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Culture<br />
> Une ville ouverte<br />
sur le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art<br />
contemporain<br />
P6<br />
dossier<br />
Tourisme :<br />
miser sur<br />
le patrimoine<br />
et développer<br />
les loisirs<br />
Développement<br />
durable<br />
> Des chèvres<br />
et <strong>de</strong>s coccinelles<br />
au service <strong>de</strong>s<br />
espaces verts<br />
P10<br />
MAGAZINE<br />
Corrida à cheval<br />
> Trois femmes,<br />
trois toreros<br />
P36<br />
n° 132 > Juillet - Août 2004
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4<br />
sommaire<br />
LE MAGAZINE DE LA VILLE > n°132<br />
Action publique<br />
29<br />
4 - CAPITALE > “Nous débattons <strong>de</strong>s projets municipaux quartier par quartier”<br />
6 - CULTURE > Une ville ouverte sur le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art contemporain<br />
7 - > Des artistes <strong>de</strong> renommée internationale<br />
8 - SPORT > Des résultats mérités et attendus<br />
9 - SPORT > Un sta<strong>de</strong> ouvert à tous<br />
10 - ENVIRONNEMENT > Des chèvres et <strong>de</strong>s coccinelles au service <strong>de</strong>s espaces verts<br />
11 - > Ne pas planter n’importe quoi, n’importe où<br />
12 - CADRE DE VIE > Extension du service Navettes<br />
13 - VIE DES QUARTIERS > Recevoir toutes les idées <strong>de</strong>s Bayonnais<br />
14 - VIE SOCIALE > Maladie d’Alzheimer : améliorer l’image <strong>de</strong> soi<br />
15 - > Plan canicule : quatre niveaux d’alerte, plus d’efficacité<br />
17 - > Des responsabilités variées mais limitées<br />
18 - > Fêtes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> : “on s’amuse autant avec un seul verre”<br />
Dossier<br />
21 21 -<br />
23 -<br />
> Développement touristique : miser sur le patrimoine et développer les loisirs<br />
> L’enjeu du développement touristique<br />
24 - > Premières actions <strong>de</strong> développement<br />
25 - > Aménagement <strong>de</strong>s quais<br />
26 - > De nouvelles exigences<br />
27 - > Des visiteurs pertinents<br />
Vie <strong>de</strong> la cité<br />
30 - HISTOIRE > Histoire : le théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>, <strong>de</strong> 1720 à nos jours<br />
34 - > Souvenirs et anecdotes<br />
35 - EXPOSITION > Basins teintés : les couleurs <strong>de</strong> l’Afrique<br />
36 - EVENEMENT > Marie, Patricia, Julie : trois femmes toreros<br />
37 - PORTRAIT > Stéphane Rozotte, compositeur arrangeur<br />
38 - VIE DES QUARTIERS > Musique : un nouvel espace à <strong>Mo</strong>usserolles<br />
39 - EVÉNEMENT > Trois jours pour se ruer au jazz<br />
Bloc-notes > Actualité associative - <strong>Bayonne</strong> scope<br />
> Carnet<br />
40<br />
Directrice<br />
<strong>de</strong> la publication<br />
>S. Durruty<br />
Responsable<br />
<strong>de</strong> la rédaction<br />
>K. Danjoux<br />
Rédaction<br />
>S. Daguin, M. Beyris,<br />
J. Gallais, D. Burucoa,<br />
M.H. Martens<br />
Photos<br />
>C. Pasquini, J.Ph. Plantey,<br />
L. Zeller, C.Laroche,<br />
Photo Bernard, C. <strong>de</strong> Otero,<br />
D. Bertrand<br />
Maquette<br />
>Néréa<br />
Photogravure<br />
>Flashcompo<br />
Impression<br />
>Cartonnages Larré<br />
Régie publicitaire<br />
>Supports Promotion
4 Action publique<br />
PROXIMITE<br />
CAPITALE<br />
“Nous débattons<br />
<strong>de</strong>s projets municipaux,<br />
quartier par quartier”<br />
> ENTRETIEN avec Jean Grenet, Maire <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et Député <strong>de</strong>s Pyrénées-Atlantiques<br />
> Accueil <strong>de</strong> Jean-François Lamour,<br />
ministre <strong>de</strong>s Sports, <strong>de</strong> la jeunesse et<br />
<strong>de</strong> la vie associative le 10 mai, avant<br />
l’inauguration <strong>de</strong> la piste d’athlétisme.<br />
(voir article en page 9).<br />
Suite aux récentes réunions publiques<br />
que vous animez dans les quartiers,<br />
il apparaît que les habitants arrivent<br />
avec certains a priori sur les projets<br />
que vous leur présentez.<br />
D’après vous, à quoi cela tient-il ?<br />
Le contact avec la population est capital.<br />
Le maire et les élus <strong>de</strong> la majorité doivent être<br />
présents et à l’écoute <strong>de</strong> nos concitoyens.<br />
Il faut donc être sur le terrain, dans la vie <strong>de</strong><br />
tous les jours, également dans le cadre <strong>de</strong>s<br />
réunions ou assemblées organisées par<br />
certaines associations, et enfin par le biais<br />
<strong>de</strong> réunions publiques organisées par la<br />
municipalité sur tel projet ou sur une problématique<br />
plus générale, dans l’un ou l’autre <strong>de</strong><br />
nos quartiers.<br />
J’ai personnellement le goût pour les contacts<br />
avec mes concitoyens sous toutes ces formes<br />
et nous venons <strong>de</strong> reprendre le cycle <strong>de</strong><br />
réunions publiques, en commençant par la<br />
place <strong>Mo</strong>ntaut, cycle interrompu par la<br />
proximité <strong>de</strong> différentes échéances électorales.<br />
J’ai d’ores et déjà programmé dans le<br />
<strong>de</strong>rnier trimestre 2004 <strong>de</strong>ux réunions dans le<br />
quartier Saint-Esprit, l’une à Jules-Ferry pour<br />
concerter sur l’aménagement du square<br />
Bergeret, une secon<strong>de</strong> à Sainte-Ursule pour<br />
abor<strong>de</strong>r l’avenir du quai <strong>de</strong> Lesseps. Ainsi,<br />
tous les <strong>de</strong>ux mois, nous organisons une<br />
réunion publique quartier par quartier à la<br />
rencontre <strong>de</strong> nos concitoyens pour écouter et<br />
prendre en compte leurs doléances, pour<br />
mieux communiquer sur ce que nous faisons<br />
et pourquoi nous le faisons.<br />
Quels sont actuellement<br />
les moyens d’information<br />
mis à la disposition du public ?<br />
Nous avons le magazine municipal, qui est le<br />
pilier <strong>de</strong> la communication institutionnelle.<br />
J’en profite pour signaler qu’à la rentrée,<br />
une édition spéciale <strong>de</strong> bilan et prospective à<br />
mi-mandat sera diffusée. Nous avons par<br />
ailleurs les journaux électroniques, le réseau<br />
d’affichage sur voie publique, le site Internet<br />
<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>, “l’Echo <strong>de</strong> la cité” pour tenir<br />
informés les commerçants et les riverains <strong>de</strong>s<br />
événements qui surviennent dans leur quartier.<br />
Nous avons également, sur le plan culturel,<br />
<strong>de</strong>s publications spécifiques qui peuvent être<br />
intercommunales comme “A l’Affiche” ou<br />
plus personnalisées sur la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et<br />
les manifestations qu’elle organise.<br />
Ce dispositif formel et institutionnel est doublé<br />
par un dispositif beaucoup plus vivant et<br />
proche <strong>de</strong> nos concitoyens : c’est l’équipe Vie<br />
<strong>de</strong>s quartiers qui est dirigée par le conseiller
municipal Daniel Lozano. Il existe un élu<br />
référent pour chaque quartier, facile à joindre<br />
et chargé <strong>de</strong> remonter les soucis, les souhaits<br />
<strong>de</strong> nos concitoyens sur les problèmes, les<br />
difficultés qu’ils rencontrent au quotidien<br />
dans leur quartier.<br />
Quelles actions souhaitez-vous<br />
amplifier pour répondre à un besoin<br />
accru <strong>de</strong> proximité ?<br />
Dans ce numéro, vous trouverez la composition<br />
du groupe <strong>de</strong> travail Vie <strong>de</strong>s quartiers,<br />
qui a été reconsidérée, les coordonnées <strong>de</strong><br />
tous les membres qui sont à votre service,<br />
ainsi que le numéro vert Vie <strong>de</strong>s quartiers,<br />
pour joindre directement et gratuitement les<br />
services techniques <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>.<br />
‘‘ Le<br />
‘‘<br />
contact<br />
entre le maire,<br />
les élus et la population<br />
est fondamentale<br />
Ce contact entre le maire, les élus et la population<br />
est fondamental. Il doit vivre au quotidien.<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong>s projets municipaux,<br />
lorsqu’ils sont suffisamment avancés -à quoi<br />
servirait-il <strong>de</strong> venir débattre <strong>de</strong>vant une feuille<br />
blanche ?-, nous débattons quartier par<br />
quartier pour informer, entendre les critiques<br />
> Réunion publique place <strong>Mo</strong>ntaut, le 24 mai<br />
ou les propositions <strong>de</strong> nos concitoyens.<br />
Chaque Bayonnaise, chaque Bayonnais doit<br />
se sentir concerné par ce qui se passe dans<br />
son quartier, dans sa ville et participer à la<br />
bonne marche, au bon fonctionnement <strong>de</strong><br />
notre collectivité. C’est la meilleure façon <strong>de</strong> se<br />
sentir solidaire et proche les uns <strong>de</strong>s autres ■<br />
POUR EN SAVOIR PLUS > www.ville-bayonne.fr<br />
CAPITALE<br />
Action publique 5<br />
> Visite <strong>de</strong> la ville pendant les travaux.<br />
> Réception <strong>de</strong> l’ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s îles<br />
Sao Tomé et Principe pendant les Journées<br />
du chocolat (21 et 22 mai).<br />
Jean Grenet remet les armoiries <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong><br />
au représentant <strong>de</strong> ce pays producteur<br />
<strong>de</strong> cacao.
6 Action publique<br />
EXPOSITION<br />
CULTURE<br />
“Une ville ouverte sur le mon<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> l’art contemporain”<br />
Cette année, l’art contemporain sera très présent à <strong>Bayonne</strong> avec <strong>de</strong>ux ren<strong>de</strong>z-vous :<br />
la <strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> “C’est l’été” <strong>Bayonne</strong>-Art-Contemporain 2004 et<br />
la présence en ville <strong>de</strong>s sculptures <strong>de</strong> Vincent Barré.<br />
> ENTRETIEN avec Bernard Massé, adjoint au maire délégué aux affaires culturelles.<br />
> Bernard Massé, adjoint au maire<br />
délégué aux affaires culturelles,<br />
assis sur “Ventre” <strong>de</strong> Vincent Barré.<br />
<strong>Bayonne</strong> Magazine : pourquoi proposer<br />
cette année dans la ville un grand nombre<br />
d’œuvres contemporaines ?<br />
Bernard Massé : nous <strong>de</strong>vons être une ville<br />
ouverte sur le mon<strong>de</strong>, notamment <strong>de</strong> l’Art<br />
Contemporain. Jusqu’à l’année <strong>de</strong>rnière, seul<br />
le Carré Bonnat accueillait ce genre d’artistes.<br />
L’idée d’un ren<strong>de</strong>z-vous d’art contemporain,<br />
chaque été, répondait à ce manque. Cette<br />
année nous franchissons une autre étape :<br />
pendant huit mois, les sculptures <strong>de</strong> Vincent<br />
Barré s’installent à <strong>Bayonne</strong>.<br />
B.M. : comment s’est passée la rencontre<br />
avec le sculpteur Vincent Barré ?<br />
B. M. : cet artiste avait déjà exposé au musée<br />
Bonnat en 1991. Il était tombé sous le<br />
charme <strong>de</strong> notre ville. Il y a <strong>de</strong>ux ans, il nous<br />
a proposé un parcours contemporain qui<br />
s’ins-tallerait dans notre centre ancien. Les<br />
artistes exposés dans le cadre <strong>de</strong> “C’est l’été”<br />
sont choisis par un collectionneur tandis que<br />
la démarche <strong>de</strong> Vincent Barré est différente.<br />
C’est lui qui a sollicité la <strong>Ville</strong> et proposé un<br />
travail élaboré en fonction <strong>de</strong> la configuration<br />
<strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>. Nous en avons discuté et<br />
j’ai donné mon accord car cette démarche<br />
est intéressante et s’inscrit parfaitement dans<br />
notre volonté d’ouverture à l’Art Contemporain.<br />
B.M. : Robert Labeyrie est le commissaire<br />
invité <strong>de</strong> “C’est l’été” <strong>Bayonne</strong>-Art<br />
Contemporain 2004. Comment choisissezvous<br />
les collectionneurs et en quoi cette<br />
<strong>de</strong>uxième édition sera t-elle différente ?<br />
B. M. : quand nous avons créé “C’est l’été”,<br />
<strong>de</strong>ux noms <strong>de</strong> collectionneurs se sont tout <strong>de</strong><br />
suite imposés : ceux <strong>de</strong> Jean-Jacques<br />
Lesgourgues et Robert Labeyrie. L’idée<br />
maîtresse est <strong>de</strong> proposer cette aventure à<br />
<strong>de</strong>s collectionneurs <strong>de</strong> la région. Chacun<br />
choisit les artistes en fonction <strong>de</strong> sa sensibilité<br />
et je respecte avant tout ce choix. L’an passé<br />
le choix du commissaire était axé sur <strong>de</strong>s<br />
artistes régionaux. Cette année, Robert<br />
Labeyrie a souhaité pour <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong>s artistes<br />
<strong>de</strong> renommée internationale. Pour la suite,<br />
j’aimerais inviter un collectionneur espagnol.<br />
B.M. : en 2003, la <strong>Ville</strong> a acheté une<br />
sculpture <strong>de</strong> Jorge Girbau, située à l’entrée<br />
du pont Saint-Esprit. Va-t-elle acquérir une<br />
nouvelle œuvre cette année ?<br />
B. M. : la <strong>Ville</strong> va effectivement acheter une<br />
nouvelle œuvre. Nous avons commandé à<br />
Vincent Barré une sculpture qui sera créée<br />
pour la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>. Elle <strong>de</strong>vrait prendre<br />
place près du Château-Neuf. Nous nous<br />
imposons chaque année l’acquisition d’au<br />
moins une œuvre. C’est une manière <strong>de</strong><br />
constituer notre propre fonds d’art contemporain<br />
mais aussi <strong>de</strong> laisser <strong>de</strong>s témoignages<br />
artistiques aux générations futures ■<br />
PROGRAMME COMPLET DE “C’EST L’ETE” ><br />
www.ville-bayonne.fr
“Des artistes <strong>de</strong> renommée internationale”<br />
> ENTRETIEN avec Robert Labeyrie, collectionneur et Prési<strong>de</strong>nt directeur général <strong>de</strong> la Financière Labeyrie.<br />
Robert Labeyrie est le commissaire<br />
invité <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>uxième<br />
édition “C’est l’été” <strong>Bayonne</strong>-<br />
Art-Contemporain 2004.<br />
<strong>Bayonne</strong> Magazine :<br />
pourquoi avoir accepté<br />
d’être le commissaire invité<br />
<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>uxième ren<strong>de</strong>zvous<br />
d’art contemporain<br />
à <strong>Bayonne</strong> ?<br />
Robert Labeyrie : j’ai accepté<br />
car c’était tout nouveau pour<br />
moi. C’était une première<br />
donc une sorte <strong>de</strong> défi. Jusqu’alors,<br />
m’intéresser à l’art,<br />
signifiait visiter les salons, les<br />
musées, les galeries, les commissaires-priseurs<br />
et lire <strong>de</strong>s<br />
revues spécialisées pour être en permanence au courant.<br />
B.M. : quels ont été vos critères <strong>de</strong> sélection pour<br />
choisir les artistes ?<br />
R. L : les artistes dont j’aimais les œuvres et autant que<br />
possible ceux que je connaissais personnellement, car<br />
l’avantage <strong>de</strong> l’Art Contemporain est que l’on peut parler<br />
avec les artistes. Ce sont souvent <strong>de</strong>s personnes très<br />
attachantes.<br />
CULTURE<br />
Action publique 7<br />
> Le sculpteur et ancien international<br />
<strong>de</strong> rugby Jean-Pierre Rives exposera<br />
dans la cour du lycée Paul-Bert.<br />
Enfin, j’ai voulu pour <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong>s artistes <strong>de</strong> renommée<br />
internationale qui ont leur place, pour la plupart, dans les<br />
musées contemporains. Et pour la première fois, ils vont<br />
exposer à <strong>Bayonne</strong> grâce à “C’est l’été”.<br />
B.M. : quels sont les points forts <strong>de</strong> cette édition<br />
2004 ?<br />
R. L. : tous sont forts, peut-être citerai-je quand même<br />
Etienne Martin qui est mort il y a quelques années et que<br />
j’ai très bien connu. Il est un <strong>de</strong>s plus grands sculpteurs contemporains<br />
français. Nous avons la chance qu’il vienne à<br />
<strong>Bayonne</strong> alors que ses <strong>de</strong>rnières expositions datent <strong>de</strong> 1998<br />
à la Fondation Coubertin, à Clermont-Ferrand et à Tanley<br />
dans l’Yonne. De plus, toutes les œuvres en bois que nous<br />
présentons sont <strong>de</strong>s pièces uniques : nous sommes allés les<br />
découvrir et les choisir dans son atelier. Quel plaisir !<br />
Mais tous ces artistes sont forts dans la mesure où j’ai voulu<br />
faire venir à <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong>s artistes choisis parmi les meilleurs.<br />
B.M. : <strong>de</strong>puis quand êtes-vous collectionneur ?<br />
R. L. : j’ai reçu mon premier choc qui m’a attiré vers l’art, il<br />
y a une quarantaine d’années : c’était dans les dunes <strong>de</strong><br />
Guéthary où il y avait une villa qui semblait abandonnée,<br />
et son parc était garni <strong>de</strong> sculptures. Avec mon épouse,<br />
nous avions dit que nous aurions nous aussi, rêve insensé,<br />
un parc <strong>de</strong> sculptures. Par la suite, j’ai commencé à acheter<br />
quelques œuvres, il y a une trentaine d’années.
8 Action publique<br />
AVIRON BAYONNAIS<br />
SPORT<br />
“Des résultats<br />
mérités et attendus”<br />
La saison 2003 - 2004 s’est révélée <strong>de</strong> très haute volée pour les clubs <strong>de</strong> football<br />
et <strong>de</strong> rugby <strong>de</strong> l’Aviron Bayonnais. Longtemps attendus ou plus surprenants,<br />
ces excellents résultats ont, selon Jean Saussié, adjoint au maire délégué à la vie<br />
sportive, été obtenus grâce aux mêmes recettes.<br />
> Ci <strong>de</strong>ssus : l’’équipe <strong>de</strong> foot<br />
<strong>de</strong> l’Aviron rencontre les Toulonnais,<br />
vaincus 0 à 1 au Sta<strong>de</strong><br />
Didier-Deschamps.<br />
> A droite : l’Aviron Bayonnais<br />
Rugby Pro face à la Rochelle<br />
le 29 mai pour une victoire<br />
<strong>de</strong> 25 à 16.<br />
<strong>Bayonne</strong> Magazine : comment réagissezvous<br />
aux résultats <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux équipes<br />
<strong>de</strong>venues “phares” pour <strong>Bayonne</strong>, celles <strong>de</strong><br />
l’Aviron Bayonnais foot et rugby ?<br />
Jean Saussié : les résultats <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> foot<br />
sont assez surprenants, d’autant plus que cette<br />
<strong>de</strong>rnière poursuit son ascension. En quatre<br />
ans, elle a gravi trois marches. Elle est passée<br />
du niveau régional au niveau national cette<br />
année, pour accé<strong>de</strong>r à la troisième division,<br />
autant dire l’antichambre <strong>de</strong>s grands. Quant à<br />
l’équipe <strong>de</strong> rugby, avec son retour dans l’élite,<br />
les résultats sont mérités et plus attendus,<br />
surtout lorsqu’on se rappelle la renommée <strong>de</strong><br />
l’Aviron à l’époque <strong>de</strong>s années 80.<br />
B.M.:quelles sont,d’après vous,les recettes <strong>de</strong><br />
la victoire pour l’un et l’autre <strong>de</strong> ces clubs ?<br />
J. S. : bien qu’il s’agisse aujourd’hui <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
associations différentes, il s’agit dans mon<br />
esprit d’un même club animé par la même<br />
passion. Grâce aux éducateurs, les écoles <strong>de</strong><br />
foot et <strong>de</strong> rugby font référence dans la<br />
région. Ils forment <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> qualité.<br />
Les dirigeants se sont en outre professionnalisés<br />
; ils ont su mobiliser le tissu économique<br />
local et assurer un recrutement judicieux pour<br />
élever le niveau <strong>de</strong> jeu. Ce travail <strong>de</strong> fond a<br />
structuré les clubs qui sont <strong>de</strong>puis quelques<br />
années plus soli<strong>de</strong>s sur leurs bases. Il permet<br />
d’afficher les bons résultats <strong>de</strong>s équipes<br />
seniors d’aujourd’hui.<br />
B.M. : quel sera le soutien <strong>de</strong> la municipalité<br />
par rapport aux <strong>de</strong>ux clubs ?<br />
J. S. : une ville <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> ne peut<br />
évi<strong>de</strong>mment pas financer <strong>de</strong>ux clubs <strong>de</strong> cette<br />
envergure à elle seule. Le partenariat privé sera<br />
le plus gros recours <strong>de</strong>s clubs. De son côté, la<br />
municipalité a déjà engagé un énorme travail<br />
<strong>de</strong> réhabilitation <strong>de</strong>s équipements sportifs ; ce<br />
faisant, elle a accompagné les clubs dans leurs<br />
efforts et continuera à le faire. Le sport <strong>de</strong> haut<br />
niveau ne pourra évoluer sans l’adhésion <strong>de</strong> la<br />
<strong>Ville</strong>, c’est évi<strong>de</strong>nt, mais elle ne pourra être<br />
seule à s’engager dans la partie ■
STADE JEAN-DAUGER<br />
Un sta<strong>de</strong> ouvert<br />
à tous <strong>de</strong> 8h à 22h<br />
SPORT<br />
Le 10 mai <strong>de</strong>rnier, Jean-François Lamour, ministre <strong>de</strong>s Sports, <strong>de</strong> la jeunesse<br />
et <strong>de</strong> la vie associative, a inauguré la nouvelle piste d’athlétisme du sta<strong>de</strong><br />
Jean-Dauger. Il a profité <strong>de</strong> l’occasion pour confirmer son soutien au projet<br />
<strong>de</strong> rénovation qui entrera prochainement dans sa <strong>de</strong>uxième phase.<br />
L’extension <strong>de</strong> la piste d’athlétisme à huit<br />
couloirs, ainsi que la création d’aires <strong>de</strong> sauts et<br />
<strong>de</strong> lancer sont maintenant terminées. La suite<br />
<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> réhabilitation concernera la tribune<br />
d’honneur avec l’aménagement d’une<br />
salle <strong>de</strong> musculation, d’une balnéothérapie,<br />
d’un sauna, <strong>de</strong> bureaux, d’une salle vidéo et <strong>de</strong><br />
presse ; l’aménagement <strong>de</strong>s virages nord et<br />
sud, ainsi que le réaménagement complet du<br />
fronton, du mur à gauche et <strong>de</strong>s tribunes. Lors<br />
<strong>de</strong> l’inauguration <strong>de</strong> la piste, Jean-François<br />
Lamour a assuré la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> son soutien à la<br />
<strong>de</strong>uxième phase <strong>de</strong> ce projet évalué à 3,2 millions<br />
d’euros HT (la première phase a coûté 2,8<br />
millions d’euros). “C’est avec la plus gran<strong>de</strong><br />
attention et le plus grand plaisir que j’examinerai<br />
ce dossier, qui reflète la décision<br />
courageuse <strong>de</strong> rénover en profon<strong>de</strong>ur un<br />
équipement <strong>de</strong> qualité situé en centre-ville.”<br />
Insistant sur ce point, il a rappelé que, pour <strong>de</strong>s<br />
raisons financières, la plupart <strong>de</strong>s équipements<br />
sportifs <strong>de</strong> cette envergure était le plus souvent<br />
déplacée vers la périphérie <strong>de</strong>s cités. Le choix<br />
<strong>de</strong> maintenir le sta<strong>de</strong> en centre-ville lui a donc<br />
paru être un élément fort d’intégration sociale,<br />
d’autant plus que le sta<strong>de</strong> est ouvert au grand<br />
public <strong>de</strong> 8 h à 22 h. “J’ai pas mal “bourlingué”<br />
et à ma connaissance une telle ouverture est<br />
assez exceptionnelle, voire unique en France !”,<br />
a déclaré cet homme au franc parler, double<br />
champion olympique d’escrime (1984 et<br />
1988), pour ne citer que ces titres.<br />
Un sta<strong>de</strong> omnisports<br />
Destiné aux amateurs comme aux athlètes <strong>de</strong><br />
haut niveau, aux joueurs <strong>de</strong> foot comme <strong>de</strong><br />
rugby et aux pelotaris, l’équipement est véritablement<br />
polyvalent. Plutôt que <strong>de</strong> le réserver<br />
aux seuls champions que l’on ne verrait que<br />
très rarement, l’équipe municipale a souhaité<br />
en faire bénéficier la population en ouvrant<br />
les portes du sta<strong>de</strong> selon une gran<strong>de</strong> amplitu<strong>de</strong><br />
horaire. Les enfants, pendant les temps<br />
scolaires et périscolaires y auront également<br />
accès, pouvant s’initier à diverses disciplines<br />
avant <strong>de</strong> faire le choix éventuel d’une<br />
pratique au sein d’un club. A ce sujet, Jean-<br />
François Lamour a rappelé que l’athlétisme,<br />
au même titre que la natation, était un sport<br />
<strong>de</strong> base, permettant l’un <strong>de</strong>s premiers<br />
apprentissages corporels, ainsi que le respect<br />
<strong>de</strong>s autres, <strong>de</strong> soi, et <strong>de</strong>s règles propres à une<br />
pratique <strong>de</strong> groupe. Il a d’autre part insisté<br />
sur l’aspect qualitatif <strong>de</strong>s enseignements, en<br />
rappelant le rôle <strong>de</strong>s éducateurs sportifs.<br />
“Elle est finie l’époque où l’on donnait une<br />
balle à un enfant en lui disant : “Tiens !<br />
Amuse-toi !”. Aujourd’hui, les jeunes ne s’y<br />
trompent pas, surtout s’ils sont issus <strong>de</strong><br />
milieux difficiles. Il s’agit <strong>de</strong> les intéresser<br />
au jeu, et <strong>de</strong> le faire intelligemment. Et<br />
si techniquement, l’équipement est à la<br />
hauteur, celui-ci <strong>de</strong>vient un lieu <strong>de</strong> brassage<br />
social.” Pour terminer son allocution, le<br />
ministre a rendu hommage au mouvement<br />
associatif qui, dans son action quotidienne,<br />
intervient efficacement pour une éducation<br />
par le sport ■<br />
Action publique 9<br />
> Entouré d’enfants et <strong>de</strong> plusieurs<br />
élus le ministre <strong>de</strong>s Sports coupe le<br />
ruban d’inauguration <strong>de</strong> la nouvelle<br />
piste d’athlétisme.<br />
> Le jour <strong>de</strong> l’inauguration, les jeunes<br />
<strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> ont participé<br />
à <strong>de</strong>s ateliers animés par les éducateurs<br />
sportifs <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. Saut à la<br />
perche, en hauteur, en longueur et<br />
triple saut leur étaient proposés.
