportent de 4<br />
à 6 œufs. La femelle assure seule la construction du nid, et le couple la surveillance et la défense du nid<br />
contre les prédateurs. Les poussins sortent du nid entre 14 et 16 jours, apprennent progressivement à<br />
chasser vers 25 jours, puis s’émancipent à l’âge de six semaines.<br />
Statut de conservation et menaces<br />
La Pie-grièche-écorcheur est protégée au niveau national (Arrêté ministériel du 17/04/81) et européen<br />
depuis 1979 par la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) (Annexe I) et par les Convention de Berne<br />
(Annexe II). Elle est inscrite sur la Listes Rouges <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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La population Française était estimée entre 150 000 et 350 000 couples en 2000. Depuis les années<br />
soixante, elle s’est raréfiée dans le Nord-Ouest ainsi que dans de nombreuses régions de plaine, alors<br />
qu’une augmentation de densité est perceptible localement depuis les années 80 dans les milieux<br />
favorables. La principale menace pesant sur l’espèce est la dégradation ou la disparition de son milieu<br />
de prédilection ; la disparition des haies (lors d’aménagements fonciers par exemple), la régression de<br />
l’élevage au profit de la céréaliculture (disparition progressive des milieux prairiaux, des prairies<br />
pâturées), ou encore l’intensification des pratiques agricoles (augmentation des intrants entraînant une<br />
baisse des ressources alimentaires), sont autant de facteurs impactant sur les populations de Pie-grièche<br />
écorcheur.<br />
Effectifs sur la ZPS<br />
Le nombre de couples nicheurs de Pie-grièche écorcheur est estimé entre 80 et 110 couples en 2009.<br />
Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :<br />
Bibliographie<br />
MENACES<br />
ESPÈCE<br />
LGV et AF associés<br />
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Sites éoliens<br />
Déclin de l’élevage<br />
Précocité des moissons<br />
Disparition des éléments<br />
fixes du paysage<br />
Pie-grièche écorceur X X X<br />
Lefranc, N. (1993) Les Pies-grièches d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Delachaux et Niestlé<br />
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Dubois, et Al., (2008), Nouvel inventaire des oiseaux de France, Delachaux et Niestlé
5-2 Espèces considérées de priorité secondaire :<br />
Le Pluvier doré (Pluvialis apricaria) : Code NATURA 2000 : A140<br />
Cette fiche contient des informations et des données issues d’une étude du GODS (Lirou XXIII. 2004. p. 14-21) suite aux<br />
enquêtes régionales 2001-2002 et 2003-2004 et départementale 2002-2003.<br />
Éléments d’écologie :<br />
Description<br />
Le Pluvier doré est un limicole de la famille des Charadridae. A l’opposé du Pluvier argenté, qui<br />
recherche le littoral, et du Pluvier guignard, simple migrateur, le Pluvier doré hiverne<br />
préférentiellement à l’intérieur des terres. En plumage internuptial, les mâles et les femelles sont très<br />
semblables (longueur 25/28 cm, envergure 53/59 cm). Les derniers hivernants (mâles) peuvent quelque<br />
fois être observés revêtus de leur plumage nuptial noir de suie sur le ventre.<br />
Habitats et sites d’hivernage<br />
Le Pluvier doré passe plus de 70 % de son temps en dehors de ses zones de reproduction de septembre à<br />
mai. A cette période une bonne partie des individus se rassemble dans les plaines cultivées, en<br />
particulier en France.<br />
Cette espèce est souvent associée au Vanneau huppé sur les sites d’hivernage.<br />
La stratégie employée par ces oiseaux pour limiter la prédation consiste à hiverner en groupe dans des<br />
zones ouvertes. Elle permet à la fois de détecter à distance l’arrivée d’un prédateur et de minimiser les<br />
risques de prédation individuelle (Byrkjedal & Ratcliffe 1998). Elle permet peut-être également<br />
d’augmenter les possibilités de découverte de réserves énergétiques.<br />
Sélection de l’habitat en hivernage<br />
L’étude régionale « Intérêt des plaines agricoles pour les pluviers dorés et Vanneaux huppés en hiver »<br />
menée en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> entre 2001 et 2003 montre que durant l’hivernage, la majorité des Pluviers<br />
dorés sont en alimentation et que la sélection de leur habitat (cartes 19 et 20) varie en fonction de leurs<br />
comportements.<br />
Les oiseaux au repos sélectionnent préférentiellement les zones de grandes cultures.<br />
Ce comportement peut constituer une stratégie anti-prédatrice optimale. En effet, en hiver une part<br />
importante de ces zones est constituée de labours sur lesquels les oiseaux sont particulièrement peu<br />
visibles et qui offrent d’autre part, des conditions de visibilités très dégagées permettant la détection<br />
rapide de l’arrivée d’un prédateur.<br />
Les oiseaux en alimentation sélectionnent quant à eux différents milieux en fonction du mois<br />
d’observation. Au début de l’hiver, période pendant laquelle les conditions climatiques sont les plus<br />
rigoureuses, la sélection des habitats alimentaires (carte 19) est très nettement orientée vers les zones<br />
mixtes et de prairies (une étude réalisée dans le sud Deux-Sèvres conduit aux mêmes conclusions -<br />
Corbin com. Pers.).<br />
Ce résultat est apparemment en décalage avec les observations de Grégory effectuées en Angleterre<br />
(1987) et de Balança en France (1984) qui suggèrent que durant l’hiver les Pluviers dorés (et les<br />
Vanneaux huppés) sélectionnent préférentiellement les zones arables. Il est toutefois cohérent avec les<br />
études de Fuller & Youngmann (1979), Fuller & Lloyd (1981), Barnard & Thompson (1985) qui ont<br />
montré que, en Angleterre, les milieux les plus attractifs pour ces limicoles en hivernage sont constitués<br />
de prairies. Ces auteurs ont de plus mis en évidence que cette attractivité des prairies est à mettre en<br />
relation avec leur plus grande richesse en vers de terre (une des principale ressource alimentaire de ces<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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limicoles) et que lors des périodes de froid, les couverts prairiaux rendaient plus accessible cette<br />
ressource alimentaire grâce à l’isolation du sol contre le gel.<br />
En janvier, les résultats de cette étude montrent que la sélection des habitats alimentaires est moins<br />
marquée. Ce phénomène pourrait s’expliquer par l’existence de contraintes (alimentaires et climatiques)<br />
moins fortes. En effet, à cette période, le redoux hivernal n’a peut-être pas contraint les oiseaux à<br />
rechercher des zones d’alimentations distinctes des zones de repos (constituées en grande partie de<br />
grandes cultures). D’autre part, si comme cela a été montré chez les anatidés (synthèse in Leufeuvre<br />
1999), les contraintes énergétiques auxquelles sont soumis les oiseaux sont moins fortes au creux de<br />
l’hiver, alors la recherche de nourriture dans un habitat non optimal en terme de ressource alimentaire<br />
mais très favorable en terme de d’évitement des prédateurs peut sans doute constituer un compromis<br />
efficace pour les oiseaux.<br />
Enfin, si les conditions climatiques deviennent plus rigoureuses, le caractère abrité du site peut devenir<br />
un des facteurs prédominants de la répartition de l’espèce (Fuller 1986 ; Gillings et Fuller 1996).<br />
L’écologie de l’espèce en hivernage est toutefois très peu documentée et nécessite d’être mieux étudiée.<br />
Régime alimentaire<br />
En hivernage, le régime alimentaire des Pluviers dorés est principalement composé d’invertébrés.<br />
Thompson (1984) a montré que la qualité des sites d’hivernage de l’espèce était étroitement liée à<br />
l’abondance en vers de terre. D’autre part, Barnard et Thompson (1985) ont montré que la densité de<br />
vers de terre est plus prévisible et plus importante en zone de prairies permanentes que dans les prairies<br />
temporaires et autres zones arables. D’autres auteurs ont toutefois montré que l’espèce peut fréquenter<br />
les zones de culture de céréales d’hiver et les terres labourées adjacentes (Balança 1984; Gregory 1987,<br />
Caupenne 87).<br />
Démographie et dynamique des populations<br />
Les effectifs mondiaux de Pluvier doré sont estimés à 1 800 000 individus (Rose & Scott 1994). Cet<br />
effectif est vraisemblablement sous-estimé, les données provenant de Sibérie étant probablement très en<br />
deçà des effectifs réels (Byrkjedal & Ratcliffe 1998). Ces individus, pour la plupart, se reproduisent<br />
dans les toundras arctiques et les prairies d’altitude d’Islande, de Sibérie et du nord de l’Europe). En<br />
hivernage, les Pluviers dorés se répartissent tous dans les zones tempérées de l’hémisphère nord et<br />
l’Europe accueille plus de 75 % de ces individus (Dunn 1995).<br />
Au vu de son effectif mondial relativement important, cette espèce n’est pas en ‘’danger’’ immédiat.<br />
Cependant elle accuse un déclin lent et régulier depuis le début des années 1970 et une rétraction sud de<br />
son aire de reproduction (Mahéo 1991). Les populations nicheuses de Sibérie et de la mer Caspienne<br />
sont considérées en ‘’danger’’ (Vessem 1993), celles de Grande Bretagne, du Danemark et d’Allemagne<br />
‘’vulnérables’’ (Byrkjedal & Ratcliffe 1998).<br />
Les comptages hivernaux réalisés en Allemagne suggèrent aussi un déclin marqué de cette espèce depuis<br />
1978 (Del Hoyo et al. 1996).<br />
Sur le territoire national qui accueille de nombreux individus en hiver, les données quantitatives<br />
concernant cette espèce sont très fragmentaires (Caupenne 1987 ; Mahéo 1991 ; Lang 1997 ; Le<br />
Maréchal 1999). L’ONCFS a débuté une étude sur le suivi des oiseaux de passage en hiver en France<br />
depuis l’année 2000 et seul le département de la Vienne effectue un suivi régulier du Pluvier doré depuis<br />
plus de 10 ans (Caupenne 1987, Rigaud 2000).<br />
Statuts de conservation et menaces :<br />
Le statut de conservation défavorable de cette espèce a entraîné son inscription à l’annexe I de la<br />
Directive «Oiseaux» (2009/147/CE), à l’annexe III de la Convention de Berne et à l’annexe II de la<br />
Convention de Bonn. Cependant, les causes de son déclin ne sont pas clairement identifiées. Les facteurs<br />
les plus souvent invoqués concernent la destruction des milieux dont elle dépend en période de<br />
reproduction, l’impact des prélèvements cynégétiques (probablement atténué depuis l’interdiction de la<br />
tenderie traditionnelle aux Pays bas), et l’éventuel effet des changements climatiques (Ratcliffe 1976).<br />
Dans leur monographie dédiée aux Pluviers, Byrkjedal & Ratcliffe (1998) suggèrent toutefois, pour la<br />
population de Pluvier doré de Grande Bretagne, qu’un des premiers facteurs affectant la survie de cette<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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espèce pourrait être liée à la réduction des surfaces en prairies sur les zones d’hivernage. Ces prairies<br />
jouent en effet un rôle fondamental en termes de réservoir alimentaire au cours de l’hiver et tout<br />
particulièrement lorsque les conditions météorologiques sont rigoureuses.<br />
A partir d’une analyse de retours d’oiseaux bagués, Parr (1992) a mis en évidence que l’extinction du<br />
Pluvier doré sur un site du nord-est de l’Ecosse était corrélée à la mortalité hivernale des oiseaux. Sans<br />
toutefois pouvoir le démontrer, cet auteur suggérait que la réduction des habitats hivernaux, liée aux<br />
modifications des pratiques agricoles, pouvait exacerber le phénomène.<br />
Or, l’étude menée en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> suggère pour la première fois en France, que les zones «<br />
prairiales » qui sont en constante régression dans la région <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (ORE 1998), jouent un<br />
rôle essentiel pour l’alimentation des Pluviers dorés (90% des hivernants) lorsque les conditions sont les<br />
plus rigoureuses (70 % des oiseaux posés en décembre).<br />
La région accueille un grand nombre de Pluviers dorés en hivernage dans les zones de grandes cultures<br />
qui présentent un intérêt notamment pour les oiseaux au repos. La ZPS PLMSHL se situe dans une<br />
zone de fort intérêt pour l’hivernage du Pluvier doré en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>.<br />
Le maintien et la restauration de prairies ou de cultures pluriannuelles en milieux ouverts ainsi que le<br />
maintien d’une couverture végétale en période hivernale sur les cultures annuelles pourraient constituer<br />
des mesures de gestion déterminantes pour l’avenir de ces deux espèces.<br />
Effectifs sur la ZPS<br />
L’effectif de Pluvier doré fréquentant la ZPS PLMSHL fluctue en fonction de la météorologie, il semble<br />
qu’il varie entre 50 et 400 individus. Sa répartition est également variable et hétérogène en fonction de<br />
la météorologie et de la disponibilité alimentaire.<br />
Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :<br />
Bibliographie principale<br />
MENACES<br />
ESPÈCE<br />
Pluvier doré X X X<br />
LGV et AF associés<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Sites éoliens<br />
Déclin de l’élevage<br />
Précocité des moissons<br />
Disparition des éléments<br />
fixes du paysage<br />
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<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 92
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<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 93
Le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) : Code Natura 2000 : A082<br />
Cette fiche est largement inspirée de celle du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412 007 « Plaine<br />
de Niort Sud-Est » dont l’inventaire biologique a été réalisé par M. Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études<br />
biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).<br />
Éléments d’écologie<br />
Description<br />
Le Busard Saint-Martin, Circus cyaneus, est un Rapace de la famille des Accipitridae. Il est plus grand<br />
que le Busard cendré avec une envergure comprise entre 99 et 121 cm. Il s’en distingue par l’absence<br />
de barres noires sur le dessus des ailes. Les femelles sont plus grandes, leur poids est en moyenne de<br />
530g contre 350g chez les mâles. Leur plumage est brun foncé sur le dessus, plus pâle dessous (del<br />
Hoyo et al. 1994).<br />
Habitat et sites de nidification<br />
Cette espèce se rencontre dans les habitats ouverts, avec une large variété de végétation pour les sites de<br />
nidification (prairies, steppes, cultures de céréales, marais et plantations de jeunes conifères, etc. ;<br />
Watson 1977, del Hoyo et al. 1994, Redpath et al. 1998). Les Busards Saint-Martin sont adaptés aux<br />
habitats fluctuants où les ressources varient dans l’espace et le temps (Watson 1998). Ils chassent<br />
sélectivement sur les lisières entre habitats en milieu ouvert (Schipper 1977 ; Redpath 1992).<br />
Le Busard Saint-Martin est migrateur dans le nord de son aire de répartition (nord et nord-est de<br />
l’Europe, Asie, nord de l’Amérique du nord) et partiellement migrateur sur le reste de son aire de<br />
distribution. Les oiseaux du nord de l’Europe hivernent en Europe et dans l’ouest de l’Afrique du Nord,<br />
très peu atteignant ce continent. En France, certaines populations sont exceptionnellement sédentaires<br />
(cas de la Charente-Maritime). Les départs en migration ont lieu entre août et novembre et les retours<br />
sur les sites reproducteurs entre mars et mai selon les latitudes.<br />
Régime alimentaire et zones de chasse<br />
Le Busard Saint-Martin se nourrit de petits vertébrés, principalement des mammifères (Campagnols,<br />
souris, lapereaux,...) mais aussi de passereaux (del Hoyo et al. 1994). Sur le continent européen, il est<br />
essentiellement dépendant des Campagnols (Microtus sp.), ce qui occasionne de grandes fluctuations du<br />
nombre de couples reproducteurs (Korpimäki 1984, Norrdahl & Korpimäki 1996, Arroyo et al. in<br />
prep.). Il consomme aussi des Invertébrés (Insectes Orthoptères), des reptiles, des amphibiens et en<br />
hiver des charognes (del Hoyo et al. 1994).<br />
Reproduction et facteurs environnementaux<br />
Ce rapace niche de façon solitaire ou en colonies lâches. Certains mâles sont polygynes et se<br />
reproduisent avec deux ou trois femelles au cours de la même saison. La femelle construit le nid à même<br />
le sol dans de la végétation haute et dense. L’aire mesure de 30 à 60cm de large et est constitué de<br />
branchage et d’herbes. Les pontes ont lieu de la mi-avril à début juillet avec un pic en mai en Europe.<br />
Selon les disponibilités en Campagnols, on compte de trois à six œufs, pondus à des intervalles de un à<br />
trois jours. L’incubation, entièrement assurée par la femelle, dure entre 29 et 31 jours par œuf. Le mâle<br />
apporte la nourriture, la femelle ne recommence à chasser que plus tard. Les jeunes s’envolent à 29-38<br />
jours, les mâles s’envolant deux ou trois jours plus tôt que les femelles. Ils sont encore nourris par les<br />
parents pendant plusieurs semaines après leur envol. Ils acquièrent leur plumage adulte complet à trois<br />
ans, mais jusqu’à 30% de la population nicheuse lors des années à nourriture abondante est constituée<br />
de mâles immatures (première année en livrée juvénile ressemblant à une femelle) capables de mener à<br />
bien une reproduction (del Hoyo et al. 1994).<br />
Statut de conservation et menaces<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 94
La sous-espèce européenne, Circus cyaneus, se rencontre aussi du nord de l’Asie jusqu’au Kamchatka<br />
(del Hoyo et al.1994). Les tendances des populations varient localement mais de façon générale, l’aire<br />
de répartition du Busard Saint-Martin régresse dans beaucoup de pays d’Europe. Dans les années 80,<br />
on comptait 8000 à 12000 couples en France, 1000 à 2000 en Suède, 3000 en Finlande et 300 à 400<br />
en Espagne (Tucker & Heath 1994 ; del Hoyo et al. 1994 ; Millon et al. 2002). En ce qui concerne les<br />
effectifs en Russie, les chiffres avancés aujourd’hui sont de 15 000 couples. Les principales menaces<br />
sont la transformation des habitats due à l’intensification de l’agriculture, disparition des marais,<br />
reboisement, etc. (del Hoyo et al. 1994).<br />
Il a été mis en évidence une diminution des proies des Busards Saint Martin en Ecosse (Iles Oarkney),<br />
ce qui pourrait être à l’origine de son déclin. Cette diminution des proies pourrait être due aux<br />
changements de gestion agricole en particulier la diminution du pâturage extensif (Amar et al. 2003).<br />
Bibliographie<br />
Amar, A., Arroyo, B.E., & Bretagnolle, V. (2000) Post-fledging dependency and dispersal in hacked and wild Montagu’s harriers Circus<br />
pygargus. Ibis 142: 21-28.<br />
Amar, A., Redpath, S. & Thirgood, S. (2003) Evidence for food limitation in the declining hen harrier population on the Orkney Islands,<br />
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Del Hoyo, J., Elliott, A. & Sargatal, J. (1994) Handbook of the Birds of the World. Vol. 2. Lynx Ed. Barcelona.<br />
Korpimäki, E. (1984) Population dynamics of bird of prey in relation to fluctuation in small mammal populations in western Finland.<br />
Annales Zoologici Fennici 21 : 287-293.<br />
Korpimäki, E. (1994) Rapid or delayed tracking of multi-annual vole cycles by avian predators? Journal of Animal Ecology 63:619-628.<br />
Millon, A., Bourrioux, J.L., Riols, C. & Bretagnolle, V. (2002) Comparative breeding biology of Hen Harrier and Montagu’s Harrier: an<br />
8-year study in north-eastern France. Ibis 1444: 94-105.<br />
Norrdahl, K. & Korpimäki, E. (1996) Do nomadic avian predators synchronize population fluctuations of small mammals? A field<br />
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Redpath, S.M. (1992) Behavioural interactions between hen harriers and their moorland prey. Ornis Scandinavica, 23: 73-80.<br />
Redpath, S.M., Madders, M., Donnelly, E., Thirgood, S.J., Martin, A. & Mcleod, D. (1998) Nest site selection by hen harriers in Scotland.<br />
Bird Study, 45: 51-61.<br />
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Tucker, G. M. & Heath, M.F. (1994) Birds in Europe: their conservation status. Birdlife conservation series n°3. BirdLife International.<br />
Cambridge, UK.<br />
Watson, D. (1977) The Hen Harrier. T and A.D. Poyser, Berkhamsted<br />
Watson, M. (1998) Hen Harrier Translocation as a Conservation Tool in the United Kinfdom- a Feasibility Study. The Game Conservancy<br />
Trust Ed.<br />
Effectifs de l’espèce sur la ZPS<br />
Le nombre de couples nicheurs de Busard Saint-Martin varie de 5 à 10 selon la disponibilité<br />
alimentaire. En 2009, la moitié des couples nicheurs ont niché en milieu de friche forestière et l’autre<br />
moitié en céréales d’hiver.<br />
Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :<br />
MENACES<br />
ESPÈCE<br />
Busard Saint-Martin X X X X<br />
LGV et AF associés<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 95<br />
Sites éoliens<br />
Déclin de l’élevage<br />
Précocité des moissons<br />
Disparition des éléments<br />
fixes du paysage
Le Bruant ortolan (Emberiza hortulana) : code NATURA 2000 : A379<br />
Cette fiche est très largement inspirée de l’inventaire biologique du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale<br />
FR 5412018 « Plaines du Mirebalais et du Neuvillois ». Cette fiche a été réalisée par M. Thierry DUBOIS, Chargé d’étude<br />
(LPO 86).<br />
Éléments d’écologie<br />
Description<br />
Un peu plus gros qu’un moineau, le bruant ortolan mâle se reconnaît à sa tête gris-vert marquée de<br />
