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Culture<br />

> Une ville ouverte<br />

sur le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art<br />

contemporain<br />

P6<br />

dossier<br />

Tourisme :<br />

miser sur<br />

le patrimoine<br />

et développer<br />

les loisirs<br />

Développement<br />

durable<br />

> Des chèvres<br />

et <strong>de</strong>s coccinelles<br />

au service <strong>de</strong>s<br />

espaces verts<br />

P10<br />

MAGAZINE<br />

Corrida à cheval<br />

> Trois femmes,<br />

trois toreros<br />

P36<br />

n° 132 > Juillet - Août 2004


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4<br />

sommaire<br />

LE MAGAZINE DE LA VILLE > n°132<br />

Action publique<br />

29<br />

4 - CAPITALE > “Nous débattons <strong>de</strong>s projets municipaux quartier par quartier”<br />

6 - CULTURE > Une ville ouverte sur le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art contemporain<br />

7 - > Des artistes <strong>de</strong> renommée internationale<br />

8 - SPORT > Des résultats mérités et attendus<br />

9 - SPORT > Un sta<strong>de</strong> ouvert à tous<br />

10 - ENVIRONNEMENT > Des chèvres et <strong>de</strong>s coccinelles au service <strong>de</strong>s espaces verts<br />

11 - > Ne pas planter n’importe quoi, n’importe où<br />

12 - CADRE DE VIE > Extension du service Navettes<br />

13 - VIE DES QUARTIERS > Recevoir toutes les idées <strong>de</strong>s Bayonnais<br />

14 - VIE SOCIALE > Maladie d’Alzheimer : améliorer l’image <strong>de</strong> soi<br />

15 - > Plan canicule : quatre niveaux d’alerte, plus d’efficacité<br />

17 - > Des responsabilités variées mais limitées<br />

18 - > Fêtes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> : “on s’amuse autant avec un seul verre”<br />

Dossier<br />

21 21 -<br />

23 -<br />

> Développement touristique : miser sur le patrimoine et développer les loisirs<br />

> L’enjeu du développement touristique<br />

24 - > Premières actions <strong>de</strong> développement<br />

25 - > Aménagement <strong>de</strong>s quais<br />

26 - > De nouvelles exigences<br />

27 - > Des visiteurs pertinents<br />

Vie <strong>de</strong> la cité<br />

30 - HISTOIRE > Histoire : le théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>, <strong>de</strong> 1720 à nos jours<br />

34 - > Souvenirs et anecdotes<br />

35 - EXPOSITION > Basins teintés : les couleurs <strong>de</strong> l’Afrique<br />

36 - EVENEMENT > Marie, Patricia, Julie : trois femmes toreros<br />

37 - PORTRAIT > Stéphane Rozotte, compositeur arrangeur<br />

38 - VIE DES QUARTIERS > Musique : un nouvel espace à <strong>Mo</strong>usserolles<br />

39 - EVÉNEMENT > Trois jours pour se ruer au jazz<br />

Bloc-notes > Actualité associative - <strong>Bayonne</strong> scope<br />

> Carnet<br />

40<br />

Directrice<br />

<strong>de</strong> la publication<br />

>S. Durruty<br />

Responsable<br />

<strong>de</strong> la rédaction<br />

>K. Danjoux<br />

Rédaction<br />

>S. Daguin, M. Beyris,<br />

J. Gallais, D. Burucoa,<br />

M.H. Martens<br />

Photos<br />

>C. Pasquini, J.Ph. Plantey,<br />

L. Zeller, C.Laroche,<br />

Photo Bernard, C. <strong>de</strong> Otero,<br />

D. Bertrand<br />

Maquette<br />

>Néréa<br />

Photogravure<br />

>Flashcompo<br />

Impression<br />

>Cartonnages Larré<br />

Régie publicitaire<br />

>Supports Promotion


4 Action publique<br />

PROXIMITE<br />

CAPITALE<br />

“Nous débattons<br />

<strong>de</strong>s projets municipaux,<br />

quartier par quartier”<br />

> ENTRETIEN avec Jean Grenet, Maire <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et Député <strong>de</strong>s Pyrénées-Atlantiques<br />

> Accueil <strong>de</strong> Jean-François Lamour,<br />

ministre <strong>de</strong>s Sports, <strong>de</strong> la jeunesse et<br />

<strong>de</strong> la vie associative le 10 mai, avant<br />

l’inauguration <strong>de</strong> la piste d’athlétisme.<br />

(voir article en page 9).<br />

Suite aux récentes réunions publiques<br />

que vous animez dans les quartiers,<br />

il apparaît que les habitants arrivent<br />

avec certains a priori sur les projets<br />

que vous leur présentez.<br />

D’après vous, à quoi cela tient-il ?<br />

Le contact avec la population est capital.<br />

Le maire et les élus <strong>de</strong> la majorité doivent être<br />

présents et à l’écoute <strong>de</strong> nos concitoyens.<br />

Il faut donc être sur le terrain, dans la vie <strong>de</strong><br />

tous les jours, également dans le cadre <strong>de</strong>s<br />

réunions ou assemblées organisées par<br />

certaines associations, et enfin par le biais<br />

<strong>de</strong> réunions publiques organisées par la<br />

municipalité sur tel projet ou sur une problématique<br />

plus générale, dans l’un ou l’autre <strong>de</strong><br />

nos quartiers.<br />

J’ai personnellement le goût pour les contacts<br />

avec mes concitoyens sous toutes ces formes<br />

et nous venons <strong>de</strong> reprendre le cycle <strong>de</strong><br />

réunions publiques, en commençant par la<br />

place <strong>Mo</strong>ntaut, cycle interrompu par la<br />

proximité <strong>de</strong> différentes échéances électorales.<br />

J’ai d’ores et déjà programmé dans le<br />

<strong>de</strong>rnier trimestre 2004 <strong>de</strong>ux réunions dans le<br />

quartier Saint-Esprit, l’une à Jules-Ferry pour<br />

concerter sur l’aménagement du square<br />

Bergeret, une secon<strong>de</strong> à Sainte-Ursule pour<br />

abor<strong>de</strong>r l’avenir du quai <strong>de</strong> Lesseps. Ainsi,<br />

tous les <strong>de</strong>ux mois, nous organisons une<br />

réunion publique quartier par quartier à la<br />

rencontre <strong>de</strong> nos concitoyens pour écouter et<br />

prendre en compte leurs doléances, pour<br />

mieux communiquer sur ce que nous faisons<br />

et pourquoi nous le faisons.<br />

Quels sont actuellement<br />

les moyens d’information<br />

mis à la disposition du public ?<br />

Nous avons le magazine municipal, qui est le<br />

pilier <strong>de</strong> la communication institutionnelle.<br />

J’en profite pour signaler qu’à la rentrée,<br />

une édition spéciale <strong>de</strong> bilan et prospective à<br />

mi-mandat sera diffusée. Nous avons par<br />

ailleurs les journaux électroniques, le réseau<br />

d’affichage sur voie publique, le site Internet<br />

<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>, “l’Echo <strong>de</strong> la cité” pour tenir<br />

informés les commerçants et les riverains <strong>de</strong>s<br />

événements qui surviennent dans leur quartier.<br />

Nous avons également, sur le plan culturel,<br />

<strong>de</strong>s publications spécifiques qui peuvent être<br />

intercommunales comme “A l’Affiche” ou<br />

plus personnalisées sur la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et<br />

les manifestations qu’elle organise.<br />

Ce dispositif formel et institutionnel est doublé<br />

par un dispositif beaucoup plus vivant et<br />

proche <strong>de</strong> nos concitoyens : c’est l’équipe Vie<br />

<strong>de</strong>s quartiers qui est dirigée par le conseiller


municipal Daniel Lozano. Il existe un élu<br />

référent pour chaque quartier, facile à joindre<br />

et chargé <strong>de</strong> remonter les soucis, les souhaits<br />

<strong>de</strong> nos concitoyens sur les problèmes, les<br />

difficultés qu’ils rencontrent au quotidien<br />

dans leur quartier.<br />

Quelles actions souhaitez-vous<br />

amplifier pour répondre à un besoin<br />

accru <strong>de</strong> proximité ?<br />

Dans ce numéro, vous trouverez la composition<br />

du groupe <strong>de</strong> travail Vie <strong>de</strong>s quartiers,<br />

qui a été reconsidérée, les coordonnées <strong>de</strong><br />

tous les membres qui sont à votre service,<br />

ainsi que le numéro vert Vie <strong>de</strong>s quartiers,<br />

pour joindre directement et gratuitement les<br />

services techniques <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>.<br />

‘‘ Le<br />

‘‘<br />

contact<br />

entre le maire,<br />

les élus et la population<br />

est fondamentale<br />

Ce contact entre le maire, les élus et la population<br />

est fondamental. Il doit vivre au quotidien.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong>s projets municipaux,<br />

lorsqu’ils sont suffisamment avancés -à quoi<br />

servirait-il <strong>de</strong> venir débattre <strong>de</strong>vant une feuille<br />

blanche ?-, nous débattons quartier par<br />

quartier pour informer, entendre les critiques<br />

> Réunion publique place <strong>Mo</strong>ntaut, le 24 mai<br />

ou les propositions <strong>de</strong> nos concitoyens.<br />

Chaque Bayonnaise, chaque Bayonnais doit<br />

se sentir concerné par ce qui se passe dans<br />

son quartier, dans sa ville et participer à la<br />

bonne marche, au bon fonctionnement <strong>de</strong><br />

notre collectivité. C’est la meilleure façon <strong>de</strong> se<br />

sentir solidaire et proche les uns <strong>de</strong>s autres ■<br />

POUR EN SAVOIR PLUS > www.ville-bayonne.fr<br />

CAPITALE<br />

Action publique 5<br />

> Visite <strong>de</strong> la ville pendant les travaux.<br />

> Réception <strong>de</strong> l’ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s îles<br />

Sao Tomé et Principe pendant les Journées<br />

du chocolat (21 et 22 mai).<br />

Jean Grenet remet les armoiries <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong><br />

au représentant <strong>de</strong> ce pays producteur<br />

<strong>de</strong> cacao.


6 Action publique<br />

EXPOSITION<br />

CULTURE<br />

“Une ville ouverte sur le mon<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l’art contemporain”<br />

Cette année, l’art contemporain sera très présent à <strong>Bayonne</strong> avec <strong>de</strong>ux ren<strong>de</strong>z-vous :<br />

la <strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> “C’est l’été” <strong>Bayonne</strong>-Art-Contemporain 2004 et<br />

la présence en ville <strong>de</strong>s sculptures <strong>de</strong> Vincent Barré.<br />

> ENTRETIEN avec Bernard Massé, adjoint au maire délégué aux affaires culturelles.<br />

> Bernard Massé, adjoint au maire<br />

délégué aux affaires culturelles,<br />

assis sur “Ventre” <strong>de</strong> Vincent Barré.<br />

<strong>Bayonne</strong> Magazine : pourquoi proposer<br />

cette année dans la ville un grand nombre<br />

d’œuvres contemporaines ?<br />

Bernard Massé : nous <strong>de</strong>vons être une ville<br />

ouverte sur le mon<strong>de</strong>, notamment <strong>de</strong> l’Art<br />

Contemporain. Jusqu’à l’année <strong>de</strong>rnière, seul<br />

le Carré Bonnat accueillait ce genre d’artistes.<br />

L’idée d’un ren<strong>de</strong>z-vous d’art contemporain,<br />

chaque été, répondait à ce manque. Cette<br />

année nous franchissons une autre étape :<br />

pendant huit mois, les sculptures <strong>de</strong> Vincent<br />

Barré s’installent à <strong>Bayonne</strong>.<br />

B.M. : comment s’est passée la rencontre<br />

avec le sculpteur Vincent Barré ?<br />

B. M. : cet artiste avait déjà exposé au musée<br />

Bonnat en 1991. Il était tombé sous le<br />

charme <strong>de</strong> notre ville. Il y a <strong>de</strong>ux ans, il nous<br />

a proposé un parcours contemporain qui<br />

s’ins-tallerait dans notre centre ancien. Les<br />

artistes exposés dans le cadre <strong>de</strong> “C’est l’été”<br />

sont choisis par un collectionneur tandis que<br />

la démarche <strong>de</strong> Vincent Barré est différente.<br />

C’est lui qui a sollicité la <strong>Ville</strong> et proposé un<br />

travail élaboré en fonction <strong>de</strong> la configuration<br />

<strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>. Nous en avons discuté et<br />

j’ai donné mon accord car cette démarche<br />

est intéressante et s’inscrit parfaitement dans<br />

notre volonté d’ouverture à l’Art Contemporain.<br />

B.M. : Robert Labeyrie est le commissaire<br />

invité <strong>de</strong> “C’est l’été” <strong>Bayonne</strong>-Art<br />

Contemporain 2004. Comment choisissezvous<br />

les collectionneurs et en quoi cette<br />

<strong>de</strong>uxième édition sera t-elle différente ?<br />

B. M. : quand nous avons créé “C’est l’été”,<br />

<strong>de</strong>ux noms <strong>de</strong> collectionneurs se sont tout <strong>de</strong><br />

suite imposés : ceux <strong>de</strong> Jean-Jacques<br />

Lesgourgues et Robert Labeyrie. L’idée<br />

maîtresse est <strong>de</strong> proposer cette aventure à<br />

<strong>de</strong>s collectionneurs <strong>de</strong> la région. Chacun<br />

choisit les artistes en fonction <strong>de</strong> sa sensibilité<br />

et je respecte avant tout ce choix. L’an passé<br />

le choix du commissaire était axé sur <strong>de</strong>s<br />

artistes régionaux. Cette année, Robert<br />

Labeyrie a souhaité pour <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong>s artistes<br />

<strong>de</strong> renommée internationale. Pour la suite,<br />

j’aimerais inviter un collectionneur espagnol.<br />

B.M. : en 2003, la <strong>Ville</strong> a acheté une<br />

sculpture <strong>de</strong> Jorge Girbau, située à l’entrée<br />

du pont Saint-Esprit. Va-t-elle acquérir une<br />

nouvelle œuvre cette année ?<br />

B. M. : la <strong>Ville</strong> va effectivement acheter une<br />

nouvelle œuvre. Nous avons commandé à<br />

Vincent Barré une sculpture qui sera créée<br />

pour la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>. Elle <strong>de</strong>vrait prendre<br />

place près du Château-Neuf. Nous nous<br />

imposons chaque année l’acquisition d’au<br />

moins une œuvre. C’est une manière <strong>de</strong><br />

constituer notre propre fonds d’art contemporain<br />

mais aussi <strong>de</strong> laisser <strong>de</strong>s témoignages<br />

artistiques aux générations futures ■<br />

PROGRAMME COMPLET DE “C’EST L’ETE” ><br />

www.ville-bayonne.fr


“Des artistes <strong>de</strong> renommée internationale”<br />

> ENTRETIEN avec Robert Labeyrie, collectionneur et Prési<strong>de</strong>nt directeur général <strong>de</strong> la Financière Labeyrie.<br />

Robert Labeyrie est le commissaire<br />

invité <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>uxième<br />

édition “C’est l’été” <strong>Bayonne</strong>-<br />

Art-Contemporain 2004.<br />

<strong>Bayonne</strong> Magazine :<br />

pourquoi avoir accepté<br />

d’être le commissaire invité<br />

<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>uxième ren<strong>de</strong>zvous<br />

d’art contemporain<br />

à <strong>Bayonne</strong> ?<br />

Robert Labeyrie : j’ai accepté<br />

car c’était tout nouveau pour<br />

moi. C’était une première<br />

donc une sorte <strong>de</strong> défi. Jusqu’alors,<br />

m’intéresser à l’art,<br />

signifiait visiter les salons, les<br />

musées, les galeries, les commissaires-priseurs<br />

et lire <strong>de</strong>s<br />

revues spécialisées pour être en permanence au courant.<br />

B.M. : quels ont été vos critères <strong>de</strong> sélection pour<br />

choisir les artistes ?<br />

R. L : les artistes dont j’aimais les œuvres et autant que<br />

possible ceux que je connaissais personnellement, car<br />

l’avantage <strong>de</strong> l’Art Contemporain est que l’on peut parler<br />

avec les artistes. Ce sont souvent <strong>de</strong>s personnes très<br />

attachantes.<br />

CULTURE<br />

Action publique 7<br />

> Le sculpteur et ancien international<br />

<strong>de</strong> rugby Jean-Pierre Rives exposera<br />

dans la cour du lycée Paul-Bert.<br />

Enfin, j’ai voulu pour <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong>s artistes <strong>de</strong> renommée<br />

internationale qui ont leur place, pour la plupart, dans les<br />

musées contemporains. Et pour la première fois, ils vont<br />

exposer à <strong>Bayonne</strong> grâce à “C’est l’été”.<br />

B.M. : quels sont les points forts <strong>de</strong> cette édition<br />

2004 ?<br />

R. L. : tous sont forts, peut-être citerai-je quand même<br />

Etienne Martin qui est mort il y a quelques années et que<br />

j’ai très bien connu. Il est un <strong>de</strong>s plus grands sculpteurs contemporains<br />

français. Nous avons la chance qu’il vienne à<br />

<strong>Bayonne</strong> alors que ses <strong>de</strong>rnières expositions datent <strong>de</strong> 1998<br />

à la Fondation Coubertin, à Clermont-Ferrand et à Tanley<br />

dans l’Yonne. De plus, toutes les œuvres en bois que nous<br />

présentons sont <strong>de</strong>s pièces uniques : nous sommes allés les<br />

découvrir et les choisir dans son atelier. Quel plaisir !<br />

Mais tous ces artistes sont forts dans la mesure où j’ai voulu<br />

faire venir à <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong>s artistes choisis parmi les meilleurs.<br />

B.M. : <strong>de</strong>puis quand êtes-vous collectionneur ?<br />

R. L. : j’ai reçu mon premier choc qui m’a attiré vers l’art, il<br />

y a une quarantaine d’années : c’était dans les dunes <strong>de</strong><br />

Guéthary où il y avait une villa qui semblait abandonnée,<br />

et son parc était garni <strong>de</strong> sculptures. Avec mon épouse,<br />

nous avions dit que nous aurions nous aussi, rêve insensé,<br />

un parc <strong>de</strong> sculptures. Par la suite, j’ai commencé à acheter<br />

quelques œuvres, il y a une trentaine d’années.


8 Action publique<br />

AVIRON BAYONNAIS<br />

SPORT<br />

“Des résultats<br />

mérités et attendus”<br />

La saison 2003 - 2004 s’est révélée <strong>de</strong> très haute volée pour les clubs <strong>de</strong> football<br />

et <strong>de</strong> rugby <strong>de</strong> l’Aviron Bayonnais. Longtemps attendus ou plus surprenants,<br />

ces excellents résultats ont, selon Jean Saussié, adjoint au maire délégué à la vie<br />

sportive, été obtenus grâce aux mêmes recettes.<br />

> Ci <strong>de</strong>ssus : l’’équipe <strong>de</strong> foot<br />

<strong>de</strong> l’Aviron rencontre les Toulonnais,<br />

vaincus 0 à 1 au Sta<strong>de</strong><br />

Didier-Deschamps.<br />

> A droite : l’Aviron Bayonnais<br />

Rugby Pro face à la Rochelle<br />

le 29 mai pour une victoire<br />

<strong>de</strong> 25 à 16.<br />

<strong>Bayonne</strong> Magazine : comment réagissezvous<br />

aux résultats <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux équipes<br />

<strong>de</strong>venues “phares” pour <strong>Bayonne</strong>, celles <strong>de</strong><br />

l’Aviron Bayonnais foot et rugby ?<br />

Jean Saussié : les résultats <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> foot<br />

sont assez surprenants, d’autant plus que cette<br />

<strong>de</strong>rnière poursuit son ascension. En quatre<br />

ans, elle a gravi trois marches. Elle est passée<br />

du niveau régional au niveau national cette<br />

année, pour accé<strong>de</strong>r à la troisième division,<br />

autant dire l’antichambre <strong>de</strong>s grands. Quant à<br />

l’équipe <strong>de</strong> rugby, avec son retour dans l’élite,<br />

les résultats sont mérités et plus attendus,<br />

surtout lorsqu’on se rappelle la renommée <strong>de</strong><br />

l’Aviron à l’époque <strong>de</strong>s années 80.<br />

B.M.:quelles sont,d’après vous,les recettes <strong>de</strong><br />

la victoire pour l’un et l’autre <strong>de</strong> ces clubs ?<br />

J. S. : bien qu’il s’agisse aujourd’hui <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

associations différentes, il s’agit dans mon<br />

esprit d’un même club animé par la même<br />

passion. Grâce aux éducateurs, les écoles <strong>de</strong><br />

foot et <strong>de</strong> rugby font référence dans la<br />

région. Ils forment <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> qualité.<br />

Les dirigeants se sont en outre professionnalisés<br />

; ils ont su mobiliser le tissu économique<br />

local et assurer un recrutement judicieux pour<br />

élever le niveau <strong>de</strong> jeu. Ce travail <strong>de</strong> fond a<br />

structuré les clubs qui sont <strong>de</strong>puis quelques<br />

années plus soli<strong>de</strong>s sur leurs bases. Il permet<br />

d’afficher les bons résultats <strong>de</strong>s équipes<br />

seniors d’aujourd’hui.<br />

B.M. : quel sera le soutien <strong>de</strong> la municipalité<br />

par rapport aux <strong>de</strong>ux clubs ?<br />

J. S. : une ville <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> ne peut<br />

évi<strong>de</strong>mment pas financer <strong>de</strong>ux clubs <strong>de</strong> cette<br />

envergure à elle seule. Le partenariat privé sera<br />

le plus gros recours <strong>de</strong>s clubs. De son côté, la<br />

municipalité a déjà engagé un énorme travail<br />

<strong>de</strong> réhabilitation <strong>de</strong>s équipements sportifs ; ce<br />

faisant, elle a accompagné les clubs dans leurs<br />

efforts et continuera à le faire. Le sport <strong>de</strong> haut<br />

niveau ne pourra évoluer sans l’adhésion <strong>de</strong> la<br />

<strong>Ville</strong>, c’est évi<strong>de</strong>nt, mais elle ne pourra être<br />

seule à s’engager dans la partie ■


STADE JEAN-DAUGER<br />

Un sta<strong>de</strong> ouvert<br />

à tous <strong>de</strong> 8h à 22h<br />

SPORT<br />

Le 10 mai <strong>de</strong>rnier, Jean-François Lamour, ministre <strong>de</strong>s Sports, <strong>de</strong> la jeunesse<br />

et <strong>de</strong> la vie associative, a inauguré la nouvelle piste d’athlétisme du sta<strong>de</strong><br />

Jean-Dauger. Il a profité <strong>de</strong> l’occasion pour confirmer son soutien au projet<br />

<strong>de</strong> rénovation qui entrera prochainement dans sa <strong>de</strong>uxième phase.<br />

L’extension <strong>de</strong> la piste d’athlétisme à huit<br />

couloirs, ainsi que la création d’aires <strong>de</strong> sauts et<br />

<strong>de</strong> lancer sont maintenant terminées. La suite<br />

<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> réhabilitation concernera la tribune<br />

d’honneur avec l’aménagement d’une<br />

salle <strong>de</strong> musculation, d’une balnéothérapie,<br />

d’un sauna, <strong>de</strong> bureaux, d’une salle vidéo et <strong>de</strong><br />

presse ; l’aménagement <strong>de</strong>s virages nord et<br />

sud, ainsi que le réaménagement complet du<br />

fronton, du mur à gauche et <strong>de</strong>s tribunes. Lors<br />

<strong>de</strong> l’inauguration <strong>de</strong> la piste, Jean-François<br />

Lamour a assuré la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> son soutien à la<br />

<strong>de</strong>uxième phase <strong>de</strong> ce projet évalué à 3,2 millions<br />

d’euros HT (la première phase a coûté 2,8<br />

millions d’euros). “C’est avec la plus gran<strong>de</strong><br />

attention et le plus grand plaisir que j’examinerai<br />

ce dossier, qui reflète la décision<br />

courageuse <strong>de</strong> rénover en profon<strong>de</strong>ur un<br />

équipement <strong>de</strong> qualité situé en centre-ville.”<br />

Insistant sur ce point, il a rappelé que, pour <strong>de</strong>s<br />

raisons financières, la plupart <strong>de</strong>s équipements<br />

sportifs <strong>de</strong> cette envergure était le plus souvent<br />

déplacée vers la périphérie <strong>de</strong>s cités. Le choix<br />

<strong>de</strong> maintenir le sta<strong>de</strong> en centre-ville lui a donc<br />

paru être un élément fort d’intégration sociale,<br />

d’autant plus que le sta<strong>de</strong> est ouvert au grand<br />

public <strong>de</strong> 8 h à 22 h. “J’ai pas mal “bourlingué”<br />

et à ma connaissance une telle ouverture est<br />

assez exceptionnelle, voire unique en France !”,<br />

a déclaré cet homme au franc parler, double<br />

champion olympique d’escrime (1984 et<br />

1988), pour ne citer que ces titres.<br />

Un sta<strong>de</strong> omnisports<br />

Destiné aux amateurs comme aux athlètes <strong>de</strong><br />

haut niveau, aux joueurs <strong>de</strong> foot comme <strong>de</strong><br />

rugby et aux pelotaris, l’équipement est véritablement<br />

polyvalent. Plutôt que <strong>de</strong> le réserver<br />

aux seuls champions que l’on ne verrait que<br />

très rarement, l’équipe municipale a souhaité<br />

en faire bénéficier la population en ouvrant<br />

les portes du sta<strong>de</strong> selon une gran<strong>de</strong> amplitu<strong>de</strong><br />

horaire. Les enfants, pendant les temps<br />

scolaires et périscolaires y auront également<br />

accès, pouvant s’initier à diverses disciplines<br />

avant <strong>de</strong> faire le choix éventuel d’une<br />

pratique au sein d’un club. A ce sujet, Jean-<br />

François Lamour a rappelé que l’athlétisme,<br />

au même titre que la natation, était un sport<br />

<strong>de</strong> base, permettant l’un <strong>de</strong>s premiers<br />

apprentissages corporels, ainsi que le respect<br />

<strong>de</strong>s autres, <strong>de</strong> soi, et <strong>de</strong>s règles propres à une<br />

pratique <strong>de</strong> groupe. Il a d’autre part insisté<br />

sur l’aspect qualitatif <strong>de</strong>s enseignements, en<br />

rappelant le rôle <strong>de</strong>s éducateurs sportifs.<br />

“Elle est finie l’époque où l’on donnait une<br />

balle à un enfant en lui disant : “Tiens !<br />

Amuse-toi !”. Aujourd’hui, les jeunes ne s’y<br />

trompent pas, surtout s’ils sont issus <strong>de</strong><br />

milieux difficiles. Il s’agit <strong>de</strong> les intéresser<br />

au jeu, et <strong>de</strong> le faire intelligemment. Et<br />

si techniquement, l’équipement est à la<br />

hauteur, celui-ci <strong>de</strong>vient un lieu <strong>de</strong> brassage<br />

social.” Pour terminer son allocution, le<br />

ministre a rendu hommage au mouvement<br />

associatif qui, dans son action quotidienne,<br />

intervient efficacement pour une éducation<br />

par le sport ■<br />

Action publique 9<br />

> Entouré d’enfants et <strong>de</strong> plusieurs<br />

élus le ministre <strong>de</strong>s Sports coupe le<br />

ruban d’inauguration <strong>de</strong> la nouvelle<br />

piste d’athlétisme.<br />

> Le jour <strong>de</strong> l’inauguration, les jeunes<br />

<strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> ont participé<br />

à <strong>de</strong>s ateliers animés par les éducateurs<br />

sportifs <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. Saut à la<br />

perche, en hauteur, en longueur et<br />

triple saut leur étaient proposés.