10 Action publique<br />
ENVIRONNEMENT<br />
DEVELOPPEMENT DURABLE<br />
Des chèvres et <strong>de</strong>s coccinelles<br />
au service <strong>de</strong>s espaces verts<br />
Depuis vingt ans, la <strong>Ville</strong> a considérablement réduit l’usage d’insectici<strong>de</strong>s<br />
et pestici<strong>de</strong>s pour le traitement <strong>de</strong>s espaces verts. A la place, elle recourt<br />
à <strong>de</strong>s auxiliaires, c’est-à-dire à <strong>de</strong>s insectes, <strong>de</strong>s oiseaux, <strong>de</strong>s chèvres,<br />
qui interviennent efficacement pour le maintien <strong>de</strong> l’équilibre écologique.<br />
> Une trentaine <strong>de</strong> chèvres se<br />
chargent du débroussaillage<br />
<strong>de</strong>s lieux peu accessibles à l’homme.<br />
Ici, sur les remparts <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>usserolles.<br />
Parce que la population mondiale s’urbanise<br />
<strong>de</strong> plus en plus (elle atteindra 80 % dans<br />
quelques années), la perception <strong>de</strong> la nature<br />
en ville évolue gran<strong>de</strong>ment. La création <strong>de</strong><br />
lieux <strong>de</strong> promena<strong>de</strong>, d’espaces verts et la<br />
préservation <strong>de</strong>s espaces naturels <strong>de</strong>viennent<br />
un atout majeur pour la plupart <strong>de</strong>s<br />
agglomérations, et pour les collectivités qui<br />
les gèrent. Pour leur entretien, certains spécialistes<br />
s’intéressent à la biodiversité urbaine.<br />
C’est le cas à <strong>Bayonne</strong>, où élus et techniciens<br />
travaillent main dans la main pour la conservation<br />
du patrimoine naturel. Le caractère<br />
nuisible <strong>de</strong>s insectici<strong>de</strong>s est mis en avant<br />
<strong>de</strong>puis un certain temps ; l’on sait qu’ils sont<br />
facteurs <strong>de</strong> pollution, puisqu’on les retrouve<br />
dans les nappes phréatiques et que, dans la<br />
plupart <strong>de</strong>s cas, ils sont même dangereux<br />
pour l’homme. Alors, plutôt que d’y recourir,<br />
Vincent Plombin, responsable <strong>de</strong>s espaces<br />
verts à la <strong>Ville</strong>, s’intéresse aux prédateurs<br />
naturels et à leur fonction d’auxiliaire. Car s’il<br />
n’y avait aucun chaînon manquant dans la<br />
chaîne <strong>de</strong> prédation, les invasions <strong>de</strong> moustiques,<br />
pucerons et autres chenilles processionnaires<br />
seraient limitées. D’où l’idée <strong>de</strong><br />
disposer <strong>de</strong>s nichoirs en ville… Depuis l’an<br />
<strong>de</strong>rnier, une trentaine d’entre eux ont été<br />
installés dans les quartiers <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-<br />
Sainte-Croix, <strong>de</strong> Saint-Etienne, Saint-Bernard,<br />
<strong>de</strong>s Arènes, du Polo-Beyris, <strong>de</strong> Saint-Léon et à<br />
proximité du centre ancien. Les mésanges<br />
(bleue, nonnette, noire, huppée, charbonnière,<br />
sittelle) qui y trouvent refuge font leur<br />
dînette <strong>de</strong>s insectes phytophages, ennemis<br />
<strong>de</strong>s végétaux. Dans le même esprit, <strong>de</strong>s milliers<br />
<strong>de</strong> coccinelles et d’encarsias (minuscules<br />
mouches) ont été lâchées au printemps 2003,<br />
car leurs larves se nourrissent <strong>de</strong> pucerons.<br />
Elles sont d’ailleurs si efficaces que la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong><br />
Caen a décidé d’en faire l’élevage et d’en<br />
distribuer à la population pour l’usage domestique.<br />
L’investissement est tel qu’il occupe un<br />
employé municipal <strong>de</strong>ux heures par jour !<br />
Une palette végétale spécialisée<br />
A <strong>Bayonne</strong>, ce sont les chèvres qui occupent<br />
un peu du temps d’un employé municipal<br />
(environ une heure par semaine). Il les nourrit<br />
l’hiver et les abreuve l’été. Le troupeau,<br />
composé d’une trentaine <strong>de</strong> bêtes, est chargé<br />
<strong>de</strong> débroussailler les lieux inaccessibles aux<br />
machines, comme les remparts <strong>de</strong><br />
<strong>Mo</strong>usserolles. Quant aux ruches installées il y<br />
a un an au même endroit, elles témoignent<br />
d’un environnement sain ; les essaims sont si
fragiles qu’ils ne résisteraient pas aux maltraitances<br />
écologiques. Les ruches appartiennent<br />
à Jacques Salles, un apiculteur-confiturier<br />
bayonnais, qui vient y faire sa récolte <strong>de</strong>ux<br />
fois par an.<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong>s herbici<strong>de</strong>s, moins dangereux<br />
que les pestici<strong>de</strong>s, la <strong>Ville</strong> utilise <strong>de</strong>s<br />
produits <strong>de</strong> désherbage <strong>de</strong> pépinières, plus<br />
performants que les produits classiques, mais<br />
aussi plus chers. Ils présentent l’avantage<br />
d’être retenus dans les premières couches du<br />
sol et disposent d’un spectre d’action très<br />
ciblé (c’est-à-dire qu’ils ne détruisent pas tout<br />
au passage !). Une autre avancée écologique<br />
consiste en une meilleure connaissance <strong>de</strong>s<br />
végétaux. Certains aiment la vie en communauté,<br />
au point qu’ils ne peuvent vivre isolés ;<br />
d’autres, comme le bouleau, sont <strong>de</strong>s<br />
colonisateurs. On peut les planter sur une<br />
friche, sur un sol nu, en pleine lumière, et les<br />
laisser s’approprier l’espace. Au fil du temps,<br />
leur feuillage recouvrira le sol, permettant à<br />
<strong>de</strong>s végétaux plus sophistiqués <strong>de</strong> trouver<br />
leur place. L’exemple inverse est celui du laurier<br />
du Portugal. S’il est utilisé pour meubler<br />
un espace délaissé, comme c’est parfois le<br />
cas en bordure <strong>de</strong> revêtement goudronné,<br />
il est fragilisé et risque d’être envahi par les<br />
araignées rouges. C’est un arbre qui aime les<br />
climats chaud et humi<strong>de</strong>, mais qui dépérit<br />
s’il est isolé, planté sur un sol nu et asséché.<br />
Pour respecter la biodiversité et s’adapter à la<br />
spécificité <strong>de</strong> chaque lieu public, la palette<br />
végétale bayonnaise s’est donc spécialisée.<br />
Elle contient 404 espèces et variétés d’arbres,<br />
beaucoup plus pour les arbustes et au moins<br />
300 espèces <strong>de</strong> fleurs, amenées à maturité<br />
dans les serres municipales ou au jardin<br />
botanique ■<br />
“Ne pas planter n’importe quoi, n’importe où !”<br />
> ENTRETIEN avec Marilyne Chevrel, conseillère municipale déléguée aux espaces verts et à la propreté<br />
Quand vous avez été élue<br />
conseillère municipale,<br />
étiez-vous au courant <strong>de</strong>s<br />
métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> traitement<br />
<strong>de</strong>s espaces verts utilisées<br />
par la <strong>Ville</strong> ?<br />
Marilyne Chevrel : absolument<br />
pas. Je les ai découvertes avec<br />
la plus gran<strong>de</strong> satisfaction, car<br />
je suis très sensible au développement<br />
durable. Depuis le<br />
sommet <strong>de</strong> Rio en 1992, cette<br />
notion est <strong>de</strong>venue incontournable,<br />
et moi-même en<br />
tant qu’enseignante, je sensibilise<br />
mes étudiants <strong>de</strong> BTS à ce concept en économie. Une<br />
phrase <strong>de</strong> Saint-Exupéry l’illustre à merveille : “Nous<br />
n’héritons pas du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos parents ; nous empruntons<br />
le mon<strong>de</strong> à nos enfants.” C’est pourquoi l’Etat,<br />
les régions, les départements, les communes, sont obligés<br />
<strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> développement durable,<br />
ENVIRONNEMENT<br />
Action publique 11<br />
> Les mésanges trouvent refuge<br />
dans ces nichoirs installés par la<br />
Maison d’initiation à la faune et aux<br />
espaces naturels. Elles se nourrissent<br />
d’insectes phytophages, ennemis<br />
<strong>de</strong>s végétaux.<br />
qui repose sur trois piliers : l’efficacité économique, le<br />
respect environnemental et la justice sociale.<br />
B.M. : s’il fallait aller plus loin dans une considération<br />
écologique, seriez-vous prête à le faire ?<br />
M. C : oui. Car, je suis certaine que pour vivre harmonieusement,<br />
à l’avenir, l’Homme sera obligé <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong> la<br />
nature. Et comme la ville prend le pas sur la campagne,<br />
il faut que l’on recrée <strong>de</strong>s espaces verts en milieu urbain.<br />
Mais je pense qu’il ne faut pas planter n’importe quoi,<br />
n’importe où. C’est déjà la façon dont procè<strong>de</strong> la direction<br />
<strong>de</strong>s Espaces verts <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. On peut même bénéficier au<br />
bon endroit <strong>de</strong>s énergies propres à chaque arbre.<br />
Et, comme j’aime travailler <strong>de</strong> façon transversale, j’ai<br />
proposé à Christine Lauqué, conseillère municipale déléguée<br />
à la Solidarité intergénérationnelle, d’organiser une conférence<br />
sur le sujet, en appui à <strong>de</strong>s ateliers sur le jardinage qui<br />
auraient lieu pendant la Semaine bleue, en octobre prochain.<br />
J’ai par ailleurs l’idée <strong>de</strong> faire venir un couple <strong>de</strong> faucons, pour<br />
limiter la présence <strong>de</strong>s pigeons dans la cité.
12 Action publique<br />
PASS ADOUR<br />
CADRE DE VIE<br />
Extension du service navette<br />
entre la gare et la mairie<br />
Dès le mois <strong>de</strong> juillet le Pass Adour permettra <strong>de</strong> relier gratuitement la gare<br />
et la mairie. Le Pass Adour est un ticket gratuit valable pour un voyage.<br />
Le trajet se fait dans les bus <strong>de</strong> la STAB, sur les lignes régulières.<br />
> Pour bénéficier du service Pass<br />
Adour qui fonctionne <strong>de</strong> 6h30 à<br />
21h30, il suffit <strong>de</strong> retirer un titre<br />
<strong>de</strong> transport au parking <strong>de</strong> la gare<br />
SNCF ou au service accueil <strong>de</strong> la<br />
mairie.<br />
Le service <strong>de</strong>s navettes gratuites, en fonction<br />
<strong>de</strong>puis le mois <strong>de</strong> décembre, <strong>de</strong>ssert tous les<br />
parcs <strong>de</strong> stationnement situés en périphérie<br />
afin d’inciter les gens à limiter leurs déplacements<br />
en voiture dans le centre-ville.<br />
Seul le parking couvert <strong>de</strong> la gare n’était pas<br />
relié au service <strong>de</strong>s navettes. C’est désormais<br />
chose faite. Dès le premier juillet, tous ceux<br />
qui viennent travailler, se divertir ou faire leurs<br />
courses à <strong>Bayonne</strong>, rejoindront le centre-ville<br />
gratuitement. Exit les problèmes <strong>de</strong> stationnement<br />
ou d’embouteillage, le Pass Adour<br />
permet <strong>de</strong> gagner du temps puisque l’attente<br />
entre <strong>de</strong>ux bus ne dépasse pas quatre<br />
minutes. Ceux qui vivent à proximité <strong>de</strong> la<br />
gare laissent désormais leur voiture au garage<br />
pour accé<strong>de</strong>r au centre-ville. Le Pass Adour<br />
permet d’effectuer <strong>de</strong>s aller-retour au gré <strong>de</strong>s<br />
besoins.<br />
Le trajet se fait donc dans les bus <strong>de</strong> la STAB,<br />
sur leurs lignes régulières. Des tickets<br />
oranges, aux couleurs <strong>de</strong> la Navette, permettent<br />
d’effectuer gratuitement la traversée du<br />
pont Saint-Esprit. Les carnets <strong>de</strong> tickets sont à<br />
retirer à l’accueil <strong>de</strong> la mairie ou dans le parc<br />
<strong>de</strong> stationnement <strong>de</strong> la gare SNCF.<br />
Le trajet comporte trois arrêts : la gare ou<br />
Alsace-Lorraine, échauguette et mairie. Les<br />
bus circulent tous les jours <strong>de</strong> 6h30 à 21h30,<br />
sauf les dimanches et jours fériés. Ce service<br />
est testé pendant six mois. Un bilan permettra<br />
d’établir l’intérêt qu’il représente pour les<br />
usagers.<br />
Un bilan positif<br />
Un premier bilan concernant l'utilisation <strong>de</strong>s<br />
navettes, vient d’être effectué. Depuis l’installation<br />
<strong>de</strong>s premières navettes, au mois <strong>de</strong> décembre,<br />
la fréquentation a doublé. Aujourd’hui, en<br />
moyenne 930 passagers montent chaque jour<br />
dans la navette. Cette étu<strong>de</strong> montre que l’objectif<br />
premier <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> est en passe d’être atteint :<br />
près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> la navette<br />
sont <strong>de</strong>s automobilistes qui laissent leurs<br />
véhicules dans les parcs <strong>de</strong> stationnement situés<br />
en périphérie. Soit, <strong>de</strong>puis la mise en circulation<br />
<strong>de</strong>s navettes, 23 000 véhicules en moins dans le<br />
centre-ville (175 voitures en moins chaque jour).<br />
Ces chiffres, en constante augmentation,<br />
montrent que chaque jour un peu plus d’automobilistes<br />
garent leurs véhicules pour se laisser<br />
transporter par la navette ■
VIE DES QUARTIERS<br />
“Recevoir toutes les idées<br />
<strong>de</strong>s Bayonnais”<br />
Le groupe <strong>de</strong> travail “Vie <strong>de</strong>s quartiers”apporte<br />
<strong>de</strong>s solutions aux doléances concernant la<br />
voirie, la signalisation, le stationnement, la<br />
propreté et les équipements publics. Il souhaite<br />
aussi et surtout recevoir toutes les idées <strong>de</strong>s<br />
Bayonnais : fleurissement, aménagement <strong>de</strong><br />
nouveaux services…<br />
Ses membres ont souhaité développer leurs<br />
domaines d’actions : écoute, proximité, échanges,<br />
réactivité entre les quartiers et la vie municipale.<br />
Afin d’atteindre ces objectifs, les zones<br />
d’intervention ont été élargies et l’équipe, étoffée<br />
: une vingtaine d’élus et d’acteurs <strong>de</strong> la vie<br />
municipale ont rejoint le groupe <strong>de</strong> travail, véritable<br />
courroie <strong>de</strong> transmission entre les Bayonnais<br />
et les instances municipales et para-municipales.<br />
Ainsi, les Bayonnais pourront, pour leurs<br />
requêtes, contacter directement par téléphone<br />
les membres du groupe concernés par leur<br />
quartier. Les “petites <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s urgentes”<br />
seront traitées si possible immédiatement, en<br />
liaison avec les services <strong>de</strong> la ville. Pour les<br />
requêtes nécessitant un consensus ou un débat,<br />
le groupe <strong>de</strong> travail se réunira tous les <strong>de</strong>ux mois<br />
en présence <strong>de</strong>s services municipaux ■<br />
POUR EN SAVOIR PLUS > numéro vert : 0 800 64 00 64<br />
(appel gratuit)<br />
NOUVELLE RÉPARTITION PAR QUARTIERS<br />
■ 1- Saint-Etienne - Sainte-Croix - Arrousets : Mme Bedarri<strong>de</strong>s : 06 07 56 77 07<br />
Mlle Carreiro : 05 59 46 60 29 ■ M. Lozano : 05 59 55 10 51 ■ M. Hontabat : 05 59 55 54 42<br />
■ 2- Saint-Esprit/Saint-Bernard/Saint-Frédéric : Mme Cap<strong>de</strong>puy : 06 98 22 31 92<br />
Mme Chabaud-Massoni : 06 80 20 16 85 ■ Mme Darmendrail : 05 59 64 81 89 ■<br />
■ 3- Petit et Grand <strong>Bayonne</strong>/<strong>Mo</strong>usserolles : Mme Chevrel : 05 59 46 60 29 ■<br />
M. Gar<strong>de</strong>t : 05 59 59 33 01 ■ Mme Lauqué : 06 84 48 78 79 ■ M. Laroche : 06 08 48 32 66<br />
■ 4- Arènes/Allées marines/Balichon : Mme Bor<strong>de</strong>nave : 05 59 46 60 29 (journée),<br />
05 59 59 11 03 (soirée) ■ M. Charrier : 06 10 90 46 80 ■ Mme Gramont : 05 59 52 93 50 ■<br />
Mme Ipharraguerre : 06 20 79 55 61<br />
■ 5- Saint-Léon/Marracq/Polo Beyris : Mme Doucet-Joye : 06 10 17 31 91 ■<br />
M. Escapil Inchauspé : 05 59 42 03 16 ■ Mme Laporte : 05 59 63 79 57<br />
CADRE DE VIE<br />
Action publique 13<br />
Après <strong>de</strong>ux années <strong>de</strong> fonctionnement, le groupe <strong>de</strong> travail “Vie <strong>de</strong>s quartiers”<br />
propose une nouvelle répartition <strong>de</strong>s responsabilités et espère ainsi répondre<br />
au plus près aux besoins <strong>de</strong>s citoyens bayonnais.<br />
■<br />
Changements<br />
<strong>de</strong> délégations<br />
Dernièrement, Jean-Clau<strong>de</strong><br />
Boustingorry, 4 ème adjoint<br />
délégué à la politique <strong>de</strong><br />
l’eau et à la Régie <strong>de</strong>s eaux,<br />
a souhaité se défaire <strong>de</strong><br />
certaines délégations. Ainsi,<br />
Gilberte Dufrène, 8 ème adjointe<br />
déléguée au commerce, à<br />
l’artisanat, au halles et aux<br />
marchés, récupère la sécurité<br />
(ERP*) et Pierre Pommiez,<br />
conseiller municipal délégué<br />
au Patrimoine (bâtiments<br />
communaux) s’occupe <strong>de</strong> la<br />
délégation <strong>de</strong>s finances et<br />
<strong>de</strong> la fiscalité.<br />
* Etablissements recevant du public
14 Action publique<br />
SANTE<br />
VIE SOCIALE<br />
Maladie d’Alzheimer :<br />
améliorer l’image <strong>de</strong> soi<br />
Depuis quelques mois, le Centre local d’information et <strong>de</strong> coordination (CLIC)<br />
propose <strong>de</strong>s ateliers aux personnes atteintes <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer ; sa mission :<br />
valoriser la personne, lui redonner confiance en elle-même et en son entourage.<br />
Face au nombre grandissant <strong>de</strong> ses victimes,<br />
l’équipe du CLIC, aidée d’une socio-esthéticienne<br />
et d’une psychologue, entend valoriser la<br />
personne, lui redonner confiance en elle-même<br />
et en son entourage.<br />
Les ateliers, qui ont lieu <strong>de</strong>ux fois par mois, se<br />
déroulent dans la bibliothèque du château<br />
Caradoc, avec vue sur le parc, les Pyrénées et<br />
les flèches <strong>de</strong> la cathédrale ; autant dire un<br />
cadre agréable qui se prête à la relaxation.<br />
L’objectif étant <strong>de</strong> recréer autour du groupe<br />
-les ateliers ont lieu avec six mala<strong>de</strong>s- un environnement<br />
chaleureux et familier. La décoration<br />
<strong>de</strong> la pièce, faite <strong>de</strong> boiserie, <strong>de</strong> vitraux<br />
et <strong>de</strong> portes-fenêtres, qui laissent<br />
généreusement entrer la lumière,<br />
ajoute au bien-être <strong>de</strong>s<br />
patients.<br />
Les bienfaits <strong>de</strong> ces séances<br />
sont multiples. Ils sont<br />
d’ordre social, puisqu’ils<br />
favorisent le contact entre<br />
personnes atteintes <strong>de</strong> la<br />
même maladie, et d’ordre<br />
psychique en stimulant<br />
les capacités linguistiques,<br />
puis celles <strong>de</strong> la mémoire<br />
et <strong>de</strong> la praxie. Elles sont<br />
aussi un vecteur <strong>de</strong> sensations<br />
et <strong>de</strong> plaisir, que la<br />
maladie relègue souvent<br />
La maladie d’Alzheimer : qu’est-ce que c’est ?<br />
au second plan. Pour cela, une socio-esthéticienne<br />
intervient sous la forme <strong>de</strong> soins et <strong>de</strong> conseils.<br />
Bien qu’elle travaille sur l’apparence, par le toucher,<br />
le rôle <strong>de</strong> la socio-esthéticienne se révèle essentiel.<br />
C’est en effet par ce biais qu’une communication<br />
s’établie, apaisant pour un temps le<br />
mala<strong>de</strong>, le rassurant.<br />
Limiter les méfaits <strong>de</strong> la maladie<br />
Sur la durée, les résultats sont probants.<br />
Favoriser l’image <strong>de</strong> soi, solliciter les différents<br />
moyens <strong>de</strong> communication verbale et<br />
non verbale, et stimuler les fonctions<br />
sensorielles sont d’excellents moyens <strong>de</strong> lutte<br />
contre l’isolement et les conséquences<br />
comportementales qui en découlent.<br />
Parallèlement aux soins, une psycho-gérontologue<br />
soutient le mala<strong>de</strong> dans son implication.<br />
Elle lui rappelle l’objectif <strong>de</strong>s ateliers, qui<br />
sont moins dans l’obtention d’un résultat que<br />
dans l’effort réalisé pour l’atteindre. La maladie<br />
d’Alzheimer étant une maladie <strong>de</strong><br />
“pertes” (détériorations <strong>de</strong>s fonctions cognitives,<br />
perte d’autonomie…), les mala<strong>de</strong>s<br />
apprennent autant chemin faisant qu’une<br />
fois le but atteint. Toute avancée s’inscrit<br />
alors en positif dans le vécu <strong>de</strong> la personne et<br />
vient contrebalancer les expériences négatives<br />
liées à la maladie. Ainsi, les “aidants” -<br />
compagnon, proche ou ai<strong>de</strong> à domicile -<br />
réalisent eux aussi le potentiel inexploité du<br />
mala<strong>de</strong> et lui portent un autre regard ■<br />
La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative qui provoque <strong>de</strong>s lésions cérébrales, c’est-à-dire que les cellules du cerveau<br />
rétrécissent ou disparaissent et sont remplacées par <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong>nses qu’on appelle <strong>de</strong>s plaques. Elle se manifeste par <strong>de</strong>s pertes<br />
<strong>de</strong> mémoire, <strong>de</strong>s difficultés à exécuter les tâches familières, <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> langage, une désorientation dans l’espace et le temps<br />
(ne plus savoir comment rentrer chez soi par exemple), un jugement amoindri (s’habiller chaud par temps <strong>de</strong> canicule), <strong>de</strong>s difficultés<br />
face aux notions abstraites (dont la valeur <strong>de</strong>s chiffres), la perte d’objets ou un rangement inapproprié, <strong>de</strong>s changements soudains<br />
d’humeur ou <strong>de</strong> comportement, ou bien encore la perte d’intérêt souvent accompagnée d’une gran<strong>de</strong> apathie. La maladie ne modifie<br />
cependant pas la capacité <strong>de</strong> la personne à éprouver <strong>de</strong>s sentiments. Et si les traitements sont inaptes à rétablir les fonctions <strong>de</strong>s<br />
cellules endommagées, certains soins peuvent néanmoins ai<strong>de</strong>r la personne et son compagnon à retrouver <strong>de</strong>s repères.<br />
■
PLAN CANICULE<br />
Quatre niveaux d’alerte...<br />
plus d’efficacité<br />
Avec l’arrivée <strong>de</strong> l’été, les services publics s’organisent afin d’informer et<br />
<strong>de</strong> protéger les publics à risque. Un plan départemental contre la canicule<br />
et <strong>de</strong>s actions spécifiques à la ville <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> sont mis en place <strong>de</strong>puis le début<br />
du mois <strong>de</strong> juin.<br />
Opérationnel <strong>de</strong>puis le 1er juin, le plan départemental<br />
comporte quatre niveaux d’alerte<br />
clairement i<strong>de</strong>ntifiés.<br />
Du 1er juin au 30 septembre, tout le département<br />
est placé d’office en niveau 1, c’est-à-dire<br />
dans une phase <strong>de</strong> vigilance. Le niveau 2 sera<br />
atteint dès lors que Météo France prévoira une<br />
température excédant 34°C le jour et 20°C<br />
la nuit. Ce niveau concerne les services publics<br />
locaux et nationaux dans les secteurs sanitaires<br />
et sociaux. Avec le niveau 3, début effectif<br />
d’une canicule, et le niveau 4, sécheresse,<br />
les mesures <strong>de</strong>viendraient exceptionnelles avec<br />
notamment la mise en place d’une cellule<br />
<strong>de</strong> crise. Des <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s faites auprès <strong>de</strong>s<br />
municipalités telles que la mise à disposition<br />
d’une pièce rafraîchie ou la distribution d’eau<br />
potable figurent également dans ce plan<br />
départemental.<br />
Le CLIC : une structure réactive<br />
Le Centre local d’information et <strong>de</strong> coordination<br />
(CLIC) va repérer et recenser le public<br />
fragilisé. Grâce à <strong>de</strong>s outils tels que la téléalarme,<br />
les ai<strong>de</strong>s à domicile ou encore le<br />
portage <strong>de</strong> repas, l’équipe pluridisciplinaire<br />
du CLIC (assistante sociale, gériatre, ergothérapeute)<br />
a établi une relation <strong>de</strong> proximité<br />
qui permet une localisation <strong>de</strong>s personnes<br />
affaiblies, l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> chacun<br />
et une meilleure surveillance.<br />
Dans un <strong>de</strong>uxième temps, une information<br />
sera développée auprès <strong>de</strong>s publics concernés<br />
et du personnel médical. Cinq cents brochures,<br />
éditées par le ministère <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong> la<br />
protection sociale seront distribuées aux ai<strong>de</strong>s<br />
à domicile, aux mé<strong>de</strong>cins et infirmiers. Une<br />
information pratique sera ensuite faite auprès<br />
<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à domicile par une infirmière libérale.<br />
Il reste que la meilleure para<strong>de</strong> <strong>de</strong>meure la<br />
solidarité et une vigilance <strong>de</strong> chaque instant<br />
qui permet, dans beaucoup <strong>de</strong> cas, d’éviter le<br />
pire ■<br />
POUR EN SAVOIR PLUS ><br />
Centre local d’information et <strong>de</strong> coordination<br />
31, rue Sainte-Catherine - Tél. : 05 59 50 80 30<br />
www.ville-bayonne.fr - Rubrique Météo<br />
VIE SOCIALE<br />
Action publique 15<br />
> Les ai<strong>de</strong>s à domicile sont<br />
<strong>de</strong>s relais importants pour le CLIC.<br />
Elles permettent <strong>de</strong> recenser les<br />
personnes fragiles ou à risque.
