Textes de l'Expo - Muséum histoire naturelle de Neuchâtel
Textes de l'Expo - Muséum histoire naturelle de Neuchâtel
Textes de l'Expo - Muséum histoire naturelle de Neuchâtel
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
P O U L E S<br />
<strong>Textes</strong> du dossier <strong>de</strong> presse et <strong>de</strong> l’exposition<br />
© <strong>Muséum</strong> d’<strong>histoire</strong> <strong>naturelle</strong> <strong>de</strong> <strong>Neuchâtel</strong>, 2005
Dossier <strong>de</strong> presse<br />
<strong>Textes</strong> du dossier <strong>de</strong> presse, sans les photographies, ni les légen<strong>de</strong>s s’y<br />
rapportant.
Aperçu <strong>de</strong> l’exposition<br />
Prologue<br />
Qu’avons-nous fait <strong>de</strong> la poule ? Est-elle encore un animal ou faut-il la ranger définitivement au rayon<br />
<strong>de</strong>s «purs» produits <strong>de</strong> consommation, objets dénaturés et désincarnés, méconnaissables et sans<br />
<strong>histoire</strong>, à l’exemple <strong>de</strong>s chicken nuggets ou <strong>de</strong>s œufs en tube ?<br />
Comme un coq en pâte<br />
Vian<strong>de</strong> du pauvre, le succès du poulet est planétaire, comme le prouve la multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s produits qui<br />
en dérivent ou servent à l’apprêter. Une vie entière ne suffirait pas pour déguster tous les mets que<br />
cette volaille a inspirés aux gourmets du mon<strong>de</strong> entier.<br />
Poule noire et coq blanc<br />
La symbolique <strong>de</strong> l’oiseau solaire, vigilant et courageux, est universelle et fait la part belle aux<br />
croyances et aux superstitions. Des hommes et <strong>de</strong>s femmes imitant le cri du coq dans leur langue<br />
maternelle se reflètent parmi <strong>de</strong>s objets ethnographiques venus <strong>de</strong>s quatre coins <strong>de</strong> la planète.<br />
…pas d’omelette sans casser <strong>de</strong>s œufs<br />
Un jeu <strong>de</strong> miroirs renvoie, à l’infini, l’image d’une production d’œufs et <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> volaille<br />
congelées. En dépit <strong>de</strong> dangers, comme la grippe aviaire, jusqu’où faut-il pousser l’industrialisation <strong>de</strong><br />
l’élevage, puis <strong>de</strong> l’abattage <strong>de</strong> la volaille ?<br />
Les poules pour les nuls<br />
Que voulez-vous savoir sur les poules ? Trente échelles <strong>de</strong> poulailler pour répondre aux questions les<br />
plus fréquentes que le public se pose sur ces animaux.<br />
Parlez-vous poule ?<br />
Dans un couloir insonorisé par les traditionnels emballages d’œufs, familiarisez-vous avec le langage<br />
subtil et varié <strong>de</strong>s poules.<br />
Quand trois poules…<br />
Un film inédit dévoile le mon<strong>de</strong> du poulailler comme vous ne l’avez encore jamais soupçonné.<br />
Cirque Kock<br />
Bête comme une poule… ou comment traiter <strong>de</strong> l’intelligence <strong>de</strong> l’oiseau dans un cirque.<br />
Il, elle, oeufs<br />
L’incubatrice, puis l’éclosoir ont désormais remplacé la poule couveuse, tandis que les poussins se<br />
pressent sous la lampe chauffante. Bienvenue dans la « nursery » où vous aurez peut-être la chance<br />
d’assister à une éclosion.<br />
Miss Poule<br />
Une ambiance défilé <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> pour brosser le portrait <strong>de</strong>s plus belles poules et <strong>de</strong>s plus beaux coqs<br />
du pays et surtout pour découvrir l’incroyable diversité <strong>de</strong>s races.<br />
Le poulafitte<br />
Un poulailler cinq étoiles permet <strong>de</strong> suivre les ébats joyeux <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>s poules.<br />
Adam et Eve (épilogue)<br />
Retour à l’espèce sauvage, le coq bankiva, qui a donné naissance à toutes les races domestiques<br />
actuelles.
Fil rouge <strong>de</strong> l’exposition<br />
Poules<br />
Qu’avons-nous fait <strong>de</strong> la poule ? Est-elle encore un animal ou faut-il la ranger<br />
définitivement au rayon <strong>de</strong>s «purs» produits <strong>de</strong> consommation, objets dénaturés et<br />
désincarnés, méconnaissables et sans <strong>histoire</strong>, à l’exemple <strong>de</strong>s chicken nuggets ?<br />
Avant <strong>de</strong> suivre (à votre droite) les tribulations <strong>de</strong> l’oiseau et son <strong>histoire</strong> <strong>naturelle</strong>,<br />
découvrez (à votre gauche) la place insoupçonnée occupée par cette vulgaire volaille<br />
dans les sociétés humaines.<br />
Comme un coq en pâte<br />
Par sa taille mo<strong>de</strong>ste, ses maigres besoins et sa croissance rapi<strong>de</strong>, la poule est la<br />
vian<strong>de</strong> du pauvre par excellence. De plus, son œuf apporte, par la richesse <strong>de</strong> ses<br />
composants, <strong>de</strong>s éléments essentiels à notre alimentation.<br />
Le succès du poulet est planétaire, en témoignent les produits qui s’accumulent sur<br />
le marché. Une vie entière ne suffirait pas pour déguster tous les mets que cette<br />
volaille a inspirés aux gourmets du mon<strong>de</strong> entier.<br />
Poule noire et Coq blanc<br />
Pour les Chinois, le coq est l’animal qui possè<strong>de</strong> les plus gran<strong>de</strong>s vertus, et le nid <strong>de</strong><br />
la poule est considéré comme le symbole <strong>de</strong> l’âme. Quant à l’œuf, c’est la forme<br />
parfaite qui renferme les principes même <strong>de</strong> la vie, <strong>de</strong> la fécondité et <strong>de</strong> la<br />
renaissance.<br />
Le chant du coq, au lever du jour, a contribué à en faire un symbole solaire dans le<br />
mon<strong>de</strong> entier. Cependant, la couleur du plumage joue un grand rôle; si l’oiseau blanc<br />
représente le bien, une volaille noire évoque les ténèbres et le sabbat... Comment<br />
faire fuir les démons ? Il suffit, toujours selon une coutume chinoise, d’imiter le chant<br />
du coq ! Encore faut-il savoir dans quelle langue s’adresser à eux…<br />
… pas d’omelette sans casser <strong>de</strong>s œufs<br />
La consommation annuelle <strong>de</strong> poulets à travers le mon<strong>de</strong> se compte par milliards. A<br />
lui seul ce chiffre donne le vertige... et nous fait prendre conscience <strong>de</strong> l’importance<br />
<strong>de</strong> cette volaille pour l’alimentation <strong>de</strong> l’homme. Cela pourrait être un énorme succès<br />
si l’industrialisation massive <strong>de</strong> ces élevages ne présentait pas aussi le revers <strong>de</strong> la<br />
médaille. Comment produire une vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> qualité en suffisance tout en respectant<br />
l’animal, l’environnement et le consommateur ? Comment atteindre une productivité<br />
poussée à l’extrême tout en évitant son lot <strong>de</strong> nuisances et <strong>de</strong> dangers, à l’instar <strong>de</strong><br />
la grippe aviaire récemment apparue ?<br />
Les poules pour les nuls<br />
Une poule, comment ça marche ? Ça a <strong>de</strong>s pattes, <strong>de</strong>s plumes… Est-ce que ça<br />
vole ? Et puis qu’est-ce que ça mange : <strong>de</strong>s insectes ou <strong>de</strong>s graines ? Parmi toutes
les questions que vous vous posez sur ce gallinacé bien connu, en voici une<br />
trentaine qui sont parmi les plus fréquentes. Elles touchent à tous les aspects <strong>de</strong> la<br />
vie <strong>de</strong> cet oiseau, traitant aussi bien <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> l’œuf que <strong>de</strong> la manière dont<br />
les poules se nourrissent ou <strong>de</strong>s maladies qu’elles peuvent avoir.<br />
Parlez-vous poule ?<br />
Avez-vous déjà discuté avec une poule ? Son langage est beaucoup plus varié<br />
qu’on l’imagine. Plus d’une quarantaine <strong>de</strong> sons différents ont déjà été i<strong>de</strong>ntifiés par<br />
les spécialistes ! La poule caquète, glousse, clousse, coquette, cloque et chante<br />
même comme le coq selon les circonstances. Ses vocalises sont différentes selon<br />
qu’elle incite le mâle à participer à l’aménagement du nid ou à la surveillance du<br />
territoire, qu’elle vient <strong>de</strong> pondre ou qu’elle s’apprête à s’accoupler. Elle parle aussi à<br />
ses œufs et, bien évi<strong>de</strong>mment, à ses poussins.<br />
Profitez donc <strong>de</strong>s premières leçons <strong>de</strong> notre cours <strong>de</strong> traduction « Poule -<br />
Français ».<br />
Quand trois poules…<br />
Si la poule a développé un langage riche, c’est bien parce qu’il lui est utile pour<br />
communiquer avec ses congénères. Mais au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s caquetages, il existe un<br />
certain nombre <strong>de</strong> comportements non verbaux assez étonnants. Pour chaque<br />
oiseau, ces attitu<strong>de</strong>s ont entre autres buts <strong>de</strong> se faire accepter par le groupe. Une<br />
hiérarchie s’installe.<br />
Pour vous faire découvrir cette société <strong>de</strong> poules, nous avons fait appel à un grand<br />
connaisseur. Le film commence…<br />
Cirque Kock<br />
Qu’y a-t-il <strong>de</strong> plus bête qu’une poule ? Deux poules diront certains. Et quand trois<br />
poules vont au champ, la seule chose qu’elles sachent faire, c’est picorer du froment.<br />
Poule = intelligence zéro . En êtes-vous bien sûrs ?<br />
Alors, Mesdames et Messieurs, venez assister à un numéro unique au mon<strong>de</strong> dans<br />
l’univers magique du cirque Kock ! Des gallinacés effrontés vous feront voir <strong>de</strong> quoi<br />
ils sont capables, repoussant toujours plus loin les limites <strong>de</strong> l’impossible.<br />
Il, elle, œufs<br />
De nos jours, rares sont les éleveurs qui font appel à une poule couveuse pour<br />
obtenir <strong>de</strong>s poussins. Par sélection, l’instinct <strong>de</strong> couvaison tend à disparaître.<br />
Les « mères poules » d’aujourd’hui, les voilà : <strong>de</strong>s machines que l’éleveur peut régler<br />
pour obtenir le meilleur ren<strong>de</strong>ment possible. Il y a d’abord l’incubatrice dans laquelle<br />
les œufs sont placés pendant <strong>de</strong>ux semaines et <strong>de</strong>mi à température et humidité<br />
constantes. Puis, l’éclosoir, dans lequel le taux d’humidité est plus élevé, pour les<br />
trois <strong>de</strong>rniers jours avant la naissance. Vingt quatre heures après l’éclosion, les<br />
poussins sont installés dans une «nursery» chauffée. Il ne leur reste plus qu’à<br />
grandir… et ils le font très vite !