moustaches jaunes soufre. Le bec et les pattes sont rose chamois. Le ventre brun orangé contraste avec<br />
la poitrine grise. Femelles et jeunes sont plus ternes.<br />
Habitat et sites de nidification<br />
La vigne (surtout si elle présente des arbres fruitiers) est un milieu considéré comme « traditionnel »<br />
pour l’ortolan dans notre département. Elle y occupe en effet une place importante mais les arbres<br />
isolés au sein de cultures diverses, les petites formations arbustives (haies, bosquets, buissons…) sont<br />
également très importants. Il faut également noter la présence de mâles chanteurs dans les parcelles de<br />
tournesol.<br />
Régime alimentaire et zones de chasse<br />
Son régime alimentaire est constitué de graines et d’invertébrés (insectes, lombrics, araignées).<br />
Reproduction et facteurs environnementaux<br />
Le Bruant ortolan est un grand migrateur. Il hiverne au-delà du Sahara, depuis la Guinée jusqu’au<br />
Soudan et en Éthiopie. Il arrive à la fin du mois d’avril et repart dès la mi-août. L’espèce niche au sol.<br />
La nidification de l’espèce en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (milieux utilisés, emplacement des nids, succès de<br />
reproduction) est peu documentée. Les poussins sont nourris d’insectes.<br />
Statut de conservation et menaces<br />
Le Bruant ortolan est largement distribué en Europe. Les effectifs les plus importants sont ceux de<br />
Turquie (mal connus mais estimés au minimum à 500 000 couples), d’Espagne et de Finlande (150 000<br />
couples chacune). L’espèce subit une forte régression au 20 ème siècle en France (disparue de 17<br />
départements entre les années 60 et 90) et sensiblement dans toute l’Europe.<br />
En France (10 00-25000 couples en 2000), les principaux bastions de l’espèce sont le Languedoc-<br />
Roussillon (5 000-10 000 couples), la Provence et la région Rhône-Alpes (2 000- 5 000 couples<br />
chacune). D’autres noyaux subsistent en Auvergne (500-1 000 couples), en Aquitaine (500-900 couples)<br />
et dans l’ensemble <strong>Poitou</strong>-Centre-Pays de Loire (100-200 couples).<br />
En très nette diminution en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, il est considéré en voie d’extinction sur 3 départements<br />
dont les Deux-Sèvres. Le département de la Vienne, avec près de 100 couples, accueille la plus<br />
importante population du centre-ouest.<br />
La ZPS PLMSHL fait partie des dernières zones fréquentées par l’espèce en reproduction en Deux-<br />
Sèvres.<br />
Effectifs sur la ZPS<br />
Sur la ZPS « Plaine de La Mothe Saint-Héray-Lezay », malgré des contacts réguliers d’individus ou<br />
groupes d’individus en période prénuptiale son statut est « précaire ».<br />
L’espèce ne se reproduirait plus sur la ZPS depuis plus de cinq ans. L’objectif est de permettre la<br />
réintégration d’une population nicheuse pérenne sur le secteur en favorisant un réseau de haies<br />
diversifiées, d’arbres isolés, combiné à des mesures globales (maillage de couvert herbacés, réduction<br />
des intrants) contribuant ainsi au maintien de son habitat et à l’amélioration de ses ressources<br />
alimentaires.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 96
Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :<br />
MENACES<br />
LGV et AF associés<br />
ESPÈCE<br />
Bruant ortolan X X X X<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 97<br />
Sites éoliens<br />
Déclin de l’élevage<br />
Précocité des moissons<br />
Disparition des éléments<br />
fixes du paysage
6-Menaces majeures identifiées,<br />
directes ou indirectes, pour la<br />
viabilité des populations d’oiseaux<br />
d’intérêt communautaire du site<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 98
Les populations d’espèces prioritaires recensées au cours de l’inventaire biologique fréquentent la ZPS<br />
PLMSHL à divers moments de leur cycle biologique et utilisent les milieux présents de manière<br />
spécifique en alimentation, en repos, en reproduction.<br />
Le Tableau 15, ci-dessous, reprend les milieux préférentiels et leur fonction des espèces les plus<br />
représentatives<br />
Tableau 15 : Correspondance entre les grands types de milieux et les espèces de l'Annexe 1<br />
Espèce<br />
Statut sur le site<br />
Champs<br />
cultivés<br />
Grands types de milieux<br />
Statuts : H : hivernant ; E : estivant ; Np : nicheur probable ; Nc : nicheur certain ; P : passage ;<br />
An : Anecdotique / A : alimentation / D : dortoir/ repos / R : reproduction<br />
En bleu : espèces de priorité principale ; en vert : espèces de priorité secondaire<br />
Il est nécessaire pour atteindre les objectifs de conservation des espèces prioritaires, de veiller à ne pas<br />
dégrader en impacter négativement, directement ou indirectement, les domaines vitaux des espèces ainsi<br />
que leur quiétude à chaque étape de leur cycle biologique.<br />
Au cours du diagnostic de territoire, au-delà des facteurs globaux défavorables aux espèces (déclin de<br />
l’élevage, intensification agricole…), des menaces majeures à court, moyen et long terme ont été<br />
identifiées, les plus « sensibles» sont listées ci-dessous :<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 99<br />
Prairies<br />
Jachères et<br />
terrains<br />
rudéraux<br />
Éléments<br />
fixes du<br />
paysage<br />
Boisements<br />
Cours d’eau,<br />
étangs et<br />
mares<br />
Aigle botté A A A A A<br />
Bondrée apivore Nc A A R<br />
Milan noir Nc A A A A R<br />
Circaète Jean-le-Blanc A A A A A<br />
Busard des roseaux Nc, H R, D A A A<br />
Busard Saint-Martin Nc, H R, A R,A A A R,A<br />
Busard cendré Nc R, A R,A A A<br />
Faucon émerillon P, H A, D A A A<br />
Faucon pèlerin P,H A A A A A A<br />
Outarde canepetière Nc R, A, D R, A, D R, A, D<br />
Œdicnème criard Nc R, A R, A R, A<br />
Hibou des marais Np, H R,A R,A,D R,A,D<br />
Engoulevent d’Europe Nc R, A<br />
Pic noir Nc, H R, A<br />
Pie-grièche écorcheur Nc A A A R, A<br />
Bruant ortolan Np, P R, A A A R, A<br />
Pluvier doré H
Tracé LGV SEA Tours Bordeaux et aménagements fonciers associés<br />
Le tracé de la LGV SEA Tours Bordeaux et les aménagements fonciers associés (Carte 38, ci-dessous)<br />
vont directement et indirectement impacter (réduction du milieu favorable, dérangement, etc…) à court,<br />
moyen et long terme les populations d’espèces prioritaires.<br />
Carte 38 : Impacts d'aménagements "structurants" sur la ZPS (LGV et AF associés)<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 100
Projets éoliens<br />
De nombreux projets de mise en place de parc éolien ont été recensés au sein et en périphérie de la ZPS<br />
PLMSHL, il est nécessaire de veiller à ce que ceux-ci n’impactent pas directement sur les populations<br />
d’espèces prioritaires (mortalité, dérangement, perte de milieu) et indirectement par cumul des projets<br />
interférant sur la connexion des populations (effet barrière), ou encore par dérangement en phase de<br />
travaux.<br />
Observons que les différents types d'impacts potentiels peuvent coexister et avoir des effets cumulés sur<br />
une ou plusieurs espèces. L'échelle utilisée pour envisager ces effets cumulatifs est donc importante<br />
(territoire, routes migratoires, …). L'implantation d'un parc éolien peut également avoir pour<br />
conséquence un report de risque sur les infrastructures situées à proximité du site comme les lignes à<br />
haute tension, les autoroutes, etc.<br />
Voir Note Dreal jointe ?<br />
Déclin de l’élevage<br />
Carte 39 : Fermes ou projets éoliens autour de la ZPS<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Le maillage de milieux favorables nécessaire à la nidification et à l’alimentation des espèces prioritaires<br />
est en recul marqué sur la ZPS PLMSHL. Il est significativement corrélé à la diminution de l’élevage<br />
laitier qui est garant de la majeure partie de la surface en prairie sur la ZPS et au delà.<br />
100<br />
90<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
Figure 10 : Déclin de l'élevage laitier sur la ZPS<br />
Chute des troupeaux laitiers sur la ZPS (Indices)<br />
1979 1988 2000<br />
Précocité, fréquence et rapidité des récoltes<br />
Chèvres<br />
Vaches laitières<br />
Données communales<br />
Source : AGRESTE<br />
L’évolution des périodes de semis, des variétés utilisées, et probablement du climat, semblent faire<br />
évoluer la période moyenne des moissons de céréales vers une précocité de plus en plus défavorable à<br />
l’envol des juvéniles des espèces de Busard.<br />
La vitesse de récolte du fourrage et l’augmentation de sa fréquence (période inter-fauche réduite) sont<br />
des facteurs entrainant davantage d’abandon et de mortalité (stade œuf, juvéniles, femelles) pour les<br />
espèces nichant au sol (Outarde canepetière, Busard cendré, Busard Saint-Martin, Hibou des marais,<br />
Phasianidés, Passereaux…).<br />
Disparition des linéaires et ponctuels<br />
La régression du maillage de haies, d’arbres isolés, de milieux diversifiés, impacte directement les<br />
populations de Bruant ortolan et de Pie-grièche écorcheur en réduisant les milieux favorables à leur<br />
nidification. Il est nécessaire pour maintenir les populations existantes, de veiller à maintenir et<br />
consolider cette trame et d’y associer une gestion favorable à la nidification.<br />
Voir récapitulatif (Tableau 16, page 103)<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 102
Tableau 16 : Récapitulatif des principales menaces sur l'avifaune d'intérêt communautaire prioritaire du site<br />
MENACES<br />
ESPÈCES<br />
LGV et AF associés<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Sites éoliens<br />
Déclin de l’élevage<br />
Précocité des moissons<br />
Disparition des éléments<br />
fixes du paysage<br />
Outarde canepetière X X X<br />
Busard cendré X X X X<br />
Œdicnème criard X X X<br />
Pie-grièche écorcheur X X X<br />
Pluvier doré X X X<br />
Busard Saint-Martin X X X X<br />
Bruant ortolan X X X X<br />
Espèce de priorité principale Espèce de priorité secondaire
Bibliographie<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 104
ATTIÉ Carole et BRETAGNOLLE Vincent (2003) – Conséquence de l’intensification agricole et<br />
mécanismes d’action sur les populations d’oiseaux de plaine : cas spécifiques et propositions de<br />
mesures de conservation. CEBC-CNRS, Chizé. 99 p.<br />
ATTIÉ Carole et DALLOYAU Sébastien (2010) – Évolution et tendances des effectifs d’Outarde<br />
canepetière dans le Cantre Ouest de la France. LPO, Rochefort. 43 p.<br />
BIRDLIFE INTERNATIONAL (2004) – Birds in Europe: population estimates, trends and conservation<br />
status. Cambridge, UK: BirdLife International (BirdLife Conservation Series n°12), 374 p.<br />
COLLECTIF (2010) – Version de travail du Deuxième plan national d'action pour l'Outarde canepetière<br />
Tetrax tetrax (L., 1758) en France, 2010-2014. DREAL, Poitiers. 100 p.<br />
CDC « LOCHES DÉVELOPPEMENT » maître d’ouvrage (200 ?) – Document d’Objectifs du site Natura<br />
2000 de la Champeigne tourangelle FR2410022, 2 tomes.<br />
CONSERVATOIRE D’ESPACES NATURELS (1999) – Inventaire des paysages de <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>.<br />
DIREN (2004) – L’autre patrimoine, Natura 2000 et les richesses naturelles du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>. DIREN<br />
<strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, Poitiers. 16 p.<br />
DIREN (2008) – Fiche d’information de la ZPS FR5412022 : Plaine de la Mothe-Saint-Héray, Lezay.<br />
7p.<br />
DUBOIS Philippe J., LE MARÉCHAL Pierre, OLIOSO Georges et YÉSOU Pierre (2008) – Nouvel<br />
inventaire des oiseaux de France. Delachaux et Niestlé, Paris. 560 p.<br />
GODS (1995) – Oiseaux nicheurs des Deux-Sèvres (Atlas du Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres<br />
1995-1992). Éditions Méloé, Niort. 224p.<br />
GODS, BERTHOME JF, coord. (2007) – Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR5412007 ZPS Plaine<br />
de Niort Sud-Est. GODS, Niort, 2011, 138 p.<br />
GODS, BERTHOME JF, coord. (2011) – Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR5412014 ZPS Plaine<br />
d’Oiron-Thénezay. GODS, Niort, 2011, 128 p.<br />
LPO VIENNE, DUBOIS T., COORD. (2011) – Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR5412018 des<br />
plaines du Mirebalais et du Neuvillois. LPO Vienne, Poitiers, 2011, 121p.<br />
NEVES J., INFANTE S., MINISTRO J. & BRANDAO R. (2005) – Estudo sobre o impacto das Linhas<br />
Eléctricas de Média e Alta Tensão na Avifauna em Portugal. Quercus Associação Nacional de<br />
Conservação da Natureza e SPEA Sociedade Portuguese para o Estudo das Aves, Castelo Branco<br />
(relatòrio não publicado).<br />
RIGAUD T. & GRANGER M. (coord.) (1999) – Livre Rouge des Oiseaux nicheurs du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>. LPO<br />
Vienne – <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> Nature, Poitiers, France.<br />
THIOLLAY Jean-Marc et BRETAGNOLLE Vincent (2004) – Rapaces nicheurs de France : Distribution,<br />
effectifs et conservation. Delachaux et Niestlé, Paris, 176 p.<br />
UICN FRANCE, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS (2008) – La Liste rouge des espèces menacées en France :<br />
Chapitre Oiseaux nicheurs de France métropolitaine. Dossier électronique http://www.uicn.fr/listerouge-oiseaux-nicheurs.html.<br />
UNION EUROPÉENNE, DG Environnement (2010) – Baromètre Natura 2000. Dossier électronique<br />
http://ec.europa.eu/environment/nature/natura2000/barometer/index_en.htm.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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<strong>Annexes</strong><br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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ESPÈCE NOM FRANÇAIS STATUT<br />
PÉRIODE<br />
D’OBSERVATION<br />
EFFECTIF<br />
ESTIMÉ<br />
Tableau 17 : FSD 2001 MAJ 2004 - Espèces d'intérêt communautaire (DO) présentes sur le site<br />
Légende :<br />
Statut : indique à quelle période du cycle annuel les effectifs se rapportent.<br />
Effectifs estimés : couples (p), mâles chanteurs (m) pour les reproducteurs, nombre d’individus (ind) pour les migrateurs ou<br />
hivernants.<br />
Critères ZICO : X indique les espèces dont les effectifs sur le site atteignent les critères d’importance internationale.<br />
Protection nationale : X indique que les espèces sont protégées au niveau national.<br />
Espèces en gras : espèces dont l’abondance sur le site justifie à elle seules la désignation d’une Zone de protection Spéciale<br />
(une part importante de la population européenne est présente sur le site à un moment ou un autre de son cycle annuel).<br />
CRITÈRE<br />
ZICO<br />
PROTECTION<br />
NATIONALE<br />
Tableau 18 : FSD - Autres espèces patrimoniales d'oiseaux présents sur le site<br />
LIVRE ROUGE<br />
NATIONAL<br />
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LIVRE ROUGE<br />
RÉGIONAL<br />
Tetrax tetrax Outarde canepetière Nicheur 1998-2000 40 m X X En danger Vulnérable<br />
Burhinus<br />
oedicnemus<br />
Œdicnème criard Nicheur 1998-2000 20-50 p X X En déclin A surveiller<br />
Circus pygargus Busard cendré Nicheur 1995-2000 10-20 p X X En déclin<br />
Circus cyaneus Busard Saint-Martin Nicheur 1995-2000 5-10 p X X A surveiller<br />
Circus aeruginosus Busard des roseaux Nicheur 1995-2000 1-5 p X X Rare<br />
Milvus milvus Milan royal Hivernant 1995-2000 1-5 ind X A surveiller<br />
Milvus migrans Milan noir Nicheur 1995-2000 5-15 p X<br />
Pernis apivorus Bondrée apivore Nicheur 1995-2000 1-5 p X Rare<br />
Falco perigrinus Faucon pèlerin Hivernant 1995-2000 1-5 ind X<br />
Falco columbarius Faucon émerillon Hivernant 1995-2000 5-10 ind X<br />
Asio flammeus Hibou des marais Nicheur 1995-2000 1-5 p X En danger En danger<br />
Alcedo athis Martin-pêcheur d’Europe Nicheur 1995-2000 2-5 p X<br />
Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Nicheur 1995-2000 50-100 p X X En déclin A surveiller<br />
Tringa glareola Chevalier sylvain De passage 1995-2000 1-10 ind X<br />
Pluvialis apricaria Pluvier doré Hivernant 1995-2000 100-1000 ind
ESPÈCE NOM FRANÇAIS STATUT<br />
PÉRIODE<br />
D’OBSERVATION<br />
PROTECTION<br />
NATIONALE<br />
LIVRE ROUGE<br />
NATIONAL<br />
LIVRE ROUGE<br />
RÉGIONAL<br />
Anas querquedula Sarcelle d’été Nicheur 1995-2000 En danger En danger<br />
Accipiter gentilis Autour des palombes Nicheur 1995-2000 X Rare<br />
Falco subbuteo Faucon hobereau Nicheur 1995-2000 X Rare<br />
Perdrix perdrix Perdrix grise Nicheur 1995-2000 En déclin Indéterminé<br />
Coturnix coturnix Caille des blés Nicheur 1995-2000 A surveiller<br />
Vanellus vanellus Vanneau huppé Nicheur 1995-2000 A surveiller En déclin<br />
Charadrius dubius Petit Gravelot Nicheur 1995-2000 Rare<br />
Numenius arquata Courlis cendré Nicheur 1995-2000 En danger<br />
Columba oenas Pigeon colombin Hivernant 1995-2000 Indéterminé<br />
Streptotelia turtur Tourterelle des bois Nicheur 1995-2000 En déclin En déclin<br />
Otus scops Hibou petit-duc Nicheur 1998-2000 X Vulnérable<br />
Athena noctua Chouette chevêche Nicheur 1998-2000 X En déclin Vulnérable<br />
Upupa epops Huppe fasciée Nicheur 1995-2000 X En déclin En déclin<br />
Galerida cristata Cochevis huppé Nicheur 1995-2000 X En déclin A surveiller<br />
Locustella naevia Locustelle tachetée Nicheur 1995-2000 X Indéterminée<br />
Lanius exubitor Pie-grièche grise Hivernant 1995-2000 X En déclin<br />
Passer montanus Moineau friquet Nicheur 1995-2000 X En déclin En déclin<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Tableau 19 : Statut général (PC, FR, Europe) des espèces remarquables recensées sur la ZPS<br />
Nom francais Nom latin<br />
Statut général (PC, F, Europe) des espèces remarquables ZPS PLMSHL<br />
Espèces Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)<br />
CODE NATURA<br />
2000<br />
Nicheur<br />
PC<br />
Nicheur<br />
France<br />
Hivernant<br />
France<br />
Nicheur Europe<br />
2004<br />
Directive «Oiseaux»<br />
(2009/147/CE)<br />
Aigrette garzette Egretta garzetta A026 AS/+1 AS/+2 ?/+2 ?/S/? I<br />
Grande Aigrette Egretta alba A027 - V/n V/+2 ?/S/? I<br />
Spatule blanche Platalea leucorodia A034 - V/n V/+2 2/R/
Statut général (PC, F, Europe) des espèces remarquables ZPS PLMSHL<br />
Espèces Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)<br />
Hibou des marais Asio flammeus A222 E/F V/F V/F 3/(Dp)/-2 I<br />
Engoulevent d’Europe<br />
Martin-pêcheur<br />
d’Europe<br />
Caprimulgus<br />
europaeus<br />
A224 AS/0 AS/0 - 2/(Dp)/-1 I<br />
Alcedo atthis A229 AS/F AS/F ?/F 3/Dp/-1 I<br />
Pic noir Dryocopus martius A236 V/+1 - - ?/S/? I<br />
Alouette lulu Lullula arborea A246 D/-1 AS/F ?/F 2/(Dp)/-2 I<br />
Pipit Rousseline Anthus campestris A255 R D - D I<br />
Gorgebleue à miroir<br />
blanc<br />
Luscinia svecica A272 AS/+1 ? - ?/(S)/? I<br />
Tarier des prés Saxicola rubetra A275 V/-1 D/-1 - ?/(S)/? I<br />
Pie-grièche écorcheur Lanius collurio A338 AS/F D/-1 - 3/(Dp)/-1 I<br />
Bruant ortolan Emberiza hortulana A379 E/-2 D/-2 - 2/Dp/-2 I<br />
Pluvier doré Pluvialis apricaria A140 - - R/+45 ?/(S)/? I , II/2 & III/2<br />
Combattant varié Philomachus pugnax A151 - ? R/+52 2/(D)/-1 I, II/2<br />
Nom francais Nom latin<br />
CODE NATURA<br />
2000<br />
Autres espèces remarquables sur la ZPS<br />
Nicheur<br />
PC<br />
Nicheur<br />
France<br />
Hivernant<br />
France<br />
Nicheur Europe<br />
2004<br />
Directive «Oiseaux»<br />
(2009/147/CE)<br />
Courlis cendré Numenius arquata A160 E/-1 AS/0 R/+56 2/D/-1 II/2<br />
Pie-grièche à tête<br />
rousse<br />
Lanius senator A341 V/-1 D/-1 - 2/(D)/-1 -<br />
Chevêche d'Athéna Athene noctua A218 D/-2 D/-1 - 3/(D)/-1 -<br />
Petit-duc scops Otus scops A214 V/-1 AS/0 ? ?/0 2/(Dp)/-1 -<br />
Huppe fasciée Upupa epops D/-1 D/-1 - 3/(D)/-1 -<br />
Faucon hobereau Falco subbuteo A099 R/0 - R/+28 ?/(S)/? -<br />
Perdrix grise Perdix perdix ?/ ? D/F R/+31 3/(V)/? II/1 & III/2<br />
Caille des blés Coturnix coturnix A113 AS/F AP/F R/+32 3/Dp/-2 II/2<br />
Pigeon colombin Columba oenas A207 V/-1 AP/-1 AS/0 ? ?/S/? II/2<br />
Alouette des champs Alauda arvensis D/-1 AP/-1 AP/-1 3/(Dp)/-2 II/2<br />
Bergeronnette<br />
printanière<br />
Motacilla flava ?/0 - - ?/(S)/? -<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Légende du Tableau 19<br />
H : Hivernant / N : Nicheur<br />
(1995) : première nidification en 1995<br />
(1) Atlas des oiseaux nicheurs des Deux-Sèvres, période 1985-1992 - Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, 1995.<br />
+ compléments pour hivernant / migrateur<br />
(2) Livre rouge des oiseaux nicheurs du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, période 1976-1996 – <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> Nature, 1999.<br />
Vulnérabilité en 1994-1996 / Tendance de l’évolution des effectifs nicheurs entre 1976 et 1996<br />
E : en danger, V : vulnérable, R : rare, D : déclin, AS : A Surveiller / -2 : fort régression, -1 : régression, 0 : stable, F :<br />
fluctuant, +1 : augmentation, +2 : forte augmentation.<br />
(3) Oiseaux menacés et à surveiller en France – SEOF – LPO, 1999.<br />
E : en danger, V : vulnérable, R : rare, D : déclin, AP : A Préciser, AS : A Surveiller<br />
(4) Birds in Europe- Their Conservation Status, période 1970-1990 – Birdlife International, 1994.<br />
SPEC (Species of European Conservation Concern) / Vulnérabilité 1970-1990 / Tendance des effectifs entre 1970 et 1990.<br />
SPEC1 : menacée à l’échelle mondiale, SPEC2 : population mondiale concentrée en Europe et statut de conservation<br />
défavorable en Europe, SPEC3 : population mondiale non concentrée en Europe avec statut défavorable en Europe, SPEC4 :<br />
population mondiale concentrée en Europe avec statut de conservation favorable en Europe / E : en danger, V : vulnérable, R :<br />
rare, D : déclin, AS : A Surveiller / Ld : large décline, Md : moderate decline, effectif couple, S : stable, Dp: "depleted" la<br />
