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Le Léman, monographie limnologique - Société Nautique Montreux ...

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358 THERMIQUE<br />

Nous devons la traiter comme une quantité négligeable.<br />

Nous avons vu que, dans les couches moyennes, entre 20 et 100"'<br />

de profondeur, les courants de convection mécanique déterminés par<br />

les vents jouent un irile prédominant pour amener les irrégularités<br />

d'allure constatées dans la courbe thermique de la stratification esti-<br />

vale; nous en avons conclu que ces courants sont l'agent principal<br />

du réchaufîement des couches moyennes.<br />

Mais il est difficile de leur attribuer une action sur les plus grandes<br />

profondeurs du lac; les courants de retour des grands vents, pour au-<br />

tant que nous le savons (•), sont limités aux couches supérieures et<br />

moyennes :<br />

les pêcheurs les constatent à 20, à 40, à QO'^^ de profondeur.<br />

C'est un cas tout à fait exceptionnel que celui du 20 février 1879, dans<br />

lequel on les a vu remuer le lac jusque dans les plus grands fonds<br />

(page 281). Jusqu'àcoirectionpardes observations positives, j'attribue-<br />

rai donc peu d'importance pour le réchaulïement des couches profon-<br />

des aux courants de convection mécanique.<br />

<strong>Le</strong>s courants de convection hydrostatique ont au contraire une<br />

action très efficace. Ils sont causés par la différence de densité<br />

qu'amène la surcharge de certaines masses d'eau pai" l'alluvion en<br />

suspension.<br />

Ainsi que je l'ai démonti-é(-), l'alluvion impalpable en suspension dans<br />

l'eau augmente la densité de celle-ci du poids même des poussières,<br />

moins le volume d'eau déplacé par elles. Toute eau trouble est donc,<br />

toutes choses égales d'ailleurs, plus lourde que de l'eau claire, et la dif-<br />

férence de densité qui résulte de cet alourdissement peut être assez<br />

grande pour dépasser en importance la différence de densité provenant<br />

de la température. Donc des eaux de surface chaudes, ou des eaux<br />

d'affluents, si elles sont suffisamment chargées d'alluvion, peuvent<br />

être rendues plus lourdes que les eaux claires du lac, même que les<br />

eaux très froides des gi-ands fonds. Donc ces eaux chaudes descendront<br />

le long des talus du lac, arriveront sui- le plafond de la cuvette et s'y éta-<br />

leront en couche horizontale ; la conduction tlierinique interviendra<br />

(') J'insiste sur ceUe réserve :<br />

pour<br />

autant que nous le savons. Nous connaissons<br />

très mal les allures des courants de surface, nous n'avons que quelques indices<br />

souvent trop indirects sur les allures des courants profonds. <strong>Le</strong>ur étude, très diffi-<br />

cile du reste, a été jusqu'à présent complètement négligée par l'observation scien-<br />

tifique.<br />

C^) T. I., p. mi.

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