Miss poule<br />
Les plus anciens témoignages <strong>de</strong> domestication <strong>de</strong> la poule datent <strong>de</strong> 5’000 ans<br />
environ, au Pakistan, dans la vallée <strong>de</strong> l’Indus. Ce sont probablement <strong>de</strong>s<br />
marchands qui propagent la poule vers l’Ouest. Elle gagne d’abord l’Egypte, où<br />
l’élevage pour la chair et les œufs est attesté dans le premier millénaire avant J.-C.,<br />
puis atteint vraisemblablement l’Europe par la Grèce vers le 6e siècle avant J.-C.<br />
De siècle en siècle et par sélections successives, les éleveurs ont privilégié certains<br />
aspects <strong>de</strong> la morphologie, <strong>de</strong> la productivité ou du comportement <strong>de</strong> leurs poules.<br />
Des centaines <strong>de</strong> races existent aujourd’hui, <strong>de</strong> taille, <strong>de</strong> plumage et d’allure<br />
extraordinairement variés et pourtant toutes font parties <strong>de</strong> la même espèce !<br />
Le poulafitte<br />
La réussite d’un élevage <strong>de</strong> poules dépend <strong>de</strong> leurs conditions <strong>de</strong> vie. Outre une<br />
nourriture équilibrée et <strong>de</strong> la boisson en suffisance, cette petite société a besoin d’un<br />
espace confortable. Dans le poulailler, les oiseaux doivent pouvoir s’abriter, se<br />
mouvoir amplement, dormir sur <strong>de</strong>s perchoirs et trouver <strong>de</strong>s lieux tranquilles pour<br />
pondre. A l’extérieur, le parcours doit être varié, riche en herbes et en terre<br />
graveleuse. Les poules aiment gratter le sol à la recherche d’invertébrés et avaler du<br />
gravier pour favoriser le broyage <strong>de</strong>s graines dans le gésier. Elles apprécient la<br />
présence d’un plan d’eau pour boire, et celle <strong>de</strong> buissons pour se percher ou trouver<br />
<strong>de</strong> l’ombre.<br />
Adam et Eve<br />
Quelle est l’origine <strong>de</strong> nos poules ? Contrairement à la croyance générale, ce ne sont<br />
pas <strong>de</strong>s oiseaux d’Europe. Toutes les races actuelles dérivent, par sélection<br />
artificielle, d’une seule espèce sauvage, le coq bankiva (Gallus gallus). Cet oiseau<br />
est originaire <strong>de</strong>s zones forestières <strong>de</strong> l’Asie du Sud-Est (<strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> à l’Indonésie)<br />
dans lesquelles il vit encore à l’état sauvage.<br />
D’après les analyses génétiques, l’ensemble <strong>de</strong>s races domestiques (Gallus gallus<br />
domesticus) présente une parenté très étroite avec la sous-espèce <strong>de</strong> la région<br />
indochinoise (Gallus gallus gallus).<br />
Epilogue<br />
Du coq bankiva <strong>de</strong>s forêts d’Asie à la poule domestique cosmopolite, quel chemin<br />
parcouru en 5000 ans ! Si, au cours <strong>de</strong> son <strong>histoire</strong>, l’homme a fait l’élevage <strong>de</strong><br />
plusieurs oiseaux, il n’a jamais aussi bien réussi qu’avec la poule. L’origine <strong>de</strong> ce<br />
succès ? Elle tient certainement aux habitu<strong>de</strong>s du gallinacé qui, même à l’état<br />
sauvage, vit en contact avec l’homme et profite <strong>de</strong> ses mises en culture. Et comme<br />
ce commensal a un taux <strong>de</strong> fécondité élevé, <strong>de</strong>s besoins vitaux modérés, une<br />
certaine sé<strong>de</strong>ntarité, une croissance rapi<strong>de</strong> et une gran<strong>de</strong> capacité à vivre en<br />
groupe, tout concourt à faire <strong>de</strong> lui une ressource alimentaire <strong>de</strong> première importance<br />
pour l’humanité. Mais voilà qu’aujourd’hui, par un étrange retour <strong>de</strong> manivelle, la<br />
poule <strong>de</strong>vient une menace planétaire, hôte malgré elle du virus <strong>de</strong> la grippe aviaire.<br />
Que va-t-il advenir <strong>de</strong> la longue <strong>histoire</strong> commune <strong>de</strong> l’homme et <strong>de</strong> la poule ?
Exposition<br />
<strong>Textes</strong> imprimés dans l’exposition avec – entre crochets – le rappel <strong>de</strong> la<br />
scénographie. Chaque secteur débute avec un texte général qui est le même<br />
que celui du document Fil rouge <strong>de</strong> l’exposition inséré dans le dossier <strong>de</strong><br />
presse.
Introduction<br />
Poules<br />
Qu’avons-nous fait <strong>de</strong> la poule ? Est-elle encore un animal ou faut-il la ranger<br />
définitivement au rayon <strong>de</strong>s «purs» produits <strong>de</strong> consommation, objets dénaturés et<br />
désincarnés, méconnaissables et sans <strong>histoire</strong>, à l’exemple <strong>de</strong>s chicken nuggets ?<br />
Avant <strong>de</strong> suivre (à votre droite) les tribulations <strong>de</strong> l’oiseau et son <strong>histoire</strong> <strong>naturelle</strong>,<br />
découvrez (à votre gauche) la place insoupçonnée occupée par cette vulgaire volaille<br />
dans les sociétés humaines.<br />
[Scénographie : alcôve avec présentation d’un objet dénaturé, mais sacralisé par la mise en<br />
scène. Murs blancs, vitrine jaune]
Comme un coq en pâte<br />
Par sa taille mo<strong>de</strong>ste, ses maigres besoins et sa croissance rapi<strong>de</strong>, la poule est la<br />
vian<strong>de</strong> du pauvre par excellence. De plus, son œuf apporte, par la richesse <strong>de</strong> ses<br />
composants, <strong>de</strong>s éléments essentiels à notre alimentation.<br />
Le succès du poulet est planétaire, en témoignent les produits qui s’accumulent sur<br />
le marché. Une vie entière ne suffirait pas pour déguster tous les mets que cette<br />
volaille a inspirés aux gourmets du mon<strong>de</strong> entier.<br />
[Scénographie : Vitrine cuisine du mon<strong>de</strong> : illustration <strong>de</strong> la diversité par l’accumulation <strong>de</strong><br />
produits et composition d’un menu dont les recettes <strong>de</strong> différents pays sont à base d’œufs ou<br />
<strong>de</strong> poulet. Couverts blancs symbolisants les différentes parties du repas]<br />
Amuse-bouche / Frog in the Hole / Angleterre<br />
Creuser un trou d’un diamètre <strong>de</strong> 5-6 cm au centre <strong>de</strong>s tranches <strong>de</strong> pain (un bocal à<br />
confiture servira d’emporte-pièce). Chauffer le beurre clarifié à température moyenne<br />
dans une poêle à frire. Toaster les tranches <strong>de</strong> pain d’un seul côté durant 3 minutes. Tout<br />
en faisant glisser la tranche <strong>de</strong> pain, casser soigneusement un œuf au <strong>de</strong>ssus du trou et<br />
le cuire à l’intérieur. Quand le blanc est figé d’un côté mais que le jaune est encore<br />
liqui<strong>de</strong>, retourner le toast sans briser le jaune. Cuire encore <strong>de</strong>ux minutes. Assaisonner<br />
les tomates et l’oignon émincé dans un bol avec <strong>de</strong> l’huile d’olive, du vinaigre <strong>de</strong> vin<br />
rouge, saler et poivrer à volonté. Pour servir, placer une rosette <strong>de</strong> trois tranches <strong>de</strong><br />
saumon fumé, un peu <strong>de</strong> tomate et d’oignon et décorer avec <strong>de</strong>s herbes aromatiques.<br />
Potage / Tom Kha Gai / Thaïlan<strong>de</strong><br />
Verser le lait <strong>de</strong> coco dans une casserole, ajouter la citronnelle, le galanga et les feuilles<br />
<strong>de</strong> citron thaï. Amener doucement à ébullition. Ajouter le poulet, les champignons, le jus<br />
<strong>de</strong> citron, le nuoc nam et le sucre. Faire chauffer à feu doux sans couvrir pendant 10<br />
minutes. Ajouter ensuite les chilis en remuant fréquemment. Retirer du feu et servir.<br />
Entrée / Yakitori / Japon<br />
Mélanger la sauce soja, la mirin, l'alcool <strong>de</strong> riz et le sucre dans une casserole. A la<br />
première ébullition, flambez le mélange et laissez réduire jusqu'à obtenir un sirop assez<br />
épais. Réservez. Coupez en tronçons <strong>de</strong> 10 cm les poireaux et enlevez leur tronc qui est<br />
trop dur. Coupez les cuisses <strong>de</strong> poulet en carrés (5x5cm). Préparez les brochettes en<br />
enfilant successivement un carré <strong>de</strong> poulet et un morceau <strong>de</strong> poireau roulé (3 morceaux<br />
<strong>de</strong> vian<strong>de</strong> et 4 morceaux <strong>de</strong> poireau). Faites bien griller les brochettes sur une poêle<br />
chau<strong>de</strong> puis ajoutez la sauce. Continuez la cuisson à feu doux jusqu'a ce que les<br />
brochettes soient bien colorées par la sauce. Servez avec <strong>de</strong> la wasabi (la moutar<strong>de</strong><br />
japonaise) et un peu <strong>de</strong> la sauce que vous avez préparée.<br />
Plat principal / Sabourot <strong>de</strong> poussins / France<br />
Pour faire un sabourot <strong>de</strong> poussins, prenez <strong>de</strong>s poussins et découpez-les en morceaux<br />
que vous faites frire dans un morceau <strong>de</strong> lard, avec un peu d'oignons. Rajouter du<br />
bouillon <strong>de</strong> boeuf ainsi que les foies <strong>de</strong> volaille avec un peu <strong>de</strong> pain pour lier le tout.<br />
Rajouter du gingembre blanc et un peu <strong>de</strong> verjus. Saler à convenance.<br />
Recette tirée du Viandier <strong>de</strong> Taillevent, édition <strong>de</strong> 1495
Dessert / Meringues suisses / Suisse<br />
Monter les blancs en neige, puis, préparer un bain marie à 70°C. Mettre les blancs et le sucre<br />
(330 g <strong>de</strong> sucre pour un litre <strong>de</strong> blancs) dans un cul-<strong>de</strong>-poule (saladier à fond arrondi).<br />
Mélanger énergiquement puis placer le cul-<strong>de</strong>-poule dans le bain-marie. Continuer à fouetter<br />
vigoureusement sans s'arrêter jusqu'à ce que la masse blanchisse et augmente <strong>de</strong> volume.<br />
Retirer du bain-marie et continuer à fouetter jusqu'à complet refroidissement <strong>de</strong> la masse.<br />
Coucher les meringues immédiatement et les faire cuire environ 2 heures - 2 h 15 dans le four<br />
à 90°C. Elles ne doivent que très peu colorer. En fin <strong>de</strong> cuisson, entrouvrir la porte du four<br />
pour faire sécher les meringues. Servir avec <strong>de</strong> la double crème <strong>de</strong> Gruyère.
Poule noire et Coq blanc<br />
Pour les Chinois, le coq est l’animal qui possè<strong>de</strong> les plus gran<strong>de</strong>s vertus, et le nid <strong>de</strong><br />
la poule est considéré comme le symbole <strong>de</strong> l’âme. Quant à l’œuf, c’est la forme<br />
parfaite qui renferme les principes même <strong>de</strong> la vie, <strong>de</strong> la fécondité et <strong>de</strong> la<br />
renaissance.<br />
Le chant du coq, au lever du jour, a contribué à en faire un symbole solaire dans le<br />
mon<strong>de</strong> entier. Cependant, la couleur du plumage joue un grand rôle; si l’oiseau blanc<br />
représente le bien, une volaille noire évoque les ténèbres et le sabbat... Comment<br />
faire fuir les démons ? Il suffit, toujours selon une coutume chinoise, d’imiter le chant<br />
du coq ! Encore faut-il savoir dans quelle langue s’adresser à eux…<br />
[Scénographie : Des hommes et <strong>de</strong>s femmes imitant le cri du coq dans leur langue maternelle<br />
se reflètent parmi <strong>de</strong>s objets ethnographiques venus <strong>de</strong>s quatre coins <strong>de</strong> la planète. Salle<br />
plongée dans le noir. Ligne <strong>de</strong> coquetiers au mur.]<br />
Vitrine du mon<strong>de</strong><br />
[Scénographie : présentation <strong>de</strong> 20 objets du mon<strong>de</strong> entier <strong>de</strong>rrière un miroir sans teint.<br />
Chaque objet est illuminé durant une dizaine <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>s alors que les autres sont plongés<br />
dans le noir. Tour complet en 2’15’’.]<br />
Le coq, la poule et l’œuf sont <strong>de</strong>s symboles immémoriaux. Leurs représentations dans les arts<br />
et cultures <strong>de</strong>s cinq continents sont d’une richesse et d’une diversité extraordinaires. Un petit<br />
parcours dans les magasins d’aujourd’hui montre que le mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne exploite largement<br />
ces images. Pour créer <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong> toutes sortes, utilitaires ou décoratifs, l’homme puise<br />
dans les traditions religieuses ou populaires.<br />
Vitrines symbolique du coq<br />
[Scénographie : 6 vitrines placées entre <strong>de</strong>s « piliers » présentent <strong>de</strong> manière intimiste les<br />
croyances et traditions nées <strong>de</strong> la symbolique du gallinacé. Un septième thème est mis en<br />
lumière par la présentation d’un véritable coq <strong>de</strong> clocher]<br />
1. Combat <strong>de</strong> coqs<br />
Le courage du coq est célébré partout, mais plus particulièrement en Chine où on le considère<br />
comme l’animal aux cinq vertus : civile par l’aspect altier que lui donne sa crête, militaire par<br />
la présence <strong>de</strong>s ergots, <strong>de</strong> bonté (partage <strong>de</strong> sa pitance avec les poules du poulailler), <strong>de</strong><br />
confiance (chant annonciateur du jour) et enfin <strong>de</strong> courage pour son attitu<strong>de</strong> obstinée dans les<br />
affrontements avec ses congénères.<br />
Cette attitu<strong>de</strong> belliqueuse ne pouvait que séduire les militaires et le coq est <strong>de</strong>venu un<br />
emblème <strong>de</strong> valeur guerrière. C’est ainsi que le chef et stratège grec Thémistocle (525 – 460<br />
av. J.-C.), voyant <strong>de</strong>s coqs se battre, incita ses soldats à lutter avec la même détermination<br />
contre l’envahisseur perse. Une loi sur l’organisation <strong>de</strong> combats <strong>de</strong> coqs fut promulguée pour<br />
commémorer sa victoire à la bataille <strong>de</strong> Salamine (480 av. J.-C.).