10 Action publique<br />

ENVIRONNEMENT<br />

DEVELOPPEMENT DURABLE<br />

Des chèvres et <strong>de</strong>s coccinelles<br />

au service <strong>de</strong>s espaces verts<br />

Depuis vingt ans, la <strong>Ville</strong> a considérablement réduit l’usage d’insectici<strong>de</strong>s<br />

et pestici<strong>de</strong>s pour le traitement <strong>de</strong>s espaces verts. A la place, elle recourt<br />

à <strong>de</strong>s auxiliaires, c’est-à-dire à <strong>de</strong>s insectes, <strong>de</strong>s oiseaux, <strong>de</strong>s chèvres,<br />

qui interviennent efficacement pour le maintien <strong>de</strong> l’équilibre écologique.<br />

> Une trentaine <strong>de</strong> chèvres se<br />

chargent du débroussaillage<br />

<strong>de</strong>s lieux peu accessibles à l’homme.<br />

Ici, sur les remparts <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>usserolles.<br />

Parce que la population mondiale s’urbanise<br />

<strong>de</strong> plus en plus (elle atteindra 80 % dans<br />

quelques années), la perception <strong>de</strong> la nature<br />

en ville évolue gran<strong>de</strong>ment. La création <strong>de</strong><br />

lieux <strong>de</strong> promena<strong>de</strong>, d’espaces verts et la<br />

préservation <strong>de</strong>s espaces naturels <strong>de</strong>viennent<br />

un atout majeur pour la plupart <strong>de</strong>s<br />

agglomérations, et pour les collectivités qui<br />

les gèrent. Pour leur entretien, certains spécialistes<br />

s’intéressent à la biodiversité urbaine.<br />

C’est le cas à <strong>Bayonne</strong>, où élus et techniciens<br />

travaillent main dans la main pour la conservation<br />

du patrimoine naturel. Le caractère<br />

nuisible <strong>de</strong>s insectici<strong>de</strong>s est mis en avant<br />

<strong>de</strong>puis un certain temps ; l’on sait qu’ils sont<br />

facteurs <strong>de</strong> pollution, puisqu’on les retrouve<br />

dans les nappes phréatiques et que, dans la<br />

plupart <strong>de</strong>s cas, ils sont même dangereux<br />

pour l’homme. Alors, plutôt que d’y recourir,<br />

Vincent Plombin, responsable <strong>de</strong>s espaces<br />

verts à la <strong>Ville</strong>, s’intéresse aux prédateurs<br />

naturels et à leur fonction d’auxiliaire. Car s’il<br />

n’y avait aucun chaînon manquant dans la<br />

chaîne <strong>de</strong> prédation, les invasions <strong>de</strong> moustiques,<br />

pucerons et autres chenilles processionnaires<br />

seraient limitées. D’où l’idée <strong>de</strong><br />

disposer <strong>de</strong>s nichoirs en ville… Depuis l’an<br />

<strong>de</strong>rnier, une trentaine d’entre eux ont été<br />

installés dans les quartiers <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-<br />

Sainte-Croix, <strong>de</strong> Saint-Etienne, Saint-Bernard,<br />

<strong>de</strong>s Arènes, du Polo-Beyris, <strong>de</strong> Saint-Léon et à<br />

proximité du centre ancien. Les mésanges<br />

(bleue, nonnette, noire, huppée, charbonnière,<br />

sittelle) qui y trouvent refuge font leur<br />

dînette <strong>de</strong>s insectes phytophages, ennemis<br />

<strong>de</strong>s végétaux. Dans le même esprit, <strong>de</strong>s milliers<br />

<strong>de</strong> coccinelles et d’encarsias (minuscules<br />

mouches) ont été lâchées au printemps 2003,<br />

car leurs larves se nourrissent <strong>de</strong> pucerons.<br />

Elles sont d’ailleurs si efficaces que la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong><br />

Caen a décidé d’en faire l’élevage et d’en<br />

distribuer à la population pour l’usage domestique.<br />

L’investissement est tel qu’il occupe un<br />

employé municipal <strong>de</strong>ux heures par jour !<br />

Une palette végétale spécialisée<br />

A <strong>Bayonne</strong>, ce sont les chèvres qui occupent<br />

un peu du temps d’un employé municipal<br />

(environ une heure par semaine). Il les nourrit<br />

l’hiver et les abreuve l’été. Le troupeau,<br />

composé d’une trentaine <strong>de</strong> bêtes, est chargé<br />

<strong>de</strong> débroussailler les lieux inaccessibles aux<br />

machines, comme les remparts <strong>de</strong><br />

<strong>Mo</strong>usserolles. Quant aux ruches installées il y<br />

a un an au même endroit, elles témoignent<br />

d’un environnement sain ; les essaims sont si


fragiles qu’ils ne résisteraient pas aux maltraitances<br />

écologiques. Les ruches appartiennent<br />

à Jacques Salles, un apiculteur-confiturier<br />

bayonnais, qui vient y faire sa récolte <strong>de</strong>ux<br />

fois par an.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong>s herbici<strong>de</strong>s, moins dangereux<br />

que les pestici<strong>de</strong>s, la <strong>Ville</strong> utilise <strong>de</strong>s<br />

produits <strong>de</strong> désherbage <strong>de</strong> pépinières, plus<br />

performants que les produits classiques, mais<br />

aussi plus chers. Ils présentent l’avantage<br />

d’être retenus dans les premières couches du<br />

sol et disposent d’un spectre d’action très<br />

ciblé (c’est-à-dire qu’ils ne détruisent pas tout<br />

au passage !). Une autre avancée écologique<br />

consiste en une meilleure connaissance <strong>de</strong>s<br />

végétaux. Certains aiment la vie en communauté,<br />

au point qu’ils ne peuvent vivre isolés ;<br />

d’autres, comme le bouleau, sont <strong>de</strong>s<br />

colonisateurs. On peut les planter sur une<br />

friche, sur un sol nu, en pleine lumière, et les<br />

laisser s’approprier l’espace. Au fil du temps,<br />

leur feuillage recouvrira le sol, permettant à<br />

<strong>de</strong>s végétaux plus sophistiqués <strong>de</strong> trouver<br />

leur place. L’exemple inverse est celui du laurier<br />

du Portugal. S’il est utilisé pour meubler<br />

un espace délaissé, comme c’est parfois le<br />

cas en bordure <strong>de</strong> revêtement goudronné,<br />

il est fragilisé et risque d’être envahi par les<br />

araignées rouges. C’est un arbre qui aime les<br />

climats chaud et humi<strong>de</strong>, mais qui dépérit<br />

s’il est isolé, planté sur un sol nu et asséché.<br />

Pour respecter la biodiversité et s’adapter à la<br />

spécificité <strong>de</strong> chaque lieu public, la palette<br />

végétale bayonnaise s’est donc spécialisée.<br />

Elle contient 404 espèces et variétés d’arbres,<br />

beaucoup plus pour les arbustes et au moins<br />

300 espèces <strong>de</strong> fleurs, amenées à maturité<br />

dans les serres municipales ou au jardin<br />

botanique ■<br />

“Ne pas planter n’importe quoi, n’importe où !”<br />

> ENTRETIEN avec Marilyne Chevrel, conseillère municipale déléguée aux espaces verts et à la propreté<br />

Quand vous avez été élue<br />

conseillère municipale,<br />

étiez-vous au courant <strong>de</strong>s<br />

métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> traitement<br />

<strong>de</strong>s espaces verts utilisées<br />

par la <strong>Ville</strong> ?<br />

Marilyne Chevrel : absolument<br />

pas. Je les ai découvertes avec<br />

la plus gran<strong>de</strong> satisfaction, car<br />

je suis très sensible au développement<br />

durable. Depuis le<br />

sommet <strong>de</strong> Rio en 1992, cette<br />

notion est <strong>de</strong>venue incontournable,<br />

et moi-même en<br />

tant qu’enseignante, je sensibilise<br />

mes étudiants <strong>de</strong> BTS à ce concept en économie. Une<br />

phrase <strong>de</strong> Saint-Exupéry l’illustre à merveille : “Nous<br />

n’héritons pas du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos parents ; nous empruntons<br />

le mon<strong>de</strong> à nos enfants.” C’est pourquoi l’Etat,<br />

les régions, les départements, les communes, sont obligés<br />

<strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> développement durable,<br />

ENVIRONNEMENT<br />

Action publique 11<br />

> Les mésanges trouvent refuge<br />

dans ces nichoirs installés par la<br />

Maison d’initiation à la faune et aux<br />

espaces naturels. Elles se nourrissent<br />

d’insectes phytophages, ennemis<br />

<strong>de</strong>s végétaux.<br />

qui repose sur trois piliers : l’efficacité économique, le<br />

respect environnemental et la justice sociale.<br />

B.M. : s’il fallait aller plus loin dans une considération<br />

écologique, seriez-vous prête à le faire ?<br />

M. C : oui. Car, je suis certaine que pour vivre harmonieusement,<br />

à l’avenir, l’Homme sera obligé <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong> la<br />

nature. Et comme la ville prend le pas sur la campagne,<br />

il faut que l’on recrée <strong>de</strong>s espaces verts en milieu urbain.<br />

Mais je pense qu’il ne faut pas planter n’importe quoi,<br />

n’importe où. C’est déjà la façon dont procè<strong>de</strong> la direction<br />

<strong>de</strong>s Espaces verts <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. On peut même bénéficier au<br />

bon endroit <strong>de</strong>s énergies propres à chaque arbre.<br />

Et, comme j’aime travailler <strong>de</strong> façon transversale, j’ai<br />

proposé à Christine Lauqué, conseillère municipale déléguée<br />

à la Solidarité intergénérationnelle, d’organiser une conférence<br />

sur le sujet, en appui à <strong>de</strong>s ateliers sur le jardinage qui<br />

auraient lieu pendant la Semaine bleue, en octobre prochain.<br />

J’ai par ailleurs l’idée <strong>de</strong> faire venir un couple <strong>de</strong> faucons, pour<br />

limiter la présence <strong>de</strong>s pigeons dans la cité.


12 Action publique<br />

PASS ADOUR<br />

CADRE DE VIE<br />

Extension du service navette<br />

entre la gare et la mairie<br />

Dès le mois <strong>de</strong> juillet le Pass Adour permettra <strong>de</strong> relier gratuitement la gare<br />

et la mairie. Le Pass Adour est un ticket gratuit valable pour un voyage.<br />

Le trajet se fait dans les bus <strong>de</strong> la STAB, sur les lignes régulières.<br />

> Pour bénéficier du service Pass<br />

Adour qui fonctionne <strong>de</strong> 6h30 à<br />

21h30, il suffit <strong>de</strong> retirer un titre<br />

<strong>de</strong> transport au parking <strong>de</strong> la gare<br />

SNCF ou au service accueil <strong>de</strong> la<br />

mairie.<br />

Le service <strong>de</strong>s navettes gratuites, en fonction<br />

<strong>de</strong>puis le mois <strong>de</strong> décembre, <strong>de</strong>ssert tous les<br />

parcs <strong>de</strong> stationnement situés en périphérie<br />

afin d’inciter les gens à limiter leurs déplacements<br />

en voiture dans le centre-ville.<br />

Seul le parking couvert <strong>de</strong> la gare n’était pas<br />

relié au service <strong>de</strong>s navettes. C’est désormais<br />

chose faite. Dès le premier juillet, tous ceux<br />

qui viennent travailler, se divertir ou faire leurs<br />

courses à <strong>Bayonne</strong>, rejoindront le centre-ville<br />

gratuitement. Exit les problèmes <strong>de</strong> stationnement<br />

ou d’embouteillage, le Pass Adour<br />

permet <strong>de</strong> gagner du temps puisque l’attente<br />

entre <strong>de</strong>ux bus ne dépasse pas quatre<br />

minutes. Ceux qui vivent à proximité <strong>de</strong> la<br />

gare laissent désormais leur voiture au garage<br />

pour accé<strong>de</strong>r au centre-ville. Le Pass Adour<br />

permet d’effectuer <strong>de</strong>s aller-retour au gré <strong>de</strong>s<br />

besoins.<br />

Le trajet se fait donc dans les bus <strong>de</strong> la STAB,<br />

sur leurs lignes régulières. Des tickets<br />

oranges, aux couleurs <strong>de</strong> la Navette, permettent<br />

d’effectuer gratuitement la traversée du<br />

pont Saint-Esprit. Les carnets <strong>de</strong> tickets sont à<br />

retirer à l’accueil <strong>de</strong> la mairie ou dans le parc<br />

<strong>de</strong> stationnement <strong>de</strong> la gare SNCF.<br />

Le trajet comporte trois arrêts : la gare ou<br />

Alsace-Lorraine, échauguette et mairie. Les<br />

bus circulent tous les jours <strong>de</strong> 6h30 à 21h30,<br />

sauf les dimanches et jours fériés. Ce service<br />

est testé pendant six mois. Un bilan permettra<br />

d’établir l’intérêt qu’il représente pour les<br />

usagers.<br />

Un bilan positif<br />

Un premier bilan concernant l'utilisation <strong>de</strong>s<br />

navettes, vient d’être effectué. Depuis l’installation<br />

<strong>de</strong>s premières navettes, au mois <strong>de</strong> décembre,<br />

la fréquentation a doublé. Aujourd’hui, en<br />

moyenne 930 passagers montent chaque jour<br />

dans la navette. Cette étu<strong>de</strong> montre que l’objectif<br />

premier <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> est en passe d’être atteint :<br />

près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> la navette<br />

sont <strong>de</strong>s automobilistes qui laissent leurs<br />

véhicules dans les parcs <strong>de</strong> stationnement situés<br />

en périphérie. Soit, <strong>de</strong>puis la mise en circulation<br />

<strong>de</strong>s navettes, 23 000 véhicules en moins dans le<br />

centre-ville (175 voitures en moins chaque jour).<br />

Ces chiffres, en constante augmentation,<br />

montrent que chaque jour un peu plus d’automobilistes<br />

garent leurs véhicules pour se laisser<br />

transporter par la navette ■


VIE DES QUARTIERS<br />

“Recevoir toutes les idées<br />

<strong>de</strong>s Bayonnais”<br />

Le groupe <strong>de</strong> travail “Vie <strong>de</strong>s quartiers”apporte<br />

<strong>de</strong>s solutions aux doléances concernant la<br />

voirie, la signalisation, le stationnement, la<br />

propreté et les équipements publics. Il souhaite<br />

aussi et surtout recevoir toutes les idées <strong>de</strong>s<br />

Bayonnais : fleurissement, aménagement <strong>de</strong><br />

nouveaux services…<br />

Ses membres ont souhaité développer leurs<br />

domaines d’actions : écoute, proximité, échanges,<br />

réactivité entre les quartiers et la vie municipale.<br />

Afin d’atteindre ces objectifs, les zones<br />

d’intervention ont été élargies et l’équipe, étoffée<br />

: une vingtaine d’élus et d’acteurs <strong>de</strong> la vie<br />

municipale ont rejoint le groupe <strong>de</strong> travail, véritable<br />

courroie <strong>de</strong> transmission entre les Bayonnais<br />

et les instances municipales et para-municipales.<br />

Ainsi, les Bayonnais pourront, pour leurs<br />

requêtes, contacter directement par téléphone<br />

les membres du groupe concernés par leur<br />

quartier. Les “petites <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s urgentes”<br />

seront traitées si possible immédiatement, en<br />

liaison avec les services <strong>de</strong> la ville. Pour les<br />

requêtes nécessitant un consensus ou un débat,<br />

le groupe <strong>de</strong> travail se réunira tous les <strong>de</strong>ux mois<br />

en présence <strong>de</strong>s services municipaux ■<br />

POUR EN SAVOIR PLUS > numéro vert : 0 800 64 00 64<br />

(appel gratuit)<br />

NOUVELLE RÉPARTITION PAR QUARTIERS<br />

■ 1- Saint-Etienne - Sainte-Croix - Arrousets : Mme Bedarri<strong>de</strong>s : 06 07 56 77 07<br />

Mlle Carreiro : 05 59 46 60 29 ■ M. Lozano : 05 59 55 10 51 ■ M. Hontabat : 05 59 55 54 42<br />

■ 2- Saint-Esprit/Saint-Bernard/Saint-Frédéric : Mme Cap<strong>de</strong>puy : 06 98 22 31 92<br />

Mme Chabaud-Massoni : 06 80 20 16 85 ■ Mme Darmendrail : 05 59 64 81 89 ■<br />

■ 3- Petit et Grand <strong>Bayonne</strong>/<strong>Mo</strong>usserolles : Mme Chevrel : 05 59 46 60 29 ■<br />

M. Gar<strong>de</strong>t : 05 59 59 33 01 ■ Mme Lauqué : 06 84 48 78 79 ■ M. Laroche : 06 08 48 32 66<br />

■ 4- Arènes/Allées marines/Balichon : Mme Bor<strong>de</strong>nave : 05 59 46 60 29 (journée),<br />

05 59 59 11 03 (soirée) ■ M. Charrier : 06 10 90 46 80 ■ Mme Gramont : 05 59 52 93 50 ■<br />

Mme Ipharraguerre : 06 20 79 55 61<br />

■ 5- Saint-Léon/Marracq/Polo Beyris : Mme Doucet-Joye : 06 10 17 31 91 ■<br />

M. Escapil Inchauspé : 05 59 42 03 16 ■ Mme Laporte : 05 59 63 79 57<br />

CADRE DE VIE<br />

Action publique 13<br />

Après <strong>de</strong>ux années <strong>de</strong> fonctionnement, le groupe <strong>de</strong> travail “Vie <strong>de</strong>s quartiers”<br />

propose une nouvelle répartition <strong>de</strong>s responsabilités et espère ainsi répondre<br />

au plus près aux besoins <strong>de</strong>s citoyens bayonnais.<br />

■<br />

Changements<br />

<strong>de</strong> délégations<br />

Dernièrement, Jean-Clau<strong>de</strong><br />

Boustingorry, 4 ème adjoint<br />

délégué à la politique <strong>de</strong><br />

l’eau et à la Régie <strong>de</strong>s eaux,<br />

a souhaité se défaire <strong>de</strong><br />

certaines délégations. Ainsi,<br />

Gilberte Dufrène, 8 ème adjointe<br />

déléguée au commerce, à<br />

l’artisanat, au halles et aux<br />

marchés, récupère la sécurité<br />

(ERP*) et Pierre Pommiez,<br />

conseiller municipal délégué<br />

au Patrimoine (bâtiments<br />

communaux) s’occupe <strong>de</strong> la<br />

délégation <strong>de</strong>s finances et<br />

<strong>de</strong> la fiscalité.<br />

* Etablissements recevant du public


14 Action publique<br />

SANTE<br />

VIE SOCIALE<br />

Maladie d’Alzheimer :<br />

améliorer l’image <strong>de</strong> soi<br />

Depuis quelques mois, le Centre local d’information et <strong>de</strong> coordination (CLIC)<br />

propose <strong>de</strong>s ateliers aux personnes atteintes <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer ; sa mission :<br />

valoriser la personne, lui redonner confiance en elle-même et en son entourage.<br />

Face au nombre grandissant <strong>de</strong> ses victimes,<br />

l’équipe du CLIC, aidée d’une socio-esthéticienne<br />

et d’une psychologue, entend valoriser la<br />

personne, lui redonner confiance en elle-même<br />

et en son entourage.<br />

Les ateliers, qui ont lieu <strong>de</strong>ux fois par mois, se<br />

déroulent dans la bibliothèque du château<br />

Caradoc, avec vue sur le parc, les Pyrénées et<br />

les flèches <strong>de</strong> la cathédrale ; autant dire un<br />

cadre agréable qui se prête à la relaxation.<br />

L’objectif étant <strong>de</strong> recréer autour du groupe<br />

-les ateliers ont lieu avec six mala<strong>de</strong>s- un environnement<br />

chaleureux et familier. La décoration<br />

<strong>de</strong> la pièce, faite <strong>de</strong> boiserie, <strong>de</strong> vitraux<br />

et <strong>de</strong> portes-fenêtres, qui laissent<br />

généreusement entrer la lumière,<br />

ajoute au bien-être <strong>de</strong>s<br />

patients.<br />

Les bienfaits <strong>de</strong> ces séances<br />

sont multiples. Ils sont<br />

d’ordre social, puisqu’ils<br />

favorisent le contact entre<br />

personnes atteintes <strong>de</strong> la<br />

même maladie, et d’ordre<br />

psychique en stimulant<br />

les capacités linguistiques,<br />

puis celles <strong>de</strong> la mémoire<br />

et <strong>de</strong> la praxie. Elles sont<br />

aussi un vecteur <strong>de</strong> sensations<br />

et <strong>de</strong> plaisir, que la<br />

maladie relègue souvent<br />

La maladie d’Alzheimer : qu’est-ce que c’est ?<br />

au second plan. Pour cela, une socio-esthéticienne<br />

intervient sous la forme <strong>de</strong> soins et <strong>de</strong> conseils.<br />

Bien qu’elle travaille sur l’apparence, par le toucher,<br />

le rôle <strong>de</strong> la socio-esthéticienne se révèle essentiel.<br />

C’est en effet par ce biais qu’une communication<br />

s’établie, apaisant pour un temps le<br />

mala<strong>de</strong>, le rassurant.<br />

Limiter les méfaits <strong>de</strong> la maladie<br />

Sur la durée, les résultats sont probants.<br />

Favoriser l’image <strong>de</strong> soi, solliciter les différents<br />

moyens <strong>de</strong> communication verbale et<br />

non verbale, et stimuler les fonctions<br />

sensorielles sont d’excellents moyens <strong>de</strong> lutte<br />

contre l’isolement et les conséquences<br />

comportementales qui en découlent.<br />

Parallèlement aux soins, une psycho-gérontologue<br />

soutient le mala<strong>de</strong> dans son implication.<br />

Elle lui rappelle l’objectif <strong>de</strong>s ateliers, qui<br />

sont moins dans l’obtention d’un résultat que<br />

dans l’effort réalisé pour l’atteindre. La maladie<br />

d’Alzheimer étant une maladie <strong>de</strong><br />

“pertes” (détériorations <strong>de</strong>s fonctions cognitives,<br />

perte d’autonomie…), les mala<strong>de</strong>s<br />

apprennent autant chemin faisant qu’une<br />

fois le but atteint. Toute avancée s’inscrit<br />

alors en positif dans le vécu <strong>de</strong> la personne et<br />

vient contrebalancer les expériences négatives<br />

liées à la maladie. Ainsi, les “aidants” -<br />

compagnon, proche ou ai<strong>de</strong> à domicile -<br />

réalisent eux aussi le potentiel inexploité du<br />

mala<strong>de</strong> et lui portent un autre regard ■<br />

La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative qui provoque <strong>de</strong>s lésions cérébrales, c’est-à-dire que les cellules du cerveau<br />

rétrécissent ou disparaissent et sont remplacées par <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong>nses qu’on appelle <strong>de</strong>s plaques. Elle se manifeste par <strong>de</strong>s pertes<br />

