[NumEro_11]

ADN
[NumEro_11]
ÉTUDES MÉDICALES
Le changement, c’est maintenant
INTERVIEW
Entretien avec le
Pr François Cotton
A la rencontre d’un directeur
d’école au sein des HCL
INTERNATIONAL
Les carabins en Afrique
L’ADN à Moscou
Dossier spécial Alpagas
Mais aussi : Les élus UFR, à quoi ça sert ? • Les bonnes résolutions pour 2013 • Dans la
tête d’un rédacteur de l’ADN • Réponses à toutes les questions que vous ne vous posiez pas
• L’évolution du Tutorat • Courrier des lecteurs • Petites annonces • BD • Ce à quoi vous avez
échapé • Ce à quoi vous auriez dû échaper • ...

« Four more years » dixit :
A: Jean-François B: Obama C: Angela D: Séguéla E: Moi
Lundi 21 janvier — un mois post-apocalypse — débute
officiellement le second mandat de Barack Obama. Si
certains célèbreront le 88ème anniversaire de la mort de
Lénine, d’autres profiteront de la journée internationale
des câlins! A cette occasion, toute l’équipe de l’ADN vous
propose un câlin géant à 10h en amphi B.
Alerte sur le sperme, -32,2% en 15 ans. A ce rythme la
prochaine génération de PACES ne sera pas renouvelée...
qui s’en plaindra ? Notons également l’hécatombe chez
les bébés huîtres du littoral français. Touchés par un virus,
60 % meurent prématurément. Les spécialistes, réunis
en congrès à Arcachon, misent sur une souche nippone.
Momo miserait sur une souche de PACES nippons.
8 décembre, capitale des Gaules, l’heure du thé : sirotant
paisiblement un douzième diabolo on the rocks sur la
terrasse de mon ennui, j’assiste à une curieuse altercation
entre François et Jean-François :
— Copé : Goûte moi ça, 30 000 procurations
à la noix de Cocoe...*
— Fillon : Va bouffer tes viennoiseries chez
Marine.
— Copé : Conare! **
— Fillon : Copé-collé.
— Copé : Enfoiré ! ***
— Fillon : Médiation Juppé.
— Copé : Pédale!
(ndlr : le projet de loi “mariage pour tous”
sera débattu par le Parlement début 2013)
— Fillon : Ok, groupe parlementaire.
— Copé : Trou du Fillon.
Profitant d’une accalmie, je m’éclipse. Au détour
d’un peloton d’huitres japonaises pédalant vainement
sous le regard gréseux de Louis XIV, j’aperçois un couple
d’illuminés :
— Bernadette : Joyeux anniversaire Jacques.
— Jacques : J’ADORE les arts premiers !
— Bernadette : Jacques, regrettes-tu d’avoir fondé l’UMP ?
— Jacques : Ça pue l’escargot ici...
Chère carabine, Miss France 2013 est dans ta promo ! Et tu as
de quoi baver de jalousie tant son élégance bourguignonne
de bizuthe orpheline a su s’affranchir de tout bavement
gastéropode.
Michael Clarck Ducan
décembre 1957 - septembre 2012
Acteur américain
2 - ADN 11 / Janvier 2013
L’Actu de Vincent
Pierre Mondy
février 1925 - septembre 2012
Acteur et producteur français
Nécrologie
Actu société : Selon l’Institut de la statistique les
célibataires sont davantage victimes du chômage ;
+240 000 chômeurs ces six derniers mois soit un total de
2,75 millions de nouveaux célibataires potentiels (10% de
la population active !).
Actu littéraire : Un ADN dédicacé par Vincent à celles
qui détiennent la vérité sur l’affaire Harry Québert. Un
deuxième pour Marine Lorphelin. Quant au Goncourt
aucun intérêt sinon que son titre — Le sermon sur la
chute de Rome — me permet de signaler l’énième retour
flamboyant du Cavaliere, espérons que la fougue strausskahnienne
de cet Aznavour transalpin ne contamine pas
Nicolas. Napoléon I er ne revint que cent jours, ce fut un
désastre...
Actu cinéma : Skyfall plus grand succès cinématographique
de tous les temps au Royaume-Uni, avec, soyons honnêtes,
au moins autant de mérite que Titanic en France. Avis
aux cinéphiles à qui la vie de couple fait envie
(non pas toi, paces), il est encore temps de faire
l’Amour à Haneke.
Actu santé : Parions que Nelson Mandela
cassera sa pipe avant Hugo Chavez, que le
Sénat autorisera la recherche sur l’embryon
nippon, que Marisol finira sur D8...
Actu sport : Angela réélue présidente de la
CDU avec 97,94% des voix. Un score digne
de l’ex-RDA ?
Actu Disney : 22 novembre, un Mufasa sous perf
(GAELIS) remporte 4 sièges sur 7 aux élections
CROUS tandis qu’un Baloo sous acide (Psy)
s’approche du milliard de vues sur Youtube.
Actu Hubble : Chaque seconde, chaque volume d’Univers
de trois millions d’années-lumière de côté gagne 74,3
kilomètres dans ses trois dimensions...
PS : Kate et William attendent un bébé.
*COmmission interne d’organisation et de COntrôle des
opérations Electorales
** COmission NAtionale des REcours
*** ENrôleur de FOIes REunnionais
Érik Izraelewicz
fevrier 1954 - novembre 2012
Directeur du journal « Le Monde »
Maurice Herzog
janvier 1919 - décembre 2012
Alpiniste et politicien français

ADN 11 - Le changement
- Edito -
Ce 11 e ADN se place sous le signe du changement. Premièrement, en termes de
date. Nous avons décidé de sortir le 2 e numéro de l’année non pas à la fin du
premier semestre comme cela ce faisait depuis trois ans mais au début de
deuxième semestre, le plus long des deux.
L’ADN annonce le changement également par son contenu. Nous
avons souhaité vous apporter des explications fournies sur les
évolutions qui vous concernent : réformes des études médicales,
renouvellement des élus étudiants au conseil de faculté,
évolution du Tutorat, bonnes résolutions pour 2013.
Mais pour l’ADN, le changement c’est aussi l’entrée en scène
de nouveaux rédacteurs, rédactrices, photographes et
dessinateurs, un retour peut être à plus de sérieux dans le
choix des sujets (avec toujours une significative dose de
conneries, ne vous inquiétez pas !), l’amélioration de la
mise en page (vous ne le remarquerez probablement
pas, mais nous y avons beaucoup travaillé !), …
Du reste, c’est un journal dans la plus pure tradition
ADNesque que nous vous laissons découvrir !
- Mot de la prez’ -
L’ A.D.N.
Amazing Doctor’s News
Association des Carabins Lyon Est
8, Avenue ROCKEFELLER
69373 LYON CEDEX 08
www.acle.net
adn@acle.net
04 78 77 71 53
Rédacteurs en chef : Thomas
Silva & Hugo Bellini
Mise en page : Thomas Silva,
Hugo Bellini, Geoffroy De Sallmard,
Sylvain Guy, Nicolas Romain-Scelle
et Abigaël Belassein.
Photographies : Hugo Bellini,
Arnaud Gauthier, Charlotte Servillat,
Maëva Maucourant, Violaine Pornon,
ACTES et GAELIS.
- Thomas Silva & Hugo Bellini,
Rédacteurs en chef
Amis carabins, bonjour (ou bonsoir, on ne sait
jamais) !
Je suis ravie de vous annoncer la sortie de
cet ADN #11 ! (c’est vrai que vous l’aurez
certainement compris en le prenant dans vos
mains.. Bon passons).
Au menu : les études médicales et l’avenir de
notre métier, rien que ça !
Mais aussi les élections UFR (oui maintenant
que celles des CROUS sont passées, d’ailleurs
merci à ceux qui y ont participé, il en reste
encore une à passer et après promis on vous
embête plus jusqu’à l’an prochain) !
Et évidemment il reste encore d’autres choses
que des articles sérieux dans ce journal, ce ne
serait plus l’ADN sinon !
On m’a dit de faire court cette fois (mon mot était
soi-disant trop long dans le numéro précédent..),
donc j’obéis (non, non ce n’est pas du tout le
manque d’inspiration qui parle ici mais bien la
volonté de respecter mon engagement à ne pas trop
m’étaler sur des sujets inutiles), et je vous souhaite
à tous une très bonne lecture de cet 11ème ADN !
Des bisous,
- Yolaine Lamboley, la prez’ (t’as vu)
Dessins : Adrien Coste, Benjamin
Robin et Florian Contard.
Rédaction : Antoine Ailhaud,
Anaïs Baud, Abigaël Belassein,
Hugo Bellini, Loïc Blanchet-
Mazuel, Chloé Bonneton, Ayoub
Chabane, Paul Clottes, Geoffroy De
Sallmard, Sylvain Guy, Yolaine
Lamboley, Romi Makaya, Mathilde
Larue, Vincent Lescure, Maëva
Maucourant, Coralie Michel, Bastien
Michon, Valentin Mira, Charlie
Monade, Rodolphe Pellet, Violaine
Pornon, Chloé Raguideau Morgan
Ravel, Nicolas Romain-Scelle,
Thomas Silva et Yacine Zeggay.
Relecture : Christelle Haïkal
Gratuit
Papier
écologique
& encres végétales
Numéro 11
Janvier 2013
3 000 exemplaires
Dépôt légal ISSN n°2104- 9041
Infos
5. Pourquoi ?
6-7. Etudes Médicales : le changement,
c’est maintenant !
8-9. Calendrier de Lyon Est : 2e Semestre
21. Un élu UFR, à quoi ça sert ?
23. Quelles nouveautés pour le Tutorat cette
année ?
Reportages
10-11. Les Carabins en Afrique
14. Un alpagarticle au poil
20. Bon baisers de Russie
26-27. Bref. J’ai organisé le Téléthon
28-29. Journée type d’un P2 et d’une P1
32. ADN Walk of Fame
Interview
16-17. Entretien avec le Pr François Cotton
24-25. Entretien avec Christophe Beauvarlet, directeur de
l’Ecole Spécialisée des Enfants Malades (ESEM)
Insolite/Divers
15. Les bonnes résolutions 2013
18-19. World of Carabin
22. BD – Item 1 : La relation médecin-malade
30-31. Le menu carabin
33. L’instant poétique
34. Ce à quoi vous avez échappé
35. Ce à quoi vous auriez dû échapper
L’ADN est à Vous !
4. Courrier des lecteurs
12-13. Résultats des concours de l’ADN X
Remerciements : Remercions pour commencer les nouveaux.
Les nouveaux P2, dits « pioupious », qui évitent à l’ADN de basculer
vers la gérontocratie. Paul et ses plans drague à la BU. Antoine et
son esprit perturbé qui sied si bien à l’ADN. Christelle, le quota
orthographe et sourire charmeur de la rédaction. Rodolphe et son
alpagamania. Vincent et sa fine analyse de l’actualité. L’équipe
SGS. Et tous les pioupious qui, même s’ils n’ont pas écrit pour
ce numéro, nous ont généreusement aidé pour la distribution
et les petit dej’. Les nouveaux D1 car il n’est jamais trop tard
pour rejoindre l’ADN ! Violaine qui, partie simplement pour
écrire ce qui lui passait par la tête, nous a été d’une aide plus
que précieuse en rédigeant 5 belles pages de ce numéro.
Ayoub et sa rubrique internationale. Merci aux vieux et
leurs précieux conseils. Merci à tous ceux qui continuent
cette aventure avec nous cette année. Merci au bureau
de l’ACLE. Merci aux élus, notre éternelle source
d’informations.
Merci au Pr. Cotton et à Christophe Beauvarlet
de nous avoir accordé de leur temps. Merci
à la faculté de médecine Lyon Est et à ses
étudiants. Merci à Papier vert, notre
imprimeur.

L’ADN est à Vous !
(1) Institut Loïc Blanchet-Mazuel
Bonjour à tous,
4 - ADN 11 / Janvier 2013
Courrier des Lecteurs
Contrairement à certaines mères éplorées aux vues des lectures de leurs
carabins, je suis la première à guetter votre retour à la maison dans le
sac de ma fille... Vos mots doux sont un vrai régal, on se délecte de vos
petites phrases, et je suis fan de Chuck Norris ! On partage en famille (les
différents membres ayant déjà l’ouïe aguerrie...) la lecture de vos articles
bien montés, de vos quizz alléchants et de vos reportages sans failles !
Votre magazine est un souffle de gaité en ces temps forts troubles... C’est
certes chaud et osé, mais il faut bien se divertir, que vaut la vie sans plaisir ?
Sachons rester parfois 1 er degré... c’est sûrement bon pour notre santé !
Continuez sur votre lancée sans mollir ni faiblir, et bon courage à tous
pour cette année à venir.
Cher ADN, cher(e) lecteur(trice),
Si vous ne me connaissez pas encore,
cela ne saurait tarder. Je me présente :
Elizabeth Locanclum, directrice
générale de l’ILBM (1) , institut
mondialement reconnu pour son
indépendance, son professionnalisme
et sa compétence de par le monde (et
au-delà). Vous n’êtes pas sans ignorer
qu’à votre naissance, il y a un peu plus
de 3 ans maintenant (déjà ?), l’ILBM
vous avait apporté tout son soutien et
son approbation, afin de vous donner
crédit dans le monde impitoyable de
la publication estudiantine. L’institut
n’avait pas hésité une seconde à se
mouiller pour défendre ce qui lui
semblait juste. Je n’étais pas encore
directrice à l’époque, mais j’avais suivi
l’affaire de près, me sentant concernée
au plus haut point par votre réussite…
Vous n’êtes pas sans savoir que
l’agrément accordé par notre institut
n’était valable que pour une durée
initiale de 3 ans… Nous arrivons donc
aujourd’hui à la date fatidique où
Chère Elizabeth,
Chez nous, à l’Amazing Doctor’s
News, nous mesurons tout le prestige
que constitue la certification ILBM.
Elle représente l’accomplissement
d’un article informatif ou pratique,
utile et drôle à la fois car telle était la
vision de l’ADN de Loïc lorsque, avec
Arnaud et Louis-Marie, il fonda le
Journal de l’Awesomeness et l’Institut
Loïc Blanchet-Mazuel. Les lecteurs
les plus assidus auront noté qu’en
La maman de Miss Bizuth 2011
l’institut doit statuer sur la reconduite
(ou non) de son soutien. J’ai pour cela
lu attentivement et dans les moindres
détails toutes vos publications, en
particulier le numéro 10. Et voici donc
mon rapport…
L’ADN a beaucoup évolué, son génome
s’est modifié, il a subi de nombreuses
mutations (ce n’est pas Arthur
D’Angieau qui me contredira..), qui l’ont
quelque peu modifié, évidemment, mais
l’ont aussi préservé. C’est l’évolution
naturelle des choses, en somme. Si la
forme a quelque peu changé, le fond
reste là, tout ce qui a fait la force et la
renommée de votre journal a subsisté,
et je ne puis qu’en être fière. Tous les
petits Péuns et Péunes que j’ai pu
croiser à la Bibliothèque Universelle,
serrant précieusement leur exemplaire
de l’ADN dans leurs bras, ou encore
l’exhibant fièrement sur leur table
encombrée de cours, colles et concours
blancs, comme un trophée, tout cela
m’a fait chaud au cœur et je me suis dit
que tous les efforts fournis pendant ces
3 ans n’avaient pas été vains.
bientôt quatre ans aucun ADN n’est
paru sans y voir figuré la mention
‘’Certifié ILBM‘’ et ne pouvons que
souhaiter que les générations futures
de rédacteurs perpétueront cette
tradition. Certains diront que, à
travers l’ILBM, l’esprit bienveillant des
fondateurs de la clé des infos carabines
accompagne la rédaction, d’autres
qu’il s’agit plutôt de l’égo de Loïc qui
ne cessera jamais de hanter les jeunes
rédac’ chefs et d’autres encore que le
Dès le lendemain de la parution de l’ADN X,
nous reposant après un bouclage aussi
épique qu’éprouvant et une distribution
aussi frénétique qu’émouvante, le bonheur
que nous éprouvâmes à la lecture de tes
mots ne pourrait être explicité simplement
en quelques phrases. C’est bien sûr pour nos
lecteurs et lectrices que nous fournissons
tant d’efforts et les retours sont toujours les
bienvenus !
Nous espérons que ce 11 e numéro te plaira
autant que les précédents.
La rédaction
C’est pourquoi le conseil d’administration,
par mon intermédiaire, a jugé
nécessaire et indispensable de
reconduire son agrément pour les 3
années à venir, et cela aussi longtemps
que la qualité et le lectorat seront au
rendez-vous.
Je vous prie de recevoir mes félicitations
les plus sincères à toute l’équipe, sans
qui ce journal ne serait rien. La relève
est assurée. Bravo !
Longue vie à l’ADN !
Bien à vous,
Pour l’ILBM,
Elizabeth.
[certiFie_ILBM]
PS : je ne puis regretter personnellement
que la disparition des articles sur le
développement durable (un comble
pour un journal dont le développement
semble si durable..), qui permettaient
de sensibiliser un public toujours
plus nombreux à des problématiques
toujours plus d’actualité !
pâté en croute ne devrait sous aucun
prétexte s’accompagner de petites
patates. Peut être est-ce un mélange
des trois…
En espérant que notre collaboration se
renouvelle suffisamment longtemps
pour que l’on nous offre un ADN
certifié ILBM lors de nos pots de
départ en retraite.
ADNment,
Les rédac’ chef
Vous aussi, écrivez nous à adn@acle.net !