population de l'espèce n'est ni rare ni en déclin, mais n'a pas récupéré le effectifs antérieur à un déclin ancien.<br />
Protection en France<br />
P : Espèce intégralement protégée<br />
P1 : Espèce partiellement protégée : Destruction des œufs et enlèvement des individus, des œufs et des nids peuvent être<br />
autorisés.<br />
P2 : Espèce partiellement protégée : prélèvement possible d’un poussin au nid.<br />
C : Espèce autorisée à la chasse<br />
GS : Gibier chassable sédentaire<br />
GE : Gibier chassable relevant de la catégorie « gibier d’eau »<br />
OP : Gibier chassable relevant de la catégorie « oiseau de passage »<br />
Directive « Oiseaux » : Directive n°2009/147/CE du 02/04/79 concernant la conservation des oiseaux sauvages<br />
Annexe I : espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat (Zone de<br />
Protection Spéciale).<br />
Annexe II : espèces pouvant être chassées :<br />
Annexe III : espèces pouvant être commercialisées :<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Maître d’ouvrage<br />
MEDDE<br />
FICHE TECHNIQUE DE L’INVENTAIRE BIOLOGIQUE<br />
Structure porteuse<br />
Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de POITOU-CHARENTES<br />
Suivi de la démarche : Muriel Chevrier puis Catherine Ménard<br />
Opérateur local<br />
GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES (GODS)<br />
7, rue Crémeau<br />
79000 Niort<br />
05 49 09 24 49<br />
Rédaction du document d’objectifs<br />
Coordination : Jean-François Berthomé (GODS).<br />
Rédaction de l’inventaire : Victor Turpaud-Fizzala (GODS).<br />
Cartographie : Victor Turpaud-Fizzala et Jean-François Berthomé<br />
Relecture : Jean-François Berthomé, Damien Chiron, Martine Boisseau (GODS), Catherine Ménard (DREAL <strong>Poitou</strong>-<br />
<strong>Charentes</strong>).<br />
Crédits artistiques<br />
Alain Buchet (Buch Créations)<br />
Référence à utiliser<br />
GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES, BERTHOMÉ JF, coord. Victor Turpaud-Fizzala (2011) – Inventaire<br />
biologique 2009 du site FR5412022 ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay. GODS, Niort, 2011, 112 pages.<br />
<strong>Annexes</strong> <strong>techniques</strong> – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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DOCUMENT D’OBJECTIFS<br />
DU SITE NATURA 2000 FR 5412022<br />
3 - INVENTAIRE<br />
SOCIOÉCONOMIQUE<br />
Août 2011<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Table des matières<br />
LISTE DES CARTES ......................................................................................................... 115<br />
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................... 116<br />
LISTE DES FIGURES........................................................................................................ 116<br />
INTRODUCTION ......................................................................................................... 117<br />
PORTRAIT SYNTHÉTIQUE DU SITE NATURA 2000 ...................................................... 118<br />
INFORMATIONS GÉNÉRALES ........................................................................................... 119<br />
Les territoires ....................................................................................................................................................... 120<br />
Paysages de la ZPS (d’après l’Inventaire des paysages de <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, CREN) ........................................... 123<br />
Les plateaux de Pamproux et de Lezay : de vastes espaces ouverts ..................................................................................... 123<br />
Le Bocage singulier de Bougon-Avon .................................................................................................................................. 124<br />
Le secteur bocager des Terres rouges ................................................................................................................................ 125<br />
UN ESPACE À DOMINANTE RURALE .......................................................................... 127<br />
Une dynamique démographique « dépressive » .................................................................................................... 128<br />
Enregistrant un fort déclin depuis 40 ans ........................................................................................................................... 129<br />
Les centres-bourgs et les bourgs les plus habités sont situés en périphérie de la ZPS ........................................................... 130<br />
La pression démographique est faible sur la ZPS................................................................................................................. 130<br />
La répartition de la population sur le site Natura 2000 est diffuse ....................................................................................... 130<br />
Ce semis de lieux habités participe fortement à la fragmentation du paysag ....................................................................... 130<br />
Une pression du bâti quasiment inexistante sur la ZPS .......................................................................................... 132<br />
Une population agricole s’amenuisant… ............................................................................................................... 133<br />
Les communes de la ZPS ont globalement perdu depuis près de 30 ans, 712 exploitants agricoles....................................... 133<br />
… des exploitations agricoles s’agrandissant ......................................................................................................... 134<br />
Entre 1979 et 2000, la surface moyenne des exploitations a plus que doublée, ................................................................... 134<br />
Rajeunissement des chefs d’exploitation ? ............................................................................................................ 134<br />
LES PRODUCTIONS AGRICOLES .................................................................................. 136<br />
Prépondérance des cultures annuelles .................................................................................................................. 138<br />
Les cultures céréalières représentent en moyenne près de 50% de la SAU de l’ensemble des communes ............................ 139<br />
L’évolution de la production céréalière marque une certaine fluctuation depuis 2001 ........................................................ 140<br />
Les surfaces irriguées ont fortement augmentées .............................................................................................................. 140<br />
Déclin de l’élevage ............................................................................................................................................... 141<br />
Le secteur laitier enregistre la plus forte décroissance ........................................................................................................ 142<br />
La décroissance est plus marquée pour les vaches laitières que celui du troupeau caprin .................................................... 142<br />
L’élevage bovin, quant à lui, résisterait mieux avec une légère tendance positive depuis 1988 ............................................ 141<br />
Diminution des surfaces en herbe ......................................................................................................................... 143<br />
Le corolaire à ce déclin général de la polyculture élevage est la diminution des surfaces en herbes ..................................... 143<br />
Reconquête des surfaces en herbe ........................................................................................................................ 145<br />
La montée en puissance de la contractualisation en Mesures Agro-environnementales territorialisées ............................... 145<br />
Sur les secteurs les plus propices à l’avifaune de plaine l’effort devra être soutenu ............................................................. 146<br />
Ces secteurs déterminent ainsi les options et les priorités d’actions sur la ZPS .................................................................... 148<br />
Les réserves de chasse et de faune sauvages sont des zones de refuge primordiales pendant la période automnale ............ 149<br />
L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ............................................................................ 150<br />
Aménagements ou Activités non impactants en 2009 ........................................................................................... 151<br />
Zones d’activités économiques des communes de la ZPS .................................................................................................... 151<br />
Trafic routier sur la ZPS ...................................................................................................................................................... 152<br />
Aménagements ou Projets impactants.................................................................................................................. 153<br />
Lignes THT ......................................................................................................................................................................... 153<br />
Ligne à Grande Vitesse (LGV) et aménagements fonciers (AF) ............................................................................................. 153<br />
Projets éoliens................................................................................................................................................................... 155<br />
RÉSUMÉ ..................................................................................................................... 158<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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ANNEXES.................................................................................................................... 159<br />
FICHE TECHNIQUE DE L’INVENTAIRE SOCIOÉCONOMIQUE....................................................... 163<br />
Liste des cartes<br />
CARTE 1 LOCALISATION ET COMMUNES DE LA ZPS ..................................................................................................................... 120<br />
CARTE 2 : LES CANTONS DE LA ZPS......................................................................................................................................... 121<br />
CARTE 3 : COMMUNAUTÉS DE COMMUNES SUR LA ZPS ............................................................................................................... 121<br />
CARTE 4 : PAYS SUR LA ZPS .................................................................................................................................................. 121<br />
CARTE 5 : POURCENTAGE DES SURFACES COMMUNALES EN ZPS .................................................................................................... 123<br />
CARTE 6 : LES PAYSAGES DE LA ZPS ........................................................................................................................................ 124<br />
CARTE 7 : LES BOISEMENTS DE LA ZPS..................................................................................................................................... 125<br />
CARTE 8 : DENSITÉ DE POPULATION SUR LA ZPS ........................................................................................................................ 131<br />
CARTE 9 : RÉPARTITION DE LA POPULATION SUR LA ZPS EN 2009 .................................................................................................. 131<br />
CARTE 10: LES LIEUX-DITS SUR LA ZPS .................................................................................................................................... 131<br />
CARTE 11 : SITUATION DES DOCUMENTS D'URBANISME SUR LA ZPS (NOVEMBRE 2009)...................................................................... 132<br />
CARTE 12 : OCCUPATION DU SOL AGRICOLE SUR LA ZPS EN 2007 .................................................................................................. 137<br />
CARTE 13 : OCCUPATION DU SOL AGRICOLE : DOMINATION DES CULTURES ANNUELLES ........................................................................ 139<br />
CARTE 14 : SURFACES EN HERBE SUR LA ZPS (HORS CHAUMES D'AVON) EN 2009 ............................................................................. 144<br />
CARTE 15 : RÉPARTITION DES SURFACES EN HERBES SUR LA ZPS .................................................................................................... 145<br />
CARTE 16 : SECTEURS FAVORABLES À L'AVIFAUNE DE PLAINE EN REPRODUCTION SUR LA ZPS................................................................. 146<br />
CARTE 17 : ZONES D'ÉVITEMENT DE L’AVIFAUNE DE PLAINE PENDANT LA PÉRIODE DE REPRODUCTION SUR LA ZPS ...................................... 147<br />
CARTE 18 : ORIENTATION DES MESURES DE GESTION À COURT TERME POUR L'OUTARDE CANEPETIÈRE .................................................... 148<br />
CARTE 19 : ZONES DE REFUGE "AVIFAUNE" SUR LA ZPS ............................................................................................................... 149<br />
CARTE 20 : ZAE SUR LA ZPS ................................................................................................................................................ 151<br />
CARTE 21 : TRAFIC ROUTIER SUR LA ZPS .................................................................................................................................. 152<br />
CARTE 22 : LES AMÉNAGEMENTS FONCIERS SUR LA ZPS ASSOCIÉS À LA LGV ..................................................................................... 154<br />
CARTE 23 : SENSIBILITÉ ENVIRONNEMENTALE DE LA CHARTE DÉPARTEMENTALE ÉOLIENNE – 2004 – PAGE 28 .......................................... 155<br />
CARTE 24 : PROJETS ÉOLIENS À PROXIMITÉ DE LA ZPS ................................................................................................................. 156<br />
CARTE 25 ; GÉOLOGIE DE LA ZPS ........................................................................................................................................... 160<br />
CARTE 26 : TOPOGRAPHIE DE LA ZPS ..................................................................................................................................... 161<br />
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Liste des tableaux<br />
TABLEAU 20 : SURFACES COMMUNALES, SUPERFICIES ET % EN ZPS ................................................................................................ 122<br />
TABLEAU 21 : TAUX DE CROISSANCE ANNUEL DÉMOGRAPHIQUE DE LA ZONE ..................................................................................... 130<br />
Liste des figures<br />
FIGURE 11 : POURCENTAGES DES SURFACES COMMUNALES EN ZPS ................................................................................................ 123<br />
FIGURE 12 : 2675 HA DE SURFACES ARBORÉES SUR LA ZPS .......................................................................................................... 126<br />
FIGURE 13 : POURCENTAGE DE SURFACES ARBORÉES COMMUNALES SUR LA ZPS ................................................................................ 126<br />
FIGURE 14 : ÉVOLUTION DES POPULATIONS COMMUNALES SUR LA ZPS ........................................................................................... 128<br />
FIGURE 15 : DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE PAR COMMUNE ........................................................................................................ 129<br />
FIGURE 16 : EMPRISE DES LIEUX-DITS PAR COMMUNE (EN HA) ...................................................................................................... 131<br />
FIGURE 17 : ÉVOLUTION DU NOMBRE D’EXPLOITANTS AGRICOLES SUR LA ZPS (HORS AVON) ................................................................ 133<br />
FIGURE 18 : PERTE DU NOMBRE D'EXPLOITANTS AGRICOLES PAR COMMUNES (EN %) .......................................................................... 133<br />
FIGURE 21 : CHEFS D'EXPLOITATION - PART DES MOINS DE 40 ANS (1979-2010) ............................................................................. 134<br />
FIGURE 19 : AGRANDISSEMENT DE LA TAILLE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES .................................................................................... 135<br />
FIGURE 22 : RÉPARTITION DES PRODUCTIONS VÉGÉTALES PAR COMMUNES ZPS EN 2007SUR LA ZPS ..................................................... 138<br />
FIGURE 23: CÉRÉALES : SURFACES AIDÉES (HA) .......................................................................................................................... 140<br />
FIGURE 25 : CÉRÉALES : ÉVOLUTION DES SURFACES AIDÉES (2001-2006) ....................................................................................... 140<br />
FIGURE 26 : PROGRESSION DES SURFACES IRRIGUÉES SUR LES COMMUNES DE LA ZPS ......................................................................... 141<br />
FIGURE 28 : LE DÉCLIN DE L'ÉLEVAGE BOVIN - RGA 1979-1988-2000-2010 ................................................................................. 141<br />
FIGURE 27 : LE DÉCLIN DE L'ÉLEVAGE LAITIER - RGA 1979-1988-2010 ......................................................................................... 142<br />
FIGURE 29 : SURFACES CONTRACTUALISÉES EN MAET DEPUIS 2007 SUR LA ZPS ............................................................................... 146<br />
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Introduction<br />
Rappel de l’objectif de l’inventaire socioéconomique, décrit pages 11 et 12 du Cahier des Clauses<br />
Techniques Particulières (CCTP) de l’élaboration du document d’objectifs (DOCOB) du site Natura<br />
2000 FR 5412022 dit de la Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay, dans le cadre de la mise en<br />
œuvre des directives européennes n° 92/43/CEE du 21 mai 1992 (directive « Habitats ») et la<br />
Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) du 30 novembre 2009 » :<br />
« L’objectif de cet inventaire est de pouvoir analyser les facteurs agissant sur l’état de conservation<br />
des habitats et espèces d’intérêt communautaire qui ont valu la désignation du site.<br />
Il devra s’appuyer sur des données administratives et réglementaires, des données <strong>techniques</strong> et des<br />
données socio-économiques et culturelles. L’aire d’étude doit permettre d’inventorier l’ensemble des<br />
activités qu’elles soient dans le site ou à proximité et qui ont une conséquence sur les habitats et<br />
espèces du site (zone fonctionnelle). Elle pourra, le cas échéant, servir de base pour un nouveau<br />
périmètre du site qui ainsi élargi permettra la contractualisation d’actions nécessaires à la<br />
pérennité des habitats et espèces.<br />
Au-delà d’une liste, une analyse succincte pourra être envisagée afin de comprendre des logiques<br />
économiques, de gestion et de production dans le temps et dans l’espace, et en particulier de cerner<br />
les perspectives.<br />
Cette phase de l’étude pourra être menée à l’aide de rencontres individuelles des acteurs ou de leurs<br />
représentants, ou de groupes de travail thématiques, …<br />
Elle devra permettre de réaliser un certain nombre de cartographies de synthèse des activités sur<br />
l’aire d’étude précisée antérieurement. »<br />
Il ne s’agit donc pas de réaliser un inventaire exhaustif de toutes les activités humaines sur l’aire<br />
d’étude mais de sélectionner celles qui, à quelle qu’échelle qu’elles soient, ont ou pourraient avoir<br />
une conséquence - positive ou négative-, sur l’état de conservation des espèces ayant valu la<br />
désignation du site Natura 2000.<br />
L’état de la démographie et l’ensemble des activités humaines sur le site ou à proximité ont donc<br />
été « filtrés » par leurs impacts potentiels sur l’état de conservation des espèces du site. Ces<br />
« filtres » sont connus comme les principales causes du déclin de la biodiversité. À savoir :<br />
Mortalité directe, perte, altération et fragmentation d’habitats, obstacles aux déplacements<br />
d’espèces, dérangement, pollutions, changement et espèces invasives. Il est reconnu que la<br />
disparition et la détérioration des habitats sont les causes principales du déclin de la biodiversité.<br />
Les sources des données sont principalement les instituts statistiques : AGRESTE, INSEE, SRISE<br />
<strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, la DDT79 et celles des inventaires du GODS de 2009 (ex. Surfaces enherbées sur<br />
la ZPS, Cf. page 143).<br />
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Portrait synthétique DU SITE NATURA 2000<br />
« PLAINE DE LA MOTHE-SAINT-HÉRAY —LEZAY »<br />
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Informations générales<br />
Nom officiel ; Désignation au titre de la Directive « Oiseaux » 2009/14/CE (ex 79/409/CEE) ; numéro officiel du site<br />
Natura 2000 :<br />
Site Natura 2000 de la PLAINE DE LA MOTHE-SAINT-HÉRAY - LEZAY (Zone de Protection Spéciale) ; par arrêté le<br />
30/07/2004 publié au J.O. du 18/08/2004 ; FR54120022<br />
Aire biogéographique :<br />
Atlantique<br />
Localisation du site Natura 2000 :<br />
<strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, Deux-Sèvres, partie sud-est des Deux-Sèvres et le sud-ouest de la Vienne, voir Carte 1<br />
Localisation et communes de la ZPS, page 120<br />