<strong>de</strong> mémoire, <strong>de</strong>s difficultés à exécuter les tâches familières, <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> langage, une désorientation dans l’espace et le temps<br />

(ne plus savoir comment rentrer chez soi par exemple), un jugement amoindri (s’habiller chaud par temps <strong>de</strong> canicule), <strong>de</strong>s difficultés<br />

face aux notions abstraites (dont la valeur <strong>de</strong>s chiffres), la perte d’objets ou un rangement inapproprié, <strong>de</strong>s changements soudains<br />

d’humeur ou <strong>de</strong> comportement, ou bien encore la perte d’intérêt souvent accompagnée d’une gran<strong>de</strong> apathie. La maladie ne modifie<br />

cependant pas la capacité <strong>de</strong> la personne à éprouver <strong>de</strong>s sentiments. Et si les traitements sont inaptes à rétablir les fonctions <strong>de</strong>s<br />

cellules endommagées, certains soins peuvent néanmoins ai<strong>de</strong>r la personne et son compagnon à retrouver <strong>de</strong>s repères.<br />


PLAN CANICULE<br />

Quatre niveaux d’alerte...<br />

plus d’efficacité<br />

Avec l’arrivée <strong>de</strong> l’été, les services publics s’organisent afin d’informer et<br />

<strong>de</strong> protéger les publics à risque. Un plan départemental contre la canicule<br />

et <strong>de</strong>s actions spécifiques à la ville <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> sont mis en place <strong>de</strong>puis le début<br />

du mois <strong>de</strong> juin.<br />

Opérationnel <strong>de</strong>puis le 1er juin, le plan départemental<br />

comporte quatre niveaux d’alerte<br />

clairement i<strong>de</strong>ntifiés.<br />

Du 1er juin au 30 septembre, tout le département<br />

est placé d’office en niveau 1, c’est-à-dire<br />

dans une phase <strong>de</strong> vigilance. Le niveau 2 sera<br />

atteint dès lors que Météo France prévoira une<br />

température excédant 34°C le jour et 20°C<br />

la nuit. Ce niveau concerne les services publics<br />

locaux et nationaux dans les secteurs sanitaires<br />

et sociaux. Avec le niveau 3, début effectif<br />

d’une canicule, et le niveau 4, sécheresse,<br />

les mesures <strong>de</strong>viendraient exceptionnelles avec<br />

notamment la mise en place d’une cellule<br />

<strong>de</strong> crise. Des <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s faites auprès <strong>de</strong>s<br />

municipalités telles que la mise à disposition<br />

d’une pièce rafraîchie ou la distribution d’eau<br />

potable figurent également dans ce plan<br />

départemental.<br />

Le CLIC : une structure réactive<br />

Le Centre local d’information et <strong>de</strong> coordination<br />

(CLIC) va repérer et recenser le public<br />

fragilisé. Grâce à <strong>de</strong>s outils tels que la téléalarme,<br />

les ai<strong>de</strong>s à domicile ou encore le<br />

portage <strong>de</strong> repas, l’équipe pluridisciplinaire<br />

du CLIC (assistante sociale, gériatre, ergothérapeute)<br />

a établi une relation <strong>de</strong> proximité<br />

qui permet une localisation <strong>de</strong>s personnes<br />

affaiblies, l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> chacun<br />

et une meilleure surveillance.<br />

Dans un <strong>de</strong>uxième temps, une information<br />

sera développée auprès <strong>de</strong>s publics concernés<br />

et du personnel médical. Cinq cents brochures,<br />

éditées par le ministère <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong> la<br />

protection sociale seront distribuées aux ai<strong>de</strong>s<br />

à domicile, aux mé<strong>de</strong>cins et infirmiers. Une<br />

information pratique sera ensuite faite auprès<br />

<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à domicile par une infirmière libérale.<br />

Il reste que la meilleure para<strong>de</strong> <strong>de</strong>meure la<br />

solidarité et une vigilance <strong>de</strong> chaque instant<br />

qui permet, dans beaucoup <strong>de</strong> cas, d’éviter le<br />

pire ■<br />

POUR EN SAVOIR PLUS ><br />

Centre local d’information et <strong>de</strong> coordination<br />

31, rue Sainte-Catherine - Tél. : 05 59 50 80 30<br />

www.ville-bayonne.fr - Rubrique Météo<br />

VIE SOCIALE<br />

Action publique 15<br />

> Les ai<strong>de</strong>s à domicile sont<br />

<strong>de</strong>s relais importants pour le CLIC.<br />

Elles permettent <strong>de</strong> recenser les<br />

personnes fragiles ou à risque.


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FÊTES DE BAYONNE<br />

“Des responsabilités<br />

variées, mais limitées”<br />

VIE SOCIALE<br />

Action publique 17<br />

Les Fêtes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> bénéficient d’une affluence record, et le revers<br />

<strong>de</strong> la médaille est une responsabilité accrue pour la collectivité qui les accueille.<br />

De quel ordre est-elle ? Quelles en sont les limites ?<br />

> ENTRETIEN avec Henri Labayle, adjoint au maire délégué à la Sécurité et au Cadre <strong>de</strong> vie<br />

<strong>Bayonne</strong> Magazine : quelles sont les<br />

responsabilités d’une collectivité dans l’organisation<br />

d’une telle manifestation ?<br />

Henri Labayle : elles sont extrêmement<br />

variées et elles vont <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s personnes<br />

et <strong>de</strong>s biens au respect <strong>de</strong> l'ordre public<br />

dans toutes ses composantes. Cela signifie<br />

très concrètement que nous <strong>de</strong>vons veiller à<br />

la fois bien sûr à ce que toutes les manifestations<br />

que la <strong>Ville</strong> organise directement se<br />

déroulent dans <strong>de</strong>s conditions optimales <strong>de</strong><br />

sécurité mais aussi, <strong>de</strong> manière générale, à ce<br />

que les Fêtes se déroulent conformément à<br />

cet impératif. Ainsi s'expliquent les précautions<br />

que nous prenons pour le Corso, le feu<br />

d'artifice, les corridas ou les courses <strong>de</strong> vaches<br />

mais également notre vigilance vis-à-vis <strong>de</strong>s<br />

acci<strong>de</strong>nts corporels, <strong>de</strong> la boisson, <strong>de</strong> la<br />

violence ou <strong>de</strong> la circulation automobile.<br />

B.M. : quelles en sont les limites ?<br />

H. L. : elles sont d'abord humaines. Le travail<br />

extraordinaire <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> et <strong>de</strong><br />

nos partenaires, durant ces cinq jours, est en<br />

permanence sur le fil du rasoir. La somme<br />

d'énergie et <strong>de</strong> disponibilité <strong>de</strong> ces acteurs<br />

souterrains <strong>de</strong> la Fête est difficile à imaginer<br />

mais je peux vous assurer que du barriérage<br />

<strong>de</strong>s axes <strong>de</strong> sécurité jusqu'au nettoyage <strong>de</strong>s<br />

rues à sept heures, nous atteignons la limite<br />

<strong>de</strong> ce qu'il est possible <strong>de</strong> faire. La discrétion<br />

et la mo<strong>de</strong>stie <strong>de</strong>s agents qui font que, sur le<br />

terrain et tous les jours, les choses se passent<br />

bien ne doivent pas masquer l'ampleur <strong>de</strong> ce<br />

qui leur est <strong>de</strong>mandé.<br />

Les limites sont ensuite financières. Le coût<br />

<strong>de</strong>s Fêtes est <strong>de</strong>venu, dans sa partie sécuritaire,<br />

extrêmement important ce qui pose <strong>de</strong>s<br />

questions <strong>de</strong> principe et <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong>s<br />

charges. Est-on bien certain que ceux pour<br />

lesquels les Fêtes sont une occasion impor-<br />

tante <strong>de</strong> gagner <strong>de</strong><br />

l'argent ne <strong>de</strong>vraient<br />

pas participer plus<br />

activement à leur<br />

sécurisation ? Le<br />

financement <strong>de</strong> ce<br />

qui est pour eux un<br />

outil <strong>de</strong> travail<br />

doit-il peser exclusivement<br />

sur le<br />

contribuable ? La<br />

question mériterait<br />

d'être posée franchement.<br />

Les principales limites<br />

sont politiques<br />

et elles touchent à<br />

l'esprit civique. Nous <strong>de</strong>vons ensemble<br />

prendre conscience que la sécurité <strong>de</strong>s Fêtes<br />

conditionne leur maintien dans les conditions<br />

actuelles. Aujourd'hui, le poids <strong>de</strong>s réglementations<br />

et <strong>de</strong>s contraintes techniques s'ajoute<br />

à un succès populaire extraordinaire. Il y a là<br />

une menace pour leur avenir si nous ne<br />

prenons pas tous ensemble leur sécurité en<br />

main. Les Fêtes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> sont d'abord<br />

l'affaire <strong>de</strong>s Bayonnais et <strong>de</strong>s Bayonnaises qui<br />

les font vivre. C'est d'ailleurs leur gran<strong>de</strong><br />

caractéristique et l'explication <strong>de</strong> leur réussite.<br />

Chacun d'entre nous doit donc prendre en<br />

charge sa part <strong>de</strong> responsabilité. Cela<br />

concerne aussi bien les services <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> que<br />

les responsables <strong>de</strong>s penas, les acteurs<br />

<strong>de</strong>s courses <strong>de</strong> vaches, les spectateurs du<br />

Corso ou les tenanciers <strong>de</strong> débits <strong>de</strong> boissons.<br />

Notre comportement collectif impliquera<br />

sans doute <strong>de</strong>s adaptations et <strong>de</strong>s changements<br />

mais c'est le prix à payer pour que<br />

les Fêtes soient belles et restent ce que nous<br />

aimons tous ■<br />

> Henri Labayle, adjoint au maire<br />

délégué à la Sécurité et au Cadre<br />

<strong>de</strong> vie, entouré <strong>de</strong> Serge Correia,<br />

chef <strong>de</strong> la Police municipale et<br />

<strong>de</strong> Louis Vial, chargé <strong>de</strong> mission<br />

sécurité à la mairie <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>.


18 Action publique<br />

FÊTES DE BAYONNE<br />

VIE SOCIALE<br />

“On s’amuse autant<br />

avec un seul verre...”<br />

Depuis 1995, le succès <strong>de</strong>s Fêtes est tel que les mesures préventives <strong>de</strong> santé<br />

et <strong>de</strong> sécurité ont dû être sérieusement renforcées. Le centre <strong>de</strong> secours<br />

d’urgence, géré par le Centre hospitalier, le SAMU et <strong>de</strong>ux associations bénévoles,<br />

fait partie <strong>de</strong> ce dispositif général pris en charge par la <strong>Ville</strong>.<br />

> ENTRETIEN avec Pascal Mathieu, mé<strong>de</strong>cin et chef du service <strong>de</strong>s urgences au Centre hospitalier <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et <strong>de</strong> la Côte Basque<br />

> Pascal Mathieu, mé<strong>de</strong>cin<br />

urgentiste, était responsable<br />

du centre <strong>de</strong> secours avancé<br />

jusqu’en 2003. Il sera remplacé<br />

par l’un <strong>de</strong> ses collègues<br />

lors <strong>de</strong> l’édition 2004<br />

<strong>de</strong>s Fêtes.<br />

<strong>Bayonne</strong> Magazine :<br />

en quoi consiste<br />

votre rôle pendant<br />

les Fêtes <strong>de</strong><br />

<strong>Bayonne</strong> ?<br />

Dr Mathieu : la <strong>Ville</strong><br />

a signé une convention<br />

<strong>de</strong> couverture<br />

sanitaire avec le<br />

Centre hospitalier<br />

<strong>de</strong> la Côte Basque,<br />

le SAMU, la Croix Rouge et l’association<br />

départementale <strong>de</strong> protection civile (ADPC<br />

64). C’est dans ce cadre qu’un poste <strong>de</strong><br />

secours avancé, dont j’étais responsable<br />

jusqu’à l’édition 2003 <strong>de</strong>s Fêtes, a été installé<br />

dans le gymnase du lycée Paul-Bert.<br />

Des infirmières, du personnel ai<strong>de</strong>-soignant<br />

et <strong>de</strong>s bénévoles <strong>de</strong> la Croix-Rouge et <strong>de</strong><br />

l’ADPC y accueillent chaque nuit entre <strong>de</strong>ux<br />

cents et trois cents personnes, qui viennent<br />

pour la plupart pour <strong>de</strong> la “bobologie” - <strong>de</strong>s<br />

bosses, <strong>de</strong>s entorses, <strong>de</strong>s coupures, à laquelle<br />

s’ajoute souvent une imprégnation alcoolique.<br />

Mais, la plupart repart une fois les<br />

plaies pansées ou les blessures suturées. Et si<br />

l’état du patient nécessite une hospitalisation,<br />

il est immédiatement dirigé vers<br />

les Urgences. Quant à ceux qui arrivent en<br />

état d’ivresse complète, ils sont accueillis<br />

pour la nuit, et surveillés par l’équipe en<br />

place.<br />

B.M. : la fréquentation du centre <strong>de</strong><br />

secours a-t-elle augmenté ces <strong>de</strong>rnières<br />

années ?<br />

Dr M. : Depuis que le centre a été créé, il y<br />

a une dizaine d’années, sa fréquentation est<br />

en évolution croissante, en raison du succès<br />

<strong>de</strong>s Fêtes, qui va grandissant, mais aussi <strong>de</strong><br />

la reconnaissance <strong>de</strong> l’existence du centre,<br />

qui <strong>de</strong>vient une institution. Il faut cependant<br />

relativiser : sur les 200 000 ou 250 000<br />

festayres accueillis chaque jour aux Fêtes <strong>de</strong><br />

<strong>Bayonne</strong>, seulement <strong>de</strong>ux cents passeront<br />

par le centre <strong>de</strong> secours, soit un sur mille, ce<br />

qui est peu.<br />

B.M. : la plupart <strong>de</strong>s cas d’admission au<br />

centre tient à une alcoolisation plus ou<br />

moins importante. Voyez-vous un moyen<br />

<strong>de</strong> limiter les dégâts ?<br />

Dr M. : pour l’instant, notre seul moyen<br />

d’action est la prévention, un appel à la tempérance,<br />

à la modération. Il faudrait passer à<br />

une tolérance qui ne serait pas une tolérance<br />

zéro, mais qui se limiterait à un ou <strong>de</strong>ux<br />

verres, d’autant plus que l’on s’amuse mieux<br />

ainsi qu’après une consommation massive.


Cette action préventive, réalisée par voix <strong>de</strong><br />

presse, semble fonctionner auprès <strong>de</strong>s<br />

conducteurs notamment, puisque très peu<br />

d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la circulation sont liés aux<br />

retours <strong>de</strong>s Fêtes. Les efforts <strong>de</strong> la mairie ont<br />

été importants en ce sens : elle a favorisé la<br />

mise en place d’un système <strong>de</strong> rapatriement<br />

par bus, qui remporte chaque année un<br />

plein succès avec <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> personnes<br />

transportées.<br />

Mais, nous sommes un peu à court d’idées<br />

pour faire passer le message <strong>de</strong>s risques liés<br />

aux effets <strong>de</strong> l’alcool. Même si nous<br />

déplorons peu <strong>de</strong> blessés graves pendant les<br />

Fêtes, la perte d’une vie est toujours une <strong>de</strong><br />

trop. Et cela arrive parfois, sous la forme<br />

d’une chute dans un escalier comme ce fut<br />

le cas il y a <strong>de</strong>ux ans par exemple. Une <strong>de</strong>s<br />

pistes serait que les boissons non alcoolisées<br />

soient aussi accessibles que les autres, car<br />

sur certains comptoirs, on ne voit que <strong>de</strong>s<br />

tireuses <strong>de</strong> bière ■<br />

POUR EN SAVOIR PLUS > www.fetes-<strong>de</strong>-bayonne.com<br />

■<br />

Sécurité : un dispositif complet<br />

La mise en place d’un centre <strong>de</strong> secours avancé a été l’une <strong>de</strong>s premières mesures<br />

financées par la <strong>Ville</strong>. D’autres sont ensuite venues compléter le dispositif : pour sécuriser<br />

la circulation <strong>de</strong>s piétons et faciliter le passage <strong>de</strong>s pompiers, le centre-ville a été fermé<br />

à la circulation automobile <strong>de</strong> 11h à 7h le len<strong>de</strong>main matin, et ce pendant les cinq jours<br />

<strong>de</strong> fêtes ; un axe <strong>de</strong> circulation prioritaire, dit axe rouge, emprunté par le SAMU et les<br />

pompiers, a été établi pour transporter les blessés à l’hôpital (sur cet axe, aucun véhicule<br />

ou marchand ambulant n’est autorisé à stationner ou à circuler) ; une sonorisation d’urgence<br />

a été mise en place pour les cas d’évacuation d’urgence ; un groupe <strong>de</strong> travail composé <strong>de</strong><br />

divers intervenants (SAMU, Croix rouge, ADPC, police, services municipaux…) se réunit<br />

chaque matin pour faire le point <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> la veille ; un partenariat a été signé<br />

avec la STAB et <strong>de</strong>s transporteurs inter-urbains pour l’acheminement gratuit <strong>de</strong> passagers<br />

(75 000 personnes ont ainsi été transportées l’an <strong>de</strong>rnier) ; un autre a été signé avec<br />

les pompiers pour le transport <strong>de</strong>s blessés vers le centre hospitalier (les pompiers disposent<br />

en outre d’un bateau équipé pour <strong>de</strong>s interventions d’urgence) ; <strong>de</strong>s lieux d’héliportage<br />

ont été prévus ; une équipe d’employés municipaux accompagnée <strong>de</strong> la police contrôle<br />

les installations <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs ambulants <strong>de</strong> produits alimentaires.<br />

Enfin, <strong>de</strong>s mesures adaptées aux besoins spécifiques <strong>de</strong> chaque manifestation sont mises<br />

en place (feu d’artifice, encierro txiki, courses <strong>de</strong> vaches, etc).<br />

VIE SOCIALE<br />

Action publique 19


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dossier<br />

POUR EN SAVOIR PLUS > www.ville-bayonne.fr<br />

Tourisme :miser<br />

sur le patrimoine et<br />

développer les loisirs<br />

22 - “L’enjeu du développement<br />

touristique”<br />

Entretien avec Aitor Arandia, conseiller<br />

municipal et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Office<br />

<strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />

24 - Premières actions<br />

<strong>de</strong> développement<br />

25 - Aménagement <strong>de</strong>s quais<br />

26 - De nouvelles exigences<br />

27 - “Des visiteurs pertinents”<br />

Entretien avec avec Sophie Lefort,<br />

gui<strong>de</strong> conférencière<br />

à l’Office <strong>de</strong> tourisme


22 Dossier<br />

En 2001, la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et l’Office <strong>de</strong> tourisme<br />

lançaient une étu<strong>de</strong> pour la mise en place d’une stratégie<br />

<strong>de</strong> développement touristique, première étape d’un contrat<br />

<strong>de</strong> station touristique, c’est-à-dire d’un partenariat<br />

avec l’Etat, la Région et le Département.<br />

En plaçant <strong>Bayonne</strong> comme <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> tourisme culturel,<br />

les axes <strong>de</strong> développement retenus tablent sur une réelle<br />

expansion <strong>de</strong>s activités économiques liées au tourisme.<br />

> ENTRETIEN avec Aitor Arandia, conseiller municipal et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Office <strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />

L’enjeu du développement tou<br />

<strong>Bayonne</strong> Magazine : quel type <strong>de</strong><br />

touristes sont actuellement accueillis à<br />

<strong>Bayonne</strong> ?<br />

Aitor Arandia : si l’on s’en réfère aux données<br />

transmises par le secteur hôtelier, la<br />

clientèle est à 50 % représentée par un<br />

tourisme <strong>de</strong> loisirs et à 50 % par un tourisme<br />

d’affaires, ce qui témoigne du dynamisme <strong>de</strong>s<br />

échanges commerciaux. Par définition, est<br />

appelé “touriste” celui qui dort sur place.<br />

Mais la ville accueille également <strong>de</strong>s visiteurs<br />

à la journée. Car la plupart <strong>de</strong>s vacanciers <strong>de</strong><br />

la Côte basque, <strong>de</strong> l’intérieur ou <strong>de</strong> la côte<br />

landaise, viennent à <strong>Bayonne</strong> au moins une<br />

fois pendant leur séjour. La visite du secteur<br />

sauvegardé, à titre individuel ou en groupe<br />

accompagné d’un gui<strong>de</strong>, présente un gros<br />

pôle d’attraction. Les musées en sont un<br />

autre.<br />

B. M. : pourquoi un “contrat <strong>de</strong> station” ?<br />

A. A. : pour trois raisons essentielles.<br />

D’abord, parce que le tourisme est un facteur<br />

<strong>de</strong> développement économique important et<br />

que <strong>Bayonne</strong> a dans ce domaine un fort<br />

potentiel <strong>de</strong> croissance. Savez-vous que les<br />

retombées du tourisme à <strong>Bayonne</strong> représentent<br />

déjà, d’après notre cabinet d’étu<strong>de</strong>,<br />

environ 17 millions d’euros par<br />

an (NDLR : voir encadré). Ensuite,<br />

parce que le travail <strong>de</strong> promotion<br />

que nous accentuons<br />

d’ores et déjà permet <strong>de</strong><br />

valoriser la ville ainsi<br />

que ses acteurs et<br />

accroît son rayonnement. Enfin, grâce à ce<br />

partenariat, nous menons <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong><br />

valorisation du patrimoine bayonnais dont,<br />

à court terme, un plan lumière et un plan <strong>de</strong><br />

signalisation <strong>de</strong>s édifices remarquables.<br />

B. M. : pour quelle stratégie <strong>de</strong> développement<br />

touristique avez-vous opté ?<br />

A. A. : le Pays Basque bénéficie d’une bonne<br />

notoriété et <strong>Bayonne</strong> est reconnue comme sa<br />

capitale économique, culturelle et festive. Nous<br />

avons donc fait le choix <strong>de</strong> positionner notre<br />

ville comme <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> tourisme patrimonial<br />

et culturel, ce qui semble assez naturel.<br />

Nous ciblons en particulier un public <strong>de</strong><br />

proximité, dans un champ géographique <strong>de</strong><br />

300 km, couvrant Bor<strong>de</strong>aux, Toulouse et<br />

Bilbao. Ces villes sont proches et permettent<br />

un déplacement sur un week-end. Paris<br />

et Londres sont aussi<br />

<strong>de</strong>s bassins <strong>de</strong> clientèle<br />

traditionnellement<br />

importants. Pour ce<br />

faire, l’Office <strong>de</strong><br />

tourisme a mis<br />

en place un<br />

service promotion<br />

qui, par


sa présence sur <strong>de</strong>s salons ou d’autres opérations<br />

marketing, est chargé <strong>de</strong> mettre en<br />

contact les voyagistes, les autocaristes et les<br />

hôteliers bayonnais, <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s séjours<br />

thématiques et d’élaborer <strong>de</strong>s produits<br />

adaptés aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />

B. M. : l’offre en termes <strong>de</strong> restauration<br />

et d’hébergement est-elle satisfaisante ?<br />

A. A.: avec 79 lieux <strong>de</strong> restauration, <strong>de</strong> la<br />

brasserie à la gran<strong>de</strong> table, <strong>de</strong> la cuisine<br />

basque aux spécialités étrangères, l’offre<br />

bayonnaise est très diversifiée. 123 000<br />

uristique<br />

couverts sont servis aux touristes chaque<br />

année, c’est-à-dire 20 % du total <strong>de</strong>s<br />

couverts servis en ville.<br />

Quant à l’hébergement, l’hôtellerie <strong>de</strong> catégorie<br />

économique en périphérie <strong>de</strong> ville est<br />

bien représentée. Par contre, comparé à<br />

d’autres capitales régionales, il y a peu <strong>de</strong><br />

chambres moyen et haut <strong>de</strong> gamme. Une<br />

première réponse sera apportée avec la réalisation<br />

prochaine d’un hôtel <strong>de</strong> charme d’une<br />

quarantaine <strong>de</strong> chambres à l’îlot <strong>de</strong> la<br />

<strong>Mo</strong>nnaie, face au Château-Vieux. Dans un<br />

second temps, j’espère qu’en parallèle <strong>de</strong><br />

la création d’un centre <strong>de</strong> réunions et<br />

séminaires pour 400 à 500 personnes, nous<br />

pourrons compléter le parc hôtelier avec un<br />

3 étoiles <strong>de</strong> 80 chambres ■<br />

Qu’est-ce qu’un<br />

contrat <strong>de</strong> station ?<br />

Il n’a <strong>de</strong> contrat que le nom car n’est matérialisé<br />

par aucune signature <strong>de</strong> document.<br />

C’est un plan <strong>de</strong> développement touristique<br />

et partenarial, qui vise à valoriser une ville<br />

ou un regroupement <strong>de</strong> communes. Pour la<br />

mise en œuvre <strong>de</strong> ce plan, l’Etat, la Région,<br />

le Département et la <strong>Ville</strong> se mettent d’accord<br />

sur un positionnement touristique (station<br />

balnéaire, ville d’art, <strong>de</strong> patrimoine...),<br />

adoptent une stratégie <strong>de</strong> développement,<br />

puis une série d’actions, dont certaines sont<br />

prioritaires. Ce contrat bénéficie du financement<br />

<strong>de</strong>s quatre partenaires et court sur<br />

une durée <strong>de</strong> cinq ans. Il ne peut être<br />

engagé qu’une seul fois.<br />

Les retombées<br />

économiques<br />

liées au tourisme<br />

Le tourisme représente plus <strong>de</strong> 17 millions<br />

d’euros <strong>de</strong> chiffre d’affaires à <strong>Bayonne</strong>,<br />

selon la répartition suivante :<br />

- 9 millions consacrés à l’hébergement,<br />

- 2,8 millions à la restauration d’hôtel,<br />

- 3 millions à la restauration <strong>de</strong> ville et<br />

- 2,3 millions aux achats<br />

dans les commerces.<br />

Dossier 23


24 Dossier<br />

Actions <strong>de</strong> développement<br />

En rapport avec le<br />

positionnement<br />

touristique choisi<br />

pour <strong>Bayonne</strong>,<br />

plusieurs actions<br />

ont été retenues par<br />

la <strong>Ville</strong> et les partenaires<br />

du contrat<br />

<strong>de</strong> station.<br />

Exemples.<br />

La restructuration <strong>de</strong> l’Office <strong>de</strong> tourisme et<br />

l’extension <strong>de</strong> ses locaux sont l’une <strong>de</strong>s premières<br />

réalisations du contrat (voir p. 26). Par<br />

ailleurs et puisque le point fort <strong>de</strong> l’attrait<br />

touristique <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> consiste en son patrimoine,<br />

les premières actions le concernent<br />

directement. Pour mieux i<strong>de</strong>ntifier le centre<br />

ancien, un traitement spécifique <strong>de</strong>s sols est<br />

par exemple recommandé, ce qui est en cours<br />

sous la forme d’un pavage <strong>de</strong>s rues à tendance<br />

piétonnière. Pour celles qui reçoivent<br />

les allers et retours <strong>de</strong>s voitures, il faudra<br />

attendre encore un peu que les habitu<strong>de</strong>s<br />

changent. Les quais <strong>de</strong> la Nive sont notamment<br />

concernés, mais sur le long terme. Le<br />

mail Chaho-Pelletier préfigure le type d’aménagement<br />

qui <strong>de</strong>vrait voir le jour sur l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s quais <strong>de</strong> la Nive, qui sont par excellence<br />

propices à la promena<strong>de</strong>. Cette action<br />

positionnerait <strong>Bayonne</strong> comme une <strong>de</strong>stination<br />