Les premiers témoignages d’organisation <strong>de</strong> combats <strong>de</strong> coqs viennent du Moyen-Orient et<br />
datent du 7 e siècle avant Jésus-Christ. De tels spectacles avaient probablement déjà lieu bien<br />
avant en Asie du Sud-Est, berceau <strong>de</strong> la domestication <strong>de</strong> ces oiseaux.<br />
Légaux ou clan<strong>de</strong>stins, les combats <strong>de</strong> coqs sont encore en vogue aujourd’hui sur tous les<br />
continents ! En Europe, <strong>de</strong>s concours sont organisés en Angleterre, en Belgique, en Autriche<br />
et en France (Flandre).<br />
2. Un messager entre <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s<br />
« Nourrissez le coq et ne l’immolez pas, car il est consacré au soleil et à la lune »<br />
Pythagore, philosophe et mathématicien grec, 6 e siècle av. J.-C.<br />
Annonçant quotidiennement la venue du jour, le coq était déjà considéré par les peuples <strong>de</strong><br />
l’Antiquité comme un messager entre les vivants et les morts, un attribut d’Hermès et<br />
d’Asclépios chez les Grecs, <strong>de</strong> Mercure et d’Esculape dans le mon<strong>de</strong> romain.<br />
Ce rôle d’animal psychopompe – qui conduit l’âme <strong>de</strong>s morts - est encore répandu dans <strong>de</strong><br />
nombreuses cultures où le coq est sacrifié selon un rituel précis. Il est ainsi utilisé comme<br />
victime expiatoire chez les Juifs ashkénazes à la veille du Yom Kippur. Dans les rites vaudous,<br />
le poulet est tué pour extraire le mal d’une victime ou protéger une maison du mauvais sort.<br />
Chez les Bantous du Congo, on suspend une poule autour du cou <strong>de</strong> l’initiée afin qu’elle ait le<br />
pouvoir « d’aller chercher dans la brousse les âmes <strong>de</strong>s médiums défunts, pour les ramener et<br />
les fixer auprès d’arbres à eux consacrés ».<br />
D’autres peuples d’Asie et d’Afrique ont <strong>de</strong>s rites qui exigent l’offran<strong>de</strong> d’un animal. De fait,<br />
et pour <strong>de</strong>s raisons pratiques, le poulet est l’animal le plus sacrifié à travers le mon<strong>de</strong> (y<br />
compris en Europe). La facilité <strong>de</strong> l’élevage <strong>de</strong>s poules – et son faible coût - ont certainement<br />
renforcé ce rôle.<br />
3. Suppôt <strong>de</strong> Satan<br />
« On rapporte que les démons joyeux <strong>de</strong>s ombres <strong>de</strong> la nuit sont effrayés par le chant du coq et, tremblants,<br />
s’enfuient en désordre… »<br />
Extrait du Cathemerinon, Pru<strong>de</strong>nce (348 – vers 415), poète latin chrétien<br />
Par son chant qui annonce l’arrivée du jour, le coq peut lutter contre les mauvais esprits<br />
nocturnes. Il est ainsi considéré comme le protecteur vigilant <strong>de</strong> la maison, tant en Europe<br />
qu’en Asie, pour autant que son plumage ne soit pas noir ! En effet, à l’opposé <strong>de</strong>s « coqs <strong>de</strong><br />
lumière », <strong>de</strong>s poulets blancs sacrés <strong>de</strong>s Romains ou du Coq blanc <strong>de</strong> l’Islam, on a toujours<br />
considéré avec suspicion les gallinacés <strong>de</strong> couleur sombre. On prétendait qu’ils étaient habités<br />
par le diable.
« Tout sorcier est accompagné d’une poule noire (qui n’est autre que le diable). Tous les matins il trace autour<br />
<strong>de</strong> sa propre personne un cercle dans lequel il se place et <strong>de</strong> là donne à cette poule une bouchée <strong>de</strong> pain en la lui<br />
jetant par <strong>de</strong>ssus l’épaule gauche. Malheur à lui s’il ne le fait pas ! »<br />
Eure-et-Loir (France), publié dans Rolland (1883) Faune populaire <strong>de</strong> la France<br />
De fait, parmi les grimoires faisant appel au Malin, il en est un daté <strong>de</strong> 1521 intitulé « La<br />
Poule noire ». Il s’agit d’une oraison permettant <strong>de</strong> faire apparaître le diable et le placer sous<br />
les ordres <strong>de</strong> l’appelant. Le malheureux volatile est fendu en <strong>de</strong>ux pour permettre au démon<br />
<strong>de</strong> se manifester. En Europe, les sacrifices <strong>de</strong> poules ou <strong>de</strong> coqs noirs étaient répandus<br />
jusqu’au début du 20 e siècle. Souvent, pour protéger une maison nouvellement construite, on<br />
tuait l’une <strong>de</strong> ces sombres volailles ; le diable <strong>de</strong>vait ainsi se contenter <strong>de</strong> cette offran<strong>de</strong>, sans<br />
pouvoir nuire aux donateurs. Mais le sacrifice était réalisé aussi pour d’autres motifs, ou plus<br />
généralement pour porter chance.<br />
« Aux noces, on fait le sacrifice d’une poule (noire le plus souvent) pour que la nouvelle mariée soit fécon<strong>de</strong> et<br />
bonne nourrice. »<br />
4. De l’art divinatoire<br />
Tradition populaire, Creuse (France), publié dans Rolland (1883)<br />
« Ces oiseaux sont bien dignes <strong>de</strong> tous les honneurs que leur rend la pourpre romaine : leurs mouvements,<br />
quand ils prennent leur nourriture, sont <strong>de</strong>s présages (…) ; ce sont eux qui lancent ou retiennent les faisceaux<br />
romains, ordonnent ou interdisent les batailles, ayant fourni les auspices à toutes les victoires remportées sur la<br />
terre entière. (…) En un mot, ce sont les principaux maîtres <strong>de</strong>s maîtres du mon<strong>de</strong> (…) »<br />
Pline l’Ancien, Naturalis Historia, livre X Les oiseaux.<br />
Parce qu’il annonce quotidiennement le lever du jour, les Romains pensaient que le coq<br />
connaissait la marche du temps et qu’il pouvait prédire l’avenir. Les présages pouvaient être<br />
obtenus en fonction <strong>de</strong> la manière dont les poulets sacrés - blancs <strong>de</strong> préférence - mangeaient<br />
ou dont les coqs chantaient. L’alectryonomancie (du grec alectryo, le coq) était l’une <strong>de</strong>s<br />
pratiques les plus « savantes » : les prêtres plaçaient un grain <strong>de</strong> blé sur chacune <strong>de</strong>s cases<br />
d’un échiquier comportant les différentes lettres <strong>de</strong> l’alphabet. Les <strong>de</strong>vins établissaient leurs<br />
prédictions en fonction <strong>de</strong>s grains mangés et <strong>de</strong> la disposition <strong>de</strong> ceux qui restaient sur le<br />
plateau. Parfois, il fallait sacrifier l’animal pour que ses entrailles livrent ses secrets. Cet art<br />
divinatoire semble avoir perduré au Moyen Age.<br />
En Chine, on pratique également la divination avec <strong>de</strong>s coqs, mais aussi <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong> poule.<br />
Ainsi, chez les Yao, on consulte l’œuf pour choisir le lieu où l’on veut ériger une maison.<br />
Quatre mots – Homme, bétail, diable, richesse - sont inscrits sur un œuf frais que l’on fait<br />
cuire jusqu’à ce qu’il éclate. Si le blanc recouvre l’un <strong>de</strong> ces quatre mots, c’est un mauvais<br />
présage et le consultant renonce à construire.
5. Un remè<strong>de</strong> contre tous les maux<br />
« Prenez un œuf fraîchement pondu, placez-le dans une fourmilière, sans que personne ne vous voie (condition<br />
essentielle pour la réussite) et récitez dévotement à genoux un pater et un ave. On se guérit <strong>de</strong> la fièvre au<br />
moyen <strong>de</strong> cette opération. »<br />
Canton <strong>de</strong> Chef-Boutonne (Deux-Sèvres), publié dans Rolland (1883) Faune populaire <strong>de</strong> la France<br />
Les différentes vertus que l’on prête au coq, à la poule et bien sûr à son œuf, ont fait croire<br />
durant <strong>de</strong>s siècles que cette volaille constituait la panacée pour guérir l’homme. Les entrailles<br />
du coq renfermaient une pierre mirifique, la « pierre alectorienne », talisman supposé <strong>de</strong><br />
l'audace, <strong>de</strong> la vigueur et du pouvoir <strong>de</strong> décision. De même les hommes du Moyen Age<br />
pensaient que le gésier d'un coq castré contenait parfois une autre pierre merveilleuse, « la<br />
pierre du chapon » ou « chaponnette » capable <strong>de</strong> procurer sagesse et bon sens à qui la<br />
portait. En Europe centrale, les œufs aussi avaient leurs vertus. Ceux pondus le Vendredi-<br />
Saint étaient recommandés pour lutter contre toutes sortes <strong>de</strong> fièvres et pour éteindre les feux.<br />
Le manuscrit reproduit ci-<strong>de</strong>ssous date <strong>de</strong> 1689. Il présente une vingtaine <strong>de</strong> remè<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
bonne femme pour combattre différentes maladies. Toutes les parties <strong>de</strong> l’animal sont<br />
utilisées ainsi que les fientes, le fiel et les petits cailloux retrouvés dans l’estomac.<br />
6. Le coq gaulois, un symbole créé <strong>de</strong> toute pièce<br />
« Raison, le lion, dit l’<strong>histoire</strong><br />
Voyant notre coq plein <strong>de</strong> gloire<br />
Battre <strong>de</strong> l’aile, hausser la voix<br />
Baissa la hure et le courage<br />
Ne paraissant plus que l’image<br />
D’un lion peureux dans les bois. »<br />
Légen<strong>de</strong> d’une gravure sur la bataille <strong>de</strong>s Flandres entre l’Espagne (le lion) et la France (le coq), Abraham Bosse<br />
1602-1676<br />
Une place à part doit être réservée au coq gaulois, symbole si fortement ancré dans l’esprit <strong>de</strong>s<br />
Français que les sportifs <strong>de</strong> l‘Hexagone et leurs supporters s’i<strong>de</strong>ntifient tout <strong>naturelle</strong>ment à<br />
l’oiseau combatif et volontaire. Dans les matchs <strong>de</strong> rugby ou <strong>de</strong> football, il est coutumier <strong>de</strong><br />
voir un coq français se promener sur la pelouse avant le coup d’envoi, ce qui aurait pour effet<br />
<strong>de</strong> favoriser la victoire !<br />
Emblème immémorial ? En réalité, son apparition n’est pas très ancienne. Une confusion <strong>de</strong><br />
langage est sans doute à l’origine <strong>de</strong> l’affaire, par amalgame <strong>de</strong>s mots latins Gallus, «le<br />
Gaulois» et gallus, «le coq». Elle date probablement <strong>de</strong> la Renaissance, pério<strong>de</strong> qui voit la<br />
redécouverte <strong>de</strong> l’Antiquité grecque et romaine: la mo<strong>de</strong> est alors à l’antique, et les rois Louis<br />
XII et François 1er se font appeler eux-mêmes Gallus. Dès lors, le coq gaulois semble promis<br />
à un bel avenir sous la bannière royale. A la Révolution, le symbole est récupéré par les<br />
Républicains: le «coq patriotique» <strong>de</strong>vient l’emblème du courage et <strong>de</strong> la détermination du<br />
peuple français.<br />
Toutefois, ce n’est qu’au 20e siècle qu’apparaissent les premiers coqs sportifs, d’abord chez<br />
les rugbymen en 1911, puis sur le maillot <strong>de</strong> l’athlète M. Parenteau, champion <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s<br />
100m et 200m en 1914. Aujourd’hui, seize fédérations françaises <strong>de</strong> sport arborent le coq<br />
comme emblème !