Circonscriptions territoriales concernées :<br />
19 Communes : Avon, Bougon, Caunay, Chenay, Chey, Clussais-la-Pommeraie, Exoudun, Lezay, Mairé-<br />
Levescault, Messé, Pamproux, Pers, Pliboux, Rom, Sainte-Soline, Salles, Vançais, Vanzay et Saint-Sauvant (86), voir<br />
Carte 1, page120.<br />
4 Cantons : La Mothe-Saint-Héray, Lezay, Sauzé-Vaussais, Lusignan(86), voir Carte 2, page121<br />
5 Communautés de Communes : Val de Sèvre, de la Haute Sèvre, du Lezayen, du Cœur de <strong>Poitou</strong> et du Pays<br />
Mélusin (86), voir Carte 3, page 121.<br />
3 Pays : Haut Val de Sèvre, Mellois et des Six Vallées(86), voir Carte 4, page 121.<br />
Superficie officielle (FSD) du site Natura 2000 au titre de la Directive européenne« Oiseaux » 2009/14/CE<br />
(ex79/409/CEE) :<br />
24451 ha (dont 23290 en 79 et 1161 ha en 86.<br />
Recoupement avec d’autres sites inventoriés au titre du patrimoine naturel :<br />
ZNIEFF de type I : n° 421 : Marais de Clussais ; n°660 : Camp militaire d’Avon (ex terrain de manœuvre d’Avon) ; n°<br />
687 : De Chevais aux Rivières (ex Bois de Chevais) ; n° 726 : La côte Belet.<br />
ZNIEFF de type II : n° 691 / Plaine de la Mothe-Saint-Héray –Lezay (ex Plaine de Bonneuil).<br />
PSIC Directive Habitats n° 43 : FR5400445 Chaumes d’Avon.<br />
Préfet coordinateur :<br />
Préfet des Deux-Sèvres<br />
Président du comité de pilotage du site Natura 2000 désigné pendant la période de l’élaboration du Docob :<br />
Secrétaire général de la préfecture des Deux-Sèvres<br />
Structure porteuse :<br />
DREAL <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> — 15 rue Arthur Ranc — B.P. 60539 — 86020 POITIERS CEDEX<br />
Opérateur :<br />
GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES — 7 rue Crémeau — 79000 NIORT<br />
Commissions ou groupes de travail :<br />
Agriculture, Aménagement du territoire et loisirs<br />
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Les territoires<br />
Carte 1 Localisation et communes de la ZPS<br />
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Carte 2 : Les cantons de la ZPS<br />
Carte 4 : Pays sur la ZPS<br />
Carte 3 : Communautés de communes sur la ZPS<br />
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Le site Natura 2000 FR5412022, Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la « Plaine de la Mothe-<br />
Saint-Héray — Lezay » est localisé en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, dans la partie sud-est des Deux-Sèvres et<br />
le sud-ouest de la Vienne. Vaste de près de 245 km², il est situé sur le territoire de 19 communes :<br />
Avon, Bougon, Caunay, Chenay, Chey, Clussais-la-Pommeraie, Exoudun, Lezay, Mairé-Levescault,<br />
Messé, Pamproux, Pers, Pliboux, Rom, Sainte-Soline, Salles, Vançais, Vanzay et Saint-Sauvant<br />
(86). Les surfaces communales sont d’un poids inégal – de 1 à 11 – Cf. (Tableau 20, ci-dessous) et<br />
les communes ne sont pas concernées au même niveau par la ZPS, en surfaces et en pourcentages<br />
(Cf. ci-dessous)<br />
Tableau 20 : Surfaces communales, superficies et % en ZPS<br />
COMMUNE SUPERFICIE (ha) COMMUNE ZPS (ha) NOM % en ZPS<br />
PERS 481 SALLES 26 SALLES 3<br />
SALLES 796 PERS 481 SAINT-SAUVANT 19<br />
VANZAY 1145 PLIBOUX 519 PAMPROUX 25<br />
BOUGON 1199 MAIRE-LEVESCAULT 655 CLUSSAIS-LA-POMMERAIE 25<br />
MESSE 1228 CLUSSAIS-LA-POMMERAIE 781 PLIBOUX 34<br />
AVON 1261 PAMPROUX 911 MAIRE-LEVESCAULT 37<br />
CAUNAY 1450 EXOUDUN 1002 EXOUDUN 38<br />
PLIBOUX 1549 VANZAY 1143 LEZAY 45<br />
VANCAIS 1706 SAINT-SAUVANT 1156 CHEY 59<br />
MAIRE-LEVESCAULT 1761 BOUGON 1167 ROM 60<br />
CHEY 2167 MESSE 1220 SAINTE-SOLINE 94<br />
CHENAY 2169 AVON 1244 BOUGON 97<br />
SAINTE-SOLINE 2565 CHEY 1282 CHENAY 98<br />
EXOUDUN 2647 CAUNAY 1449 AVON 99<br />
CLUSSAIS-LA-POMMERAIE 3130 VANCAIS 1707 MESSE 99<br />
PAMPROUX 3614 LEZAY 2042 VANCAIS 100<br />
LEZAY 4548 CHENAY 2131 VANZAY 100<br />
ROM 5263 SAINTE-SOLINE 2408 PERS 100<br />
SAINT-SAUVANT (86) 5998 ROM 3171 CAUNAY 100<br />
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Carte 5 : Pourcentage des surfaces communales en ZPS<br />
Figure 11 : Pourcentages des surfaces communales en ZPS<br />
Paysages de la ZPS (d’après l’Inventaire des paysages de <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, CREN)<br />
Deux types de paysages dominent largement la ZPS : les vastes espaces ouverts des plateaux et les<br />
secteurs bocagers (Carte 6, ci-dessous).<br />
Les plateaux de Pamproux et de Lezay : de vastes espaces ouverts<br />
Au nord du site, le mince lambeau bocager relictuel du terrain militaire de Bougon-Avon et de ses<br />
abords sépare le plateau de Pamproux (~ 1130 ha) et l’openfield du plateau légèrement ondulé de<br />
Lezay qui s’étend sur ~ 67 % (16770 ha) de la ZPS et où l’impression d’espace est renforcé par<br />
l’immensité du parcellaire. Les obstacles visuels y sont rares ; quelques arbres isolés demeurent çà<br />
et là comme vers Rom Le relief est peu marqué, voire pas du tout. Les plis des vallées accueillant<br />
bourgs et hameaux, amènent fraîcheur et verdure à ces paysages souvent assez secs.<br />
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Carte 6 : Les paysages de la ZPS<br />
L’habitat y est fortement groupé. Le village - la plupart du temps situé en flanc de vallée – est<br />
compact, entouré d’éléments de transition : jardins, bosquets, vergers et murets. Des routes et<br />
chemins rectilignes, traversent de part en part les plaines ouvertes (RN11), tandis qu’un réseau plus<br />
dense et plus complexe épouse les modelés de vallons morts ou de vallées. Contrairement aux<br />
secteurs bocagers limitrophes, les secteurs agricoles ont ici perdu la plupart de leurs murets même<br />
s’il en reste quelques-uns aux abords des villages et hameaux comme à Pers.<br />
Enfin, les rebords des plateaux descendent vers le Pamproux et la Sèvre niortaise et prennent un<br />
caractère différent comme, par exemple : boisé et selon des voies serpentantes vers la Mothe,<br />
urbain et de façon rectiligne vers Saint-Maixent.<br />
Le Bocage singulier de Bougon-Avon<br />
Ce bocage accueille le Site d’Importance Communautaire (SIC/pSIC) FR5400445 dit « des<br />
Chaumes d’Avon » sur 1511 ha. Tout autour de ce bocage particulièrement dense, très serré<br />
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(certaines parcelles ont conservé des dimensions très restreintes que l’on ne retrouve plus dans la<br />
plupart des bocages), le paysage est plus ouvert, les<br />
parcelles ont été remembrées.<br />
Le secteur bocager des Terres rouges<br />
Au sud-ouest, sur les communes de Clussais-la-<br />
Pommeraie et de Mairé-Levescault, se concentrent les<br />
plus grandes surfaces de boisements de la ZPS (Cf.<br />
Carte 7). Se distingue les bois de Caunay de près de<br />
400 ha.<br />
Coincée entre le Plateau Mellois et les bois de Caunay,<br />
une grande dépression, aux sols argileux et localement<br />
tourbeux, liée à un plissement de couches géologiques ;<br />
le synclinal de Lezay. Celui-ci réserve un remarquable<br />
ensemble de prairies humides bocagères situé dans une<br />
cuvette où des fossés drainent les eaux vers la<br />
Bouleuyre, affluent de la Dive du Sud ; le marais de<br />
Clussais-la-Pommeraie (site du CREN).<br />
Un réseau de haies buissonnantes qui, couplé aux<br />
zones de prairies ouvertes, est favorable, notamment à<br />
la Pie-grièche écorcheur.<br />
Carte 7 : Les boisements de la ZPS<br />
Au total, les 2675 ha de surfaces arborées représentant 11 % de la ZPS (Chaumes d’Avon compris)<br />
donnant une impression « bocagère » à l’ensemble de la ZPS, même dans les secteurs les plus<br />
ouverts, l’horizon est souligné par des « rideaux » de verdure.<br />
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Figure 12 : 2675 ha de surfaces arborées sur la ZPS<br />
Figure 13 : Pourcentage de surfaces arborées communales sur la ZPS<br />
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Un espace à dominante rurale<br />
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Une dynamique démographique « dépressive » jusqu’en 2000<br />
Figure 14 : Évolution des populations communales sur la ZPS<br />
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Figure 15 : Dynamique démographique par commune<br />
Enregistrant un fort déclin depuis 40 ans, la dynamique démographique générale des communes de<br />
la ZPS entame semble-t-il, une légère embellie (+2,54%) dans la dernière décennie pour atteindre<br />
10984 habitants (Cf. Figure 14, ci-dessus, page128). L’ensemble des communes a connu cette<br />
régression démographique jusqu’en 1999 (Cf. Figure 15, page 129). Depuis dix ans, quelques<br />
profils peuvent être distingués : la grande majorité – surtout les communes les moins peuplées de la<br />
zone –a gagné des habitants ; Pamproux et Saint-Sauvant semblent engager une franche reconquête<br />
depuis 2000 avec des taux de croissance honorable à deux chiffres comme Mairé-Levescault<br />
(+15,05%) ou Messé (+13.84%). Cas atypique, la commune de Lezay – la plus peuplée – après<br />
avoir connu une montée de ses effectifs entre 1982 et 1990, chute en 1999 et stagne depuis lors.<br />
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Tableau 21 : Taux de croissance démographique de la zone<br />
CODEGEO COMMUNE 1968 1975 1982 1990 1999 2009 Évol 68-09 % Évol 00-09 %<br />
79205 Lezay 2132 2122 2146 2295 2092 2098 -1.6 0.24<br />
79023 Pamproux 1708 1737 1736 1728 1626 1704 -0.2 4.8<br />
79060 Saint-Sauvant 1814 1611 1403 1315 1290 1342 -26.0 3.95<br />
79177 Rom 1162 998 918 833 785 822 -29.3 4.31<br />
79212 Clussais-la-Pommeraie 815 724 652 664 637 619 -24.0 -2.83<br />
79042 Chey 732 634 614 579 590 636 -13.1 7.80<br />
79338 Exoudun 966 803 740 664 618 587 -39.2 -4.71<br />
79336 Mairé-Levescault 520 513 521 527 505 581 11.7 15.05<br />
79303 Chenay 616 574 533 548 541 491 -20.3 -9.58<br />
79297 Sainte-Soline 544 445 414 376 367 379 -30.3 3.27<br />
79084 Salles 394 336 296 307 337 352 -10.7 4.5<br />
79163 Vançais 417 375 345 282 253 268 -35.7 5.93<br />
79115 Vanzay 305 279 274 212 198 210 -31.1 6.06<br />
79087 Bougon 327 255 238 209 206 194 -40.7 -5.83<br />
79095 Pliboux 328 326 291 242 185 198 -39.6 7.03<br />
79230 Messé 314 235 215 216 159 181 -42.4 13.84<br />
86244 Caunay 221 206 191 190 173 166 -24.9 -4.05<br />
79201 Avon 98 87 81 76 75 81 -17.3 8.0<br />
79148 Pers 82 81 69 78 70 75 -8.5 7.14<br />
TOTAL 13495 12341 11677 11341 10707 10681 -18.6% 2.54%<br />
Les centres-bourgs et les bourgs les plus habités sont situés en périphérie de la ZPS. L’intérieur<br />
de la ZPS est peu peuplé (4468 hab.).<br />
La pression démographique est faible sur la ZPS. La densité est caractéristique de celles des zones<br />
les plus rurales de France. La majorité des communes de la ZPS ont moins de 20 habitants au km²<br />
(Cf. Carte 8, page 131). Sur la ZPS proprement dite, la densité est de 18,3 hab. au km².<br />
La répartition de la population sur le site Natura 2000 est diffuse (Cf. Carte 9, page 131). On ne<br />
dénombre pas moins de 290 lieux-dits, strictement sur le site, pour une surface de ~ 880 ha (Cf.<br />
Carte 10, page 131).<br />
Selon les communes, l’emprise de ces lieux-dits n’est pas homogène comme l’indique la Figure 16,<br />
page 131. Cet aspect de l’occupation humaine sur la ZPS n’est pas négligeable comme nous le<br />
verrons plus tard.<br />
Ce semis de lieux habités participe fortement à la fragmentation du paysage en multipliant les<br />
zones d’évitement pour les espèces nicheuses de l’avifaune de plaine (Outarde, Busards, …).<br />
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Carte 8 : Densité de population sur la ZPS<br />
Carte 10: Les lieux-dits sur la ZPS<br />
Carte 9 : Répartition de la population sur la ZPS en 2009<br />
Figure 16 : Emprise des lieux-dits par commune (en ha)<br />
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Une pression du bâti quasiment inexistante sur la ZPS<br />
Les sources SIT@DEL2 - Logements autorisés par commune (01/2008-04/2010), ne signalent pas<br />
de constructions sur les communes de la ZPS « Plaine de la Mothe-Saint-Héray – Lezay ». Seule,<br />
Clussais-la-Pommeraie a enregistré la construction d’un logement pendant la période 2008-2010 à<br />
hauteurs de 120 m².<br />
D’autre part, les services de la DDT79 n’ont pas, à ce jour, signalés de projets sur le territoire de la<br />
ZPS (communication personnelle). Les documents d’urbanisme récents (Pamproux, Lezay, Sainte-<br />
Soline) ont tenu ou tiennent compte de la ZPS dans leur Plan de Développement Durable en<br />
s’abstenant de développer le bâti sur le site Natura 2000 (Carte 11, ci-dessous).<br />
Carte 11 : Situation des documents d'urbanisme sur la ZPS (novembre 2009)<br />
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Une population agricole s’amenuisant…<br />
Ces hameaux et écarts sont majoritairement les lieux d’habitation de la population agricole. Cette<br />
dernière a fortement régressée - depuis ces trente dernières années - en corrélation avec<br />
l’impressionnante chute du nombre des exploitants agricoles (Cf. Figure 17, ci-dessous). La part<br />
des exploitants agricoles dans la population active locale est encore très importante même si elle<br />
diminue - 20,1 % en 1999, 17,5 % en 2008 ; ceci, au regard de la moyenne française, 1,5% en<br />
2010.<br />
Figure 17 : Évolution du nombre d’exploitants agricoles sur la ZPS (hors Avon)<br />
Les communes de la ZPS (hors Avon) ont globalement perdu depuis près de 30 ans, 778<br />
exploitants agricoles : 1190 en 1979 – 412 en 2010 ; soit en moyenne les deux tiers de leurs<br />
effectifs (-66%) ; à un pas de ≈-3% par an – accentué dans la dernière décennie avec ≈ - 4%/an.<br />
Les disparités entre communes sont relativement marquées (Cf. Figure 18, page 133). Seules, Rom,<br />
Caunay et Vanzay « limitent les dégâts ».<br />
Figure 18 : Perte du nombre d'exploitants agricoles par communes (en %)<br />
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… des chefs d’exploitation qui vieillissent.<br />
Figure 19 : Chefs d'exploitation - part des moins de 40 ans (1979-2010)<br />
Après une embellie entre 1979 et la fin des années 90, dans la dernière décennie, la moyenne des<br />
agriculteurs exploitants de moins de 40 ans baisse de nouveau pour se retrouver au niveau de<br />
celle de la fin des « trente glorieuses ». Par contrecoup, cette situation est globalement conforme à<br />
celle de la région <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> dans laquelle un quart des exploitants a plus de 58 ans en 2010<br />
posant du même coup la question de la transmission d’exploitation. En Deux-Sèvres, les deux tiers<br />
des chefs d’exploitation qui ont plus de 55 ans n’ont pas à ce jour, de successeur identifié. Le sujet<br />
est d’importance, d’autant plus que la pyramide des âges des actifs agricoles laisse apparaître une<br />
forte augmentation des cessations d’activité à partir de 2014 (Source : Agri79 du 25 mai 2012).<br />
… et des exploitations agricoles s’agrandissant.<br />
Entre 1979 et 2010, de 30 à 83 ha (Cf. Figure 20, page 135), la surface moyenne des<br />
exploitations a presque triplée, par mouvement mécanique ; moins d’exploitations pour environ la<br />
même Surface Agricole Utile (SAU). Les disparités communales vont presque du simple au double ;<br />
de 61 ha pour Chenay à 110 ha sur Caunay.<br />
La surface moyenne des exploitations des communes du site (hors Avon) est bien supérieure (+18%)<br />
à celle de la moyenne du département (70 ha) et s’approche de celle du département voisin de la<br />
Vienne (91ha).<br />
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Figure 20 : Agrandissement de la taille des exploitations agricoles<br />
Remarque : Source des données agricoles – RGA 2010 – publication Agreste 2012.<br />
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Les productions agricoles<br />
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Les données du Registre Parcellaire Général (RPG), fournies par le SRISE, même si elles ne<br />
remplacent pas une couverture parcellaire de l’occupation du sol agricole, permettent néanmoins de<br />
fournir une information statistique exploitable pour l’analyse de l’occupation du sol agricole de la<br />
ZPS.<br />
La cartographie ci-dessous est le résultat de l’exploitation des données de 2007 :<br />
Carte 12 : Occupation du sol agricole sur la ZPS en 2007<br />
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Les disparités communales s’affichent sur la Figure 21, ci-dessous.<br />
Figure 21 : Répartition des productions végétales par communes ZPS en 2007sur la ZPS<br />
Prépondérance des cultures annuelles<br />
Déjà, visuellement, sur la carte Carte 13, page 139, il ressort que les cultures annuelles<br />
« saturent » l’espace de la ZPS.<br />
En effet, en 2007, sur les 19195 ha de Surfaces Agricoles Utiles déclarées sur la ZPS (hors<br />
« Chaumes d’Avon »), près de 65 % des îlots du RPG étaient semés en cultures annuelles : céréales<br />
et oléoprotéagineux (Cf. Carte 13, page 139). En 2010, selon le RPG, ces mêmes cultures<br />
annuelles auraient progréssé avec environ 68 à 70% de la SAU déclarée.<br />
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Carte 13 : Occupation du sol agricole : domination des cultures annuelles<br />
Les cultures céréalières représentent en moyenne près de 50% de la SAU de l’ensemble des<br />
communes<br />
En volume, 7 communes dominent l’ensemble de la production céréalière de la ZPS (Cf. Figure 22,<br />
page 140). Dans un ordre décroissant : Rom, Saint-Coutant, Pamproux, Lezay, Clussais-la-<br />
Pommeraie, Exoudun et Sainte-Soline. En revanche, la part de cultures céréalières au regard de la<br />
SAU communale, montre une autre hiérarchie et surtout nous dit que, excepté à Avon, la moyenne<br />
des surfaces en céréales se situe à près de la moitié (48%) de l’assolement (Cf. Figure 23, page<br />
140).<br />
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Figure 22: Céréales : surfaces aidées (ha)<br />
Figure 23 : Céréales : Pourcentage de la SAU communale<br />
L’évolution de la production céréalière marque une certaine fluctuation depuis 2001 (Cf. Figure<br />
24, ci-dessous). Les données de 2007 devraient certainement montrer que les productions<br />
céréalières locales sont corrélées aux fluctuations du marché mondial.<br />
Figure 24 : Céréales : Évolution des surfaces aidées (2001-2006)<br />
Les surfaces irriguées ont fortement décru sur les communes de la ZPS (-41% dans la dernière<br />
période intercensitaire). Et, notamment sur Rom qui avait marqué un fort volontarisme en la<br />
matière (Figure 25, page 141. - multiplication par 45 des surfaces de 1979 à 1988 et<br />
augmentation de 61% dans la période intercensitaire 1988-2000 - la commune perd près de 80%<br />
de surfaces irriguées entre 2000 et 2010.<br />
Si la plupart des communes ont vu leurs surfaces irriguées chuter voire disparaître<br />
(statistiquement), en revanche Mairé-Levescault (+4%), Bougon (+14%) et Messé (+21%)<br />
enregistrent une progression de ce type de pratiques.<br />
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Déclin de l’élevage<br />
Figure 25 : Progression des surfaces irriguées sur les communes de la ZPS<br />
Comme dans l’ensemble de la France, la polyculture-élevage est la « victime » de ces évolutions.<br />
Le cheptel bovin dans son ensemble est le reflet de cette tendance accusée dans la décennie 80.<br />
Et malgré une légère « embellie »durant la décennie 90, la décroissance est relancée depuis<br />
(Figure 26, ci-dessous).<br />
Figure 26 : Le déclin de l'élevage bovin - RGA 1979-1988-2000-2010<br />
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C’est le secteur laitier qui globalement enregistre la plus forte décroissance (Figure 27, cidessous).<br />
Figure 27 : le déclin de l'élevage laitier - RGA 1979-1988-2010<br />
Mais si la chute du cheptel est très marquée pour les vaches laitières, celui du troupeau caprin<br />
enregistre une embellie depuis 2000 avec plus de 10 points d’indice. Information notable sachant<br />
que, le troupeau caprin implique un aliment de qualité dont la luzerne. Les surfaces de cette culture<br />
devraient augmenter en corrélation avec l’effectif caprin adoucissant ainsi le constat de la chute<br />
généralisée des surfaces en herbes perennes (voir partie suivante).<br />
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Diminution des surfaces en herbe<br />
Le corolaire à ce déclin général de la polyculture élevage est la chute des surfaces en herbes<br />
comme en témoigne la perte de 60 % des superficies toujours en herbe (STH) lors des trois<br />
dernières décennies avec certes un relatif ralentissement depuis 2000.<br />
Lors de l’année d’inventaire réalisé par le GODS, les surfaces en herbe sont encore bien<br />
représentées, par plus d’un cinquième de la superficie de la ZPS (hors les Chaumes d’Avon) (Carte<br />
14, page 144). La répartition des ces surfaces en herbe est toutefois inégale sur la ZPS (Carte 15,<br />
page 145). Se distingue un noyau fort en forme de croissant de Chenay à Rom en passant par Chey,<br />
Lezay, et Sainte-Soline.<br />
En 2010, le RPG donnait environ 4580 ha de surfaces en herbe (Landes + prairies permanentes et<br />
temporaires) soit une progression de2.8% par rapport à l’année précédente.<br />
Le RPG 2011, dans lequel l’information est plus détaillée, mais toujours à l’îlot, renseignait pour<br />
les 17475 ha de SAU déclarée de la partie des deux-sèvrienne de la ZPS, toujours sans les<br />
Chaumes d’Avon, 28% de surfaces en herbe dont 2317 ha de permanentes, soit 13.26%.<br />
Il semblerait donc, que selon les RPG, les surfaces en herbe gagnent du terrain sur la ZPS –<br />
environ +6% en 2 ans. Toutefois, cette information est à prendre avec précaution, car les données<br />