POURQUOI LE BOIS DES PIPES NE BRULE-T-IL PAS?
Un peu de physique sera ici nécessaire pour expliquer ce phénomène
qui ne manquera pas d’intéresser les amateurs de pipes que vous êtes.
Le bois de la pipe est un bois de bruyère le plus souvent, qui brule très
peu. Dès la première utilisation, une fine couche de carbone se dépose
sur la paroi interne de la pipe servant d’écran protecteur.
Mais pourquoi ne pas utiliser un autre matériau??? Pour deux raisons :
d’une part le faible poids du bois, et d’autre part sa propriété de très peu
conduire la chaleur, évitant ainsi au fumeur de se brûler...
POURQUOI
«TOUCHE-T-ON DU
BOIS» ?
Dans la Grèce antique, la foudre
représentait Zeus, le chef des
dieux de l’Olympe. Or les grecs
s’étaient apercus que la foudre
tombait préférentiellement sur
les chênes, et en avaient conclu
la présence de Zeus dans ce bois.
Ainsi, pour flatter les dieux, et
obtenir ce qu’ils désiraient, ils
caressaient ce matériau. Cette
pratique se perpétua jusqu’à
nous.
POURQUOI
LES SORCIÈRES VOLENT-
ELLES SUR UN BALAI ?
Les sorcières sont les filles illégitimes
du diable et peuvent s’envoler en
chevauchant un balai. Selon la
légende, celui-ci leur servait aussi à
s’enduire d’un onguent magique. Au
Xème siècle, un archevêque les décrit
officiellement comme des individus
volant au dessus de la campagne en
poussant des cris. C’est sur ces bases
qu’eût lieu à la même période le
premier procès pour sorcellerie (qui
aboutit sur un barbecue géant).
Info
POURQUOI LES
FAKIRS NE SE BRULENT-
ILS PAS EN MARCHANT SUR
DES BRAISES?
Tout d’abord, parce qu’à force
de marcher pieds nus, la peau
de leurs pieds s’epaissit et une
épaisse couche cornée protectrice
se forme.
Ensuite, parce qu’ils emploient des
charbons spéciaux qui conduisent
peu la chaleur.
Par ailleurs, avant de se lancer
il jettent un peu d’eau sur les
charbons. Une pellicule d’eau se
forme pendant quelques secondes
avant de s’évaporer.
Enfin, le temps pendant lequel le
pied est en contact est très court et
pendant ce temps, l’incandescence
est stoppée par cessation de
l’arrivée d’oxygène.
POURQUOI
LES CHINOIS ONT-ILS LES
YEUX BRIDÉS?
Il y a un million d’années, les
hommes qui vivaient en Sibérie
avait besoin d’une protection
contre la révérberation du
soleil sur la neige. Par sélection
naturelle, le pli épicanthique (les
yeux bridés quoi !) s’est imposé.
Puis ces tribus sibériennes ont
colonisé l’Asie de l’est.
POURQUOI L’AROBASE?
Le «a» entouré d’un rond vient du
Moyen-Age. Les moines copistes
l’utilisaient comme abréviation du
mot «ad» qui signifie «vers» en latin
(d’où la prononciation «at» des
anglosaxons de nos jours).
Bien plus tard, Les imprimeurs rangeait
les lettres en plomb dans un meuble,
en mettant les majuscules en haut, et
les minuscules en bas. C’est ainsi que
le «A Rond bas» est devenu arobase...
POURQUOI
MICKEY MOUSE
PORTE-T-IL DES GANTS ?
Créé en 1928 par Walt Diney dans
un dessin animé avant de passer à la
BD en 1933, Mickey porte une culotte
(par décence), et pour le rendre plus
expressif, il a des bras et des jambes.
En revanche, les dessinateurs
trouvèrent que mettre des griffes
serait trop agressif, alors que mettre
des ongles paraitrait bizarre pour une
souris. D’où les gants...
Sources:
France info
Quelle différence y a t il entre une prostituée et une panthère?
Institut ILBM
Réponse: Vous avez déjà vu une panthère avec un string en peau de prostituée ?
Janvier 2013 / ADN 11 - 5

Info
Etudes Médicales : le changement,
c’est maintenant !
iECN, DFGSM, DFASM, Statut de l’externe, etc... Tant d’abrévations nouvelles, dont la plupart vont concerner ce
jour seulemement les promotions de FGSM 2 et 3 actuelles et futures, anciennes P2 et D1 (R.I.P). Le petit monde
des études médicales est effectivement en pleine ébullition aujourd’hui, et ce n’est pas une mince affaire d’avoir
les idées claires à ce sujet. Alors on s’est dit à l’ADN : «pourquoi on ferait pas un grand résumé ?». Et bien voilà,
c’est chose faite ! Dans ces deux pages, tout le nécessaire pour comprendre les changements à venir.
Les iECN, dont on a tant parlé, qui
ont tant changé. Actuellement,
le projet est assez net pour en
faire une présentation. Son
application est prévue pour 2016,
donc pour la promotion actuelle
de FGSM3. C’est un projet en
deux volets : informatisation, et
diversification des épreuves.
Pour rappel, les ECN actuelles
se font par 9 cas cliniques et un
résumé de LCA, en QROC, avec une
correction par des professeurs de
médecine, sur une grille de mots-clés.
D’une, l’informatisation, pour la
préparation et les épreuves ellesmêmes.
La partie préparation est assurée
par une plateforme Web, sidesante.org,
vouée à stocker et offrir
aux étudiants en médecine des
questions au format des iECN
accessibles en ligne, faites par
des enseignants de facultés de
médecine.
La partie examen se déroulera
ensuite sur un support informatique
(tablette, PC portable...) sans
connexion possible avec l’extérieur
pour éviter la triche, sur un logiciel
au format semblable à SIDES. Les
ECN pourront ainsi se dérouler
dans chaque faculté, en évitant
les centres d’examens interrégionaux,
et leurs contraintes
pour les candidats. Les risques de
pannes seront prévus, et les sujets
d’examens seront stockés, avec les
réponses, sur des puces amovibles.
Ce système permettrait ainsi une
correction d’un jour ou deux,
totalement objective étant donné le
caractère informatisée de celle-ci.
6 - ADN 11 / Janvier 2013
iECN ou ECN informatisées
Bien entendu, cette correction
informatique impose une
diversification des épreuves.
Tout d’abord, les QROC disparaissent,
au profit des QCM et des réponses
ouvertes courtes (d’un ou deux
mots), les QCM pouvant aller de
5 à 20 items. Les réponses aux
questions ouvertes pourront quant
à elles prendre en compte beaucoup
de synonymes, et une correction
automatique sera mise en place.
Pour la forme, on garde
majoritairement les cas cliniques,
qui deviennent des Dossiers
Cliniques Progressifs (DCP) :
il n’est possible de passer à la
question suivante qu’en validant
la réponse à la précédente, avec la
possibilité d’utiliser des contenus
plus « riches » : imagerie, vidéo,
audio, ECG,...
La LCA dans sa forme actuelle tire
sa révérence : elle sera intégrée aux
DCP en questions ouvertes ou QCM.
On trouvera également des
questions isolées, visant à
évaluer des connaissances de base,
éventuellement intégrées aux DCP.
La nouveauté totale des iECN est en
revanche les Tests de Concordance
de Scripts : il s’agit d’une situation
clinique posée avec un diagnostic
probable, associée à une nouvelle
information (antécédents, examen
complémentaire,...). L’objectif est
pour l’étudiant d’établir l’impact
de la nouvelle information sur
l’hypothèse de départ, sur une
échelle de 5 niveaux (quasicertitude
du diagnostic initial, à
rejet). Ces TCS ont fait leur preuve
dans l’évaluation de l’expérience
Au couvent, le confesseur s’endort.
acquise lors de la pratique médicale en
stage. Les TCS ne seraient introduits
que pour 10 à 20 % de la note totale.
Vous voyez donc tous les
changements à venir, bien qu’il reste
encore de très nombreux détails
à régler : la pondération des notes
entre les épreuves, les modalités
concrètes de passage des iECN, le
développement de SIDE Santé, et
j’en passe. Sachez que les étudiants
sont entendus en revanche :
une commission paritaire entre
étudiants et enseignants travaille à
la finalisation du projet.
Actuellement, les Doyens de
Médecine sont unanimement pour
cette réforme, qu’ils ont créé. Nos
Ministères de tutelles, Santé et
Enseignement Supérieur sont en
revanche plus frileux, et ne sont
pas pour le projet actuellement,
principalement pour le manque
de visibilité financière et les
inquiétudes logistiques. L’ANEMF,
au nom des étudiants en médecine,
s’est positionnée pour, à condition
que les Ministères approuvent,
et que les étudiants continuent
de travailler avec les Doyens. Par
conséquent, si vous avez des idées,
remarques, critiques constructives,
ou tout simplement des questions,
je ne peux que vous demander de
nous en faire part !
Pour revoir la conférence de présentation
des iECN par les professeurs porteurs du
projet au congrès de l’ANEMF :
anemf.org/Presentation-des-iECN.html

Info
Formation Avancée en Sciences Médicales
Cette réforme concerne les étudiants actuellement en FGSM 3 (comme les iECN, la chance !). Il s’agit d’une
réforme dans la continuité du FGSM, qui correspond au passage au système LMD européen. La formation est
toujours en 3 ans, axée sur un programme semblable au programme actuel, organisé en modules. On y retrouve
cependant quelques nouveautés pratiques :
- l’apparition d’UE dites transversales, visant à certifier de l’acquisition de compétences nécessaires pour l’exercice
médical : aptitudes cliniques, raisonnement scientifique, travail en équipe médicale ou paramédicale, capacité
d’autocritique et formation continue,...
- la réduction du nombre de gardes à faire, qui passe de 36 à 25
- la réduction du nombre de stages obligatoires : on ne garde désormais qu’un stage en chirurgie, un stage en
urgences ou soins intensifs, ou réanimation, ainsi que le stage ambulatoire en médecine générale,
- la notion de cohérence temporelle entre stages et enseignements théoriques.
La réforme est encore en travail, nous aurons donc l’occasion de vous en reparler lorsqu’elle sera définitive.
Statut de l’externe : un grand pas possible !
Vous avez tous ou presque ouï-dire des grèves des internes, revendiquant de meilleures conditions de travail dans
les services. Suite à ces grèves, le Ministère de la Santé à crée un groupe de travail visant à améliorer ces conditions,
à la fois pour les internes et pour les externes, nous ouvrant une fenêtre difficile à ouvrir en temps normal. A l’heure
où j’écris ces lignes, il est difficile de dire ce que nous parviendrons à obtenir, et ce que nous n’aurons pas. Toutefois,
à la parution de ce journal, les infos seront plus nombreuses sur le sujet. Pour rester au courant, je vous invite à
suivre de près l’actualité de l’ANEMF sur janvier, à partir de sa conférence de presse du 11 janvier.
L’aparté vie professionnelle
Je vous ai parlé en long, en large, et en travers des études
médicales, mais sachez que ce n’est pas le seul sujet
qui nous occupe : nous sommes étudiants, mais aussi
futurs médecins, et c’est à ce titre que l’on tente de se
faire entendre sur l’avenir de notre profession. Plusieurs
polémiques ont eu lieu dans le monde médical, dont
une particulièrement importante qui consistait la
création de réseaux de soins mutualistes. Derrière
cette formulation barbare, on retrouve la proposition
de loi 296, mettant en péril lors de son dépôt la liberté
de choix du patient de son médecin, et la liberté
de soins du médecin. Depuis, ce projet a été amendé
afin d’exclure les différences de remboursement entre
médecins ayant signé avec telle mutuelle ou non,
diminuant grandement le risque de voir ces réseaux
de soins. Cependant, nous attendons avec attention
l’amendement promis par Mme la Ministre de la
Santé, excluant totalement les médecins de ces résaux,
qui devrait être posé au Sénat mi-janvier.
De plus, la coercition n’est toujours pas totalement
oubliée, puisque quelques propositions de loi,
heuresement déconnectées des réalité, continuent
d’être posées.
Nous restons attentifs à toutes ces menaces, et ne
manquerons pas de vous tenir informé de tout nouveau
risque de coercition.
Un jour, Dieu a dit à Rocky de frapper le serpent, depuis Rocky Balboa
Voilà, avec tout ça, vous avez l’essentiel ! Comme je
vous l’ai répété, n’hésitez pas à nous contacter, que
ce soient les élus UFR, l’ACLE, ou moi directement si
vous souhaitez en apprendre plus, il est difficile de tout
détailler dans des supports écrits, ç’en serait imbuvable.
Au-delà de la simple curiosité, je souhaite aussi vous
dire que votre avis importe ! L’ACLE, l’ANEMF, les
élus, ce sont tous des étudiants en médecine comme
vous qui ont à coeur de défendre nos intérêts, et nous ne
pouvons parler en votre nom sans que nous sachions ce
que vous souhaitez. Nous sommes toujours heureux
d’avoir vos avis, cela nous aide dans notre travail,
alors continuez à répondre aux sondages toujours
plus nombreux, à nous faire part de vos critiques, de
vos avis, de vos idées, et lorsque nous vous proposons
des réunions en face à face, venez ! C’est la meilleure
tribune pour vous exprimer et pour manifester votre voix.
Vous avez le droit de donner votre avis, alors
utilisez-le !
Sur ces mots, je vous souhaite du coeur dans vos études,
et plein de réussite malgré un cursus pas facile :)
Nicolas ROMAIN-SCELLE,
Secrétaire Général de l’ACLE
et Administrateur de l’ANEMF
Pour toute question :
eluslyonest@gmail.com
representation@acle.net
Janvier 2013 / ADN 11 - 7