7. Coq <strong>de</strong> clocher et coqs solaires<br />
Hymnus ad Gallicinium<br />
L’oiseau messager du jour<br />
Annonce la lumière toute proche.<br />
De nos esprits l’Eveilleur<br />
Le Christ appelle la vie (…)<br />
C’est pourquoi nous croyons tous<br />
Qu’à l’heure <strong>de</strong> notre sommeil<br />
C’est le Christ ressuscité<br />
Que chante le coq avec exultation.<br />
Pru<strong>de</strong>nce, poète latin chrétien (348 – vers 415)<br />
Nous connaissons tous le coq <strong>de</strong> clocher qui, placé sur l’église au plus haut point du<br />
village, sert <strong>de</strong> girouette. Mais pourquoi trouve-t-on cet oiseau sur nos édifices<br />
religieux ? La clé <strong>de</strong> l’énigme est peut-être dans les paroles du Christ qui, au soir <strong>de</strong> la<br />
Sainte Cène, annonce son supplice, sa mort et sa résurrection puis ajoute à l’intention <strong>de</strong><br />
Pierre : « Je te le dis en vérité, toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq<br />
chante <strong>de</strong>ux fois, tu me renieras trois fois. » (Evangile <strong>de</strong> Marc 14,30). En souvenir <strong>de</strong><br />
cette prédiction, les fidèles du début <strong>de</strong> l’ère chrétienne se rassemblaient au chant du<br />
coq pour la prière. Cette habitu<strong>de</strong> était signalée au 5 e siècle à Jérusalem où une basilique<br />
Saint-Pierre-in-Gallicante (« au chant du coq ») fut édifiée. Plus tard, les cloches<br />
remplacèrent le vrai coq, mais une sculpture <strong>de</strong> l’oiseau fut placée au sommet <strong>de</strong>s<br />
édifices religieux comme symbole <strong>de</strong> la Résurrection du Christ.<br />
« Le grand-père disait que les poules étaient créatures du dieu Soleil : c’est important<br />
disait-il, le chant <strong>de</strong>s coqs au petit jour ; le soleil les a mis ici pour nous réveiller ; il<br />
avertit les coqs avec une clochette pour qu’ils chantent quatre fois avant le jour. »<br />
- - -<br />
Soleil hopi, autobiographie du chef hopi Don C. Talayesva, 1959.<br />
Cette image du coq <strong>de</strong> clocher est à mettre en relation avec une idée beaucoup plus ancienne<br />
<strong>de</strong> symbole solaire. L’oiseau est vénéré <strong>de</strong>puis l’Antiquité, notamment chez les Grecs, les<br />
Romains et les Etrusques comme annonciateur <strong>de</strong> l’arrivée <strong>de</strong> l’astre du jour. En In<strong>de</strong> il est<br />
l’attribut <strong>de</strong> Skanda, personnification <strong>de</strong> l’énergie solaire. Dans la mythologie chinoise, le<br />
Coq céleste chante trois fois au lever du jour. Au Japon, le chant du coq fait sortir <strong>de</strong> sa<br />
caverne Amaterasu, la déesse du soleil. Dans la mythologie nordique, le coq Gullinkambi est<br />
perché sur les plus hautes branches <strong>de</strong> l’Arbre cosmique. Chez les Amérindiens Hopi, les<br />
poules sont considérées comme <strong>de</strong>s créatures du dieu Soleil.
… pas d’omelette sans casser <strong>de</strong>s œufs<br />
La consommation annuelle <strong>de</strong> poulets à travers le mon<strong>de</strong> se compte par milliards. A<br />
lui seul ce chiffre donne le vertige... et nous fait prendre conscience <strong>de</strong> l’importance<br />
<strong>de</strong> cette volaille pour l’alimentation <strong>de</strong> l’homme. Cela pourrait être un énorme succès<br />
si l’industrialisation massive <strong>de</strong> ces élevages ne présentait pas aussi le revers <strong>de</strong> la<br />
médaille. Comment produire une vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> qualité en suffisance tout en respectant<br />
l’animal, l’environnement et le consommateur ? Comment atteindre une productivité<br />
poussée à l’extrême tout en évitant son lot <strong>de</strong> nuisances et <strong>de</strong> dangers, à l’instar <strong>de</strong><br />
la grippe aviaire récemment apparue ?<br />
[Scénographie : symbolisation d’un entrepôt frigorifique, avec un congélateur au centre<br />
entouré d’œufs au sol. L’industrialisation <strong>de</strong> l’animal-objet est symbolisée par la projection à<br />
l’infini d’une image reflétée dans <strong>de</strong>ux miroirs parallèles. Deux écran TV transmettent <strong>de</strong>s<br />
informations chiffrées <strong>de</strong> manière télégraphique sous forme <strong>de</strong> diaporama. Bruit <strong>de</strong> machine à<br />
écrire renforçant le côté froid <strong>de</strong> l’énumération]<br />
Diaporama 1 : Industrialisation<br />
Dia 1.<br />
Industrialisation<br />
La production industrielle <strong>de</strong>s poules et <strong>de</strong>s œufs se distingue <strong>de</strong> la production traditionnelle<br />
par un nombre supérieur <strong>de</strong> poules par unité <strong>de</strong> surface<br />
Dia 2.<br />
plus <strong>de</strong> poules par unité <strong>de</strong> surface / mehr Hühner pro Fläche<br />
élevage industriel / Massentierhaltung<br />
en batteries… /Batteriehaltung…<br />
Dia 3.<br />
plus <strong>de</strong> poules par unité <strong>de</strong> surface / mehr Hühner pro Fläche<br />
élevage industriel / Massentierhaltung<br />
au sol… / Bo<strong>de</strong>nhaltung…<br />
Dia 4.<br />
plus <strong>de</strong> poules par unité <strong>de</strong> surface / mehr Hühner pro Fläche<br />
élevage industriel / Massentierhaltung<br />
…ou en plein air /…Auslaufhaltung<br />
Dia 5.<br />
automatisation <strong>de</strong>s tâches… / Automatisierung <strong>de</strong>r Arbeitsabläufe…<br />
alimentation, approvisionnement en eau, nettoyage, récolte <strong>de</strong>s œufs<br />
Ernährung, Trinkwasserversorgung, Reinigung, Sammlung <strong>de</strong>r Eier<br />
moins <strong>de</strong> personnel, mais plus d’énergie consommée<br />
weniger Personal, aber grösserer Energieverbrauch<br />
Dia 6.<br />
Elevage industriel… effets secondaires / Massentierhaltung … Nebeneffekte
200g <strong>de</strong> fientes par poule et par jour / 200g Hühnermist pro Huhn und Tag<br />
Comment éliminer ou utiliser les fientes ? / entsorgen o<strong>de</strong>r verwerten <strong>de</strong>s Mistes ?<br />
Dia 7.<br />
les fientes, un engrais… mais une surcharge pour les sols<br />
ein Dünger… aber Überdüngung <strong>de</strong>s Bo<strong>de</strong>ns<br />
et une pollution <strong>de</strong>s eaux<br />
und Verschmutzung <strong>de</strong>s Trinkwassers<br />
Dia 8.<br />
Elevage en batterie… / Batteriehaltung…<br />
…toute une vie en cage / …ganzes Leben im Käfig<br />
la surface d’une page A4 par poule / Fläche einer A4-Seite pro Huhn<br />
Dia 9.<br />
Elevage en batterie… / Batteriehaltung…<br />
les pattes toujours sur du grillage / Füsse immer auf einem Gitter<br />
Dia 10.<br />
Elevage en batterie… / Batteriehaltung…<br />
le débecquage, une pratique barbare, pour éviter le piquage entre poules<br />
Schnabelkürzen, eine barbarische Praktik, um das gegenseitige Picken zu verhin<strong>de</strong>rn<br />
Dia 11.<br />
Elevage en batterie… / Batteriehaltung…<br />
…et les bains <strong>de</strong> poussière? Impossibles! / … und das Bad im Staub? Unmöglich!<br />
Dia 12.<br />
Elevage en batterie… / Batteriehaltung…<br />
mais <strong>de</strong>s conditions d’hygiène mieux contrôlées et moins <strong>de</strong> risques <strong>de</strong> contaminations<br />
extérieures<br />
aber bessere Kontrolle <strong>de</strong>r Hygiene und weniger Kontaminationen von Aussen<br />
Dia 13.<br />
Elevage en batterie… / Batteriehaltung…<br />
forme d’élevage la plus répandue dans le mon<strong>de</strong> / weltweit verbreitetste Haltungsform<br />
apparition vers 1960 / Einführung um 1960<br />
interdite en Suisse <strong>de</strong>puis 1978 / verboten in <strong>de</strong>r Schweiz seit 1978<br />
interdiction en Europe en 2012 / Verbot in <strong>de</strong>r EU ab 2012
Diaporama 2 : Comment augmenter la productivité ? / Wie die Produktivität erhöhen ?<br />
Dia 1.<br />
Comment augmenter la productivité ? / Wie die Produktivität erhöhen ?<br />
Dia 2.<br />
par le croisement continu <strong>de</strong> différentes races ou lignées<br />
Durch die Kreuzung verschie<strong>de</strong>ner Rassen o<strong>de</strong>r Linien<br />
Les hybri<strong>de</strong>s sont plus performants et vigoureux<br />
Hybri<strong>de</strong>n sind leistungsfähiger, „robuster“<br />
Dia 3.<br />
Sélection et production <strong>de</strong>s hybri<strong>de</strong>s / Selektion und Produktion <strong>de</strong>r Hybri<strong>de</strong>n<br />
par seulement quelques gran<strong>de</strong>s entreprises pour toute l’Europe…<br />
nur durch einige Unternehmen in ganz Europa…<br />
… puis multiplication en Suisse / … Vermehrung in <strong>de</strong>r Schweiz<br />
et la diversité ? / und die Artenvielfalt?<br />
Dia 4.<br />
séparation complète <strong>de</strong>s lignées / komplette Trennung <strong>de</strong>r Linien<br />
pour l’engraissement… / zur Fleischproduktion …ou pour la ponte / …o<strong>de</strong>r Eierproduktion<br />
Dia 5.<br />
Les poulets d’engraissement / Mastpoulet<br />
<strong>de</strong>s poulets qui grossissent plus vite / Hühner die schnell zunehmen<br />
[Comparaison ] 4 jours<br />
Poule Pon<strong>de</strong>use/ Legehuhn et Poulet d’engraissement / Mastpoulet<br />
Dia 6.<br />
Les poulets d’engraissement / Mastpoulet<br />
<strong>de</strong>s poulets qui grossissent plus vite / Hühner die schnell zunehmen<br />
[Comparaison ] 12 jours<br />
Poule Pon<strong>de</strong>use/ Legehuhn et Poulet d’engraissement / Mastpoulet<br />
Dia 7.<br />
Les poulets d’engraissement / Mastpoulet<br />
<strong>de</strong>s poulets qui grossissent plus vite / Hühner die schnell zunehmen<br />
[Comparaison ] 18 jours<br />
Poule Pon<strong>de</strong>use/ Legehuhn et Poulet d’engraissement / Mastpoulet
Dia 8.<br />
Les poulets d’engraissement / Mastpoulet<br />
prise <strong>de</strong> poids journalière moyenne / tägliche Gewichtszunahme<br />
en 1965 : 26g en 1999 : 52g<br />
[Comparaison ] 29 jours<br />
Poule Pon<strong>de</strong>use/ Legehuhn et Poulet d’engraissement / Mastpoulet<br />
Dia 9.<br />
Les poulets d’engraissement / Mastpoulet<br />
consommation journalière moyenne: 92g d’aliment<br />
durchschnittlicher Futterverbrauch pro Tag: 92g<br />
Dia 10.<br />
Les poulets d’engraissement / Mastpoulet<br />
à 40 jours, prêts à être mangés ! / 40 Tage, bereit zum Essen<br />
coquelets : mangés à 21 jours / “Güggeli„: bereit nach 21 Tagen<br />
Dia 11.<br />
Les poules pon<strong>de</strong>uses <strong>de</strong>s machines à pondre:<br />
Legehühner Legemaschienen:<br />
elles pon<strong>de</strong>nt plus d’œufs, / Legen mehr Eier<br />
<strong>de</strong>s œufs plus gros, / und schwerere<br />
Dia 12.<br />
Les poules pon<strong>de</strong>uses / Legehühner<br />
et elles commencent à pondre plus jeunes, / beginnen jünger zu Legen<br />
tout en mangeant moins / und dies mit weniger Futter<br />
Dia 13.<br />
Les poules pon<strong>de</strong>uses / Legehühner<br />
pour produire un œuf la poule consommait 199g d’aliment<br />
Um ein Ei zu eroduzieren braucht ein Huhn 199g Futter<br />
en 1950<br />
seulement 135g d’aliment en /nur 135g Futter<br />
en 1997<br />
Dia 14.<br />
Les poules pon<strong>de</strong>uses / Legehühner<br />