issues du RPG renseignent la culture dominante à îlot et non à la parcelle comme réalisée en 2009.<br />
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Carte 14 : Surfaces en herbe sur la ZPS (hors Chaumes d'Avon) en 2009<br />
Source : GODS 2009.<br />
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Reconquête des surfaces en herbe<br />
Carte 15 : Répartition des surfaces en herbes sur la ZPS en 2009<br />
La montée en puissance de la contractualisation en Mesures Agro-environnementales<br />
territorialisées (MAEt) (Cf. Figure 28, ci-dessous), depuis 2007, a permis d’améliorer cette<br />
situation.<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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par an<br />
600<br />
500<br />
400<br />
300<br />
200<br />
100<br />
0<br />
32<br />
Figure 28 : Surfaces contractualisées en MAEt depuis 2007 sur la ZPS<br />
Surfaces MAEt contractualisées (en ha) sur la ZPS<br />
58<br />
314<br />
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485<br />
444<br />
1654<br />
2007 2008 2009 2010 2011 2012<br />
321<br />
Source : GODS, 2012<br />
Sur les secteurs les plus propices à l’avifaune de plaine l’effort devra être soutenu. Ces secteurs<br />
correspondent grosso-modo aux zones «de tranquillité» sur la ZPS pendant la période de<br />
reproduction (Cf. Carte 16, ci-dessous).<br />
Carte 16 : Secteurs favorables à l'avifaune de plaine en reproduction sur la ZPS<br />
1800<br />
1600<br />
1400<br />
1200<br />
1000<br />
800<br />
600<br />
400<br />
200<br />
0
En effet, pendant cette période les espèces « fuient » la proximité des boisements, bâtis et<br />
infrastructures linéaires (Cf. Carte 17, ci-dessous).<br />
Carte 17 : Zones d'évitement de l’avifaune de plaine pendant la période de reproduction sur la ZPS<br />
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Ces secteurs déterminent ainsi les options et les priorités d’actions sur la ZPS (Cf. Carte 18,cidessous<br />
et Diagnostic page 16).<br />
Carte 18 : Orientation des mesures de gestion à court terme pour l'Outarde canepetière<br />
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Les réserves de chasse et de faune sauvages sont des zones de refuge primordiales pendant la<br />
période automnale. Elles assurent avec le terrain militaire d’Avon, sur 5900 ha, la « tranquillité »<br />
des rassemblements postnuptiaux d’Outardes canepetières et d’Œdicnèmes criards (Cf. Carte 19, cidessous).<br />
L’assiette des réserves n’appelle pas de remarques particulières quant à leur localisation précise. A<br />
l’heure de la rédaction de ce document, aucune modification de leur périmètre, afin de s’adapter à<br />
la localisation des rassemblements n’est à envisager.<br />
Carte 19 : Zones de refuge "avifaune" sur la ZPS<br />
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L’Aménagement du territoire<br />
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Comme nous l’avons écrit, dans l’introduction (page 117) de cet inventaire socioéconomique, il<br />
convient de repérer dans les nombreuses activités humaines celles qui ont ou pourraient avoir un<br />
impact sur la conservation des espèces ayant valu la désignation du site Natura 2000. Dans les<br />
pages précédentes, nous avons relevé l’importance majeure de l’activité agricole, dans les suivantes<br />
il convient de souligner celles relatives à l’aménagement du territoire.<br />
Aménagements ou Activités non impactants en 2009<br />
Zones d’activités économiques des communes de la ZPS<br />
Les Zones d’Activités Économiques les plus importantes sont localisées en périphéries de la ZPS.<br />
Des ZAE localisées sur la ZPS, seule celle des « Champs Prieurs » de Rom, possède une réserve<br />
foncière (8,09 ha) susceptible d’être activée pour un développement ultérieur.<br />
Carte 20 : ZAE sur la ZPS<br />
Source IAAT : http://cartographie.iaat.org/cartowebsCVS/iaatCVS/carte_za.php?reset_session<br />
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Trafic routier sur la ZPS<br />
Le faible volume du trafic routier sur la ZPS n’entraîne pas de remarques particulières. Seule la<br />
D950 reliant Lusignan à Melle se distingue avec un volume journalier relativement moyen à l’heure<br />
actuelle.<br />
Carte 21 : Trafic routier sur la ZPS<br />
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Aménagements ou Projets impactants<br />
Lignes THT<br />
Les tronçons désignés comme potentiellement « dangereux » pour l’Outarde canepetière ont été<br />
recensés dans le cadre des études et suivi de population menés depuis plus de 10 ans sur la Zone.<br />
Deux niveaux de priorité d’intervention se distinguent dans les zones nécessitant la mise ne place de<br />
mesures évitant la mortalité par percussion de l’espèce :<br />
Un niveau PRIORITAIRE : désignant les zones de présence actuelle de reproduction de l’Outarde<br />
canepetière. Ces secteurs doivent être traités à court terme car l’espèce utilise ces secteurs<br />
actuellement.<br />
Un niveau de PRIORITE SECONDAIRE : désignant les zones historiques de présence de l’Outarde<br />
canepetière, en voie de recolonisation par l’espèce (notamment grâce au dispositif MAET), donc<br />
susceptibles d’être utilisées à moyen terme par l’espèce. Ces secteurs doivent être traités dans le<br />
moyen terme.<br />
Ligne à Grande Vitesse (LGV) et aménagements fonciers (AF)<br />
L’emprise 2 du projet « durcira » 32 ha et fragmentera la ZPS en isolant environ 350 ha, dans sa<br />
partie centre orientale.<br />
D’autre part :<br />
Les effets des 1625 ha d’aménagements fonciers associés à la LGV sur les communes de Messé,<br />
Vanzay et Pliboux transformeront le paysage de la ZPS sur ces secteurs. Si ces remembrements ne<br />
sont pas accompagnés de mesure de réduction d’impacts, les effets connus, multiples et habituels<br />
sur l’environnement auront des conséquences sur les populations d’oiseaux. A savoir : augmentation<br />
de la taille des parcelles, augmentation de la taille des îlots de cultures, diminution de la mosaïque<br />
culturale, perte de chemins et de bandes enherbées, réduction des effets de lisières et des écotones,<br />
retournement des prairies, arrachage des haies, modification du système hydraulique,<br />
intensification de l’agriculture et uniformisation de l’habitat. Tous ces phénomènes peuvent<br />
conduire à des impacts forts sur la biodiversité et en particulier le cortège des oiseaux de plaine.<br />
Les effets conjugués de l’emprise de la LGV et des AF entraîneront outre la perte définitive des 32<br />
ha de l’emprise du tracé de la LGV, la probable perturbation de 800 ha zones favorables (cf. Carte<br />
16, page 146) à l’avifaune de plaine : 240 ha sur Plibou, 560 sur Messé et Vanzay.<br />
Au total, 2000 ha soit 8,20% de la ZPS seront impactés par La LGV et les aménagements fonciers<br />
associés ; 9 à 10 mâles d’Outarde canepetière seront directement menacés soit près de 30% des 34<br />
mâles de la ZPS (2011).<br />
2 L’emprise correspond à l’espace au sol occupé par le projet, soit : en phase travaux : la surface nécessaire au chantier ; en<br />
phase exploitation : la surface nécessaire au fonctionnement, à l’entretien et à la sécurité de la LGV. (Source Réseau Ferré de<br />
France)<br />
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Carte 22 : les Aménagements fonciers sur la ZPS associés à la LGV<br />
4.5 Km de Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) Tours-Bordeaux, projet<br />
d’intérêt majeur, doivent traverser la ZPS en 3 tronçons inégaux, sur les communes de Rom,<br />
Messé, Vanzay (Carte 22, page 154).<br />
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Projets éoliens<br />
La Charte départementale éolienne des Deux-Sèvres de 2004 reconnaît « le plateau de Lezay<br />
(partie est) donc la ZPS comme secteur à « sensibilité environnemetale très forte » définissant ainsi<br />
ce territoire où l’implantation d’éoliennes est absolument proscrite » (page 31). Voir carte cidessous).<br />
Carte 23 : Sensibilité environnementale de la Charte départementale éolienne – 2004 – page 28<br />
En 2009, il n’y a pas de projets éoliens sur la ZPS. Les velléités de manquent pourtant pas ; la<br />
dernière en date est celle de la commune de Messé. Son maire, lors d’un groupe de travail et<br />
d’échanges en octobre 2011, s’est dit favorable à une implantation d’éoliennes sur le territoire de sa<br />
commune.<br />
En revanche, la multiplication des projets en périphérie de la ZPS (cf. Carte 24, page 156) doit<br />
être interrogée quant aux impacts cumulés sur les échanges aviaires inter ZPS, notamment pour<br />
l’Outarde canepetière.<br />
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Carte 24 : Projets éoliens à proximité de la ZPS<br />
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Résumé<br />
La répartition des zones boisées, le semis de lieux-dits habités, le réseau de voies routières et<br />
l’assolement dominé par les cultures annuelles entraînent une très forte fragmentation des zones<br />
favorables à l’avifaune de plaine (en période de reproduction). Malgré un stock important 4350 ha<br />
sur la ZPS, les surfaces enherbées sur ces zones favorables sont relativement moins présentes.<br />
L’amélioration des couverts attractifs pour l’avifaune, et au premier chef pour l’Outarde<br />
canepetière, est en cours par l’effort croissant de contractualisation en MAE.<br />
Cette fragmentation du paysage « à Outarde » sera aggravée par la construction de la LGV SEA<br />
Tours-Bordeaux qui, outre la perte « sèche » de 32 ha due à l’emprise physique du tracé,<br />
engendrera l’isolement de 350 ha, touchant ainsi à l’intégrité de la ZPS. De plus les aménagements<br />
associés sur les communes de Vanzay, Messé et Pliboux, transformeront probablement d’une<br />
manière radicale 1625 ha supplémentaires les zones favorables du secteur. Au total près de 20% de<br />
la ZPS sera impacté par ces aménagement.<br />
Autres menaces potentielles à surveiller est la « multiplication » des projets éoliens autour de la<br />
ZPS qui, d’une manière cumulative, seraient susceptibles d’isoler la population d’Outarde de la ZPS<br />
et d’impacter les échanges aviaires inter sites dont la Plaine de la Mothe Saint-Héray – Lezay est<br />
au carrefour.<br />
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<strong>Annexes</strong><br />
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Carte 25 ; Géologie de la ZPS<br />
La géologie de la ZPS est assez uniforme, à très grande majorité calcaire du Jurassique. Ce<br />
distingue également, nettement, au sud-ouest du site ; la « poche » du Trias correspondant à la zone<br />
bocagère des communes de Clussais-la-Pommeraie et de Mairé-Levescault.<br />
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Carte 26 : Topographie de la ZPS<br />
Source : http://www.cartes-topographiques.fr/France.html<br />
La topographie du secteur oscille entre 115 et 145 mètres d’altitude marquant un plateau ondulé<br />
avec de légères dépressions : au nord la zones bocagère d’Avon ; au nord ouest la naissance de la<br />
Sèvre niortaise orientée sud-est – nord ouest ; au centre, orienté ouest – est, le val de la Dive du sud<br />
se dirigeant vers le Clain(86).<br />
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Références<br />
Conservatoire d’espaces naturels de <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (1999) - Inventaire des paysages de <strong>Poitou</strong>-<br />
<strong>Charentes</strong>. Dossier électronique http://www.paysage-poitou-charentes.org/<br />
Conservatoire d’espaces naturels de <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (2006) – Le Marais de Clussais-la-<br />
Pommeraie. Dossier électronique http://www.cren-poitou-charentes.org/Le-marais-de-Clussais-la-<br />
Pommeraie.html<br />
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Fiche technique de l’inventaire socioéconomique<br />
Maître d’ouvrage<br />
MEDDE<br />
Structure porteuse<br />
Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de POITOU-CHARENTES<br />
Suivi de la démarche : Muriel Chevrier puis Catherine Ménard<br />
Opérateur local<br />
GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES (GODS)<br />
7, rue Crémeau<br />
79000 Niort<br />
05 49 09 24 49<br />
Rédaction du document d’objectifs<br />
Coordination : Jean-François Berthomé (GODS).<br />
Rédaction de l’inventaire : Jean-François Berthomé (GODS).<br />
Cartographie : Jean-François Berthomé<br />
Relecture : Martine Boisseau (GODS), Catherine Ménard (DREAL <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>)<br />
Crédits artistiques<br />
Alain Buchet (Buch Créations)<br />
Référence à utiliser<br />
GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES, BERTHOMÉ JF, coord. Victor Turpaud-Fizzala (2011) –<br />
Inventaire socioéconomique 2009 du site FR5412022 ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay.<br />
GODS, Niort, 2011, 112 pages.<br />
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DOCUMENT D’OBJECTIFS<br />
DU SITE NATURA 2000 FR5412022<br />
4 - DIAGNOSTIC et<br />
OBJECTIFS<br />
GÉNÉRAUX<br />
Novembre 2011
TABLE DES MATIÈRES<br />
FIGURES .................................................................................................................. 166<br />
TABLEAUX .............................................................................................................. 166<br />
CARTES ................................................................................................................... 166<br />
1) HIÉRARCHISATION DES ENJEUX ............................................................................ 167<br />
1-1) L’AVIFAUNE DE PLAINE ........................................................................................... 167<br />
1-1-1) Méthode de priorisation des espèces remarquables ZPS PLMSHL ................................................................ 167<br />
1-1-2) Espèces considérées de priorité principale .................................................................................................. 169<br />
1-1-3) Espèces considérées de priorité secondaire ................................................................................................. 170<br />
1-1-4) Espèces de priorité trois.............................................................................................................................. 171<br />
1-1-5) « autres espèces remarquables » ................................................................................................................ 172<br />
1-2) AUTRES ENJEUX.................................................................................................... 173<br />
2) STRATÉGIE DE CONSERVATION ............................................................................. 178<br />
2-1) OBJECTIFS DE RESTAURATION DES POPULATIONS ......................................................... 179<br />
Espèce de priorité principale ................................................................................................................................. 179<br />
Espèce de priorité secondaire ............................................................................................................................... 181<br />
2-2) OBJECTIFS DE MAINTIEN DES POPULATIONS ................................................................ 181<br />
Autres espèces prioritaires inscrites à l’Annexe I ................................................................................................... 182<br />
3) DÉTERMINATION DES FACTEURS FAVORABLES ET DÉFAVORABLES À L’AVIFAUNE<br />
DE PLAINE .................................................................................................................. 183<br />
4) OBJECTIFS OPÉRATIONNELS .................................................................................. 186<br />
ANNEXES ................................................................................................................ 188<br />
BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE ..................................................................................... 195<br />
FICHE TECHNIQUE DU DIAGNOSTIC ET DES OBJECTIFS GÉNÉRAUX ......................... 199<br />
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FIGURES<br />
FIGURE 32 — ÉVOLUTION DU NOMBRE D'EXPLOITATIONS DES COMMUNES DE LA ZPS (1979-2000 ................................................... 173<br />
FIGURE 33 — BAISSE DU CHEPTEL CAPRIN (1979-2000) ......................................................................................................... 173<br />
FIGURE 34 — CHUTE DU TROUPEAU DE VACHES LAITIÈRES (COMMUNES DE LA ZPS — 1979-2000) .................................................. 174<br />
FIGURE 35 — EFFET CISEAUX CULTURES/STH SUR LA ZPS ........................................................................................................ 175<br />
FIGURE 36 — ÉVOLUTION DE LA CONTRACTUALISATION EN MAET ............................................................................................. 176<br />
TABLEAUX<br />
TABLEAU 23 — ESPÈCES PRIORITAIRES POUR LES ACTIONS DE GESTION SUR LA ZPS ......................................................................... 169<br />
TABLEAU 24 — SYNTHÈSE DES OBJECTIFS DE CONSERVATION DES ESPÈCES SUR LA ZPS ..................................................................... 182<br />
TABLEAU 25 — FACTEURS DÉFAVORISANTS POTENTIELS POUR LES ESPÈCES PRIORITAIRES DU SITE........................................................ 184<br />
TABLEAU 26 — SYNTHÈSE DES INTERACTIONS ENTRE ACTIVITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES ET AVIFAUNE DE PLAINE SUR LA ZPS ....................... 185<br />
TABLEAU 27 — OBJECTIFS GÉNÉRAUX ET LIGNES D'ACTION ....................................................................................................... 187<br />
TABLEAU 28 — ESPÈCES INSCRITES À L’ANNEXE I DIRECTIVE «OISEAUX» (79/409/CEE) RECENSÉES DE 1998 À 2009 SUR LA ZPS ........... 189<br />
TABLEAU 29 — INVENTAIRES RÉALISÉS ET BASE D’ANALYSE DES DONNÉES. .................................................................................... 191<br />
TABLEAU 30 — ESPÈCES ANNEXE I DO RECENSÉES EN EFFECTIF D’INTÉRÊT MINEUR POUR LEUR CONSERVATION ..................................... 192<br />
TABLEAU 31 :— REPRÉSENTATIVITÉ DES ESPÈCES PRIORITAIRES ET REMARQUABLES RECENSÉES .......................................................... 193<br />
TABLEAU 32 — RÉCAPITULATIF DES ESPÈCES DE PRIORITÉ PRINCIPALE ET SECONDAIRE ...................................................................... 194<br />
CARTES<br />
CARTE 33 - IMPACTS D'AMÉNAGEMENTS "STRUCTURANTS" SUR LA ZPS (LGV ET AF ASSOCIÉS) ......................................................... 177<br />
CARTE 34 - ORIENTATION DES MESURES DE GESTION À COURT TERME POUR L'OUTARDE CANEPETIÈRE ................................................. 180<br />
CARTE 35 - LA ZONE DE PROTECTION SPÉCIALE PLAINE DE LA MOTHE-SAINT-HÉRAY - LEZAY ............................................................. 196<br />
CARTE 36 - LES ZPS « PLAINES À OUTARDES» DU POITOU-CHARENTES (160 000 HA) .................................................................... 197<br />
CARTE 37 - SURFACES ENHERBÉES SUR LA ZPS (HORS CHAUME D’AVON) EN 2009 ......................................................................... 198<br />
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1) HIÉRARCHISATION DES ENJEUX<br />
L’état des lieux réalisés au cours de l’inventaire biologique (voir supra), a permis de déterminer le<br />
statut (effectif, répartition, évolution) des espèces d’intérêt communautaire présentes sur la zone<br />
ainsi que leur représentativité à l’échelle populationnelle - autrement dit, la part et le rôle de ces<br />
effectifs dans la conservation de ces mêmes espèces à différentes échelles (locales et générales).<br />
D’un point de vue opérationnel, il est donc nécessaire de mettre en place une hiérarchisation des<br />
enjeux pour orienter les actions à court, moyen et long terme en fonction de « l’état de santé »<br />
(tendance, représentativité) et des menaces pesant sur les populations d’espèces d’intérêt<br />
communautaire présents en effectif d’intérêt sur la ZPS PLMSHL.<br />
1-1) L’avifaune de plaine<br />
La désignation de la Zone de Protection Spéciale « Plaine de la Mothe-Saint-Héray-Lezay »<br />
(PLMSHL) se justifie par la présence d’effectifs majeurs d’espèces (rapaces, otididés, limicoles,<br />
passereaux) d’intérêts communautaires (inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux). Ainsi, au<br />
cours des différents inventaires, ce sont 41 espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive<br />
Oiseaux qui ont été détectées sur le site.<br />
Cependant, il existe une forte disparité de l’abondance, de la répartition et de la fréquentation des<br />
espèces d’intérêt communautaire sur la ZPS. En conséquence, l’enjeu de conservation de ces<br />
espèces sur la ZPS est donc à évaluer en fonction de leur statut (représentativité, tendance,<br />
répartition) local, départemental, régional, national et international.<br />
Également, parmi les espèces recensées inscrites à l’Annexe I Directive Oiseaux, sont identifiées<br />
des espèces nicheuses régulières : Outarde canepetière, Œdicnème criard, Pie-grièche<br />
écorcheur, Busard cendré, Busard Saint Martin, Bondrée apivore, Engoulevent d’Europe, Pic<br />
noir; des espèces nicheuses occasionnelles : Hibou des marais, Busard des roseaux et des<br />
espèces nicheuses actuellement numériquement anecdotiques : Bruant ortolan, Gorgebleue à<br />
miroir, au statut particulier du fait de leur statut très défavorable au niveau départemental et<br />
régional. D’autres espèces, comme le Circaète Jean-le-Blanc, et l’Aigle botté semblent nicher en<br />
