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Le Léman, monographie limnologique - Société Nautique Montreux ...

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THÉORIE GÉNÉRALE 303<br />

<strong>Le</strong>s allures de la stratification thermique sont donc assez différentes<br />

dans ces types pour que je sois parfaitement justifié si je les sépare<br />

dans une classification rationnelle.<br />

Quels sont les facteurs géographiques qui fixent la place de chaque<br />

lac dans l'un ou l'autre de ces types ? Ce sont essentiellement :<br />

A. La position en latitude : l'inclinaison plus ou moins grande des<br />

rayons solaires détermine leur pénétration dans les eaux et règle la<br />

quantité de chaleur que le lac reçoit directement du foyer calorique<br />

central de notre système cosmique. La latitude a en même temps<br />

une grande influence sur le climat, d'où dépendent les facteurs déci-<br />

sifs de la température du lac, à savoir, la température de l'aii', son<br />

humidité, sa nébulosité, son agitation par les vents, etc.<br />

B. L'altitude de la surface du lac est le second grand facteur du<br />

climat ; elle aura en conséquence une action considérable sur les<br />

échanges de température entre l'eau et l'air. Elle peut avoir un efTet<br />

assez puissant pour que certains lacs de haute montagne dans nos<br />

régions tempérées arrivent à présenter le type polaire.<br />

G. La profondeur du lac, d'où dépend la masse de ses eaux, joue un<br />

rôle bien marqué que nous devons analyser. Dans le cadre des trois<br />

types que nous avons établis, c'est elle qui donne à chaque lac son<br />

individualité particulière, qui fait que chaque lac a son caractère ther-<br />

mique spécial. On sait — et nous justifierons amplement cette affir-<br />

mation quand nous étudierons en détail le lac <strong>Léman</strong>, — que la cha-<br />

leur gagnée par le lac ne reste pas cantonnée dans la couche superficielle<br />

et supérieure ; la diathermanéité de l'eau d'une part, les courants de<br />

convection mécanique et hydrostatique d'une autre part font pénétrer<br />

la chaleur dans les couches moyennes et même profondes du lac.<br />

Nous avons déjà vu que les pertes de chaleur se répartissent de même<br />

sur toute l'épaisseur du lac par les courants de convection thermique<br />

dont nous avons indiqué les allures. Il y a donc mélange thermique<br />

de la surface vers le fond et du fond vers la surface, mélange auquel<br />

plus ou moins toute la masse du lac participe. En conséquence, un lac<br />

de grande profondeur peut répartir ses gains et pertes de chaleur sur<br />

une grande masse d'eau ; un lac de faible profondeur ne les répartit<br />

que sur une masse restreinte. Dans le premier cas, les mêmes gains de<br />

chaleur élèveront relativement peu la température de la surface, les<br />

pertes de chaleur abaisseront peu sa température ; l'amplitude des<br />

variations thermiques y sera peu considérable. Dans le second cas,

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