production annuelle par poule / jährliche Produktion pro Huhn
1950 : 197 x œuf 1997: 317 x œuf<br />
Dia 15.<br />
Les poules pon<strong>de</strong>uses / Legehühner<br />
... éliminées à l’âge d’un an / ... nach einem Jahr ist ausgedient<br />
Dia 16.<br />
consommation moyenne d’un Suisse par année<br />
im Durchschnitt konsumiert ein Schweizer pro Jahr<br />
13,5kg <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> volaille / 13.5kg Geflügelfleisch<br />
Dia 17.<br />
consommation moyenne d’un Suisse par année<br />
im Durchschnitt konsumiert ein Schweizer pro Jahr<br />
184,4 œufs / 184.4 Eier<br />
Dia 18.<br />
50% d’augmentation en 20 ans / Erhöhung um 50% innerhalb von 20 Jahren<br />
Il y a 20 ans /Vor 20 Jahren 7<br />
Aujourd’hui / Heute 15<br />
Dia 19.<br />
Consommation en Suisse par année / Konsum in <strong>de</strong>r Schweiz pro Jahr<br />
Chaque année les Suisses mangent 13’000’000 d’oeufs<br />
Total wer<strong>de</strong>n in <strong>de</strong>r Schweiz pro Jahr 13’000’000 Eier verspeist.<br />
Dia 20.<br />
Consommation totale en Suisse par année / Gesamter Konsum in <strong>de</strong>r Schweiz pro Jahr<br />
91’000 tonnes <strong>de</strong> poulet ou … 50 km <strong>de</strong> camions<br />
91’000 Tonnen Geflügelfleisch o<strong>de</strong>r …eine Lastwagenkolonne von 50 km<br />
2’500 x 40 tonnes<br />
Dia 21.<br />
Elevage industriel = productivité augmentée<br />
Massentierhaltung = Steigerung <strong>de</strong>r Produktivität<br />
productivité augmentée = baisse <strong>de</strong>s prix<br />
Steigerung <strong>de</strong>r Produktivität = Senkung <strong>de</strong>s Preises<br />
baisse <strong>de</strong>s prix = augmentation <strong>de</strong> la consommation<br />
Senkung <strong>de</strong>s Preises = Steigerung <strong>de</strong>s Konsums<br />
Dia 22.<br />
De la vian<strong>de</strong> pour tous… / Fleisch für alle…<br />
Et la qualité ? / Und die Qualität
La grippe aviaire (influenza aviaire, peste aviaire ou grippe du poulet)<br />
[Scénographie : thème d’une actualité brûlante, traité « classiquement ». Carte murale du<br />
mon<strong>de</strong> avec cas <strong>de</strong> grippe aviaire. <strong>Textes</strong> et fiches d’information. Caissette à journaux avec<br />
coupures <strong>de</strong> presse que les visiteurs peuvent consulter].<br />
La grippe aviaire est une maladie <strong>de</strong>s oiseaux, qui touche surtout les oiseaux aquatiques<br />
et les poules. Elle peut se manifester chez les poules sous <strong>de</strong>ux formes :<br />
- la forme bénigne provoque une baisse <strong>de</strong> la ponte<br />
- la forme aigüe, très virulente, tue pratiquement toutes les poules infectées<br />
En décembre 2003, une épidémie <strong>de</strong> grippe aviaire est apparue dans <strong>de</strong>s élevages en Asie,<br />
provoquant la mort <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> volailles et nécessitant l’abattage <strong>de</strong> millions d’autres pour<br />
essayer d’empêcher l’expansion <strong>de</strong> la maladie. Elle a été suivie par <strong>de</strong>ux autres épidémies<br />
dont la <strong>de</strong>rnière est actuellement en plein développement, principalement en Asie du Sud-Est.<br />
Des cas ont également été signalés en Russie et au Kazakhstan.<br />
Dans certaines conditions, la maladie peut se transmettre à l’homme. La transmission se fait<br />
par <strong>de</strong>s déjections ou <strong>de</strong>s sécrétions respiratoires d’animaux infectés. En janvier 2004, en<br />
Thaïlan<strong>de</strong> et au Vietnam, on a dénombré 35 cas humains, dont 24 ont été fatals. Depuis lors,<br />
<strong>de</strong> nouveaux cas ont été signalés en Thaïlan<strong>de</strong>, au Vietnam, au Cambodge et en Indonésie et<br />
le nombre <strong>de</strong> victimes s’élève maintenant à 60 (situation en octobre 2005).<br />
La grippe aviaire est provoquée par un virus <strong>de</strong> type Influenza A (souche H5N1 pour<br />
l’épidémie actuelle).<br />
On connaît trois types <strong>de</strong> virus Influenza :<br />
- les Influenza A infectent surtout <strong>de</strong>s oiseaux mais aussi <strong>de</strong>s mammifères, dont l’homme<br />
- les Influenza B se trouvent seulement chez l’homme<br />
- les Influenza C sont communes à l’homme et au cochon<br />
Chez l’homme, la grippe, maladie bien connue <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s siècles et qui frappe nos pays<br />
presque chaque hiver, est provoquée par <strong>de</strong>s virus Influenza <strong>de</strong> type A ou B.<br />
Les épidémies récentes <strong>de</strong> grippe aviaire en Asie inquiètent les autorités médicales pour<br />
plusieurs raisons :<br />
- le virus Influenza A (H5N1) <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus pathogène pour les poules<br />
- il pourrait se répandre par l’intermédiaire d’oiseaux migrateurs<br />
- il est en train d’élargir son spectre d’hôtes aux mammifères<br />
- il est <strong>de</strong>venu capable <strong>de</strong> survivre plus longtemps dans l’environnement<br />
- on craint tout particulièrement une mutation du virus ou l’apparition d’un nouveau type <strong>de</strong><br />
virus par échange <strong>de</strong> matériel génétique entre un virus <strong>de</strong> la grippe humaine et celui <strong>de</strong> la<br />
grippe aviaire, ce qui pourrait rendre possible la transmission directe d’homme à homme (sans<br />
passer par les poules) et provoquer une épidémie mondiale (pandémie).<br />
On soupçonne que la forte <strong>de</strong>nsification <strong>de</strong>s élevages <strong>de</strong> poules observée en Asie ces<br />
<strong>de</strong>rnières dizaines d’années a contribué à ces développements.
Plus d’informations ?<br />
Quelles pourraient être les conséquences <strong>de</strong> la grippe aviaire ?<br />
Quels sont les risques qu’elle présente pour nous ?<br />
La transmission d’homme à homme risque-t-elle d’apparaître, et si oui, faut-il craindre une<br />
pandémie au niveau mondial ?<br />
Pour en savoir plus sur les conséquences possibles <strong>de</strong> la grippe aviaire pour notre santé,<br />
vous pouvez consulter les sites suivants :<br />
Office fédéral <strong>de</strong> la santé publique<br />
http://www.bag.admin.ch/infekt/f/vogelgrippe.htm<br />
Office vétérinaire fédéral<br />
http://www.bvet.admin.ch/01376/in<strong>de</strong>x.html?lang=fr<br />
Organisation mondiale <strong>de</strong> la Santé (OMS)<br />
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/avian_influenza/fr/in<strong>de</strong>x.html<br />
http://www.who.int/csr/disease/avian_influenza/en/<br />
Qu’est-ce que c’est qu’un virus, pourquoi est-il pathogène, et comment se répand-il ?<br />
http://ist.inserm.fr/BASIS/elgis/fqmr/rapp/DDD/40.pdf<br />
Chaîne d’abattage<br />
[Scénographie : 5 télévisions présentant les étapes successives <strong>de</strong> l’abattage <strong>de</strong>s poulets.<br />
Accompagné d’une chanson évoquant cet abattage. En fin <strong>de</strong> chaîne, présentation d’une<br />
plumée complète présentée sous UV]
Plumée <strong>de</strong> poule<br />
Toutes les plumes étalées sur ces panneaux appartiennent à une seule poule. Il y en a presque<br />
8'000 ! Certaines sont minuscules et ressemblent à <strong>de</strong>s poils (plumes <strong>de</strong> la tête et du cou). Les<br />
plus gran<strong>de</strong>s se situent sur les ailes (rémiges) et la queue (rectrices). Les plus nombreuses<br />
(ventre, dos) servent d’isolant thermique pour éviter les déperditions <strong>de</strong> chaleur.<br />
Tête<br />
Kopf<br />
Ventre<br />
Bauch<br />
Ventre<br />
Bauch<br />
Ventre<br />
Bauch<br />
Patte<br />
Beine<br />
Patte<br />
Beine<br />
Tête<br />
Kopf<br />
Aile<br />
Flügel<br />
Aile<br />
Flügel<br />
Ventre<br />
Bauch<br />
Ventre<br />
Bauch<br />
Cul<br />
Po<br />
Aile<br />
Flügel<br />
Dos<br />
Rücken<br />
Dos<br />
Rücken<br />
Queue<br />
Schwanz<br />
Queue<br />
Schwanz
Les poules pour les nuls<br />
Une poule, comment ça marche ? Ça a <strong>de</strong>s pattes, <strong>de</strong>s plumes… Est-ce que ça<br />
vole ? Et puis qu’est-ce que ça mange : <strong>de</strong>s insectes ou <strong>de</strong>s graines ? Parmi toutes<br />
les questions que vous vous posez sur ce gallinacé bien connu, en voici une<br />
trentaine qui sont parmi les plus fréquentes. Elles touchent à tous les aspects <strong>de</strong> la<br />
vie <strong>de</strong> cet oiseau, traitant aussi bien <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> l’œuf que <strong>de</strong> la manière dont<br />
les poules se nourrissent ou <strong>de</strong>s maladies qu’elles peuvent avoir.<br />
[Scénographie : Mise en scène <strong>de</strong>s questions par l’installation d’échelles qui servent aux<br />
poules pour monter dans le poulailler. Un objet appel par question. Murs blancs, sol jaune.]<br />
1. Pourquoi les poules pon<strong>de</strong>nt ?<br />
Réponse<br />
Pour se reproduire, comme le font les femelles <strong>de</strong> tous les autres oiseaux.<br />
A l’origine, la poule sauvage pondait 5 ou 6 oeufs seulement, et la couvaison commençait<br />
lorsque la ponte était complète. Mais aujourd’hui, par la sélection intensive, la poule<br />
domestique est <strong>de</strong>venue une «machine à pondre» qui fournit une moyenne <strong>de</strong> 200 œufs par an<br />
…et ne les couve pas.<br />
Chez les oiseaux, toute la reproduction - et donc la ponte - est placée sous contrôle hormonal.<br />
Le cycle hormonal est lui-même influencé surtout par l’augmentation ou la diminution <strong>de</strong> la<br />
durée du jour. La température et la nourriture jouent aussi un rôle.<br />
Dès lors, comment passer <strong>de</strong> 6 oeufs à 200 œufs par année ? Une particularité commune à<br />
beaucoup d’oiseaux l’explique: si l’on enlève du nid l’œuf fraîchement pondu, la femelle en<br />
produira un autre en remplacement. Cette faculté a été mise à profit par les éleveurs pour<br />
prolonger artificiellement la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> ponte <strong>de</strong>s poules.<br />
Une sélection intensive a fait le reste. Un exemple ? Alors que <strong>de</strong>s poules vivant en lumière<br />
<strong>naturelle</strong> cessent la ponte pendant l’hiver, les lignées hybri<strong>de</strong>s actuelles <strong>de</strong> poules pon<strong>de</strong>uses<br />
sont bien moins sensibles: 4 à 6 heures seulement <strong>de</strong> lumière par jour ne les empêchent pas <strong>de</strong><br />
pondre.<br />
2. Un coq à quoi ça sert ?<br />
Réponse<br />
Sans coq, pas <strong>de</strong> poussins, mais ce n’est pas tout !<br />
Outre son rôle <strong>de</strong> reproducteur, le coq conduit et protège poules et poussins.<br />
Comme la plupart <strong>de</strong>s oiseaux, le coq est dépourvu <strong>de</strong> pénis et ses testicules sont internes.<br />
Lors <strong>de</strong> l’accouplement, son cloaque s’accole à celui <strong>de</strong> la poule pour permettre le passage du<br />
sperme.<br />
En nature, le coq vit au milieu d’un harem <strong>de</strong> quelques poules, qu’il défend contre les autres<br />
mâles et protège <strong>de</strong>s dangers extérieurs. Il est même prêt à donner sa vie pour les défendre<br />
contre un prédateur.