<strong>de</strong> soirée, avec ses restaurants, leurs<br />

terrasses… Le plan <strong>de</strong> mise en lumière <strong>de</strong><br />

plusieurs bâtiments, monuments ou sites<br />

historiques, participe <strong>de</strong> cette dynamique.<br />

L’élaboration du plan, prévu sur plusieurs<br />

années, sera confiée à un concepteur lumière,<br />

après mise en concurrence sous la forme d’un<br />

concours. Le même processus est engagé<br />

pour la mise en place d’une nouvelle signalé-<br />

tique en centre ancien, comprenant <strong>de</strong>s<br />

panneaux indiquant le quartier touristique,<br />

les circuits, les monuments et commerces.<br />

Les entrées <strong>de</strong> ville<br />

Que ce soit en arrivant par les autoroutes<br />

nord, sud et est, la lisibilité <strong>de</strong>s entrées <strong>de</strong><br />

<strong>Bayonne</strong> se noie dans la forte <strong>de</strong>nsité<br />

d’annonces publicitaires, tel est le constat du<br />

cabinet d’étu<strong>de</strong>s consulté dans le cadre du<br />

contrat <strong>de</strong> station. Un travail sur le plan<br />

paysager, dont une réduction <strong>de</strong> 30% à<br />

40% du nombre <strong>de</strong> panneaux publicitaires,<br />

est à l’ordre du jour. Un plan <strong>de</strong> la ville,<br />

<strong>de</strong>s panneaux signalant le patrimoine <strong>de</strong><br />

<strong>Bayonne</strong> et <strong>de</strong> son histoire, ainsi que l’indication<br />

<strong>de</strong>s parcs <strong>de</strong> stationnement, y sont<br />

préconisés ; ainsi qu’une éventuelle cabine<br />

téléphonique avec les numéros <strong>de</strong> téléphone<br />

utiles (hôtels ou secours d’urgence par exemple…).<br />

Ces améliorations visent à réduire le<br />

“phénomène d’évitement” lié à l’approche<br />

d’une agglomération lorsque les entrées<br />

pêchent par leur accueil visuel.<br />

A plus long terme, l’aménagement <strong>de</strong> la<br />

place <strong>Mo</strong>ntaut en un pôle d’artisanat d’art<br />

est une autre <strong>de</strong>s actions prévues dans le<br />

contrat ■


Avec l’aménagement<br />

du quai Chaho-Pelletier,<br />

démarre celui <strong>de</strong>s quais<br />

<strong>de</strong> la Nive dans leur<br />

intégralité. Ce projet<br />

<strong>de</strong> longue haleine<br />

recueille l’adhésion<br />

<strong>de</strong>s restaurateurs,<br />

qui témoignent aussi<br />

<strong>de</strong>s réserves qui pourraient<br />

être émises.<br />

> ENTRETIEN avec Denise Larron<strong>de</strong>,<br />

gérante du restaurant Itsaski,<br />

Virginie et Nicolas Borteyru,<br />

du restaurant La Feuillantine<br />

et Jacques Diharce, propriétaire <strong>de</strong> la Grange.<br />

L’aménagement <strong>de</strong>s quais<br />

<strong>Bayonne</strong> Magazine : que pensez-vous du<br />

projet d’aménager les quais à l’usage <strong>de</strong>s<br />

piétons ?<br />

Denise Larron<strong>de</strong> : je suis d’accord pour<br />

plusieurs raisons : tout d’abord parce que ce<br />

serait plus agréable pour les clients qui, en<br />

terrasse, sont souvent gênés par le bruit <strong>de</strong>s<br />

scooters qui passent en trombe ou celui <strong>de</strong>s<br />

voitures qui atten<strong>de</strong>nt que le feu passe au<br />

vert. Ensuite, cela obligerait les camions <strong>de</strong><br />

livraison à arriver le matin, plutôt qu’entre<br />

midi et <strong>de</strong>ux, horaire très passager. Seule la<br />

navette pourrait passer, ce serait bien, car elle<br />

ne fait pas <strong>de</strong> bruit. Cela me permettrait aussi<br />

d’avoir une terrasse contiguë au restaurant. Je<br />

n’aurais donc plus à traverser le trottoir pour<br />

atteindre la terrasse et risquer <strong>de</strong> renverser un<br />

plat sur un passant. Enfin, et à condition que<br />

tout le mon<strong>de</strong> y mette du sien, je crois que la<br />

ville y gagnerait en esthétisme. Pour ma part,<br />

j’investirais dans une jolie terrasse couverte,<br />

chauffée, que j’ouvrirais toute l’année. Cela<br />

ferait vivre les quais !<br />

Nicolas Borteyru : durant les <strong>de</strong>ux premières<br />

années, nous n’avions pas <strong>de</strong> terrasse, et cela<br />

était handicapant. Cette année, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> nos clients, nous en ouvrons une pendant<br />

l’été, avec en plus <strong>de</strong> notre carte un plat<br />

unique et diététique. Aménager les quais<br />

nous serait favorable dans le sens où nos<br />

clients ne seraient plus gênés par la circulation.<br />

Si c’est le cas, nous investirions pour<br />

faire une jolie terrasse dans le prolongement<br />

du restaurant. Cette année, nos quelques tables<br />

sont installées <strong>de</strong> manière expérimentale.<br />

Jacques Diharce : l’aménagement piétonnier<br />

ne pourra que valoriser les quais, à<br />

l’avantage <strong>de</strong>s restaurateurs, et même <strong>de</strong>s<br />

propriétaires d’immeuble. C’est tout <strong>de</strong><br />

même agréable <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre <strong>de</strong> chez soi pour<br />

arriver sur quelque chose <strong>de</strong> joli ! Ce serait<br />

une plus-value apportée à la ville, du mieuxvivre,<br />

à l’image <strong>de</strong>s halles d’aujourd’hui qui<br />

n’ont rien à voir avec celles d’hier !<br />

<strong>Bayonne</strong> Magazine : y voyez-vous un<br />

inconvénient ?<br />

Denise Larron<strong>de</strong> : il faudrait que les gens<br />

prennent l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> prendre la navette,<br />

pour résoudre les éventuels problèmes <strong>de</strong><br />

stationnement. Le jour où les quais seront<br />

réservés aux piétons, ils le feront, car ils<br />

seront <strong>de</strong>vant le fait accompli !<br />

Virginie Borteyru : les problèmes <strong>de</strong><br />

stationnement reviennent assez souvent dans<br />

la bouche <strong>de</strong> mes clients, surtout <strong>de</strong>s<br />

hommes d’affaires, qui sont pressés. Ils<br />

aiment <strong>Bayonne</strong>, mais veulent stationner le<br />

plus près possible du restaurant. Quand je le<br />

peux, je parle <strong>de</strong> la navette, qui est gratuite,<br />

silencieuse et respectueuse <strong>de</strong> l’environnement,<br />

puisqu’elle est électrique. A chaque<br />

fois que j’ai sensibilisé quelqu’un, cela a<br />

marché.<br />

Jacques Diharce : l’inconvénient, c’est le<br />

stationnement. Les gens sont mal éduqués. Ils<br />

veulent se garer à proximité, alors que dans<br />

certaines villes, la question ne se pose même<br />

pas. Il est purement impossible <strong>de</strong> stationner<br />

près d’un restaurant.<br />

C’est une question <strong>de</strong> temps. Il faut que les<br />

gens prennent l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> se garer et <strong>de</strong><br />

marcher 200 à 300 mètres ; en plus c’est bon<br />

pour la digestion ■<br />

Dossier 25


26 Dossier<br />

Pour s’adapter à la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, l’Office <strong>de</strong><br />

tourisme se réorganise<br />

et vient <strong>de</strong> créer<br />

un service Promotion<br />

et commercialisation<br />

afin <strong>de</strong> proposer aux<br />

visiteurs <strong>de</strong>s séjours<br />

<strong>de</strong> courte durée<br />

à thèmes variés.<br />

Il y a dix ans, lorsqu’un visiteur entrait à<br />

l’Office <strong>de</strong> tourisme pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l’adresse<br />

d’un bon restaurant, une hôtesse d’accueil lui<br />

fournissait une liste et le visiteur repartait,<br />

satisfait <strong>de</strong> la réponse. Aujourd’hui, les choses<br />

ont changé. Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s se font plus<br />

précises, les hôtesses d’accueil sont <strong>de</strong>venues<br />

<strong>de</strong>s conseillères en séjour : elles affinent leurs<br />

réponses, en tenant compte <strong>de</strong>s goûts, du<br />

temps dont dispose leur interlocuteur et bien<br />

évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> son budget. C’est la raison<br />

pour laquelle ce service a été structuré, avec<br />

la nomination d’un responsable, qui encadre<br />

une équipe <strong>de</strong> cinq personnes.<br />

De nouvelles exigences<br />

> Jusqu’alors, l’Office <strong>de</strong> tourisme<br />

regroupait une direction,<br />

un service accueil et un service<br />

animation, chargé <strong>de</strong> l’organisation<br />

<strong>de</strong> divers événements festifs.<br />

Son extension du côté <strong>de</strong>s allées<br />

Paulmy permettra d’y intégrer<br />

le nouveau service Promotion<br />

et commercialisation.<br />

Dans la même logique, un service Promotion<br />

et commercialisation a été créé grâce au<br />

contrat <strong>de</strong> station, avec le recrutement d’un<br />

responsable. Ce service met en relation la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> arrivant à l’Office avec l’offre existant<br />

à <strong>Bayonne</strong> et proposé par les divers<br />

prestataires que sont les agences réceptives,<br />

les hôteliers, les restaurateurs, les centres <strong>de</strong><br />

loisirs ou les musées. Dans le jargon touristique,<br />

une nette distinction est faite entre<br />

tourisme <strong>de</strong> groupe et tourisme individuel.<br />

Le premier genre est pris en charge par <strong>de</strong>s<br />

agences réceptives qui, comme le nom<br />

l’indique, reçoivent les groupes et organisent<br />

leurs déplacements, visites, restaurations et<br />

hébergement pendant toute la durée du<br />

séjour, alors que la réception <strong>de</strong> la clientèle<br />

individuelle est beaucoup moins organisée.<br />

Au-<strong>de</strong>là d’une amélioration <strong>de</strong> service, cette<br />

réorganisation permettra <strong>de</strong> mesurer les<br />

retombées économiques qui en découleront.<br />

Commercialiser <strong>de</strong>s produits<br />

touristiques<br />

La fonction du service nouvellement créé<br />

consiste en une commercialisation directe <strong>de</strong>s<br />

produits touristiques ; <strong>de</strong>s produits élaborés<br />

par le service lui-même sur <strong>de</strong>s séjours <strong>de</strong><br />

courte durée le plus souvent (puisque telle est<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>), et qui pourraient l’être autour<br />

d’événements “phares”, comme les corridas,<br />

la foire au jambon, les journées du patrimoine,<br />

celles du cidre, du chocolat... ou<br />

autour <strong>de</strong> loisirs comme le golf, l’équitation,<br />

la nature, etc. Avant <strong>de</strong> commercialiser <strong>de</strong> tels<br />

produits, l’Office doit en obtenir l’autorisation.<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> vient d’être envoyée à la<br />

préfecture <strong>de</strong>s Pyrénées-Atlantiques, où elle<br />

sera examinée par la Commission <strong>de</strong><br />

développement d’actions touristiques. Cette<br />

commission, où siège entre autres le syndicat<br />

national <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong> voyage, veille<br />

surtout à ce que l’autorisation ne vienne<br />

concurrencer le secteur privé. Pour ce faire,<br />

elle se réfère à la loi du 13 juillet 1992, qui<br />

s’applique aux organismes locaux <strong>de</strong><br />

tourisme.<br />

L’extension <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> l’Office à la<br />

commercialisation fait partie du contrat <strong>de</strong><br />

station (voir p.23) au même titre que son<br />

nouveau positionnement en terme <strong>de</strong> communication,<br />

dont la signature est “<strong>Bayonne</strong>,<br />

Pays Basque, heureusement !”. Ce slogan<br />

court dorénavant sur tous les documents <strong>de</strong><br />

correspondance <strong>de</strong> l’Office et figurera dès<br />

2005 sur les brochures et programmes qu’il<br />

diffuse. Et pour mieux adhérer aux besoins <strong>de</strong><br />

ses clients, le site Internet a également<br />

été revu, en prévision <strong>de</strong> la vente en ligne<br />

<strong>de</strong> produits touristiques ■<br />

POUR EN SAVOIR PLUS > 05 59 46 01 46<br />

www.bayonne-tourisme.com


Sophie Lefort est gui<strong>de</strong><br />

conférencière à l’Office<br />

<strong>de</strong> tourisme. Elle et ses<br />

cinq collègues proposent<br />

<strong>de</strong>s visites <strong>de</strong> la ville .<br />

Après vingt ans d’expérience,<br />

elle témoigne<br />

<strong>de</strong> l’intérêt que les<br />

visiteurs portent à la <strong>Ville</strong>.<br />

“Des visiteurs pertinents”<br />

<strong>Bayonne</strong> Magazine : que viennent chercher<br />

les visiteurs ?<br />

S. Lefort : le patrimoine, qu’il soit bâti ou<br />

muséal, il reste le principal intérêt <strong>de</strong> la ville qui,<br />

sans lui, n’aurait pas le même attrait. Parce<br />

qu’elle est aussi située au confluent du Pays<br />

Basque et <strong>de</strong> la Gascogne, ils y trouvent toujours<br />

une satisfaction. En général, ils se sentent bien à<br />

<strong>Bayonne</strong>, et <strong>de</strong> notre côté, nous faisons tout afin<br />

qu’ils emportent une part <strong>de</strong> la ville avec eux.<br />

B. M. : Quel est aujourd’hui le programme<br />

<strong>de</strong>s visites ?<br />

S. L. : pendant l’année, nous suivons un<br />

rythme d’une visite hebdomadaire, avec la<br />

découverte <strong>de</strong> différents quartiers les samedi<br />

ainsi que <strong>de</strong>s visites thématiques en fin <strong>de</strong><br />

mois. Pendant l’été, nous passons à <strong>de</strong>s visites<br />

quotidiennes avec une découverte d’un quartier<br />

différent par jour et puis <strong>de</strong>s visites à thèmes<br />

comme l’habitat et le musée Basque le vendredi.<br />

Depuis l’an <strong>de</strong>rnier, une visite <strong>de</strong> la cathédrale,<br />

classée à l’UNESCO est proposée le vendredi,<br />

ainsi que le cloître tous les après-midi. Avec son<br />

appellation <strong>Ville</strong> d’art, la cité bénéficie <strong>de</strong> ces<br />

<strong>de</strong>ux éléments phares, qui représentent un<br />

intérêt marqué, comme c’est le cas <strong>de</strong> beaucoup<br />

<strong>de</strong> lieux cultuels dans d’autres villes.<br />

B. M. : vous insistez beaucoup sur l’aspect<br />

qualitatif <strong>de</strong> vos visites. Comment cela se<br />

manifeste-t-il ?<br />

S. L. : en tant que gui<strong>de</strong>s conférenciers, nous<br />

sommes convaincus que le patrimoine fait<br />

partie <strong>de</strong> notre vie. Parce qu’il a été construit<br />

par nos semblables, c’est faire preuve <strong>de</strong><br />

citoyenneté que <strong>de</strong> le respecter. Cela apparaît<br />

toujours en filigrane dans nos <strong>de</strong>scriptions. Le<br />

patrimoine est aussi le reflet <strong>de</strong> notre histoire ;<br />

alors, j’explique que s’il manque telle statuette<br />

à tel endroit, c’est parce que la Révolution est<br />

passée par là. Cela ne m’empêche pas <strong>de</strong> montrer<br />

la ville du côté commerçant, d’en montrer<br />

les différentes facettes. Celui qui aime chiner<br />

sait qu’il ira ensuite dans le quartier <strong>de</strong> cathédrale,<br />

celui qui aime l’animation <strong>de</strong>scendra vers<br />

la ville basse, etc. D’autre part, nous n’acceptons<br />

que <strong>de</strong>s groupes réduits, parce qu’à 50<br />

personnes, on n’entend rien <strong>de</strong> ce qui est dit<br />

par le gui<strong>de</strong>.<br />

B. M. : <strong>de</strong>puis 1982, vos visites bénéficientelles<br />

d’une fréquentation croissante ?<br />

S. L. : nous avons l’impression d’un étalement<br />

accru <strong>de</strong>s visites guidées individuelles sur toute<br />

l’année, alors qu’auparavant, les pics <strong>de</strong><br />

fréquentation concernaient surtout les mois<br />

d’été. Mais, l’un dans l’autre, la fréquentation<br />

reste stable. Par contre, l’intérêt <strong>de</strong> nos visiteurs<br />

s’est largement amplifié.<br />

Ces <strong>de</strong>rniers semblent <strong>de</strong> plus en plus sensibles<br />

à l’espace urbain avec un regard plus pertinent<br />

et critique. Ils compa-rent ce qu’ils connaissent<br />

avec ce qui leur est présenté, posent davantage<br />

<strong>de</strong> questions, d’ordre économique ou lié à la vie<br />

quotidienne. D’où la nécessité pour nous d’être<br />

informés <strong>de</strong> l’actualité. En un mot, disons que<br />

les gens s’intéressent davantage à ce qui se<br />

passe, et que leur curiosité nous rapproche ■<br />

Dossier 27


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vie <strong>de</strong> la cité<br />

POUR EN SAVOIR PLUS > www.ville-bayonne.fr<br />

30 -Histoire : le théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>,<br />

<strong>de</strong> 1720 à nos jours<br />

34 -Théatre : souvenirs<br />

et anecdotes<br />

Par André Béhotéguy, secrétaire<br />

général du théatre dans<br />

les années 60<br />

35 - Basins teintés :<br />

les couleurs <strong>de</strong> l’Afrique<br />

36 - Marie, Patricia, Julie :<br />

trois femmes toreros<br />

37 -Stéphane Rozotte,<br />

compositeur arrangeur<br />

38 - Musique : un nouvel espace<br />

à <strong>Mo</strong>usserolles<br />

39 -Trois jours pour se ruer<br />

au jazz<br />

Projet 2005 du théatre<br />

par l’architecte<br />

Maria Godlewska<br />

(image <strong>de</strong> synthèse)


30 Vie <strong>de</strong> la cité HISTOIRE<br />

Le théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />

<strong>de</strong> 1720 à nos jours<br />

A l’occasion <strong>de</strong> la prochaine rénovation du théâtre, Dominique Burucoa,<br />

directeur <strong>de</strong> la Scène nationale et du Sud-Aquitain, donne un aperçu<br />

rétrospectif <strong>de</strong> l’évolution architecturale et <strong>de</strong> la programmation artistique<br />

<strong>de</strong> cent soixante-<strong>de</strong>ux ans d’histoire.<br />

Vue <strong>de</strong> la Cita<strong>de</strong>lle<br />

avec la Comédie (à gauche)<br />

et le Réduit (à droite).<br />

Lithographie couleur, 1797.<br />

La “Comédie”, tel était le nom du premier<br />

théâtre bayonnais construit en 1720, légèrement<br />

en amont <strong>de</strong> l’actuel bâtiment. C’est ce<br />

théâtre que découvrit Victor Hugo enfant lors<br />

<strong>de</strong> son voyage <strong>de</strong> 1812. On y jouait la même<br />

pièce pendant… un mois ! <strong>Mo</strong>ins d’un siècle<br />

plus tard, le lieu était jugé “fort décrépit” et<br />

une nouvelle construction était envisagée.<br />

Au cours <strong>de</strong> son voyage dans le sud <strong>de</strong> la<br />

France, en avril 1838, Stendhal découvre le<br />

nouveau bâtiment en construction. Il apprend<br />

qu’il s’agit d’une nouvelle “comédie”, ce<br />

dont il se réjouit. Il note que le plan est inspiré<br />

<strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>scou, théâtre détruit<br />

ensuite et remplacé par le Bolchoï. Le 16<br />

janvier 1842, la nouvelle salle <strong>de</strong> spectacle est<br />

inaugurée.<br />

On le sait, toute œuvre prête le flanc à la critique.<br />

Cette importante réalisation municipale<br />

ne <strong>de</strong>vait pas y échapper. Très minoritaire<br />

néanmoins, la critique porta davantage sur<br />

l’importance massive <strong>de</strong> l’édifice, jugée peu<br />

esthétique, que sur son contenu (1) dont le<br />

besoin était ressenti par tous. Mais c’est un<br />

sentiment général <strong>de</strong> fierté qui domine à la<br />

sortie du spectacle inaugural, La Juive <strong>de</strong><br />

Scribe et Halévy. Les Bayonnais ont admiré ce<br />

que l’on considérait comme l’un <strong>de</strong>s plus<br />

beaux théâtres <strong>de</strong> France, notamment sa<br />

décoration et sa configuration dite <strong>de</strong> théâtre<br />

“à l’italienne”.<br />

Malheureusement, un soin égal n’avait pas<br />

été apporté aux éléments techniques ! Et si,<br />

en cette matière, les exigences n’étaient pas<br />

celles que nous connaissons aujourd’hui, les<br />

carences ne <strong>de</strong>vaient néanmoins pas tar<strong>de</strong>r à<br />

se faire jour ! Si la scène présentait <strong>de</strong>s<br />

dimensions appréciables (2) , il restait à<br />

installer l’ensemble <strong>de</strong> la machinerie, acquérir<br />

les matériels scéniques indispensables, aménager<br />

les loges... Au cours <strong>de</strong> l’année 1849,<br />

quelques crédits furent votés afin d’y remédier<br />

partiellement. Après vingt ans d’exploitation,<br />

en 1863, <strong>de</strong>s travaux s’imposaient. Ils<br />

consistèrent notamment dans le remplacement<br />

<strong>de</strong>s planchers <strong>de</strong> la scène et du parterre<br />

ainsi que <strong>de</strong> tous les accessoires <strong>de</strong> manœuvre.<br />

Mais, dix ans plus tard, l’état du théâtre<br />

(1) Théatre, Hôtel <strong>de</strong> ville, direction <strong>de</strong>s Douanes - (2) Profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 14 m, largeur <strong>de</strong> 18,50 m, ouverture <strong>de</strong> 9 m ou cadre <strong>de</strong> scène<strong>de</strong> 10 m <strong>de</strong> hauteur.


