Fraction Armée Rouge : l'utopie meurtrière - Festival international du ...

Les principaux personnages historiques.
Andreas Baader.
« Ou bien on l’aimait, ou bien on le détestait », c’est ainsi que s’exprime la mère d’Andreas
Baader au sujet de son fils. Baader est né le 6 mai 1943 et il a grandi dans un ménage
constitué de trois femmes. Il était gâté par sa mère, sa grand-mère et sa tante, si bien que
toutes les méthodes d’éducation échouèrent. Baader remettait en tout en question, il était
désobéissant et ce qui le distinguait des autres selon sa mère, c’est qu’il n’a jamais eu peur. Il
faisait tout jusqu’au bout. Andi, c’est ainsi qu’on l’appelait était imprévisible, tantôt amical,
serviable et partageant tout, tantôt il n’avait aucun scrupule pour voler les gens qu’il s’agisse
d’argent, d’autos ou d’autre chose. A l’école, il refusait de s’en tenir aux règles. Il était rebelle
et paresseux. Mais tout le monde reconnaît qu’il était intelligent. Mais il n’apprenait que ce
qui l’intéressait vraiment. C’était un garnement qui poussait à bout les enseignants avec ses
sales tours, même si ceux-ci sont obligés de reconnaître qu’il faisait preuve d’un certain
humour dans ses actions. Dans les discussions, il avait toujours une opinion marquée qu’il
défendait jusqu’à l’accès de colère. Il ne supportait déjà pas la contradiction.
Baader était en somme un petit délinquant typique, qui volait et se battait souvent. Cependant,
le sang froid dont il faisait preuve en prenant de la drogue ou en volant des motos pour filer à
toute allure sans permis dans la région avait un attrait irrésistible. Les femmes l’adoraient,
voulaient être avec lui, tandis que les hommes voulaient être comme lui. Les machos, comme
les intellectuels, tels Ulrike Meinhof et Horst Mahler ont succombé à son charme. Car il faut
avoir à l’esprit que le meneur de la révolte étudiante n’avait jamais fait des études. Il est
incontestable que Baader s’enthousiasmait pour Sartre, Nietzsche et surtout pour Raymond
Chandler, mais il pouvait tout aussi bien se plonger dans la lecture de Mickey Mouse. Certes
Baader était sans doute très intelligent, mais il n’était guère cultivé contrairement à ses
compagnons d’armes. Il n’a jamais fini l’école, ne parlait pratiquement pas l’anglais et il était
surtout inférieur aux membres féminins de son groupe. C’est sans doute pour cette raison qu’il
ne supportait aucune contradiction.
Gudrun Ensslin.
Gudrun est née en 1940, elle était le quatrième de sept enfants. Sa famille était très religieuse,
le père était en effet un pasteur protestant. C’est ainsi que très tôt elle a appris que le
christianisme ne s’arrête pas à la porte de l’église, mais qu’il incluse une activité politique et
sociale. Elle entra dans l’association des jeunes filles protestantes, devint bientôt chef de
groupe et elle menait le travail sur la Bible. Gudrun Ensslin se distingua vite par son
éloquence, elle était intelligente et passait pour avoir une grande ouverture d’esprit et être
engagée socialement. Les Américains aussi partageaient cette opinion. Gudrun passa un an en
Pennsylvanie à l’occasion d’un échange. Cependant elle était très sceptique par rapport aux
Américains. Elle trouvait choquant que le service du dimanche soit devenue un défilé de
mode et elle se montrait très critique concernant le christianisme américain. Lorsqu’elle rentra
des Etats-Unis, elle obtient avec succès son baccalauréat et elle commença en 1960 ses
études d’allemand, d’anglais et de pédagogie. C’est là qu’elle fit la connaissance de Bernhard
Vesper. Ils passèrent des vacances en Espagne et durent se fiancer sous la pression des
convictions religieuses de son père. Vesper et Esslin avaient pour projet de fonder une maison
d’édition. Après que la demande de Gudrun pour obtenir une bourse d’études pour
l’enseignement supérieur a été refusée et quelle du se contenter de passer « seulement «
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