Dans les élevages traditionnels, il prend souvent très à cœur la protection <strong>de</strong> ses poules.<br />
Certains coqs n’hésitent pas à attaquer tout ce qui pénètre dans le poulailler: fouine, renard,<br />
humain… ou même ballon <strong>de</strong> football !<br />
Bien loin <strong>de</strong> l’image macho du «coq <strong>de</strong> village», il est aux petits soins pour ses poules, qu’il<br />
appelle par <strong>de</strong>s gloussements particuliers lorsqu’il a trouvé <strong>de</strong> la nourriture, vers, larves ou<br />
autres. Il ne mange pas tant que les poules ne sont pas rassasiées.<br />
3. Comment fait la poule pour fabriquer un œuf ?<br />
Réponse<br />
La formation <strong>de</strong> l’œuf se déroule en plusieurs étapes successives et dure environ 25 heures,<br />
<strong>de</strong>puis l’ovulation jusqu’à la ponte. Des hormones contrôlent l’ensemble <strong>de</strong> ce processus, un<br />
peu comparable à une chaîne <strong>de</strong> fabrication.<br />
L’ovaire contient plusieurs ovules à <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s différents <strong>de</strong> maturation. La formation <strong>de</strong><br />
l’œuf débute par la libération d’un ovule (le jaune <strong>de</strong> l’oeuf) dans l’oviducte. La fécondation<br />
n’a lieu que si, dans les 20 minutes qui suivent l’ovulation, un spermatozoï<strong>de</strong> pénètre l’ovule.<br />
Plus tard, la formation du blanc empêche la pénétration <strong>de</strong>s spermatozoï<strong>de</strong>s. Dès la<br />
fécondation, le disque germinatif, ébauche <strong>de</strong> l’embryon, commence à se développer sur le<br />
jaune.<br />
Fécondé ou non, l’œuf traverse ensuite l’oviducte, où se forment successivement plusieurs<br />
couches d’albumen (le blanc <strong>de</strong> l’œuf), puis les <strong>de</strong>ux membranes coquillières (la fine peau<br />
sous la coquille), en environ 4 heures.<br />
Puis l’oeuf entre dans l’utérus où, en 20 heures, se forme la coquille par dépôt <strong>de</strong> calcaire sur<br />
les membranes coquillières. Il parvient enfin dans le vagin où il reste quelques minutes avant<br />
d’être pondu.<br />
4. Pourquoi l'œuf ne se casse-t-il pas lors <strong>de</strong> la ponte?<br />
Réponse<br />
Parce que la nature est bien faite: grâce à sa structure cristalline, la coquille calcaire, épaisse<br />
d’un tiers <strong>de</strong> millimètre seulement, peut résister à une pression externe <strong>de</strong> 3 kg.<br />
La coquille est constituée à 95% <strong>de</strong> minéraux, essentiellement du carbonate <strong>de</strong> calcium sous<br />
forme <strong>de</strong> cristaux <strong>de</strong> calcite pyramidaux. Leurs extrémités pointues sont dirigées vers le<br />
centre <strong>de</strong> l'œuf, si bien que lorsque les cristaux reçoivent une pression <strong>de</strong> l'extérieur, ils<br />
s'enfoncent les uns dans les autres, se resserrent, et la paroi <strong>de</strong>vient encore plus résistante.<br />
Plus la pression est forte, plus la structure <strong>de</strong>vient soli<strong>de</strong> ! En revanche, si la pression provient<br />
<strong>de</strong> l'intérieur, les cristaux se séparent et l'ensemble se désagrège facilement.<br />
Ainsi l'œuf est suffisamment soli<strong>de</strong> pour supporter le poids <strong>de</strong> la poule couveuse ou le choc <strong>de</strong><br />
l'impact au sol lors <strong>de</strong> la ponte – <strong>de</strong> plus la poule se couche pour pondre et, si possible, elle<br />
dépose ses œufs dans un nid garni d’herbes sèches ! Il est en même temps suffisamment<br />
fragile pour permettre au poussin <strong>de</strong> briser la coquille, grâce à une petite <strong>de</strong>nt, le diamant,<br />
située au bout <strong>de</strong> son bec et qui tombe après l’éclosion.
5. Comment fait le poussin pour respirer et se nourrir dans l’œuf ?<br />
Réponse<br />
L’œuf contient tout ce qui est nécessaire au développement du poussin: la coquille poreuse<br />
permet la respiration <strong>de</strong> l’embryon; le jaune (ou vitellus), constitue sa réserve <strong>de</strong> nourriture; le<br />
blanc (ou albumen), lui assure son apport d’eau et le protège <strong>de</strong>s infections.<br />
Quant à la chaleur indispensable, c’est la poule qui la fournit en couvant ses œufs jusqu’à<br />
l’éclosion.<br />
L’embryon se développe à la surface du jaune qui est riche en matières nutritives, lipi<strong>de</strong>s en<br />
particulier, mais aussi protéines et vitamines. Le jaune est «suspendu» dans le blanc grâce aux<br />
chalazes, sortes <strong>de</strong> tortillons élastiques situés aux <strong>de</strong>ux extrémités. Le blanc contient 90%<br />
d’eau et 10% <strong>de</strong> protéines. A l’extrémité arrondie <strong>de</strong> l’œuf se trouve une petite cavité remplie<br />
d’air, la poche à air qui règle les échanges gazeux <strong>de</strong> l’embryon.<br />
6. Peut-on reconnaître le sexe d’un poussin ?<br />
Réponse<br />
Oui, mais c’est assez délicat. On examine les plumes qui commencent à pousser sur les ailes.<br />
La croissance <strong>de</strong>s plumes primaires et secondaires est un peu différente selon le sexe, ce qui<br />
permet <strong>de</strong> séparer les futures poulettes <strong>de</strong>s coquelets. Dans les élevages industriels <strong>de</strong> races <strong>de</strong><br />
poules pon<strong>de</strong>uses, les poussins mâles sont éliminés très jeunes.<br />
Le sexe du poussin ne dépend pas <strong>de</strong> la température <strong>de</strong> couvaison. Il est déterminé au moment<br />
<strong>de</strong> la fécondation, comme chez la plupart <strong>de</strong>s animaux.<br />
7. Qui était le premier, l’œuf ou la poule ?<br />
Réponse<br />
C’est une fausse question car l’œuf et la poule ne forment qu’une seule et même entité, <strong>de</strong>ux<br />
formes <strong>de</strong> la même espèce biologique. Le premier fut «l’œuf-poule» …ou la «poule-œuf» !<br />
On rencontre <strong>de</strong>s œufs partout dans le mon<strong>de</strong> animal. Dès qu’il y a reproduction sexuée, il y a<br />
œuf, car c’est ainsi qu’on appelle la cellule qui résulte <strong>de</strong> la fusion d’un spermatozoï<strong>de</strong><br />
(gamète mâle) et d’un ovule (gamète femelle). L’œuf fécondé est donc le point <strong>de</strong> départ d’un<br />
nouvel être vivant.<br />
Parmi les vertébrés, la gran<strong>de</strong> révolution, ce sont les reptiles qui l’ont faite, en «inventant»<br />
l’œuf clos, protégé par une coquille externe poreuse et rigi<strong>de</strong>. Il possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s membranes<br />
internes délimitant <strong>de</strong>s sacs emplis <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>s, servant à protéger l’embryon, à le nourrir et à<br />
stocker ses déchets. La poule - et les autres oiseaux - qui ne sont en somme que <strong>de</strong>s reptiles un<br />
peu particuliers adaptés au vol, produisent <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong> ce type. Animaux à sang chaud, ils ont<br />
juste un peu perfectionné la rentabilité du système en couvant leurs œufs.<br />
"D'après la tribu africaine <strong>de</strong>s Tsoghos, le Ciel et la Terre étaient collés ensemble, comme<br />
l'écorce d'un arbre plaquée sur son tronc. A l'intérieur rampaient les êtres, sous formes<br />
d'embryons et d'oeufs, un peu comme les insectes qui vivent à l'intérieur <strong>de</strong> l'écorce <strong>de</strong>s<br />
arbres. Un jour, le Ciel fut arraché <strong>de</strong> la Terre pour monter là où nous le voyons aujourd’hui.<br />
Alors les embryons et les oeufs se sont développés et sont <strong>de</strong>venus, les uns <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s<br />
mammifères, les autres <strong>de</strong>s oiseaux. Donc l'oeuf était là en premier, au sein du Ciel-écorce<br />
originel".
8. Est-ce que les poules savent voler ?<br />
Réponse<br />
Oui, même si ce ne sont pas <strong>de</strong>s championnes en comparaison d’autres oiseaux.<br />
Comme la plupart <strong>de</strong>s gallinacés, les poules sont capables <strong>de</strong> voler, mais elles parcourent<br />
rarement <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s distances et préfèrent se déplacer au sol. Leur vol est lourd et un peu<br />
maladroit.<br />
En liberté, les poules volent pour échapper aux prédateurs et pour trouver un abri sûr pour la<br />
nuit. Elles ont gardé l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> se percher sur une branche d’arbre ou un buisson <strong>de</strong> leur<br />
vie d’origine arboricole.<br />
Dans un poulailler, elles dorment volontiers en hauteur quand on leur en donne la possibilité,<br />
cependant les races sélectionnées pour la production <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> sont souvent trop lour<strong>de</strong>s pour<br />
atteindre le perchoir au vol et préfèrent l’escala<strong>de</strong>r.<br />
9. Le coq chante-t-il seulement à l’aube ?<br />
Réponse<br />
Non, mais comme beaucoup d’oiseaux, le coq chante surtout à l’aube ...et même avant.<br />
La première fonction du chant est la défense du territoire: c’est un avertissement lancé aux<br />
autres coqs. C’est pourquoi lorsqu’un coq chante, tous les coqs du voisinage lui répon<strong>de</strong>nt.<br />
Dans la nature, le chant est aussi un appel servant à rassembler les poules.<br />
Chez la plupart <strong>de</strong>s oiseaux, le chant du mâle sert à marquer le territoire. Si un rival ne<br />
comprend pas l’avertissement, il prend le risque d’être attaqué et chassé.<br />
Les coqs se jettent l’un contre l’autre, utilisant en particulier leurs ergots, éperons cornés <strong>de</strong>s<br />
pattes, dirigés vers l’arrière. Cette agressivité est exploitée dans les combats <strong>de</strong> coqs,<br />
organisés traditionnellement dans <strong>de</strong> nombreuses régions.<br />
Les concours <strong>de</strong> chant <strong>de</strong> coqs sont plus pacifiques: le vainqueur est celui qui poussera le plus<br />
grand nombre <strong>de</strong> cocoricos en un temps donné !<br />
10. Pourquoi les poussins sont-ils jaunes quand ils naissent?<br />
Réponse<br />
Tous les poussins ne sont pas jaunes ! Suivant les races <strong>de</strong> poules, leur couleur peut varier du<br />
jaune au brun bigarré en passant par toutes les nuances <strong>de</strong> beige et même <strong>de</strong> gris, <strong>de</strong> blanc ou<br />
<strong>de</strong> noir.<br />
Ce premier plumage très doux <strong>de</strong>s poussins, le duvet, est remplacé pendant les premières<br />
semaines <strong>de</strong> la vie par le plumage juvénile, puis, plus tard, par celui <strong>de</strong> l'adulte.<br />
Bien que les oiseaux en prennent grand soin, leurs plumes finissent par s'abîmer et tous en<br />
changent au moins une fois par an. Cette mue peut parfois s’accompagner d’un changement<br />
<strong>de</strong> la couleur <strong>de</strong>s plumes.
Chez <strong>de</strong> nombreuses espèces d’oiseaux, la parure <strong>de</strong>s mâles est brillamment colorée. Elle ne<br />
sert pas seulement à séduire les femelles, c'est aussi un signal qui éloigne les mâles rivaux<br />
quand l'oiseau défend son territoire et sa femelle. En revanche, la robe <strong>de</strong>s femelles et <strong>de</strong>s<br />
jeunes est souvent terne et sert au camouflage. Un tel plumage leur évite l'agression <strong>de</strong>s mâles<br />
et les protège <strong>de</strong> la vue <strong>de</strong>s prédateurs.<br />
11. Combien d’œufs pond une poule durant sa vie ?<br />
Réponse<br />
Une bonne pon<strong>de</strong>use peut pondre entre 150 et 300 œufs par année, durant les <strong>de</strong>ux premières<br />
années <strong>de</strong> sa vie.<br />
Ensuite ce nombre diminue régulièrement, pour tomber à zéro la sixième année.<br />
A la naissance déjà, les poussins femelles possè<strong>de</strong>nt entre 600 et 1'000 oocytes, un chiffre<br />
variable suivant les races et les individus. Ces cellules-souches sont implantées sur l’ovaire<br />
gauche, le seul qui se développera chez la poule (comme chez la plupart <strong>de</strong>s oiseaux).<br />
Potentiellement, chaque oocyte serait en principe capable <strong>de</strong> se développer en œuf, à un<br />
moment ou un autre.<br />
Dans les élevages industriels, les poules pon<strong>de</strong>uses ne sont pas gardées plus d’un an car leur<br />
production baisse dès la <strong>de</strong>uxième année.<br />
12. Est-ce vrai que les poules sont <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scendantes <strong>de</strong>s dinosaures ?<br />
Réponse<br />
Oui, les ancêtres <strong>de</strong> tous les oiseaux étaient <strong>de</strong>s dinosaures, comme le prouvent leur anatomie<br />
et leurs fossiles.<br />
L’Archaeopteryx, le premier oiseau connu, qui vivait il y a 150 millions d’années, avait déjà<br />
<strong>de</strong>s plumes, mais possédait encore <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts et une longue queue aux nombreuses vertèbres,<br />
comme les reptiles. Ses ailes qui portaient encore plusieurs griffes ne lui permettaient pas <strong>de</strong><br />
voler, mais il pouvait planer sur plusieurs dizaines <strong>de</strong> mètres.<br />
La parenté <strong>de</strong>s oiseaux et <strong>de</strong>s dinosaures ornithischiens qui sont leurs ancêtres se remarque<br />
facilement si l’on compare les squelettes, en particulier la région du bassin avec l’articulation<br />
<strong>de</strong>s pattes.<br />
13. Existe-t-il <strong>de</strong>s poules à 4 pattes ?<br />
Réponse<br />
Toutes les poules possè<strong>de</strong>nt 4 «pattes» (ou mieux, 4 membres), mais les antérieures sont<br />
profondément modifiées: les ailes ne sont rien d’autre que ces pattes, transformées pour<br />
permettre le vol !<br />
En 1555, un <strong>de</strong>s premiers zoologues mo<strong>de</strong>rnes, Pierre Belon du Mans s’en était déjà aperçu en<br />
comparant les squelettes d’un oiseau et d’un homme. Sur la «main» d’un oiseau, les doigts<br />
sont réduits à quelques petits os difficilement reconnaissables.<br />
Les plumes, les os creux et la présence <strong>de</strong> sacs aériens remplis d’air sont d’autres adaptations<br />
au vol développées par les oiseaux.
