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Le Léman, monographie limnologique - Société Nautique Montreux ...

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RÉFRACTIONS NORMALES ET ANORMALES 'Al<br />

les couches les plus froides sont supetposées aux couches les plus<br />

chaudes. 11 en résulte que la densité des couches inférieures est en<br />

général moins forte qu'elle le serait si la tempéi'ature de l'air était urji-<br />

forine. 11 en l'ésulte cfue la l'éfraction normale est moins importante<br />

que si la pression agissait seule pour déterminer les variations de den-<br />

sité de l'air. La courbure des i-ayons lumineux est moins prfuioncée.<br />

Cet effet de la tempéi'ature peut être si puissant (lu'il arrive à<br />

dépasser l'effet de la pression atmosphérique. Si la stratitication ther-<br />

mique est très serrée, comme cela a lieu pour un rayon rasant un corps<br />

très chaud, la courbure peut avoir lieu en sens inverse, et le rayon<br />

décrit une courbe à concavité supérieure.<br />

Au contraire, si la stratitication thermique est directe, c'est-à-dire<br />

si les couches inférieures sont plus froides que les couches supérieures,<br />

les deux elTets. augmentation de la densité par la pression, augmenta-<br />

tion de la densité par la température, s'additionnent, et la déviation du<br />

rayon lumineux, suivant une courbe à concavité inférieure, devient<br />

très forte; elle peut presque atteindre la courbure du grand cercle de<br />

la terre. Je n'ai jamais vu qu'elle la dépasse.<br />

Or ces deux faits peuvent se produire à la surface d'une nappe d'eau<br />

telle qu'un lac. Ou bien l'eau est plus chaude que l'atmosphère sus-<br />

jacente ;<br />

par son contact avec l'eau, l'air se réchauffe en couches d'au-<br />

tant plus chaudes qu'elles sont plus près de la surface liquide ; la stra-<br />

tification de l'air est inverse, et alors les rayons lumineux rasant le lac<br />

décrivent une courbe à concavité supérieure (voir lig. 180, p. 515). (Mi<br />

bien l'eau est plus froide que l'air, l'air en contact avec le lac est sti-a-<br />

tilié en couches dont la température décroit de haut en bas; la stratifi-<br />

cation est dii'ecte et la concavité de la ti'ajectoii'e lumineuse regarde en<br />

bas avec une courbure exagérée (voir tîg. 131, p. 515).<br />

De là deux classes générales de phénomènes de réfractions. Nous<br />

les désignerons d'après leur cause généi'atrice et nous les appellerons :<br />

plus chaudes sont au-dessous de couches phis froides. Il y a bien daus l'apiilication<br />

à l'atmosphère de cette terminologie rationnelle l'inconvénient d'une<br />

confusion possible avec ce que l'on appelle l'inversion de la température<br />

dans laquelle les couches supârieures de l'air sont plus chaudes que les inférieures ;<br />

il y a, dans ce cas, inversion de l'état habituel de la stratification thermique de<br />

l'atmosphère; mais en réalité, cette inversion est un retour à l'état normal ; les<br />

gaz les plus chauds sont, indépendamment de leur compression, plus légers que<br />

les gaz plus froids. Il suffit, je l'espère, d'être averti de cette distinction, ]iour<br />

(ju'aucune confusion ne soit à redouter.

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