Info
Janvier
Fevrier
Mars
8 - ADN 11 / Janvier 2013
Calendrier de Lyon Est
2 e Semestre
Jeudi 17 : Forum des Métiers
de la Santé PACES
Mardi 22 : reprise des
distributions de paniers bio
Jeudi 24, vendredi 25 et
mardi 28 : Don du sang
à l’ancienne cafétéria du
personnel. Stand de
sensibilisation tenu par
l’association Laurette Fugain
Lundi 4 : Tirage au sort du
jeu des D4 pour gagner deux
SmartBox
Mardi 5 : Distribution de
paniers bios
Mardi 12 :
- CC P2
- Apéro médecine au QG
Jeudi 7 : Journée de
sensibilisation sur les
inégalités hommes-femmes
Samedi 9 : IV e Gala Médecine
Lyon Est
Jeudi 24 : Journée de
prévention contre le tabac
Jeudi 31 :
- Affichage des résultats
du CSCT
- Assemblée générale de
mi-mandat de l’ACLE
Jeudi 14 : CC D1
Mardi 12 :
- Distribution de paniers bio
- Journée de prévention
sur le stress, le bruit et les
troubles du sommeil
Lundi 25 : CC P2
Samedi 16 : Forum des
Métiers de la Santé P2 à D4
Mardi 19 : Distribution de
paniers bio
Jeudi 21 : Journée de la nutrition
Lundi 25 : Rattrapages du
CSCT
Mardi 26 : Distribution de
paniers bio
Jeudi 28 : Soirée ACLE
Déguisée
Jeudi 28 : CC D1
Fin mars : élections UFR
Que faire quand on trouve un épileptique en crise dans une baignoire ?
Ajouter de la lessive et y jeter son linge sale.

Avril
Mai
Juin
Jeudi 2 et Vendredi 3 :
Concours Blanc Tutorat
Lundi 6 et Mardi 7 :
Examens terminaux P2-D1
Mardi 7 : Apéro médecine
au QG
Vendredi 17 : Début des
rattrapages du S1 P2-D1
Toute la première semaine :
Criterium d’hiver
Mardi 9 : Distribution de
paniers bio
Mercredi 17 : Apéro médecine
au QG
Mercredi 5 au Dimanche 9 :
WED : Week End de
Désintégration
Lundi 17 : début des
rattrapages du S2 P2-D1
Mardi 21 et Mercredi 22 :
Concours PACES
Vendredi 24 : Soirée Post
Terminaux
Mercredi 28 au Vendredi 30 :
ECN
concours de l’ADN 11
Grand
Déclare ta flamme pour la Saint Valentin !
Envois nous ton poème de la Saint Valentin avant le 14 février pour gagner ta place à l’ACLE Déguisée
à adn@acle.net ou :
Association de Carabins de Lyon Est
ADN
8 avenue Rockefeller
69373 Lyon CEDEX 08
M. et Mme Du Foie ont six filles de mêmes prénoms,
comment s’appellent elles ? Rose, parsque six Rose Du Foie
Info
Janvier 2013 / ADN 11 - 9

Reportage
Aneho - Togo
MAROUA ET SIR - CAMEROUN
Les Carabins
Temoignages d’ etudiants revenant de
Nous sommes partis un mois au Togo, à Aného.
Alors, premièrement, nous devons vous informer qu’au Togo, il n’y a pas de lion, les habitants ne mangent
pas d’insectes et l’animal le plus répendu reste le pigeon. Et absolument, personne ne mange les albinos ou
les blonds sous prétexte que ça donnerait des pouvoirs magiques!
Nous avons été très bien accueillis quelque soit notre couleur capillaire et beaucoup de monde nous a aidé
dans la mise en œuvre de notre projet.
Ce projet donc, porte sur la malnutrition et la sous-nutrition. Le matin, nous étions en stage hospitalier
pour découvrir les soins là bas et les problèmes liés à l’alimentation. Nous avons participé à la mise en place
d’un potager pour financer les repas des enfants indigents hospitalisés en pédiatrie. Et, nous avons réfléchi
aux problèmes et avantages de l’alimentation locale avant de faire un peu de prévention sur le diabète dans
les écoles, et même dans une émission radio !
En plus de tout ça, nous avons eu la chance d’être sur place pour les 10 ans du sacre du roi traditionnel chez
qui nous logions. Croyez-nous, les Togolais savent faire la fête ! (Par contre, nous, on ne danse vraiment pas
aussi bien qu’eux, et il n’y a franchement peu d’espoir de progression dans ce domaine…). En somme, un
mois riche en découvertes et rencontres, que nous n’oublierons jamais !
Septembre 2011 : nous sommes cinq à nous lancer dans ce projet au Cameroun, avec l’aide du groupe précédent
et en collaboration avec nos partenaires locaux (le Comité Diocésain au Développement notamment).
Après quelques ventes de gâteaux, un week-end de préparation, des formations, des réunions… et beaucoup
de fun, nous voilà en mai 2012 : nous embarquons tous les cinq en direction Maroua, ville à l’extrême Nord
du pays. Là-bas, nous menons une campagne de dépistage du VIH au centre de santé avec tout ce que cela
implique : réalisation des tests, remise des résultats, mais aussi sensibilisation au virus et à la maladie qu’il
provoque.
Puis nous partons à Sir, petit village
à quelques heures de « route »,
pour aborder la deuxième partie
de notre projet : le suivi de la
SCOPIM, coopérative créée par les
femmes du village et avec l’aide de
ACTES, dont le but est de faire des
bénéfices via l’achat et la revente
de céréales afin de diminuer le prix
des consultations prénatales au
centre de santé. Nous nous sommes
entretenus avec ces femmes et
avons constaté avec plaisir que la
SCOPIM devenait financièrement
indépendante et commençait à
voir ses objectifs se réaliser. Il est
donc temps pour nous de nous
retirer de ce projet, qui restera une
merveilleuse expérience !
Achete, que je rie !
10 - ADN 11 / Janvier 2013

en Afrique
missions de solidaritE en Afrique
Reportage
22 juillet 2012, aéroport Saint-Exupéry
de Lyon, franchissement de la passerelle
en destination du Togo ! Premier pas à
la capitale, Lomé, première tentative de
drague envers les filles par les douaniers.
En 28 jours, nous avons aisément su
joindre l’utile à l’agréable. Nous avons pu
nous initier aux saveurs exotiques les plus
variées (ananas, fruit de la passion, foufou,
igname, piment vert, sodabi, beignet à la
farine de haricot, canne à sucre etc.), tout
en effectuant un stage d’observation toutes
les matinées dans la clinique du docteur
Wottor, qui était riche en renseignement
sur la pratique médicale locale (tutoiement
des patients like Paternalist touch) et les
conditions d’interventions chirurgicales
(coupure de courant très fréquente).
Les cascades de Kpalimé sont magnifiques, les soirées à l’Alokpa vous feront savoir ce qu’est la danse et la bière du
bénin. Nous leur avons fait des crêpes au lait en poudre, nous avons eu l’opportunité d’assister à des funérailles
beaucoup plus ‘rythmées’ qu’à l’occidental ! Certains d’entre nous (comment ça moi ?) se sont fait avoir sur le
prix de certains objets, type collier en l’occurrence. On devrait nous apprendre à négocier avant de partir sur le
terrain !
Et c’est en parallèle que les travaux sur le dispensaire ophtalmologique commencent : peinture plus ou moins
périlleuse, aide à la couler de la dalle de béton au-dessus des sanitaires, creusage des trous accueillant les
fondations des piliers du mur d’enceinte. On ne s’est jamais aussi bien rendu compte de notre relative impotence
manuelle !
Cette association nous a permis de vivre une expérience telle que vous ne pouvez qu’être enchantés devant cet
inconnu qui s’offre à vous.
Yovo Yovo Bonsoir !
Lome - Togo
Association de
Coopération avec
les Territoires
africains pour
l’Education
et la Santé
Elle regroupe des étudiants issus du
secteur Santé de Lyon 1 qui désirent
découvrir l‘Afrique et faire un premier
pas dans l’associatif et la Solidarité
Internationale.
Créée en 1994, ACTES permet aux
étudiants de monter et de réaliser
un projet de développement en
coopération avec une association
partenaire en Afrique. En parallèle de
son action, l’étudiant peut réaliser un
stage hospitalier.
Anhéo
Lomé
Sir
Maroua
Chuck Norris a battu Usain Bolt à la course, en moonwalk.
Janvier 2013 / ADN 11 - 11

L’ADN est à Vous !
12 - ADN 11 / Janvier 2013
Résultats des concours de l’ADN X
Concours Photo : thème « les études médicales »
Félicitations à Arnaud G. pour cette si belle photo que nous en avons fait notre couverture !
Concours de dessin du nouveau pull médecine Lyon Est
Bravo à Albin C. dont la propostion a remporté les votes lors de l’assemblée générale en novembre dernier.
Je me suis mise au régime : en 14 jours j’ai perdu 2 semaines.

Cependant le jury dans sa grande mensuétude a décidé d’accorder quelques distinctions :
Prix artistique
Pierre B.
Prix bisounours
Adrien C.
Prix rastafari
Tutal Z.
Voici les autres oeuvres présentées, merci encore à tous les participants!
Alexandre N. Carole G. Anne G.
Thomas R. Laura B. Benedicte C. Hugo T.
Kevin B. Hugo T.
Arnaud G.
Un jour, Dieu a dit à Daniel de labourer depuis Daniel Balavoine
L’ADN est à Vous !
David L.
Janvier 2013 / ADN 11 - 13

Reportage
14 - ADN 11 / Janvier 2013
Un alpagarticle au poil
Ne vous est-il jamais arrivé au cours de l’un de vos rendez-vous galants que l’objet de vos désirs ne vous demande, entre
deux compte-moi-fleurettes : « mais mon amour, soleil de ma vie, es-tu plutôt chien ou chat ? » (en français dans le
texte). Vous voilà au pied du mur. A ce moment précis votre réponse va juste déterminer de quoi, entre l’engueulade et
les papouilles, va découler ce moment sentiment au suspens Hitchcockien. Cela va-t-il être « On est vraiment fait l’un
pour l’autre ! » ou « Je me demande ce que je fous encore avec toi… » ? (et je n’en rajoute presque pas !)
Mais ne vous inquiétez pas petits carabins sentimentaux, l’ADN est là pour vous empêcher de vider votre lit sur un
mauvais coup de langue ! (on parle toujours bien de réponse à une question pour ceux qui auraient du mal à suivre) Ainsi,
non décontenancé par la question, vous regarderez votre aimée dans les yeux et d’un air confiant (mais pas inquisiteur)
vous lui direz ces quelques mots : « Du chat ou du chien, c’est encore l’alpaga que je préfère. »
Je vois déjà les dames et gentilshommes
de bonne famille tressaillir « Diable,
mais qu’est-ce que cette chose ? » Et
bien mes chers amis l’alpaga est un
mammifère domestique membre de la
famille des camélidés, comme le lama
(merci wikipédia), vous voyez donc
plus de quoi on parle ici ? Nous sommes
même allés jusqu’à vous offrir la photo
d’un beau spécimen sauvage que les
rédacteurs de l’ADN ont rencontré
durant une de leurs dangereuses
expéditions, qu’est-ce qu’on ne ferait
pas pour satisfaire nos lecteurs !
Oui, les mauvaises langues diront
que sa crinière avant-gardiste rappelle
les douteux choix capillaires d’un
hipster-malgré-lui qui voulait « tuer
tout le monde » avec ses sons de
cétacé agonisant ; ou bien ceux d’un
jeune ersatz de modèle à la mèche
rebelle qui a fait découvrir à toute
une génération de jeunes pré-pubères
les joies des premières stimulations
audiovaginales. Mais avouez le, cet
animal vous fait plus croire au glamour
que le pauvre clébard de votre voisine
ou le vieux chat errant qui vient se
taper vos poubelles !
Pour preuve de son influence dans le
milieu de la mode et de la bienséance,
nous avons reçu l’information (de
source quasiment sûre) que le plus
prestigieux des évènements du
calendrier carabin, j’ai nommé le
IV e Gala Médecine Lyon Est sera
placé exclusivement sous le signe
de l’alpaga, pour devenir le premier
Alpagala de l’histoire, quintessence de
tous vos rêves de grandeur et de gloire !
(Votre rédacteur sera sûrement pendu
par Mestelle Gerbier, mais ce sont les
risques de la presse libre.) N’hésitez
plus et optez dès aujourd’hui pour la
montée des marches à dos d’alpaga, le
raffinement à son paroxysme fera de
vous la cible de tous les regards, vous
serez le roi de ces soirées guindées.
Ne levez pas les yeux au ciel et ne
tournez pas la page tout de suite, amis
de la testostérone. J’imagine que tous
ces strasses et paillettes ont déjà refilés
la gerbe au plus mâles et virils d’entre
vous. Mais ne t’inquiète pas très cher
amoureux de la fonte, comme pour le
happy meal, l’alpaga existe aussi en
version garçon ! C’est en quittant son
univers haute couture que l’animal
nous livre tout son potentiel, c’est une
bête à l’œil vif et au muscle puissant.
Voilà l’exemple du dernier champion
de surf en équipe, voyez toute la
maîtrise et l’énergie que son regard
dégage, ça c’est l’énergie d’un battant !
Il sera donc le compagnon idéal pour
toutes vos sorties sportives, l’alpaga
est absolument tout terrain, avec tout
de même des réserves à exprimer pour
le milieu aérien, les ailes ne sont pas
fournies d’office à l’achat.
On ne dit pas « un condor » mais un idiot s’est endormi
[certiFie_ILBM]
(Vous remarquerez que même au
milieu d’un effort et trempé jusqu’aux
os, l’alpaga garde son naturel classe et
élégant)
Il y aura donc toujours un alpaga pour
vous combler, hommes et femmes (et
tout ce qui se trouve entre), petits et
grands, carabins et pharmachiens…
N’hésitez plus cet animal est fait pour
vous ! (l’alpaga, pas le pharmachien,
j’entends bien)
« L’Alpaga Boom », comme les
spécialistes aiment le qualifier, est
imminent. On aurait même ouï dire
que PSY serait en train de travailler
un nouveau tube « Oppalpaga
Style » en hommage à ce majestueux
animal. Aujourd’hui tout le monde
se l’arrache, soyez parmi les premiers
à en posséder un ! (Pour tout achat,
passez par l’ACLE et recevez en cadeau
une tondeuse pour donner un style
personnalisé à votre alpaga ! C’est
beau et c’est pas cher, l’alpaga ça
gère !)
C’était un message du Roilpaga,
président de la SPA (Société
Promulgatrice des Alpagas)
Un énorme alpakiss de la part de
l’ADN à tous ses lecteurs de tout poil !
Rodolphe
Tutoriel : pour faire un alpakiss réussi
tendez votre auriculaire et index,
mettez le bout de votre majeur et
annulaire en contact avec le bout
votre pouce (oh le beau doilpaga que
voilà !), faîtes un bisou au niveau
du « museau » de votre doilpaga et
d’une habile rotation faîtes en sorte
qu‘il regarde dans la direction où le
baiser doit être envoyé. Avec un peu
d’entraînement vous deviendrez maître
dans l’art de l’alpakiss et le monde vous
appartiendra !