Le coq présenté ici possè<strong>de</strong> en réalité 6 pattes. Les <strong>de</strong>ux pattes supplémentaires sur son dos<br />
sont dues une malformation.<br />
14. Est-ce qu'il existe un SIDA <strong>de</strong>s poules?<br />
Réponse<br />
Il n’y a pas <strong>de</strong> SIDA à proprement parler chez les poules. En revanche, plusieurs autres<br />
maladies, virales ou bactériennes, touchent la volaille.<br />
La plus grave est la grippe aviaire.<br />
Apparue en Asie orientale en 2003, elle est provoquée par un virus s’attaquant normalement<br />
aux oiseaux. On soupçonne ce virus d’avoir muté récemment et <strong>de</strong> pouvoir transmettre la<br />
maladie à l’espèce humaine, chez qui elle peut être mortelle. Cette maladie très contagieuse<br />
pourrait se transmettre rapi<strong>de</strong>ment au loin par l’intermédiaire <strong>de</strong>s oiseaux migrateurs. La<br />
contagion d’homme à homme, pas encore prouvée aujourd’hui, pourrait provoquer <strong>de</strong> graves<br />
épidémies au niveau mondial (pandémies).<br />
La tuberculose aviaire, les salmonelloses, et le syndrôme respiratoire aigu (SRAS), apparu<br />
récemment, sont d’autres maladies graves <strong>de</strong> la volaille, transmissibles à l’homme sous<br />
certaines conditions.<br />
Les poules sont également infestées par divers parasites, puces, poux, mallophages ou<br />
acariens, se nourrissant <strong>de</strong> sang, <strong>de</strong> débris <strong>de</strong> peau ou <strong>de</strong> plumes. Les infestations massives<br />
peuvent causer <strong>de</strong>s pertes dans les élevages.<br />
En aviculture intensive mo<strong>de</strong>rne, les pertes d'animaux sont sensiblement moins élevées que<br />
par le passé grâce aux meilleures conditions <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> et aux progrès accomplis en mé<strong>de</strong>cine<br />
vétérinaire.<br />
15. Combien <strong>de</strong> temps vit une poule ?<br />
Réponse<br />
Une poule peut vivre une douzaine d’années, si on lui laisse cette chance …ce qui arrive<br />
rarement.<br />
Les poulets élevés pour la chair sont en général tués déjà après 40 à 45 jours d’engraissement.<br />
Lorsque l’élevage est effectué en plein air, on utilise <strong>de</strong>s souches différentes, à croissance plus<br />
lente, qui atteignent le poids souhaité entre 56 et 80 jours. Leur chair est plus ferme, plus<br />
colorée et a davantage <strong>de</strong> goût.<br />
Les poules pon<strong>de</strong>uses sont tuées à l’âge <strong>de</strong> 1 an, parfois 2 ans, quand leur production d’œufs<br />
commence à diminuer.<br />
16. Pourquoi la poule chante-t-elle quand elle a pondu un œuf ?<br />
Réponse<br />
Le caquètement claironnant <strong>de</strong> la poule qui vient <strong>de</strong> pondre est probablement un message<br />
sonore adressé aux coqs. Il indique que la poule qui chante peut être fécondée.
Selon une hypothèse séduisante, ce comportement est favorable à la perpétuation <strong>de</strong> l’espèce.<br />
En effet, chez la poule, l’ovulation a lieu 15 à 20 minutes après la ponte du <strong>de</strong>rnier œuf. Et<br />
l’œuf nouveau - réduit au jaune seulement - n’est fécondable que durant 20 minutes environ<br />
après l’ovulation. Ensuite, la formation du blanc empêche les spermatozoï<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’atteindre.<br />
Le caquetage n’est pas une preuve supplémentaire <strong>de</strong> la bêtise qu’on attribue souvent à la<br />
poule ! Pourtant ce comportement paraît dangereux pour les oeufs: ne risque-t-il pas d’attirer<br />
au nid <strong>de</strong>s prédateurs comme le renard ou les corneilles ? En réalité, dans un enclos assez<br />
grand, on observe que la poule ne caquette pas avant <strong>de</strong> s’être éloignée pru<strong>de</strong>mment du nid où<br />
elle a pondu. Bien malin qui arrive à trouver facilement le nid d’une poule dans l’herbe haute<br />
ou parmi <strong>de</strong>s buissons !<br />
17. Quelle sorte <strong>de</strong> poule pond les œufs <strong>de</strong> toutes les couleurs que l’on trouve à Pâques ?<br />
Réponse<br />
C’est le lapin <strong>de</strong> Pâques qui les peint, bien sûr !<br />
Plus sérieusement, la couleur <strong>de</strong> la coquille, blanche, brune, rousse, crème, ou bleu-vert varie<br />
selon les races <strong>de</strong> poules.<br />
Curieusement, la couleur <strong>de</strong> la coquille semble être un caractère lié à celui <strong>de</strong> la couleur <strong>de</strong>s<br />
oreillons (les zones <strong>de</strong> peau nue situées en arrière <strong>de</strong> l’œil chez la poule): les poules à<br />
oreillons blancs pon<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s œufs blancs, celles à oreillons foncés <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong> diverses<br />
nuances <strong>de</strong> brun.<br />
Les œufs <strong>de</strong>s oiseaux présentent une très gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> couleurs. Ils peuvent être unis ou<br />
diversement bigarrés ou ornementés, suivant les espèces. Ceux <strong>de</strong>s espèces qui nichent au sol<br />
ont souvent une coloration <strong>de</strong> camouflage qui les protège <strong>de</strong>s prédateurs.<br />
18. Pourquoi, lorsqu’on coupe la tête d’une poule, son corps peut-il continuer <strong>de</strong> courir un<br />
moment ?<br />
Réponse<br />
Parce que les mouvements <strong>de</strong>s membres ne dépen<strong>de</strong>nt pas entièrement du cerveau chez les<br />
poules.<br />
Les poules, comme tous les oiseaux, ont un cerveau moins développé et surtout moins<br />
«centralisé» que les mammifères. Beaucoup <strong>de</strong> fonctions sont dirigées directement par la<br />
moelle épinière <strong>de</strong> la colonne vertébrale, sans intervention du cerveau. C’est le cas d’une<br />
partie <strong>de</strong>s fonctions locomotrices réflexes. C’est pourquoi une poule peut encore bouger après<br />
décapitation, une <strong>de</strong>s façons traditionnelles <strong>de</strong> tuer la volaille.<br />
19. A quoi servent les petits appendices qui pen<strong>de</strong>nt sous le bec <strong>de</strong>s coqs et <strong>de</strong>s poules ?<br />
Réponse<br />
Les barbillons, les oreillons et la crête sont <strong>de</strong>s caractères sexuels secondaires qui jouent un<br />
rôle dans la para<strong>de</strong> nuptiale.<br />
Ces organes sont liés à la réception <strong>de</strong> la lumière, qui influence le cycle hormonal <strong>de</strong> l’oiseau.<br />
L’état et la couleur <strong>de</strong> la crête sont en quelque sorte <strong>de</strong>s témoins <strong>de</strong> son équilibre hormonal.
De nombreuses espèces <strong>de</strong> gallinacés (l’ordre d’oiseaux qui comprend les poules, les perdrix,<br />
les faisans, les pinta<strong>de</strong>s, les dindons, etc.) possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> tels appendices, qui montrent une<br />
gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> formes et <strong>de</strong> couleurs.<br />
20. Pourquoi les poules ne tombent-elles pas quand elles dorment?<br />
Réponse<br />
Parce que le poids <strong>de</strong> leur corps est réparti également <strong>de</strong> part et d'autre <strong>de</strong> leur perchoir, et<br />
qu'une fois perchées, leurs griffes se rétractent automatiquement, bloquant fermement leur<br />
prise.<br />
Comme beaucoup d’autres oiseaux, les poules éprouvent le besoin <strong>de</strong> se percher pour dormir,<br />
car elles sont ainsi à l’abri <strong>de</strong>s prédateurs terrestres.<br />
Les oiseaux possè<strong>de</strong>nt un sens instinctif <strong>de</strong> l’équilibre: même endormis, <strong>de</strong>s mouvements<br />
réflexes les empêchent <strong>de</strong> tomber <strong>de</strong> leur perchoir !<br />
De plus, au moment <strong>de</strong> se jucher, les tendons <strong>de</strong> leurs doigts se ten<strong>de</strong>nt sous l'effet <strong>de</strong> la<br />
flexion <strong>de</strong>s pattes, ce qui provoque la rétraction «automatique» <strong>de</strong>s griffes.<br />
Ce mécanisme simple et ingénieux permet aux poules endormies <strong>de</strong> se maintenir sans grand<br />
effort sur leur perchoir.<br />
21. Peut-on manger <strong>de</strong>s œufs fécondés?<br />
Réponse<br />
Vous pouvez même manger <strong>de</strong>s poussins si le cœur vous en dit ! Plus sérieusement, les œufs<br />
issus d'élevages industriels ne sont jamais fécondés car aucun coq n'est présent. En revanche,<br />
les œufs <strong>de</strong> ferme sont susceptibles <strong>de</strong> l'être, mais ne représentent aucun danger en cas <strong>de</strong><br />
consommation !<br />
L'œuf a toujours été l'un <strong>de</strong>s aliments les plus importants <strong>de</strong> l'homme. Avec seulement 71<br />
calories, un œuf <strong>de</strong> poule contient beaucoup <strong>de</strong> substances nutritives: <strong>de</strong> l’albumine (blanc),<br />
<strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras saturés et non saturés (jaune), <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> gluci<strong>de</strong>s, la plupart <strong>de</strong>s vitamines<br />
et <strong>de</strong> nombreuses substances minérales.<br />
Cependant, le contenu en cholestérol <strong>de</strong>s œufs préoccupe les professionnels <strong>de</strong> la santé. En<br />
effet, bien qu'il soit une substance essentielle au bon fonctionnement du métabolisme humain<br />
(croissance et production <strong>de</strong>s hormones), le cholestérol s'avère problématique pour les<br />
personnes sujettes à <strong>de</strong>s maladies cardiovasculaires. Dans l’œuf, seul le jaune contient du<br />
cholestérol.<br />
Sagesse populaire:<br />
"Il ne faut pas manger un œuf qui vient d'être pondu. C'est dangereux !"<br />
Faux ! Il est probable que les agriculteurs disaient cela pour éviter que leurs enfants "pillent"<br />
les pondoirs pour gober les œufs. En fait, plus un oeuf est frais et mieux c'est !<br />
«Un oeuf est une cellule germinale non fécondée, enfermée dans une coquille intacte, <strong>de</strong> la<br />
poule domestique (Gallus domesticus) ou d'autres espèces d'oiseaux ». (définition légale <strong>de</strong><br />
l’œuf selon l’Office vétérinaire fédéral)
22. Pourquoi les poules mangent-elles <strong>de</strong>s petits cailloux ?<br />
Réponse<br />
Pour faciliter la digestion <strong>de</strong>s graines dont elles se nourrissent.<br />
Les graines dures sont d’abord ramollies dans le jabot, puis passent dans un premier estomac<br />
glandulaire qui sécrète un aci<strong>de</strong> gastrique. Elles arrivent ensuite dans le gésier, l’estomac<br />
musculaire animé <strong>de</strong> contractions rythmiques, à paroi épaisse et cornée. Le gésier contient <strong>de</strong>s<br />
petits cailloux, avalés par la poule, qui ai<strong>de</strong>nt à broyer les graines.<br />
23. La poule est-elle une "tête <strong>de</strong> linotte"?<br />
Réponse<br />
A cause <strong>de</strong> sa démarche et <strong>de</strong> son caquètement exaspérant, la poule est considérée comme<br />
stupi<strong>de</strong>. Or, cet animal est plutôt malin et peut réaliser <strong>de</strong>s tours difficiles !<br />
Le comportement <strong>de</strong>s oiseaux combine instinct et apprentissage. Depuis la sortie <strong>de</strong> l’œuf,<br />
l’instinct gui<strong>de</strong> une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> leur vie, que ce soit pour l'entretien du plumage, le vol, le<br />
chant, la recherche <strong>de</strong> nourriture, la para<strong>de</strong> nuptiale ou encore la migration. Mais les oiseaux<br />
sont aussi capables d'apprendre.<br />
Les poules sont dotées d'une incroyable capacité <strong>de</strong> reconnaissance visuelle. Elles peuvent<br />
i<strong>de</strong>ntifier une congénère sur une photographie montrant seulement une patte ou une aile. Elles<br />
savent ouvrir <strong>de</strong>s portes et s'orienter dans un labyrinthe avec une rapidité que l'on croyait<br />
réservée aux rats, aux chiens ou aux chevaux. Elles peuvent même renoncer à une récompense<br />
alimentaire immédiate si elles pensent pouvoir obtenir une portion plus copieuse par la suite.<br />
On a longtemps associé à tort l'intelligence à la grosseur du cerveau. Ce n'est pas le poids<br />
absolu du cerveau qui importe, mais son poids relatif, c'est-à-dire son poids par rapport à celui<br />
<strong>de</strong> l'ensemble du corps. De fait, les oiseaux possè<strong>de</strong>nt un cerveau énorme par rapport à leur<br />
poids: si la mésange pesait 70 kg, son cerveau atteindrait 3,5 kg ! (pour comparaison, le<br />
cerveau d’un humain <strong>de</strong> 70 kg pèse 1,5kg).<br />
24. Combien <strong>de</strong> poules vivent en Suisse?<br />
Réponse<br />
Notre pays héberge autant <strong>de</strong> poules que d’êtres humains !<br />
Les statistiques pour 2003 indiquent un effectif total <strong>de</strong> 7'444'591 individus dans les 18'299<br />
exploitations avicoles officiellement reconnues <strong>de</strong> Suisse.<br />
Sur ce nombre, plus <strong>de</strong> 4 millions étaient <strong>de</strong>s poulets d’engraissement, et 3 millions environ<br />
<strong>de</strong>s poules pon<strong>de</strong>uses ou <strong>de</strong>s poussins et poulettes futures pon<strong>de</strong>uses.<br />
Les poules et coqs parentaux, c’est-à-dire <strong>de</strong>stinés à assurer la production d’œufs fécondés,<br />
n’étaient que 130'000 environ.<br />
Il faut encore ajouter à ce nombre les poules élevées dans les fermes ou chez <strong>de</strong>s privés, mais<br />
l'essentiel <strong>de</strong> l'effectif provient bien entendu <strong>de</strong>s élevages avicoles. Ces chiffres<br />
impressionnants ne donnent pourtant qu’une image «instantanée» <strong>de</strong> la population <strong>de</strong><br />
poules <strong>de</strong> Suisse: en effet, les poulets d’engraissement ne vivent que 45 jours, ce qui veut dire<br />
que ce sont en réalité plus <strong>de</strong> 30 millions <strong>de</strong> poulets qui sont élevés chaque année dans notre<br />
pays.