HISTOIRE<br />

était <strong>de</strong> nouveau jugé “déplorable”. La toiture<br />

en zinc ne garantissait pas une bonne<br />

étanchéité et l’exiguïté <strong>de</strong> l’espace consacré<br />

aux dépendances du théâtre apparaissait <strong>de</strong><br />

manière criante. Une nouvelle restauration,<br />

ne résolvant pas tous les problèmes, eut<br />

finalement lieu vers 1880.<br />

Rénovation par petites touches<br />

En cette secon<strong>de</strong> partie du 19 ème siècle et<br />

jusqu’à pratiquement la moitié du 20ème, le<br />

théâtre avait surtout une programmation<br />

musicale. Les Bayonnais aimaient le lyrique,<br />

opérettes et opéras. Les exigences du public<br />

étaient certainement moins fortes que celles<br />

qu’on lui connaît aujourd’hui si l’on en juge<br />

par les productions qui lui étaient alors proposées.<br />

Des artistes <strong>de</strong> Paris ou <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

étaient invités pour les rôles <strong>de</strong> solistes, les<br />

second rôles étaient tenus par <strong>de</strong>s amateurs<br />

<strong>de</strong> la région. L’orchestre était composé <strong>de</strong><br />

musiciens locaux (3) . Les décors étaient constitués<br />

<strong>de</strong> toiles peintes, choisies selon les<br />

ouvrages présentés, dont la conservation,<br />

faute d’un lieu adapté pour les entreposer,<br />

posait problème et obligeait un renouvellement<br />

régulier fort coûteux. Des concerts<br />

étaient aussi organisés avec l’invitation <strong>de</strong><br />

solistes. L’histoire se souvient <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux concerts<br />

<strong>de</strong> Franz Liszt, les 14 et 18 octobre<br />

1844. Bien que timi<strong>de</strong>, une programmation<br />

purement théâtrale existait. La présence flamboyante<br />

<strong>de</strong> la comédienne Sarah Bernhardt<br />

ne passa pas inaperçue même si elle n’eut pas<br />

droit, à l’instar <strong>de</strong> son illustre prédécesseur, à<br />

une plaque apposée dans le hall commémorant<br />

son passage.<br />

Bien que les faits touchent davantage la partie<br />

mairie que le théâtre lui-même, dans la<br />

nuit du 31 décembre 1889, un violent<br />

incendie se déclara, vraisemblablement dans<br />

le local <strong>de</strong>s Archives Municipales. L’aile du<br />

bâtiment occupée par la Douane, côté Adour,<br />

y échappa ! Le théâtre ne fut pas trop touché.<br />

Seule la coupole fut affectée. Il rouvrit ses<br />

(3) Rappelons qu’il y avait plusieurs orchestres symphoniques dans l’agglomération<br />

portes dès le 16 janvier 1890 avec une<br />

représentation <strong>de</strong> La Traviata. Mais la crainte<br />

d’un nouvel incendie eut <strong>de</strong> fâcheuses conséquences<br />

sur la fréquentation du public au<br />

cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux saisons suivantes.<br />

En 1907, le conseil municipal évoque l’état du<br />

théâtre. Il est jugé “sévère” et nécessite une<br />

rénovation complète. Mais seuls <strong>de</strong>s aménagements<br />

<strong>de</strong> détail seront apportés. Il faudra<br />

attendre une visite générale par le conseil<br />

municipal pour qu’un projet soit <strong>de</strong>mandé à<br />

<strong>Mo</strong>nsieur Novion, architecte, en février 1913.<br />

Les modifications proposées prévoient le remplacement<br />

<strong>de</strong> l’éclairage au gaz par un<br />

éclairage électrique, la transformation <strong>de</strong><br />

l’ensemble <strong>de</strong> la machinerie, l’établissement<br />

d’un magasin pour assurer la conservation<br />

<strong>de</strong>s décors, la création <strong>de</strong> nouveaux décors,<br />

l’aménagement <strong>de</strong> l’entrée <strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong>s<br />

loges, la modification <strong>de</strong> la rampe <strong>de</strong> la scène<br />

et la création d’un soleil en plafond <strong>de</strong> la<br />

salle. Signalons au passage l’avènement du<br />

Cinéma au théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>, dès 1912. Il<br />

ne fut pas sans conséquence sur l’avenir du lieu.<br />

Une programmation très lyrique<br />

Côté programmation, à l’époque, l’année est<br />

découpée en saisons. En janvier 1900, par<br />

exemple, la saison d’opéra débute par Faust<br />

et se poursuit avec Roméo et Juliette,<br />

Rigoletto, Carmen, le Barbier <strong>de</strong> Séville ! La<br />

saison d’opérettes est organisée en novembre<br />

avec les Cloches <strong>de</strong> Corneville, la Mascotte, la<br />

Fille du tambour major… La saison dramatique<br />

est assurée par les tournées Baret et <strong>de</strong>s<br />

productions du Théâtre Antoine : une<br />

Vie <strong>de</strong> la cité 31<br />

Ci contre à gauche :<br />

Place <strong>de</strong> la Liberté,<br />

carte postale, environ 1835.<br />

Fonds Aubert. Collection<br />

Bibliothèque municipale.<br />

Plan coupe du théâtre à l’Italienne<br />

par l’architecte Vionnois, 1834.<br />

Collection Musée Basque<br />

et <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>.


32 Vie <strong>de</strong> la cité<br />

Un <strong>de</strong>s personnages <strong>de</strong> la Revue<br />

“Malaye”, écrite par Benjamin<br />

Gomez, mise en scène<br />

par Carlito Oyarzun, 1929<br />

En 1961, Johnny Halliday<br />

a 18 ans. <strong>Bayonne</strong> est inscrit<br />

au programme <strong>de</strong> sa tournée.<br />

Mais le maire, qui craint que<br />

le spectacle ne dégénère, annule<br />

le concert au <strong>de</strong>rnier moment.<br />

Cela ne l’empêche pas d’être<br />

accueilli, lui et son impresario<br />

Johnny Starck, avec le sourire !<br />

programmation très boulevardière qui fera<br />

florès à <strong>Bayonne</strong> durant <strong>de</strong>s décennies !<br />

Avant la Première Guerre <strong>Mo</strong>ndiale, la programmation<br />

se poursuit ainsi avec ses heurs<br />

et ses malheurs. On note le récital du violoniste<br />

Pablo Sarasate en 1901, les présences<br />

d’Edmond Rostand et <strong>de</strong> Rosemon<strong>de</strong> Gérard<br />

pour la représentation <strong>de</strong> Cyrano -Coquelin<br />

Aîné joue le rôle titre-, <strong>de</strong> Marguerite <strong>Mo</strong>réno<br />

dans les Misérables et Hernani pour l’année<br />

du centenaire <strong>de</strong> Victor Hugo… En 1903,<br />

<strong>Mo</strong>nsieur Lévy, chef d’orchestre, présente<br />

une abondante saison musicale composée <strong>de</strong><br />

26 opéras et <strong>de</strong> 11 opérettes interprétés par<br />

<strong>de</strong>s “solistes <strong>de</strong> premier plan”, un orchestre<br />

<strong>de</strong> 32 musiciens et 30 choristes ! Mais, <strong>de</strong>ux<br />

ans plus tard, la programmation du théâtre<br />

ne plaît pas au public ce qui conduit le conseil<br />

municipal à refuser <strong>de</strong> voter la subvention<br />

<strong>de</strong>mandée par le gestionnaire. Ce mécontentement<br />

est-il la cause <strong>de</strong> l’avènement <strong>de</strong><br />

production <strong>de</strong> “revues locales” ? Toujours<br />

est-il que dès1904, et jusqu’en 1944, <strong>de</strong>s<br />

amateurs se réunissent et créent <strong>de</strong>s spectacles<br />

qui connaissent une formidable popularité.<br />

Ils sont l’œuvre principalement <strong>de</strong> personnalités<br />

locales encore célèbres aujourd’hui : le<br />

chanoine Jean Lamarque, Benjamin Gomez,<br />

Carlito Oyarzun... On citera les titres <strong>de</strong><br />

quelques-unes d’entre elles : madame<br />

Pontrique, Pot Ana, Hougna-Hougna ! et<br />

surtout Malaye jouée avec succès une<br />

trentaine <strong>de</strong> fois.<br />

Côté spectacles professionnels, il faut signaler<br />

le retour <strong>de</strong> Sarah Bernhardt pour la<br />

1000ème représentation <strong>de</strong> l’Aiglon en 1910,<br />

celui <strong>de</strong> Coquelin avec Blanche Dufrêne en<br />

1917 pour Cyrano et l’Aiglon, le scandale<br />

provoqué par la pièce Les Détraquées <strong>de</strong> Paris<br />

HISTOIRE<br />

dans laquelle la comédienne Suzy Yasa suscita<br />

une violente polémique, la projection en<br />

1927 du Napoléon d’Abel Gance avec un<br />

grand orchestre symphonique et le ténor<br />

Michel Dufour <strong>de</strong> l’Opéra-Comique, la première<br />

projection <strong>de</strong> “cinéma parlant”, le 21<br />

mai 1929, le centenaire du théâtre, en 1942,<br />

avec un important programme d’opérettes et<br />

d’opéras comiques.<br />

La programmation<br />

s’ouvre aux variétés et au jazz<br />

Après 1945, la programmation se métamorphose<br />

sous la direction <strong>de</strong> Georges Pariès,<br />

concessionnaire pendant près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux décennies.<br />

Le théâtre s’ouvre alors très largement<br />

aux variétés et au jazz et accueille les plus<br />

grands noms <strong>de</strong> l’époque restés encore fort<br />

célèbres <strong>de</strong> nos jours.<br />

Dans un désordre oublieux, nous citerons<br />

Maurice Chevalier, Yves <strong>Mo</strong>ntant, Line<br />

Renaud, Charles Trénet, Henri Salvador,<br />

André Dassary, Darry Cowl, les Compagnons<br />

<strong>de</strong> la Chanson, Bourvil, Joséphine Baker,<br />

Philippe Clay, Jacques Brel, Luis Mariano,<br />

Juliette Greco, Georges Brassens, Bobby<br />

Lapointe, Minou Drouet, Roger Pierre et Jean-<br />

Marc Thibaud, Serge Gainsbourg, Clau<strong>de</strong><br />

François, les Frères Jacques, les Platters, Jean<br />

Ferrat… la liste n’est pas exhaustive ! Seul<br />

Johnny Halliday se verra interdire l’accès du<br />

théâtre, en 1961, par décision du Maire, suite<br />

aux inci<strong>de</strong>nts provoqués par son concert<br />

précé<strong>de</strong>nt à Tarbes. Mais, malgré les jets<br />

répétés <strong>de</strong> quelques tomates et après avoir<br />

menacé <strong>de</strong> ne pas reprendre son spectacle, il<br />

fera un triomphe aux Arènes en 1963.<br />

Le jazz fait son entrée au théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />

en 1947 avec un mémorable concert du<br />

trompettiste Rex Stewart qui précé<strong>de</strong>ra<br />

notamment ceux <strong>de</strong> Mezz Mezzrow, <strong>de</strong> Lionel<br />

Hampton et <strong>de</strong> Buck Clayton, dans les années<br />

50, puis <strong>de</strong> Memphis Slim, Champion Jack<br />

Dupree ou Milt Buckner dans les années 60.<br />

La programmation lyrique s’est un peu éclipsée<br />

mais elle reste présente avec les apparitions<br />

régulières <strong>de</strong> Marcel Merkès et Paulette<br />

Merval, <strong>de</strong> Michel Dens, <strong>de</strong> Rudy Hirigoyen et<br />

<strong>de</strong> Toni Poncet, véritables ve<strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> cette<br />

pério<strong>de</strong>. En 1948, le jeune Roberto Benzi<br />

dirige l’ouverture du Barbier. Le chef<br />

d’orchestre prodige est seulement âgé <strong>de</strong> 11<br />

ans ! Plus tard, l’association <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> la<br />

Musique assure une programmation <strong>de</strong><br />

qualité : Aldo Ciccolini, Alexandre Lagoya, le<br />

Quatuor Janacek, etc.<br />

Il faut bien l’avouer, le Théâtre est le parent<br />

pauvre <strong>de</strong> cette programmation. On notera


HISTOIRE<br />

en 1949 le succès <strong>de</strong> la pièce du marquis<br />

Pierre d’Arcangues, Shorlekoua, interprétée<br />

par les Comédiens du Labourd, les danseurs<br />

Oldarra et un orchestre dirigé par M.<br />

Jeanblanc. La même année, Ginette Leclerc<br />

joue Nous ne sommes pas mariés et Elvire<br />

En 1948, Roberto Benzi, actuel directeur <strong>de</strong><br />

l’Orchestre philharmonique <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, fut<br />

invité à diriger l’ouverture du Barbier <strong>de</strong> Séville.<br />

Les spectateurs furent ébahis <strong>de</strong> la prestation<br />

<strong>de</strong> ce petit garçon en culotte noire, alors âgé<br />

<strong>de</strong> onze ans.<br />

Popesco triomphe dans Tovaritch. En 1951,<br />

Michel Simon est accueilli dans Fric-Frac. En<br />

1955, Pierre Brasseur est remarqué dans Kean<br />

et Edwige Feuillère émeut dans La Dame aux<br />

camélias. L’année 1956 est marquée par les<br />

présences à <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong> Pierre Fresnay, Gaby<br />

<strong>Mo</strong>rlay, Gabrielle Dorziat, Lucien Baroux et le<br />

retour d’Elvire Popesco. L’année suivante, on<br />

applaudit Michel Bouquet, Robert Hossein,<br />

Marina Vlady et Yves Robert puis, plus tard,<br />

Micheline Presles, Annie Girardot, Pierre Dux,<br />

Fernand Gravey, Jean-Pierre Darras ou encore<br />

Fernand Ledoux…<br />

Disparition du théâtre à l’italienne<br />

Mais quittons la programmation pour revenir<br />

à l’histoire du lieu lui-même. En 1961, une<br />

restructuration du théâtre est évoquée en<br />

conseil municipal. Il apparaît qu’elle doit être<br />

complète afin <strong>de</strong> permettre l’accueil <strong>de</strong> spectacles<br />

contemporains et <strong>de</strong> l’adapter à l’exploitation<br />

du Cinéma. Le théâtre ferme finalement<br />

ses portes à la fin <strong>de</strong> l’année 1966 pour rouvrir<br />

le 1er avril 1967 avec l’Othello <strong>de</strong> Verdi.<br />

Le théâtre “à l’italienne” a disparu, remplacé<br />

par une salle <strong>de</strong> 850 fauteuils disposés entre<br />

le parterre et un vaste balcon. La coupole<br />

couronnant la salle est conservée, l’entrée, les<br />

accès et les passages sont remaniés, le foyer<br />

est rendu à sa <strong>de</strong>stination d’origine. Côté<br />

technique, l’ensemble <strong>de</strong> la machinerie et <strong>de</strong>s<br />

équipements scéniques est remplacé. Un<br />

ri<strong>de</strong>au pare-flamme est installé.<br />

Une telle transformation du théâtre paraît<br />

aujourd’hui bien incompréhensible. Cette<br />

décision obéissait certainement à une volonté<br />

<strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> la ville et participait du<br />

souci <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnité. Peut-être exprimaitelle<br />

aussi <strong>de</strong>s raisons plus profon<strong>de</strong>s et moins<br />

affichées qui tenaient à la nature même <strong>de</strong><br />

l’évolution <strong>de</strong> la société ? Le théâtre “à l’italienne”<br />

avec sa distinction entre le parterre,<br />

les loges du premier balcon, les places du<br />

<strong>de</strong>uxième et le “paradis” marquait souvent<br />

les différences <strong>de</strong> rang social. En outre, la<br />

forme circulaire du lieu permettait, en bien<br />

<strong>de</strong>s places, <strong>de</strong> mieux voir la salle que la scène.<br />

La transformation en une simple division<br />

entre l’orchestre et le balcon estompait la distinction<br />

et assurait incontestablement une<br />

meilleure visibilité du plateau… Mais, il est à<br />

peu près certain que ce choix radical ne serait<br />

pas opéré <strong>de</strong> nos jours…<br />

Au cours <strong>de</strong> ces années, le Cinéma occupe<br />

une position dominante seulement ponctuée<br />

par l’accueil <strong>de</strong> concerts, <strong>de</strong> spectacles <strong>de</strong> variétés<br />

et <strong>de</strong> représentations théâtrales - du<br />

“boulevard” surtout - et chorégraphiques. S’il<br />

ne disparaît pas totalement, le lyrique n’occupe<br />

plus qu’une place très faible dans la programmation.<br />

Les raisons sont essentiellement<br />

financières. Au cours <strong>de</strong>s années 70, il n’est<br />

plus pensable <strong>de</strong> présenter les productions<br />

sommaires d’antan. L’Orchestre régional<br />

<strong>Bayonne</strong>-Côte Basque est créé. Il assure une<br />

Vie <strong>de</strong> la cité 33<br />

Environ 1970. Le cinéma occupe<br />

alors une position dominante ;<br />

le théâtre sert aussi <strong>de</strong> salle<br />

<strong>de</strong> projection.<br />

Collection bibliothèque<br />

municipale - Photo Aubert.<br />

Le théâtre à l’italienne<br />

disparaît en 1966.<br />

Collection bibliothèque<br />

municipale


34 Vie <strong>de</strong> la cité HISTOIRE<br />

Projet pour le nouveau<br />

théâtre par l’architecte<br />

Maria Godlewska<br />

(images <strong>de</strong> synthèse)<br />

Souvenirs et anecdotes<br />

programmation musicale d’importance pour<br />

la région. Il est placé sous la direction <strong>de</strong><br />

Roger Pouzet puis <strong>de</strong> Daniel Dechico.<br />

Le théatre dédié aux arts<br />

<strong>de</strong> la scène<br />

En 1983, la Municipalité déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> consacrer<br />

entièrement le théâtre aux Arts <strong>de</strong> la Scène.<br />

Une nouvelle restructuration est confiée à<br />

l’équipe <strong>Mo</strong>raiz, Elissagaray, Forgeard. La<br />

décoration <strong>de</strong> la salle est entièrement rénovée<br />

ainsi que la coupole. Son volume général est<br />

conservé. Elle présente une jauge <strong>de</strong> 840<br />

places réduite ensuite à 805 par la diminution<br />

du nombre <strong>de</strong>s places au balcon pour <strong>de</strong>s<br />

raisons <strong>de</strong> confort <strong>de</strong>s spectateurs. Sur le plan<br />

technique, <strong>de</strong>s améliorations d’importance<br />

“Je suis né place Saint-André, à <strong>Bayonne</strong>. J’ai mis les pieds<br />

au théâtre pour la première fois avec mon père à onze ans<br />

en 1939. On y jouait le Barbier <strong>de</strong> Séville. Le théâtre à<br />

l’italienne se prêtait bien aux opéras et opérettes. Depuis sa<br />

construction en 1834, un tradition s’est développée en ce sens.<br />

Je me souviens d’anecdotes que nous racontait le docteur<br />

Dubos, notre mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> famille. Il était né en 1876 et a fait<br />

partie dès sa jeunesse <strong>de</strong>s abonnés votants, ceux qui choisissaient<br />

les ve<strong>de</strong>ttes qui allaient se produire au théâtre ; et<br />

je peux vous dire que ses choix se portaient plus sur le<br />

physique <strong>de</strong>s chanteuses que sur leur voix. Et à cette époque<br />

là, elles en avaient un sacré... tour <strong>de</strong> taille ! Alors les<br />

anciens abonnés manifestaient leur mécontentement face<br />

au “choix olé-olé” <strong>de</strong>s plus jeunes. Mais pour finir, ils revenaient<br />

à plus <strong>de</strong> sagesse et la qualité l’emportait sur les<br />

considérations physiques.<br />

D’autres <strong>de</strong> ses anecdotes concernaient un Bayonnais du<br />

nom d’Achille Buffier. Il avait une gentille voix <strong>de</strong> ténor et<br />

remplaçait parfois les chanteurs au pied levé. Un jour, il joua<br />

le rôle <strong>de</strong> Faust, et tandis que sa partenaire, dans le <strong>de</strong>ux-<br />

sont réalisées. C’est le théâtre que nous<br />

connaissons aujourd’hui.<br />

Pour sa réouverture, le 19 juin 1985, on<br />

présente Les Contes d’Hoffman d’Offenbach.<br />

De juin 1985 à juin 1990, le théâtre est en gestion<br />

municipale directe. La direction est confiée<br />

à Jacques Guyard. La programmation est<br />

assurée par l’Orchestre régional <strong>Bayonne</strong>-Côte<br />

Basque pour la musique, les Amis du Théâtre<br />

<strong>de</strong> la Côte basque pour le théâtre, le Centre<br />

culturel du Pays Basque engage une programmation<br />

pluridisciplinaire (danse, théâtre <strong>de</strong><br />

mouvement, variétés et jazz).<br />

En juin 1990, le conseil municipal confie la gestion<br />

au Centre d’action culturelle <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />

et du Sud-Aquitain, <strong>de</strong>venu “Scène nationale”<br />

l’année suivante. Depuis quatorze ans, la<br />

Scène nationale développe une programmation<br />

dont l’éclectisme, la contemporanéité et le<br />

nombre <strong>de</strong>s représentations sont sans précé<strong>de</strong>nt<br />

dans l’histoire du lieu. A cette action <strong>de</strong><br />

diffusion artistique, la politique d’accueil <strong>de</strong><br />

compagnies artistiques en “rési<strong>de</strong>nce” confère<br />

au théâtre une fonction nouvelle <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong><br />

production <strong>de</strong> dimension nationale.<br />

Une action qui, par son ampleur et sa diversité,<br />

l’accueil <strong>de</strong> dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> spectateurs<br />

chaque saison, justifie, après un peu moins <strong>de</strong><br />

vingt années <strong>de</strong> plein fonctionnement, une<br />

nouvelle restructuration afin <strong>de</strong> faire du<br />

théâtre <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> le théâtre le mieux équipé<br />

et le plus confortable du sud <strong>de</strong> l’Aquitaine ■<br />

Le théâtre a fermé ses portes fin mai pour une rénovation complète qui durera plus d’un an.<br />

L’occasion d’une rencontre avec André Béhotéguy, qui en fut le secrétaire général dans les années 60,<br />

et se remémore certains épiso<strong>de</strong>s comiques <strong>de</strong> son histoire.<br />

ième acte, entonnait les vers “J’aimerais bien savoir qui<br />

était ce jeune homme, si c’est un grand seigneur et comment<br />

il se nomme…”, quelqu’un lui répondit du poulailler : “C’est<br />

Achille Buffier, ténor bayonnais !”. Une autre fois, il chantait<br />

L’air <strong>de</strong> la paresse dans Galaté : “Ah, qu’il est bon <strong>de</strong> ne rien<br />

faire quand tout s’agite autour <strong>de</strong> moi.” Et une voix du<br />

poulailler <strong>de</strong> répondre : “Fainéant, Achille !”.<br />

Outre les opéras que j’ai pu voir dans ce décor, et qui<br />

faisaient salle comble à chaque fois (il faut dire qu’on y<br />

faisait venir <strong>de</strong> grands noms) il faut citer le grand succès<br />

<strong>de</strong>s Revues bayonnaises. La <strong>de</strong>rnière, “Malaye”, s’est jouée<br />

en 1929. J’aurais aimé voir ces pièces comiques, qui<br />

mettaient en scène <strong>de</strong>s personnages bayonnais. J’ai connu<br />

Carlito Oyarzun, qui en était l’auteur. Il avait 80 ans, j’en<br />

avais 20. Mais, comme je faisais du théâtre amateur, nous<br />

étions <strong>de</strong>venus amis. Il était bon chanteur. Il me racontait<br />

que le Roi d’Espagne Alfonse XIII le faisait venir à<br />

Saint-Sébastien pour l’entendre. A chaque fois, le Roi lui<br />

proposait une rémunération, mais Carlito, grand prince,<br />

refusait systématiquement, répétant qu’il n’était qu’un<br />

simple amateur.”