Reportage
Liste des bonnes résolutions pour l’année 2013
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
du carabin!
Les bonnes résolutions c’est un peu comme la dinde en marrons on en redemande mais on
est vite écœuré et tout ça finit par un gros caca-nerveux. On en a jusque là surtout quand
on est pris au piège en plein Réveillon entre Mamie (qui vous a bavé 4 fois sur les joues
« Parce qu’en Bretagne c’est 4 ! ») et Mémé (qui t’as donné 20 euros « Mmmmais nnnne dépense
pas ttttout d’un ccccoup ! ») qui vous demandent : « Alors c’est quoi tes bonnes résolutions cette
année, mon coquin/poussin ? ». Et là j’ai envie de répondre « Ben rien figurez-vous que je suis déjà
une personne exemplaire qui sacrifie sa vie à la médecine ». Tiens autre chose qui m’énerve en
Janvier c’est mon père qui ressort immanquablement à tous ceux qu’il a le malheur de rencontrer
« Bonne année, bonne santé et de l’argent dans le porte monnaie ! ». Ca aussi ça m’énerve parce
qu’il n’y a rien de mieux pour déclencher le rire hypocrites de ces bonnes gens – « Sacré machin,
il en a toujours des bien bonnes ! ». Comme si on a déjà vu quelqu’un ouvrir son porte monnaie
et tomber sur un billet de 500. M’enfin on a déjà survécu à la fin du monde alors cette année, elle
n’est pas à prendre ou à laisser !
Arrêter de me coucher à pas d’heure et finir la tête dans la – délicieuse et parfumée – purée du RU.
Agrafer mes ronéos et les ranger dans des classeurs par UE au lieu d’entretenir ce bordel qui a
envahi mon lit.
Arrêter de dire des conneries. Faire vœu de silence quoi.
Voler son chapeau à un santard. Oui, parce que j’en rêve depuis la P1 figurez-vous.
Passer moins de temps à jouer à Mariokart à l’ACLE et plus de temps à réviser à la BU.
Arrêter de prendre des fous rires en ED quand tout le monde se tait.
Arrêter de m’asseoir au premier rang en ED quand je ne sais pas sur quoi porte l’ED…
SPECIAL P1 : Faire carrière dans l’aéronautique puisque je maîtrise déjà si bien la construction des
avions et la réalisation de missions Pearl Harbor. Pour plus d’information ladoua@ladoua.com
SPECIAL P2 : Apprendre par cœur les signatures de mes potes pour tromper l’administration.
SPECIAL D1 : Arrêter de faire le café/boire les paroles/demander pardon aux internes. Non ce ne
sont pas des dieux descendus sur terre, ou alors ils vous mentent. Oh et bien sûr apprendre par
cœur les noms de tous les cours de SSH. Ca peut servir.
SPECIAL D4 : Aller plus souvent en stage. Aller plus souvent à la BU. Attendez ? Où je passe mes
journées en fait ?!
SPECIAL FILLES : Faire moins de bisous à mes meilleures amies, les gens commencent à se
poser des questions.
SPECIAL MECS : Trouver une copine (De telles manifestations de manque devraient avoir disparu
après les partiels mais réapparaitront aux terminaux.)
Devenir un chirurgien milliardaire. Ah non, c’est les bonnes résolutions pas les trois vœux pour le génie…
Se tenir à jour de toutes les infos qui circulent sur les pannaux d’affichage, le site de la fac, spiral et
la ronéo. Non je rigole, faut pas déconner non plus !
Bonne année!
Admirez donc l’ecaille de ces moules
Janvier 2013 / ADN 11 - 15

Interview
16 - ADN 11 / Janvier 2013
Interview du Pr François Cotton
Nous rencontrons le professeur Francois Cotton dans la bibliothèque du laboratoire d’anatomie.
Ayant eu l’amabilité de nous consacrer quelques instants, c’est en toute simplicité qu’il se prette au
jeu des questions-réponses.
Parlez-nous de votre parcours.
Je suis né à Valence (Drôme). J’ai
commencé mes études à Lyon
Sud en 88. J’ai passé l’internat
en 1994 en continuant sur Lyon.
J’ai eu l’opportunité de partir en
1997 à Boston (BWH, Harvard
Medical School) dans le cadre de
l’année recherche et de travailler
sur l’imagerie neurologique dans
la pathologie inflammatoire. Puis
j’ai été nommé MCU (maitre de
conférences universitaire) puis PU
(professeur universitaire) en 2007
en Anatomie et Radiologie. J’ai
aimé l’anatomie dès la première
année de médecine, les cours étant
faits à l’époque aussi par Jean-Paul
Carret. J’ai beaucoup hésité avec
la chirurgie mais c’est finalement
pour l’imagerie que je me suis
décidé. Notamment pour le côté
diagnostique et interventionnel.
Concernant la recherche, mes
thématiques sont orientées sur
la neuradiologie diagnostique
(morphologique et fonctionnelle).
Ce qui est intéressant dans ces
domaines c’est l’absence de
traitement actuel qui permet de
chercher pour trouver. beaucoup
de phénomènes ou caractérisations
sont encore à découvrir par le biais
des avancées en IRM.
Je pense que l’affiliation recherche
est très importante même si cela est
compliqué pour des anatomistes
qui font beaucoup d’enseignement.
Dans mon activité hospitalière,
je suis radiologue à Lyon Sud. J’ai
à la fois une activité clinique de
neurodiagnostique par l’IRM et
de radiologie interventionnelle.
Sur une fonction de PUPH
(professeur universitaire et praticien
hospitalier) il y a 4 fonctions en
réalité : la fonction d’enseignant,
la fonction clinique à l’hôpital, la
fonction de recherche ainsi que la
fonction administrative, gestion
du personnel. à titre d’exemple,
le nombre de personnes dans le
service au sein duquel je travaille
est supérieur à 130.
Auriez-vous une anecdote à nous
faire partager ?
En 2004 à Laennec, lors de mes
premiers cours, j’avais du mal à
m’imposer j’étais trop gentil. Une
fois je me suis laissé complètement
déborder par les étudiants qui sont
tous montés sur l’estrade pour me
faire un bisou! (des étudiants ET
des étudiantes) C’était un peu la
cohue. Suite à ça ils m’avaient fait
un grand panneau « merci », chose
que j’ai particulièrement apprécié
et que j’ai gardé dans mon bureau.
Mais ce genre de situation n’est pas
gérable en pratique.
Et vous sur vos études ?
J’ai le souvenir d’un mariage,
nous avions marié une prof… et
j’étais témoin du mariage. Je l’ai
accompagné bras dessus, bras
dessous jusqu’à l’estrade où elle
faisait cours habituellement et
sur laquelle l’attendait un autre
étudiant, son mari. Nous avons donc
fêté son mariage, un mariage virtuel
évidemment. Ça c’était en P1…
Un jour, Dieu dit à Flo de vieillir et Florida
Vous avez plutôt une image de
séducteur au prés des étudiantes.
Vous en jouez ? Qu’en pensezvous
?
Non je n’en joue pas. Ça me fait
plaisir, c’est sûr, mais je n’en joue pas.
Et puis je vieillis, ça va changer !
J’ai eu la chance d’être nommé
enseignant assez tôt. 36 ans c’est
jeune, surtout en anatomie.
Pour ou contre la faluche ?
Pour, étant moi-même faluché. Je
trouve que c’est un bon système
de parrainage entre étudiants. Je
me souviens, on buvait de l’alcool
à l’intérieur de la faluche, il fallait
faire vite. A l’époque, l’AMEUSO
était une corpo assez libre surtout
comparé à maintenant où c’est assez
strict. J’ai des souvenirs de soirées
improvisées dans l’AMEUSO assez
agréables. Mais c’est vrai que ce
n’est pas très correct, au sein de
l’hôpital avec le bruit monstre et les
étudiants ivres.
Etiez vous, vous-même, engagé
dans l’associatif ?
J’ai participé à l’organisation du
bal médecine mais je n’ai jamais
été président d’une structure
associative, même si l’associatif
m’intéresse.
Ayant commencé vos études
à l’époque des premiers
critériums médecines. Y avezvous
participé ?
Je n’y suis jamais allé. Même si j’ai
voulu une année, en 89. Cependant
il fut annulé suite à un grave accident
de luge d’un des participants. Ça
se fait encore ? (ndlr : oui !) Je suis
pour tout ce qui est rassemblements
d’étudiants, qui se connaissent
et qui font la fête ensemble. Je
trouve ça sympathique. Mais il
faut que cela soit ouvert et non une
obligation.

Comment s’est passé votre
intégration ?
A l’époque nous avions l’élection
de mister bizuth. Tous les hommes
montaient sur l’estrade en caleçon
et les femmes seins nus puis il y
avait un tri. C’est vrai qu’à la fin
ça se terminait complètement
nu. Il y avait aussi l’élection de
miss nympho. Les candidates se
promenaient dans les amphis et il
fallait leur donner de l’argent pour
qu’elles se déshabillent. Surtout
c’était non prévu, on ne savait pas
quand ça allait arriver. D’un coup
les sorties étaient bloquées et plus
personne ne pouvait sortir (il n’y a
avait pas de surveillant). Cependant
cela a toujours été bon enfant.
Vous êtes très coopératif avec le
Tutorat. C’est important pour
vous ?
Quand c’est une demande des
étudiants, il me semble important
d’y répondre. Le Tutorat c’est cadré.
Au début de mon enseignement,
en 2004-2005, je répondais à tous
les mails de mes étudiants. Je fus
rapidement surchargé de mails (100
à 200 par jours) et cela posait un
souci au niveau de l’équité. C’est
pour cela que je trouve que le Tutorat
est une très bonne forme pour cibler
les questions-réponses, comme
sur les forums. Pour répondre à
des questions que je reçois, si je
relève des points particuliers à
réexpliquer je fais une annonce au
cours suivant. Mais je ne réponds
plus aux étudiants. Le Tutorat
c’est différent, c’est important.
C’est avoir une validation sur la
façon dont on pose les questions,
ne pas partir sur des détails. C’est
important pour les tuteurs de
fournir une bonne préparation qui
permet de comprendre la façon de
fonctionner de l’enseignant.
Un conseil pour les PACES ?
Il y a trois piliers, du moins
important au plus capital :
Premièrement, le travail, minimum
10h par jour. C’est un travail qui
doit être organisé et qui doit faire
travailler la mémoire. Par exemple
pour un cours comme l’anatomie,
dans un premier temps il faut le
comprendre complètement puis
l’apprendre. Et pour cela il faut
répéter.
La méthodologie. Il faut être
organisé, faire des annales, revoir
les cours. Demander à ceux qui
ont réussi comment ils ont fait
pour réussir. Comment ils se sont
organisés, avaient ils fait des colles
ou non ? Avaient ils travaillé à
plusieurs ? Comment s’étaientils
organisé pour les différentes
matières. Un par cœur qui est
compris est beaucoup plus facile
qu’un par cœur qui n’est pas compris
en terme d’apprentissage.
La motivation, le plus important.
C’est une année de sacrifice mais
c’est pour la vie, ça vaut donc le
coup !
Et pour les années sup ?
Aux P2 : Il faut un relâchement
mais modéré, attention de ne pas
passer d’un extrême à l’autre ! C’est
une période fragile car on sort d’une
année avec beaucoup de travail
pour passer dans une autre avec
TOUJOURS beaucoup de travail
mais en plus des sollicitations
extérieures. Il faut maitriser cette
2eme année surtout sur le plan
extra professionnel.
Aux D1 : On commence à savoir
si on veut partir, faire un master
ou non. Je vous conseille de partir
surtout quand on est jeune. Il
faut maitriser l’anglais ou d’autres
langues, s’ouvrir et voir ce qui se
passe ailleurs. Plus tard, c’est plus
compliqué. Il faut voir ce qui se
passe ailleurs. La 3e année est une
bonne période pour cela.
Les presentes élections
Du tac au tac
Interview
Un organe ? Parce que l’on est
au mois de décembre, la rate
Une pathologie ? (longue
hésitation) l’angoisse
Une idole ? Barack Obama
Une passion ? La vie !
Un péché mignon ? Ce qui est
défendu de façon modérée…
Anatomie du SNC ou des
appareils reproducteurs ? Du
SNC car il gouverne l’appareil
reproducteur
Apero ou ronéo ? Apéro !
D2, D3, D4 : Il faut se structurer
dés le départ sans se fatiguer et
sûrement. Il faut tout comprendre,
ne rien laisser de côté. Travaillez
l’ECN, non pas comme un concours,
mais dans l’esprit de comprendre la
médecine. Il faut s’ouvrir sur des
choses que l’on commence à voir
durant cette période comme la
relation médecin-patient, l’éthique,
apprendre à trouver sa place
Un mot de la fin ?
La médecine reste un métier
magnifique et unique. Il ne faut
cependant pas être fragile, nous
sommes confrontés à la mort, à des
patients (1 ou 2 procès par carrière
en moyenne). Cela demande
beaucoup de maturité. Aucun autre
métier n’est équivalent.
C’est un métier à part, avec la
particularité d’être en relation avec
de patients, avec la vie et la mort.
C’est peut être pour cela que les
étudiants du cursus médical ont
parfois besoin de se lâcher, afin
d’échapper à une réalité qui n’est
pas facile et qui se construit petit à
petit.
Propos receuillis par
Thomas et Hugo
Janvier 2013 / ADN 11 - 17

