Fraction Armée Rouge : l'utopie meurtrière - Festival international du ...
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Découpage séquentiel <strong>du</strong> film.<br />
Séquence 1 [0-2] Séquence d’intro<strong>du</strong>ction.<br />
La chanson « Mercedes Benz » de Janis Joplin retentit, tandis que le titre <strong>du</strong> film apparaît en<br />
fon<strong>du</strong>. Nous entendons le bruissement des vagues et des cris d’enfants. Deux petites filles<br />
nues apparaissent à l’écran, elles jouent à la balle. La caméra fait un panoramique sur la plage<br />
et montre en plan général des nudistes et des fauteuils en osier. Plan rapproché sur une femme<br />
qui lit un magazine et observe les enfants. Elle les fait sortir de l’eau. C’est leur mère. La<br />
caméra se dirige vers les enfants. Celles-ci courent vers leur mère et elle les sèche tout en en<br />
continuant de parler <strong>du</strong> Shah d’Iran et de sa femme, dont la photos est repro<strong>du</strong>ite dans le<br />
magazine.<br />
Le père rejoint la famille. Il explique qui est le Shah d’Iran et ce qu’il fait. Un ami de la<br />
famille passe et invite la famille à une fête.<br />
Séquence 2 [2-5 :10] Ulrike Meinhof.<br />
On entend une chanson rock. En gros-plan, le spectateur voit à la télévision l’arrivée <strong>du</strong> Shah<br />
d’Iran et de sa femme en Allemagne. Le son original de cette époque est repro<strong>du</strong>it. On voit la<br />
famille qui regarde la scène. Ils sont à une fête. La caméra panote sur le jardin et montre des<br />
gens en train de danser. Le père de famille reçoit des journaux, il éteint la musique et les<br />
montre aux invités. C’est sa femme, une journaliste qui a écrit les articles, dont une lettre de<br />
protestation adressée à la femme <strong>du</strong> Shah d’Iran. La femme la lit d’un air confus. Le<br />
spectateur comprend que ce couple est engagé politiquement. Tandis que nous entendons le<br />
contenu de la lettre, la caméra procède à un changement de scène.<br />
Nous sommes à présent à Berlin dans le centre-ville. Des gens sont rassemblés derrière des<br />
barrières de police et ils attendent que le Shah d’Iran et sa femme passent. Pendant ce temps<br />
quelques-uns protestent en mettant de poches de papier sur leurs têtes, poches sur lesquelles<br />
sont repro<strong>du</strong>its les visages <strong>du</strong> couple iranien.<br />
Retour sur le visage de la femme qui lit en gros-plan.<br />
Retour sur la manifestation, un bus s’avance.<br />
A nouveau panoramique sur la fête et la femme.<br />
Montage cut rapide entre les différentes scènes.<br />
Des hommes en costume descendent <strong>du</strong> bus en portant des affiches. Ils sont d’origine arabe et<br />
de sont des partisans <strong>du</strong> Shah.<br />
Retour sur la femme qui continue à lire. A la fin de la lettre, le spectateur comprend qu’il<br />
s’agit d’Ulrike Meinhof. Les invités applaudissent.<br />
Les manifestants aussi. Ils sont derrière les barrières et de nombreux policiers leur font face.<br />
Une colonne de voitures passe. Les hommes qui sont descen<strong>du</strong>s <strong>du</strong> bus poussent des vivas en<br />
l’honneur <strong>du</strong> Shah, la foule pousse des cris de joie. Mais on entend aussi des cris de<br />
protestation.<br />
Séquence 3 [5 :10- 8 :10] Benno Ohnesorg.<br />
Une bombe fumigène est jetée, on la voit en plan rapproché. Les partisans <strong>du</strong> Shah cassent<br />
leurs affiches et chargent les manifestants avec les bouts de bois. Mouvements de caméra très<br />
rapides entre ces hommes qui tapent sur les manifestants, la foule qui crie et les policiers qui<br />
regardent sans rien faire. En gros plan, nous voyons les images des blessés. Les manifestants<br />
se tournent vers la police qui, à son tour, les charge. Changements de point de vue de la<br />
caméra entre les plans généraux <strong>du</strong> chaos et les plans rapprochés sur les blessés. La caméra<br />
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