périphérie proche du site et fréquentent régulièrement le site en alimentation.<br />
De nombreuses espèces utilisent le site en période migratoire (repos, alimentation) et/ou en<br />
hivernage, de manière régulière ou irrégulière. Ainsi, les effectifs et la répartition du Pluvier<br />
doré, du Hibou des marais, du Milan royal sont fluctuants en fonction de la météorologie, alors<br />
que celles du Faucon émerillon et de la Grande Aigrette sont plutôt stables.<br />
D’un point de vue opérationnel et pour répondre aux enjeux de conservation, il est indispensable<br />
d’effectuer une priorisation des actions à entreprendre pour la conservation des espèces d’intérêt<br />
communautaire les plus vulnérables à court et moyen terme et de celles dont l’effectif sur la ZPS<br />
représente une part significative de leur population globale.<br />
1-1-1) Méthode de priorisation des espèces remarquables ZPS PLMSHL<br />
Dans un premier temps, pour élaborer une priorisation des actions, il est indispensable<br />
d’évaluer le statut actuel de chaque espèce remarquable recensée au sein de la ZPS PLMSHL<br />
(effectif, fréquentation, répartition), ce qui a été réalisé au cours de l’inventaire biologique.<br />
En tenant compte de leur état de conservation, à l’échelle départemental, régional, ou<br />
national, de nombreuses espèces ne peuvent prétendre à un statut prioritaire pour la mise en place<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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des mesures sur la ZPS, du fait de leur présence irrégulière (inférieure à 5 données en 12 ans) ou<br />
en effectif anecdotique ou peu significatif pour la conservation même de ces espèces. C’est le cas<br />
pour les espèces listées dans le Tableau 29 — Espèces Annexe I DO recensées en effectif d’intérêt<br />
mineur pour leur conservation, page 192.<br />
Pour chaque espèce prioritaire, il est ensuite essentiel de déterminer l’importance<br />
(représentativité) et le rôle de son effectif sur la ZPS, à différentes échelles, pour permettre<br />
d’évaluer l’enjeu de conservation de ces mêmes espèces et statuer sur une stratégie d’actions de<br />
conservation à mener.<br />
Le Tableau 30 :— Représentativité des espèces prioritaires et remarquables recensées,<br />
page 193, présente les effectifs accueillis par la ZPS et les compare aux effectifs nationaux et<br />
régionaux.<br />
Pour statuer sur la priorisation des espèces dans un objectif opérationnel, nous proposons<br />
un système de notation pour évaluer et hiérarchiser les enjeux pour la conservation des espèces à<br />
différentes échelles. Une note allant de 1 à 3 est ainsi attribuée à chaque espèce à l’échelle<br />
départementale, régionale, nationale et européenne. Elle prend en compte la régularité, la<br />
tendance et l’importance des effectifs (représentativité) utilisant la ZPS PLMSHL (Reproduction,<br />
Migration, Hivernage) de chaque espèce par rapport à leur état de conservation à chaque échelle.<br />
Ainsi,<br />
Le niveau 3 :<br />
Désigne un effectif reconnu comme d’importance majeure pour la conservation de l’espèce à l’échelle<br />
concernée.<br />
Le niveau 2 :<br />
Désigne un effectif d’intérêt fort du fait du statut général et de la tendance de l’espèce à l’échelle concernée<br />
(% significatif).<br />
Et le niveau 1 :<br />
Rôle mineur dans la conservation de l’espèce : Signale un effectif trop faible ou trop irrégulier pour<br />
impacter directement sur la conservation de l’espèce à l’échelle concernée.<br />
Les notes globales obtenues (Tableau 31 — Récapitulatif des espèces de priorité principale et<br />
secondaire, page 194) nous permettent de désigner les espèces remarquables les plus prioritaires<br />
en trois niveaux : un niveau de priorité principale qui désigne les espèces pour lesquelles il est<br />
impératif de mettre en place des actions de gestion à court terme et moyen terme, la ZPS jouant<br />
un rôle majeur pour la conservation de ces mêmes espèces ; un niveau de priorité secondaire qui<br />
désigne les espèces dont le statut général est très défavorable et dont la prise en compte est<br />
nécessaire dans la mise en place des mesures de gestion ; et pour information un troisième niveau<br />
(de priorité « faible ») comportant les espèces inscrites à l’Annexe I présentent irrégulièrement ou<br />
en effectif non significatif pour la conservation. Signalons également la présence d’ « autres<br />
espèces remarquables » comportant des espèces non inscrites à l’annexe I Directive «Oiseaux»<br />
(2009/147/CE) mais dont le statut actuel extrêmement défavorable doit justifier leur prise en<br />
compte dans les actions de gestion Tableau 30 :— Représentativité des espèces prioritaires et<br />
remarquables recensées, page193.<br />
En résumé cette démarche nous permet de déterminer les espèces pour lesquelles la ZPS joue un<br />
rôle majeur dans leur conservation et qui, du fait de leurs statuts critiques actuels (représentativité,<br />
tendance) nécessitent la mise en place d’actions adaptées à leur biologie à court et moyen terme<br />
pour conserver ou rétablir des populations viables et pérennes sur la ZPS PLMSHL.<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Tableau 22 — Espèces prioritaires pour les actions de gestion sur la ZPS<br />
NIVEAU D’ENJEU ESPÈCES CODE NATURA 2000<br />
Outarde canepetière A128<br />
Priorité principale<br />
Busard cendré<br />
Œdicnème criard<br />
A084<br />
A133<br />
Pie-grièche écorcheur A379<br />
Pluvier doré A140<br />
Priorité secondaire<br />
Busard Saint-Martin A082<br />
Bruant ortolan A338<br />
1-1-2) Espèces considérées de priorité principale<br />
Sont considérées de priorité principale, les espèces inscrites à l’Annexe I Directive Oiseau<br />
dont l’effectif (ou la population) présent sur la ZPS PLMSHL, représente un enjeu majeur<br />
à court et à long terme dans la conservation de ces mêmes espèces à l’échelle<br />
communautaire.<br />
L’Outarde canepetière : avec un effectif de 30 à 45 mâles chanteurs recensés entre 1998 et 2009,<br />
la ZPS « Plaine de la Mothe-Saint-Héray — Lezay » accueille 10 à 15% de la dernière souche<br />
migratrice de l’espèce en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>. Actuellement, plus de 80% de la population régionale<br />
se trouve dans les ZPS. Du fait de sa position géographique, la zone joue un rôle capital dans la<br />
connexion et le maintien des populations d’Outarde canepetière du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (Carte 30,<br />
page 197).<br />
Le comportement de reproduction de cette espèce conduit les femelles à élire les parcelles<br />
favorables de couvert herbacé (légumineuses, jachères, graminées), tout particulièrement les<br />
parcelles « gérées » favorablement (CAD, MAET) pour la nidification, et conduit les mâles à<br />
utiliser les zones rases ou dénudées disponibles pour leur place de chant (cultures de printemps,<br />
prairies rases, chemins enherbés, ...). Ainsi les rotations culturales annuelles ou pluriannuelles, en<br />
faisant varier annuellement la localisation des parcelles favorables à la nidification, à<br />
l’alimentation et aux places de chant, entraînent une fluctuation spatiale de la répartition de<br />
l’espèce. En conséquence, toutes les zones d’openfield 3 de la ZPS sont à prendre en compte dans<br />
la définition de l’habitat potentiel des Outardes canepetière. De plus la présence historique de<br />
l’espèce a fortement justifié la délimitation du périmètre actuel qui doit être considéré comme<br />
unité de gestion.<br />
Une attention particulière est à accorder aux sites de rassemblement pré et postnuptiaux,<br />
notamment ceux de Chenay/Saint-Sauvant et de Sainte Soline/Messé, afin de favoriser<br />
leur pérennité, leur tranquillité, et la qualité des ressources alimentaires.<br />
Le Busard cendré : l’espèce est signalée en déclin dans de nombreuses régions françaises et pays<br />
européens. La région <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> accueille plus de 10% de la population nationale et<br />
représente un des noyaux majeurs de celle-ci. La ZPS accueille 10 à 40 couples nicheurs en<br />
fonction de la disponibilité alimentaire, soit environ 5% de la population nicheuse régionale.<br />
Le territoire de chasse du Busard cendré, bien que très variable selon les années (localisation et<br />
étendue fonction des disponibilités alimentaires) et selon les individus, est de l’ordre d’une 60aine<br />
de km² en moyenne. Les nids peuvent ainsi être distants de plusieurs kilomètres des zones de<br />
chasse des adultes.<br />
3 **ZZoonneess ddee ppllaaiinneess nnoonn ccoonnffiinnééeess ppaarr ddeess oobbssttaacclleess nnaattuurreellss oouu aarrttiiffiicciieellss..<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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L’ensemble du territoire étant utilisé en reproduction et/ou en alimentation, toute la ZPS est à<br />
retenir de manière homogène (hors zone urbaine dense) ; l’espèce doit profiter de l’amélioration<br />
globale des niveaux trophiques sur l’ensemble de la zone.<br />
La Pie-grièche écorcheur: espèce en déclin au niveau européen, ses effectifs sur la ZPS, évalués en<br />
2009 entre 80 et 110 couples nicheurs, constituent une des plus fortes densités enregistrées en<br />
<strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> avec plus de 5% de la population régionale.<br />
Ce passereau migrateur utilise particulièrement les milieux « buissonnants épineux » sur des<br />
secteurs riches en insectes (orthoptères, lépidoptères) tels que les prairies pâturées, les zones<br />
enherbées (jachères, fossés, chemins, bandes enherbées) et tout particulièrement les zones gérées<br />
de manière extensive.<br />
Sa répartition est large sur la ZPS, même si des noyaux de forte densité se dessinent notamment<br />
sur les zones riches en élevage. L’espèce est néanmoins susceptible de nicher sur l’ensemble de la<br />
ZPS car elle prospecte l’ensemble des milieux favorables de la zone en prénuptial et postnuptial.<br />
Ainsi, toute la ZPS* est également à retenir dans son ensemble (hors zone urbaine dense).<br />
L’Œdicnème criard : l’espèce est signalée en déclin important aux niveaux européen et national.<br />
Le <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> accueille le tiers de la population française. L’inventaire 2009, sur la ZPS,<br />
recense 60 à 80 couples nicheurs, ce qui représente un effectif d’intérêt pour le <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>.<br />
Cette espèce aux mœurs nocturnes (alimentation, reproduction), recherche, pour installer son nid,<br />
particulièrement les sols nus ou à végétation rase, représentés au printemps principalement sur la<br />
ZPS par les labours ou semis (parcelles destinées aux cultures de printemps). L’espèce privilégie<br />
les parcelles en prairie pour s’alimenter et élever ses poussins nidifuges. Pour cette espèce<br />
migratrice présente de mars à octobre, les zones de rassemblement postnuptial sont à considérer<br />
de manière attentive (plus particulièrement celui de Chenay). Du fait de son large domaine vital,<br />
notamment pour son alimentation nocturne, l’espèce fréquente régulièrement l’ensemble des<br />
parcelles agricoles (incluant parfois la proximité immédiate des zones habitées), toute la ZPS*<br />
doit donc être retenue comme habitat potentiel favorable pour la conservation de cette espèce.<br />
Une attention particulière est à accorder aux sites de rassemblement postnuptiaux, afin de<br />
favoriser leur pérennité, leur tranquillité, et la qualité des ressources alimentaires.<br />
1-1-3) Espèces considérées de priorité secondaire<br />
Sont considérées de priorité secondaire, les espèces inscrites à l’Annexe I Directive<br />
Oiseaux dont les effectifs présents sur la ZPS PLMSHL représentent un enjeu fort dans la<br />
conservation de ces mêmes espèces à l’échelle départementale, régionale ou nationale.<br />
Le Busard Saint-Martin : avec un effectif reproducteur qui peut atteindre 10 couples sur la ZPS,<br />
pour une espèce menacée à l’échelle européenne et dont la France accueille 55% des effectifs —<br />
population nationale qui semble en déclin — il semble que cette espèce doit être qualifiée de<br />
priorité secondaire. Tant pour ses effectifs reproducteurs (5 à 10 couples réguliers), qu’hivernants,<br />
ce Busard utilisant un large territoire de chasse, bénéficieront notamment des mesures de<br />
restauration des surfaces en couverts herbacés (disponibilités alimentaires) et des actions de<br />
protection des nichées mises en place pour la conservation des espèces de priorité principale.<br />
La population locale niche actuellement à 50% dans le milieu de « friche forestière », et à 50% en<br />
milieu céréalier (blé, orge..). Ainsi, toute la ZPS* est potentiellement attractive constituant l’unité<br />
de gestion de l’espèce.<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Le Pluvier doré : en forte régression en Europe, les ¾ de la population mondiale hiverne en<br />
Europe occidentale. La ZPS accueille des effectifs fluctuants (40 à 500 individus) en période<br />
hivernale et en fonction de la météorologie. Des groupes importants sont régulièrement observés<br />
en halte migratoire. Cette espèce est présente principalement entre novembre et mars (inclus)<br />
souvent au sein des groupes de Vanneaux huppés. La présence de zones d’alimentation attractives<br />
et de zones de repos, est requise pour favoriser cette espèce qui recherche de manière prioritaire<br />
les prairies rases où elle trouve les ressources alimentaires nécessaires. Là aussi, la diversité des<br />
actions qui seront développées pour la conservation des espèces nicheuses prioritaires (ex :<br />
Outarde, Busards) lui sera favorable. Toute la ZPS en dehors des zones boisées et urbaines denses<br />
est potentiellement attractive et forme l’unité de gestion pour cette espèce.<br />
Le Bruant ortolan : en régression dans toute l’Europe cette espèce est présente en effectifs<br />
actuellement très faibles et irréguliers. La ZPS accueille régulièrement cette espèce en halte<br />
migratoire susceptible d’entraîner une nidification sur les milieux favorables. Aucun cas de<br />
reproduction certaine n’a été observé depuis cinq ans sur la ZPS. Cependant, il serait nécessaire<br />
d’affiner son statut et de rechercher les facteurs limitant sa reproduction par une étude adaptée à<br />
sa biologie.<br />
Le maintien ou la reconquête de maillages favorables (vieilles vignes, arbres isolés, haies<br />
diversifiées, fossés enherbés) associés à une diversité de l’assolement (mosaïque de cultures de<br />
printemps) devrait permettre un retour de l’espèce en nidification.<br />
1-1-4) Espèces de priorité trois<br />
Espèces prioritaires à l’échelle communautaire dont l’effectif recensé sur la ZPS n’est pas<br />
majeur pour la conservation même de l’espèce à l’échelle départementale, régionale ou<br />
nationale.<br />
Le Hibou des marais (Espèce migratrice Annexe I Directive oiseaux) : nicheur très rare en France.<br />
Sur la ZPS, le Hibou des marais est un nicheur exceptionnel et un hivernant régulier,<br />
affectionnant les parcelles de type « jachère » ou « friche » pour former des dortoirs hivernaux<br />
(plusieurs dizaines d’individus) lors des années à forte densité de campagnols des champs. On peut<br />
considérer que les mesures proposées sur la ZPS pour les autres espèces (amélioration globale des<br />
niveaux trophiques, maintien d’un maillage de couvert herbacé..) lui bénéficieront nécessairement<br />
sans qu’il soit besoin de cibler une zone ou des mesures de manière spécifique à son intention.<br />
Le Busard des roseaux (Espèce migratrice partielle Annexe I Directive oiseaux) : nicheur<br />
irrégulier et en faible effectif (1 à 5 couples), le Busard des roseaux est cependant présent très<br />
régulièrement en dortoir postnuptiaux (5 à 20 individus) et en hivernage sur l’ensemble de la ZPS.<br />
Les actions développées pour les autres espèces améliorant la ressource alimentaire (maillage de<br />
prairies, gestion extensive), lui seront favorables, que ce soit en période nuptiale, postnuptiale ou<br />
en hivernage.<br />
Le Pic noir (Espèce sédentaire Annexe I Directive oiseaux) : espèce membre de la Liste Rouge<br />
régionale affectionnant les milieux boisés âgés, elle est en extension spatiale en France et<br />
d’apparition récente (moins de 10 ans) sur la ZPS : 2 à 5 couples nicheurs recensés en 2009. Sa<br />
conservation passe par le maintien des milieux favorables (boisement âgés et lâches).<br />
Espèce très farouche durant la reproduction (février à mai), la mise en place de période sans<br />
activité perturbante (durée, fréquence) sur les zones de reproduction devrait lui être favorable.<br />
La Bondrée apivore (Espèce migratrice Annexe I Directive oiseaux) : espèce membre de la Liste<br />
Rouge régionale dont le régime alimentaire est basé sur les hyménoptères (ex : guêpes, larves), la<br />
Bondrée apivore utilise le milieu forestier en nidification et le reste de la zone en alimentation ; ce<br />
sont 4 à 8 couples nicheurs qui ont été recensés en 2009.<br />
La conservation de cette population sur la ZPS requiert le maintien de l’hétérogénéité du couvert<br />
forestier (classe d’âge et essences variées).<br />
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1-1-5) « autres espèces remarquables »<br />
Espèces non inscrites à l’annexe I de la Directive Oiseau, dont l’effectif (ou la population)<br />
présent sur la ZPS PLMSHL est d’intérêt majeur à l’échelle départementale, régionale ou<br />
nationale.<br />
Le Courlis cendré (Espèce migratrice annexe II Directive oiseaux): espèce signalée en déclin fort<br />
récent sur plusieurs régions françaises et européennes, ce qui justifie la mise en place depuis 2009<br />
d’un moratoire sur la chasse de cinq ans pour étudier le statut général de l’espèce en France.<br />
Espèce longévive, elle utilise les prairies de fauche et parcelles en gel sans production pour sa<br />
nidification. La ZPS accueillait 22 à 35 couples en 2009, soit environ 90 % des couples nicheurs<br />
des Deux-Sèvres. Elle représenterait ainsi la dernière population viable du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong><br />
estimée à 22-38 couples en 1999 (Liste Rouge des Oiseaux nicheurs du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, 1999).<br />
Le site porte ainsi une très forte responsabilité pour la conservation de l’espèce à l’échelle<br />
régionale.<br />
Une attention particulière au maintien d’un maillage de couvert herbacé sur ses sites de<br />
reproduction, complété par la mise en place de mesures de gestion favorables à sa nidification est<br />
essentielle pour pérenniser et consolider la population régionale.<br />
La Pie-grièche à tête rousse (Espèce migratrice non Annexe I Directive oiseaux) : en fort recul<br />
dans la majorité des départements français et en déclin important en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>, ce<br />
passereau migrateur affectionne les interfaces bosquets/haies/prairies riches en invertébrés.<br />
Au bord de l’extinction sur la ZPS (1 couple nicheur recensé en 2009) une gestion adaptée des<br />
milieux favorables devrait permettre de consolider et pérenniser l’espèce sur la ZPS.<br />
La Chevêche d’Athéna (espèce sédentaire non annexe I Directive oiseaux) : bien que les<br />
populations de cette espèce soient considérées en déclin en France et sur la Liste Rouge Régionale,<br />
ses effectifs au sein de la ZPS sont estimés entre 100 à 140 chanteurs. Ainsi, ces chiffres révèlent<br />
une densité élevée pour le département des Deux-Sèvres demandant alors une vigilance accrue sur<br />
cette Zone de Protection Spéciale.<br />
La conservation de cette population sur la ZPS requiert alors le maintien de l’hétérogénéité des<br />
paysages et en particulier des prairies. Aussi, la conservation des cavités localisées principalement<br />
en périphérie des villages, hameaux, et fermes isolées est primordiale pour cette espèce<br />
cavernicole.<br />
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1-2) Autres enjeux — Rétraction et fragmentation de l’habitat pour l’ensemble des espèces :<br />
L’inventaire « Activités agricoles 4 » a souligné une baisse très significative du nombre<br />
d’exploitants agricoles donc d’exploitations dans les communes de la ZPS : 1198 en 1979 -530 en<br />
2000 (voir Figure 29, ci-dessous)…<br />
Figure 29 — Évolution du nombre d'exploitations des communes de la ZPS (1979-2000)<br />
… et particulièrement d’exploitations en polyculture-élevage au cours des 40 dernières années<br />
comme en témoignent les deux figures suivantes (Source Agreste RGA 2000). Les données du<br />
RGA 2010 disponibles fin septembre 2011 vont-probablement confirmer cette tendance.<br />
Figure 30 — Baisse du cheptel caprin (1979-2000)<br />
4 Sources INSEE et AGRESTE — selon les sources, les données agricoles sont hétérogènes quant aux dates de valeur. Elles seront actualisées en<br />
fin 2011, à la mise à disposition du RGA 2010 ce qui permettra alors d’affiner l’analyse de cette activité.<br />
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Figure 31 — Chute du troupeau de vaches laitières (communes de la ZPS — 1979-2000)<br />
Ce phénomène décrit plus haut a entraîné « mécaniquement » une augmentation de la surface<br />
agricole utilisée des exploitations (en 1979, 32 ha en moyenne, 74 ha en 2000 soit multipliée par<br />
2,3 en 20 ans). Dans la même période, les surfaces moyennes des exploitations supérieures à 50<br />
ha ont progressé de 82%.<br />
La taille des parcelles s’est agrandie à l’instar des plaines céréalières intensives comme celle de<br />