Divers/Insolite
POST
PARTIELS
18 - ADN 11 / Janvier 2013
Règles du jeu:
Chaque joueur choisit la race de carabin qui lui
convient le mieux parmi glandeur, endureur et
ruseur.
Placez votre pion sur la première case. Le premier
joueur remplit son gage, puis avance du nombre de
case défini, puis vient le tour du suivant...
Gagnez la course à l’internat en arrivant le premier
sur la case ECN.
C’EST LA
RENTRÉE !
REPOS
PARTIELS
CONCOURS
BLANC
1 ERE SEMAINE
DE COURS,
(QUI EN
RÉALITÉ NE
DURE QU’UN
JOUR)
JOURNÉE
D’INTÉ
SOIRÉE
HALLOWEEN
Sur les cases rouges,
les endureurs avancent de deux cases,
glandeurs et ruseurs d’une seule.
Sur les cases bleues,
les glandeurs avancent de deux cases,
ruseurs et endureurs d’une seule.
Sur les cases vertes,
les ruseurs avancent de deux cases,
endureurs et glandeurs d’une seule.
RÉVISIONS
TUTORAT
WEI (WEEK-
END, D’INTÉ
POUR LES
BIZUTHS)
REPOS
WESK (WEEK-
END SKI,
POUR LES
BIZUTHS)
COUP DE
MOU
CONCOURS
On ne dit pas « Immatriculé » mais « Il m’a pris trois fois par derrière »
GLANDEUR
Membre de la fameuse tribu
des glands, c’est un joyeux
luron toujours prêt à déconner.
Son aversion pour les cours
magistraux n’a d’égale que son
taux d’alcoolémie moyen en
soirée med, son poil dans la main
est plus long que les cheveux de
Chabal et la légende voudrait
qu’il fasse un œdème de Quincke
dès qu’il touche une ronéo.
PARTIELS (SI
SI ÇA EXISTE
ENCORE...)
Wo
Ca
RUSE
Avec son QI à
a passé son ba
sorti major de
et de l’ENS bio a
que faire méde
rigolo. Il a comp
d’Einstein, a fa
les ordinateurs
ont osé l’affront
qu’en langage
connaît toutes
de p.

ld of
rabin
UR
4 chiffres, il
c à 10 ans, est
polytechnique
vant de se dire
cine ça serait
lété la théorie
it surchauffer
d’échec qui
er, ne converse
binaire et
les décimales
SOIRÉE POST
PARTIELS
COURS
ENDUREUR
L’endureur est le bosseur par
excellence. Il connait la posologie
de tous les traitements du monde
(même ceux qui sortiront en 2015),
est abonné à Prescrire et au NEJM
depuis la maternelle, appelle les
profs par leur prénom à force de
leur poser des questions et bosse
23h30 sur 24 grâce à ses injections
IV de guronzan.
STAGE
Pour avancer d’une case
supplémentaire, remplissez
les défis suivants :
Sur les cases rouges, les
endureurs boivent 2 gorgées
avec chacun des joueurs,
ruseurs et glandeurs 1 seule.
Sur les cases bleues, les
glandeurs boivent un cul sec,
GROSSE
DÉPRIME
STAGE
STAGE À
L’ÉTRANGER
COURS
FIN DE LA
GLANDE
CSCT
1 er MAI, FÊTE
DU TRAVAIL
ruseurs et endureurs une
gorgée.
Sur les cases vertes, les ruseurs
boivent un demi-verre puis
désignent un adversaire qui
boiera un verre entier,
endureurs et glandeurs boivent
trois gorgées puis en distribuent
autant.
CONFÉRENCES
SOIRÉE DE
TRANSITION
RATTRAPAGE(S)
Chuck Norris peut faire rire les chevaux en leur disant que son sexe
est plus gros, et Chuck Norris peut les faire pleurer en le leur montrant.
WED
Divers/Insolite
ECN
STAGE
Janvier 2013 / ADN 11 - 19

Reportage
Comment les enfants de Tchernobile compte-t-ils jusqu’à 33 ?
- Sur leurs doigts....
20 - ADN 11 / Janvier 2013

Un élu UFR, à quoi ça sert ?
Comment sont prises les décisions
à la fac ?
Vous le savez peut-être, vous le découvrez sûrement,
au sein de l’UFR plus communément appelé la fac,
existe un conseil de gestion. Ce Conseil est l’organe
décisionnel et compétent pour prendre les décisions
de votre vie d’étudiant. En effet ce conseil de gestion
prend des décisions sur les programmes de cours,
les calendriers, les terrains de stage, les évaluations,
les modalités d’examens, les horaires d’ouverture
des BU, le financement du tutorat… En bref tout ce
qui fait que vos études existent. Il se réunit tous les
2 à trois mois. On y retrouve le Doyen, le directeur
administratif, une bonne vingtaine de profs,
des MCU-PH, des personnels, des personnalités
extérieures et 16 étudiants. Chacun d’eux a une voix
et débattent et votent les différentes décisions. Ce
conseil de gestion est donc indispensable au bon
fonctionnement de la fac.
Afin que ce conseil ne dure par 15 heures, des
commissions sont organisées tout au long de l’année
afin de régler les problèmes spécifiques :
- trois commissions pédagogiques (PACES,
DFGSM et D2/D3/D4) pour l’élaboration des
programmes et des modalités de contrôle des
connaissances.
- une commission hospitalière, pour tout ce qui
concerne les stages.
- une commission financière
- une commission de la vie étudiante, pour aider
les étudiants rencontrant un problème majeur
durant leur cursus (santé, financier, invalidation de
stage…)
- une commission docimologique, pour une
réflexion sur la construction des sujets d’examens et
l’évaluation des enseignements
- une commission CESP* (Contrat d’Engagement
de Service Public)
Les décisions prises en commission sont votées et
officialisée en conseil de gestion.
Et les élus dans tout ça ?
Info
UFR = Unité de
Formation et de
Recherche = la fac
Par chance et pour que notre vie d’étudiant se passe au
mieux, 16 élus étudiants (8 titulaires / 8 suppléants)
siègent dans les différentes commissions et au conseil
de gestion pour défendre nos intérêts. Ils sont élus tous
les deux ans, la dernière élection ayant eu lieu le 22 mars
2011, et c’est un combat presque quotidien qu’ils mènent
pour améliorer au mieux la situation des étudiants dans
l’UFR de médecine Lyon Est.
Ils sont là pour défendre les intérêts des étudiants,
qu’ils soient issus de réclamations/remarques formulées
par mail ou bien reconnus « d’intérêt général ». Les élus
font ainsi remonter aux responsables des commissions
et au doyen en conseil les problèmes que les étudiants
peuvent rencontrer au cours de leur scolarité. En temps
qu’élus, ils se font la voix des étudiants en médecine de
Lyon Est donc n’hésitez pas à les contacter et prenez la
peine de répondre aux occasionnels sondages qu’ils vous
proposent, votre avis les intéresse !
A titre d’exemple, en commission hospitalière, les élus
ont milité pour l’instauration du nouveau système
de choix des stages, permettant à toute la promotion
d’obtenir au moins un stage qui les intéresse par an
alors l’ancien système ne laissait que très peu de choix
aux étudiants n’étant pas assez bien classés. C’est aussi
en commission hospitalière que les élus vous défendent
dans les problèmes de validation de stage. En bref, ils
sont vos plus proches alliés au cœur des institutions.
La représentation étudiante vous intéresse ?
En mars vont avoir lieu les prochaines élections UFR. Avant cela il va falloir monter une liste de carabins motivés
pour continuer le travail de l’équipe actuelle. Si vous êtes intéressés ou si vous désirez en savoir plus, contactez
vos élus !
Et quoi qu’il en soit, pour soutenir l’action des étudiants qui consacrent de leur temps à vous représenter et à
défendre vos intérêts, en mars prochain, votez !
Dieu créa le monde… Le reste c’est made in china
L’encart CESP
Pour rappel, le contrat d’engagement de service public
permet aux étudiants, à partir de la P2, qui le désirent
de bénéficier d’une bourse de 1200€ par mois sur la durée
de leurs études. En échange ils devront pratiquer en
zone sous dotée en médecins pour autant d’années qu’ils
auront touché cette bourse.
Janvier 2013 / ADN 11 - 21

Item 1 : La relation médecin-malade Par Adrien
22 - ADN 11 / Janvier 2013
Vraie anecdote / Merci à «Saloperie» / Cette BD contient des propos intolérables où il n’y a pas de tolérance. Je pris la
communauté des carreleurs et plaquistes portugais ainsi que des voleurs roumains d’excuser ces propos racistes.

Info
Quelles nouveautés pour le Tutorat cette année ?
Chaque année l’équipe du Tutorat apporte des innovations pour améliorer son service et son fonctionnement, dans le
but d’offrir le meilleur à ses « protégés » : nos chers (2400…) étudiants de PACES.
Voici pour vous, la présentation de quelques projets de cette année.
Pourquoi ?
En concordance avec les grands axes définis lors
des réflexions portées à l’ANEMF et à l’ANEPF
(Associations Nationales des Etudiants en
Médecine/Pharmacie de France) avec les différents
Tutorats de PACES de France, l’équipe actuelle
a voulu travailler tout particulièrement sur la
communication auprès des lycéens et la formation
des tuteurs, tout en continuant à améliorer les
services existants.
Pour l’équipe :
Elle a tout d’abord été agrandie : les tuteurs des
modules de spécialités ont été inclus à part entière
ce qui fait une grosse équipe de 42 tuteurs… tous
toujours motivés et compétents !
Au niveau de la coordination, un poste de
« Responsable des épreuves » a été créé : le but
est d’améliorer la qualité des épreuves et le suivi des équipes de tuteurs.
Le travail de cette responsable est de relire chaque épreuve juste avant
son impression pour limiter les plus gros problèmes, ainsi que d’aider
les tuteurs dans la réalisation de leurs épreuves.
Enfin, la nouvelle équipe a eu à disposition des « fiches de transmissions
de tuteurs à tuteurs ». Tous les tuteurs de l’année dernière ont participé
à ce projet visant à donner à leurs successeurs des bases et astuces, ainsi
qu’un retour d’expérience sur leur travail au tutorat.
Pour les lycéens :
La nouveauté majeure dans l’organisation des rencontres avec les lycéens
et une collaboration avancée avec le SOIE (Service d’Orientation
et d’Insertion des Etudiants). Le Tutorat et le SOIE se transfèrent
mutuellement des demandes d’interventions et d’informations pour les
lycéens. Ainsi les intervenants des deux services sont aptes à apporter
aux lycéens une vision plus globale de Lyon 1 des deux côtés : les
conseillères d’orientation du SOIE peuvent parler du Tutorat, et grâce
à une formation suivie sur Lyon 1 le Tutorat est également capable de
répondre à des questions sur l’ensemble de notre université.
Pour les PACES :
En réponse à différentes demandes qui sont ressorties des questionnaires
de satisfaction de mai 2012, plusieurs changements ont été réalisés:
• un anonymisation des classements : bien que la majorité
(58%) de la promotion soit contre, il est apparu que cela pouvait
représenter une réelle possibilité d’augmenter la taille (et donc la
représentativité) des classements en incitant les étudiants à rendre
leur grille à la fin de l’épreuve. Tout le monde y est donc gagnant !
• la mise en place d’un deuxième entrainement hebdomadaire :
les épreuves mineures. Epreuve courte de quelques QCM, elle
est ouverte en temps limité sous forme de questionnaire Spiral
et précède l’épreuve classique du lundi soir. Son but est de faire
travailler aux étudiants les bases du cours pour les préparer à
l’épreuve « type concours ».
• les inscriptions par Spiral : ok, du côté PACES ça ne change pas
grand-chose mais du point de vue gestion… ça gagne du temps et
c’est plus écolo !
Violaine
Un jour, Dieu conseilla à Alyssa de se marier et Alyssa Milano
QCM : Connaissez-vous
bien le Tutorat ?
Réponse à la fin du journal ! Si vous avez tout
juste Evan Gouy vous offre le café !
1. Combien y-a-t’il d’épreuves de chaque
UE (tronc commun) par semestre, tout
compris ?
A. 2 B. 4 C. 5 D. 6 E. 12
2. Comment faire pour avoir un meilleur
classement final grâce au tutorat ? (une
seule réponse juste)
A. Passer sous le bureau pour avoir un
bon classement
B. Oublier vos étiquettes à toutes les
épreuves, pour ne pas être classé et se
laisser la surprise
C. Poser beaucoup de questions sur le
forum
D. Faire vos épreuves avec vos voisins
d’amphi le lundi soir
E. Payer une tournée aux tuteurs pour
qu’ils vous révèlent les petits secrets des
profs sur le concours…
3. La chose qu’il n’y a jamais eu dans l’équipe
du tutorat : (une seule réponse juste)
A. Un épicier
B. Un (ou une) chef du Tut’ avec un
chapeau à pin’s
C. Un « VP Cool » (Vice-Président)
D. Une cohésion du tonnerre
E. Une « CM Fouet » (Chargée de
Mission)
4. QROC : Quels sont les 5 piliers du
Tutorat ?
Janvier 2013 / ADN 11 - 23