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FÊTES DE BAYONNE<br />
“Des responsabilités<br />
variées, mais limitées”<br />
VIE SOCIALE<br />
Action publique 17<br />
Les Fêtes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> bénéficient d’une affluence record, et le revers<br />
<strong>de</strong> la médaille est une responsabilité accrue pour la collectivité qui les accueille.<br />
De quel ordre est-elle ? Quelles en sont les limites ?<br />
> ENTRETIEN avec Henri Labayle, adjoint au maire délégué à la Sécurité et au Cadre <strong>de</strong> vie<br />
<strong>Bayonne</strong> Magazine : quelles sont les<br />
responsabilités d’une collectivité dans l’organisation<br />
d’une telle manifestation ?<br />
Henri Labayle : elles sont extrêmement<br />
variées et elles vont <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s personnes<br />
et <strong>de</strong>s biens au respect <strong>de</strong> l'ordre public<br />
dans toutes ses composantes. Cela signifie<br />
très concrètement que nous <strong>de</strong>vons veiller à<br />
la fois bien sûr à ce que toutes les manifestations<br />
que la <strong>Ville</strong> organise directement se<br />
déroulent dans <strong>de</strong>s conditions optimales <strong>de</strong><br />
sécurité mais aussi, <strong>de</strong> manière générale, à ce<br />
que les Fêtes se déroulent conformément à<br />
cet impératif. Ainsi s'expliquent les précautions<br />
que nous prenons pour le Corso, le feu<br />
d'artifice, les corridas ou les courses <strong>de</strong> vaches<br />
mais également notre vigilance vis-à-vis <strong>de</strong>s<br />
acci<strong>de</strong>nts corporels, <strong>de</strong> la boisson, <strong>de</strong> la<br />
violence ou <strong>de</strong> la circulation automobile.<br />
B.M. : quelles en sont les limites ?<br />
H. L. : elles sont d'abord humaines. Le travail<br />
extraordinaire <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> et <strong>de</strong><br />
nos partenaires, durant ces cinq jours, est en<br />
permanence sur le fil du rasoir. La somme<br />
d'énergie et <strong>de</strong> disponibilité <strong>de</strong> ces acteurs<br />
souterrains <strong>de</strong> la Fête est difficile à imaginer<br />
mais je peux vous assurer que du barriérage<br />
<strong>de</strong>s axes <strong>de</strong> sécurité jusqu'au nettoyage <strong>de</strong>s<br />
rues à sept heures, nous atteignons la limite<br />
<strong>de</strong> ce qu'il est possible <strong>de</strong> faire. La discrétion<br />
et la mo<strong>de</strong>stie <strong>de</strong>s agents qui font que, sur le<br />
terrain et tous les jours, les choses se passent<br />
bien ne doivent pas masquer l'ampleur <strong>de</strong> ce<br />
qui leur est <strong>de</strong>mandé.<br />
Les limites sont ensuite financières. Le coût<br />
<strong>de</strong>s Fêtes est <strong>de</strong>venu, dans sa partie sécuritaire,<br />
extrêmement important ce qui pose <strong>de</strong>s<br />
questions <strong>de</strong> principe et <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong>s<br />
charges. Est-on bien certain que ceux pour<br />
lesquels les Fêtes sont une occasion impor-<br />
tante <strong>de</strong> gagner <strong>de</strong><br />
l'argent ne <strong>de</strong>vraient<br />
pas participer plus<br />
activement à leur<br />
sécurisation ? Le<br />
financement <strong>de</strong> ce<br />
qui est pour eux un<br />
outil <strong>de</strong> travail<br />
doit-il peser exclusivement<br />
sur le<br />
contribuable ? La<br />
question mériterait<br />
d'être posée franchement.<br />
Les principales limites<br />
sont politiques<br />
et elles touchent à<br />
l'esprit civique. Nous <strong>de</strong>vons ensemble<br />
prendre conscience que la sécurité <strong>de</strong>s Fêtes<br />
conditionne leur maintien dans les conditions<br />
actuelles. Aujourd'hui, le poids <strong>de</strong>s réglementations<br />
et <strong>de</strong>s contraintes techniques s'ajoute<br />
à un succès populaire extraordinaire. Il y a là<br />
une menace pour leur avenir si nous ne<br />
prenons pas tous ensemble leur sécurité en<br />
main. Les Fêtes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> sont d'abord<br />
l'affaire <strong>de</strong>s Bayonnais et <strong>de</strong>s Bayonnaises qui<br />
les font vivre. C'est d'ailleurs leur gran<strong>de</strong><br />
caractéristique et l'explication <strong>de</strong> leur réussite.<br />
Chacun d'entre nous doit donc prendre en<br />
charge sa part <strong>de</strong> responsabilité. Cela<br />
concerne aussi bien les services <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> que<br />
les responsables <strong>de</strong>s penas, les acteurs<br />
<strong>de</strong>s courses <strong>de</strong> vaches, les spectateurs du<br />
Corso ou les tenanciers <strong>de</strong> débits <strong>de</strong> boissons.<br />
Notre comportement collectif impliquera<br />
sans doute <strong>de</strong>s adaptations et <strong>de</strong>s changements<br />
mais c'est le prix à payer pour que<br />
les Fêtes soient belles et restent ce que nous<br />
aimons tous ■<br />
> Henri Labayle, adjoint au maire<br />
délégué à la Sécurité et au Cadre<br />
<strong>de</strong> vie, entouré <strong>de</strong> Serge Correia,<br />
chef <strong>de</strong> la Police municipale et<br />
<strong>de</strong> Louis Vial, chargé <strong>de</strong> mission<br />
sécurité à la mairie <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>.
18 Action publique<br />
FÊTES DE BAYONNE<br />
VIE SOCIALE<br />
“On s’amuse autant<br />
avec un seul verre...”<br />
Depuis 1995, le succès <strong>de</strong>s Fêtes est tel que les mesures préventives <strong>de</strong> santé<br />
et <strong>de</strong> sécurité ont dû être sérieusement renforcées. Le centre <strong>de</strong> secours<br />
d’urgence, géré par le Centre hospitalier, le SAMU et <strong>de</strong>ux associations bénévoles,<br />
fait partie <strong>de</strong> ce dispositif général pris en charge par la <strong>Ville</strong>.<br />
> ENTRETIEN avec Pascal Mathieu, mé<strong>de</strong>cin et chef du service <strong>de</strong>s urgences au Centre hospitalier <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et <strong>de</strong> la Côte Basque<br />
> Pascal Mathieu, mé<strong>de</strong>cin<br />
urgentiste, était responsable<br />
du centre <strong>de</strong> secours avancé<br />
jusqu’en 2003. Il sera remplacé<br />
par l’un <strong>de</strong> ses collègues<br />
lors <strong>de</strong> l’édition 2004<br />
<strong>de</strong>s Fêtes.<br />
<strong>Bayonne</strong> Magazine :<br />
en quoi consiste<br />
votre rôle pendant<br />
les Fêtes <strong>de</strong><br />
<strong>Bayonne</strong> ?<br />
Dr Mathieu : la <strong>Ville</strong><br />
a signé une convention<br />
<strong>de</strong> couverture<br />
sanitaire avec le<br />
Centre hospitalier<br />
<strong>de</strong> la Côte Basque,<br />
le SAMU, la Croix Rouge et l’association<br />
départementale <strong>de</strong> protection civile (ADPC<br />
64). C’est dans ce cadre qu’un poste <strong>de</strong><br />
secours avancé, dont j’étais responsable<br />
jusqu’à l’édition 2003 <strong>de</strong>s Fêtes, a été installé<br />
dans le gymnase du lycée Paul-Bert.<br />
Des infirmières, du personnel ai<strong>de</strong>-soignant<br />
et <strong>de</strong>s bénévoles <strong>de</strong> la Croix-Rouge et <strong>de</strong><br />
l’ADPC y accueillent chaque nuit entre <strong>de</strong>ux<br />
cents et trois cents personnes, qui viennent<br />
pour la plupart pour <strong>de</strong> la “bobologie” - <strong>de</strong>s<br />
bosses, <strong>de</strong>s entorses, <strong>de</strong>s coupures, à laquelle<br />
s’ajoute souvent une imprégnation alcoolique.<br />
Mais, la plupart repart une fois les<br />
plaies pansées ou les blessures suturées. Et si<br />
l’état du patient nécessite une hospitalisation,<br />
il est immédiatement dirigé vers<br />
les Urgences. Quant à ceux qui arrivent en<br />
état d’ivresse complète, ils sont accueillis<br />
pour la nuit, et surveillés par l’équipe en<br />
place.<br />
B.M. : la fréquentation du centre <strong>de</strong><br />
secours a-t-elle augmenté ces <strong>de</strong>rnières<br />
années ?<br />
Dr M. : Depuis que le centre a été créé, il y<br />
a une dizaine d’années, sa fréquentation est<br />
en évolution croissante, en raison du succès<br />
<strong>de</strong>s Fêtes, qui va grandissant, mais aussi <strong>de</strong><br />
la reconnaissance <strong>de</strong> l’existence du centre,<br />
qui <strong>de</strong>vient une institution. Il faut cependant<br />
relativiser : sur les 200 000 ou 250 000<br />
festayres accueillis chaque jour aux Fêtes <strong>de</strong><br />
<strong>Bayonne</strong>, seulement <strong>de</strong>ux cents passeront<br />
par le centre <strong>de</strong> secours, soit un sur mille, ce<br />
qui est peu.<br />
B.M. : la plupart <strong>de</strong>s cas d’admission au<br />
centre tient à une alcoolisation plus ou<br />
moins importante. Voyez-vous un moyen<br />
<strong>de</strong> limiter les dégâts ?<br />
Dr M. : pour l’instant, notre seul moyen<br />
d’action est la prévention, un appel à la tempérance,<br />
à la modération. Il faudrait passer à<br />
une tolérance qui ne serait pas une tolérance<br />
zéro, mais qui se limiterait à un ou <strong>de</strong>ux<br />
verres, d’autant plus que l’on s’amuse mieux<br />
ainsi qu’après une consommation massive.
Cette action préventive, réalisée par voix <strong>de</strong><br />
presse, semble fonctionner auprès <strong>de</strong>s<br />
conducteurs notamment, puisque très peu<br />
d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la circulation sont liés aux<br />
retours <strong>de</strong>s Fêtes. Les efforts <strong>de</strong> la mairie ont<br />
été importants en ce sens : elle a favorisé la<br />
mise en place d’un système <strong>de</strong> rapatriement<br />
par bus, qui remporte chaque année un<br />
plein succès avec <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> personnes<br />
transportées.<br />
Mais, nous sommes un peu à court d’idées<br />
pour faire passer le message <strong>de</strong>s risques liés<br />
aux effets <strong>de</strong> l’alcool. Même si nous<br />
déplorons peu <strong>de</strong> blessés graves pendant les<br />
Fêtes, la perte d’une vie est toujours une <strong>de</strong><br />
trop. Et cela arrive parfois, sous la forme<br />
d’une chute dans un escalier comme ce fut<br />
le cas il y a <strong>de</strong>ux ans par exemple. Une <strong>de</strong>s<br />
pistes serait que les boissons non alcoolisées<br />
soient aussi accessibles que les autres, car<br />
sur certains comptoirs, on ne voit que <strong>de</strong>s<br />
tireuses <strong>de</strong> bière ■<br />
POUR EN SAVOIR PLUS > www.fetes-<strong>de</strong>-bayonne.com<br />
■<br />
Sécurité : un dispositif complet<br />
La mise en place d’un centre <strong>de</strong> secours avancé a été l’une <strong>de</strong>s premières mesures<br />
financées par la <strong>Ville</strong>. D’autres sont ensuite venues compléter le dispositif : pour sécuriser<br />
la circulation <strong>de</strong>s piétons et faciliter le passage <strong>de</strong>s pompiers, le centre-ville a été fermé<br />
à la circulation automobile <strong>de</strong> 11h à 7h le len<strong>de</strong>main matin, et ce pendant les cinq jours<br />
<strong>de</strong> fêtes ; un axe <strong>de</strong> circulation prioritaire, dit axe rouge, emprunté par le SAMU et les<br />
pompiers, a été établi pour transporter les blessés à l’hôpital (sur cet axe, aucun véhicule<br />
ou marchand ambulant n’est autorisé à stationner ou à circuler) ; une sonorisation d’urgence<br />
a été mise en place pour les cas d’évacuation d’urgence ; un groupe <strong>de</strong> travail composé <strong>de</strong><br />
divers intervenants (SAMU, Croix rouge, ADPC, police, services municipaux…) se réunit<br />
chaque matin pour faire le point <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> la veille ; un partenariat a été signé<br />
avec la STAB et <strong>de</strong>s transporteurs inter-urbains pour l’acheminement gratuit <strong>de</strong> passagers<br />
(75 000 personnes ont ainsi été transportées l’an <strong>de</strong>rnier) ; un autre a été signé avec<br />
les pompiers pour le transport <strong>de</strong>s blessés vers le centre hospitalier (les pompiers disposent<br />
en outre d’un bateau équipé pour <strong>de</strong>s interventions d’urgence) ; <strong>de</strong>s lieux d’héliportage<br />
ont été prévus ; une équipe d’employés municipaux accompagnée <strong>de</strong> la police contrôle<br />
les installations <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs ambulants <strong>de</strong> produits alimentaires.<br />
Enfin, <strong>de</strong>s mesures adaptées aux besoins spécifiques <strong>de</strong> chaque manifestation sont mises<br />
en place (feu d’artifice, encierro txiki, courses <strong>de</strong> vaches, etc).<br />
VIE SOCIALE<br />
Action publique 19
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dossier<br />
POUR EN SAVOIR PLUS > www.ville-bayonne.fr<br />
Tourisme :miser<br />
sur le patrimoine et<br />
développer les loisirs<br />
22 - “L’enjeu du développement<br />
touristique”<br />
Entretien avec Aitor Arandia, conseiller<br />
municipal et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Office<br />
<strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />
24 - Premières actions<br />
<strong>de</strong> développement<br />
25 - Aménagement <strong>de</strong>s quais<br />
26 - De nouvelles exigences<br />
27 - “Des visiteurs pertinents”<br />
Entretien avec avec Sophie Lefort,<br />
gui<strong>de</strong> conférencière<br />
à l’Office <strong>de</strong> tourisme
22 Dossier<br />
En 2001, la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et l’Office <strong>de</strong> tourisme<br />
lançaient une étu<strong>de</strong> pour la mise en place d’une stratégie<br />
<strong>de</strong> développement touristique, première étape d’un contrat<br />
<strong>de</strong> station touristique, c’est-à-dire d’un partenariat<br />
avec l’Etat, la Région et le Département.<br />
En plaçant <strong>Bayonne</strong> comme <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> tourisme culturel,<br />
les axes <strong>de</strong> développement retenus tablent sur une réelle<br />
expansion <strong>de</strong>s activités économiques liées au tourisme.<br />
> ENTRETIEN avec Aitor Arandia, conseiller municipal et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Office <strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />
L’enjeu du développement tou<br />
<strong>Bayonne</strong> Magazine : quel type <strong>de</strong><br />
touristes sont actuellement accueillis à<br />
<strong>Bayonne</strong> ?<br />
Aitor Arandia : si l’on s’en réfère aux données<br />
transmises par le secteur hôtelier, la<br />
clientèle est à 50 % représentée par un<br />
tourisme <strong>de</strong> loisirs et à 50 % par un tourisme<br />
d’affaires, ce qui témoigne du dynamisme <strong>de</strong>s<br />
échanges commerciaux. Par définition, est<br />
appelé “touriste” celui qui dort sur place.<br />
Mais la ville accueille également <strong>de</strong>s visiteurs<br />
à la journée. Car la plupart <strong>de</strong>s vacanciers <strong>de</strong><br />
la Côte basque, <strong>de</strong> l’intérieur ou <strong>de</strong> la côte<br />
landaise, viennent à <strong>Bayonne</strong> au moins une<br />
fois pendant leur séjour. La visite du secteur<br />
sauvegardé, à titre individuel ou en groupe<br />
accompagné d’un gui<strong>de</strong>, présente un gros<br />
pôle d’attraction. Les musées en sont un<br />
autre.<br />
B. M. : pourquoi un “contrat <strong>de</strong> station” ?<br />
A. A. : pour trois raisons essentielles.<br />
D’abord, parce que le tourisme est un facteur<br />
<strong>de</strong> développement économique important et<br />
que <strong>Bayonne</strong> a dans ce domaine un fort<br />
potentiel <strong>de</strong> croissance. Savez-vous que les<br />
retombées du tourisme à <strong>Bayonne</strong> représentent<br />
déjà, d’après notre cabinet d’étu<strong>de</strong>,<br />
environ 17 millions d’euros par<br />
an (NDLR : voir encadré). Ensuite,<br />
parce que le travail <strong>de</strong> promotion<br />
que nous accentuons<br />
d’ores et déjà permet <strong>de</strong><br />
valoriser la ville ainsi<br />
que ses acteurs et<br />
accroît son rayonnement. Enfin, grâce à ce<br />
partenariat, nous menons <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong><br />
valorisation du patrimoine bayonnais dont,<br />
à court terme, un plan lumière et un plan <strong>de</strong><br />
signalisation <strong>de</strong>s édifices remarquables.<br />
B. M. : pour quelle stratégie <strong>de</strong> développement<br />
touristique avez-vous opté ?<br />
A. A. : le Pays Basque bénéficie d’une bonne<br />
notoriété et <strong>Bayonne</strong> est reconnue comme sa<br />
capitale économique, culturelle et festive. Nous<br />
avons donc fait le choix <strong>de</strong> positionner notre<br />
ville comme <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> tourisme patrimonial<br />
et culturel, ce qui semble assez naturel.<br />
Nous ciblons en particulier un public <strong>de</strong><br />
proximité, dans un champ géographique <strong>de</strong><br />
300 km, couvrant Bor<strong>de</strong>aux, Toulouse et<br />
Bilbao. Ces villes sont proches et permettent<br />
un déplacement sur un week-end. Paris<br />
et Londres sont aussi<br />
<strong>de</strong>s bassins <strong>de</strong> clientèle<br />
traditionnellement<br />
importants. Pour ce<br />
faire, l’Office <strong>de</strong><br />
tourisme a mis<br />
en place un<br />
service promotion<br />
qui, par
sa présence sur <strong>de</strong>s salons ou d’autres opérations<br />
marketing, est chargé <strong>de</strong> mettre en<br />
contact les voyagistes, les autocaristes et les<br />
hôteliers bayonnais, <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s séjours<br />
thématiques et d’élaborer <strong>de</strong>s produits<br />
adaptés aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />
B. M. : l’offre en termes <strong>de</strong> restauration<br />
et d’hébergement est-elle satisfaisante ?<br />
A. A.: avec 79 lieux <strong>de</strong> restauration, <strong>de</strong> la<br />
brasserie à la gran<strong>de</strong> table, <strong>de</strong> la cuisine<br />
basque aux spécialités étrangères, l’offre<br />
bayonnaise est très diversifiée. 123 000<br />
uristique<br />
couverts sont servis aux touristes chaque<br />
année, c’est-à-dire 20 % du total <strong>de</strong>s<br />
couverts servis en ville.<br />
Quant à l’hébergement, l’hôtellerie <strong>de</strong> catégorie<br />
économique en périphérie <strong>de</strong> ville est<br />
bien représentée. Par contre, comparé à<br />
d’autres capitales régionales, il y a peu <strong>de</strong><br />
chambres moyen et haut <strong>de</strong> gamme. Une<br />
première réponse sera apportée avec la réalisation<br />
prochaine d’un hôtel <strong>de</strong> charme d’une<br />
quarantaine <strong>de</strong> chambres à l’îlot <strong>de</strong> la<br />
<strong>Mo</strong>nnaie, face au Château-Vieux. Dans un<br />
second temps, j’espère qu’en parallèle <strong>de</strong><br />
la création d’un centre <strong>de</strong> réunions et<br />
séminaires pour 400 à 500 personnes, nous<br />
pourrons compléter le parc hôtelier avec un<br />
3 étoiles <strong>de</strong> 80 chambres ■<br />
Qu’est-ce qu’un<br />
contrat <strong>de</strong> station ?<br />
Il n’a <strong>de</strong> contrat que le nom car n’est matérialisé<br />
par aucune signature <strong>de</strong> document.<br />
C’est un plan <strong>de</strong> développement touristique<br />
et partenarial, qui vise à valoriser une ville<br />
ou un regroupement <strong>de</strong> communes. Pour la<br />
mise en œuvre <strong>de</strong> ce plan, l’Etat, la Région,<br />
le Département et la <strong>Ville</strong> se mettent d’accord<br />
sur un positionnement touristique (station<br />
balnéaire, ville d’art, <strong>de</strong> patrimoine...),<br />
adoptent une stratégie <strong>de</strong> développement,<br />
puis une série d’actions, dont certaines sont<br />
prioritaires. Ce contrat bénéficie du financement<br />
<strong>de</strong>s quatre partenaires et court sur<br />
une durée <strong>de</strong> cinq ans. Il ne peut être<br />
engagé qu’une seul fois.<br />
Les retombées<br />
économiques<br />
liées au tourisme<br />
Le tourisme représente plus <strong>de</strong> 17 millions<br />
d’euros <strong>de</strong> chiffre d’affaires à <strong>Bayonne</strong>,<br />
selon la répartition suivante :<br />
- 9 millions consacrés à l’hébergement,<br />
- 2,8 millions à la restauration d’hôtel,<br />
- 3 millions à la restauration <strong>de</strong> ville et<br />
- 2,3 millions aux achats<br />
dans les commerces.<br />
Dossier 23
24 Dossier<br />
Actions <strong>de</strong> développement<br />
En rapport avec le<br />
positionnement<br />
touristique choisi<br />
pour <strong>Bayonne</strong>,<br />
plusieurs actions<br />
ont été retenues par<br />
la <strong>Ville</strong> et les partenaires<br />
du contrat<br />
<strong>de</strong> station.<br />
Exemples.<br />
La restructuration <strong>de</strong> l’Office <strong>de</strong> tourisme et<br />
l’extension <strong>de</strong> ses locaux sont l’une <strong>de</strong>s premières<br />
réalisations du contrat (voir p. 26). Par<br />
ailleurs et puisque le point fort <strong>de</strong> l’attrait<br />
touristique <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> consiste en son patrimoine,<br />
les premières actions le concernent<br />
directement. Pour mieux i<strong>de</strong>ntifier le centre<br />
ancien, un traitement spécifique <strong>de</strong>s sols est<br />
par exemple recommandé, ce qui est en cours<br />