EXPOSITION<br />

Basins<br />

teintés :<br />

les couleurs<br />

<strong>de</strong> l’Afrique<br />

Frédéric Paillet est photographe<br />

et collectionneur<br />

<strong>de</strong> basins. Du 5 juillet au<br />

4 août, il propose,<br />

à la bibliothèque-médiathèque,<br />

une exposition<br />

intitulée Basins teintés<br />

d’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest.<br />

Une partie <strong>de</strong> sa collection<br />

sera visible ainsi que<br />

<strong>de</strong>s photographies.<br />

<strong>Bayonne</strong> magazine :<br />

qu’est-ce qu’un basin ?<br />

Frédéric Paillet : c’est un coton damassé<br />

utilisé pour la confection <strong>de</strong>s boubous. La<br />

technique <strong>de</strong> tissage est née à Damas et a<br />

ensuite été exportée en Europe. C’est<br />

Jacquard qui l’a fait passer du sta<strong>de</strong> artisanal<br />

au sta<strong>de</strong> industriel. La France du XIX e siècle<br />

utilise le basin comme linge <strong>de</strong> table, puis, au<br />

début du XX e siècle, au plus fort <strong>de</strong> la colonisation,<br />

l’exporte vers l’Afrique. Les notables<br />

africains ont alors l’idée <strong>de</strong> le transformer en<br />

tenue d’apparat et <strong>de</strong> séduction. C’est<br />

d’ailleurs à Dakar, <strong>de</strong>vant un café, que m’est<br />

venu cette passion. J’ai vu passer <strong>de</strong>vant moi<br />

<strong>de</strong>ux jeunes filles, <strong>de</strong>ux “vraies” princesses en<br />

tenue, j’ai été subjugué par tant <strong>de</strong> grâce.<br />

B. M. : comment sont-ils réalisés<br />

aujourd’hui et ont-ils une<br />

signification ?<br />

Frédéric Paillet : la technique employée<br />

s’appelle le batik. C’est une technique complexe<br />

et ancienne. Le basin est plié entièrement<br />

ou par petits morceaux, lesquels sont<br />

immergés dans les différentes teintes pour<br />

obtenir <strong>de</strong>s motifs graphiques aux rythmes<br />

marqués et aux couleurs chatoyantes.<br />

Les couleurs ont elles aussi leur importance.<br />

Le bleu indigo, par exemple, est une couleur<br />

royale qui protège <strong>de</strong>s influences néfastes et<br />

qui marque, pour les femmes, le passage <strong>de</strong><br />

statut <strong>de</strong> femme célibataire à celui <strong>de</strong> femme<br />

mariée.<br />

B. M. : <strong>de</strong> quoi est composée<br />

l’exposition que vous présentez<br />

à la bibliothèque du 5 juillet<br />

au 4 août ?<br />

Frédéric Paillet : l’exposition Basins teintés<br />

d’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest présente une trentaine<br />

<strong>de</strong> basins sur les cent que compte ma<br />

collection. Il était important pour moi que ce<br />

travail reste didactique et fasse passer toutes<br />

les couleurs et la vitalité <strong>de</strong> l’Afrique noire.<br />

Il y aura donc <strong>de</strong>s textes explicatifs sur les<br />

basins mais aussi, puisque que je suis<br />

photographe, <strong>de</strong>s portraits en buste ou en<br />

pied <strong>de</strong> femmes qui permettent <strong>de</strong> mieux<br />

comprendre la fonction du textile. Des<br />

femmes somptueuses, drapées dans leurs<br />

étoles <strong>de</strong> coton… <strong>de</strong>s visages qui se passent<br />

<strong>de</strong> tout commentaire ■<br />

Vie <strong>de</strong> la cité 35


36 Vie <strong>de</strong> la cité EVÉNEMENT<br />

Marie, Patricia, Julie :<br />

trois femmes toreros<br />

Le temps où la corrida était l’apanage <strong>de</strong>s seuls hommes est bel et bien<br />

révolu. Cette année, à <strong>Bayonne</strong>, trois femmes feront le paseo... à cheval.<br />

Marie Sara, Patricia Pellen et Julie Calvière créent l’événement pour<br />

la temporada bayonnaise 2004.<br />

En haut à gauche : Marie Sara<br />

En haut à droite : Julie Calvière<br />

Ci-<strong>de</strong>ssus : Patricia Pellen<br />

En France, la spécialité s’est féminisée avec pour<br />

chef <strong>de</strong> file Marie Sara. Après une blessure en<br />

2003, la cavalière blon<strong>de</strong> revient cette année<br />

avec une écurie parfaite. Elle sera à l’affiche cet<br />

été à <strong>Bayonne</strong> aux cotés <strong>de</strong> Mendoza le 7 août.<br />

En France, Marie Sara a fait école et <strong>de</strong>ux jeunes<br />

femmes, qui comptent parmi les grands espoirs<br />

<strong>de</strong> la tauromachie française, viendront fouler<br />

le ruedo <strong>de</strong> Lachepaillet. Julie Calvière, qui a créé<br />

la surprise en août 2003 en coupant une oreille<br />

dans les arènes madrilènes, et Patricia Pellen<br />

seront à <strong>Bayonne</strong> cet été. Les <strong>de</strong>ux ca<strong>de</strong>ttes<br />

se retrouveront pour la corrida portugaise du<br />

17 juillet.<br />

Dans la lignée <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> Conchita Cintron,<br />

Marie Sara, Julie et Patricia manient chevaux et<br />

ban<strong>de</strong>rilles avec douceur, grâce et fermeté,<br />

révélant ainsi toute l’esthétique d’un spectacle<br />

taurin à part entière. Un genre peut-être même<br />

plus exigeant que celui <strong>de</strong> la corrida traditionnelle<br />

puisque qu’il nécessite, en plus d’un grand<br />

courage, une maîtrise parfaite <strong>de</strong> son cheval.<br />

Sur ces points, les trois cavalières n’ont aucune<br />

leçon à recevoir.<br />

Dans la corrida à cheval, <strong>de</strong>ux genres sont<br />

à distinguer. Le rejoneo qui est une corrida<br />

classique avec ban<strong>de</strong>rilles et mise à mort et la<br />

corrida portugaise qui varie <strong>de</strong> la première<br />

par le fait que le toro, à la fin du spectacle, est<br />

arrêté à mains nues par <strong>de</strong>s “forçados” (étudiants).<br />

Dans les <strong>de</strong>ux cas <strong>de</strong> figure, les<br />

cornes <strong>de</strong>s toros sont coupées et arrondies :<br />

elles sont “afeitées”.<br />

C’est l’arrivée, voici quelques années, du Navarrais<br />

Pablo Hermoso <strong>de</strong> Mendoza, qui a relancé<br />

l’intérêt du public pour la corrida équestre.<br />

Pablo Hermoso <strong>de</strong> Mendoza a permis, grâce<br />

à sa gran<strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>s chevaux et ses qualités<br />

<strong>de</strong> dresseur, <strong>de</strong> rendre cette corrida spectaculaire.<br />

Tout l’art du torero à cheval est <strong>de</strong><br />

faire oublier sa monture. Avec Mendoza, le<br />

toro est aspiré par le chevaux comme si le<br />

matador toréait à pied.<br />

Un spectacle taurin à part entière qui passionne<br />

aficionados et amateurs d’art équestre ■<br />

TOUS LES PROGRAMMES ET RESERVATIONS ><br />

www.ville-bayonne.fr


PORTRAIT<br />

Stéphane Rozotte :<br />

compositeur-arrangeur<br />

Stéphane vit à <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong>puis une dizaine<br />

d’années, dirige une école <strong>de</strong> musique à Saint-<br />

Esprit, mais c’est en tant que compositeur qu’il<br />

entend se faire connaître aujourd’hui. Après une<br />

collaboration avec une école <strong>de</strong> danse locale, il<br />

espère toucher le milieu du cinéma. Pour ce faire,<br />

il bouge, se rend sur les festivals, expose son travail.<br />

En 1998, Stéphane Rozotte, pianiste <strong>de</strong><br />

formation classique et jazz, reprend le chemin<br />

<strong>de</strong> la composition, sa passion. Il reconstitue<br />

un home studio, où il s’exerce quotidiennement<br />

tout en s’amusant, sans se mettre <strong>de</strong><br />

pression. “Lorsque je trouve <strong>de</strong>s sonorités<br />

sympas, je n’arrive jamais à les finir. Alors, je<br />

les enregistre ou je les gar<strong>de</strong> dans un coin <strong>de</strong><br />

ma tête et puis j’y reviens plus tard,<br />

lorsqu’une nouvelle mélodie m’arrive et<br />

qu’elle me paraît s’inscrire dans la continuité.<br />

C’est comme cela que procédait Chopin, il<br />

posait ses découvertes sur une partition, puis<br />

il allait faire un tour dans le jardin avec<br />

Georges Sand, revenait, réfléchissait et<br />

réécrivait, mais c’est toujours la première version<br />

qu’il retenait.” Le spiritain se dit marqué<br />

par les auteurs classiques : à l’âge <strong>de</strong> huit ans,<br />

ses parents lui offrent les neuf symphonies <strong>de</strong><br />

Beethoven, à dix-huit ans, il s’inscrit à l’Ecole<br />

normale <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> Paris et à vingt-trois, il<br />

rentre à l’American School of mo<strong>de</strong>rn music.<br />

Influencé par <strong>de</strong>s personnalités comme celles<br />

<strong>de</strong> Keith Jarett, Michel Petrucciani ou Clau<strong>de</strong><br />

Bolling en jazz et boogie-woogie, c’est sur un<br />

clavier qu’il rend sa sensibilité. Une fois ses<br />

compositions enregistrées, certaines étu<strong>de</strong>s<br />

classiques ou standards revisités, il part sur <strong>de</strong>s<br />

festivals, cartes <strong>de</strong> visite et CD en main.<br />

Des collaborations locales<br />

Présent sur le festival international <strong>de</strong> la<br />

fiction documentaire <strong>de</strong> Capbreton, il a pu rencontrer<br />

le réalisateur Antony Martin, qui s’est<br />

montré intéressé. En octobre, il concourt pour<br />

le festival mondial d’images sous-marines<br />

d’Antibes – Juan-les-Pins, avec Notes Ilus,<br />

extrait <strong>de</strong> Dionysos Live, son <strong>de</strong>rnier CD. Pour la<br />

campagne <strong>de</strong> la Sécurité routière, il réalise une<br />

vidéo choc sur les victimes innocentes<br />

<strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route, avec <strong>de</strong>s<br />

images montées sur une <strong>de</strong> ses créations,<br />

Run Tonight. Et pour l’édition<br />

2004 du festival<br />

international<br />

Musique et<br />

cinéma<br />

d’Auxerre, il réalise un documentaire. Ces<br />

actions, toutes en cours et placées sous le signe<br />

<strong>de</strong> l’espoir, requièrent du temps et <strong>de</strong> l’énergie.<br />

Localement, ses efforts se sont concrétisés par<br />

une collaboration avec Créadanse, une école<br />

<strong>de</strong> danse dirigée par Anne Laxague. Lors du<br />

spectacle donné par les élèves au casino <strong>de</strong><br />

Biarritz en mai <strong>de</strong>rnier, la chorégraphe a utilisé<br />

plusieurs extraits <strong>de</strong> Dionysos Live. La directrice<br />

d’Alliance Forme, une école <strong>de</strong> l’agglomération<br />

spécialisée dans le mo<strong>de</strong>rn’jazz, s’est<br />

également montrée intéressée par ses créations.<br />

Dans ce cas, il s’agirait <strong>de</strong> faire du “surmesure”.<br />

Bien que la création et l’arrangement<br />

pour musiques <strong>de</strong> film soient sa <strong>de</strong>stination,<br />

le jeune compositeur se plait à créer pour le<br />

spectacle vivant, surtout <strong>de</strong>puis que sa fille<br />

Héloïse est à son tour montée sur scène ■<br />

Vie <strong>de</strong> la cité 37


38 Vie <strong>de</strong> la cité<br />

Musique : un nouvel<br />

espace à <strong>Mo</strong>usseroles<br />

Avant sa transformation en un espace modulable,<br />

avec un long couloir d’exposition, un<br />

salon <strong>de</strong> thé, puis une salle <strong>de</strong> répétition et <strong>de</strong><br />

concert, le lieu servait d’entrepôt à un poissonnier.<br />

Lorsque Sandrine et Pascal se sont<br />

présentés au propriétaire pour le reprendre en<br />

location, ils recherchaient une salle <strong>de</strong> répétition.<br />

Elle est chanteuse, lui est musicien, tous<br />

<strong>de</strong>ux ont une expérience du mon<strong>de</strong> du spectacle.<br />

Leur but est <strong>de</strong> favoriser les échanges<br />

régionaux, histoire d’ouvrir les portes d’une<br />

contrée parfois perçue comme difficile<br />

d’accès, et à moyen terme, d’organiser <strong>de</strong>s<br />

festivals, d’y faire venir <strong>de</strong>s groupes capables<br />

d’attirer <strong>de</strong> 300 à 500 personnes (à condition<br />

<strong>de</strong> trouver le lieu, bien-sûr). Pour cela, ces<br />

<strong>de</strong>ux jeunes audacieux enten<strong>de</strong>nt faire leurs<br />

preuves, en commençant par la gestion d’un<br />

nouvel espace, Arroka, dont la capacité est<br />

d’une centaine <strong>de</strong> places, et qui leur servira<br />

<strong>de</strong> “tremplin” pour l’avenir.<br />

Il aura fallu <strong>de</strong>ux années d’efforts manuels et<br />

financiers pour que l’espace Arroka sorte les<br />

pieds <strong>de</strong> l’eau et offre <strong>de</strong>s conditions d’accueil<br />

favorables à un public <strong>de</strong> musiciens, plasticiens<br />

ou spectateurs. Pour arriver à leurs fins et<br />

payer tous les frais, Sandrine et Pascal travaillent<br />

nuit et jour : la nuit par Intérim pour<br />

gagner leur vie et “parce que cela paye<br />

mieux”, la journée étant ensuite consacrée aux<br />

travaux d’aménagement (réfection <strong>de</strong>s parois,<br />

insonorisation, aménagement d’une mezzanine<br />

et d’un bar, peinture, polissage <strong>de</strong>s pierres<br />

<strong>de</strong> taille, chinage, restauration, déco...).<br />

Un lieu multifonctions<br />

VIE DES QUARTIERS<br />

L’espace diffusion Arroka a ouvert ses portes le 20 mars, sous l’impulsion<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux jeunes mélomanes, Sandrine Elissal<strong>de</strong> et Pascal Legal.<br />

Leur objectif : favoriser les échanges musicaux en accueillant <strong>de</strong>s artistes<br />

<strong>de</strong> tout bord et créer un espace <strong>de</strong> rencontres pour le public.<br />

A l’espace Arroka,<br />

Sandrine Elissal<strong>de</strong> et Pascal<br />

Legal veulent promouvoir<br />

la musique alternative.<br />

Grâce à son agencement en trois temps, le<br />

lieu intéresse différents publics : il sert <strong>de</strong> salle<br />

<strong>de</strong> répétition à <strong>de</strong>s groupes locaux tels que<br />

Root’System qui sort un album en juin ; <strong>de</strong><br />

salle <strong>de</strong> spectacles pour <strong>de</strong>s soirées contes,<br />

concerts ou café-théâtre ; <strong>de</strong> salle d’exposition<br />

(à commencer par Prestige, le sale<br />

boulot, l’expo photo <strong>de</strong> José Arocena) ; <strong>de</strong><br />

salon <strong>de</strong> thé (plus d’une trentaine à la carte)<br />

et <strong>de</strong> café (issu du commerce équitable) ;<br />

et ponctuellement <strong>de</strong> salle <strong>de</strong> réunion pour<br />

<strong>de</strong>s banques ou <strong>de</strong>s entreprises. Quant aux<br />

goûts musicaux du duo, ils sont éclectiques,<br />

mais excluent la techno “du moins telle<br />

qu’elle se pratique actuellement, ce qui n’empêche<br />

que nous aimons la musique électronique,<br />

l’électro-jazz par exemple”.<br />

Si la programmation s’apparente à celle d’un<br />

cabaret comme celui <strong>de</strong> La Luna Negra, elle<br />

est néanmoins respectueuse <strong>de</strong>s concepts<br />

déjà existants. “La Luna a ses soirées blues,<br />

alors on n’en fera pas. Je crois qu’il y a <strong>de</strong> la<br />

place pour tout le mon<strong>de</strong> ici, surtout si l’on se<br />

place dans l’optique <strong>de</strong> l’année 2007, avec<br />

l’arrivée <strong>de</strong> 2000 étudiants au Petit-<strong>Bayonne</strong>,<br />

affirme Pascal. J’ai dix ans d’expérience dans<br />

le mon<strong>de</strong> du spectacle et je compte sur mon<br />

réseau relationnel pour faire venir <strong>de</strong>s<br />

groupes. Pour ce qui est <strong>de</strong>s tarifs, ils seront<br />

abordables. En ce qui concerne les cachets,<br />

c’est une question <strong>de</strong> négociation. J’explique<br />

qui on est : une petite association qui cherche<br />

à promouvoir la musique alternative, avec<br />

une petite capacité d’accueil. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

donc aux musiciens <strong>de</strong> se mouiller et <strong>de</strong> se<br />

rémunérer sur les entrées, sans <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong><br />

fixe. Je joue parfois sur leurs convictions, sur<br />

ce qu’ils disent dans leurs chansons, en leur<br />

<strong>de</strong>mandant <strong>de</strong> se mettre en accord avec leurs<br />

textes !” ■


EVENEMENT<br />

Trois jours<br />

pour se ruer au jazz<br />

Du 15 au 18 juillet, sept jeunes musiciens organisent<br />

la <strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> la Ruée au jazz. A vingt-quatre<br />

ans, ils ont réussi leur pari : faire <strong>de</strong>scendre le jazz<br />

dans la rue et y attirer <strong>de</strong>s têtes d’affiche.<br />

<strong>Bayonne</strong> Magazine : qui êtes-vous ?<br />

Comment est venue l’idée <strong>de</strong> ce festival ?<br />

S. Bouchfar : à la base, nous sommes un<br />

groupe <strong>de</strong> musiciens, qui avions l’idée d’un<br />

festival off pour Jazz aux remparts. Lorsque<br />

nous avons présenté le projet l’an <strong>de</strong>rnier, nous<br />

avons appris l’arrêt <strong>de</strong> Jazz aux remparts. Nous<br />

nous sommes pourtant lancés dans l’aventure<br />

en créant une association et en très peu <strong>de</strong><br />

temps, un mois et <strong>de</strong>mi, nous avons monté la<br />

Ruée au jazz qui s’est principalement déroulée<br />

dans le quartier du Petit-<strong>Bayonne</strong>. Cette année,<br />

nous allons l’étendre aux <strong>de</strong>ux autres quartiers<br />

que sont le Grand-<strong>Bayonne</strong> et Saint-Esprit.<br />

B.M. quelle en est la philosophie ?<br />

P.A. Fort : faire <strong>de</strong>scendre le jazz dans la rue !<br />

Cette musique souffre <strong>de</strong>puis longtemps d’une<br />

image élitiste, intellectuelle. Nous ne sommes<br />

pas d’accord avec çà ; on ne veut pas cantonner<br />

le jazz à une musique compliquée, nous<br />

voulons la montrer sous son jour festif. Outre le<br />

jazz classique comme le bip bop, la programmation<br />

s’ouvre à la World musique, le jazz<br />

tzigane, l’électro-jazz, un peu <strong>de</strong> funk. Quant à<br />

notre tarification, elle sera très accessible,<br />

puisque la plupart <strong>de</strong>s spectacles seront gratuits,<br />

exceptés ceux qui se dérouleront le soir sous<br />

chapiteau, et dont l’entrée sera fixée à 8 ou 10 euros.<br />

B.M. : où se déroulera t-il ?<br />

P.A. Fort : il y aura une scène principale au Petit-<br />

<strong>Bayonne</strong>, <strong>de</strong>ux au Grand-<strong>Bayonne</strong>, l’une place<br />

Pasteur et l’autre place <strong>de</strong> Lacarre et une rue<br />

Sainte-Catherine à Saint-Esprit, doublée d’une<br />

exposition dans les boutiques inoccupées. Nous<br />

avons souhaité que ces scènes ressemblent à <strong>de</strong>s<br />

villages culturels, avec la projection <strong>de</strong> courtmétrages<br />

et documentaires, la présence d’une<br />

librairie jazz, <strong>de</strong>s stands tenus par <strong>de</strong>s commerçants,<br />

<strong>de</strong>s jeux pour les enfants, dont une<br />

initiation picturale et théâtrale à la Poterne<br />

assurée par la compagnie Klinisch Bewezen.<br />

B.M. : comment avez-vous fait pour attirer<br />

<strong>de</strong>s têtes d’affiche comme le saxophoniste<br />

Julien Lourau, le pianiste Bojan Z,<br />

la chanteuse Mina Agossi, le collectif<br />

new-yorkais Spirit of life ensemble…<br />

S. Bouchfar : en envoyant au départ <strong>de</strong>s courriers<br />

aux artistes. J’ai par exemple écrit à Mina<br />

Agossi, après avoir écouté son album avec<br />

ma copine – qui nous a plu – et elle nous a<br />

répondu <strong>de</strong>ux jours après, pour en savoir<br />

plus. Ce qui l’a séduit, c’est le côté social et<br />

festif du festival. Elle a également été surprise<br />

par notre moyenne d’âge (NDLR : vingt-trois<br />

ans l’an <strong>de</strong>rnier). Elle et Julien Lourau, que<br />

nous avons contacté <strong>de</strong> la même façon, ont<br />

accepté <strong>de</strong> nous soutenir. Et c’est vrai que la<br />

reconnaissance d’artistes <strong>de</strong> renom nous a<br />

bien aidé. Cette année, ils sont les parrains <strong>de</strong><br />

la manifestation. Et pour la petite histoire, ils<br />

avaient improvisé un duo sur scène l’an<br />

<strong>de</strong>rnier, c’était leur première rencontre.<br />

Depuis, ils ont sorti un disque ensemble.<br />

Nous en sommes un peu fiers ! ■<br />

Vie <strong>de</strong> la cité 39<br />

De gauche à droite :<br />

Sabri Bouchfar, Alexandre<br />

Solelhac, Stéphanie Carré<br />

et Pierre-Anttoine Fort,<br />

organisateurs <strong>de</strong> la Ruée<br />

au Jazz, festival soutenu<br />

par la <strong>Ville</strong> à hauteur<br />

<strong>de</strong> 4550 euros.<br />

La chanteuse Mina Agossi<br />

sera la marraine du festival<br />

POUR EN SAVOIR PLUS > www.ville-bayonne.fr


> > ><br />

40<br />

JEUNESSE<br />

Ticket Découverte :<br />

<strong>de</strong>s initiations<br />

gratuites<br />

Du 5 juillet au 20 août, plus <strong>de</strong> trente<br />

activités sportives et culturelles seront<br />

proposées aux jeunes <strong>de</strong> 7 à 18 ans<br />

dans le cadre <strong>de</strong> l’animation Ticket<br />

Découverte.<br />

Sports d’eau, sports <strong>de</strong> combat,<br />

jeux collectifs, athlétisme, randonnée,<br />

théâtre, arts du cirque, danse hip hop,<br />

pour citer les plus classiques, sont<br />

autant d’activités programmées.<br />

La nouveauté cet été consiste en un<br />

atelier consacré à la découverte <strong>de</strong><br />

l’astronomie. L’an <strong>de</strong>rnier, plus <strong>de</strong><br />

650 jeunes ont ainsi pu s’initier<br />

gratuitement à un ou plusieurs loisirs<br />

<strong>de</strong> leur choix.<br />

Renseignements > 05 59 46 61 50<br />

Inscriptions > Palais <strong>de</strong>s sports<br />

<strong>de</strong> Lauga à partir du 26 juin,<br />

dès 10h pour les Bayonnais<br />

et dès 14h pour tous.<br />

Fêtes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />

Les Fêtes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> auront lieu<br />

du 4 au 8 août, selon un programme<br />

que vous trouverez détaillé sur le site :<br />

www.fetes-<strong>de</strong>-bayonne.com.<br />

BLOCNOTES<br />

EXPOSITION<br />

“C’est l’été <strong>Bayonne</strong> Art Contemporain”<br />

Les horaires d’été<br />

>>>><br />

C’est l’été <strong>Bayonne</strong> Art contemporain 2004 est une exposition d’art contemporain éclatée en<br />

différents lieux <strong>de</strong> la ville. Du 21 juin au 21 septembre, huit artistes présenteront leurs œuvres au<br />

musée Bonnat,au Carré / musée Bonnat,au Château-Neuf et dans la cour du lycée Paul-Bert.Pour cette<br />

<strong>de</strong>uxième édition (la première a eu lieu en 2003), le collectionneur d’art Robert Labeyrie, commissaire<br />

invité,a choisi les peintres Erró,Saura,Yan Pei-Ming et Alexandre Delay, ainsi que les sculpteurs Etienne<br />