Interview
Entretien avec Christophe Beauvarlet
Directeur de l’Ecole Spécialisée des Enfants Malades (ESEM)
Quels enfants sont concernés
par cette école ?
Ce sont les enfants hospitalisés
plus d’une semaine et ceux qui
reviennent régulièrement dans le
cas d’une maladie de longue durée
(dialyse, chimiothérapie, maladies
chroniques…).
Le lien avec l’école est primordial
dans cette institution : il faut
arriver à se « glisser » dans ce que
fait l’élève, pour assurer un suivi
et une continuité avec son école
d’origine, mais c’est plus facile
quand les élèves sont vus seuls ou
en très petits groupes.
Concrètement, comment se
déroule la scolarité à l’hôpital ?
Comme ces enfants sont peu
nombreux, la classe regroupe au
maximum 5 élèves, de tous les
niveaux, et les cours ne durent
jamais plus de 30 à 45 minutes.
Si les enfants ne peuvent pas
se déplacer, nous faisons classe
individuellement au pied du lit.
Nous avons de véritables salles de
classe dans tous les hôpitaux, sauf
à Cardio. Elles sont petites mais
permettent aux enfants de venir
« être élèves » en classe.
24 - ADN 11 / Janvier 2013
Les enfants et leurs parents
sont-ils demandeurs de ce genre
de service ?
A HFME, oui la plupart du temps.
Pour ceux qui ont un mauvais
rapport à l’école, le fait d’être malade
n’améliore pas ce rapport. Mais
heureusement, nous avons plus
« d’armes » pour leur faire aimer
l’école qu’un instit de quartier qui a
une classe de trente à gérer à côté et
pas toujours beaucoup de moyens…
Ici nous pouvons leur faire aborder
l’enseignement avec les ordinateurs,
des jeux, des contes. On peut
commencer dans la chambre de
l’enfant X et l’amener petit à petit
en classe pour lui faire faire des
choses plus intellectuelles et plus
scolaires. Grâce à notre formation,
nous sommes plus aptes à travailler
sur la question de la motivation, des
difficultés d’apprentissage et des
méthodes de travail.
Les parents, eux, sont souvent
surpris car ils ne connaissent pas ce
dispositif, et ils sont très contents. Il
faut savoir que les parents peuvent
passer des journées, des semaines
entières à l’hôpital avec leur enfant,
jour et nuit, et essayent eux-mêmes
de faire le suivi scolaire. La plupart
du temps ils sont soulagés de
pouvoir prendre une « pause ».
Et puis nous, on ne parle pas de
la maladie, ce qui nous donne un
autre contact avec la famille que les
soignants (il s’agit bien d’une école
publique, donc les parents n’ont
rien à payer, comme pour l’école
d’origine).
«Il ne faut pas prendre les gens pour des cons, mais il ne faut
pas oublier qu’ils le sont» Les inconnus
Et avec les équipes soignantes
comment ça se passe?
Avant toute chose, nous sommes ici
au lieu du soin, et nous respectons
cela.
Cependant, nous essayons aussi
de faire notre place en répétant
que l’école, c’est la vie quotidienne
d’un enfant de 5 à 12 ans, c’est
obligatoire. Pour scolariser un
enfant hospitalisé il nous faut
l’accord du personnel médical et
des parents. Ensuite on demande
aux équipes que les enfants soient
prêts à 9h le matin (8h à l’hôpital
public, je crois que ce ne sera jamais
possible [rires]), et les soignants
prennent cette exigence vraiment
à cœur.
Quand les enfants ont des
protocoles de soin particuliers ou
astreignants les soignants rentrent
dans la salle de classe et ressortent
dès qu’ils ont fini, mais s’il n’y a
rien d’urgent on ne dérange pas la
classe.
Dans l’ensemble le personnel est
très respectueux de notre présence
et de notre travail.
Arrivez-vous à garder une
relation ordinaire de professeurélève
malgré les difficultés et
particularités de vos élèves ?
Je suis assez attaché à cela, garder
notre professionnalisme, notre rôle
d’instituteur. Chacun son métier,
nous c’est l’enseignement. Et même
quand c’est difficile, quand il y a un

mauvais pronostic, une régression
clinique, il faut rester professionnel.
Grâce à l’analyse de la pratique, nous
pouvons évaluer nos réactions dans
ce genre de situations et essayer de
nous améliorer.
En ce qui concerne les enfants en
fin de vie, nos avis dans l’équipe
sont très partagés sur la conduite
à tenir : faut-il continuer dans tous
les cas à essayer de faire passer un
apprentissage ou faut-il « laisser
tomber » ?
Notre inspecteur nous avait
questionnés sur l’opportunité
d’aller voir ces enfants-là. Mais
si nous arrêtons d’y aller, quel
signe on donne à l’enfant et à sa
famille ? « tu vaux plus le coup » ?
Personnellement, je pense qu’on
ne doit pas laisser tomber. Je suis
persuadé que l’école pousse du côté
de la vie.
Quel a été ton parcours et qu’estce
qui t’a donné envie de faire ce
métier là ?
A la base, travailler à l’hôpital
n’était pas du tout dans mes projets.
J’ai commencé par être éducateur
spécialisé, car je voulais travailler
avec des enfants handicapés. C’est à
ce moment-là que j’ai entendu dire
L’ESEM en bref
• Fondée en 1948, première école publique à l’intérieur d’un hôpital
en France
• Née d’une convention entre les HCL et l’inspection académique
• 17 instituteurs de l’Education Nationale ayant une formation
spécialisée
• A HFME, Neuro-Cardio, les Massues, l’IHOP, la Maisonnée
(Francheville)…
• Ses missions :
- assurer la scolarisation pendant les temps d’hospitalisation
(en classe ou au pied du lit)
- maintenir un lien avec l’école d’origine et favoriser le retour et
la réintégration à l’école
- aider les écoles et les enfants malades à suivre une scolarité
normale par différents moyens
Contrairement aux nombreuses associations qui rendent visite et
soutiennent les enfants malades et leur familles, l’ESEM existe grâce à
la loi qui rend obligatoire la scolarisation de tous les enfants. C’est un
statut un peu particulier au sein de l’hôpital car on ne fait pas partie
du personnel soignant.
qu’on pouvait travailler avec des
enfants handicapés en étant instit’.
J’ai donc travaillé avec des enfants
malades, puis avec des enfants
sourds.
Ensuite j’ai eu envie de quitter les
établissements spécialisés, j’ai donc
été directeur d’une école de quartier
puis formateur pour l’enseignement
spécialisé.
Et cela fait 5 ans que je suis ici, à
l’hôpital.
Aurais-tu une petite histoire à
nous raconter sur ton travail ici,
quelque chose qui t’a marqué ?
Il y avait une petite qui s’appelait
Marie (prénom fictif), qui venait
de Tahiti pour être dialysée. Elle est
venue avec sa grand-mère qui ne
s’était pas du tout adaptée au pays :
elle était en boubou, des fleurs dans
les cheveux et me demandait « la
saison des pluies ça dure longtemps
ici ? ».
La grand-mère n’a vite plus été
capable de s’occuper d’elle et la
petite passait sa vie à l’hôpital.
Quand elle n’était pas en dialyse,
elle était en pédopsychiatrie, et
quand elle avait envie de partir
du service de pédopsy elle venait
traîner devant mon bureau et on
discutait.
Pour bien dîner, il faut être peu.
Interview
Quinze mois plus tard, après les
vacances de Noël, je monte faire
un tour et je ne la trouve pas. J’ai
paniqué, j’ai eu peur qu’il ne lui soit
arrivé quelque chose. On m’a dit
que Marie avait été greffée du foie
et du rein, et je suis monté dans sa
nouvelle chambre.
Quand je l’ai vue, j’ai eu l’étrange
sentiment de ne l’avoir jamais vue
debout. C’était comme si, avant ce
jour elle avait toujours été couchée,
malade.
Ça a été un moment très fort
émotionnellement.
Aurais-tu un message à faire
passer aux étudiants en
médecine ?
Si un enfant est à l’hôpital, bien sûr
c’est parce qu’il est malade mais
on ne peut pas le réduire à cela.
Avant d’être un patient il s’agit d’un
enfant, avec une capacité à être
autonome, à penser par lui-même,
avec des centres d’intérêts. Et notre
présence sert un peu à rappeler ça :
ce n’est pas qu’un malade puisque
plusieurs fois par jour, c’est un
élève !
Propos recueillis par
Violaine et Coralie
Janvier 2013 / ADN 11 - 25

*Les activités P2 peuvent nuire à votre santé. A consomer avec modération.
Reportage
bref. j’ai organisé le Téléthon
Vous l’avez surement remarqué, une fois de plus, les petits hommes jaunes se sont mobilisés pour le Téléthon. La semaine de mobilisation à eu lieu
entre le 26 novembre et 1 er décembre. Cette année encore, l’ACLE et le réseau GAELIS ont répondu présent et de nombreux bénévoles étaient réunis
pour les malades. Comme vous devez vous en douter, cela demande beaucoup d’organisation avant et pendant ces 5 jours riches en émotions. Ainsi,
pour vous, et rien que pour vous, certains bénévoles du pôle SGS (Santé Globale et Solidarité) ont voulu vous raconter leur semaine Téléthon, et ceci
sur une petite pointe d’humour.
Episode 1 : Bref. Je me suis fait traquenarder
Bref, c’était un jour basique. Comme tout P2 qui accumule les
ronéos de retard, je joue à Mario Kart à la corpo. Je perds une fois.
Je perds deux fois... Trois fois... Je perds sept fois. On me l’avait
mise donc pour me consoler je pars à la cafet me prendre une
gauffre. Je tombe sur Yacine. Yacine c’est 2m de hauteur pour 1m
de largueur. Il me dit « Hey ! Tu veux t’inscrire à la SGS ? », J’ai
entendu « Inscris toi sinon je te prends ta gauffre ». J’ai voulu dire
« Non cette année je fais rien à part des activités P2 ! » mais j’ai dit
« Oui monsieur ! » ...
Donc un mois après me voilà aux galeries Lafayette pour le
Téléthon. Ma mission : prendre des tensions déguisés en médecin
contre de l’argent. Je suis avec deux P2, Manon qui s’extasie devant
chaque paire de chaussures et Bastien trop timide pour parler. Je
sens que l’après midi va être long. Il y a différents types de cibles.
Les couples, tout cucu la praline. Les vieux qui sont riches. Mais
vu qu’ils ont des problèmes de tension, bah ça marche pas et puis
votre blouse leur font peur. Il y a les riches mais ils vous snobent
car le tee-shirt Téléthon est jaune... Et le jaune c’est moche. Et les
autres. Les autres c’est ceux à qui vous prenez la tension mais qui
vous donnent rien... Je me prends un râteau, deux râteaux, trois
râteaux. Je tombe sur un mec qui fait partie des autres et je trouve
pas sa tension. Ça m’énerve. Je mens en disant qu’il a 13.5. Enfait
c’est un hypertendu qui a toujours 17. Je me sens con. J’envoie
Manon qui fait un sourire coquin à un vieux célibataire, c’est dix
euros de gagnés sans même prendre sa tension. Je me sentis aussi
utile qu’en ED de SSH mais bon. On a fait gagner de l’argent au
Téléthon et ça c’est la classe !
Bref. J’ai participé au Téléthon.
Episode 2 : Bref. On a vendu des crêpes
Bref. Aujourd’hui on se lève à 6h pour préparer des petitsdéjeuners.
On arrive à la fac à 7h. On installe les tables devant les amphis.
On branche les appareils à crêpes et les bouilloires. Il n’y a pas
d’électricité. On appelle le réparateur. Il remet l’électricité en
marche.
On part chercher les confiseries dans les boulangeries démarchées.
On vend du jus d’orange, du café, des crêpes en attendant. Le
nutella est congelé. On revient avec les confiseries. Un mec vient
nous demander 68 grilles pour le biocellothon. On ne les a pas.
On va en chercher et on les tamponne.
On fait un flashmob sur gangnam style. On fait sensation. Les
gens repartent tous en cours. On range tout et on remet ça dans
deux jours.
Bref, nous avons organisé des petits-déjeuners pour le Téléthon.
26 - ADN 11 / Janvier 2013
Monsieur et Madame A ont deux filles, comment
s’appellent-elles? Emma et Karen
L’équipe SGS
Episode 3 : Bref. J’ai fait l’apéro’thon
Bref. C’est le 28 novembre et ce soir, c’est l’apérothon.
On arrive au bar mais personne n’est là pour nous
ouvrir. Donc on attend dehors sous la pluie.
Le videur arrive. On rentre et on se met à gonfler
plein de ballons.
Le videur nous prend tous en photos.
On installe l’urne de dons à l’entrée. Les gens arrivent.
Ils boivent. Un mec veut qu’on lui embrasse les
ballons qu’il a mis en-dessous de son T-shirt pour se
faire des seins. On le fait, il va peut-être nous laisser
tranquille.
On danse. On discute. On prend des photos.
Les gens partent. Il n’y a plus personne. On récupère
nos affaires. On rentre en vélo’v sous la pluie.
Bref, on a organisé l’apérothon.

