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Le Léman, monographie limnologique - Société Nautique Montreux ...

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VARIABILITÉ l»K l'kAL' GOI<br />

est diflicile à dire, impossible même actuellement ;<br />

nous n'avons que<br />

des observations faites sur terre ferme dans des conditions trop difTé-<br />

rentes de celles du lac pour qu'elles soient comparables. La série la<br />

plus complète est celle des observations sicci m étriqués de Louis<br />

Dufour. De 18()5 à 187(), soit pendant 10 ans, il a mesuré l'évaporation<br />

({ui se produisait sur un bassin de 1905''"' ^ enterré jusfju'à son bord,<br />

dans un jardin de Lausanne; la valeui- moyenne de l'évaporation de<br />

cette série d'observations a été année moyenne de 734'"'" (^), ce qui<br />

donne une valeur journalière de 2m ('-). Dans les circonstances les<br />

plus favorables la valeur journalière de l'évaporation s'est élevée à 7,<br />

à 8, à 9""», à 9.8mm même, du 22 au 23 juin 1870 (par un ciel toujours<br />

serein et avec un temps de bise parfois violente) (^). Admettons que<br />

1 centimètre par jour soit l'épaisseur maximale de l'eau enlevée par<br />

l'évaporation à un bassin situé dans un jardin dans les faubourgs de<br />

Lausanne.<br />

Mais, ainsi que Louis Dufour l'a lui-même reconnu, il est presque<br />

impossible de passer d'observations faites sur une aussi petite échelle<br />

au phénomène qui se produit sur un grand bas.sin tel qu'un lac. <strong>Le</strong>s<br />

conditions sont trop différentes. A la surface d'un vase de petite éten-<br />

due, les masses d'air saturées par l'évaporation sont déplacées et rem-<br />

placées facilement par d'autres couches d'air plus sèches, capables de<br />

pi'ovoquer une évaporation nouvelle. A la surface d'un lac, au con-<br />

traire, l'air, longtemps en contact avec la couche aqueuse, se sature<br />

d'humidité et, quoique charrié par les brises et par les vents, il n'est<br />

plus capable d'enlever autant de vapeur d'eau à la nappe lacustre.<br />

L'évaporation peut être fort active dans les zones périphériques du<br />

lac, et, en cas de vents généraux, dans la partie du lac sur le vent ;<br />

elle doit être faible ou nulle dans les régions centrales du lac et dans<br />

les parties sous le vent. Sous ce rapport, les coefficients d'évaporation<br />

étudiés sur des vases ou bassins de petite étendue sont trop forts et<br />

ne peuvent être appliqués sans une notable réduction à l'ensemble<br />

d'un lac de grande superficie.<br />

D'autre part, la^ surface d'un lac, tourmentée par les vagues, doit<br />

offrir des conditions d'évaporation bien plus puissante que la nappe<br />

(') <strong>Le</strong>s chiffres qui expriment la valeur de l'évaporation sont donnés en épaisseur<br />

de la couche d'eau enlevée.<br />

(2) Bull. S. V. S. N. XIII, 37.5 et (587. Lausanne 187.5.<br />

(') Ibid. XI, 161. 1873.

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