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Le Léman, monographie limnologique - Société Nautique Montreux ...

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148 HYDRAULIQUE<br />

La coexistence des seiches de 40'"'" avec les longues seiches<br />

nninodales de 73'"'" est parfaitement authentique ; j'en ai donné des<br />

exemples dans les tig. 55, p. 97 et fig. 73 p. '126; j'en pourrais<br />

citer vingt cas aussi prohants. Si donc les oscillations de 10 minutes<br />

sont bien des seiches transversales, il y a dans le lac coexistence,<br />

interférence des deux mouvements de balancement, le longitudinal et<br />

le transversal, celui qui balance suivant l'axe Villeneuve-Genève, et<br />

celui qui balance suivant l'axe Morges-Evian. J'avais constaté la possi-<br />

bilité d'une telle coexistence dans mes bassins d'expérimentation ; il<br />

est intéressant de la retrouver en nature, dans le lac.<br />

Mais, avons-nous bien affaire à des seiches transversales?<br />

Ne serait-ce pas plutôt une seiche longitudinale plurinodale, une<br />

octinodale, comme le suppose un de mes amis, qui aurait un de ses<br />

ventres à Morges '? Cette hypothèse ne me semble pas admissible. En<br />

effet, une seiche de type quelconque, qu'elle soit uninodale ou pluri-<br />

nodale, a toujours un ventre aux extrémités du bassin ; toutes les<br />

seiches longitudinales de tous les types possibles doivent donc se<br />

dessiner à Genève et à Chillon. Et comme l'effet d'amplification de la<br />

hauteur des dénivellations dû au rétrécissement et au peu de profon-<br />

deur du lac à Genève est valable pour tous les types de seiches longi-<br />

tudinales, celles-ci y ont toutes une hauteur exagérée comparative-<br />

ment à celles des autres stations du lac. Par conséquent si les seiches<br />

de lOmi" (Je Morges étaient des longitudinales plurinodales, elles<br />

devraient apparaître sur les tracés de Genève et de Chillon chaque<br />

fois que nous les voyons à Morges, et leur hauteur devrait être à<br />

Genève au moins 5 fois plus forte qu'à Morges (en analogie aux<br />

proportions relatives des binodales à Genève et Thonon). Or ce n'est<br />

certainement pas le cas. J'écarte donc sans hésiter l'hypothèse qui<br />

ferait des seiches normales de Morges des plurinodales longitudinales.<br />

Pour démontrer la nature transversale uninodale de ces seiches de<br />

Morges, il aurait fallu faire fonctionner un limnographe à Evian simul-<br />

tanément avec celui de Morges, et prouver, par une comparaison<br />

soignée d'observations bien réglées, le synchronisme et l'opposition<br />

des mouvements. Nous ne possédons pas ces observations.<br />

<strong>Le</strong>s seules observations utiles que j'aie dans cet ordre de faits ne<br />

sont malheureusement pas suffisamment démonstratives. <strong>Le</strong> 30 sep-<br />

tembre 1874, les 3 février et 9 mars 1875, pendant que notre ami,<br />

M. le professeur G. Rey, observait les seiches de Morges avec un

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