Photos de GAELIS : facebook.com/gaelis.photos - gaelis.fr
Episode 4 : Bref. J’étais au village Téléthon
Bref. C’est samedi, lever 6h30 du
matin, échec. C’est la fatigue, la vraie.
Une semaine qu’on court partout pour
animer la semaine du téléthon. Théâtre
d’impro, petit déj’ pour les p1, cinéma,
petit déj’ pour les p1, apérothon, petit
déj’ pour les p1, mariokarthon (sans
boule Quies, avec doliprane), petit déj’
pour les p1, Biocell’othon, petit déj’ pour
les p1… peut-être pas autant de petits
déj’ pour les p1 en fait.
En plus le jaune c’est moche, une
semaine que j’ai le même tee-shirt
Téléthon mais ça va les gens ont pas
remarqué, je mets l’odeur sur le compte
de la frénésie de cette semaine et sur le
flash-mob. Tiens c’est vrai on a fait un
flash mob pour le petit déj des p1, on l’a
répété je sais plus combien de fois… Une
fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq
fois, six fois, cette fois tu m’la mise...
Oups, je m’écarte du sujet.
Bref je sors du lit pour l’ultime journée
qui va clôturer cette semaine jaune.
Je suis sûr que ça va être cool ! On va
passer la journée dehors par un 5°C
jusqu’à 20h, un samedi. Youpi. Petit déj’
(encore), lavage de dent, habillage, me
voilà parti.
Je passe prendre Anaïs, la chargée
« vin chaud/chorée/ambiance/crêpe/
gaufre » du pôle SGS, comme quoi
l’ACLE c’est pas juste pour se troncher
en soirée. Elle me dit qu’on doit passer
chercher une marmite chez une de ses
amies pour le vin chaud : « On doit
passer chercher une marmite chez une
amie pour le vin chal ! ». Sur le chemin,
après quatre tours de rond point à
Grange Blanche, on récupère Yacine
qui nous dit avoir rat son réveil avec
mention échec : « j’ai raté mon réveil ! »
avec mention échec.
On arrive place Antonin Poncet, une
heure de retard pour Yacine, à l’heure
pour Anaïs et moi, ou presque. Au
programme : montage de chapiteau,
installage de stands, préparage du
vin chaud, communicage avec les
autres assos. Nous voilà réunis comme
une seule association pour soutenir
le Téléthon, sans différence entre
kinés, ergos, UFRAPS, sage-femmes,
pharmas… c’est dégueulasse, je sais,
mais le pharma sait vendre un produit
au client !
On épluche, on danse, on vend des
Eugènes, on danse, on dessine, on
danse, on est jaune, on danse… Il
manque encore une dose de danse je
pense.
Il est 11 h 12, mais pour nous il est 18 h.
Yacine dit qu’il lui faut des gens pour
aller nourrir les P1 à la sortie du concours
blanc à GB. Il me regarde, je le regarde,
je reconnais l’odeur du traquenard, je
regarde Anaïs, elle regarde son reflet
dans le vin chaud, je me retourne vers
Yacine, il me regarde, je le regarde,
PAUSE, j’ai pas envie, son regard me dit
que j’ai pas le choix, soupir, fronçage de
sourcil et tordage de nez, « OK compte
sur moi ».
Un remplissage de carte TCL et 19min
37secondes plus tard on est devant
le local de l’ACLE. On est trois avec
Mathilde, qui nous a rejoint en cours
de route, pour préparer des sandwichs
pour presque 700 P1, avant midi. On a 28
min. On doit donc avoir un rendement
de 8,33 sandwichs par minute et par
personne (P1 je vous laisse vérifier le
calcul, vous êtes plutôt bons à ce jeu là),
on est LAAARGE !
Après un subtil traquenardage, Ayoub
a rejoint l’équipe, Mélanie et Anne-
Claire aussi. Notre radeau de la méduse
version Téléthon se débat contre un flot
intarissable de p1 au gosier volontaire.
Mayo, pain, jambon/dinde (rayer la
mention inutile), fromage, salade,
mayo… y a pas deux fois mayo ? oh et
puis on s’en fout. 33 baguettes, un pot
édition familiale de mayonnaise, 27
blisters de dinde/jambon, 12 (non je la
ferai pas) sachets de salade, 15 sacs de
fromage écoulés plus tard les p1 sont
repus et surtout partis. On nettoie, on
Making of : Le mot de Yacine, VP Santé Globale et Solidarité (SGS)
Je suis content de vous annoncer que nous avons réussi à récolter 4127,76 € pour l’AFM
(Association Française contre les Myopathies). Je suis heureux d’avoir organisé cette fabuleuse
semaine. Mais je n’y serai jamais arrivé sans l’aide de tous les bénévoles qui étaient présent
pour donner de leur temps. Un grand merci à vous qui vous êtes mobilisés pour le Téléthon. Je
remercie également les acteurs de la Ligue d’Improvisation LYonnaise (LILY), qui nous à offert
un super spectacle d’improvisation. Ils s’en sont super bien sortis avec les thèmes imposés par
les spectateurs, ils ont même abordé ma sexualité. J’ai également passé une très bonne journée
pendant le Village du Téléthon en compagnie des autres associations d’étudiants de Lyon.
En gros, rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau Téléthon, en espérant vous voir encore
plus nombreux !
#BrefLeTéléthonCestGaulé
Chuck Norris sait employer le mot « fur » ailleurs que
dans « au fur et à mesure ».
Reportage
mange, on range, on gangnam style un
coup et retour à la case Antonin Poncet.
Au village téléthon c’est la grosse
ambiance, ça rigole, ça danse
(surprenant n’est-ce pas ?), ça mange, ça
boit du vin chaud, ça vend des babioles,
ça met le feu au stand avec des bougies,
ça anime… tout ça dans un esprit de
franche camaraderie inter associative
et surtout inter filière (le saviez vous ?
on peut avoir une discussion normale
avec un pharma !). Bref on est au village
téléthon.
Anaïs et moi sommes déchainés, on
gesticule, on se dandine, on se saute
dessus entourés par notre très classe et
très en vogue « ceinture ballon ». Les
gens se demandent si on est bourré.
« mais ils sont bourrés !». Au risque
de décevoir, on est juste gravement
attaqués, le vin chaud n’y est pour rien,
on n’a même pas cette excuse.
Oups, j’ai oublié le lacher de ballon !
Retour en arrière ! Ballons (quelqu’un a
dit proto ?) en mains tous les bénévoles
se réunissent les uns contre les autres
(tous habillés et on se caresse) et au top
« top ! » on lâche tous nos ballons, et un
nuage multicolore s’envole vers d’autres
cieux. Avec certains on a écrit nos
numéros sur les ballons, il y a du niveau.
Bref, la journée suit son cours, la nuit
tombe, il fait froid, on rigole, il fait
froid, on commence à ranger vers 20h,
il fait froid, on danse une dernière fois
« Oppa’ gangnam style ! », on a froid. Et
si vous n’avez pas imprimé, on se pèle
les miches !
On se regarde tous, on s’observe, on se
dit au revoir « au revoir »(x n , où n le
nombre de rencontres), on grignote, et
chacun rentre chez soit fatigué mais ravi
par cette folle journée !
Bref. J’ai plein de bons souvenirs de cette
journée.
Bref. Le jaune c’est pas si mal…
Bref. J’ai fait le téléthon.
Bref. Faites le l’année prochaine !
Janvier 2013 / ADN 11 - 27

Reportage
28 - ADN 11 / Janvier 2013
d’un P2
Journee type
et d’une P1
Le P2 se couche, quelque peu fatigué par sa
participation à la soirée cuir-moustache annuelle.
Il espère que le sommeil lui apportera l’oubli quant
aux évènements de la nuit…
6h
7h
8h
9h
10h
11h
12h
13h
La P1 se lève. Pour ne pas perdre de temps, son réveil
est synchronisé avec son dictaphone et lui récite le
derniers cours de Momo sur les stéroïdes.
Ah, la 21-hydroxylase…
Rooonnnfll La P1 a englouti son petit déjeuner banane-chocolatyaourt-guarana
à haute teneur énergétique, tout en
écoutant la radio qui est aussi synchronisée avec son
dicta.
La voix de Pascal Roy résonne dans tout
l’appartement : S’il vous plaît !
RRRRooooooonnnnnfflllllll Arrivée en cours, la P1 ne salue personne, ne
regarde personne, n’écoute personne : elle file
prendre sa place en amphi avant qu’on ne la lui
vole. Il faut la comprendre : sa place, en ces heures
de surpopulations amphicales, est son bien le plus
précieux.
Horreur ! Dans un sursaut de conscience, le P2 se
rend compte qu’il avait TP obligatoire à 9h30 !
Paniqué à l’idée de se retrouver prématurément
en rattrapage, il saute du lit, ni rasé, ni lavé, ni
peigné (il prend quand même le temps d’enlever sa
moustache), et fonce à la fac.
Pas de bol, il s’agissait d’un TP d’imagerie
endoscopique : sur l’écran, la caméra se déplace
de plus en plus vite dans les intestins du sujet, tels
d’infernales montagnes russes baignant dans un
putride liquide verdâtre (ah, lyrisme, quand tu nous
tiens…)
Autant dire que notre P2 a la gerbe.
De plus, il commence à avoir quelques réminiscences
de sa nuit ce qui ne facilite pas son transit intestinal…
Les toilettes du 2ème étage du bâtiment CIER
deviennent impraticables après que tous les P2
présents au TP soient allés y vomir.
Notre P2 décide courageusement de profiter de sa
présence exceptionnelle à la fac pour aller bosser à
la BU !
Malheureusement, il a la faiblesse d’aller faire un
tour à la corpo juste avant, et s’endort sur un des
confortables canapés qui s’y trouvent.
Pauuuuuuuuse !
Alors que la plupart de ses camarades finissent leur
nuit, notre P1 écoute la voix chaleureuse de Pascale
Cohen grâce à son iphone dans lequel elle a stocké
tous ses fichiers audio.
Rien de mieux pour rester éveillée !
Alors que le professeur Rousson viens de finir son
cours sur le métabo, un carré se met à crier : « UNE
FOIS ! DEUX FOIS ! ». Le fou.
Les ninjas d’élite de la sécurité se ruent sur lui, le
plaquent à terre et lui cassent tous les membres pour
lui apprendre à défier l’autorité suprême.
Notre P1 ne peut s’empêcher de sourire devant ce
spectacle : sssssss.
Corrélation, régression, piège à cons.
La moitié des cerveaux de l’amphi ont fait ‘tilt’ sous
les assauts répétés du professeur Roy.
La P1 profite des 3 minutes et 27 secondes de pause
qui leur ont étés accordées pour manger sa barre
vitaminée goût café-red bull-dark dog-cocaïne. C’est
reparti pour la journée !
RRRRRRRRRRoooooooooooonnnnnnnnffffflll Prêts ? Partezzzzz !
C’est le rush fatal pour une place à la BU ! Chacun
pour soi, et tous pour lui-même.
Rompue à cet exercice, notre P1 n’a aucun mal à
semer la meute hurlante en leur faisant croire qu’un
P2 vend ses cours de P1 tous tapés, tous vérifiés, et
tout et tout, à Laennec.
Le P2 s’est réveillé et vient de défier les grands maîtres
du Mario Kart dans un match à mort.
La route arc-en-ciel tourne trop et il doit abandonner
son combat pour partir se vider dans un coin.
La P1 a mangé sa salade taboulé-tomates-riz-maïsgraines
de soja en exactement 7 minutes et 32
secondes.
La revoilà dans la BU, prête à bosser jusqu’à ce que
mort s’ensuive.
Un jour, Dieu a dit aux croco de trafiquer et depuis, les crocodiles.

Le P2 n’a pas mangé, étant donné que tous ses
sphincters digestifs sont tendus comme le string de
mon arrière grande-tante Cécile.
Il décide d’aller se poser à la BU (oui, un P1 dit
« travailler » mais un P2 dit «se poser ». C’est
sensiblement la même chose).
14h
15h
16h
17h
18h
19h
20h
21h
Reportage
Le bourdonnement sourd de la BU ne gêne
aucunement notre P1 pour réviser sa physique,
étant donné qu’elle porte des bouchons d’oreille
EXCELSIOR 3000 en peau de caribou.
La vie n’est qu’un éternel recommencement : Ronfl. Notre P1 renifle avec dédain à la vue du spectacle
lamentable qui se déroule devant ses yeux : un
étudiant vient de s’écrouler sur la place devant elle et
commence à ronfler bruyamment.
Heureusement, la peau de caribou est un très bon
isolant et elle peut continuer à apprendre bêtement
ses cours comme tout P1 qui se respecte sans être
gênée plus que ça.
La fille face à lui vient de réveiller notre P2 parce qu’il
commençait à baver sur le bureau.
Il grogne un merci et s’étire.
Son instinct de prédateur s’affole devant cette
présence féminine et son cortex pré-frontal entre en
action.
Verdict : P1 = baisable.
Le P2 sort sa ronéo et la fait claquer sur la table : le
silence se fait.
Il entreprend ensuite de créer la plus grande pyramide
possible avec ses surligneurs fluos.
19 surligneurs : record battu !
Je suis le roiiiiiiiii du monde !!!!
Le P2 toise ses voisins d’un air
supérieur : qu’ils fassent mieux
s’ils l’osent ! Sa pyramide semble
faire son petit effet sur la P1…
Le P2 à mal au plus profond
de son amour propre (encore
plus profond que pendant sa
nuit, c’est dire !). La P1 vient de
rajouter un 20ème surligneur sur
sa pyramide !
Notre P2 est en lipothymie (impression imminente
de perte de connaissance, bande d’incultes !).
Le P2 se prépare à protester, parce que c’est vrai,
hein, sans blague, de quoi se mêlent-ils donc ces P1,
d’abord, je vous le demande ?
Mais c’est alors qu’il suffoque, écrasé par un poids
invisible : il est déjà 20h ! Aucun P2 ne peut survivre
aussi longtemps dans la BU !
Il lui faut fuir ! Courir pour sa vie !
Une fois rentré chez lui, le P2 se rend compte
qu’il a emporté le surligneur rose de la P1. Le 20 ème
surligneur…
Le P2 sourit en pensant qu’il vient de se trouver une
motivation pour aller un peu plus souvent à la BU…
La P1 se demande comment une pareille loque
humaine a pu passer en deuxième année.
« L’effet ronéo » agit sur notre P1 : elle ne peut
s’empêcher de lancer des regards furtifs vers son
voisin d’en face.
Il a toujours l’air aussi hagard, mais au moins semblet-il
habile de ses mains…
La P1 ne peut s’empêcher de sourire devant l’air de
béatitude affiché par le P2 qui lui fait face.
Le fait qu’elle perde du temps à le regarder au lieu de
travailler ne la dérange même plus à présent.
Après un petit calcul rapide des forces appliquées
à la pyramide, la P1 se rend compte que l’ajout d’un
20ème surligneur est possible ; ce qu’elle s’empresse
de faire.
Le P2 devient livide et reste bouche bée pendant
quelques secondes.
Malgré son charme que notre P1 qualifierait de
« sauvage » et l’habileté évidente qu’il est capable
de mettre en œuvre avec ses doigts, ce P2 semble
quelque peu retardé mentalement parlant : il
s’étrangle tout seul, a du mal à respirer, pousse de
petits bruits aigus...
Il remballe finalement ses affaires et s’enfuit en hurlant.
Une fois le P2 partit et le calme revenu, la P1 se rend
compte qu’il lui manque son surligneur rose.
Elle est sur le point de se mettre à pleurer en pensant
à tous les mots clés qu’elle ne pourra pas surligner,
mais elle se ravise.
La P1 sourit en espérant que la suite de l’année lui
réservera d’autres bonnes surprises…
Paul
Entrer dans les annales en sortant du bus.
Janvier 2013 / ADN 11 - 29

