Fraction Armée Rouge : l'utopie meurtrière - Festival international du ...
Fraction Armée Rouge : l'utopie meurtrière - Festival international du ...
Fraction Armée Rouge : l'utopie meurtrière - Festival international du ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
suit les manifestants qui s’enfuient et la police qui les suit. Des canons à eau sont déclenchés,<br />
ils aspergent même la caméra. Le spectateur vit ce qui se passe selon le point de vue d’un des<br />
manifestants. La caméra reste à la hauteur de ses yeux. On voit alors un jeune homme qui est<br />
poursuivi. On entend un coup de feu. Silence. La caméra montre le jeune homme tomber par<br />
derrière. On voit sa nuque en très gros plan, de même que l’arme. Puis un plan général<br />
découvre la scène, on voit l’auteur <strong>du</strong> coup de feu, la victime et les autres policiers. Ils sont<br />
déconcertés et s’enfuient en courant. Le jeune homme reste seul à terre. Panoramique sur les<br />
gens qui observent à leurs fenêtres. Une femme demande un médecin. Un reporter prend une<br />
photo des deux personnes, elle est placée derrière la photo originale.<br />
Séquence 4 [8 :10-9 :05] Une discussion.<br />
Ulrike Meinhof est dans un studio de télévision pour participer à un débat télévisé. Le<br />
modérateur lui demande pourquoi elle se tient aux côtés des protestataires, des étudiants. Gros<br />
plan sur Ulrike qui répond. Elle dénonce les agissements <strong>du</strong> groupe Springer. Une discussion<br />
s’en suit au cours de laquelle les autres participants sont brièvement montrés. Ulrike Meinhof<br />
est entretemps montrée en gros plan. La caméra sort <strong>du</strong> studio et le spectateur change alors de<br />
point de vue en sortant <strong>du</strong> studio pour être à présent spectateur devant un poste de télévision.<br />
On voit alors Ulrike Meinhof sur l’écran de télévision.<br />
Séquence 5 [9 :05-10 :35] Gudrun Ensslin.<br />
On entend les cris d’un bébé. Un couple est assis sur un canapé. La femme tient l’enfant dans<br />
ses bras et elle fume. Un couple plus âgé est assis à côté des jeunes gens. Le débat à la<br />
télévision se poursuit. La femme d’un certain âge éteint le téléviseur et prend le bébé des bras<br />
de la plus jeune. L’atmosphère est ten<strong>du</strong>e. Une dispute éclate au sujet de la politique<br />
américaine. L’homme d’un certain âge est un pasteur et il quitte la pièce. La jeune femme, sa<br />
fille, s’emporte contre la façon qu’à l’Eglise de prêcher. A son avis le passage à l’acte est<br />
nécessaire.<br />
Séquence 6 [10 :35-11 :10] Fin de la normalité.<br />
Ulrike Meinhof quitte le domicile conjugal avec valises et enfants. Son mari lui court derrière.<br />
Un flashback nous dévoile, <strong>du</strong> point de vue d’Ulrike, l’infidélité de son mari.<br />
Séquence 7 [11 :10-12 :55] Andreas Baader.<br />
Gros plan sur une bombe qui vient d’être assemblée. Gudrun Ensslin est dans un appartement<br />
avec deux autres personnes. Andreas Baader apparaît portant d’autres pro<strong>du</strong>its chimiques. Le<br />
spectateur remarque qu’Ensslin et Baader forment un couple. Mais ce n’est pas le père de son<br />
enfant. Les deux autres personnes construisent méthodiquement la bombe, tandis que Baader<br />
verse tout ensemble an martelant la devise : « plus c’est mieux ! ». On apprend qu’un attentat<br />
est prévu contre un grand magasin. Il est évident que Baader, contrairement aux autres, ne fait<br />
preuve d’aucun scrupule, ni de considération.<br />
Changement de scène : c’est la nuit, dans un grand magasin. La caméra suit un gardien à<br />
travers les couloirs. Gros plan sur une bombe cachée. Panoramique et plan général sur<br />
l’extérieur <strong>du</strong> magasin. Une explosion survient.<br />
Changement de scène : fouille nocturne d’un appartement. La police arrête Baader, Ensslin et<br />
d’autres pour incendie volontaire.<br />
48