sous la forme d’un pavage <strong>de</strong>s rues à tendance<br />
piétonnière. Pour celles qui reçoivent<br />
les allers et retours <strong>de</strong>s voitures, il faudra<br />
attendre encore un peu que les habitu<strong>de</strong>s<br />
changent. Les quais <strong>de</strong> la Nive sont notamment<br />
concernés, mais sur le long terme. Le<br />
mail Chaho-Pelletier préfigure le type d’aménagement<br />
qui <strong>de</strong>vrait voir le jour sur l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s quais <strong>de</strong> la Nive, qui sont par excellence<br />
propices à la promena<strong>de</strong>. Cette action<br />
positionnerait <strong>Bayonne</strong> comme une <strong>de</strong>stination<br />
<strong>de</strong> soirée, avec ses restaurants, leurs<br />
terrasses… Le plan <strong>de</strong> mise en lumière <strong>de</strong><br />
plusieurs bâtiments, monuments ou sites<br />
historiques, participe <strong>de</strong> cette dynamique.<br />
L’élaboration du plan, prévu sur plusieurs<br />
années, sera confiée à un concepteur lumière,<br />
après mise en concurrence sous la forme d’un<br />
concours. Le même processus est engagé<br />
pour la mise en place d’une nouvelle signalé-<br />
tique en centre ancien, comprenant <strong>de</strong>s<br />
panneaux indiquant le quartier touristique,<br />
les circuits, les monuments et commerces.<br />
Les entrées <strong>de</strong> ville<br />
Que ce soit en arrivant par les autoroutes<br />
nord, sud et est, la lisibilité <strong>de</strong>s entrées <strong>de</strong><br />
<strong>Bayonne</strong> se noie dans la forte <strong>de</strong>nsité<br />
d’annonces publicitaires, tel est le constat du<br />
cabinet d’étu<strong>de</strong>s consulté dans le cadre du<br />
contrat <strong>de</strong> station. Un travail sur le plan<br />
paysager, dont une réduction <strong>de</strong> 30% à<br />
40% du nombre <strong>de</strong> panneaux publicitaires,<br />
est à l’ordre du jour. Un plan <strong>de</strong> la ville,<br />
<strong>de</strong>s panneaux signalant le patrimoine <strong>de</strong><br />
<strong>Bayonne</strong> et <strong>de</strong> son histoire, ainsi que l’indication<br />
<strong>de</strong>s parcs <strong>de</strong> stationnement, y sont<br />
préconisés ; ainsi qu’une éventuelle cabine<br />
téléphonique avec les numéros <strong>de</strong> téléphone<br />
utiles (hôtels ou secours d’urgence par exemple…).<br />
Ces améliorations visent à réduire le<br />
“phénomène d’évitement” lié à l’approche<br />
d’une agglomération lorsque les entrées<br />
pêchent par leur accueil visuel.<br />
A plus long terme, l’aménagement <strong>de</strong> la<br />
place <strong>Mo</strong>ntaut en un pôle d’artisanat d’art<br />
est une autre <strong>de</strong>s actions prévues dans le<br />
contrat ■
Avec l’aménagement<br />
du quai Chaho-Pelletier,<br />
démarre celui <strong>de</strong>s quais<br />
<strong>de</strong> la Nive dans leur<br />
intégralité. Ce projet<br />
<strong>de</strong> longue haleine<br />
recueille l’adhésion<br />
<strong>de</strong>s restaurateurs,<br />
qui témoignent aussi<br />
<strong>de</strong>s réserves qui pourraient<br />
être émises.<br />
> ENTRETIEN avec Denise Larron<strong>de</strong>,<br />
gérante du restaurant Itsaski,<br />
Virginie et Nicolas Borteyru,<br />
du restaurant La Feuillantine<br />
et Jacques Diharce, propriétaire <strong>de</strong> la Grange.<br />
L’aménagement <strong>de</strong>s quais<br />
<strong>Bayonne</strong> Magazine : que pensez-vous du<br />
projet d’aménager les quais à l’usage <strong>de</strong>s<br />
piétons ?<br />
Denise Larron<strong>de</strong> : je suis d’accord pour<br />
plusieurs raisons : tout d’abord parce que ce<br />
serait plus agréable pour les clients qui, en<br />
terrasse, sont souvent gênés par le bruit <strong>de</strong>s<br />
scooters qui passent en trombe ou celui <strong>de</strong>s<br />
voitures qui atten<strong>de</strong>nt que le feu passe au<br />
vert. Ensuite, cela obligerait les camions <strong>de</strong><br />
livraison à arriver le matin, plutôt qu’entre<br />
midi et <strong>de</strong>ux, horaire très passager. Seule la<br />
navette pourrait passer, ce serait bien, car elle<br />
ne fait pas <strong>de</strong> bruit. Cela me permettrait aussi<br />
d’avoir une terrasse contiguë au restaurant. Je<br />
n’aurais donc plus à traverser le trottoir pour<br />
atteindre la terrasse et risquer <strong>de</strong> renverser un<br />
plat sur un passant. Enfin, et à condition que<br />
tout le mon<strong>de</strong> y mette du sien, je crois que la<br />
ville y gagnerait en esthétisme. Pour ma part,<br />
j’investirais dans une jolie terrasse couverte,<br />
chauffée, que j’ouvrirais toute l’année. Cela<br />
ferait vivre les quais !<br />
Nicolas Borteyru : durant les <strong>de</strong>ux premières<br />
années, nous n’avions pas <strong>de</strong> terrasse, et cela<br />
était handicapant. Cette année, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> nos clients, nous en ouvrons une pendant<br />
l’été, avec en plus <strong>de</strong> notre carte un plat<br />
unique et diététique. Aménager les quais<br />
nous serait favorable dans le sens où nos<br />
clients ne seraient plus gênés par la circulation.<br />
Si c’est le cas, nous investirions pour<br />
faire une jolie terrasse dans le prolongement<br />
du restaurant. Cette année, nos quelques tables<br />
sont installées <strong>de</strong> manière expérimentale.<br />
Jacques Diharce : l’aménagement piétonnier<br />
ne pourra que valoriser les quais, à<br />
l’avantage <strong>de</strong>s restaurateurs, et même <strong>de</strong>s<br />
propriétaires d’immeuble. C’est tout <strong>de</strong><br />
même agréable <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre <strong>de</strong> chez soi pour<br />
arriver sur quelque chose <strong>de</strong> joli ! Ce serait<br />
une plus-value apportée à la ville, du mieuxvivre,<br />
à l’image <strong>de</strong>s halles d’aujourd’hui qui<br />
n’ont rien à voir avec celles d’hier !<br />
<strong>Bayonne</strong> Magazine : y voyez-vous un<br />
inconvénient ?<br />
Denise Larron<strong>de</strong> : il faudrait que les gens<br />
prennent l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> prendre la navette,<br />
pour résoudre les éventuels problèmes <strong>de</strong><br />
stationnement. Le jour où les quais seront<br />
réservés aux piétons, ils le feront, car ils<br />
seront <strong>de</strong>vant le fait accompli !<br />
Virginie Borteyru : les problèmes <strong>de</strong><br />
stationnement reviennent assez souvent dans<br />
la bouche <strong>de</strong> mes clients, surtout <strong>de</strong>s<br />
hommes d’affaires, qui sont pressés. Ils<br />
aiment <strong>Bayonne</strong>, mais veulent stationner le<br />
plus près possible du restaurant. Quand je le<br />
peux, je parle <strong>de</strong> la navette, qui est gratuite,<br />
silencieuse et respectueuse <strong>de</strong> l’environnement,<br />
puisqu’elle est électrique. A chaque<br />
fois que j’ai sensibilisé quelqu’un, cela a<br />
marché.<br />
Jacques Diharce : l’inconvénient, c’est le<br />
stationnement. Les gens sont mal éduqués. Ils<br />
veulent se garer à proximité, alors que dans<br />
certaines villes, la question ne se pose même<br />
pas. Il est purement impossible <strong>de</strong> stationner<br />
près d’un restaurant.<br />
C’est une question <strong>de</strong> temps. Il faut que les<br />
gens prennent l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> se garer et <strong>de</strong><br />
marcher 200 à 300 mètres ; en plus c’est bon<br />
pour la digestion ■<br />
Dossier 25
26 Dossier<br />
Pour s’adapter à la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, l’Office <strong>de</strong><br />
tourisme se réorganise<br />
et vient <strong>de</strong> créer<br />
un service Promotion<br />
et commercialisation<br />
afin <strong>de</strong> proposer aux<br />
visiteurs <strong>de</strong>s séjours<br />
<strong>de</strong> courte durée<br />
à thèmes variés.<br />
Il y a dix ans, lorsqu’un visiteur entrait à<br />
l’Office <strong>de</strong> tourisme pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l’adresse<br />
d’un bon restaurant, une hôtesse d’accueil lui<br />
fournissait une liste et le visiteur repartait,<br />
satisfait <strong>de</strong> la réponse. Aujourd’hui, les choses<br />
ont changé. Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s se font plus<br />
précises, les hôtesses d’accueil sont <strong>de</strong>venues<br />
<strong>de</strong>s conseillères en séjour : elles affinent leurs<br />
réponses, en tenant compte <strong>de</strong>s goûts, du<br />
temps dont dispose leur interlocuteur et bien<br />
évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> son budget. C’est la raison<br />
pour laquelle ce service a été structuré, avec<br />
la nomination d’un responsable, qui encadre<br />
une équipe <strong>de</strong> cinq personnes.<br />
De nouvelles exigences<br />
> Jusqu’alors, l’Office <strong>de</strong> tourisme<br />
regroupait une direction,<br />
un service accueil et un service<br />
animation, chargé <strong>de</strong> l’organisation<br />
<strong>de</strong> divers événements festifs.<br />
Son extension du côté <strong>de</strong>s allées<br />
Paulmy permettra d’y intégrer<br />
le nouveau service Promotion<br />
et commercialisation.<br />
Dans la même logique, un service Promotion<br />
et commercialisation a été créé grâce au<br />
contrat <strong>de</strong> station, avec le recrutement d’un<br />
responsable. Ce service met en relation la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> arrivant à l’Office avec l’offre existant<br />
à <strong>Bayonne</strong> et proposé par les divers<br />
prestataires que sont les agences réceptives,<br />
les hôteliers, les restaurateurs, les centres <strong>de</strong><br />
loisirs ou les musées. Dans le jargon touristique,<br />
une nette distinction est faite entre<br />
tourisme <strong>de</strong> groupe et tourisme individuel.<br />
Le premier genre est pris en charge par <strong>de</strong>s<br />
agences réceptives qui, comme le nom<br />
l’indique, reçoivent les groupes et organisent<br />
leurs déplacements, visites, restaurations et<br />
hébergement pendant toute la durée du<br />
séjour, alors que la réception <strong>de</strong> la clientèle<br />
individuelle est beaucoup moins organisée.<br />
Au-<strong>de</strong>là d’une amélioration <strong>de</strong> service, cette<br />
réorganisation permettra <strong>de</strong> mesurer les<br />
retombées économiques qui en découleront.<br />
Commercialiser <strong>de</strong>s produits<br />
touristiques<br />
La fonction du service nouvellement créé<br />
consiste en une commercialisation directe <strong>de</strong>s<br />
produits touristiques ; <strong>de</strong>s produits élaborés<br />
par le service lui-même sur <strong>de</strong>s séjours <strong>de</strong><br />
courte durée le plus souvent (puisque telle est<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>), et qui pourraient l’être autour<br />
d’événements “phares”, comme les corridas,<br />
la foire au jambon, les journées du patrimoine,<br />
celles du cidre, du chocolat... ou<br />
autour <strong>de</strong> loisirs comme le golf, l’équitation,<br />
la nature, etc. Avant <strong>de</strong> commercialiser <strong>de</strong> tels<br />
produits, l’Office doit en obtenir l’autorisation.<br />
La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> vient d’être envoyée à la<br />
préfecture <strong>de</strong>s Pyrénées-Atlantiques, où elle<br />
sera examinée par la Commission <strong>de</strong><br />
développement d’actions touristiques. Cette<br />
commission, où siège entre autres le syndicat<br />
national <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong> voyage, veille<br />
surtout à ce que l’autorisation ne vienne<br />
concurrencer le secteur privé. Pour ce faire,<br />
elle se réfère à la loi du 13 juillet 1992, qui<br />
s’applique aux organismes locaux <strong>de</strong><br />
tourisme.<br />
L’extension <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> l’Office à la<br />
commercialisation fait partie du contrat <strong>de</strong><br />
station (voir p.23) au même titre que son<br />
nouveau positionnement en terme <strong>de</strong> communication,<br />
dont la signature est “<strong>Bayonne</strong>,<br />
Pays Basque, heureusement !”. Ce slogan<br />
court dorénavant sur tous les documents <strong>de</strong><br />
correspondance <strong>de</strong> l’Office et figurera dès<br />
2005 sur les brochures et programmes qu’il<br />
diffuse. Et pour mieux adhérer aux besoins <strong>de</strong><br />
ses clients, le site Internet a également<br />
été revu, en prévision <strong>de</strong> la vente en ligne<br />
<strong>de</strong> produits touristiques ■<br />
POUR EN SAVOIR PLUS > 05 59 46 01 46<br />
www.bayonne-tourisme.com
Sophie Lefort est gui<strong>de</strong><br />
conférencière à l’Office<br />
<strong>de</strong> tourisme. Elle et ses<br />
cinq collègues proposent<br />
<strong>de</strong>s visites <strong>de</strong> la ville .<br />
Après vingt ans d’expérience,<br />
elle témoigne<br />
<strong>de</strong> l’intérêt que les<br />
visiteurs portent à la <strong>Ville</strong>.<br />
“Des visiteurs pertinents”<br />
<strong>Bayonne</strong> Magazine : que viennent chercher<br />
les visiteurs ?<br />
S. Lefort : le patrimoine, qu’il soit bâti ou<br />
muséal, il reste le principal intérêt <strong>de</strong> la ville qui,<br />
sans lui, n’aurait pas le même attrait. Parce<br />
qu’elle est aussi située au confluent du Pays<br />
Basque et <strong>de</strong> la Gascogne, ils y trouvent toujours<br />
une satisfaction. En général, ils se sentent bien à<br />
<strong>Bayonne</strong>, et <strong>de</strong> notre côté, nous faisons tout afin<br />
qu’ils emportent une part <strong>de</strong> la ville avec eux.<br />
B. M. : Quel est aujourd’hui le programme<br />
<strong>de</strong>s visites ?<br />
S. L. : pendant l’année, nous suivons un<br />
rythme d’une visite hebdomadaire, avec la<br />
découverte <strong>de</strong> différents quartiers les samedi<br />
ainsi que <strong>de</strong>s visites thématiques en fin <strong>de</strong><br />
mois. Pendant l’été, nous passons à <strong>de</strong>s visites<br />
quotidiennes avec une découverte d’un quartier<br />
différent par jour et puis <strong>de</strong>s visites à thèmes<br />
comme l’habitat et le musée Basque le vendredi.<br />
Depuis l’an <strong>de</strong>rnier, une visite <strong>de</strong> la cathédrale,<br />
classée à l’UNESCO est proposée le vendredi,<br />
ainsi que le cloître tous les après-midi. Avec son<br />
appellation <strong>Ville</strong> d’art, la cité bénéficie <strong>de</strong> ces<br />
<strong>de</strong>ux éléments phares, qui représentent un<br />
intérêt marqué, comme c’est le cas <strong>de</strong> beaucoup<br />
<strong>de</strong> lieux cultuels dans d’autres villes.<br />
B. M. : vous insistez beaucoup sur l’aspect<br />
qualitatif <strong>de</strong> vos visites. Comment cela se<br />
manifeste-t-il ?<br />
S. L. : en tant que gui<strong>de</strong>s conférenciers, nous<br />
sommes convaincus que le patrimoine fait<br />
partie <strong>de</strong> notre vie. Parce qu’il a été construit<br />
par nos semblables, c’est faire preuve <strong>de</strong><br />
citoyenneté que <strong>de</strong> le respecter. Cela apparaît<br />
toujours en filigrane dans nos <strong>de</strong>scriptions. Le<br />
patrimoine est aussi le reflet <strong>de</strong> notre histoire ;<br />
alors, j’explique que s’il manque telle statuette<br />
à tel endroit, c’est parce que la Révolution est<br />
passée par là. Cela ne m’empêche pas <strong>de</strong> montrer<br />
la ville du côté commerçant, d’en montrer<br />
les différentes facettes. Celui qui aime chiner<br />
sait qu’il ira ensuite dans le quartier <strong>de</strong> cathédrale,<br />
celui qui aime l’animation <strong>de</strong>scendra vers<br />
la ville basse, etc. D’autre part, nous n’acceptons<br />
que <strong>de</strong>s groupes réduits, parce qu’à 50<br />
personnes, on n’entend rien <strong>de</strong> ce qui est dit<br />
par le gui<strong>de</strong>.<br />
B. M. : <strong>de</strong>puis 1982, vos visites bénéficientelles<br />
d’une fréquentation croissante ?<br />
S. L. : nous avons l’impression d’un étalement<br />
accru <strong>de</strong>s visites guidées individuelles sur toute<br />
l’année, alors qu’auparavant, les pics <strong>de</strong><br />
fréquentation concernaient surtout les mois<br />
d’été. Mais, l’un dans l’autre, la fréquentation<br />
reste stable. Par contre, l’intérêt <strong>de</strong> nos visiteurs<br />
s’est largement amplifié.<br />
Ces <strong>de</strong>rniers semblent <strong>de</strong> plus en plus sensibles<br />
à l’espace urbain avec un regard plus pertinent<br />
et critique. Ils compa-rent ce qu’ils connaissent<br />
avec ce qui leur est présenté, posent davantage<br />
<strong>de</strong> questions, d’ordre économique ou lié à la vie<br />
quotidienne. D’où la nécessité pour nous d’être<br />
informés <strong>de</strong> l’actualité. En un mot, disons que<br />
les gens s’intéressent davantage à ce qui se<br />
passe, et que leur curiosité nous rapproche ■<br />
Dossier 27
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vie <strong>de</strong> la cité<br />
POUR EN SAVOIR PLUS > www.ville-bayonne.fr<br />
30 -Histoire : le théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>,<br />
<strong>de</strong> 1720 à nos jours<br />
34 -Théatre : souvenirs<br />
et anecdotes<br />
Par André Béhotéguy, secrétaire<br />
général du théatre dans<br />
les années 60<br />
35 - Basins teintés :<br />
les couleurs <strong>de</strong> l’Afrique<br />
36 - Marie, Patricia, Julie :<br />
trois femmes toreros<br />
37 -Stéphane Rozotte,<br />
compositeur arrangeur<br />
38 - Musique : un nouvel espace<br />
à <strong>Mo</strong>usserolles<br />
39 -Trois jours pour se ruer<br />
au jazz<br />
Projet 2005 du théatre<br />
par l’architecte<br />
Maria Godlewska<br />
(image <strong>de</strong> synthèse)
30 Vie <strong>de</strong> la cité HISTOIRE<br />
Le théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />
<strong>de</strong> 1720 à nos jours<br />
A l’occasion <strong>de</strong> la prochaine rénovation du théâtre, Dominique Burucoa,<br />
directeur <strong>de</strong> la Scène nationale et du Sud-Aquitain, donne un aperçu<br />
rétrospectif <strong>de</strong> l’évolution architecturale et <strong>de</strong> la programmation artistique<br />
<strong>de</strong> cent soixante-<strong>de</strong>ux ans d’histoire.<br />
Vue <strong>de</strong> la Cita<strong>de</strong>lle<br />
avec la Comédie (à gauche)<br />
et le Réduit (à droite).<br />
Lithographie couleur, 1797.<br />
La “Comédie”, tel était le nom du premier<br />
théâtre bayonnais construit en 1720, légèrement<br />
en amont <strong>de</strong> l’actuel bâtiment. C’est ce<br />
théâtre que découvrit Victor Hugo enfant lors<br />
<strong>de</strong> son voyage <strong>de</strong> 1812. On y jouait la même<br />
pièce pendant… un mois ! <strong>Mo</strong>ins d’un siècle<br />
plus tard, le lieu était jugé “fort décrépit” et<br />
une nouvelle construction était envisagée.<br />
Au cours <strong>de</strong> son voyage dans le sud <strong>de</strong> la<br />
France, en avril 1838, Stendhal découvre le<br />
nouveau bâtiment en construction. Il apprend<br />
qu’il s’agit d’une nouvelle “comédie”, ce<br />
dont il se réjouit. Il note que le plan est inspiré<br />
<strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>scou, théâtre détruit<br />
ensuite et remplacé par le Bolchoï. Le 16<br />
janvier 1842, la nouvelle salle <strong>de</strong> spectacle est<br />
inaugurée.<br />
On le sait, toute œuvre prête le flanc à la critique.<br />
Cette importante réalisation municipale<br />
ne <strong>de</strong>vait pas y échapper. Très minoritaire<br />
néanmoins, la critique porta davantage sur<br />
l’importance massive <strong>de</strong> l’édifice, jugée peu<br />
esthétique, que sur son contenu (1) dont le<br />
besoin était ressenti par tous. Mais c’est un<br />
sentiment général <strong>de</strong> fierté qui domine à la<br />
sortie du spectacle inaugural, La Juive <strong>de</strong><br />
Scribe et Halévy. Les Bayonnais ont admiré ce<br />
que l’on considérait comme l’un <strong>de</strong>s plus<br />
beaux théâtres <strong>de</strong> France, notamment sa<br />
décoration et sa configuration dite <strong>de</strong> théâtre<br />
“à l’italienne”.<br />
Malheureusement, un soin égal n’avait pas<br />
été apporté aux éléments techniques ! Et si,<br />
en cette matière, les exigences n’étaient pas<br />
celles que nous connaissons aujourd’hui, les<br />
carences ne <strong>de</strong>vaient néanmoins pas tar<strong>de</strong>r à<br />
se faire jour ! Si la scène présentait <strong>de</strong>s<br />
dimensions appréciables (2) , il restait à<br />
installer l’ensemble <strong>de</strong> la machinerie, acquérir<br />
les matériels scéniques indispensables, aménager<br />
les loges... Au cours <strong>de</strong> l’année 1849,<br />
quelques crédits furent votés afin d’y remédier<br />
partiellement. Après vingt ans d’exploitation,<br />
en 1863, <strong>de</strong>s travaux s’imposaient. Ils<br />
consistèrent notamment dans le remplacement<br />
<strong>de</strong>s planchers <strong>de</strong> la scène et du parterre<br />
ainsi que <strong>de</strong> tous les accessoires <strong>de</strong> manœuvre.<br />
Mais, dix ans plus tard, l’état du théâtre<br />
(1) Théatre, Hôtel <strong>de</strong> ville, direction <strong>de</strong>s Douanes - (2) Profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 14 m, largeur <strong>de</strong> 18,50 m, ouverture <strong>de</strong> 9 m ou cadre <strong>de</strong> scène<strong>de</strong> 10 m <strong>de</strong> hauteur.