Divers/Insolite
30 - ADN 11 / Janvier 2013
Le menu carabin
Entrée :
La tarte au chou
Ingrédients :
- 1 pâte brisée
- un chou bien rond
- de la crème fraiche
- 3 œufs
- un peu de curry, ou une autre
épice (au choix)
Préparation du poutou :
Mettre le riz à cuire à la façon créole : mettre 2 verres
d’eau bouillante et un peu de sel avec le riz et le laisser
mijoter jusqu’à ce qu’il ait absorbé toute l’eau. Tant qu’il
n’est pas cuit, rajouter un peu d’eau bouillante petit à
petit en remuant.
Emincer l’oignon très finement et couper les bananes
en rondelles assez épaisses. Dans une sauteuse faire
revenir l’oignon à l’huile d’olive, et ajouter les bananes
et le thon égoutté. Faire griller à feu fort en remuant
bien.
Quand le riz est cuit, ajouter le lait de coco et laisser
la casserole sur le feu en remuant pour faire évaporer
l’eau. Puis ajouter le curry au riz.
Serveir le thon à la banane accommodé du riz au lait
de coco.
Suggestion du chef :
Je vous assure que c’est un véritable plat. J’ai peut-être
un peu simplifié la recette et modifié les ingrédients
mais… ça existe vraiment ! A servir en faisant plein
de poutous à vos invités (et avec une petite feuille de
coriandre fraîche pour faire joli).
Les hommes de l’âge de bière vivaient dans des tavernes.
Préparation de la tarte :
- Allumer le four à 200°.
- Laver le chou et dépecer les couches superficielles.
- Découper le chou en petits morceaux et réserver.
Mettre un peu d’huile dans une grande poêle chaude
et mettre les morceaux de chou, faire cuire 5 minutes
à feu fort sans cesser de tourner. Ensuite rajouter un
verre d’eau, couvrir et laisser mijoter à feu très doux.
Vérifier de temps en temps que ça n’accroche pas et
rajouter quelques cuillères à soupe d’eau si besoin.
- En attendant, battre les œufs avec une ou deux
cuillères de crème fraiche. Rajouter le curry et
mélanger.
- Etaler la pâte dans un moule et la piquer.
- Quand le chou est bien cuit, égoutter dans une
passoire (pour enlever l’eau).
- Puis disposer les morceaux de chou sur la pâte et
verser dessus la préparation aux œufs.
- Faire cuire 30-35 minutes à 200°.
Suggestion du chef :
Avant de servir, relisez cette recette en inversant les
voyelles dans le titre.
Et si vous m’offrez une bonne tarte au chou, la fois
prochaine on verra ensemble la tourte aux cailles.
Plat principal :
Poutou
Ingrédients :
- Une grosse boîte de thon
- 2-3 bananes
- 1 oignon
- 1 verre de riz
- 2 cuillères à soupe de curry
- 20 cl de lait de coco
- huile d’olive

Dessert : le chaud-cisson
et ses jolies meringues
Ingrédients :
- 4 oeufs
- 100 g de sucre roux
- 20 petits beurres
- 125 g de beurre fondu
- 100 g de cacao (non sucré)
- sucre glace
Plus pour les meringues : 250 de sucre
blanc.
Préparation des
meringues :
Battre les blancs en neige ferme.
Préchauffer le four à 120°C (thermostat 4).
Ajouter le sucre par petites quantités
tout en continuant de battre.
Déposer immédiatement des petites
boules rondes sur une plaque de four
recouverte de papier sulfurisé.
Cuire 30 min à 120°C : au bout de 30
minutes, on obtient des meringues
blanches et moelleuses.
Suggestion du chef :
Vous pouvez présenter vos meringues
avec le saucisson comme sur
l’illustration, c’est beaucoup plus
classe.
la compote de mémé
Vous ne connaissez pas encore la fameuse compote de mémé ?
Pas de souci, c’est très simple :
Prenez une bonne mémé bien grassouillette
Et faites la mariner pendant 24 lunes dans de l’eau de vie de pommes
Puis passez la au mixeur en moulinant très finement
Après si vous êtes vraiment un glouton
Vous pouvez toujours essayer de
Continuer cette recette jusqu’au bout mais franchement,
Ça craint, vous feriez mieux d’arrêter de lire bande de vilains méchants
Et pis d’abord elle vous a rien fait cette mamie
…
Préparation du saucisson :
Divers/Insolite
Séparer les blancs des jaunes. Dans un grand saladier, fouetter
les jaunes et le sucre jusqu’à obtention d’un mélange blanc et
mousseux. Faire fondre le beurre à la casserole puis mélanger
avec le cacao. Emietter les petits beurres dans le saladier.
Mélanger le tout.
Faire un boudin et l’enrouler dans du papier d’alu bien serré
(pour qu’il ait un peu la forme d’un saucisson).
Mettre au frigo pendant 6h, le temps qu’il durcisse bien.
Au moment de servir, enlever l’alu et rouler le saucisson dans du
sucre glace.
Suggestion du chef :
Amis gourmands de desserts et de toutes ces bonnes choses bien
d’chez nous, vous ne serez pas déçus !
A servir découpé en tranches sur une planche en bois.
Et pour les morfales :
Si c’est les meilleurs qui partent les premiers, que penser
des éjaculateurs précoces ? P. Desproges
Janvier 2013 / ADN 11 - 31

ADN walk of Fame
Que ce soit un belge cherchant l’embrouille, un tyrannosaure vert en plastique ou un ranger de
l’espace, tous font la queue pour poser avec la star des journaux médicaux...
Tu te demandais à quoi servait l’argent des petits dej’s de l’ADN? En exclu, le jet privé des rédac’ chefs !
Quand il dépasse le deuxième, Chuck Norris devient premier
32 - ADN 11 / Janvier 2013

Un peu de poésie dans ce monde de brutes ! Voici quelques poêmes pour vous faire méditer,
parce que l’ADN sait aussi être artistique...
J’ai deux ânes
J’ai une cane qui se prend pour un thon,
Mais elle saura dans pas longtemps,
Lors de la venue des canetons.
J’ai une cane qui se prend la tête,
Je l’ai nommée Tonn la pauvre bête.
Elle comprendra au moment des fêtes.
J’ai un âne, il dit à ma cane,
« Tu es comme moi, tu es repoussante »
Ma cane pleure en le dévisageant.
Je dis alors à Tom mon âne,
Que peu importe ses états d’âme,
À un « c » près, c’est une cane.
Mon âne s’est pris pour une cane,
Ma cane se prend pour un thon,
Mais les ânes sont bien cons.
Mon âne se dit « je suis une cane ! »
Il réfléchit, donc se calme,
Mais cela reste un âne.
J’ai deux ânes qui se prennent pour des thons.
Rentrée sans espoir
Nouvelle année, que des conneries
Encore quelques-uns avec leurs âneries,
Je joue des cours, je joue des notes,
Je rigole seul, et rebelote.
Discours positifs, discours négatifs.
Cons et ânes. Des pitres à l’affiche,
Le désert d’une cours créative,
Des adultes que très peu réactifs.
L’Ennui nous regagne, le fatigue tenaille,
Les efforts se resserrent comme un filet de maille,
Les problèmes arrivent seuls et ils sont de taille,
Mais dans mon mental, je n’ai aucune faille.
Des bugs de la masse qui se ramassent,
Des mots de souffrance et de faiblesse,
Des âmes dans cette masse,
Des Hommes qui se taisent.
La minute poésie
(Première partie)
Mon regard enflamme le tien,
Tes seins sont sur ma poitrine.
Je veux déguster ce festin,
Je veux récupérer ma prime.
Ma main glisse, froide
Sur ton sein, ventre et plus bas;
Sentant ton souffle à mes oreilles
Sentant ton cœur qui bat.
Ta peau si lisse et froide
Semble frémir à l ’idée
Que je découvre ses merveilles
Que ses sens s’éveillent.
Viens, finissons les préliminaires.
Tu enfonces tes doigts dans mon dos,
Car enfin ensemble nous brûlons.
Il n’y avait plus un mot,
Juste quelques gémissements.
Réchauffons-nous, encore et encore,
La température s’élève, commençons
à suer.
Réchauffons-nous jusqu’à l ’aurore,
Grâce à cette partie de danse endiablée.
Arrêt.
Faire qu’un
Je sens la sueur, j’ai le souffle court,
Laisse-moi me reprendre que je sois prêt.
Observons la buée avant le second tour,
Prenons notre temps, profitons de
cet arrêt.
(Deuxième partie)
Ton regard me semble timide,
Est-ce aussi ta première fois?
Joignons nos lèvres déjà avides,
Et n’aie pas peur de moi.
Ta main glisse, tremblant lentement;
Elle s’attarde sur mon sein,
Me faisant ainsi souffler doucement,
Sur ce corps qu’est le tien.
Je commence à frémir
Car je sens tes doigts qui s’infiltrent,
En moi, une femme en devenir,
En cet organe déterminant mon titre.
Fini les préliminaires.
Nos sexes fusionnent,
J’enfonce mes doigts dans ton dos.
Dans le silence résonne,
Nos gémissements, mais pas un mot.
Actrice de cette scène bestiale,
Qui vise à nous combler,
Je t’imagine plus que crucial
Pour cette danse endiablée.
Arrêt.
On ne dit pas un homoplate mais une lesbienne
sans poitrine
Nous avons sué, tu as le souffle court,
Je veux reprendre, tu n’es point prêt;
Je me perds dans tes bras,
attendant le second tour,
Tu prends ton temps, profitant de
cet arrêt.
Laroma

34 - ADN 11 / Janvier 2013
Ce à quoi vous avez échappé
- L’interview de miss France par les Dinosaures (on l’aura un
jour, on l’aura !)
- Le surnom de faluche du professeur Cotton.
- Un reportage sur l’utilisation des alpagas dans les essais
cosmetiques.
- « Comment remplacer le cognac par la Vodka » par G.
Depardieu.
- Un récit détaillé des soirées du nouvel an des rédac chef (ne
cherchez pas on ne s’en souvient pas).
- Un test de dépistage d’addiction à DrawSomething pour les
membres de l’ACLE.
- Les tentatives de l’ULCER pour déposer de nouveaux status
en préfecture.
- Le reportage « Biflage lors des apéros tut, fiction ou réalité ? »
- Le WESK pour les D1.
- Un cours d’introduction à l’anatomie pour les PACES
silencieux.
- Le making of des photos de Russie, avec visite des goulags et
utilisation de papier toilette congelé.
- La mise en place de la hotline « 3615 j’en chie » pour les P2-
D1 revenant de soirée et les externes revenant de garde.
- La photo floue prise avec un téléphone portable pour le
concours de l’ADN X par le VP Event (pour gagner une place
de soirée dont il était l’organisateur...).
- L’évaluation psychologie de l’auteur de la page ci-contre.
Une autre illustration de la page
suivante
La révolte des PACES
Réponses du Quizz Tutorat
1. Réponse C. 2 épreuves majeures, 2 épreuves
mineures, plus le concours blanc.
2. Réponse C. Vous pouvez essayer de soudoyer vos
responsables ou d’autres choses, mais le meilleur
moyen reste quand même de poser des questions
quand on comprend pas !
3. Réponse B. Aucun chef du Tut’ à ce jour n’a été
faluché pendant son mandat.
4. Réponse : Gratuité – Qualité – Représentativité –
Disponibilité – Proximité
Ne sont pas des considérés comme des grands piliers
du Tutorat : Liberté – Pâté – Fraternité – Egalité – N 2 0
(protoxyde d’azote) – Amitié – Poulet empaillé
Les laborieuses populations du Cap

Bon allez, c’est le moment. Prends
ta plus belle plume et sors-nous un
truc qui envoie le pâté !
Pour commencer, c’est un clavier
crétin. T’es pas allé trifouiller le cul
d’une poule !
Euh…
Je voulais dire pour écrire cet article,
pour le reste tu te démerdes avec la
SPA.
T’inquiète, j’ai des relations chez
eux.
J’avais compris…
Je voulais dire humains ! Enfin bref,
vas-y, vends-leur du rêve.
Tu parles des lecteurs là j’espère.
Oui ! T’as vraiment l’esprit mal
placé.
Et toi le vice, mais passons.
Bon. J’en étais où déjà ?
Nulle part.
Ah oui, c’est ça. Alors… Pour
commencer, un thème. Hum. J’suis
un peu à sec la…
Mais laisse ces pauvres animaux
tranquilles !
Je voulais dire à court d’idées.
Tu vois, c’est toi qui déforme
tout ! Bon. Alors… Les questions
existentielles ?
Du type « la métaphysique seule
peut-elle mener à la plénitude ? »
Je pensais plutôt à comment faxer
un camembert en fait.
… Pourquoi ? Pourquoi tu poses des
questions aussi débiles ?
Ouais t’as raison, c’est pas top.
Autre chose alors. Tiens, qu’est-ce
qui a été inventé en premier ? La
lecture ou l’écriture ?
L’alphabet. Mais ça par exemple, on
s’en fout. Trouve un truc plus drôle.
Certes. Mais le mec (ou la fille
d’ailleurs, on sait jamais) qui a
inventé l’alphabet, il savait déjà lire
et écrire alors !
Arrête de réfléchir, tu te fais du mal.
Pense à un truc simple.
Du chatterton.
Ce à quoi vous auriez dû échapper
Hein ?
Non rien.
Me dis pas que c’était encore un
truc tendancieux impliquant des
animaux…
Mais, ça évite qu’ils explosent
quand on les…
Stop !!!!! Y’a des âmes sensibles qui
te lisent, triple buse !
C’est toi la buse d’abord.
Oh la lourdeur… Avec une répartie
comme ça, tu m’étonnes que t’aies
aucune inspiration !! Et au passage
non, je ne suis pas une buse. Je suis
ta conscience, qui te sauve un peu la
vie.
Mouais. Me laisser boire jusqu’au
coma éthylique, et continuer à me
mettre des races 12 (DOUZE !!!) fois
par semaine, paye ta conscience en
carton.
D’abord, tu me traites encore une
fois de carton et je te fais bouffer
toutes les pochettes de ronéos de
l’ACLE. Ensuite, 12 t’exagères pas un
peu ? Et enfin, ne me dis pas que ça
te dérange, je ne te croirais pas.
Oui, non, pas tout à fait
Profond ça
Si tu savais…
Tu te fous de moi ?
Bref, je voulais dire que
c’était surtout pour sauver
les apparences.
Apparences mon cul oui !
Arrête, ça m’excite…
Tu te tais ou je te tais ! Et
si tu me touches, je te bouffe.
Vu ?
Oh oui, vas-y, mange moi…
Mais t’es vraiment ravagé
de la pépite toi ce n’est pas
possible ! Jamais vu ça…
Tu sais en même temps,
il faut être soit taré soit
stupide pour aller en fac de
médecine.
Pas faux. Tu marques un
point là. Et je suppose que
toi tu n’es pas mal des deux.
Mais vas te faire empapaouter !
Qu’est-ce que je disais.
Boire ou conduire il faut choisir, choisir de boire c’est bien se conduire.
Espèce de blastocyste à J2 que même
ton génome il n’est pas activé !
Pas si con finalement. Ou alors
coup de chance. Allez savoir.
Mais pourquoi tu me rabaisses tout
le temps comme ça ? C’est vraiment
chiant à la fin.
Je ne sais pas. L’instinct. Et puis c’est
drôle, et facile avec tes tendances
zoophiles sado-maso.
Et alors ? On peut aimer ce qu’on
veut non ? Chacun ses goûts à la
fin !
Jusqu’à un certain point, après il
faut assumer les quolibets.
Puisque c’est comme ça, je te tire la
langue. Na.
Affligeant d’immaturité. Et après,
tu t’étonnes que je me moque de
toi ! Bon, dodo –J’ai bien dit dodo,
pervers- time. Pas de bêtises !
C’est mort, j’arriverai
jamais à écrire cet article, aucune
inspiration…. Oh, grisette ! Viens
par ici toi !
Antoine
Janvier 2013 / ADN 11 - 35

Papier vert