Niort-Brioux, site d’étude du CNRS de Chizé (Thomas, 2005). Les conséquences directes sont un<br />
essor constant des cultures céréalières au dépend des cultures pérennes.<br />
« L’homogénéisation de l’assolement et la diminution rapide des surfaces enherbées (Figure 32,<br />
page175) entraîne une rétraction de l’habitat favorable préjudiciable à l’ensemble des espèces<br />
prioritaires : nidification, alimentation, repos » ((BBrreettaaggnnoollllee,, 22000099))..<br />
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Figure 32 — Effet ciseaux Cultures/STH sur la ZPS<br />
La ZPS dispose encore d’un stock important de surfaces enherbées — 4350 ha en 2009, 21,2 %<br />
de la SAU (Carte 31, page 198) — mais dont la nature ou la gestion ne sont toutefois pas<br />
spécifiquement adaptées aux besoins des espèces d’intérêt communautaire prioritaires.<br />
Plusieurs dispositifs de mise en place de Mesure Agro-environnementales (CTE, CAD MAEt) ont<br />
été éligibles successivement sur le territoire pour répondre à l’Enjeu Avifaune. « L’Outil » actuel<br />
(MAET) reçoit un engagement volontaire de plus en plus favorable au sein du monde agricole —<br />
total de 890 ha contractualisés entre 2007 et 2010 (Figure 33, page176) — néanmoins souvent<br />
ralenti par la conjoncture budgétaire. L’objectif étant de maintenir et consolider les populations<br />
d’espèces prioritaires existantes puis de recoloniser des effectifs viables à long terme, l’expert<br />
environnemental s’est ainsi attaché à orienter, dans un premier temps, les contractualisations sur<br />
les noyaux de population d’Outarde canepetière encore existants pour enrayer le déclin des<br />
effectifs. Puis il a axé la contractualisation vers les noyaux périphériques et les zones<br />
« historiques » de présence de l’Outarde canepetière, puis les zones de connexions des populations.<br />
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Figure 33 — Évolution de la contractualisation en MAET<br />
L’inventaire « Aménagement du Territoire » a mis en évidence les impacts prévisibles ou potentiels<br />
susceptibles de peser sur la conservation des espèces prioritaires (Tableau 25, page 185) :<br />
- grandes infrastructures ferroviaires (LGV SEA Tours-Bordeaux) et aménagements<br />
fonciers associés (carte ci-dessous),<br />
- créations de parcs éoliens autour de la Zone de Protection Spéciale,<br />
- grands équipements (ZAE, lignes électriques…),<br />
- développement du milieu urbain et périurbain (très faible sur la ZPS à ce jour).<br />
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Carte 27 - Impacts d'aménagements "structurants" sur la ZPS (LGV et AF associés)<br />
Cette analyse a mis en évidence la nécessité d’une vigilance particulière :<br />
- à maintenir l’intégrité de la ZPS, garantissant une surface agricole utile suffisante pour<br />
maintenir et atteindre les objectifs de conservation définis ci-dessous,<br />
- à évaluer l’impact du cumul des projets à la périphérie immédiate de la ZPS, pouvant<br />
entraîner l’enclavement et ainsi la fragilisation des populations dont les domaines<br />
vitaux sont sensibles à l’évolution de la trame urbaine et paysagère (ex : Outarde<br />
canepetière, Busard cendré, …).<br />
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2) STRATÉGIE DE CONSERVATION<br />
La directive européenne pour la conservation des oiseaux sauvages engage les états membres à<br />
classer en ZPS les sites les plus adaptés pour assurer la protection des habitats nécessaires à la<br />
reproduction et à la survie des espèces d’oiseaux rares ou menacés, listés dans son annexe I, ainsi<br />
que des espèces migratrices (non annexe I). L’orientation à long terme, c'est-à-dire le but<br />
fondamental de la ZPS « plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay », est d’assurer le bon état de<br />
conservation des espèces représentatives : Outarde canepetière, Busard cendré, Pie-grièche<br />
écorcheur, Œdicnème criard, Busard Saint-Martin, Pluvier doré et Bruant ortolan.<br />
Pour ce faire, il est proposé d’arrêter, dans le cadre du Document d’Objectifs (DOCOB), la<br />
première étape pour atteindre cette orientation à long terme. Cette « première marche » à gravir,<br />
issue de la concertation, prend en compte les contraintes sociales et économiques et se veut<br />
réaliste et atteignable. On la décrit par une série d’objectifs dits de « développements durable »<br />
présentés dans le chapitre suivant.<br />
Le bon état de conservation est la situation où l’espèce prospère, avec de bonnes perspectives pour<br />
son maintien à long terme... Le fait qu'une espèce ne soit pas menacée (c.-à-d. n’est pas en face<br />
d’un risque direct d'extinction) ne signifie pas qu'elle est dans le statut favorable de conservation.<br />
Le but de la directive Oiseaux est défini en termes positifs, orientés vers une situation favorable,<br />
qui doit être déterminée, atteinte et maintenue.<br />
La réalisation de l’orientation à long terme peut prendre plusieurs voies selon l’état de la<br />
population de chacune des espèces d’intérêt européen de la ZPS. Ainsi, si l’on peut envisager le<br />
« simple » soutien d’une espèce montrant les signes d’un bon état de conservation, il faut chercher<br />
à restaurer celui d’une espèce dont les effectifs ne sont plus en mesure d’assurer sa pérennité.<br />
Dans tous les cas, la prudence est de mise notamment à cause des lacunes dans les connaissances<br />
des dynamiques de populations d’espèces. Le seuil irréversible au-delà duquel une espèce ne peut<br />
se remettre ne sera connu que trop tard, après sa disparition !<br />
Le bon état de conservation d’une espèce passe assurément par celui de ses milieux de vie qui<br />
constituent l’habitat de l’espèce. Il s’agit du « milieu défini par des facteurs abiotiques et biotiques<br />
spécifiques où vit l’espèce à l’un des stades de son cycle biologique » (in Directive Habitat-Faune-<br />
Flore). On pense rapidement au milieu d’alimentation et au site de nidification, mais l’habitat<br />
d’une espèce se compose aussi de tous les milieux, aériens et terrestres, parcourus pour aller de<br />
l’un à l’autre. Il comprend encore les éléments particuliers qui servent aux mâles à marquer leur<br />
territoire ou à être vus des femelles. Enfin, l’habitat d’espèce intègre les lieux singuliers comme<br />
les sites de rassemblements postnuptiaux où se prépare la migration, de halte migratoire où les<br />
oiseaux reconstituent leurs forces ainsi que les lieux d’hivernage. Ainsi des territoires espagnols<br />
font partie de l’habitat de l’Œdicnème criard (en hiver) qui niche en plaine de La Mothe-Saint-<br />
Héray - Lezay, tandis que celle-ci fait par exemple partie de l’habitat du Faucon émerillon (en<br />
hiver aussi) qui se reproduit en Scandinavie.<br />
Ces interrelations illustrent l’intérêt fondamental de fonctionner en réseau à l’échelle européen. Ce<br />
réseau fonctionne aussi à l’échelle régionale ou interrégionale. C’est notamment le cas pour la<br />
population d’Outarde canepetière du Centre-Ouest, dernière population migratrice d’Europe. De<br />
nombreux échanges d’oiseaux entres les ZPS de plaines céréalières ont été observés. Or,<br />
aujourd’hui, plus de 80% des mâles d’Outarde chanteurs du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> sont cantonnés<br />
dans ces sites contre moins de 70% en 2000. Une dynamique positive de conservation voudrait<br />
qu’une ZPS devienne non pas un « puits » drainant les individus périphériques, de plus en plus<br />
rares, mais une « source » fournissant des oiseaux pour la reconquête des milieux abandonnés.<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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2-1) Objectifs de restauration des populations<br />
Les objectifs de développement durable constituent la partie opérationnelle du DOCOB. Ils<br />
composent par ailleurs la première étape, la première marche vers l’orientation à long terme,<br />
l’état de conservation favorable. Par nature issus de la concertation, les objectifs de<br />
développement durable sont susceptibles de changements pour s’adapter aux nouvelles conditions<br />
(amélioration ou dégradation de la population d’une espèce, nouvelle connaissance de l’écologie,<br />
nouvelle contrainte sociale, économique ou politique…).<br />
Au vu des données récoltées lors de la phase d’inventaire/« état des lieux », les grands objectifs de<br />
conservation ainsi que les unités de gestion pertinentes sont énoncés pour chaque espèce, suivant<br />
l’ordre de priorité établi précédemment.<br />
Espèce de priorité principale<br />
Outarde canepetière : pour cette espèce fortement menacée (classée « En Danger » en France), en<br />
mauvaise état de conservation sur la ZPS (-25% de mâles chanteurs entre 2008 et 2009),<br />
l’objectif est la restauration d’une population viable estimée à un minimum de 45 mâles chanteurs<br />
sur la ZPS (état de référence 1996, 15% de la population régionale). Cet objectif local participera<br />
donc à la conservation générale de la dernière population migratrice européenne (plus de 90% des<br />
mâles chanteurs d’Outarde canepetière migratrice se trouve en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>) en recouvrant la<br />
situation de 1996/1998 où l’effectif et la répartition de l’espèce au sein de la ZPS semblent les<br />
plus pertinents pour maintenir une population viable et pérenne.<br />
Cet objectif peut également se décliner sous une forme différente : reconquérir les espaces<br />
favorables (prairies, couverts herbacés,…) à l’espèce, évalués selon les études du CNRS (Attié et<br />
Bretagnolle, 2003, p. 52) à au moins 10-15% de la surface à vocation agricole soit, sur la ZPS,<br />
2000 à 3000 ha en surfaces enherbées gérées de manière adaptée à la biologie de l’espèce. Les<br />
890 ha de MAEt contractualisées entre 2007 et 2010 indiquent l’effort à fournir. À des fins<br />
stratégique et d’efficacité, on se doit de mener graduellement la démarche de conservation en<br />
priorisant les zones d’action de gestion (voir Carte 28 - Orientation des mesures de gestion à court<br />
terme pour l'Outarde canepetière, page 180).<br />
Le lien de cette espèce avec les zones gérées de manière adaptée conduit les Outardes à élire les<br />
parcelles favorables au sein des rotations agricoles pluriannuelles. La mise en œuvre de contrats<br />
agricoles judicieux peut également contribuer à modifier la répartition de l’espèce. On se doit de<br />
considérer l’ensemble des milieux au sein de la ZPS, comme l’unité de gestion nécessaire pour la<br />
conservation de cette population d’Outardes. Une attention particulière doit être également<br />
accordée aux sites de rassemblements postnuptiaux.<br />
Plus largement encore, les Outardes des différentes ZPS du Centre-Ouest doivent être considérées<br />
comme faisant partie d’une même population, dite métapopulation et la mobilité des oiseaux entre<br />
zones favorables doit également être prise en compte. Ainsi, une coordination des opérations<br />
menées doit permettre une synergie constructive.<br />
D’un point de vue géographique, la ZPS PLMSHL a une position centrale au regard de la majorité<br />
des ZPS désignées pour la conservation de l’Outarde canepetière (Carte 30, page 197). Elle joue<br />
donc un rôle primordial dans la conservation de l’espèce dont plus de 80% des effectifs se situent<br />
dorénavant en ZPS en <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (Enquête nationale 2008).<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Carte 28 - Orientation des mesures de gestion à court terme pour l'Outarde canepetière<br />
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Espèce de priorité secondaire<br />
Bruant ortolan : sans preuve de reproduction connue sur la ZPS depuis plus de cinq ans, l’espèce<br />
est dans un état de conservation critique. L’objectif est de permettre la reconquête d’une<br />
population nicheuse pérenne sur le secteur en favorisant un réseau de haies diversifiées, d’arbres<br />
isolés, combiné à des mesures globales (mosaïque de couverts herbacés et de cultures de<br />
printemps, réduction des intrants) contribuant ainsi au maintien de son habitat et à l’amélioration<br />
de ses ressources alimentaires.<br />
2-2) Objectifs de maintien des populations<br />
Espèces de priorité principale<br />
Le Busard cendré : la fluctuation naturelle de l’effectif nicheur du Busard cendré sur la ZPS<br />
(variation de 10 à 40 couples reproducteurs sur la ZPS) est corrélée à l’abondance cyclique du<br />
campagnol des champs.<br />
Le maintien de cette population passe par une amélioration globale des niveaux trophiques 5<br />
associée à un effort de protection des nichées lors des récoltes précoces.<br />
L’Œdicnème criard : l’effectif actuel de cette espèce sur la ZPS est estimé entre 60 à 80 couples<br />
nicheurs. Cette population est dépendante de la ressource alimentaire (invertébrés) et du maintien<br />
d’un assolement hétérogène contenant une mosaïque de culture pérennes (alimentation) et de<br />
cultures de printemps (nidification). Le maintien de la quiétude et du réservoir alimentaire des<br />
zones de rassemblement postnuptiaux de l’espèce est primordial pour le maintien de cette<br />
population.<br />
Du fait de la forte régression récente de l’espèce en Europe, et au regard des inventaires récents<br />
sur le site, l’objectif de 80 couples nicheurs sur la ZPS semble approprié.<br />
La Pie-grièche écorcheur : espèce migratrice en densité remarquable bien qu’en abondance<br />
hétérogène sur la ZPS, dont la population actuelle est estimée entre 80 et 110 couples. Le<br />
maintien de cette population passe par le maintien et la reconquête d’un maillage de milieux<br />
favorables (prairies pâturées, prairie de fauche, chemin enherbés, haies..) gérés favorablement à la<br />
reproduction et à l’alimentation (gestion extensive).<br />
Espèce de priorité secondaire<br />
Busard Saint-Martin: espèce à l’effectif nicheur corrélé à la ressource en micromammifère sur la<br />
ZPS (5 à 10 couples), le Busard Saint-Martin utilise l’ensemble de la zone en reproduction, en<br />
migration et en hivernage.<br />
L’objectif est de maintenir une population de 10 couples nicheurs lors des années d’abondance de<br />
micro- mammifères ; ce busard profitant des mesures mises en place en milieu de plaine pour les<br />
autres espèces (Busard cendré, Outarde canepetière), une attention particulière est nécessaire pour<br />
les nicheurs en friche forestière (50%).<br />
5 Corrélée avec le maintien et la gestion adaptée des corridors écologiques<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Autres espèces prioritaires inscrites à l’Annexe I<br />
Le Busard des roseaux, le Hibou des marais, le Pluvier doré : il n’est pas pertinent de fixer des<br />
objectifs quantitatifs pour ces trois espèces du fait de leur forte variabilité quantitative et spatiale,<br />
en reproduction (Busard des roseaux, Hibou des marais) et en hivernage (pour les 3 espèces).<br />
Les actions développées (pour les autres espèces), visant à améliorer l’habitat et la ressource<br />
alimentaire, devraient impacter favorablement leur conservation et leur consolidation.<br />
Le Pic noir, la Bondrée apivore : ces espèces se reproduisant en milieu forestier, l’objectif de<br />
maintien de leur effectif nicheur actuel semble pertinent au regard de leur état favorable de<br />
conservation et de la surface en milieu forestier disponible sur la ZPS.<br />
Le Pic Noir (3 à 5 couples nicheurs en 2009) et la Bondrée apivore (4 à 8 couples nicheurs en<br />
2009) ne semblent pas en péril sur la ZPS, leur pérennisation dépend du maintien des zones<br />
forestières en gestion adaptée.<br />
Le Tableau 23 ci-dessous synthétise l’ensemble de ces informations :<br />
Tableau 23 — Synthèse des objectifs de conservation des espèces sur la ZPS<br />
Espèces<br />
Politique de conservation<br />
Priorité Objectif<br />
Effectif à atteindre en 2017 Unité de gestion<br />
Outarde canepetière 1 Restauration >45 mâles<br />
Busard cendré 1 Maintien 10-40 couples<br />
Pie-grièche écorcheur 1 Maintien 80-110 couples<br />
Œdicnème criard 1 Maintien >80 couples<br />
Busard Saint-Martin 2 Maintien 5 à 10 couples<br />
Pluvier doré 2 Maintien Forte variabilité<br />
Bruant ortolan 2 Restauration Reconquête<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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La ZPS
3) DÉTERMINATION DES FACTEURS FAVORABLES ET DÉFAVORABLES À<br />
L’AVIFAUNE DE PLAINE<br />
Il s’agit ici d’envisager les interactions entre les espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire et les<br />
diverses activités humaines. Elles peuvent être directes, lorsqu’elles portent sur tout ou partie des<br />
individus d’une population, mais aussi indirectes quand elles concernent l’habitat de l’espèce (cf.<br />
glossaire). La directive Habitats-Faune-Flore 92/43/CEE du conseil du 21 mai 1992) demande de<br />
s’intéresser à « l'effet de l'ensemble des influences qui, agissant sur l'espèce, peuvent affecter à<br />
long terme la répartition et l'importance de ses populations sur le territoire visé ». Il convient donc<br />
de tenir compte des diverses exigences écologiques de chaque espèce pour répondre à leurs<br />
différents besoins vitaux (alimentation, abri, migration, reproduction…), eux-mêmes variables en<br />
fonction de la saison, du sexe ou de l'âge.<br />
Les différentes activités socio-économiques localisées sur le site ou à proximité sont susceptibles<br />
lors de leur exercice et par leur développement d’avoir une influence sur les populations d’espèces<br />
d’intérêt communautaire. Selon l’activité ou la manière dont elle est entreprise, elle peut<br />
concourir au maintien des espèces, par préservation de leurs conditions écologiques nécessaires,<br />
ou bien participer à leur raréfaction, par dégradation de ces mêmes conditions ou par destruction<br />
directe d’individus.<br />
Les deux tableaux suivants récapitulent les facteurs favorables et défavorables aux espèces<br />
d’oiseaux inféodés à la plaine de la Mothe-Saint-Héray – Lezay :<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 183
ESPÈCES<br />
Tableau 24 — Facteurs défavorisants potentiels pour les espèces prioritaires du site<br />
FACTEURS<br />
DÉFAVORABLES<br />
SUR LE SITE<br />
Labour profond et annuel<br />
Diminution des surfaces en herbe<br />
Utilisation de phytosanitaires chimiques<br />
Augmentation de la taille des blocs de<br />
culture<br />
Broyage des jachères de mai à juillet<br />
Outarde canepetière 3 3 3 3 3 3 3 3 2 1<br />
Busard cendré 2 3 2 1 1 1 3 2 2 1 1<br />
Pie-grièche écorcheur 2 3 2 2 1 1 1 3 2 2<br />
Œdicnème criard 2 2 3 3 1 1 3 3 2 1<br />
Busard Saint-Martin 2 3 1 1 1 1 3 2 1 3 2 1 1<br />
Pluvier doré 3 3 3 1 1 1<br />
Bruant ortolan 2 2 2 1 1 3 3 3 2<br />
Priorité principale Priorité secondaire<br />
3 : Impact fort — 2 : Impact moyen — 1 : Impact modéré<br />
Le Tableau 25 — Synthèse des interactions entre activités socio-économiques et avifaune de<br />
plaine sur la ZPS, page 185, récapitule les facteurs favorables et défavorables aux espèces<br />
d’oiseaux de priorité principale et secondaire sur la plaine céréalière de la Mothe-Saint-Héray<br />
Lezay. Facteurs dégagés d’après l’analyse des différents inventaires et travaux des groupes de<br />
travail (2009/2011) de ce Document d’Objectifs (DOCOB).<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Fréquence des Fauches<br />
Moissons précoces<br />
Diminution de la diversité des cultures<br />
Disparition des boisements, arbres et des<br />
vignes familiales<br />
Gestion inadaptée des haies, des<br />
régénérations forestières<br />
Expansion urbaine et d’aménagement<br />
Voirie : trafic et gestion inadaptée des<br />
abords<br />
Lignes électriques (collision et/ou<br />
électrocution)
Tableau 25 — Synthèse des interactions entre activités socio-économiques et avifaune de plaine sur la ZPS<br />
Activités Interactions négatives et menaces Interactions positives<br />
AGRICULTURE<br />
URBANISME,<br />
AMENAGEMENT DU TERRITOIRE, ACTIVITES DE<br />
LOISIRS.<br />
DIVERS<br />
BAISSE de la DISPONIBILITE ALIMENTAIRE et des<br />
HABITATS FAVORABLES<br />
-Évolution vers l’uniformisation des cultures,<br />
-Diminution des prairies temporaires (fourrages dont luzerne),<br />
-Jachères PAC « industrielles »,<br />
-Rotation rapide des cultures,<br />
-Labour profond fréquent,<br />
-Utilisation de produits phytosanitaires chimiques (dont<br />
rodenticides),<br />
-Augmentation de la taille des parcelles ou blocs de cultures,<br />
-Aménagement foncier volontaire,<br />
-Destruction des haies ou arbres isolés (destruction d’habitats,<br />
diminution des corridors biologiques),<br />
DESTRUCTION DES NICHEES<br />
-Précocité des récoltes,<br />
-Date, nombre, fréquence et vitesse des fauches inadaptées<br />
(ex : luzerne),<br />
-Récolte ou fauche de la périphérie vers le centre.<br />
- Gestion des haies par broyage et/ou en période inadaptée<br />
-Chargement UGB élevé des prairies pâturées<br />
CONTEXTE GENERAL<br />
-Diminution de l’activité polyculture-élevage,<br />
-Déficit d’installations / Départs à la retraite,<br />
-Méconnaissance ou indifférence des enjeux patrimoniaux,<br />
-Évolution de la PAC ?<br />
RESTRICTION DE L’HABITAT FAVORABLE<br />
-Expansion urbaine inadaptée,<br />
-Expansion (en surface) des « Grands équipements » (routes,<br />
ZAE, etc.)<br />
-Aménagement foncier (article 10)<br />
-Gestion inadaptée (ou disparition) des bords de chemins<br />
(dégradation des corridors biologiques).<br />
EFFAROUCHEMENT/DERANGEMENT et OBSTACLES<br />
DANGEREUX<br />
-Trafic intense de véhicules,<br />
-Lignes électriques (tous voltages),<br />
-Implantation d'éoliennes,<br />
-Sports motorisés.<br />