HISTOIRE<br />
était <strong>de</strong> nouveau jugé “déplorable”. La toiture<br />
en zinc ne garantissait pas une bonne<br />
étanchéité et l’exiguïté <strong>de</strong> l’espace consacré<br />
aux dépendances du théâtre apparaissait <strong>de</strong><br />
manière criante. Une nouvelle restauration,<br />
ne résolvant pas tous les problèmes, eut<br />
finalement lieu vers 1880.<br />
Rénovation par petites touches<br />
En cette secon<strong>de</strong> partie du 19 ème siècle et<br />
jusqu’à pratiquement la moitié du 20ème, le<br />
théâtre avait surtout une programmation<br />
musicale. Les Bayonnais aimaient le lyrique,<br />
opérettes et opéras. Les exigences du public<br />
étaient certainement moins fortes que celles<br />
qu’on lui connaît aujourd’hui si l’on en juge<br />
par les productions qui lui étaient alors proposées.<br />
Des artistes <strong>de</strong> Paris ou <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
étaient invités pour les rôles <strong>de</strong> solistes, les<br />
second rôles étaient tenus par <strong>de</strong>s amateurs<br />
<strong>de</strong> la région. L’orchestre était composé <strong>de</strong><br />
musiciens locaux (3) . Les décors étaient constitués<br />
<strong>de</strong> toiles peintes, choisies selon les<br />
ouvrages présentés, dont la conservation,<br />
faute d’un lieu adapté pour les entreposer,<br />
posait problème et obligeait un renouvellement<br />
régulier fort coûteux. Des concerts<br />
étaient aussi organisés avec l’invitation <strong>de</strong><br />
solistes. L’histoire se souvient <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux concerts<br />
<strong>de</strong> Franz Liszt, les 14 et 18 octobre<br />
1844. Bien que timi<strong>de</strong>, une programmation<br />
purement théâtrale existait. La présence flamboyante<br />
<strong>de</strong> la comédienne Sarah Bernhardt<br />
ne passa pas inaperçue même si elle n’eut pas<br />
droit, à l’instar <strong>de</strong> son illustre prédécesseur, à<br />
une plaque apposée dans le hall commémorant<br />
son passage.<br />
Bien que les faits touchent davantage la partie<br />
mairie que le théâtre lui-même, dans la<br />
nuit du 31 décembre 1889, un violent<br />
incendie se déclara, vraisemblablement dans<br />
le local <strong>de</strong>s Archives Municipales. L’aile du<br />
bâtiment occupée par la Douane, côté Adour,<br />
y échappa ! Le théâtre ne fut pas trop touché.<br />
Seule la coupole fut affectée. Il rouvrit ses<br />
(3) Rappelons qu’il y avait plusieurs orchestres symphoniques dans l’agglomération<br />
portes dès le 16 janvier 1890 avec une<br />
représentation <strong>de</strong> La Traviata. Mais la crainte<br />
d’un nouvel incendie eut <strong>de</strong> fâcheuses conséquences<br />
sur la fréquentation du public au<br />
cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux saisons suivantes.<br />
En 1907, le conseil municipal évoque l’état du<br />
théâtre. Il est jugé “sévère” et nécessite une<br />
rénovation complète. Mais seuls <strong>de</strong>s aménagements<br />
<strong>de</strong> détail seront apportés. Il faudra<br />
attendre une visite générale par le conseil<br />
municipal pour qu’un projet soit <strong>de</strong>mandé à<br />
<strong>Mo</strong>nsieur Novion, architecte, en février 1913.<br />
Les modifications proposées prévoient le remplacement<br />
<strong>de</strong> l’éclairage au gaz par un<br />
éclairage électrique, la transformation <strong>de</strong><br />
l’ensemble <strong>de</strong> la machinerie, l’établissement<br />
d’un magasin pour assurer la conservation<br />
<strong>de</strong>s décors, la création <strong>de</strong> nouveaux décors,<br />
l’aménagement <strong>de</strong> l’entrée <strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong>s<br />
loges, la modification <strong>de</strong> la rampe <strong>de</strong> la scène<br />
et la création d’un soleil en plafond <strong>de</strong> la<br />
salle. Signalons au passage l’avènement du<br />
Cinéma au théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>, dès 1912. Il<br />
ne fut pas sans conséquence sur l’avenir du lieu.<br />
Une programmation très lyrique<br />
Côté programmation, à l’époque, l’année est<br />
découpée en saisons. En janvier 1900, par<br />
exemple, la saison d’opéra débute par Faust<br />
et se poursuit avec Roméo et Juliette,<br />
Rigoletto, Carmen, le Barbier <strong>de</strong> Séville ! La<br />
saison d’opérettes est organisée en novembre<br />
avec les Cloches <strong>de</strong> Corneville, la Mascotte, la<br />
Fille du tambour major… La saison dramatique<br />
est assurée par les tournées Baret et <strong>de</strong>s<br />
productions du Théâtre Antoine : une<br />
Vie <strong>de</strong> la cité 31<br />
Ci contre à gauche :<br />
Place <strong>de</strong> la Liberté,<br />
carte postale, environ 1835.<br />
Fonds Aubert. Collection<br />
Bibliothèque municipale.<br />
Plan coupe du théâtre à l’Italienne<br />
par l’architecte Vionnois, 1834.<br />
Collection Musée Basque<br />
et <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>.
32 Vie <strong>de</strong> la cité<br />
Un <strong>de</strong>s personnages <strong>de</strong> la Revue<br />
“Malaye”, écrite par Benjamin<br />
Gomez, mise en scène<br />
par Carlito Oyarzun, 1929<br />
En 1961, Johnny Halliday<br />
a 18 ans. <strong>Bayonne</strong> est inscrit<br />
au programme <strong>de</strong> sa tournée.<br />
Mais le maire, qui craint que<br />
le spectacle ne dégénère, annule<br />
le concert au <strong>de</strong>rnier moment.<br />
Cela ne l’empêche pas d’être<br />
accueilli, lui et son impresario<br />
Johnny Starck, avec le sourire !<br />
programmation très boulevardière qui fera<br />
florès à <strong>Bayonne</strong> durant <strong>de</strong>s décennies !<br />
Avant la Première Guerre <strong>Mo</strong>ndiale, la programmation<br />
se poursuit ainsi avec ses heurs<br />
et ses malheurs. On note le récital du violoniste<br />
Pablo Sarasate en 1901, les présences<br />
d’Edmond Rostand et <strong>de</strong> Rosemon<strong>de</strong> Gérard<br />
pour la représentation <strong>de</strong> Cyrano -Coquelin<br />
Aîné joue le rôle titre-, <strong>de</strong> Marguerite <strong>Mo</strong>réno<br />
dans les Misérables et Hernani pour l’année<br />
du centenaire <strong>de</strong> Victor Hugo… En 1903,<br />
<strong>Mo</strong>nsieur Lévy, chef d’orchestre, présente<br />
une abondante saison musicale composée <strong>de</strong><br />
26 opéras et <strong>de</strong> 11 opérettes interprétés par<br />
<strong>de</strong>s “solistes <strong>de</strong> premier plan”, un orchestre<br />
<strong>de</strong> 32 musiciens et 30 choristes ! Mais, <strong>de</strong>ux<br />
ans plus tard, la programmation du théâtre<br />
ne plaît pas au public ce qui conduit le conseil<br />
municipal à refuser <strong>de</strong> voter la subvention<br />
<strong>de</strong>mandée par le gestionnaire. Ce mécontentement<br />
est-il la cause <strong>de</strong> l’avènement <strong>de</strong><br />
production <strong>de</strong> “revues locales” ? Toujours<br />
est-il que dès1904, et jusqu’en 1944, <strong>de</strong>s<br />
amateurs se réunissent et créent <strong>de</strong>s spectacles<br />
qui connaissent une formidable popularité.<br />
Ils sont l’œuvre principalement <strong>de</strong> personnalités<br />
locales encore célèbres aujourd’hui : le<br />
chanoine Jean Lamarque, Benjamin Gomez,<br />
Carlito Oyarzun... On citera les titres <strong>de</strong><br />
quelques-unes d’entre elles : madame<br />
Pontrique, Pot Ana, Hougna-Hougna ! et<br />
surtout Malaye jouée avec succès une<br />
trentaine <strong>de</strong> fois.<br />
Côté spectacles professionnels, il faut signaler<br />
le retour <strong>de</strong> Sarah Bernhardt pour la<br />
1000ème représentation <strong>de</strong> l’Aiglon en 1910,<br />
celui <strong>de</strong> Coquelin avec Blanche Dufrêne en<br />
1917 pour Cyrano et l’Aiglon, le scandale<br />
provoqué par la pièce Les Détraquées <strong>de</strong> Paris<br />
HISTOIRE<br />
dans laquelle la comédienne Suzy Yasa suscita<br />
une violente polémique, la projection en<br />
1927 du Napoléon d’Abel Gance avec un<br />
grand orchestre symphonique et le ténor<br />
Michel Dufour <strong>de</strong> l’Opéra-Comique, la première<br />
projection <strong>de</strong> “cinéma parlant”, le 21<br />
mai 1929, le centenaire du théâtre, en 1942,<br />
avec un important programme d’opérettes et<br />
d’opéras comiques.<br />
La programmation<br />
s’ouvre aux variétés et au jazz<br />
Après 1945, la programmation se métamorphose<br />
sous la direction <strong>de</strong> Georges Pariès,<br />
concessionnaire pendant près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux décennies.<br />
Le théâtre s’ouvre alors très largement<br />
aux variétés et au jazz et accueille les plus<br />
grands noms <strong>de</strong> l’époque restés encore fort<br />
célèbres <strong>de</strong> nos jours.<br />
Dans un désordre oublieux, nous citerons<br />
Maurice Chevalier, Yves <strong>Mo</strong>ntant, Line<br />
Renaud, Charles Trénet, Henri Salvador,<br />
André Dassary, Darry Cowl, les Compagnons<br />
<strong>de</strong> la Chanson, Bourvil, Joséphine Baker,<br />
Philippe Clay, Jacques Brel, Luis Mariano,<br />
Juliette Greco, Georges Brassens, Bobby<br />
Lapointe, Minou Drouet, Roger Pierre et Jean-<br />
Marc Thibaud, Serge Gainsbourg, Clau<strong>de</strong><br />
François, les Frères Jacques, les Platters, Jean<br />
Ferrat… la liste n’est pas exhaustive ! Seul<br />
Johnny Halliday se verra interdire l’accès du<br />
théâtre, en 1961, par décision du Maire, suite<br />
aux inci<strong>de</strong>nts provoqués par son concert<br />
précé<strong>de</strong>nt à Tarbes. Mais, malgré les jets<br />
répétés <strong>de</strong> quelques tomates et après avoir<br />
menacé <strong>de</strong> ne pas reprendre son spectacle, il<br />
fera un triomphe aux Arènes en 1963.<br />
Le jazz fait son entrée au théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />
en 1947 avec un mémorable concert du<br />
trompettiste Rex Stewart qui précé<strong>de</strong>ra<br />
notamment ceux <strong>de</strong> Mezz Mezzrow, <strong>de</strong> Lionel<br />
Hampton et <strong>de</strong> Buck Clayton, dans les années<br />
50, puis <strong>de</strong> Memphis Slim, Champion Jack<br />
Dupree ou Milt Buckner dans les années 60.<br />
La programmation lyrique s’est un peu éclipsée<br />
mais elle reste présente avec les apparitions<br />
régulières <strong>de</strong> Marcel Merkès et Paulette<br />
Merval, <strong>de</strong> Michel Dens, <strong>de</strong> Rudy Hirigoyen et<br />
<strong>de</strong> Toni Poncet, véritables ve<strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> cette<br />
pério<strong>de</strong>. En 1948, le jeune Roberto Benzi<br />
dirige l’ouverture du Barbier. Le chef<br />
d’orchestre prodige est seulement âgé <strong>de</strong> 11<br />
ans ! Plus tard, l’association <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> la<br />
Musique assure une programmation <strong>de</strong><br />
qualité : Aldo Ciccolini, Alexandre Lagoya, le<br />
Quatuor Janacek, etc.<br />
Il faut bien l’avouer, le Théâtre est le parent<br />
pauvre <strong>de</strong> cette programmation. On notera
HISTOIRE<br />
en 1949 le succès <strong>de</strong> la pièce du marquis<br />
Pierre d’Arcangues, Shorlekoua, interprétée<br />
par les Comédiens du Labourd, les danseurs<br />
Oldarra et un orchestre dirigé par M.<br />
Jeanblanc. La même année, Ginette Leclerc<br />
joue Nous ne sommes pas mariés et Elvire<br />
En 1948, Roberto Benzi, actuel directeur <strong>de</strong><br />
l’Orchestre philharmonique <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, fut<br />
invité à diriger l’ouverture du Barbier <strong>de</strong> Séville.<br />
Les spectateurs furent ébahis <strong>de</strong> la prestation<br />
<strong>de</strong> ce petit garçon en culotte noire, alors âgé<br />
<strong>de</strong> onze ans.<br />
Popesco triomphe dans Tovaritch. En 1951,<br />
Michel Simon est accueilli dans Fric-Frac. En<br />
1955, Pierre Brasseur est remarqué dans Kean<br />
et Edwige Feuillère émeut dans La Dame aux<br />
camélias. L’année 1956 est marquée par les<br />
présences à <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong> Pierre Fresnay, Gaby<br />
<strong>Mo</strong>rlay, Gabrielle Dorziat, Lucien Baroux et le<br />
retour d’Elvire Popesco. L’année suivante, on<br />
applaudit Michel Bouquet, Robert Hossein,<br />
Marina Vlady et Yves Robert puis, plus tard,<br />
Micheline Presles, Annie Girardot, Pierre Dux,<br />
Fernand Gravey, Jean-Pierre Darras ou encore<br />
Fernand Ledoux…<br />
Disparition du théâtre à l’italienne<br />
Mais quittons la programmation pour revenir<br />
à l’histoire du lieu lui-même. En 1961, une<br />
restructuration du théâtre est évoquée en<br />
conseil municipal. Il apparaît qu’elle doit être<br />
complète afin <strong>de</strong> permettre l’accueil <strong>de</strong> spectacles<br />
contemporains et <strong>de</strong> l’adapter à l’exploitation<br />
du Cinéma. Le théâtre ferme finalement<br />
ses portes à la fin <strong>de</strong> l’année 1966 pour rouvrir<br />
le 1er avril 1967 avec l’Othello <strong>de</strong> Verdi.<br />
Le théâtre “à l’italienne” a disparu, remplacé<br />
par une salle <strong>de</strong> 850 fauteuils disposés entre<br />
le parterre et un vaste balcon. La coupole<br />
couronnant la salle est conservée, l’entrée, les<br />
accès et les passages sont remaniés, le foyer<br />
est rendu à sa <strong>de</strong>stination d’origine. Côté<br />
technique, l’ensemble <strong>de</strong> la machinerie et <strong>de</strong>s<br />
équipements scéniques est remplacé. Un<br />
ri<strong>de</strong>au pare-flamme est installé.<br />
Une telle transformation du théâtre paraît<br />
aujourd’hui bien incompréhensible. Cette<br />
décision obéissait certainement à une volonté<br />
<strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> la ville et participait du<br />
souci <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnité. Peut-être exprimaitelle<br />
aussi <strong>de</strong>s raisons plus profon<strong>de</strong>s et moins<br />
affichées qui tenaient à la nature même <strong>de</strong><br />
l’évolution <strong>de</strong> la société ? Le théâtre “à l’italienne”<br />
avec sa distinction entre le parterre,<br />
les loges du premier balcon, les places du<br />
<strong>de</strong>uxième et le “paradis” marquait souvent<br />
les différences <strong>de</strong> rang social. En outre, la<br />
forme circulaire du lieu permettait, en bien<br />
<strong>de</strong>s places, <strong>de</strong> mieux voir la salle que la scène.<br />
La transformation en une simple division<br />
entre l’orchestre et le balcon estompait la distinction<br />
et assurait incontestablement une<br />
meilleure visibilité du plateau… Mais, il est à<br />
peu près certain que ce choix radical ne serait<br />
pas opéré <strong>de</strong> nos jours…<br />
Au cours <strong>de</strong> ces années, le Cinéma occupe<br />
une position dominante seulement ponctuée<br />
par l’accueil <strong>de</strong> concerts, <strong>de</strong> spectacles <strong>de</strong> variétés<br />
et <strong>de</strong> représentations théâtrales - du<br />
“boulevard” surtout - et chorégraphiques. S’il<br />
ne disparaît pas totalement, le lyrique n’occupe<br />
plus qu’une place très faible dans la programmation.<br />
Les raisons sont essentiellement<br />
financières. Au cours <strong>de</strong>s années 70, il n’est<br />
plus pensable <strong>de</strong> présenter les productions<br />
sommaires d’antan. L’Orchestre régional<br />
<strong>Bayonne</strong>-Côte Basque est créé. Il assure une<br />
Vie <strong>de</strong> la cité 33<br />
Environ 1970. Le cinéma occupe<br />
alors une position dominante ;<br />
le théâtre sert aussi <strong>de</strong> salle<br />
<strong>de</strong> projection.<br />
Collection bibliothèque<br />
municipale - Photo Aubert.<br />
Le théâtre à l’italienne<br />
disparaît en 1966.<br />
Collection bibliothèque<br />
municipale
34 Vie <strong>de</strong> la cité HISTOIRE<br />
Projet pour le nouveau<br />
théâtre par l’architecte<br />
Maria Godlewska<br />
(images <strong>de</strong> synthèse)<br />
Souvenirs et anecdotes<br />
programmation musicale d’importance pour<br />
la région. Il est placé sous la direction <strong>de</strong><br />
Roger Pouzet puis <strong>de</strong> Daniel Dechico.<br />
Le théatre dédié aux arts<br />
<strong>de</strong> la scène<br />
En 1983, la Municipalité déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> consacrer<br />
entièrement le théâtre aux Arts <strong>de</strong> la Scène.<br />
Une nouvelle restructuration est confiée à<br />
l’équipe <strong>Mo</strong>raiz, Elissagaray, Forgeard. La<br />
décoration <strong>de</strong> la salle est entièrement rénovée<br />
ainsi que la coupole. Son volume général est<br />
conservé. Elle présente une jauge <strong>de</strong> 840<br />
places réduite ensuite à 805 par la diminution<br />
du nombre <strong>de</strong>s places au balcon pour <strong>de</strong>s<br />
raisons <strong>de</strong> confort <strong>de</strong>s spectateurs. Sur le plan<br />
technique, <strong>de</strong>s améliorations d’importance<br />
“Je suis né place Saint-André, à <strong>Bayonne</strong>. J’ai mis les pieds<br />
au théâtre pour la première fois avec mon père à onze ans<br />
en 1939. On y jouait le Barbier <strong>de</strong> Séville. Le théâtre à<br />
l’italienne se prêtait bien aux opéras et opérettes. Depuis sa<br />
construction en 1834, un tradition s’est développée en ce sens.<br />
Je me souviens d’anecdotes que nous racontait le docteur<br />
Dubos, notre mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> famille. Il était né en 1876 et a fait<br />
partie dès sa jeunesse <strong>de</strong>s abonnés votants, ceux qui choisissaient<br />
les ve<strong>de</strong>ttes qui allaient se produire au théâtre ; et<br />
je peux vous dire que ses choix se portaient plus sur le<br />
physique <strong>de</strong>s chanteuses que sur leur voix. Et à cette époque<br />
là, elles en avaient un sacré... tour <strong>de</strong> taille ! Alors les<br />
anciens abonnés manifestaient leur mécontentement face<br />
au “choix olé-olé” <strong>de</strong>s plus jeunes. Mais pour finir, ils revenaient<br />
à plus <strong>de</strong> sagesse et la qualité l’emportait sur les<br />
considérations physiques.<br />
D’autres <strong>de</strong> ses anecdotes concernaient un Bayonnais du<br />
nom d’Achille Buffier. Il avait une gentille voix <strong>de</strong> ténor et<br />
remplaçait parfois les chanteurs au pied levé. Un jour, il joua<br />
le rôle <strong>de</strong> Faust, et tandis que sa partenaire, dans le <strong>de</strong>ux-<br />
sont réalisées. C’est le théâtre que nous<br />
connaissons aujourd’hui.<br />
Pour sa réouverture, le 19 juin 1985, on<br />
présente Les Contes d’Hoffman d’Offenbach.<br />
De juin 1985 à juin 1990, le théâtre est en gestion<br />
municipale directe. La direction est confiée<br />
à Jacques Guyard. La programmation est<br />
assurée par l’Orchestre régional <strong>Bayonne</strong>-Côte<br />
Basque pour la musique, les Amis du Théâtre<br />
<strong>de</strong> la Côte basque pour le théâtre, le Centre<br />
culturel du Pays Basque engage une programmation<br />
pluridisciplinaire (danse, théâtre <strong>de</strong><br />
mouvement, variétés et jazz).<br />
En juin 1990, le conseil municipal confie la gestion<br />
au Centre d’action culturelle <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />
et du Sud-Aquitain, <strong>de</strong>venu “Scène nationale”<br />
l’année suivante. Depuis quatorze ans, la<br />
Scène nationale développe une programmation<br />
dont l’éclectisme, la contemporanéité et le<br />
nombre <strong>de</strong>s représentations sont sans précé<strong>de</strong>nt<br />
dans l’histoire du lieu. A cette action <strong>de</strong><br />
diffusion artistique, la politique d’accueil <strong>de</strong><br />
compagnies artistiques en “rési<strong>de</strong>nce” confère<br />
au théâtre une fonction nouvelle <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong><br />
production <strong>de</strong> dimension nationale.<br />
Une action qui, par son ampleur et sa diversité,<br />
l’accueil <strong>de</strong> dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> spectateurs<br />
chaque saison, justifie, après un peu moins <strong>de</strong><br />
vingt années <strong>de</strong> plein fonctionnement, une<br />
nouvelle restructuration afin <strong>de</strong> faire du<br />
théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> le théâtre le mieux équipé<br />
et le plus confortable du sud <strong>de</strong> l’Aquitaine ■<br />
Le théâtre a fermé ses portes fin mai pour une rénovation complète qui durera plus d’un an.<br />
L’occasion d’une rencontre avec André Béhotéguy, qui en fut le secrétaire général dans les années 60,<br />
et se remémore certains épiso<strong>de</strong>s comiques <strong>de</strong> son histoire.<br />
ième acte, entonnait les vers “J’aimerais bien savoir qui<br />
était ce jeune homme, si c’est un grand seigneur et comment<br />
il se nomme…”, quelqu’un lui répondit du poulailler : “C’est<br />
Achille Buffier, ténor bayonnais !”. Une autre fois, il chantait<br />
L’air <strong>de</strong> la paresse dans Galaté : “Ah, qu’il est bon <strong>de</strong> ne rien<br />
faire quand tout s’agite autour <strong>de</strong> moi.” Et une voix du<br />
poulailler <strong>de</strong> répondre : “Fainéant, Achille !”.<br />
Outre les opéras que j’ai pu voir dans ce décor, et qui<br />
faisaient salle comble à chaque fois (il faut dire qu’on y<br />
faisait venir <strong>de</strong> grands noms) il faut citer le grand succès<br />
<strong>de</strong>s Revues bayonnaises. La <strong>de</strong>rnière, “Malaye”, s’est jouée<br />
en 1929. J’aurais aimé voir ces pièces comiques, qui<br />
mettaient en scène <strong>de</strong>s personnages bayonnais. J’ai connu<br />
Carlito Oyarzun, qui en était l’auteur. Il avait 80 ans, j’en<br />
avais 20. Mais, comme je faisais du théâtre amateur, nous<br />
étions <strong>de</strong>venus amis. Il était bon chanteur. Il me racontait<br />
que le Roi d’Espagne Alfonse XIII le faisait venir à<br />
Saint-Sébastien pour l’entendre. A chaque fois, le Roi lui<br />
proposait une rémunération, mais Carlito, grand prince,<br />
refusait systématiquement, répétant qu’il n’était qu’un<br />
simple amateur.”