Martin, Jean-Pierre Rives, Aitor Mendizabal et Loza.<br />

Renseignements > Direction <strong>de</strong>s affaires culturelles, 05 59 46 61 06<br />

MUSEES COMMERCE<br />

Pendant les mois <strong>de</strong> juillet et<br />

août, les heures d’ouverture<br />

<strong>de</strong>s musées changent. Les<br />

musées sont ouverts tous les<br />

jours <strong>de</strong> 10 h à 18 h 30, avec<br />

une nocturne le mercredi<br />

(gratuite, <strong>de</strong> 18 h 30 à 21 h 30,<br />

en place jusqu’au 31 août).<br />

En septembre et octobre,<br />

ils fermeront un jour par<br />

semaine ; le lundi pour le<br />

musée Basque et <strong>de</strong> l’histoire<br />

<strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et le mardi pour le<br />

musée Bonnat.<br />

Renseignements > 05 59 46 65 06<br />

3<br />

Les ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> l’été<br />

ème âge<br />

Dès le 1 er juillet, trois ordinateurs seront mis à la disposition <strong>de</strong>s<br />

retraités bayonnais désirant s’initier à l’informatique à l’espace animation<br />

du quai Jauréguiberry. Le 9 juillet, le service municipal<br />

Solidarité intergénérationnelle propose un thé dansant à la salle<br />

du gymnase Paul-Bert, à partir <strong>de</strong> 14h30. Les inscriptions ont lieu<br />

du 28 juin au 2 juillet au rez-<strong>de</strong>-chaussée <strong>de</strong> la mairie, auprès du<br />

secrétariat <strong>de</strong> Christine Lauqué, conseillère municipale déléguée à<br />

la solidarité intergénérationnelle. Le 6 août, c’est un repas festif et<br />

aux couleurs <strong>de</strong>s Fêtes qui réunira plus <strong>de</strong> 400 retraités au château<br />

<strong>de</strong> Caradoc. Les inscriptions,<br />

obligatoires, se feront du 19 au<br />

23 juillet au même endroit. Sera<br />

organisé par ailleurs et en collaboration<br />

avec le Centre communal d’actions<br />

sociales un voyage en Corse.<br />

Il aura lieu du 3 au 11 septembre<br />

avec la participation <strong>de</strong> cent<br />

retraités bayonnais (déjà inscrits).<br />

Renseignements > 05 59 46 60 14<br />

(excepté pour le voyage en Corse).<br />

Bra<strong>de</strong>rie<br />

La gran<strong>de</strong> Bra<strong>de</strong>rie <strong>de</strong>s Fêtes<br />

organisée par l’Union commerciale<br />

aura lieu les 2 et 3 août.<br />

Le 2 août, les Grand et Petit-<br />

<strong>Bayonne</strong> seront fermés à la<br />

circulation, car la bra<strong>de</strong>rie<br />

s’installe dans toutes les rues<br />

du centre-ville.<br />

Le 3 août, c’est le quartier <strong>de</strong><br />

Saint-Esprit qui sera concerné.<br />

CROIX ROUGE<br />

Le numéro<br />

vert écoute<br />

La Croix-Rouge française<br />

dispose d’un service d’écoute<br />

téléphonique, gratuit et<br />

anonyme. Ce service s’adresse<br />

à tout public, souffrant <strong>de</strong><br />

solitu<strong>de</strong>, dépression, troubles<br />

psychiques, conflits, états <strong>de</strong><br />

dépendance, ressentant un<br />

besoin <strong>de</strong> parler… Il est ouvert<br />

<strong>de</strong> 10h à 22h en semaine et <strong>de</strong><br />

12h à 18h le week-end.<br />

Numéro Vert > 0800 858 858


BLOCNOTES<br />

PISCINE<br />

Horaires<br />

d’été<br />

Du 1 er juillet au 31 août, les<br />

piscines municipales (Lauga et<br />

Hauts-<strong>de</strong>-Sainte-Croix) ouvrent<br />

selon une amplitu<strong>de</strong> horaire<br />

plus large qu’en pério<strong>de</strong><br />

scolaire. La piscine Lauga ouvre<br />

du lundi au vendredi <strong>de</strong> 9h à<br />

19h30. La plage horaire du<br />

matin (<strong>de</strong> 9h à 12h) est réservée<br />

aux cours <strong>de</strong> natation et la<br />

suivante (<strong>de</strong> 12h à 15h) aux<br />

adultes. Elle ouvre le samedi <strong>de</strong><br />

15h15 à 19h30, et est fermée<br />

le dimanche. La piscine <strong>de</strong>s<br />

Hauts-<strong>de</strong>-Sainte-Croix ouvre du<br />

mardi au vendredi <strong>de</strong> 10h30 à<br />

18h30,le samedi et le dimanche<br />

<strong>de</strong> 9h à 18h.<br />

SOLIDARITE<br />

Création<br />

du Dispositif<br />

local d’accompagnement<br />

Le Dispositif local d’accompagnement (DLA) s’adresse à toutes<br />

les associations employeurs. Dans les Pyrénées-Atlantiques,<br />

il est porté par Sport Pyrénées Emploi et Initiative Instep. Il vise<br />

à accompagner gratuitement les dirigeants et les bénévoles,<br />

à pérenniser leurs emplois et à consoli<strong>de</strong>r leurs activités grâce<br />

à <strong>de</strong>s appuis personnalisés (par exemple en développant<br />

un projet associatif, <strong>de</strong>s partenariats, une gestion financière…).<br />

Ce service gratuit a été créé récemment par l’Etat et la Caisse<br />

<strong>de</strong>s dépôts et consignations.<br />

Renseignements > Sports Pyrénées Emploi 64 : 05 59 83 90 61<br />

Agenda sportif<br />

■ Randonnée cyclotouriste<br />

<strong>Bayonne</strong> Pampelune le 10<br />

juillet organisée par la<br />

Fédération <strong>de</strong>s œuvres laïques.<br />

■ Courses hippiques le 13<br />

juillet à l’hippodrome <strong>de</strong><br />

fleurs, av. du lac Marion à<br />

Biarritz (Cette journée se<br />

déroule sous le patronage <strong>de</strong><br />

la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>, avec<br />

SPORT<br />

Salon <strong>de</strong> la culture urbaine<br />

In<strong>de</strong>pendant Tra<strong>de</strong> Nation est le nom d’un salon <strong>de</strong> la culture<br />

urbaine qui se tiendra les 27, 28, 29 et 30 août sur le quai Leroy dans<br />

le quartier Saint-Bernard, sous un chapiteau géant. La première<br />

édition avait eu lieu à Biarritz à l’automne 2003 et avait accueilli<br />

12 000 visiteurs. Cette année, environ quatre cents marques<br />

représentant surtout les sports <strong>de</strong> glisse seront sur le salon.<br />

Renseignements > 05 59 74 09 11<br />

remises <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> plusieurs<br />

peñas dans le cadre <strong>de</strong>s<br />

Courses au trot qui se<br />

déroulent du 3 au 30 juillet).<br />

■ National <strong>de</strong> pétanque du<br />

24 au 26 juillet au sta<strong>de</strong><br />

Didier-Deschamps organisé<br />

par la Fédération française <strong>de</strong><br />

pétanque et <strong>de</strong> jeux<br />

provençaux.<br />

Super<br />

collecte<br />

<strong>de</strong> sang<br />

Le 26 juin, l’association <strong>de</strong>s<br />

volontaires du sang <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong><br />

invite les donneurs à une super<br />

collecte <strong>de</strong> sang, à la Chambre<br />

d’amour entre 8 h et 16 h. Elle<br />

est organisée par les trois associations<br />

<strong>de</strong> donneurs <strong>de</strong> sang<br />

bénévoles <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>, Anglet<br />

et Biarritz, le Rotary club Côte<br />

Basque, ainsi que l’Etablissement<br />

français du sang<br />

Aquitaine Limousin.<br />

■ Handball le 25 juillet<br />

Tournoi préolympique féminin<br />

à la salle Lauga (Danemark<br />

Brésil à 18 h et France Hongrie<br />

à 20 h).<br />

■ Masters <strong>de</strong> pelote Basque<br />

à main nue les 4, 5 et 8 août<br />

au Trinquet mo<strong>de</strong>rne.<br />

L’actualité du BIJ<br />

Les chantiers<br />

<strong>de</strong> jeunes<br />

bénévoles<br />

41<br />

Le club Léo-Lagrange propose aux jeunes<br />

<strong>de</strong> 15 à 18 ans <strong>de</strong>ux chantiers <strong>de</strong> bénévoles.<br />

Le premier aura lieu du 5 au 16<br />

juillet à Sare ; le second du 21 au 30<br />

août à Lescun en vallée d’Aspe. Les<br />

séjours sont basés sur le principe <strong>de</strong><br />

vacances utiles, c’est-à-dire que le<br />

programme se partage entre activités<br />

sportives ou <strong>de</strong> loisirs et activités<br />

d’ai<strong>de</strong>s à la protection <strong>de</strong> l’environnement.<br />

La Fauche <strong>de</strong> fougères, les réparations<br />

<strong>de</strong> clôture, le débroussaillage,<br />

la restauration du canal d’arrivée d’eau<br />

d’un moulin et l’entretien d’un sentier<br />

empierré sont autant <strong>de</strong> tâches<br />

concrètes proposées. A travers ces<br />

activités, l’association espère sensibiliser<br />

les jeunes à l’environnement naturel,<br />

à la valeur du travail accompli, à la vie<br />

en collectivité et au respect mutuel.<br />

Les séjours sont encadrés par un spécialiste<br />

<strong>de</strong> l’environnement, accompagné<br />

d’un ou <strong>de</strong>ux animateurs pédagogiques.<br />

Locations<br />

<strong>de</strong> logements<br />

Le Bureau d’information jeunesse offre<br />

un service <strong>de</strong> renseignements sur la<br />

location <strong>de</strong> logements pour les étudiants.<br />

Sous la forme d’un affichage mis<br />

régulièrement à jour, il met en relation<br />

les propriétaires et les locataires.<br />

Ce service est gratuit et peut fournir le<br />

cadre juridique propre à la location,<br />

sans se substituer aux agences<br />

immobilières.<br />

BIJ, 16 rue Pontrique<br />

Tél. : 05 59 59 35 29<br />

POUR EN SAVOIR PLUS : retrouvez l’actualité<br />

du BIJ sur www.bijbayonne.com<br />

> > > > > > > >


42<br />

EVENEMENT<br />

ACTUALITEASSOCIATIVE<br />

<strong>Bayonne</strong> fait son marché<br />

médiéval<br />

Oyez braves gens ! <strong>Bayonne</strong> tiendra son quatorzième marché médiéval<br />

les 12, 13 et 14 juillet, place <strong>Mo</strong>ntaut, au cœur historique <strong>de</strong> la ville.<br />

Cracheurs <strong>de</strong> feu, jongleurs, trouvères et troubadours vont s’escrimer à<br />

faire revivre le temps du <strong>Mo</strong>yen-Age. Le chevalier Guillaume Bazire <strong>de</strong><br />

Villodon, envoyé du Roy <strong>de</strong> France, tout en tenue, armes et heaume<br />

contera ses croisa<strong>de</strong>s tandis que Dame Aveline <strong>de</strong> Collombier vous parlera<br />

<strong>de</strong>s moeurs et coutumes <strong>de</strong> cette époque. Vous tomberez sous le<br />

charme du chant <strong>de</strong> Dame Peyronnelle et <strong>de</strong> ses authentiques instruments<br />

du XIIIème siècle. Délaissant harpes et vielles, vous irez ripailler pour<br />

assister au tournoi et à l’adoubement du chevalier, le ventre repu. Vous<br />

participerez à une chorégraphie et un combat <strong>de</strong> feu et vous réfugierez<br />

dans le camp d’Arthus, grand maître <strong>de</strong>s senteurs. Pauvrement vétu,<br />

il porte sur son ventre <strong>de</strong>ux douzaines <strong>de</strong> bourses,enfermant en leur sein toute<br />

la magie du mon<strong>de</strong> par lequel il a voyagé et dans lequel il vous entraînera.<br />

Ce marché convivial, culturel et populaire organisé par l’amicale <strong>de</strong> la<br />

Porte d’Espagne, assure chaque année agitation, mystère, détente et<br />

bonne humeur.<br />

Renseignements > 05 58 46 61 50<br />

MUSIQUE<br />

Les concerts <strong>de</strong> l’Harmonie<br />

bayonnaise<br />

A partir du 1er juillet, et tous les jeudis soirs jusqu’au 2 septembre,<br />

l’Harmonie Bayonnaise se produira au kiosque <strong>de</strong> la place Charles-<strong>de</strong>-<br />

Gaulle. Elle y jouera un répertoire adapté au lieu, qui va <strong>de</strong> la musique<br />

classique, celle d’Offenbach et <strong>de</strong> Rossini notamment à la musique<br />

mo<strong>de</strong>rne, en passant par <strong>de</strong> la musique espagnole comme le paso-doble.<br />

Renseignements > 05 59 46 61 50<br />

EXPOSITION<br />

La fête<br />

<strong>de</strong> la couleur<br />

EVENEMENT<br />

>>>><br />

Samedi 10 juillet, l’Enfance <strong>de</strong> l’art ouvre son atelier au public autour<br />

d’une expo-fête, qui se prolongera jusqu’à la place <strong>de</strong> Lacarre, décorée<br />

avec <strong>de</strong>s seuls végétaux et <strong>de</strong>s matériaux naturels. En plus d’une exposition<br />

<strong>de</strong> peintures réalisées par les élèves, petits et grands, et d’œuvres<br />

vivantes, habitées par les membres <strong>de</strong> l’association, un bric-à-brac, une<br />

animation clown et magie, un spectacle <strong>de</strong> break-dance, un apéro-repas,<br />

ainsi que la projection du film “Cent ans après les fauves”,s’enchaîneront<br />

toute la journée sur la place.<br />

Renseignements > l’Enfance <strong>de</strong> l’art : 05 59 59 20 44<br />

La Romeria <strong>de</strong>s remparts<br />

Du 2 au 5 septembre, la quatrième édition <strong>de</strong> la Romeria <strong>de</strong>s remparts se<br />

déroulera porte d’Espagne, dans le prolongement <strong>de</strong> la feria <strong>de</strong><br />

l’Atlantique. Sous chapiteau, une vingtaine <strong>de</strong> bo<strong>de</strong>gas et <strong>de</strong> restaurateurs<br />

bayonnais ouvriront leurs casetas <strong>de</strong> 18 h à 2 h du matin (ouverture<br />

à partir <strong>de</strong> 12 h les samedi et dimanche matin).<br />

Renseignements > Couleurs Basques Organisation : 05 59 22 49 95


ACTUALITEASSOCIATIVE<br />

MUSIQUE<br />

SPORT<br />

L’Aviron Bayonnais<br />

fête ses cent ans<br />

Mercredi 14 septembre 1904,<br />

l'Aviron Bayonnais vient <strong>de</strong> voir le<br />

jour. Son but est la pratique <strong>de</strong> la<br />

rame. Ses couleurs, le bleu ciel et<br />

blanc. En marge du sport unique<br />

pratiqué à l'Aviron Bayonnais" se<br />

développe dans la ville un nouveau<br />

jeu : le footballrugby. Bon nombre<br />

Musique classique<br />

sur la Côte basque<br />

Du 29 août au 14 septembre, le festival Musique en Côte basque<br />

proposera quatorze concerts en huit lieux <strong>de</strong> la côte : <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong><br />

Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz à celle <strong>de</strong> Ciboure, Ascain, Saint-Léon d’Anglet ou bien<br />

Urrugne, du cloître <strong>de</strong> la cathédrale <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> au musée Bonnat en<br />

passant par le casino <strong>de</strong> Biarritz. Plusieurs grands noms <strong>de</strong> la musique<br />

classique sont au ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> l’édition 2004, parmi lesquels le<br />

clarinettiste bayonnais Michel Portal, la violoncelliste Anne Gastinel, le pianiste Piotr An<strong>de</strong>rszewski… <strong>Bayonne</strong><br />

accueillera les virtuoses du trio Wan<strong>de</strong>rer le 4 septembre au cloître, sur un programme <strong>de</strong> Haydn, Beethoven<br />

et Ravel, et Anne Gastinel au musée Bonnat le 11 septembre avec les “Suites pour violoncelle” <strong>de</strong> Bach.<br />

En photo : Anne Gastinel, violoncelliste, se produira le 11 septembre au musée Bonnat.<br />

Renseignements > 05 59 51 19 95<br />

<strong>de</strong> rameurs s'y adonnent et les rencontres<br />

improvisées drainent un<br />

public <strong>de</strong>nse. Le 8 octobre 1906,<br />

Jean Nogues comman<strong>de</strong> le premier<br />

ballon et le manuel <strong>de</strong>s règles. Le<br />

dimanche 14 septembre 1906 a lieu<br />

le premier entraînement.Fort <strong>de</strong> ses<br />

<strong>de</strong>ux sections,l'Aviron Bayonnais ne<br />

VIE SOCIALE<br />

E.V.A.H, espace <strong>de</strong> vie<br />

pour adultes handicapés<br />

Ce nouveau concept d’accueil et d’accompagnement pour personnes en<br />

situation <strong>de</strong> handicap a vu le jour en 1997 à Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz. Depuis le<br />

2 mars 2004, un nouvel espace <strong>de</strong> vie a été créé à <strong>Bayonne</strong>, 26 place <strong>de</strong>s<br />

Gascons, dans le quartier <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Sainte-Croix, et inauguré le<br />

12 juin par Jean Grenet, député maire <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>.<br />

cesse d'accueillir <strong>de</strong> nouveaux<br />

sociétaires. En 1907, le club s'installe<br />

au bord <strong>de</strong> la Nive, à proximité<br />

<strong>de</strong> la fontaine Saint-Léon. Pour<br />

longtemps.Aujourd'hui il y est encore<br />

et s’apprête à fêter ses cent ans.<br />

Au programme :<br />

■ Du 24 au 26/07 :tournoi Handball<br />

Féminin pré-olympique France-<br />

Danemark-Hongrie-Brésil.<br />

■ Du 14 ou 28/08 : match <strong>de</strong><br />

prestige <strong>de</strong> rugby AB/ Neath<br />

Swansea. Hommage à Harry<br />

Owen Roë.<br />

■ Fin août-Début septembre :<br />

match <strong>de</strong> prestige <strong>de</strong> football.<br />

■ 14 septembre : date anniversaire<br />

<strong>de</strong> la création du Club.<br />

■ Novembre : inauguration du<br />

club-house avec <strong>Bayonne</strong> en Bleu<br />

et Blanc. Cérémonies commémoratives<br />

: messe,gerbes,plaque,<br />

spectacles, animations <strong>de</strong> rues.<br />

Renseignements > 05 59 25 57 94<br />

THEATRE<br />

Ce foyer accueille pour la journée, <strong>de</strong> façon séquentielle, temporaire ou à<br />

temps partiel, douze adultes handicapés qui bénéficient <strong>de</strong>s services <strong>de</strong><br />

ce micro-établissement. La situation <strong>de</strong>s locaux au cœur <strong>de</strong> la cité, dans<br />

un ensemble <strong>de</strong> commerces, <strong>de</strong> services publics et <strong>de</strong> loisirs permet une<br />

intégration naturelle <strong>de</strong> la personne adulte en situation <strong>de</strong> handicap.<br />

Les objectifs <strong>de</strong>s actions proposées sont le développement <strong>de</strong><br />

l’autonomie, l’épanouissement <strong>de</strong> la personne à travers <strong>de</strong>s activités<br />

valorisant les rôles sociaux, l’exercice <strong>de</strong> la citoyenneté et l’intégration<br />

sociale. Les mots vie et espace prennent ici toute leur valeur.<br />

Retrouvez les associations bayonnaises sur le site www.ville-bayonne.fr, rubrique C ARNET D’ADRESSES<br />

Fantomas<br />

au Boucau<br />

43<br />

Les 4, 5 et 6 août, le centre culturel<br />

Paul Vaillant-Couturier accueille<br />

un spectacle <strong>de</strong> la compagnie<br />

tarbaise Le théâtre <strong>de</strong> la bulle.<br />

“Fantomas, la vengeance” est le<br />

titre <strong>de</strong> cette pièce rocambolesque,<br />

qui mêle le théâtre, le chant<br />

et la danse, dont le sujet s’adresse<br />

à un large public. Fantomas et sa<br />

complice Lady Beltham prennent<br />

la fuite, laissant pantois l’inspecteur<br />

Juve et son ami le reporter<br />

Fandor. Après <strong>de</strong>s recherches<br />

infructueuses, Juve abandonne<br />

l’enquête jusqu’à ce que <strong>de</strong> nouveaux<br />

méfaits portant la griffe <strong>de</strong><br />

Fantomas le remettent sur la piste<br />

<strong>de</strong> ce curieux truand.<br />

“Fantomas, la vengeance”<br />

Centre culturel<br />

Paul Vaillant-Couturier<br />

Rue René-Duvert - Boucau<br />

Renseignements >Théâtre<br />

<strong>de</strong> la bulle, 05 62 93 13 02<br />

ou 06 10 86 62 69.


44 BAYONNE SCOPE<br />

Ça s’est passé à <strong>Bayonne</strong> au printemps mais vous ne l’avez peut-être pas vu...<br />

Elton John aux Arènes <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong>, le 28 mai, pour son unique concert <strong>de</strong> l’année en France. 6000 spectateurs étaient au ren<strong>de</strong>z-vous,<br />

dont la princesse Caroline <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>naco, son mari le prince Ernst-Auguste <strong>de</strong> Hanovre, le couturier Karl Lagerfeld, madame Lagardère<br />

l’acteur Patrick Timsit.<br />

5<br />

6<br />

1 2<br />

3 4


BAYONNE SCOPE<br />

1- Congrès national <strong>de</strong>s anciens combattants le 23 mai. -2- Le jour <strong>de</strong> l’inauguration <strong>de</strong> la piste d’athlétisme du Sta<strong>de</strong> Jean-Dauger,<br />

Jean-François Lamour, ministre <strong>de</strong>s Sports, <strong>de</strong> la Jeunesse et <strong>de</strong> la Vie Associative, a visité le centre <strong>de</strong> loisirs sans hébergement du moulin<br />

d’Arrousets -3- Le 10 avril, les couples fêtant leur 50 et 60 ans <strong>de</strong> mariage ont été reçus à l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong> par<br />

Jean Grenet et Christine Lauqué, conseillère municipale déléguée à la solidarité intergénérationnelle -4- C’est fait ! l’AB au Top 16 -<br />

5 et 6- Le 30 mai, plus <strong>de</strong> 4000 personnes se sont ruées au concert <strong>de</strong> Sergent Garcia dans le quartier Saint-Etienne. Ce concert gratuit était<br />

organisé par la Scène nationale <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> et du Sud-Aquitain dans le cadre <strong>de</strong>s Maimorables.<br />

5<br />

6<br />

1 2<br />

3 4<br />

45


46<br />

Bienvenue<br />

à Antton<br />

Lucugaray,<br />

né le 24 février 2004<br />

et à Océane<br />

Allain-Lohiague,<br />

née le 14 mars 2004.<br />

CARNET<br />

DECES<br />

Renée SCOTTO LOMASSÈS 25/02 ■ Marie BOUSQUIER 26/02 ■ Suzanne GREDLER 29/02<br />

■ Alice SAVARY 29/02 ■ Mireille AMESTOY 09/03 ■ Henriette FABREGUETTES 05/03 ■<br />

Engrace ELGOYHEN 12/03 ■ Maria PEREZ-MERINO 15/03 ■ Marie DESTRADE 25/03 ■<br />

Andrée RUS 30/03 ■ Jacqueline MASSAT 29/03 ■ Léonie LAFOURCADE 04/03 ■ Thérèse<br />

MAIGNON 04/04 ■ Marie CAZENAVE-ANTONY 05/04 ■ Herveline IRUN 07/04 ■<br />

Antoinette LASSALLE 07/04 ■ Henriette DOUAT 07/04 ■ Andrée d'ALENÇON 08/04 ■<br />

Marie DIEZ 14/04 ■ Paulette FROMONT 15/04 ■ Marie MARTIAL 20/04 ■ Jeanne LABAT<br />

24/04 ■ Véronique CLAIR 28/04 ■ Antoinette QUEUDEVILLE 29/04 ■ Suzanne SCOTTO<br />

LOMASSES 06/05 ■ Lucie DARRICAU 13/05 ■ Fermina LOPEZ 18/05 ■ Luisa GONZALEZ<br />

16/05 ■ Catalina JIMENEZ <strong>de</strong> BLAS 19/05 ■ Sarah PARIENTE 22/05 ■ Marguerite DARZAC<br />

25/05 ■ Marie VINCENT 31/05 ■ Jean Lucien ROBIDART 01/03 ■ Nicolas Ernest HONTAS<br />

