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18 Action publique
FÊTES DE BAYONNE
VIE SOCIALE
“On s’amuse autant
avec un seul verre...”
Depuis 1995, le succès des Fêtes est tel que les mesures préventives de santé
et de sécurité ont dû être sérieusement renforcées. Le centre de secours
d’urgence, géré par le Centre hospitalier, le SAMU et deux associations bénévoles,
fait partie de ce dispositif général pris en charge par la Ville.
> ENTRETIEN avec Pascal Mathieu, médecin et chef du service des urgences au Centre hospitalier de Bayonne et de la Côte Basque
> Pascal Mathieu, médecin
urgentiste, était responsable
du centre de secours avancé
jusqu’en 2003. Il sera remplacé
par l’un de ses collègues
lors de l’édition 2004
des Fêtes.
Bayonne Magazine :
en quoi consiste
votre rôle pendant
les Fêtes de
Bayonne ?
Dr Mathieu : la Ville
a signé une convention
de couverture
sanitaire avec le
Centre hospitalier
de la Côte Basque,
le SAMU, la Croix Rouge et l’association
départementale de protection civile (ADPC
64). C’est dans ce cadre qu’un poste de
secours avancé, dont j’étais responsable
jusqu’à l’édition 2003 des Fêtes, a été installé
dans le gymnase du lycée Paul-Bert.
Des infirmières, du personnel aide-soignant
et des bénévoles de la Croix-Rouge et de
l’ADPC y accueillent chaque nuit entre deux
cents et trois cents personnes, qui viennent
pour la plupart pour de la “bobologie” - des
bosses, des entorses, des coupures, à laquelle
s’ajoute souvent une imprégnation alcoolique.
Mais, la plupart repart une fois les
plaies pansées ou les blessures suturées. Et si
l’état du patient nécessite une hospitalisation,
il est immédiatement dirigé vers
les Urgences. Quant à ceux qui arrivent en
état d’ivresse complète, ils sont accueillis
pour la nuit, et surveillés par l’équipe en
place.
B.M. : la fréquentation du centre de
secours a-t-elle augmenté ces dernières
années ?
Dr M. : Depuis que le centre a été créé, il y
a une dizaine d’années, sa fréquentation est
en évolution croissante, en raison du succès
des Fêtes, qui va grandissant, mais aussi de
la reconnaissance de l’existence du centre,
qui devient une institution. Il faut cependant
relativiser : sur les 200 000 ou 250 000
festayres accueillis chaque jour aux Fêtes de
Bayonne, seulement deux cents passeront
par le centre de secours, soit un sur mille, ce
qui est peu.
B.M. : la plupart des cas d’admission au
centre tient à une alcoolisation plus ou
moins importante. Voyez-vous un moyen
de limiter les dégâts ?
Dr M. : pour l’instant, notre seul moyen
d’action est la prévention, un appel à la tempérance,
à la modération. Il faudrait passer à
une tolérance qui ne serait pas une tolérance
zéro, mais qui se limiterait à un ou deux
verres, d’autant plus que l’on s’amuse mieux
ainsi qu’après une consommation massive.