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Le Léman, monographie limnologique - Société Nautique Montreux ...

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292 THERMIQUE<br />

si nous la transportons au fond du lac où elle est soumise à une<br />

pression de 30 atmosphères, sa densité est accrue d'une valeur<br />

de 0.001 50<br />

et devient 1.001 48<br />

Elle devient plus dense que de l'eau à 4« qui serait à la surface et<br />

dont la densité monterait à 1.000 20<br />

Nous pourrions semble-t-il avoir le paradoxe hydrostatique d'une eau<br />

froide superposée à une eau chaude et dans un état d'équilibre stable,<br />

le tout dans les conditions de la stratification directe(i). Cet état para-<br />

doxal pourrait-il se développer dans un lac ? Si oui, toute la théorie<br />

des courants de convection, en particulier la théorie que nous établi-<br />

rons bientôt du refroidissement automnal par descente dans la profon-<br />

deur des couches de la surface, en est fondamentalement ébranlée.<br />

Mais est-ce possible ? — Ce serait possible si le refroidissement su-<br />

perficiel était infiniment lent et si le pouvoir de conduction thermique<br />

de l'eau était infiniment grand. Alors le refroidissement se propageant<br />

d'une manière graduelle et ménagée dans la profondeur, l'on pourraif<br />

avoir des couches froides superposées aux couches chaudes, de telle<br />

manière que, de haut en bas, la progression de densité duo à l'augmen-<br />

tation de pression fût toujours plus forte que la diminution de densité<br />

résultant de l'élévation de la chaleur. L'équilibre resterait stable et le<br />

paradoxe serait une réalité.<br />

Mais ni l'une ni l'autre des deux hypothèses n'est exacte. <strong>Le</strong> refroi-<br />

dissement superficiel est puissant et rapide, et la conduction ther-<br />

mique dans l'eau est infiniment lente. Il en résulte que, par refroidis-<br />

sement, les couches supérieures augmentent rapidement de densité ;<br />

comme elles sont mobiles, elles descendent dans la profondeur ; à<br />

mesure qu'elles s'enfoncent, elles sont, elles aussi, soumises à l'accrois-<br />

sement de densité dû à l'augmentation de la pression; pendant toute<br />

cette descente, elles sont soumises à la même pression, par consé-<br />

quent à la même augmentation de densité que les couches avec les-<br />

quelles elles sont en contact, et c'est la différence de température qui<br />

seule détermine les relations hydrostatiques. Elles ne s'arrêtent donc<br />

dans leur descente que lorsqu'elles ont trouvé des couches de même<br />

température, et par conséquent de même densité qu'elles-mêmes.<br />

Donc les phénomènes de convection thermique ne sont point<br />

(') Voir plus loin, page 296.

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