01/03 ■ Joseph Albert DUCASSE 02/03 ■ Louis CAZAURAN 03/03 ■ Thierry MENDIBOURE<br />

14/03 ■ Jacques MAINARD 27/04 ■ Marius ARTIGAS 21/05 ■ Léopold ALONSO 26/05 ■<br />

Henri MIHURA 30/05<br />

MARIAGES<br />

Laurence ARRIVAULT et Guy LIN-HI 3/04 ■ Sandra CHAPEAU et Sébastien SIMON 6/03 ■<br />

Sabrina SAARI et José-Manuel DE ALMEIDA FIGUEIRED 15/05 ■ Carole DUGOUA et<br />

Michaël RUEL 21/05 ■ Samira TAGANT et Faisal BEKKAOUI 3/04 ■ Anne MENDIBOURE et<br />

Thierry SAINTOMER 10/04 ■ Catherine LACABANNE et Olivier OROZ 22/05 ■ Sylvie<br />

HARAMBOURE et Hervé GONZALEZ 14/05 ■ Muriel ACQUART et Vincent HÉGUY 29/05<br />

■ Bérengère LECLÈRE et Emmanuel GRAFF 30/04 ■ Stéphanie ETCHEVERRY et Vitor<br />

RIBEIRO DE CARVALHO 29/05 ■ Bérengére LEBARBANCHON et Hugo BUISSON 29/05 ■<br />

Caroline LE GALL et Fabrice GILANT le 29/05<br />

NAISSANCES<br />

Ugaitz HARAMBOURE 1/02 ■ Calvin CARDON 24/02 ■ Lorenzo CAUMEL 24/02 ■ Oihan<br />

ULANGA 25/02 ■ Ebony COHEN 28/02 ■ Kylian ETCHEBARNE 1/03 ■ Tania BRANDÃO<br />

1/03 ■ Florian SAMIER 1/03 ■ Inès ALEIN 3/03 ■ Laura DANEL 4/03 ■ Yassine BEN ABDALLAH<br />

5/03 ■ Renzo MASSOT 5/03 ■ Na<strong>de</strong>ïa SIARD 8/03 ■ Neigeline et Oihan DAVY 8/03 ■<br />

Kimberley GALVAN 8/03 ■ Mickaël LONGUEBRAY 9/03 ■ Saskia ECHEVESTE 10/03 ■ Kepa<br />

AUBER 10/03 ■ Antoine SAUQUET 11/03 ■ Jon BÉTACHET 11/03 ■ Julia LACASTAIGNERATE<br />

12/03 ■ Johan PEREIRA 14/03 ■ Oihan FAGOT 14/03 ■ Mathieu HALOUIN 16/03 ■ Maxime<br />

LASCHA 16/03 ■ Ibrahima MACHICOTE 16/03 ■ Nathan BIALA 21/03 ■ Jennyfer<br />

AGUERRE 23/03 ■ Ainhoa LARRE 24/03 ■ Hugo BILBAO 26/03 ■ Charles GALTIER D'AURIAC<br />

27/03 ■ Anaïs ALZURI 28/03 ■ Jules OSPITAL 29/03 ■ Pierre LOPÉTÉGUY 31/03 ■ Oïhan<br />

LAFARGUE 31/03 ■ Louise 01/04 ■ Wilson CAMBRAY 01/04 ■ Thomas RICHARD 02/04<br />

Solène MARTIN 03/04 ■ Salomé DEVANT 03/04 ■ Enzo GIMENÉS-ESPINOS 04/04 ■<br />

Sébastien GRACIET 05/04 ■ Tiffen SOUCHET 06/04 ■ Xan BISCAY 07/04 ■ Matéo VIERGE<br />

09/04 ■ Simon HARLAUX 09/04 ■ Max RANGER 09/04 ■ Léo-Paul CONTÉ 11/04 ■ Ambre<br />

DOYA 13/04 ■ Idoïa YURRITA 16/04 ■ Victor LAPEGUE 16/04 ■ Alexandre CASAUX 17/04<br />

■ Lila DUPIRE 19/04 ■ Hugo FERREIRA 20/04 ■ Tim DHIEN 20/04 ■ Nathanaël URRUTIA<br />

20/04 ■ Amaïa GAULON 20/04 ■ Ethan DUFAU 22/04 ■ Xavier VINCENT 23/04 ■ Anthony<br />

DO AMARAL 23/04 ■ Ambroise GOBART 23/04 ■ Jules ELLIOTT 23/04 ■ Mathieu BAILLET<br />

23/04 ■ Nahia ARRIJURIA 24/04 ■ Eric FERNANDES 24/04 ■ Lindsay DEYRIS 27/04 ■<br />

Thomas LAJOURNADE 27/04 ■ Alexis BAUGE 27/04 ■ Hugo CARREÑO 27/04 ■ Amandine<br />

MERCIER 28/04 ■ Johan CAMY 28/04<br />

Marylou LOHIER 28/04 ■ Iness VELASCO 29/04 ■ Léandre ROOS 29/04 ■ Ab<strong>de</strong>llah<br />

BOUJALAL 29/04 ■ Théo DARRAMBIDE 01/05 ■ Henri LARCEBEAU 01/05 ■ Lucas BILLIET<br />

01/05/2004 ■ Yacine BENTATA 03/05 ■ Katia MARY 03/05 ■ Léo MAURICE 03/05 ■<br />

Katalina MONTARDI 05/05 ■ Alexia COLLET 06/05 ■ Pablo CLAVÉ 06/05 ■ Léa CELABE<br />

08/05 ■ Jean Iban Gabriel LAPORTE 09/05 ■ Victoire GRIFFE 10/05 ■ Mathil<strong>de</strong> PORNET<br />

11/05 ■ Charlotte CABOU 11/05 ■ Emilia PAROT 11/05 ■ Kévin DA SILVA MOREIRA 11/05<br />

Gohan ROCHER 13/05 ■ Lylas BESMI 14/05 ■ Maëlys TOMÉ-BELMONTE 16/05 ■ Emma<br />

ESCUDERO 17/05 ■ Ilana SANDLES 18/05 ■ Jérémie BEDERE 19/05 ■ Tristan COURCIER<br />

19/05 ■ Logan SALOMON 22/05 ■ Anthony KOKO 23/05 ■ Emma SERRIS 24/05 ■ Lydia<br />

RUIZ ABADIA 24/05 ■ Clément JACA 25/05 ■ Eléonor MAVET 25/05 ■ Adam BAKHALLOU<br />

28/05 ■ Elioth ROUSSEAU 29/05 ■


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MAGAZINE<br />

n° 132<br />

La gauche plurielle<br />

FOYER POUR LES FEMMES EN DETRESSE :<br />

PROMESSE NON TENUE...<br />

Insupportable ! Depuis 1981, le Foyer les <strong>Mo</strong>uettes à l’angle <strong>de</strong>s rues<br />

Jacques Laffitte et Bourgneuf accueille <strong>de</strong>s femmes en difficulté, souvent<br />

avec <strong>de</strong>s enfants.<br />

Battues ou contraintes <strong>de</strong> quitter le foyer familial, sans logement, ces<br />

femmes sont toujours en situation <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> détresse, nécessitant un<br />

important accompagnement psychologique.<br />

Hélàs ! Dans le contexte catastrophique du logement que nous connaissons<br />

en Pays Basque, ces femmes ont désormais <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> difficultés<br />

pour trouver une place en foyer, les logements sociaux étant quasiment<br />

inaccessibles. Beaucoup d’entre elles sont donc logées, dans le<br />

meilleur <strong>de</strong>s cas, en hôtels dans <strong>de</strong>s conditions très précaires.<br />

Le Maire avait donc annoncé le déménagement sur la rive droite <strong>de</strong> ce<br />

foyer dont la capacité en places serait doublée, les locaux actuels <strong>de</strong> la rue<br />

Jacques Laffitte étant récupérés pour la Maison <strong>de</strong> la Vie Citoyenne <strong>de</strong><br />

<strong>Bayonne</strong> Centre <strong>Ville</strong>.<br />

Mais l’heure n’est pas au social pour l’Etat qui ne veut pas mettre un<br />

centime dans le loyer et, selon les mots d’un Adjoint, on a assisté à une partie<br />

<strong>de</strong> ping-pong entre l’Etat et le Département qui se renvoyaient la balle<br />

du financement. Les <strong>Mo</strong>uettes resteront donc au Petit-<strong>Bayonne</strong>, en perpétuant<br />

le manque cruel <strong>de</strong> places actuel. Un statu quo au parfum <strong>de</strong> scandale.<br />

…MAIS ELTON JOHN A “COMBIEN CA COUTE ?”<br />

Le groupe <strong>de</strong>s élus <strong>de</strong> la gauche plurielle a interrogé le Maire suite au concert<br />

d’Elton John.<br />

Le Maire a en effet indiqué dans la presse que le bilan financier en ce qui concerne<br />

Elton John serait intégré dans le budget <strong>de</strong>s Arènes. Une affirmation<br />

complètement contradictoire par rapport à ce qui a été voté en Conseil<br />

Municipal le 26 février <strong>de</strong>rnier.<br />

Les élus <strong>de</strong> gauche avaient exprimé beaucoup <strong>de</strong> réserves sur l'organisation<br />

par la ville <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> <strong>de</strong> cette manifestation et sur les risques financiers pour<br />

le contribuable bayonnais.<br />

Ils ont donc <strong>de</strong>mandé au Maire <strong>de</strong> communiquer avec précision le coût total<br />

et détaillé <strong>de</strong> ce concert, le nombre exact <strong>de</strong> places vendues et le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’opération.<br />

MAIS QUE SE PASSE-T-IL A LA VILLE DE BAYONNE ?<br />

Circulez, il n’y a rien à voir.<br />

Contre toute évi<strong>de</strong>nce, le Maire <strong>de</strong> <strong>Bayonne</strong> a tenté <strong>de</strong> banaliser la démission<br />

<strong>de</strong> Jean-Clau<strong>de</strong> BOUSTINGORRY <strong>de</strong> son poste d’Adjoint aux Finances.<br />

Martine BISAUTA a pourtant relevé le contexte actuel “d’amoncellement <strong>de</strong><br />

projets tous plus coûteux les uns que les autres, dont on se questionne sur la<br />

possibilité réelle <strong>de</strong> les financer <strong>de</strong> façon viable pour la <strong>Ville</strong> :maison <strong>de</strong>s associations,<br />

sta<strong>de</strong>, théâtre, cinéma d’art et essai, futur village culturel, centre <strong>de</strong><br />

congrès, golf et la liste n’est pas exhaustive”.<br />

Il est à craindre que l’exercice 2004 soit un ren<strong>de</strong>z-vous difficile pour nos<br />

finances, le recours à l’emprunt étant incontournable.<br />

L’Adjoint aux Finances démissionnaire n’a-t-il pas refusé d’apporter sa caution<br />

à une politique incohérente ?<br />

Y a-t-il toujours une équipe homogène à la Mairie ? En tout cas, on y relève<br />

bien <strong>de</strong>s tensions, le Directeur <strong>de</strong> cabinet Yves UGALDE ayant lui aussi<br />

démissionné.<br />

Expression<br />

<strong>de</strong>s groupes politiques<br />

MAISON DES ASSOCIATIONS : L’OCCASION RATEE<br />

Les appels d’offres et marchés sont maintenant lancés.<br />

Une fois encore, Martine BISAUTA a déploré que la <strong>Ville</strong> ait “loupé le coche”du<br />

développement durable.<br />

L’occasion d’expliquer ce qu’est ce concept “Haute Qualité<br />

Environnementale” avancé par la <strong>Ville</strong> mais qui fait figure une fois <strong>de</strong> plus<br />

d’effet d’annonce.<br />

La métho<strong>de</strong> HQE est une démarche exigeante qui consiste à créer un environnement<br />

intérieur sain et confortable pour l’occupant (ici les associations)<br />

et à maîtriser l'impact <strong>de</strong>s bâtiments sur l'environnement. Elle englobe le territoire<br />

d'implantation, un aspect organisationnel, une évaluation en amont<br />

<strong>de</strong>s besoins avec les acteurs concernés et accompagne le projet du début à la fin.<br />

Pour cela l'association nationale HQE a retenu 14 cibles et considère que<br />

lorsque 7 sont atteintes, on peut raisonnablement parler d'une véritable<br />

approche respectueuse <strong>de</strong> l'environnement. Or, dans ce projet, 4 cibles seulement<br />

sont retenues et encore pour l’énergie aucune alternative sérieuse<br />

en matière <strong>de</strong> chauffage n'a été privilégiée (solaire ou chaudière à bois).<br />

La gestion <strong>de</strong>s déchets n'a même pas été retenue dans un bâtiment ouvert à<br />

<strong>de</strong> multiples usagers. La première cible est ignorée, celle <strong>de</strong> l'aspect<br />

écologique du chantier, qui doit se dérouler avec le moins <strong>de</strong> nuisances pour<br />

l'environnement: bruits, poussières, protection <strong>de</strong> tous les intervenants, et <strong>de</strong>s<br />

riverains immédiats.<br />

Et que dire <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s besoins en concertation étroite avec les<br />

usagers !<br />

Un projet ambitieux aurait pu voir le jour à <strong>Bayonne</strong>, il aurait été un exemple,<br />

amenant la population à réfléchir sur les enjeux : continuer à vivre et à se<br />

développer tout en prenant en compte les conséquences <strong>de</strong> nos actes sur<br />

notre environnement.<br />

INQUIETUDES AUTOUR DE LA PLACE MONTAUT<br />

Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> lors <strong>de</strong> la réunion publique organisée par la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Bayonne</strong> le 24 Mai 2004 à la salle <strong>Mo</strong>ntaut.<br />

L’émoi était grand chez les habitants <strong>de</strong>vant les projets <strong>de</strong> la Majorité<br />

Municipale sur ce site. L’association “Les Amis du Quartier <strong>de</strong> la Place<br />

<strong>Mo</strong>ntaut” dénonçait les projets <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> visant à “bétonner à nouveau le<br />

parking <strong>de</strong> la place <strong>Mo</strong>ntaut en construisant <strong>de</strong>ux immeubles <strong>de</strong> trois ou<br />

quatre étages à cet endroit et à une halle couverte sur cette place, après<br />

abattage <strong>de</strong>s arbres”.<br />

<strong>Mo</strong>nique LARRAN-LANGE a relayé ces interrogations, relevant notamment<br />

avec les riverains l’illusion <strong>de</strong> la concertation proposée par la Majorité<br />

Municipale.<br />

Ce projet est en effet apparu beaucoup plus avancé que le Maire le prétend.<br />

Il est aussi en contradiction avec les objectifs <strong>de</strong> l’Opération Programmée<br />

d’Amélioration <strong>de</strong> l’Habitat “Cœur <strong>de</strong> <strong>Ville</strong>” visant à aérer et éclairer les îlots<br />

<strong>de</strong>nses du centre ville.<br />

Ramener <strong>de</strong> la lumière en centre ville, apporter <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> respiration,<br />

c’est travailler sur la qualité <strong>de</strong> vie avec pour enjeu d’attirer <strong>de</strong> nouveaux<br />

habitants mais aussi d’encourager la population actuelle à y rester.<br />

Une fois <strong>de</strong> plus, la Majorité Municipale semble incapable <strong>de</strong> réfléchir <strong>de</strong><br />

manière cohérente au développement urbanistique et économique du<br />

secteur <strong>de</strong> la place <strong>Mo</strong>ntaut dans le futur.<br />

On en parle <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 10 ans avec forces étu<strong>de</strong>s qui ont coûté cher à la<br />

collectivité, la <strong>de</strong>rnière en date, l’étu<strong>de</strong> du Cabinet parisien Bouteille il y a plus<br />

<strong>de</strong> 6 ans aujourd’hui. Quel sens avait alors l’installation éphémère du marché<br />

<strong>de</strong> la Brocante, avec l’installation <strong>de</strong> bâches qui avaient coûté près d’un<br />

million et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> francs au contribuable, quand sur le plan d’étu<strong>de</strong> le projet<br />

<strong>de</strong> construction était déjà inscrit ?


MAGAZINE<br />

n° 132<br />

Le projet <strong>de</strong> pôle artisanal et culturel dans le quartier <strong>de</strong> la place <strong>Mo</strong>ntaut a<br />

pris du plomb dans l’aile. Si cette idée a été soutenue par la Gauche plurielle,<br />

aujourd’hui on ne peut que constater que l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité conduite dès<br />

1998 par la <strong>Ville</strong> ne mène à rien et que la véritable concertation avec les<br />

professionnels concernés reste toujours à piloter.<br />

Encore un effet d’annonces !<br />

ET DU THEATRE<br />

On a fêté la fermeture du théâtre ! Quand rouvrira-t-il ? Le début <strong>de</strong>s travaux<br />

est repoussé à la rentrée et le coût dépassera largement le montant prévu.<br />

Vous voulez nous contacter, nous rencontrer, donner votre avis…<br />

Groupe <strong>de</strong>s élus <strong>de</strong> la gauche plurielle<br />

26 Place <strong>de</strong>s Gascons, <strong>Bayonne</strong> : 05.59.50.25.63<br />

Groupe LCR 100% à gauche<br />

A QUAND DE VRAIS TRANSPORTS COLLECTIFS<br />

NON POLLUANTS ET GRATUITS ?<br />

Dans l’agglomération du BAB il y a <strong>de</strong> plus en plus d’asphyxie <strong>de</strong> la<br />

circulation et <strong>de</strong> difficultés <strong>de</strong> stationnement. Les causes en sont connues,<br />

elles sont liées à l’augmentation <strong>de</strong> la population et <strong>de</strong> l’activité salariale et<br />

scolaire <strong>de</strong> ces 20 <strong>de</strong>rnières années et au développement dans ce cadre du<br />

tout voiture. Ainsi, 80% <strong>de</strong>s actifs qui travaillent et habitent dans<br />

l’agglomération utilisent comme seul mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport la voiture. Il n’y a<br />

que 5% <strong>de</strong>s déplacements qui s’effectuent en transports collectifs;c’est le<br />

plus faible taux <strong>de</strong> l’Aquitaine. L a privatisation <strong>de</strong> la STAB a entraîné la<br />

suppression <strong>de</strong> 16 000 kilomètres <strong>de</strong> transports collectifs à l’année.<br />

Ce développement <strong>de</strong>s déplacements urbains a entraîné une pollution<br />

qui, selon <strong>de</strong> récentes étu<strong>de</strong>s, est importante un jour sur cinq. Elle est<br />

notamment importante durant la pério<strong>de</strong> estivale alors que les déplacements<br />

au sein <strong>de</strong> l’agglomération se multiplient avec l’activité touristique<br />

notamment avec le retour <strong>de</strong>s plages.<br />

Il faut une autre logique <strong>de</strong>s transports sur l’agglomération :<br />

-en développant à la périphérie <strong>de</strong> l’agglomération un service <strong>de</strong> trains<br />

avec <strong>de</strong>s horaires rapprochés et commo<strong>de</strong>s aux heures d’embauche et <strong>de</strong><br />

débauche et <strong>de</strong> rentrée et <strong>de</strong> sortie scolaire,<br />

-en développant au sein <strong>de</strong> l’agglomération <strong>de</strong>s transports collectifs non<br />

polluants tels le tramway facilitant la liaison domicile-travail,<br />

-en aménageant le tissu urbain <strong>de</strong> manière à rendre l’agglomération accessible<br />

à tous,<br />

-en développant la gratuité <strong>de</strong>s transports collectifs en commençant tout<br />

<strong>de</strong> suite par les plus défavorisés : les chômeurs, les précaires, les jeunes, les<br />

personnes âgées, les handicapés …<br />

Ce n’est pas dans ce sens que se dirige la politique <strong>de</strong>s municipalités <strong>de</strong><br />

droite <strong>de</strong> l’agglomération, pas plus que celle du gouvernement qui a stoppé<br />

en 2004 tous les financements <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> déplacement urbains.<br />

Pour tout contact : Tél/Fax : 05 59 63 01 41<br />

E-mail : lcr.pb@wanadoo.fr<br />

Expression<br />

<strong>de</strong>s groupes politiques<br />

L’alternative pour <strong>Bayonne</strong><br />

Baïona Berria<br />

VRAIE-FAUSSE DÉMISSION DE J.CLAUDE BOUSTINGORRY<br />

Crise au sein <strong>de</strong> la majorité : en séance du conseil municipal du 25 avril<br />

<strong>de</strong>rnier, Pierre Pommiez s’est vu doté <strong>de</strong>s attributions <strong>de</strong> l’adjoint aux<br />

finances, non démissionnaire, J.C Boustingorry. Ce mini remaniement ne<br />

peut que nous interpeller sur l’état <strong>de</strong>s finances présent et à venir <strong>de</strong> notre<br />

ville. Il ne va pas non plus contribuer à une plus gran<strong>de</strong> transparence <strong>de</strong>s<br />

modalités <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la cité. Transparence, il est vrai, qui n’a jamais été à<br />

l’ordre du jour municipal. Ainsi, <strong>de</strong>puis mars 2001, <strong>Mo</strong>nsieur Grenet nous<br />

a toujours refusé, la mise à disposition <strong>de</strong> documents tels que les plans<br />

pluri-annuels d’investissement et <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>.<br />

Dans les faits, d’exercice en exercice, l’exécution du budget relève <strong>de</strong> la<br />

gestion à vue. En 2002, on prévoyait pour 2003 et 2004 une réduction <strong>de</strong>s<br />

dépenses d’investissements (moins 4,6 millions d’euros chaque année).<br />

Diminution effectivement inscrite aux orientations budgétaires 2003. Mais,<br />

<strong>de</strong>ux mois plus tard, surprise ! : le budget primitif 2003 affichait une hausse<br />

<strong>de</strong> + 12% <strong>de</strong> l’investissement. Et cette augmentation va encore considérablement<br />

s’amplifier dans le budget primitif 2004 : + 46% !!.<br />

Cette explosion <strong>de</strong> l’investissement, contraire aux tendances affichées en<br />

2002, implique inévitablement un recours à l’en<strong>de</strong>ttement. Ainsi, celui-ci<br />

atteint un montant record <strong>de</strong> 15 millions d’euros en 2004, soit plus <strong>de</strong> 94%<br />

par rapport à 2003 !<br />

DU CÔTÉ DES ASSOCIATIONS…<br />

Assemblée générale animée à Orai Bat, le 25 avril. Le public interpelle<br />

<strong>Mo</strong>nsieur le maire sur la question <strong>de</strong> l’hébergement dans ses locaux <strong>de</strong><br />

Saint-Esprit. Depuis un an et <strong>de</strong>mi environ, l’agrément a été retiré à l’association<br />

pour “raisons <strong>de</strong> sécurité”.Or, cette activité constituait une ressource<br />

financière indispensable au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s échanges et <strong>de</strong> l’ouverture sur<br />

d’autres groupes qu’elle favorisait.<br />

L’an passé, <strong>de</strong>vant la même assemblée, <strong>Mo</strong>nsieur Grenet avait évoqué le<br />

transfert d’Orai Bat dans un immeuble à construire sur l’emplacement <strong>de</strong>s<br />

Ateliers municipaux. Une étu<strong>de</strong> réalisée par les HLM déterminait d’ailleurs<br />

au m2 près la surface affectée à Orai Bat… et à son hébergement, aux côtés<br />

<strong>de</strong> logements HLM. Une promesse qui, une fois <strong>de</strong> plus, n’aura duré que le<br />

temps <strong>de</strong>s cerises... Au point que <strong>Mo</strong>nsieur Grenet lui-même n’en gardait<br />

aucun souvenir lors du conseil municipal d’avril, lorsque nous lui avons<br />

<strong>de</strong>mandé où en était ce fameux projet.<br />

Dernière mouture en date : raser les Ateliers municipaux pour réaliser<br />

l’opération HLM et éventuellement ériger aussi “un bâtiment associatif<br />

<strong>de</strong>stiné au relogement <strong>de</strong>s syndicats”.Orai Bat y trouverait place mais sans<br />

son activité hébergement . Autant dire que l’annonce <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>nsieur Grenet<br />

a été appréciée à sa juste valeur… Ce d’autant que les responsables <strong>de</strong><br />

l’association informaient <strong>Mo</strong>nsieur le Maire <strong>de</strong>s résultats d’une contreexpertise,<br />

laquelle démontrait une possible précipitation dans l’établissement<br />

<strong>de</strong>s normes <strong>de</strong> sécurité ayant entraîné la fermeture <strong>de</strong> leur centre<br />

d’hébergement. Et comme <strong>de</strong> trop souvent, <strong>Mo</strong>nsieur le député maire <strong>de</strong><br />

s’emporter alors… Quelques jours plus tard, Orai Bat était reçue en mairie :<br />

le dossier sera réétudié… Et si on discutait avant <strong>de</strong> s’énerver ?<br />

BAIONA BERRIA / L’ALTERNATIVE POUR BAYONNE<br />

74 rue d’Espagne, Ancien Tribunal, 64100 <strong>Bayonne</strong><br />

05 59 25 51 81 / 06 63 14 90 41

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