-Tourisme de nature (dont ornithologique) non responsable<br />
-Animaux domestiques errants<br />
-Chasse non responsable<br />
-Ignorance et indifférence vis-à-vis du patrimoine écologique.<br />
MAINTIEN de la DISPONIBILITE ALIMENTAIRE et des<br />
HABITATS FAVORABLES<br />
-Maintien de la diversité des cultures,<br />
-Maintien de la surface en prairies temporaires (fourrages<br />
dont luzerne),<br />
-Gestion extensive des prairies (temporaires et<br />
permanentes),<br />
-Jachères PAC en herbe,<br />
-Maintien des chaumes en hiver (repousses après récoltes),<br />
-Implantation d’une culture intermédiaire en mélange<br />
diversifié en hiver,<br />
-Travail du sol simplifié ou superficiel, semis direct<br />
-Cultures biologiques, lutte intégrée,<br />
-Maintien de « petites » parcelles,<br />
-Maintien des haies existantes,<br />
-Maintien de bandes enherbées, de chemins enherbés,<br />
RESPECT DES NICHEES<br />
-Conduite des cultures fourragères adaptée :<br />
. Récolte ou fauche centrifuge,<br />
.Date, nombre, fréquence, vitesse des fauches adaptées,<br />
-Non-broyage des jachères pendant la période de<br />
nidification,<br />
-Gestion adaptée des haies<br />
-Protection physique des nids,<br />
-Faible chargement en UGB des prairies pâturées<br />
CONTEXTE GENERAL<br />
-Maintien de l’activité polyculture-élevage,<br />
-« Sensibilité » des agriculteurs aux enjeux patrimoniaux, et<br />
implication dans la conservation des espèces<br />
-Mise en place des mesures agri environnementales,<br />
-Évolution de la PAC ?<br />
MAINTIEN DE L’HABITAT FAVORABLE<br />
-Orientation et Maîtrise de l’urbanisation,<br />
-Absence d’aménagement foncier ou avec minimum<br />
d’emprise,<br />
-Réserves foncières avifaunistiques,<br />
-Expansion maîtrisée des ZAE,<br />
-Bonne gestion des bords de chemins (maintien des corridors<br />
biologiques),<br />
-Implantation de Jachères, bandes enherbées, chemins<br />
enherbés,<br />
-Réserves de chasse et de faune sauvage,<br />
LIMITATION DES EFFAROUCHEMENTS ET<br />
OBSTACLES DANGEREUX<br />
-Réserve de Chasse et de Faune sauvage<br />
-Absence d’obstacles, de dérangements,<br />
-Équipements anticollision sur les lignes électriques.<br />
-Cahier des charges pour grands travaux<br />
-Tourisme de nature (dont ornithologique) responsable<br />
-Connaissance et sensibilité vis-à-vis du patrimoine<br />
écologique<br />
- Suivi de l’évolution des populations des espèces.<br />
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4) OBJECTIFS OPÉRATIONNELS<br />
Les objectifs généraux de conservation, attachés aux espèces, sont ici traduits en objectifs<br />
opérationnels selon quatre thématiques : agriculture, aménagement du territoire, loisirs et<br />
contexte général. Pour chaque thème, les objectifs opérationnels sont détaillés en lignes d’actions<br />
dans le Tableau 26 page 187. Elles doivent être mises en œuvre selon les cahiers des charges qui<br />
seront énumérés dans les fiches actions.<br />
D’après les éléments du diagnostic, se dégagent 4 axes de travail dont les trois premiers doivent<br />
être considérés à un niveau égal d’importance.<br />
Le Tableau 26 — Objectifs généraux et lignes d'action, page 187, a constitué une approche qui<br />
s’est appuyée sur les éléments acquis et validés lors de l’état initial. Cette proposition a servi de<br />
trame et de base à la réflexion collective et aux investigations qui se sont déroulées dans la phase<br />
d’élaboration du DOCOB.<br />
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Tableau 26 — Objectifs généraux et lignes d'action<br />
DOMAINES OBJECTIFS GENERAUX LIGNES D’ACTION<br />
A : Pratiques agricoles<br />
B :<br />
exploitations<br />
agricoles<br />
C : Aménagement<br />
du territoire<br />
D : Sensibilisation<br />
FACTEURS BIOLOGIQUES<br />
FACTEURS HABITAT<br />
FACTEURS CULTURELS<br />
A1 : Amélioration des disponibilités alimentaires<br />
pour les poussins, jeunes oiseaux et adultes :<br />
A2 : Protéger et favoriser la nidification en milieu de<br />
plaine :<br />
A3 : Protéger et favoriser la nidification en milieu<br />
forestier<br />
B1 : Soutien/Appui, valorisation des activités de<br />
polyculture – élevage :<br />
C1 : Minimiser les impacts des Équipements :<br />
C2 : Améliorer le réseau de corridors biologiques :<br />
D1 : Actions avec le<br />
« monde »cynégétique :(Améliorer la quiétude des<br />
rassemblements postnuptiaux)<br />
D2 : Accompagnement des activités de loisir (hors<br />
chasse) :<br />
D3 : Sensibilisation de l’ensemble de la population :<br />
D4 : Valorisation de l’implication des acteurs :<br />
A1-1 : Maintenir et augmenter les surfaces en herbe (dont<br />
repousses spontanées) ;<br />
A1-2 : Gagner des surfaces en herbe gérées de manière<br />
spécifique ;<br />
A1-3 : Améliorer la variété des cultures (mosaïque) ;<br />
A1-4 : Localiser pertinemment des couverts herbacés gérés<br />
favorablement ;<br />
A1-5 : Promouvoir les pratiques de gestion favorisant la<br />
présence d’espèces proies pour l’avifaune (lutte intégrée,<br />
réduction des intrants, culture biologique…) ;<br />
A1-6 : Maintenir les haies et les arbres isolés existants ;<br />
A2-1 : Pérenniser et agrandir un réseau « d’alerte nichées » ;<br />
A2-2 : Favoriser les mesures de protection des nids ;<br />
A2-3 : Entretenir favorablement des haies et arbres isolés ;<br />
A3-1 : Maintenir les surfaces forestières existantes<br />
A3-2 : Gestion pertinente des zones de régénérescence<br />
forestière<br />
A3-3 : Minimiser les impacts des travaux forestiers<br />
B1-1 : Labellisation des productions agricoles ;<br />
B1-2 : Soutien technique Agronomique pour des pratiques<br />
respectueuses de la biodiversité ;<br />
C1-1 : Minimiser les impacts du développement du bâti ;<br />
C1-2 : Minimiser les impacts du développement des<br />
Équipements (productifs, collectifs…) ;<br />
C1-3 : Minimiser les impacts du développement du réseau<br />
routier et ferré (AF) ;<br />
C1-4 : Minimiser les impacts des lignes électriques MT, HT et<br />
THT ;<br />
C2-1 : Gestion pertinente des bords de routes et chemins et<br />
bords de rivière ;<br />
C2-2 : Maintien et gestion adaptée des haies et arbres isolés ;<br />
C2-3 : Gérer pertinemment les péri-villages ;<br />
D1-1 : Localisation et taille pertinentes des réserves ACCA ;<br />
D1-2 : Améliorer le couvert des réserves ACCA ;<br />
D2-1 : Accompagner les sports de plein air ;<br />
D2-2 : Contrôler et encadrer les rencontres évènementielles ;<br />
D2-3 : Encadrer le tourisme de nature (dont ornithologie) ;<br />
D3-1 : « Patrimonialisation » de l’avifaune de plaine et des<br />
« péri villages » ;<br />
D3-2 : Établissement de pratiques favorables à l’avifaune des<br />
« périvillages » ;<br />
D4-1 : Valoriser l’Implication des habitants dans la<br />
conservation des espèces ;<br />
D4-2 : Valoriser l’implication des agriculteurs dans la<br />
conservation des espèces ;<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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ANNEXES<br />
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Nom français<br />
Tableau 27 — Espèces Inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (79/409/CEE) recensées de 1998 à 2009 sur la<br />
ZPS<br />
CODE<br />
NATURA<br />
2000<br />
Statut ZPS PLMSHL<br />
Aigrette garzette A026 Hivernant<br />
Liste<br />
Rouge<br />
Régionale<br />
A<br />
Surveiller<br />
Liste Rouge<br />
Nationale<br />
Critère<br />
ZICO<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 189<br />
Protection<br />
nationale<br />
A Surveiller ×<br />
Grande Aigrette A027 Hivernant - Vulnérable ×<br />
Spatule blanche A034 étape migratoire - Vulnérable ×<br />
Héron pourpré A029 étape migratoire En Danger En Déclin ×<br />
Bihoreau gris A023 étape migratoire En Danger A Surveiller ×<br />
Cigogne noire A030 étape migratoire Vulnérable Vulnérable ×<br />
Cigogne blanche A031 étape migratoire Vulnérable Rare ×<br />
Bernache nonette A045 Anecdotique - - ×<br />
Aigle botté A092 Nicheur possible Rare - ×<br />
Bondrée apivore A072 Nicheur certain Rare - ×<br />
Milan noir A073 Nicheur certain<br />
A<br />
Surveiller<br />
A Surveiller ×<br />
Milan royal A074 étape migratoire et Hivernant - A Surveiller ×<br />
Circaète Jean-le-<br />
Blanc<br />
Busard des<br />
roseaux<br />
Busard Saint-<br />
Martin<br />
A080 Nicheur possible Vulnérable Rare ×<br />
A081 Nicheur certain Rare A Surveiller × ×<br />
A082 Nicheur certain<br />
A<br />
Surveiller<br />
A Surveiller × ×<br />
Busard cendré A084 Nicheur certain En Déclin A Surveiller × ×<br />
Balbuzard<br />
pêcheur<br />
A094 étape migratoire - Vulnérable ×<br />
Faucon émerillon A098 Hivernant - - ×<br />
Faucon pèlerin A103 étape migratoire et Hivernant - Rare ×<br />
Râle des genêts A122 étape migratoire En Danger En Danger ×<br />
Marouette<br />
ponctuée<br />
A119 étape migratoire En Danger En Danger ×<br />
Grue cendrée A127 étape migratoire - Vulnérable ×<br />
Outarde<br />
canepetière<br />
A128 Nicheur certain Vulnérable En Danger × ×<br />
Échasse blanche A131 Anecdotique Rare A Surveiller ×<br />
Œdicnème criard A133 Nicheur certain<br />
A<br />
Surveiller<br />
En Déclin × ×<br />
Pluvier guignard A139 étape migratoire - Rare ×<br />
Chevalier sylvain A166 étape migratoire - - ×
Nom français<br />
Sterne<br />
pierregarin<br />
CODE<br />
NATURA<br />
2000<br />
Statut ZPS PLMSHL<br />
Liste<br />
Rouge<br />
Régionale<br />
Liste Rouge<br />
Nationale<br />
Critère<br />
ZICO<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Protection<br />
nationale<br />
A193 étape migratoire Rare non déterminé ×<br />
Guifette moustac A196 étape migratoire - A Surveiller ×<br />
Hibou des marais A222 Nicheur probable, Hivernant En Danger Vulnérable ×<br />
Engoulevent<br />
d’Europe<br />
Martin-pêcheur<br />
d’Europe<br />
A224 Nicheur certain<br />
A229 Nicheur certain<br />
A<br />
Surveiller<br />
A<br />
Surveiller<br />
A Surveiller ×<br />
A Surveiller ×<br />
Pic noir A236 Nicheur certain Vulnérable - ×<br />
Alouette lulu A246 étape migratoire et Hivernant En Déclin A Surveiller ×<br />
Pipit Rousseline A255 étape migratoire et Nicheur possible Rare En Déclin ×<br />
Gorgebleue à<br />
miroir<br />
A272 étape migratoire et Nicheur possible<br />
A<br />
Surveiller<br />
? ×<br />
Tarier des prés A275 étape migratoire Vulnérable En Déclin ×<br />
Pie-grièche<br />
écorcheur<br />
A338 Nicheur certain<br />
A<br />
Surveiller<br />
En Déclin × ×<br />
Bruant ortolan A379 Nicheur possible et étape migratoire En Danger En Déclin ×<br />
Pluvier doré A140 étape migratoire et Hivernant - -<br />
Combattant varié A151 étape migratoire - ? ×<br />
STATUT<br />
Critères ZICO<br />
Espèces<br />
en gras<br />
Espèces inscrites au FSD de la ZPS PLMSHL<br />
Indique à quelle(s) période(s) du cycle annuel, l'espèce est<br />
présente sur le site<br />
X indique les espèces dont les effectifs sur le site<br />
atteignent les critères d'importance nationale,<br />
Espèce dont l'abondance sur le site justifie à elle seule la<br />
désignation d'une zone de Protection Spéciale (une part<br />
importante de la population Européenne est présente sur<br />
le site à un moment de son cycle annuel
Outarde canepetière 1998-2009<br />
Œdicnème criard<br />
Pie-grièche écorcheur<br />
Pluvier doré 2002-2004<br />
Busard cendré<br />
Busard Saint-Martin<br />
Busard des roseaux<br />
Rapaces forestiers<br />
Picidés<br />
Engoulevent d'Europe<br />
Bruant ortolan<br />
Tableau 28 — Inventaires réalisés et base d’analyse des données.<br />
Période d'inventaire Cadre<br />
Milieu agricole<br />
Enquêtes nationales Outardes (2000, 2004,<br />
2008), Contrat d'objectif régional 2009,<br />
Enquêtes régionales rassemblements<br />
postnuptiaux, comptages mensuels simultanés<br />
ZPS PLSMHL<br />
2009 Inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL<br />
2007-2009<br />
Milieu forestier<br />
Enquête régionale<br />
Pluvier doré et Vanneau huppé<br />
Programme régional<br />
Suivi et protection du Busard cendré<br />
2009 Inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL<br />
Synthèse des<br />
connaissances,<br />
pas d'inventaire<br />
spécifique<br />
Enquête départementale Oiseaux de plaine<br />
2000, 2004, 2008 ; Enquête Outarde<br />
régionale 2009<br />
Commentaires/justificatio<br />
n<br />
Milieu majoritaire au sein<br />
de la ZPS<br />
Nécessité d'un suivi fin<br />
pour connaitre l'évolution<br />
quantitative et spatiale de<br />
l'espèce sur la ZPS<br />
PLMSHL<br />
Pas d’inventaire précis<br />
récent, nécessité d'un état<br />
0 des populations<br />
(quantitatif et spatial)<br />
ZPS PLMSHL<br />
et communes<br />
périphériques<br />
Milieu représentatif<br />
au sein de la ZPS (2675<br />
ha)<br />
Aucune connaissance fine<br />
du statut des populations<br />
d'espèces prioritaires<br />
Synthèse des<br />
connaissances acquises au<br />
cours des différents<br />
protocoles et suivis<br />
réalisés durant la période<br />
1998-2009<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Tableau 29 — Espèces Annexe I DO recensées en effectif d’intérêt mineur pour leur conservation<br />
Nom français<br />
CODE NATURA<br />
2000<br />
Statut au sein de la ZPS PLMSHL<br />
Nicheur Migrateur Hivernant<br />
Estimation de la<br />
Population en 2009<br />
Aigrette garzette A026 - régulier peu nombreux 1-10 ind<br />
Grande Aigrette A027 - rare peu nombreux 5-10 ind<br />
Spatule blanche A034 - très rare très rare 1-5 ind<br />
Héron pourpré A029 - rare - 1-5 ind<br />
Bihoreau gris A023 - rare - 1-5 ind<br />
Cigogne noire A030 - rare - 1-5 ind<br />
Cigogne blanche A031 - rare - 1-5 ind<br />
Bernache nonette A045 - très rare très rare 1-2 ind<br />
Balbuzard pêcheur A094 - rare - 1-5 ind<br />
Faucon pèlerin A103 - régulier rare 1-5 ind<br />
Râle des genêts A122 - très rare - 1-2 ind<br />
Marouette ponctuée A119 - très rare - 1-2 ind<br />
Grue cendrée A127 - peu fréquent très rare non estimée<br />
Échasse blanche A131 - rare - 1-2 ind<br />
Pluvier guignard A139 - rare - 1-5 p<br />
Chevalier sylvain A166 - rare 1-10 ind<br />
Sterne pierregarin A193 - rare - 1-10 ind<br />
Guifette moustac A196 - très rare - 1-5 ind<br />
Martin-pêcheur d’Europe A229 rare - rare 1-10 p<br />
Alouette lulu A246 - régulier rare non évalué<br />
Pipit Rousseline A255 - rare - 0-1 p<br />
Gorgebleue à miroir A272 rare rare - 0-2 p<br />
Tarier des prés A275 - régulier - 50-100 ind<br />
Combattant varié A151 - rare - 1-10 ind<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
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Tableau 30 :— Représentativité des espèces prioritaires et remarquables recensées<br />
Espèces Annexe I DO recensées<br />
Nom français<br />
Effectif estimé<br />
ZPS PLMSHL (2009)<br />
1 couple potentiel<br />
Effectif<br />
France*<br />
Effectif Région<br />
ZPS / France<br />
PC**<br />
ZPS/ Région PC<br />
Aigle botté<br />
fréquentant le site<br />
en 2009<br />
400-650 ~ 1‰ suspecté -<br />
Bondrée apivore<br />
4 à 8 couples nicheurs<br />
en 2009<br />
10 000-<br />
15 000<br />
< 1‰ 190-350 ~ 2%<br />
Milan noir 1 à 3 couples potentiels<br />
1 à 2 couples<br />
20 000-<br />
25 000<br />
< 1‰ 515-650 ~ 3‰<br />
Circaète Jean-le-Blanc fréquentant le site<br />
en 2009<br />
2 400-2 900 < 1‰ 49-68 ~ 2%<br />
Busard des roseaux faible et irrégulière 1 600-2 200 < 1‰ 176-243 ?<br />
Busard Saint-Martin<br />
5 à 10 couples nicheurs<br />
réguliers<br />
7 000-11 000 ~ 1‰ 460-640 ~ 1%<br />
Busard cendré<br />
10 à 40 couples<br />
nicheurs réguliers<br />
4 000-5 000 ~ 1% 580-750 ~ 5%<br />
Faucon émerillon faible - - Non estimé Non estimé -<br />
Faucon pèlerin faible - - Non estimé Non estimé -<br />
Outarde canepetière<br />
Œdicnème criard<br />
30 mâles chanteurs<br />
en 2009<br />
(40 en 2008)<br />
60 à 80<br />
couples nicheurs<br />
1 486-1 675 ~ 2%<br />
299 mâles<br />
chanteurs***<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 193<br />
~ 10 à 15%<br />
(>40% effectif<br />
départemental)<br />
7 000-10 000 ~ 1% 1750-2650 ~ 5%?<br />
Pluvier guignard faible - - Non estimée Non estimée -<br />
Chevalier sylvain très faible - - Non estimée Non estimée -<br />
Hibou des marais irrégulière 100-200 < 1%? 9-22 ~ 5%?<br />
Engoulevent d’Europe 5 à 10 couples<br />
50 000-<br />
100 000<br />
< 1‰ 1950-4200 ~ 2‰<br />
Pic noir 2 à 5 couples<br />
20 000-<br />
30 000<br />
< 1‰ 15-28 ~ 10%?<br />
Pipit Rousseline non évaluée<br />
10 000-<br />
15 000<br />
- 68-155 ?<br />
Pie-grièche écorcheur<br />
90 à 120 couples<br />
nicheurs en 2009<br />
150 000-<br />
350 000<br />
< 1‰ 1400-3200 ~ 5%?<br />
Bruant ortolan très faible<br />
10 000-<br />
25 000<br />
- 86-128 < 1%?<br />
Pluvier doré 50 à 400 (fluctuant) - - 4000-25 000 ?<br />
Nom français<br />
Courlis cendré<br />
Pie-grièche à tête rousse<br />
Autres espèces remarquables sur la ZPS<br />
Densité actuelle ZPS<br />
(2009)<br />
22 à 35 couples<br />
nicheurs (2009)<br />
1 couple nicheur<br />
en 2009<br />
Chevêche d’Athéna 100 à 140 chanteurs<br />
France ZPS / France<br />
Effectif<br />
Région PC**<br />
ZPS/ Région PC<br />
1 500-1 800 ~ 1% 22-38 >50 %<br />
11 000-50<br />
000<br />
8000-12000<br />
(effectif<br />
probable en<br />
2000)<br />
* Nouvel inventaire des oiseaux de France ** Le Livre rouge des oiseaux nicheurs du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong><br />
*** Enquête Outarde régionale 2009<br />
En jaune : Espèces de priorité principale ou secondaire sur la ZPS PLMSHL<br />
< 3‰ 2050-3000 < 5%<br />
-anecdotique 140-200 ~ 1%
Nom français<br />
Aigle botté<br />
Bondrée apivore<br />
Milan noir<br />
Circaète Jean-le-<br />
Blanc<br />
Busard des<br />
roseaux<br />
Busard Saint-<br />
Martin<br />
Busard cendré<br />
Tableau 31 — Récapitulatif des espèces de priorité principale et secondaire<br />
effectif ou<br />
densité estimée<br />
ZPS (2009)<br />
1 couple<br />
potentiel<br />
fréquentant<br />
le site en 2009<br />
4 à 8 couples<br />
nicheurs en 2009<br />
1 à 3 couples<br />
potentiels<br />
1 à 2 couples<br />
fréquentant le<br />
site en 2009<br />
faible et<br />
irrégulière<br />
5 à 10 couples<br />
nicheurs<br />
réguliers<br />
10 à 40<br />
couples nicheurs<br />
réguliers<br />
ZPS /<br />
France*<br />
Faucon émerillon faible -<br />
Faucon pèlerin faible -<br />
Outarde<br />
canepetière<br />
Œdicnème criard<br />
30 mâles<br />
chanteurs en<br />
2009 (40 en<br />
2008)<br />
60 à 80<br />
couples nicheurs<br />
ZPS/<br />
Région<br />
PC**<br />
Départem<br />
ent 79<br />
Région<br />
PC<br />
France Europe<br />
Note<br />
Globale<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 194<br />
Niveau de<br />
priorité<br />
~ 1‰ - 1 1 1 1 4 Faible<br />
< 1‰ ~ 2% 1 1 1 1 4 Faible<br />
< 1‰ ~ 3‰ 1 1 1 1 4 Faible<br />
< 1‰ ~ 2% 2 1 1 1 5 Faible<br />
< 1‰ ? 2 1 1 1 5 Faible<br />
~ 1‰ ~ 1% 2 2 1 1 6 Secondaire<br />
~ 1% ~ 5% 3 3 2 2 10 Principal<br />
~ 2%<br />
Chevalier sylvain très faible -<br />
Hibou des<br />
marais<br />
Engoulevent<br />
d’Europe<br />
irrégulière < 1%?<br />
Non<br />
estimée -<br />
Non<br />
estimée -<br />
~ 10 à<br />
15%<br />
(>40%<br />
effectif<br />
départemen<br />
tal)<br />
2 1 1 1 5 Faible<br />
1 1 1 1 4 Faible<br />
3 3 3 3 12 Principal<br />
~ 1% ~ 5%? 3 2 2 2 9 Principal<br />
Non<br />
estimée -<br />
Non<br />
estimée -<br />
1 1 1 1 4 Faible<br />
2 1 1 1 5 Faible<br />
5 à 10 couples < 1‰ ~ 5%? 2 1 1 1 5 Faible<br />
Pic noir 2 à 5 couples < 1‰ ~ 2‰ 2 1 1 1 5 Faible<br />
Pipit Rousseline non évaluée - ~ 10%? 2 1 1 1 5 Faible<br />
Pie-grièche<br />
écorcheur<br />
90 à 120<br />
couples nicheurs<br />
en 2009<br />
< 1‰ ? 3 3 2 2 10 Principal<br />
Bruant ortolan très faible - ~ 5%? 2 2 1 1 6 Secondaire<br />
Pluvier doré<br />
50 à 400<br />
(fluctuant)<br />
En rouge : espèces de priorité principale<br />
En rose : espèces de priorité secondaire<br />
- < 1%? 2 2 1 1 6 Secondaire
BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE<br />
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Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 195
Carte 29 - la Zone de Protection Spéciale Plaine de La Mothe-Saint-Héray - Lezay<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 196
Carte 30 - Les ZPS « plaines à Outardes» du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong> (160 000 ha)<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 197
Carte 31 - Surfaces enherbées sur la ZPS (hors chaume d’Avon) en 2009<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 198
FICHE TECHNIQUE DU DIAGNOSTIC ET DES OBJECTIFS GÉNÉRAUX<br />
Maître d’ouvrage<br />
MEDDE<br />
Structure porteuse<br />
Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de POITOU-CHARENTES<br />
Suivi de la démarche : Muriel Chevrier puis Catherine Ménard<br />
Opérateur<br />
GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES (GODS)<br />
7, rue Crémeau<br />
79000 Niort<br />
05 49 09 24 49<br />
Rédaction du document d’objectifs<br />
Coordination / Cartographie : Jean-François Berthomé (GODS).<br />
Rédaction : Jean-François Berthomé et Victor Turpaud-Fizzala (GODS).<br />
Relecture : Catherine Ménard (DREAL), Xavier Fichet, Anne Jarry (GODS)<br />
Validation scientifique<br />
Attié Carole (Comité Scientifique Régional du Patrimoine Naturel du <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>)<br />
Crédits artistiques<br />
Alain Buchet (Buch Créations)<br />
Référence à utiliser<br />
GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES, BERTHOMÉ J.F., coord. Turpaud-Fizzala V. (2010).<br />
DIAGNOSTIC ET OBJECTIFS GÉNÉRAUX du site FR5412022 ZPS Plaine de la Mothe-Saint-Héray — Lezay.<br />
GODS, Niort, 2010, 199 pages.<br />
Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011<br />
G R O U P E O R N I T H O L O G I Q U E D E S D E U X - S E V R E S p . 199