EXPOSITION<br />
Basins<br />
teintés :<br />
les couleurs<br />
<strong>de</strong> l’Afrique<br />
Frédéric Paillet est photographe<br />
et collectionneur<br />
<strong>de</strong> basins. Du 5 juillet au<br />
4 août, il propose,<br />
à la bibliothèque-médiathèque,<br />
une exposition<br />
intitulée Basins teintés<br />
d’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest.<br />
Une partie <strong>de</strong> sa collection<br />
sera visible ainsi que<br />
<strong>de</strong>s photographies.<br />
<strong>Bayonne</strong> magazine :<br />
qu’est-ce qu’un basin ?<br />
Frédéric Paillet : c’est un coton damassé<br />
utilisé pour la confection <strong>de</strong>s boubous. La<br />
technique <strong>de</strong> tissage est née à Damas et a<br />
ensuite été exportée en Europe. C’est<br />
Jacquard qui l’a fait passer du sta<strong>de</strong> artisanal<br />
au sta<strong>de</strong> industriel. La France du XIX e siècle<br />
utilise le basin comme linge <strong>de</strong> table, puis, au<br />
début du XX e siècle, au plus fort <strong>de</strong> la colonisation,<br />
l’exporte vers l’Afrique. Les notables<br />
africains ont alors l’idée <strong>de</strong> le transformer en<br />
tenue d’apparat et <strong>de</strong> séduction. C’est<br />
d’ailleurs à Dakar, <strong>de</strong>vant un café, que m’est<br />
venu cette passion. J’ai vu passer <strong>de</strong>vant moi<br />
<strong>de</strong>ux jeunes filles, <strong>de</strong>ux “vraies” princesses en<br />
tenue, j’ai été subjugué par tant <strong>de</strong> grâce.<br />
B. M. : comment sont-ils réalisés<br />
aujourd’hui et ont-ils une<br />
signification ?<br />
Frédéric Paillet : la technique employée<br />
s’appelle le batik. C’est une technique complexe<br />
et ancienne. Le basin est plié entièrement<br />
ou par petits morceaux, lesquels sont<br />
immergés dans les différentes teintes pour<br />
obtenir <strong>de</strong>s motifs graphiques aux rythmes<br />
marqués et aux couleurs chatoyantes.<br />
Les couleurs ont elles aussi leur importance.<br />
Le bleu indigo, par exemple, est une couleur<br />
royale qui protège <strong>de</strong>s influences néfastes et<br />
qui marque, pour les femmes, le passage <strong>de</strong><br />
statut <strong>de</strong> femme célibataire à celui <strong>de</strong> femme<br />
mariée.<br />
B. M. : <strong>de</strong> quoi est composée<br />
l’exposition que vous présentez<br />
à la bibliothèque du 5 juillet<br />
au 4 août ?<br />
Frédéric Paillet : l’exposition Basins teintés<br />
d’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest présente une trentaine<br />
<strong>de</strong> basins sur les cent que compte ma<br />
collection. Il était important pour moi que ce<br />
travail reste didactique et fasse passer toutes<br />
les couleurs et la vitalité <strong>de</strong> l’Afrique noire.<br />
Il y aura donc <strong>de</strong>s textes explicatifs sur les<br />
basins mais aussi, puisque que je suis<br />
photographe, <strong>de</strong>s portraits en buste ou en<br />
pied <strong>de</strong> femmes qui permettent <strong>de</strong> mieux<br />
comprendre la fonction du textile. Des<br />
femmes somptueuses, drapées dans leurs<br />
étoles <strong>de</strong> coton… <strong>de</strong>s visages qui se passent<br />
<strong>de</strong> tout commentaire ■<br />
Vie <strong>de</strong> la cité 35
36 Vie <strong>de</strong> la cité EVÉNEMENT<br />
Marie, Patricia, Julie :<br />
trois femmes toreros<br />
Le temps où la corrida était l’apanage <strong>de</strong>s seuls hommes est bel et bien<br />
révolu. Cette année, à <strong>Bayonne</strong>, trois femmes feront le paseo... à cheval.<br />
Marie Sara, Patricia Pellen et Julie Calvière créent l’événement pour<br />
la temporada bayonnaise 2004.<br />
En haut à gauche : Marie Sara<br />
En haut à droite : Julie Calvière<br />
Ci-<strong>de</strong>ssus : Patricia Pellen<br />
En France, la spécialité s’est féminisée avec pour<br />
chef <strong>de</strong> file Marie Sara. Après une blessure en<br />
2003, la cavalière blon<strong>de</strong> revient cette année<br />
avec une écurie parfaite. Elle sera à l’affiche cet<br />
été à <strong>Bayonne</strong> aux cotés <strong>de</strong> Mendoza le 7 août.<br />
En France, Marie Sara a fait école et <strong>de</strong>ux jeunes<br />
femmes, qui comptent parmi les grands espoirs<br />
<strong>de</strong> la tauromachie française, viendront fouler<br />
le ruedo <strong>de</strong> Lachepaillet. Julie Calvière, qui a créé<br />
la surprise en août 2003 en coupant une oreille<br />
dans les arènes madrilènes, et Patricia Pellen<br />
seront à <strong>Bayonne</strong> cet été. Les <strong>de</strong>ux ca<strong>de</strong>ttes<br />
se retrouveront pour la corrida portugaise du<br />
17 juillet.<br />
Dans la lignée <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> Conchita Cintron,<br />
Marie Sara, Julie et Patricia manient chevaux et<br />
ban<strong>de</strong>rilles avec douceur, grâce et fermeté,<br />
révélant ainsi toute l’esthétique d’un spectacle<br />
taurin à part entière. Un genre peut-être même<br />
plus exigeant que celui <strong>de</strong> la corrida traditionnelle<br />
puisque qu’il nécessite, en plus d’un grand<br />
courage, une maîtrise parfaite <strong>de</strong> son cheval.<br />
Sur ces points, les trois cavalières n’ont aucune<br />
leçon à recevoir.<br />
Dans la corrida à cheval, <strong>de</strong>ux genres sont<br />
à distinguer. Le rejoneo qui est une corrida<br />
classique avec ban<strong>de</strong>rilles et mise à mort et la<br />
corrida portugaise qui varie <strong>de</strong> la première<br />
par le fait que le toro, à la fin du spectacle, est<br />
arrêté à mains nues par <strong>de</strong>s “forçados” (étudiants).<br />
Dans les <strong>de</strong>ux cas <strong>de</strong> figure, les<br />
cornes <strong>de</strong>s toros sont coupées et arrondies :<br />
elles sont “afeitées”.<br />
C’est l’arrivée, voici quelques années, du Navarrais<br />
Pablo Hermoso <strong>de</strong> Mendoza, qui a relancé<br />
l’intérêt du public pour la corrida équestre.<br />
Pablo Hermoso <strong>de</strong> Mendoza a permis, grâce<br />
à sa gran<strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>s chevaux et ses qualités<br />
<strong>de</strong> dresseur, <strong>de</strong> rendre cette corrida spectaculaire.<br />
Tout l’art du torero à cheval est <strong>de</strong><br />
faire oublier sa monture. Avec Mendoza, le<br />
toro est aspiré par le chevaux comme si le<br />
matador toréait à pied.<br />
Un spectacle taurin à part entière qui passionne<br />
aficionados et amateurs d’art équestre ■<br />
TOUS LES PROGRAMMES ET RESERVATIONS ><br />
www.ville-bayonne.fr
PORTRAIT<br />
Stéphane Rozotte :<br />
compositeur-arrangeur<br />
Stéphane vit à <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong>puis une dizaine<br />
d’années, dirige une école <strong>de</strong> musique à Saint-<br />
Esprit, mais c’est en tant que compositeur qu’il<br />
entend se faire connaître aujourd’hui. Après une<br />
collaboration avec une école <strong>de</strong> danse locale, il<br />
espère toucher le milieu du cinéma. Pour ce faire,<br />
il bouge, se rend sur les festivals, expose son travail.<br />
En 1998, Stéphane Rozotte, pianiste <strong>de</strong><br />
formation classique et jazz, reprend le chemin<br />
<strong>de</strong> la composition, sa passion. Il reconstitue<br />
un home studio, où il s’exerce quotidiennement<br />
tout en s’amusant, sans se mettre <strong>de</strong><br />
pression. “Lorsque je trouve <strong>de</strong>s sonorités<br />
sympas, je n’arrive jamais à les finir. Alors, je<br />
les enregistre ou je les gar<strong>de</strong> dans un coin <strong>de</strong><br />
ma tête et puis j’y reviens plus tard,<br />
lorsqu’une nouvelle mélodie m’arrive et<br />
qu’elle me paraît s’inscrire dans la continuité.<br />
C’est comme cela que procédait Chopin, il<br />
posait ses découvertes sur une partition, puis<br />
il allait faire un tour dans le jardin avec<br />
Georges Sand, revenait, réfléchissait et<br />
réécrivait, mais c’est toujours la première version<br />
qu’il retenait.” Le spiritain se dit marqué<br />
par les auteurs classiques : à l’âge <strong>de</strong> huit ans,<br />
ses parents lui offrent les neuf symphonies <strong>de</strong><br />
Beethoven, à dix-huit ans, il s’inscrit à l’Ecole<br />
normale <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> Paris et à vingt-trois, il<br />
rentre à l’American School of mo<strong>de</strong>rn music.<br />
Influencé par <strong>de</strong>s personnalités comme celles<br />
<strong>de</strong> Keith Jarett, Michel Petrucciani ou Clau<strong>de</strong><br />
Bolling en jazz et boogie-woogie, c’est sur un<br />
clavier qu’il rend sa sensibilité. Une fois ses<br />
compositions enregistrées, certaines étu<strong>de</strong>s<br />
classiques ou standards revisités, il part sur <strong>de</strong>s<br />
festivals, cartes <strong>de</strong> visite et CD en main.<br />
Des collaborations locales<br />
Présent sur le festival international <strong>de</strong> la<br />
fiction documentaire <strong>de</strong> Capbreton, il a pu rencontrer<br />
le réalisateur Antony Martin, qui s’est<br />
montré intéressé. En octobre, il concourt pour<br />
le festival mondial d’images sous-marines<br />
d’Antibes – Juan-les-Pins, avec Notes Ilus,<br />
extrait <strong>de</strong> Dionysos Live, son <strong>de</strong>rnier CD. Pour la<br />
campagne <strong>de</strong> la Sécurité routière, il réalise une<br />
vidéo choc sur les victimes innocentes<br />
<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route, avec <strong>de</strong>s<br />
images montées sur une <strong>de</strong> ses créations,<br />
Run Tonight. Et pour l’édition<br />
2004 du festival<br />
international<br />
Musique et<br />
cinéma<br />
d’Auxerre, il réalise un documentaire. Ces<br />
actions, toutes en cours et placées sous le signe<br />
<strong>de</strong> l’espoir, requièrent du temps et <strong>de</strong> l’énergie.<br />
Localement, ses efforts se sont concrétisés par<br />
une collaboration avec Créadanse, une école<br />
<strong>de</strong> danse dirigée par Anne Laxague. Lors du<br />
spectacle donné par les élèves au casino <strong>de</strong><br />
Biarritz en mai <strong>de</strong>rnier, la chorégraphe a utilisé<br />
plusieurs extraits <strong>de</strong> Dionysos Live. La directrice<br />
d’Alliance Forme, une école <strong>de</strong> l’agglomération<br />
spécialisée dans le mo<strong>de</strong>rn’jazz, s’est<br />
également montrée intéressée par ses créations.<br />
Dans ce cas, il s’agirait <strong>de</strong> faire du “surmesure”.<br />
Bien que la création et l’arrangement<br />
pour musiques <strong>de</strong> film soient sa <strong>de</strong>stination,<br />
le jeune compositeur se plait à créer pour le<br />
spectacle vivant, surtout <strong>de</strong>puis que sa fille<br />
Héloïse est à son tour montée sur scène ■<br />
Vie <strong>de</strong> la cité 37
38 Vie <strong>de</strong> la cité<br />
Musique : un nouvel<br />
espace à <strong>Mo</strong>usseroles<br />
Avant sa transformation en un espace modulable,<br />
avec un long couloir d’exposition, un<br />
salon <strong>de</strong> thé, puis une salle <strong>de</strong> répétition et <strong>de</strong><br />
concert, le lieu servait d’entrepôt à un poissonnier.<br />
Lorsque Sandrine et Pascal se sont<br />
présentés au propriétaire pour le reprendre en<br />
location, ils recherchaient une salle <strong>de</strong> répétition.<br />
Elle est chanteuse, lui est musicien, tous<br />
<strong>de</strong>ux ont une expérience du mon<strong>de</strong> du spectacle.<br />
Leur but est <strong>de</strong> favoriser les échanges<br />
régionaux, histoire d’ouvrir les portes d’une<br />
contrée parfois perçue comme difficile<br />
d’accès, et à moyen terme, d’organiser <strong>de</strong>s<br />
festivals, d’y faire venir <strong>de</strong>s groupes capables<br />
d’attirer <strong>de</strong> 300 à 500 personnes (à condition<br />
<strong>de</strong> trouver le lieu, bien-sûr). Pour cela, ces<br />
<strong>de</strong>ux jeunes audacieux enten<strong>de</strong>nt faire leurs<br />
preuves, en commençant par la gestion d’un<br />
nouvel espace, Arroka, dont la capacité est<br />
d’une centaine <strong>de</strong> places, et qui leur servira<br />
<strong>de</strong> “tremplin” pour l’avenir.<br />
Il aura fallu <strong>de</strong>ux années d’efforts manuels et<br />
financiers pour que l’espace Arroka sorte les<br />
pieds <strong>de</strong> l’eau et offre <strong>de</strong>s conditions d’accueil<br />
favorables à un public <strong>de</strong> musiciens, plasticiens<br />
ou spectateurs. Pour arriver à leurs fins et<br />
payer tous les frais, Sandrine et Pascal travaillent<br />
nuit et jour : la nuit par Intérim pour<br />
gagner leur vie et “parce que cela paye<br />
mieux”, la journée étant ensuite consacrée aux<br />
travaux d’aménagement (réfection <strong>de</strong>s parois,<br />
insonorisation, aménagement d’une mezzanine<br />
et d’un bar, peinture, polissage <strong>de</strong>s pierres<br />
<strong>de</strong> taille, chinage, restauration, déco...).<br />
Un lieu multifonctions<br />
VIE DES QUARTIERS<br />
L’espace diffusion Arroka a ouvert ses portes le 20 mars, sous l’impulsion<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux jeunes mélomanes, Sandrine Elissal<strong>de</strong> et Pascal Legal.<br />
Leur objectif : favoriser les échanges musicaux en accueillant <strong>de</strong>s artistes<br />
<strong>de</strong> tout bord et créer un espace <strong>de</strong> rencontres pour le public.<br />
A l’espace Arroka,<br />
Sandrine Elissal<strong>de</strong> et Pascal<br />
Legal veulent promouvoir<br />
la musique alternative.<br />
Grâce à son agencement en trois temps, le<br />
lieu intéresse différents publics : il sert <strong>de</strong> salle<br />
<strong>de</strong> répétition à <strong>de</strong>s groupes locaux tels que<br />
Root’System qui sort un album en juin ; <strong>de</strong><br />
salle <strong>de</strong> spectacles pour <strong>de</strong>s soirées contes,<br />
concerts ou café-théâtre ; <strong>de</strong> salle d’exposition<br />
(à commencer par Prestige, le sale<br />
boulot, l’expo photo <strong>de</strong> José Arocena) ; <strong>de</strong><br />
salon <strong>de</strong> thé (plus d’une trentaine à la carte)<br />
et <strong>de</strong> café (issu du commerce équitable) ;<br />
et ponctuellement <strong>de</strong> salle <strong>de</strong> réunion pour<br />
<strong>de</strong>s banques ou <strong>de</strong>s entreprises. Quant aux<br />
goûts musicaux du duo, ils sont éclectiques,<br />
mais excluent la techno “du moins telle<br />
qu’elle se pratique actuellement, ce qui n’empêche<br />
que nous aimons la musique électronique,<br />
l’électro-jazz par exemple”.<br />
Si la programmation s’apparente à celle d’un<br />
cabaret comme celui <strong>de</strong> La Luna Negra, elle<br />
est néanmoins respectueuse <strong>de</strong>s concepts<br />
déjà existants. “La Luna a ses soirées blues,<br />
alors on n’en fera pas. Je crois qu’il y a <strong>de</strong> la<br />
place pour tout le mon<strong>de</strong> ici, surtout si l’on se<br />
place dans l’optique <strong>de</strong> l’année 2007, avec<br />
l’arrivée <strong>de</strong> 2000 étudiants au Petit-<strong>Bayonne</strong>,<br />
affirme Pascal. J’ai dix ans d’expérience dans<br />
le mon<strong>de</strong> du spectacle et je compte sur mon<br />
réseau relationnel pour faire venir <strong>de</strong>s<br />
groupes. Pour ce qui est <strong>de</strong>s tarifs, ils seront<br />
abordables. En ce qui concerne les cachets,<br />
c’est une question <strong>de</strong> négociation. J’explique<br />
qui on est : une petite association qui cherche<br />
à promouvoir la musique alternative, avec<br />
une petite capacité d’accueil. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
donc aux musiciens <strong>de</strong> se mouiller et <strong>de</strong> se<br />
rémunérer sur les entrées, sans <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong><br />
fixe. Je joue parfois sur leurs convictions, sur<br />
ce qu’ils disent dans leurs chansons, en leur<br />
<strong>de</strong>mandant <strong>de</strong> se mettre en accord avec leurs<br />
textes !” ■
EVENEMENT<br />
Trois jours<br />
pour se ruer au jazz<br />
Du 15 au 18 juillet, sept jeunes musiciens organisent<br />
la <strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> la Ruée au jazz. A vingt-quatre<br />
ans, ils ont réussi leur pari : faire <strong>de</strong>scendre le jazz<br />
dans la rue et y attirer <strong>de</strong>s têtes d’affiche.<br />
<strong>Bayonne</strong> Magazine : qui êtes-vous ?<br />
Comment est venue l’idée <strong>de</strong> ce festival ?<br />
S. Bouchfar : à la base, nous sommes un<br />
groupe <strong>de</strong> musiciens, qui avions l’idée d’un<br />
festival off pour Jazz aux remparts. Lorsque<br />
nous avons présenté le projet l’an <strong>de</strong>rnier, nous<br />
avons appris l’arrêt <strong>de</strong> Jazz aux remparts. Nous<br />
nous sommes pourtant lancés dans l’aventure<br />
en créant une association et en très peu <strong>de</strong><br />
temps, un mois et <strong>de</strong>mi, nous avons monté la<br />
Ruée au jazz qui s’est principalement déroulée<br />
dans le quartier du Petit-<strong>Bayonne</strong>. Cette année,<br />
nous allons l’étendre aux <strong>de</strong>ux autres quartiers<br />
que sont le Grand-<strong>Bayonne</strong> et Saint-Esprit.<br />
B.M. quelle en est la philosophie ?<br />
P.A. Fort : faire <strong>de</strong>scendre le jazz dans la rue !<br />
Cette musique souffre <strong>de</strong>puis longtemps d’une<br />
image élitiste, intellectuelle. Nous ne sommes<br />
pas d’accord avec çà ; on ne veut pas cantonner<br />
le jazz à une musique compliquée, nous<br />
voulons la montrer sous son jour festif. Outre le<br />
jazz classique comme le bip bop, la programmation<br />
s’ouvre à la World musique, le jazz<br />
tzigane, l’électro-jazz, un peu <strong>de</strong> funk. Quant à<br />
notre tarification, elle sera très accessible,<br />
puisque la plupart <strong>de</strong>s spectacles seront gratuits,<br />
exceptés ceux qui se dérouleront le soir sous<br />
chapiteau, et dont l’entrée sera fixée à 8 ou 10 euros.<br />
B.M. : où se déroulera t-il ?<br />
P.A. Fort : il y aura une scène principale au Petit-<br />
<strong>Bayonne</strong>, <strong>de</strong>ux au Grand-<strong>Bayonne</strong>, l’une place<br />
Pasteur et l’autre place <strong>de</strong> Lacarre et une rue<br />
Sainte-Catherine à Saint-Esprit, doublée d’une<br />
exposition dans les boutiques inoccupées. Nous<br />
avons souhaité que ces scènes ressemblent à <strong>de</strong>s<br />
villages culturels, avec la projection <strong>de</strong> courtmétrages<br />
et documentaires, la présence d’une<br />
librairie jazz, <strong>de</strong>s stands tenus par <strong>de</strong>s commerçants,<br />
<strong>de</strong>s jeux pour les enfants, dont une<br />
initiation picturale et théâtrale à la Poterne<br />
assurée par la compagnie Klinisch Bewezen.<br />
B.M. : comment avez-vous fait pour attirer<br />
<strong>de</strong>s têtes d’affiche comme le saxophoniste<br />
Julien Lourau, le pianiste Bojan Z,<br />
la chanteuse Mina Agossi, le collectif<br />
new-yorkais Spirit of life ensemble…<br />
S. Bouchfar : en envoyant au départ <strong>de</strong>s courriers<br />
aux artistes. J’ai par exemple écrit à Mina<br />
Agossi, après avoir écouté son album avec<br />
ma copine – qui nous a plu – et elle nous a<br />
répondu <strong>de</strong>ux jours après, pour en savoir<br />
plus. Ce qui l’a séduit, c’est le côté social et<br />
festif du festival. Elle a également été surprise<br />
par notre moyenne d’âge (NDLR : vingt-trois<br />
ans l’an <strong>de</strong>rnier). Elle et Julien Lourau, que<br />
nous avons contacté <strong>de</strong> la même façon, ont<br />
accepté <strong>de</strong> nous soutenir. Et c’est vrai que la<br />
reconnaissance d’artistes <strong>de</strong> renom nous a<br />
bien aidé. Cette année, ils sont les parrains <strong>de</strong><br />
la manifestation. Et pour la petite histoire, ils<br />
avaient improvisé un duo sur scène l’an<br />
<strong>de</strong>rnier, c’était leur première rencontre.<br />
Depuis, ils ont sorti un disque ensemble.<br />
Nous en sommes un peu fiers ! ■<br />
Vie <strong>de</strong> la cité 39<br />
De gauche à droite :<br />
Sabri Bouchfar, Alexandre<br />
Solelhac, Stéphanie Carré<br />
et Pierre-Anttoine Fort,<br />
organisateurs <strong>de</strong> la Ruée<br />
au Jazz, festival soutenu<br />
par la <strong>Ville</strong> à hauteur<br />
<strong>de</strong> 4550 euros.<br />
La chanteuse Mina Agossi<br />
sera la marraine du festival<br />
POUR EN SAVOIR PLUS > www.ville-bayonne.fr
> > ><br />
40<br />
JEUNESSE<br />
