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Le Léman, monographie limnologique - Société Nautique Montreux ...

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liAU DI-:S l'ROfOXDKLHS Vrlly<br />

Et cependant elles n'en contiennent pas ces quantités considérables;<br />

elles ne font point ùhuUition lorsque, puisées dans les profondeurs,<br />

elles sont amenées par la bouteille à la surface, où elles sont soumises<br />

à une pression de une atmosphère seulement, ou lorsque les courants<br />

verticaux ascendants des» grands vents les ramènent à la surface, à la<br />

côte sur le vent ; tandis que les eaux de surface, dans les analyses<br />

Walter, ne contiennent que t21 à ^S^'"* de gaz oxygène et azote dissous<br />

par litre, les eaux profondes en renferment de même 21 à 23, et non<br />

pas 630 à 690'^m'. <strong>Le</strong>s eaux profondes sont légèrement sursaturées<br />

quand on les ramène à la pression de la surface, mais elles sont loin<br />

d'être saturées à la pression qu'elles subissent dans les grands fonds.<br />

Voici la raison de cette anomalie apparente :<br />

<strong>Le</strong>s couches profondes, soumises à une pression considérable, sont<br />

capables de dissoudre une plus grande quantité de gaz, mais elle ne se<br />

trouvent pas en situation d'en recevoir plus que les couches superfi-<br />

cielles. En efïet, elles ne peuvent recevoir cet excès que de l'atmo-<br />

sphère, et cela de deux manières :<br />

a. Ou bien directement lorsque ces couches ont été en rapport avec<br />

la surface (l'eau des affluents avant qu'elle fût descendue dans les<br />

grands fonds par le mécanisme que nous avons étudié ; l'eau de la<br />

surface qui se refroidit en hiver et descend jusqu'à la couche corres-<br />

pondant à sa nouvelle densité ; l'eau de la surface qui est charriée<br />

dans la profondeur par la révolution des courants du vent), mais alors<br />

ces eaux étaient sous la pression normale, et en se saturant, elles ne<br />

pouvaient pas gagner plus d'air dissous que les eaux de surface dont<br />

elles faisaient partie.<br />

b. Ou bien indirectement, par diiïusion, les couches de surface livrant<br />

aux couches intermédiaires, qui livrent elles-mêmes aux couches pro-<br />

fondes, les gaz qu'elles prennent à l'atmosphère. La couche de sur-<br />

face peut se saturer au contact de l'air et obtenii- ainsi ses 21 à 23'''"*<br />

d'air par htre ; la couche suivante, si elle contient moins de gaz que<br />

cette (juantité, peut en recevoir pai- diffusion de la couche de surface.<br />

Mais si la seconde couche est déjà aussi riche en air dissous que la<br />

première, la diffusion ne peut plus avoir lieu, et quelque capable qu'elle<br />

soit de dissoudre plus de gaz, cette couche sous pression plus forte<br />

ne pourra pas recevoir plus de gaz que n'en contient la couche de<br />

surface, n'étant pas en rapport avec une couche plus riche qu'elle en<br />

gaz. La diflusion ne peut se faire qu'aux dépens d'une coucîie con-

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