Ticket Découverte :<br />
<strong>de</strong>s initiations<br />
gratuites<br />
Du 5 juillet au 20 août, plus <strong>de</strong> trente<br />
activités sportives et culturelles seront<br />
proposées aux jeunes <strong>de</strong> 7 à 18 ans<br />
dans le cadre <strong>de</strong> l’animation Ticket<br />
Découverte.<br />
Sports d’eau, sports <strong>de</strong> combat,<br />
jeux collectifs, athlétisme, randonnée,<br />
théâtre, arts du cirque, danse hip hop,<br />
pour citer les plus classiques, sont<br />
autant d’activités programmées.<br />
La nouveauté cet été consiste en un<br />
atelier consacré à la découverte <strong>de</strong><br />
l’astronomie. L’an <strong>de</strong>rnier, plus <strong>de</strong><br />
650 jeunes ont ainsi pu s’initier<br />
gratuitement à un ou plusieurs loisirs<br />
<strong>de</strong> leur choix.<br />
Renseignements > 05 59 46 61 50<br />
Inscriptions > Palais <strong>de</strong>s sports<br />
<strong>de</strong> Lauga à partir du 26 juin,<br />
dès 10h pour les Bayonnais<br />
et dès 14h pour tous.<br />
Fêtes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />
Les Fêtes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> auront lieu<br />
du 4 au 8 août, selon un programme<br />
que vous trouverez détaillé sur le site :<br />
www.fetes-<strong>de</strong>-bayonne.com.<br />
BLOCNOTES<br />
EXPOSITION<br />
“C’est l’été <strong>Bayonne</strong> Art Contemporain”<br />
Les horaires d’été<br />
>>>><br />
C’est l’été <strong>Bayonne</strong> Art contemporain 2004 est une exposition d’art contemporain éclatée en<br />
différents lieux <strong>de</strong> la ville. Du 21 juin au 21 septembre, huit artistes présenteront leurs œuvres au<br />
musée Bonnat,au Carré / musée Bonnat,au Château-Neuf et dans la cour du lycée Paul-Bert.Pour cette<br />
<strong>de</strong>uxième édition (la première a eu lieu en 2003), le collectionneur d’art Robert Labeyrie, commissaire<br />
invité,a choisi les peintres Erró,Saura,Yan Pei-Ming et Alexandre Delay, ainsi que les sculpteurs Etienne<br />
Martin, Jean-Pierre Rives, Aitor Mendizabal et Loza.<br />
Renseignements > Direction <strong>de</strong>s affaires culturelles, 05 59 46 61 06<br />
MUSEES COMMERCE<br />
Pendant les mois <strong>de</strong> juillet et<br />
août, les heures d’ouverture<br />
<strong>de</strong>s musées changent. Les<br />
musées sont ouverts tous les<br />
jours <strong>de</strong> 10 h à 18 h 30, avec<br />
une nocturne le mercredi<br />
(gratuite, <strong>de</strong> 18 h 30 à 21 h 30,<br />
en place jusqu’au 31 août).<br />
En septembre et octobre,<br />
ils fermeront un jour par<br />
semaine ; le lundi pour le<br />
musée Basque et <strong>de</strong> l’histoire<br />
<strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et le mardi pour le<br />
musée Bonnat.<br />
Renseignements > 05 59 46 65 06<br />
3<br />
Les ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> l’été<br />
ème âge<br />
Dès le 1 er juillet, trois ordinateurs seront mis à la disposition <strong>de</strong>s<br />
retraités bayonnais désirant s’initier à l’informatique à l’espace animation<br />
du quai Jauréguiberry. Le 9 juillet, le service municipal<br />
Solidarité intergénérationnelle propose un thé dansant à la salle<br />
du gymnase Paul-Bert, à partir <strong>de</strong> 14h30. Les inscriptions ont lieu<br />
du 28 juin au 2 juillet au rez-<strong>de</strong>-chaussée <strong>de</strong> la mairie, auprès du<br />
secrétariat <strong>de</strong> Christine Lauqué, conseillère municipale déléguée à<br />
la solidarité intergénérationnelle. Le 6 août, c’est un repas festif et<br />
aux couleurs <strong>de</strong>s Fêtes qui réunira plus <strong>de</strong> 400 retraités au château<br />
<strong>de</strong> Caradoc. Les inscriptions,<br />
obligatoires, se feront du 19 au<br />
23 juillet au même endroit. Sera<br />
organisé par ailleurs et en collaboration<br />
avec le Centre communal d’actions<br />
sociales un voyage en Corse.<br />
Il aura lieu du 3 au 11 septembre<br />
avec la participation <strong>de</strong> cent<br />
retraités bayonnais (déjà inscrits).<br />
Renseignements > 05 59 46 60 14<br />
(excepté pour le voyage en Corse).<br />
Bra<strong>de</strong>rie<br />
La gran<strong>de</strong> Bra<strong>de</strong>rie <strong>de</strong>s Fêtes<br />
organisée par l’Union commerciale<br />
aura lieu les 2 et 3 août.<br />
Le 2 août, les Grand et Petit-<br />
<strong>Bayonne</strong> seront fermés à la<br />
circulation, car la bra<strong>de</strong>rie<br />
s’installe dans toutes les rues<br />
du centre-ville.<br />
Le 3 août, c’est le quartier <strong>de</strong><br />
Saint-Esprit qui sera concerné.<br />
CROIX ROUGE<br />
Le numéro<br />
vert écoute<br />
La Croix-Rouge française<br />
dispose d’un service d’écoute<br />
téléphonique, gratuit et<br />
anonyme. Ce service s’adresse<br />
à tout public, souffrant <strong>de</strong><br />
solitu<strong>de</strong>, dépression, troubles<br />
psychiques, conflits, états <strong>de</strong><br />
dépendance, ressentant un<br />
besoin <strong>de</strong> parler… Il est ouvert<br />
<strong>de</strong> 10h à 22h en semaine et <strong>de</strong><br />
12h à 18h le week-end.<br />
Numéro Vert > 0800 858 858
BLOCNOTES<br />
PISCINE<br />
Horaires<br />
d’été<br />
Du 1 er juillet au 31 août, les<br />
piscines municipales (Lauga et<br />
Hauts-<strong>de</strong>-Sainte-Croix) ouvrent<br />
selon une amplitu<strong>de</strong> horaire<br />
plus large qu’en pério<strong>de</strong><br />
scolaire. La piscine Lauga ouvre<br />
du lundi au vendredi <strong>de</strong> 9h à<br />
19h30. La plage horaire du<br />
matin (<strong>de</strong> 9h à 12h) est réservée<br />
aux cours <strong>de</strong> natation et la<br />
suivante (<strong>de</strong> 12h à 15h) aux<br />
adultes. Elle ouvre le samedi <strong>de</strong><br />
15h15 à 19h30, et est fermée<br />
le dimanche. La piscine <strong>de</strong>s<br />
Hauts-<strong>de</strong>-Sainte-Croix ouvre du<br />
mardi au vendredi <strong>de</strong> 10h30 à<br />
18h30,le samedi et le dimanche<br />
<strong>de</strong> 9h à 18h.<br />
SOLIDARITE<br />
Création<br />
du Dispositif<br />
local d’accompagnement<br />
Le Dispositif local d’accompagnement (DLA) s’adresse à toutes<br />
les associations employeurs. Dans les Pyrénées-Atlantiques,<br />
il est porté par Sport Pyrénées Emploi et Initiative Instep. Il vise<br />
à accompagner gratuitement les dirigeants et les bénévoles,<br />
à pérenniser leurs emplois et à consoli<strong>de</strong>r leurs activités grâce<br />
à <strong>de</strong>s appuis personnalisés (par exemple en développant<br />
un projet associatif, <strong>de</strong>s partenariats, une gestion financière…).<br />
Ce service gratuit a été créé récemment par l’Etat et la Caisse<br />
<strong>de</strong>s dépôts et consignations.<br />
Renseignements > Sports Pyrénées Emploi 64 : 05 59 83 90 61<br />
Agenda sportif<br />
■ Randonnée cyclotouriste<br />
<strong>Bayonne</strong> Pampelune le 10<br />
juillet organisée par la<br />
Fédération <strong>de</strong>s œuvres laïques.<br />
■ Courses hippiques le 13<br />
juillet à l’hippodrome <strong>de</strong><br />
fleurs, av. du lac Marion à<br />
Biarritz (Cette journée se<br />
déroule sous le patronage <strong>de</strong><br />
la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>, avec<br />
SPORT<br />
Salon <strong>de</strong> la culture urbaine<br />
In<strong>de</strong>pendant Tra<strong>de</strong> Nation est le nom d’un salon <strong>de</strong> la culture<br />
urbaine qui se tiendra les 27, 28, 29 et 30 août sur le quai Leroy dans<br />
le quartier Saint-Bernard, sous un chapiteau géant. La première<br />
édition avait eu lieu à Biarritz à l’automne 2003 et avait accueilli<br />
12 000 visiteurs. Cette année, environ quatre cents marques<br />
représentant surtout les sports <strong>de</strong> glisse seront sur le salon.<br />
Renseignements > 05 59 74 09 11<br />
remises <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> plusieurs<br />
peñas dans le cadre <strong>de</strong>s<br />
Courses au trot qui se<br />
déroulent du 3 au 30 juillet).<br />
■ National <strong>de</strong> pétanque du<br />
24 au 26 juillet au sta<strong>de</strong><br />
Didier-Deschamps organisé<br />
par la Fédération française <strong>de</strong><br />
pétanque et <strong>de</strong> jeux<br />
provençaux.<br />
Super<br />
collecte<br />
<strong>de</strong> sang<br />
Le 26 juin, l’association <strong>de</strong>s<br />
volontaires du sang <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />
invite les donneurs à une super<br />
collecte <strong>de</strong> sang, à la Chambre<br />
d’amour entre 8 h et 16 h. Elle<br />
est organisée par les trois associations<br />
<strong>de</strong> donneurs <strong>de</strong> sang<br />
bénévoles <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>, Anglet<br />
et Biarritz, le Rotary club Côte<br />
Basque, ainsi que l’Etablissement<br />
français du sang<br />
Aquitaine Limousin.<br />
■ Handball le 25 juillet<br />
Tournoi préolympique féminin<br />
à la salle Lauga (Danemark<br />
Brésil à 18 h et France Hongrie<br />
à 20 h).<br />
■ Masters <strong>de</strong> pelote Basque<br />
à main nue les 4, 5 et 8 août<br />
au Trinquet mo<strong>de</strong>rne.<br />
L’actualité du BIJ<br />
Les chantiers<br />
<strong>de</strong> jeunes<br />
bénévoles<br />
41<br />
Le club Léo-Lagrange propose aux jeunes<br />
<strong>de</strong> 15 à 18 ans <strong>de</strong>ux chantiers <strong>de</strong> bénévoles.<br />
Le premier aura lieu du 5 au 16<br />
juillet à Sare ; le second du 21 au 30<br />
août à Lescun en vallée d’Aspe. Les<br />
séjours sont basés sur le principe <strong>de</strong><br />
vacances utiles, c’est-à-dire que le<br />
programme se partage entre activités<br />
sportives ou <strong>de</strong> loisirs et activités<br />
d’ai<strong>de</strong>s à la protection <strong>de</strong> l’environnement.<br />
La Fauche <strong>de</strong> fougères, les réparations<br />
<strong>de</strong> clôture, le débroussaillage,<br />
la restauration du canal d’arrivée d’eau<br />
d’un moulin et l’entretien d’un sentier<br />
empierré sont autant <strong>de</strong> tâches<br />
concrètes proposées. A travers ces<br />
activités, l’association espère sensibiliser<br />
les jeunes à l’environnement naturel,<br />
à la valeur du travail accompli, à la vie<br />
en collectivité et au respect mutuel.<br />
Les séjours sont encadrés par un spécialiste<br />
<strong>de</strong> l’environnement, accompagné<br />
d’un ou <strong>de</strong>ux animateurs pédagogiques.<br />
Locations<br />
<strong>de</strong> logements<br />
Le Bureau d’information jeunesse offre<br />
un service <strong>de</strong> renseignements sur la<br />
location <strong>de</strong> logements pour les étudiants.<br />
Sous la forme d’un affichage mis<br />
régulièrement à jour, il met en relation<br />
les propriétaires et les locataires.<br />
Ce service est gratuit et peut fournir le<br />
cadre juridique propre à la location,<br />
sans se substituer aux agences<br />
immobilières.<br />
BIJ, 16 rue Pontrique<br />
Tél. : 05 59 59 35 29<br />
POUR EN SAVOIR PLUS : retrouvez l’actualité<br />
du BIJ sur www.bijbayonne.com<br />
> > > > > > > >
42<br />
EVENEMENT<br />
ACTUALITEASSOCIATIVE<br />
<strong>Bayonne</strong> fait son marché<br />
médiéval<br />
Oyez braves gens ! <strong>Bayonne</strong> tiendra son quatorzième marché médiéval<br />
les 12, 13 et 14 juillet, place <strong>Mo</strong>ntaut, au cœur historique <strong>de</strong> la ville.<br />
Cracheurs <strong>de</strong> feu, jongleurs, trouvères et troubadours vont s’escrimer à<br />
faire revivre le temps du <strong>Mo</strong>yen-Age. Le chevalier Guillaume Bazire <strong>de</strong><br />
Villodon, envoyé du Roy <strong>de</strong> France, tout en tenue, armes et heaume<br />
contera ses croisa<strong>de</strong>s tandis que Dame Aveline <strong>de</strong> Collombier vous parlera<br />
<strong>de</strong>s moeurs et coutumes <strong>de</strong> cette époque. Vous tomberez sous le<br />
charme du chant <strong>de</strong> Dame Peyronnelle et <strong>de</strong> ses authentiques instruments<br />
du XIIIème siècle. Délaissant harpes et vielles, vous irez ripailler pour<br />
assister au tournoi et à l’adoubement du chevalier, le ventre repu. Vous<br />
participerez à une chorégraphie et un combat <strong>de</strong> feu et vous réfugierez<br />
dans le camp d’Arthus, grand maître <strong>de</strong>s senteurs. Pauvrement vétu,<br />
il porte sur son ventre <strong>de</strong>ux douzaines <strong>de</strong> bourses,enfermant en leur sein toute<br />
la magie du mon<strong>de</strong> par lequel il a voyagé et dans lequel il vous entraînera.<br />
Ce marché convivial, culturel et populaire organisé par l’amicale <strong>de</strong> la<br />
Porte d’Espagne, assure chaque année agitation, mystère, détente et<br />
bonne humeur.<br />
Renseignements > 05 58 46 61 50<br />
MUSIQUE<br />
Les concerts <strong>de</strong> l’Harmonie<br />
bayonnaise<br />
A partir du 1er juillet, et tous les jeudis soirs jusqu’au 2 septembre,<br />
l’Harmonie Bayonnaise se produira au kiosque <strong>de</strong> la place Charles-<strong>de</strong>-<br />
Gaulle. Elle y jouera un répertoire adapté au lieu, qui va <strong>de</strong> la musique<br />
classique, celle d’Offenbach et <strong>de</strong> Rossini notamment à la musique<br />
mo<strong>de</strong>rne, en passant par <strong>de</strong> la musique espagnole comme le paso-doble.<br />
Renseignements > 05 59 46 61 50<br />
EXPOSITION<br />
La fête<br />
<strong>de</strong> la couleur<br />
EVENEMENT<br />
>>>><br />
Samedi 10 juillet, l’Enfance <strong>de</strong> l’art ouvre son atelier au public autour<br />
d’une expo-fête, qui se prolongera jusqu’à la place <strong>de</strong> Lacarre, décorée<br />
avec <strong>de</strong>s seuls végétaux et <strong>de</strong>s matériaux naturels. En plus d’une exposition<br />
<strong>de</strong> peintures réalisées par les élèves, petits et grands, et d’œuvres<br />
vivantes, habitées par les membres <strong>de</strong> l’association, un bric-à-brac, une<br />
animation clown et magie, un spectacle <strong>de</strong> break-dance, un apéro-repas,<br />
ainsi que la projection du film “Cent ans après les fauves”,s’enchaîneront<br />
toute la journée sur la place.<br />
Renseignements > l’Enfance <strong>de</strong> l’art : 05 59 59 20 44<br />
La Romeria <strong>de</strong>s remparts<br />
Du 2 au 5 septembre, la quatrième édition <strong>de</strong> la Romeria <strong>de</strong>s remparts se<br />
déroulera porte d’Espagne, dans le prolongement <strong>de</strong> la feria <strong>de</strong><br />
l’Atlantique. Sous chapiteau, une vingtaine <strong>de</strong> bo<strong>de</strong>gas et <strong>de</strong> restaurateurs<br />
bayonnais ouvriront leurs casetas <strong>de</strong> 18 h à 2 h du matin (ouverture<br />
à partir <strong>de</strong> 12 h les samedi et dimanche matin).<br />
Renseignements > Couleurs Basques Organisation : 05 59 22 49 95
ACTUALITEASSOCIATIVE<br />
MUSIQUE<br />
SPORT<br />
L’Aviron Bayonnais<br />
fête ses cent ans<br />
Mercredi 14 septembre 1904,<br />
l'Aviron Bayonnais vient <strong>de</strong> voir le<br />
jour. Son but est la pratique <strong>de</strong> la<br />
rame. Ses couleurs, le bleu ciel et<br />
blanc. En marge du sport unique<br />
pratiqué à l'Aviron Bayonnais" se<br />
développe dans la ville un nouveau<br />
jeu : le footballrugby. Bon nombre<br />
Musique classique<br />
sur la Côte basque<br />
Du 29 août au 14 septembre, le festival Musique en Côte basque<br />
proposera quatorze concerts en huit lieux <strong>de</strong> la côte : <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong><br />
Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz à celle <strong>de</strong> Ciboure, Ascain, Saint-Léon d’Anglet ou bien<br />
Urrugne, du cloître <strong>de</strong> la cathédrale <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> au musée Bonnat en<br />
passant par le casino <strong>de</strong> Biarritz. Plusieurs grands noms <strong>de</strong> la musique<br />
classique sont au ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> l’édition 2004, parmi lesquels le<br />
clarinettiste bayonnais Michel Portal, la violoncelliste Anne Gastinel, le pianiste Piotr An<strong>de</strong>rszewski… <strong>Bayonne</strong><br />
accueillera les virtuoses du trio Wan<strong>de</strong>rer le 4 septembre au cloître, sur un programme <strong>de</strong> Haydn, Beethoven<br />
et Ravel, et Anne Gastinel au musée Bonnat le 11 septembre avec les “Suites pour violoncelle” <strong>de</strong> Bach.<br />
En photo : Anne Gastinel, violoncelliste, se produira le 11 septembre au musée Bonnat.<br />
Renseignements > 05 59 51 19 95<br />
<strong>de</strong> rameurs s'y adonnent et les rencontres<br />
improvisées drainent un<br />
public <strong>de</strong>nse. Le 8 octobre 1906,<br />
Jean Nogues comman<strong>de</strong> le premier<br />
ballon et le manuel <strong>de</strong>s règles. Le<br />
dimanche 14 septembre 1906 a lieu<br />
le premier entraînement.Fort <strong>de</strong> ses<br />
<strong>de</strong>ux sections,l'Aviron Bayonnais ne<br />
VIE SOCIALE<br />
E.V.A.H, espace <strong>de</strong> vie<br />
pour adultes handicapés<br />
Ce nouveau concept d’accueil et d’accompagnement pour personnes en<br />
situation <strong>de</strong> handicap a vu le jour en 1997 à Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz. Depuis le<br />
2 mars 2004, un nouvel espace <strong>de</strong> vie a été créé à <strong>Bayonne</strong>, 26 place <strong>de</strong>s<br />
Gascons, dans le quartier <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Sainte-Croix, et inauguré le<br />
12 juin par Jean Grenet, député maire <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>.<br />
cesse d'accueillir <strong>de</strong> nouveaux<br />
sociétaires. En 1907, le club s'installe<br />
au bord <strong>de</strong> la Nive, à proximité<br />
<strong>de</strong> la fontaine Saint-Léon. Pour<br />
longtemps.Aujourd'hui il y est encore<br />
et s’apprête à fêter ses cent ans.<br />
Au programme :<br />
■ Du 24 au 26/07 :tournoi Handball<br />
Féminin pré-olympique France-<br />
Danemark-Hongrie-Brésil.<br />
■ Du 14 ou 28/08 : match <strong>de</strong><br />
prestige <strong>de</strong> rugby AB/ Neath<br />
Swansea. Hommage à Harry<br />
Owen Roë.<br />
■ Fin août-Début septembre :<br />
match <strong>de</strong> prestige <strong>de</strong> football.<br />
■ 14 septembre : date anniversaire<br />
<strong>de</strong> la création du Club.<br />
■ Novembre : inauguration du<br />
club-house avec <strong>Bayonne</strong> en Bleu<br />
et Blanc. Cérémonies commémoratives<br />
: messe,gerbes,plaque,<br />
spectacles, animations <strong>de</strong> rues.<br />
Renseignements > 05 59 25 57 94<br />
THEATRE<br />
Ce foyer accueille pour la journée, <strong>de</strong> façon séquentielle, temporaire ou à<br />
temps partiel, douze adultes handicapés qui bénéficient <strong>de</strong>s services <strong>de</strong><br />
ce micro-établissement. La situation <strong>de</strong>s locaux au cœur <strong>de</strong> la cité, dans<br />
un ensemble <strong>de</strong> commerces, <strong>de</strong> services publics et <strong>de</strong> loisirs permet une<br />
intégration naturelle <strong>de</strong> la personne adulte en situation <strong>de</strong> handicap.<br />
Les objectifs <strong>de</strong>s actions proposées sont le développement <strong>de</strong><br />
l’autonomie, l’épanouissement <strong>de</strong> la personne à travers <strong>de</strong>s activités<br />
valorisant les rôles sociaux, l’exercice <strong>de</strong> la citoyenneté et l’intégration<br />
sociale. Les mots vie et espace prennent ici toute leur valeur.<br />
Retrouvez les associations bayonnaises sur le site www.ville-bayonne.fr, rubrique C ARNET D’ADRESSES<br />
Fantomas<br />
au Boucau<br />
43<br />
Les 4, 5 et 6 août, le centre culturel<br />
Paul Vaillant-Couturier accueille<br />
un spectacle <strong>de</strong> la compagnie<br />
tarbaise Le théâtre <strong>de</strong> la bulle.<br />
“Fantomas, la vengeance” est le<br />
titre <strong>de</strong> cette pièce rocambolesque,<br />
qui mêle le théâtre, le chant<br />
et la danse, dont le sujet s’adresse<br />
à un large public. Fantomas et sa<br />
complice Lady Beltham prennent<br />
la fuite, laissant pantois l’inspecteur<br />
Juve et son ami le reporter<br />
Fandor. Après <strong>de</strong>s recherches<br />
infructueuses, Juve abandonne<br />
l’enquête jusqu’à ce que <strong>de</strong> nouveaux<br />
méfaits portant la griffe <strong>de</strong><br />
Fantomas le remettent sur la piste<br />
<strong>de</strong> ce curieux truand.<br />
“Fantomas, la vengeance”<br />
Centre culturel<br />
Paul Vaillant-Couturier<br />
Rue René-Duvert - Boucau<br />
Renseignements >Théâtre<br />
<strong>de</strong> la bulle, 05 62 93 13 02<br />
ou 06 10 86 62 69.
44 BAYONNE SCOPE<br />
Ça s’est passé à <strong>Bayonne</strong> au printemps mais vous ne l’avez peut-être pas vu...<br />
Elton John aux Arènes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>, le 28 mai, pour son unique concert <strong>de</strong> l’année en France. 6000 spectateurs étaient au ren<strong>de</strong>z-vous,<br />
dont la princesse Caroline <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>naco, son mari le prince Ernst-Auguste <strong>de</strong> Hanovre, le couturier Karl Lagerfeld, madame Lagardère<br />
l’acteur Patrick Timsit.<br />
5<br />
6<br />
1 2<br />
3 4
BAYONNE SCOPE<br />
1- Congrès national <strong>de</strong>s anciens combattants le 23 mai. -2- Le jour <strong>de</strong> l’inauguration <strong>de</strong> la piste d’athlétisme du Sta<strong>de</strong> Jean-Dauger,<br />
Jean-François Lamour, ministre <strong>de</strong>s Sports, <strong>de</strong> la Jeunesse et <strong>de</strong> la Vie Associative, a visité le centre <strong>de</strong> loisirs sans hébergement du moulin<br />
d’Arrousets -3- Le 10 avril, les couples fêtant leur 50 et 60 ans <strong>de</strong> mariage ont été reçus à l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong> par<br />
Jean Grenet et Christine Lauqué, conseillère municipale déléguée à la solidarité intergénérationnelle -4- C’est fait ! l’AB au Top 16 -<br />
5 et 6- Le 30 mai, plus <strong>de</strong> 4000 personnes se sont ruées au concert <strong>de</strong> Sergent Garcia dans le quartier Saint-Etienne. Ce concert gratuit était<br />
organisé par la Scène nationale <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et du Sud-Aquitain dans le cadre <strong>de</strong>s Maimorables.<br />
5<br />
6<br />
1 2<br />
3 4<br />
45
46<br />
Bienvenue<br />
à Antton<br />
Lucugaray,<br />
né le 24 février 2004<br />
et à Océane<br />
Allain-Lohiague,<br />
née le 14 mars 2004.<br />
CARNET<br />
DECES<br />
Renée SCOTTO LOMASSÈS 25/02 ■ Marie BOUSQUIER 26/02 ■ Suzanne GREDLER 29/02<br />
■ Alice SAVARY 29/02 ■ Mireille AMESTOY 09/03 ■ Henriette FABREGUETTES 05/03 ■<br />
Engrace ELGOYHEN 12/03 ■ Maria PEREZ-MERINO 15/03 ■ Marie DESTRADE 25/03 ■<br />
Andrée RUS 30/03 ■ Jacqueline MASSAT 29/03 ■ Léonie LAFOURCADE 04/03 ■ Thérèse<br />
MAIGNON 04/04 ■ Marie CAZENAVE-ANTONY 05/04 ■ Herveline IRUN 07/04 ■<br />
Antoinette LASSALLE 07/04 ■ Henriette DOUAT 07/04 ■ Andrée d'ALENÇON 08/04 ■<br />
Marie DIEZ 14/04 ■ Paulette FROMONT 15/04 ■ Marie MARTIAL 20/04 ■ Jeanne LABAT<br />
24/04 ■ Véronique CLAIR 28/04 ■ Antoinette QUEUDEVILLE 29/04 ■ Suzanne SCOTTO<br />
LOMASSES 06/05 ■ Lucie DARRICAU 13/05 ■ Fermina LOPEZ 18/05 ■ Luisa GONZALEZ<br />
16/05 ■ Catalina JIMENEZ <strong>de</strong> BLAS 19/05 ■ Sarah PARIENTE 22/05 ■ Marguerite DARZAC<br />
25/05 ■ Marie VINCENT 31/05 ■ Jean Lucien ROBIDART 01/03 ■ Nicolas Ernest HONTAS<br />
01/03 ■ Joseph Albert DUCASSE 02/03 ■ Louis CAZAURAN 03/03 ■ Thierry MENDIBOURE<br />
14/03 ■ Jacques MAINARD 27/04 ■ Marius ARTIGAS 21/05 ■ Léopold ALONSO 26/05 ■<br />
Henri MIHURA 30/05<br />
MARIAGES<br />
Laurence ARRIVAULT et Guy LIN-HI 3/04 ■ Sandra CHAPEAU et Sébastien SIMON 6/03 ■<br />
Sabrina SAARI et José-Manuel DE ALMEIDA FIGUEIRED 15/05 ■ Carole DUGOUA et<br />
Michaël RUEL 21/05 ■ Samira TAGANT et Faisal BEKKAOUI 3/04 ■ Anne MENDIBOURE et<br />
Thierry SAINTOMER 10/04 ■ Catherine LACABANNE et Olivier OROZ 22/05 ■ Sylvie<br />
HARAMBOURE et Hervé GONZALEZ 14/05 ■ Muriel ACQUART et Vincent HÉGUY 29/05<br />
■ Bérengère LECLÈRE et Emmanuel GRAFF 30/04 ■ Stéphanie ETCHEVERRY et Vitor<br />
RIBEIRO DE CARVALHO 29/05 ■ Bérengére LEBARBANCHON et Hugo BUISSON 29/05 ■<br />
Caroline LE GALL et Fabrice GILANT le 29/05<br />
NAISSANCES<br />
Ugaitz HARAMBOURE 1/02 ■ Calvin CARDON 24/02 ■ Lorenzo CAUMEL 24/02 ■ Oihan<br />
ULANGA 25/02 ■ Ebony COHEN 28/02 ■ Kylian ETCHEBARNE 1/03 ■ Tania BRANDÃO<br />
1/03 ■ Florian SAMIER 1/03 ■ Inès ALEIN 3/03 ■ Laura DANEL 4/03 ■ Yassine BEN ABDALLAH<br />
5/03 ■ Renzo MASSOT 5/03 ■ Na<strong>de</strong>ïa SIARD 8/03 ■ Neigeline et Oihan DAVY 8/03 ■<br />
Kimberley GALVAN 8/03 ■ Mickaël LONGUEBRAY 9/03 ■ Saskia ECHEVESTE 10/03 ■ Kepa<br />
AUBER 10/03 ■ Antoine SAUQUET 11/03 ■ Jon BÉTACHET 11/03 ■ Julia LACASTAIGNERATE<br />
12/03 ■ Johan PEREIRA 14/03 ■ Oihan FAGOT 14/03 ■ Mathieu HALOUIN 16/03 ■ Maxime<br />
LASCHA 16/03 ■ Ibrahima MACHICOTE 16/03 ■ Nathan BIALA 21/03 ■ Jennyfer<br />
AGUERRE 23/03 ■ Ainhoa LARRE 24/03 ■ Hugo BILBAO 26/03 ■ Charles GALTIER D'AURIAC<br />
27/03 ■ Anaïs ALZURI 28/03 ■ Jules OSPITAL 29/03 ■ Pierre LOPÉTÉGUY 31/03 ■ Oïhan<br />
LAFARGUE 31/03 ■ Louise 01/04 ■ Wilson CAMBRAY 01/04 ■ Thomas RICHARD 02/04<br />
Solène MARTIN 03/04 ■ Salomé DEVANT 03/04 ■ Enzo GIMENÉS-ESPINOS 04/04 ■<br />
Sébastien GRACIET 05/04 ■ Tiffen SOUCHET 06/04 ■ Xan BISCAY 07/04 ■ Matéo VIERGE<br />
09/04 ■ Simon HARLAUX 09/04 ■ Max RANGER 09/04 ■ Léo-Paul CONTÉ 11/04 ■ Ambre<br />
DOYA 13/04 ■ Idoïa YURRITA 16/04 ■ Victor LAPEGUE 16/04 ■ Alexandre CASAUX 17/04<br />
■ Lila DUPIRE 19/04 ■ Hugo FERREIRA 20/04 ■ Tim DHIEN 20/04 ■ Nathanaël URRUTIA<br />
20/04 ■ Amaïa GAULON 20/04 ■ Ethan DUFAU 22/04 ■ Xavier VINCENT 23/04 ■ Anthony<br />
DO AMARAL 23/04 ■ Ambroise GOBART 23/04 ■ Jules ELLIOTT 23/04 ■ Mathieu BAILLET<br />
23/04 ■ Nahia ARRIJURIA 24/04 ■ Eric FERNANDES 24/04 ■ Lindsay DEYRIS 27/04 ■<br />
Thomas LAJOURNADE 27/04 ■ Alexis BAUGE 27/04 ■ Hugo CARREÑO 27/04 ■ Amandine<br />
MERCIER 28/04 ■ Johan CAMY 28/04<br />
Marylou LOHIER 28/04 ■ Iness VELASCO 29/04 ■ Léandre ROOS 29/04 ■ Ab<strong>de</strong>llah<br />
BOUJALAL 29/04 ■ Théo DARRAMBIDE 01/05 ■ Henri LARCEBEAU 01/05 ■ Lucas BILLIET<br />
01/05/2004 ■ Yacine BENTATA 03/05 ■ Katia MARY 03/05 ■ Léo MAURICE 03/05 ■<br />
Katalina MONTARDI 05/05 ■ Alexia COLLET 06/05 ■ Pablo CLAVÉ 06/05 ■ Léa CELABE<br />
08/05 ■ Jean Iban Gabriel LAPORTE 09/05 ■ Victoire GRIFFE 10/05 ■ Mathil<strong>de</strong> PORNET<br />
11/05 ■ Charlotte CABOU 11/05 ■ Emilia PAROT 11/05 ■ Kévin DA SILVA MOREIRA 11/05<br />
Gohan ROCHER 13/05 ■ Lylas BESMI 14/05 ■ Maëlys TOMÉ-BELMONTE 16/05 ■ Emma<br />
ESCUDERO 17/05 ■ Ilana SANDLES 18/05 ■ Jérémie BEDERE 19/05 ■ Tristan COURCIER<br />
19/05 ■ Logan SALOMON 22/05 ■ Anthony KOKO 23/05 ■ Emma SERRIS 24/05 ■ Lydia<br />
RUIZ ABADIA 24/05 ■ Clément JACA 25/05 ■ Eléonor MAVET 25/05 ■ Adam BAKHALLOU<br />
28/05 ■ Elioth ROUSSEAU 29/05 ■
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MAGAZINE<br />
n° 132<br />
La gauche plurielle<br />
FOYER POUR LES FEMMES EN DETRESSE :<br />
PROMESSE NON TENUE...<br />
Insupportable ! Depuis 1981, le Foyer les <strong>Mo</strong>uettes à l’angle <strong>de</strong>s rues<br />
Jacques Laffitte et Bourgneuf accueille <strong>de</strong>s femmes en difficulté, souvent<br />
avec <strong>de</strong>s enfants.<br />
Battues ou contraintes <strong>de</strong> quitter le foyer familial, sans logement, ces<br />
femmes sont toujours en situation <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> détresse, nécessitant un<br />
important accompagnement psychologique.<br />
Hélàs ! Dans le contexte catastrophique du logement que nous connaissons<br />
en Pays Basque, ces femmes ont désormais <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> difficultés<br />
pour trouver une place en foyer, les logements sociaux étant quasiment<br />
inaccessibles. Beaucoup d’entre elles sont donc logées, dans le<br />
meilleur <strong>de</strong>s cas, en hôtels dans <strong>de</strong>s conditions très précaires.<br />
Le Maire avait donc annoncé le déménagement sur la rive droite <strong>de</strong> ce<br />
foyer dont la capacité en places serait doublée, les locaux actuels <strong>de</strong> la rue<br />
Jacques Laffitte étant récupérés pour la Maison <strong>de</strong> la Vie Citoyenne <strong>de</strong><br />
<strong>Bayonne</strong> Centre <strong>Ville</strong>.<br />
Mais l’heure n’est pas au social pour l’Etat qui ne veut pas mettre un<br />
centime dans le loyer et, selon les mots d’un Adjoint, on a assisté à une partie<br />
<strong>de</strong> ping-pong entre l’Etat et le Département qui se renvoyaient la balle<br />
du financement. Les <strong>Mo</strong>uettes resteront donc au Petit-<strong>Bayonne</strong>, en perpétuant<br />
le manque cruel <strong>de</strong> places actuel. Un statu quo au parfum <strong>de</strong> scandale.<br />
…MAIS ELTON JOHN A “COMBIEN CA COUTE ?”<br />
Le groupe <strong>de</strong>s élus <strong>de</strong> la gauche plurielle a interrogé le Maire suite au concert<br />
d’Elton John.<br />
Le Maire a en effet indiqué dans la presse que le bilan financier en ce qui concerne<br />
Elton John serait intégré dans le budget <strong>de</strong>s Arènes. Une affirmation<br />
complètement contradictoire par rapport à ce qui a été voté en Conseil<br />
Municipal le 26 février <strong>de</strong>rnier.<br />
Les élus <strong>de</strong> gauche avaient exprimé beaucoup <strong>de</strong> réserves sur l'organisation<br />
par la ville <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong> cette manifestation et sur les risques financiers pour<br />
le contribuable bayonnais.<br />
Ils ont donc <strong>de</strong>mandé au Maire <strong>de</strong> communiquer avec précision le coût total<br />
et détaillé <strong>de</strong> ce concert, le nombre exact <strong>de</strong> places vendues et le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l’opération.<br />
MAIS QUE SE PASSE-T-IL A LA VILLE DE BAYONNE ?<br />
Circulez, il n’y a rien à voir.<br />
Contre toute évi<strong>de</strong>nce, le Maire <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> a tenté <strong>de</strong> banaliser la démission<br />
<strong>de</strong> Jean-Clau<strong>de</strong> BOUSTINGORRY <strong>de</strong> son poste d’Adjoint aux Finances.<br />
Martine BISAUTA a pourtant relevé le contexte actuel “d’amoncellement <strong>de</strong><br />
projets tous plus coûteux les uns que les autres, dont on se questionne sur la<br />
possibilité réelle <strong>de</strong> les financer <strong>de</strong> façon viable pour la <strong>Ville</strong> :maison <strong>de</strong>s associations,<br />
sta<strong>de</strong>, théâtre, cinéma d’art et essai, futur village culturel, centre <strong>de</strong><br />
congrès, golf et la liste n’est pas exhaustive”.<br />
Il est à craindre que l’exercice 2004 soit un ren<strong>de</strong>z-vous difficile pour nos<br />
finances, le recours à l’emprunt étant incontournable.<br />
L’Adjoint aux Finances démissionnaire n’a-t-il pas refusé d’apporter sa caution<br />
à une politique incohérente ?<br />
Y a-t-il toujours une équipe homogène à la Mairie ? En tout cas, on y relève<br />
bien <strong>de</strong>s tensions, le Directeur <strong>de</strong> cabinet Yves UGALDE ayant lui aussi<br />
démissionné.<br />
Expression<br />
<strong>de</strong>s groupes politiques<br />
MAISON DES ASSOCIATIONS : L’OCCASION RATEE<br />
Les appels d’offres et marchés sont maintenant lancés.<br />
Une fois encore, Martine BISAUTA a déploré que la <strong>Ville</strong> ait “loupé le coche”du<br />
développement durable.<br />
L’occasion d’expliquer ce qu’est ce concept “Haute Qualité<br />
Environnementale” avancé par la <strong>Ville</strong> mais qui fait figure une fois <strong>de</strong> plus<br />
d’effet d’annonce.<br />
La métho<strong>de</strong> HQE est une démarche exigeante qui consiste à créer un environnement<br />
intérieur sain et confortable pour l’occupant (ici les associations)<br />
et à maîtriser l'impact <strong>de</strong>s bâtiments sur l'environnement. Elle englobe le territoire<br />
d'implantation, un aspect organisationnel, une évaluation en amont<br />
<strong>de</strong>s besoins avec les acteurs concernés et accompagne le projet du début à la fin.<br />
Pour cela l'association nationale HQE a retenu 14 cibles et considère que<br />
lorsque 7 sont atteintes, on peut raisonnablement parler d'une véritable<br />
approche respectueuse <strong>de</strong> l'environnement. Or, dans ce projet, 4 cibles seulement<br />
sont retenues et encore pour l’énergie aucune alternative sérieuse<br />
en matière <strong>de</strong> chauffage n'a été privilégiée (solaire ou chaudière à bois).<br />
La gestion <strong>de</strong>s déchets n'a même pas été retenue dans un bâtiment ouvert à<br />
<strong>de</strong> multiples usagers. La première cible est ignorée, celle <strong>de</strong> l'aspect<br />
écologique du chantier, qui doit se dérouler avec le moins <strong>de</strong> nuisances pour<br />
l'environnement: bruits, poussières, protection <strong>de</strong> tous les intervenants, et <strong>de</strong>s<br />
riverains immédiats.<br />
Et que dire <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s besoins en concertation étroite avec les<br />
usagers !<br />
Un projet ambitieux aurait pu voir le jour à <strong>Bayonne</strong>, il aurait été un exemple,<br />
amenant la population à réfléchir sur les enjeux : continuer à vivre et à se<br />
développer tout en prenant en compte les conséquences <strong>de</strong> nos actes sur<br />
notre environnement.<br />
INQUIETUDES AUTOUR DE LA PLACE MONTAUT<br />
Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> lors <strong>de</strong> la réunion publique organisée par la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Bayonne</strong> le 24 Mai 2004 à la salle <strong>Mo</strong>ntaut.<br />
L’émoi était grand chez les habitants <strong>de</strong>vant les projets <strong>de</strong> la Majorité<br />
Municipale sur ce site. L’association “Les Amis du Quartier <strong>de</strong> la Place<br />
<strong>Mo</strong>ntaut” dénonçait les projets <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> visant à “bétonner à nouveau le<br />
parking <strong>de</strong> la place <strong>Mo</strong>ntaut en construisant <strong>de</strong>ux immeubles <strong>de</strong> trois ou<br />
quatre étages à cet endroit et à une halle couverte sur cette place, après<br />
abattage <strong>de</strong>s arbres”.<br />
<strong>Mo</strong>nique LARRAN-LANGE a relayé ces interrogations, relevant notamment<br />
avec les riverains l’illusion <strong>de</strong> la concertation proposée par la Majorité<br />
Municipale.<br />
Ce projet est en effet apparu beaucoup plus avancé que le Maire le prétend.<br />
Il est aussi en contradiction avec les objectifs <strong>de</strong> l’Opération Programmée<br />
d’Amélioration <strong>de</strong> l’Habitat “Cœur <strong>de</strong> <strong>Ville</strong>” visant à aérer et éclairer les îlots<br />
<strong>de</strong>nses du centre ville.<br />
Ramener <strong>de</strong> la lumière en centre ville, apporter <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> respiration,<br />
c’est travailler sur la qualité <strong>de</strong> vie avec pour enjeu d’attirer <strong>de</strong> nouveaux<br />
habitants mais aussi d’encourager la population actuelle à y rester.<br />
Une fois <strong>de</strong> plus, la Majorité Municipale semble incapable <strong>de</strong> réfléchir <strong>de</strong><br />
manière cohérente au développement urbanistique et économique du<br />
secteur <strong>de</strong> la place <strong>Mo</strong>ntaut dans le futur.<br />
On en parle <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 10 ans avec forces étu<strong>de</strong>s qui ont coûté cher à la<br />
collectivité, la <strong>de</strong>rnière en date, l’étu<strong>de</strong> du Cabinet parisien Bouteille il y a plus<br />
<strong>de</strong> 6 ans aujourd’hui. Quel sens avait alors l’installation éphémère du marché<br />
<strong>de</strong> la Brocante, avec l’installation <strong>de</strong> bâches qui avaient coûté près d’un<br />
million et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> francs au contribuable, quand sur le plan d’étu<strong>de</strong> le projet<br />
<strong>de</strong> construction était déjà inscrit ?
MAGAZINE<br />
n° 132<br />
Le projet <strong>de</strong> pôle artisanal et culturel dans le quartier <strong>de</strong> la place <strong>Mo</strong>ntaut a<br />
pris du plomb dans l’aile. Si cette idée a été soutenue par la Gauche plurielle,<br />
aujourd’hui on ne peut que constater que l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité conduite dès<br />
1998 par la <strong>Ville</strong> ne mène à rien et que la véritable concertation avec les<br />
professionnels concernés reste toujours à piloter.<br />
Encore un effet d’annonces !<br />
ET DU THEATRE<br />
On a fêté la fermeture du théâtre ! Quand rouvrira-t-il ? Le début <strong>de</strong>s travaux<br />
est repoussé à la rentrée et le coût dépassera largement le montant prévu.<br />
Vous voulez nous contacter, nous rencontrer, donner votre avis…<br />
Groupe <strong>de</strong>s élus <strong>de</strong> la gauche plurielle<br />
26 Place <strong>de</strong>s Gascons, <strong>Bayonne</strong> : 05.59.50.25.63<br />
Groupe LCR 100% à gauche<br />
A QUAND DE VRAIS TRANSPORTS COLLECTIFS<br />
NON POLLUANTS ET GRATUITS ?<br />
Dans l’agglomération du BAB il y a <strong>de</strong> plus en plus d’asphyxie <strong>de</strong> la<br />
circulation et <strong>de</strong> difficultés <strong>de</strong> stationnement. Les causes en sont connues,<br />
elles sont liées à l’augmentation <strong>de</strong> la population et <strong>de</strong> l’activité salariale et<br />
scolaire <strong>de</strong> ces 20 <strong>de</strong>rnières années et au développement dans ce cadre du<br />
tout voiture. Ainsi, 80% <strong>de</strong>s actifs qui travaillent et habitent dans<br />
l’agglomération utilisent comme seul mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport la voiture. Il n’y a<br />
que 5% <strong>de</strong>s déplacements qui s’effectuent en transports collectifs;c’est le<br />
plus faible taux <strong>de</strong> l’Aquitaine. L a privatisation <strong>de</strong> la STAB a entraîné la<br />
suppression <strong>de</strong> 16 000 kilomètres <strong>de</strong> transports collectifs à l’année.<br />
Ce développement <strong>de</strong>s déplacements urbains a entraîné une pollution<br />
qui, selon <strong>de</strong> récentes étu<strong>de</strong>s, est importante un jour sur cinq. Elle est<br />
notamment importante durant la pério<strong>de</strong> estivale alors que les déplacements<br />
au sein <strong>de</strong> l’agglomération se multiplient avec l’activité touristique<br />
notamment avec le retour <strong>de</strong>s plages.<br />
Il faut une autre logique <strong>de</strong>s transports sur l’agglomération :<br />
-en développant à la périphérie <strong>de</strong> l’agglomération un service <strong>de</strong> trains<br />
avec <strong>de</strong>s horaires rapprochés et commo<strong>de</strong>s aux heures d’embauche et <strong>de</strong><br />
débauche et <strong>de</strong> rentrée et <strong>de</strong> sortie scolaire,<br />
-en développant au sein <strong>de</strong> l’agglomération <strong>de</strong>s transports collectifs non<br />
polluants tels le tramway facilitant la liaison domicile-travail,<br />
-en aménageant le tissu urbain <strong>de</strong> manière à rendre l’agglomération accessible<br />
à tous,<br />
-en développant la gratuité <strong>de</strong>s transports collectifs en commençant tout<br />
<strong>de</strong> suite par les plus défavorisés : les chômeurs, les précaires, les jeunes, les<br />
personnes âgées, les handicapés …<br />
Ce n’est pas dans ce sens que se dirige la politique <strong>de</strong>s municipalités <strong>de</strong><br />
droite <strong>de</strong> l’agglomération, pas plus que celle du gouvernement qui a stoppé<br />
en 2004 tous les financements <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> déplacement urbains.<br />
Pour tout contact : Tél/Fax : 05 59 63 01 41<br />
E-mail : lcr.pb@wanadoo.fr<br />
Expression<br />
<strong>de</strong>s groupes politiques<br />
L’alternative pour <strong>Bayonne</strong><br />
Baïona Berria<br />
VRAIE-FAUSSE DÉMISSION DE J.CLAUDE BOUSTINGORRY<br />
Crise au sein <strong>de</strong> la majorité : en séance du conseil municipal du 25 avril<br />
<strong>de</strong>rnier, Pierre Pommiez s’est vu doté <strong>de</strong>s attributions <strong>de</strong> l’adjoint aux<br />
finances, non démissionnaire, J.C Boustingorry. Ce mini remaniement ne<br />
peut que nous interpeller sur l’état <strong>de</strong>s finances présent et à venir <strong>de</strong> notre<br />
ville. Il ne va pas non plus contribuer à une plus gran<strong>de</strong> transparence <strong>de</strong>s<br />
modalités <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la cité. Transparence, il est vrai, qui n’a jamais été à<br />
l’ordre du jour municipal. Ainsi, <strong>de</strong>puis mars 2001, <strong>Mo</strong>nsieur Grenet nous<br />
a toujours refusé, la mise à disposition <strong>de</strong> documents tels que les plans<br />
pluri-annuels d’investissement et <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>.<br />
Dans les faits, d’exercice en exercice, l’exécution du budget relève <strong>de</strong> la<br />
gestion à vue. En 2002, on prévoyait pour 2003 et 2004 une réduction <strong>de</strong>s<br />
dépenses d’investissements (moins 4,6 millions d’euros chaque année).<br />
Diminution effectivement inscrite aux orientations budgétaires 2003. Mais,<br />
<strong>de</strong>ux mois plus tard, surprise ! : le budget primitif 2003 affichait une hausse<br />
<strong>de</strong> + 12% <strong>de</strong> l’investissement. Et cette augmentation va encore considérablement<br />
s’amplifier dans le budget primitif 2004 : + 46% !!.<br />
Cette explosion <strong>de</strong> l’investissement, contraire aux tendances affichées en<br />
2002, implique inévitablement un recours à l’en<strong>de</strong>ttement. Ainsi, celui-ci<br />
atteint un montant record <strong>de</strong> 15 millions d’euros en 2004, soit plus <strong>de</strong> 94%<br />
par rapport à 2003 !<br />
DU CÔTÉ DES ASSOCIATIONS…<br />
Assemblée générale animée à Orai Bat, le 25 avril. Le public interpelle<br />
<strong>Mo</strong>nsieur le maire sur la question <strong>de</strong> l’hébergement dans ses locaux <strong>de</strong><br />
Saint-Esprit. Depuis un an et <strong>de</strong>mi environ, l’agrément a été retiré à l’association<br />
pour “raisons <strong>de</strong> sécurité”.Or, cette activité constituait une ressource<br />
financière indispensable au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s échanges et <strong>de</strong> l’ouverture sur<br />
d’autres groupes qu’elle favorisait.<br />
L’an passé, <strong>de</strong>vant la même assemblée, <strong>Mo</strong>nsieur Grenet avait évoqué le<br />
transfert d’Orai Bat dans un immeuble à construire sur l’emplacement <strong>de</strong>s<br />
Ateliers municipaux. Une étu<strong>de</strong> réalisée par les HLM déterminait d’ailleurs<br />
au m2 près la surface affectée à Orai Bat… et à son hébergement, aux côtés<br />
<strong>de</strong> logements HLM. Une promesse qui, une fois <strong>de</strong> plus, n’aura duré que le<br />
temps <strong>de</strong>s cerises... Au point que <strong>Mo</strong>nsieur Grenet lui-même n’en gardait<br />
aucun souvenir lors du conseil municipal d’avril, lorsque nous lui avons<br />
<strong>de</strong>mandé où en était ce fameux projet.<br />
Dernière mouture en date : raser les Ateliers municipaux pour réaliser<br />
l’opération HLM et éventuellement ériger aussi “un bâtiment associatif<br />
<strong>de</strong>stiné au relogement <strong>de</strong>s syndicats”.Orai Bat y trouverait place mais sans<br />
son activité hébergement . Autant dire que l’annonce <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>nsieur Grenet<br />
a été appréciée à sa juste valeur… Ce d’autant que les responsables <strong>de</strong><br />
l’association informaient <strong>Mo</strong>nsieur le Maire <strong>de</strong>s résultats d’une contreexpertise,<br />
laquelle démontrait une possible précipitation dans l’établissement<br />
<strong>de</strong>s normes <strong>de</strong> sécurité ayant entraîné la fermeture <strong>de</strong> leur centre<br />
d’hébergement. Et comme <strong>de</strong> trop souvent, <strong>Mo</strong>nsieur le député maire <strong>de</strong><br />
s’emporter alors… Quelques jours plus tard, Orai Bat était reçue en mairie :<br />
le dossier sera réétudié… Et si on discutait avant <strong>de</strong> s’énerver ?<br />
BAIONA BERRIA / L’ALTERNATIVE POUR BAYONNE<br />
74 rue d’Espagne, Ancien Tribunal, 64100 <strong>Bayonne</strong><br />
05 59 25 51 81 / 06 63 14 90 41