25. Les poules ont-elles la chair <strong>de</strong> poule ?<br />
Réponse<br />
Non, car leur plumage les protège efficacement du froid.<br />
Lorsqu’il fait très froid, elles gonflent leurs plumes, ce qui permet d’y emprisonner davantage<br />
d’air, un isolant très efficace, que nous utilisons aussi dans nos duvets, édredons et sacs <strong>de</strong><br />
couchage.<br />
Comme les cheveux ou les ongles, les plumes sont constituées d’une substance cornée fine et<br />
légère appelée kératine, qui leur confère résistance et souplesse. Il existe différents types <strong>de</strong><br />
plumes, comme les rémiges (gran<strong>de</strong>s plumes <strong>de</strong>s ailes) et les rectrices (<strong>de</strong> la queue), les<br />
plumes <strong>de</strong> contour (toutes les autres plumes recouvrant le corps) ou encore le duvet.<br />
Indispensables au vol, les plumes remplissent d'autres fonctions importantes comme la<br />
thermorégulation mais aussi l'étanchéité. Elles protègent du froid, <strong>de</strong> la chaleur, du vent et <strong>de</strong><br />
la pluie. La poule en compte environ 8'000 !<br />
Ce n’est que lorsqu’elles sont déplumées que les poules ont l’air d’avoir «la chair <strong>de</strong> poule»:<br />
les cicatrices d’insertion <strong>de</strong>s plumes sont en effet surélevées comme autant <strong>de</strong> petits cratères<br />
<strong>de</strong> volcans, ce qui donne à la peau cet aspect hérissé caractéristique.<br />
26. Pourquoi la poule avance-t-elle en balançant la tête en avant et en arrière ?<br />
Réponse<br />
Il ne s’agit pas d’un tic, mais d’un réflexe visuel synchronisé au déplacement.<br />
Ce mouvement répétitif lui permet <strong>de</strong> stabiliser une image sur la rétine <strong>de</strong> l’œil.<br />
En premier lieu, la tête est projetée vers l’avant. Dans une <strong>de</strong>uxième phase, elle reste fixe par<br />
rapport à l’environnement alors que le reste du corps continue à avancer en ligne droite.<br />
Pendant ce déplacement, l’image du mon<strong>de</strong> environnant est immobile sur la rétine et la poule<br />
continue ainsi à disposer d’une vision nette.<br />
Les poules n‘ont pas une vision binoculaire: les images <strong>de</strong> l’œil gauche et <strong>de</strong> l’œil droit ne<br />
sont pas combinées pour former une seule image, comme c’est le cas pour nous. Ceci<br />
explique leurs curieux mouvements, tête penchée, pour fixer d’un seul œil un détail.<br />
27. Pourquoi les poules prennent-elles <strong>de</strong>s bains <strong>de</strong> poussière ?<br />
Réponse<br />
Les bains <strong>de</strong> poussière servent à nettoyer et à maintenir en bon état le plumage, mais aussi à<br />
lutter contre les parasites qui vivent sur la peau ou dans les plumes.<br />
Dans les poulaillers traditionnels, on observe <strong>de</strong>s sortes <strong>de</strong> cuvettes remplies <strong>de</strong> terre<br />
poussiéreuse, creusées petit à petit au cours <strong>de</strong>s innombrables bains <strong>de</strong> poussière pris par <strong>de</strong>s<br />
générations <strong>de</strong> volailles.<br />
Les poules grattent le sol, se vautrent ailes écartées dans ces dépressions, et, par <strong>de</strong>s<br />
mouvements <strong>de</strong> la tête et <strong>de</strong>s ailes, font voler <strong>de</strong> la poussière sur tout le corps.
Ce comportement est très important pour la santé <strong>de</strong>s poules. Lorsqu’elles ne peuvent pas<br />
prendre <strong>de</strong> véritables bains <strong>de</strong> poussière (par exemple dans les élevages industriels), on s’est<br />
aperçu qu’elles cherchent à le faire dans le plumage <strong>de</strong>s autres poules, ou dans la nourriture,<br />
avec <strong>de</strong>s conséquences néfastes: <strong>de</strong>struction du plumage, ruptures <strong>de</strong> griffes, saignements, etc.<br />
28. Est-ce vrai que les poules peuvent être "hypnotisées" et rester en catalepsie?<br />
Réponse<br />
Oui! Il suffit <strong>de</strong> retourner la poule sur le dos et <strong>de</strong> la maintenir dans cette position jusqu'à ce<br />
qu'elle se calme. Bien que libre, l'animal ne fait aucun geste et conserve l'immobilité pendant<br />
<strong>de</strong> longues minutes.<br />
Cette expérience peut être reproduite avec <strong>de</strong> nombreuses autres espèces animales,<br />
amphibiens, reptiles, oiseaux ou mammifères. Immobilisés sur le dos ou dans une autre<br />
position insolite, ces animaux restent en catalepsie, nom donné à ce comportement.<br />
Quels sont l’origine et le sens <strong>de</strong> cette curieuse réaction ? Cette simulation <strong>de</strong> la mort peut<br />
présenter un avantage pour la survie: en effet, dans la nature, l'immobilisation en présence<br />
d'un prédateur constitue souvent la meilleure façon <strong>de</strong> réagir pour une proie, car la mise à<br />
mort est stimulée par les mouvements. Un prédateur peut alors relâcher son étreinte, ce qui<br />
donne à la proie une chance <strong>de</strong> s’enfuir. La catalepsie est bien plus répandue chez les espècesproies<br />
que chez les prédateurs, ce qui tendrait à confirmer la justesse <strong>de</strong> cette hypothèse.<br />
L’immobilisation peut aussi être provoquée chez beaucoup <strong>de</strong> jeunes animaux simplement par<br />
les cris d'alarme <strong>de</strong>s parents.<br />
29. Pourquoi les fientes <strong>de</strong> poules sont-elles appréciées comme engrais ?<br />
Réponse<br />
Parce que le fumier <strong>de</strong> volailles est très riche en matières fertilisantes, avec <strong>de</strong> hautes teneurs<br />
en azote (5 fois plus que dans le fumier <strong>de</strong> ruminants), en phosphore et en potassium.<br />
De plus, il se conserve bien sous la forme <strong>de</strong> fumier sec qui peut être conditionné en sacs<br />
commo<strong>de</strong>s à entreposer et à transporter.<br />
Une poule pon<strong>de</strong>use rejette 160 à 200 g <strong>de</strong> fientes par jour, constituées <strong>de</strong> crottes et d’urine<br />
mélangées. Un rapi<strong>de</strong> processus <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong>s fientes fraîches se produit au poulailler<br />
déjà et se poursuit durant le stockage. Par perte d'eau et dégradation <strong>de</strong>s substances<br />
organiques, le fumier perd environ 2/3 <strong>de</strong> son poids et <strong>de</strong> son volume.<br />
L’utilisation ou l’évacuation <strong>de</strong>s fientes constitue souvent un problème pour les exploitations<br />
avicoles. En effet, afin <strong>de</strong> ne pas surcharger les terrains agricoles en matières fertilisantes et<br />
d'éviter la pollution <strong>de</strong>s eaux par lessivage <strong>de</strong>s sols, la loi limite le nombre d'animaux pouvant<br />
être gardés suivant la surface <strong>de</strong> l’exploitation.
30. Un œuf <strong>de</strong> coq, ça existe ?<br />
Réponse<br />
Au Moyen Age, <strong>de</strong> nombreuses légen<strong>de</strong>s parlent d’un reptile fabuleux, le basilic, né d’un œuf<br />
<strong>de</strong> coq<br />
On dit que le basilic tue par son seul regard ou par sa seule haleine celui qui l'approche sans<br />
l'avoir vu et ne l'a pas regardé le premier. Il naîtrait <strong>de</strong> l’œuf rond d’un coq âgé <strong>de</strong> sept à<br />
quatorze ans, déposé dans du fumier et couvé par un crapaud ou une grenouille.<br />
On le représentait comme un coq à queue <strong>de</strong> dragon ou un serpent aux ailes <strong>de</strong> coq.
Parlez-vous poule ?<br />
Avez-vous déjà discuté avec une poule ? Son langage est beaucoup plus varié<br />
qu’on l’imagine. Plus d’une quarantaine <strong>de</strong> sons différents ont déjà été i<strong>de</strong>ntifiés par<br />
les spécialistes ! La poule caquète, glousse, clousse, coquette, cloque et chante<br />
même comme le coq selon les circonstances. Ses vocalises sont différentes selon<br />
qu’elle incite le mâle à participer à l’aménagement du nid ou à la surveillance du<br />
territoire, qu’elle vient <strong>de</strong> pondre ou qu’elle s’apprête à s’accoupler. Elle parle aussi à<br />
ses œufs et, bien évi<strong>de</strong>mment, à ses poussins.<br />
Profitez donc <strong>de</strong>s premières leçons <strong>de</strong> notre cours <strong>de</strong> traduction « Poule -<br />
Français ».<br />
[Scénographie : un couloir dont les murs sont couverts <strong>de</strong> boîtes à œufs pour insonoriser<br />
l’espace. 8 bornes avec petit haut-parleur permettent d’écouter les poules et d’imaginer ce<br />
qu’elles peuvent dire. Couloir symbolise également l’entrée <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong> cinéma, poste<br />
suivant]<br />
Première leçon<br />
Que dit la poule ?<br />
• J’ai faim<br />
• J’ai pondu !<br />
• Il va pleuvoir<br />
• Où sont mes poussins ?<br />
Réponse<br />
« Cot cot co<strong>de</strong>tte » = J’ai pondu !<br />
Ce cri est généralement émis lorsque la poule a pondu. Il indique, à qui veut l’entendre (le coq<br />
notamment), qu’elle peut être à nouveau fécondée. Le plus souvent, la poule sort du pondoir,<br />
voire du poulailler, pour claironner la nouvelle afin <strong>de</strong> ne pas mettre son œuf en danger.<br />
Deuxième leçon<br />
Que dit le coq ?<br />
• Debout c’est l’heure !<br />
• C’est moi le plus beau<br />
• Je ne veux pas d’autres coqs chez moi<br />
• Qui veut se battre ?<br />
Réponse<br />
« Cocorico » = Je ne veux pas d’autres coqs chez moi<br />
La première fonction du chant du coq est, comme pour toutes espèces d’oiseaux chanteurs, <strong>de</strong><br />
marquer sa présence face à d’autres mâles pour leur signifier que… la place est déjà prise.
Cette territorialité est nette ; il est rare que <strong>de</strong>ux coqs adultes cohabitent placi<strong>de</strong>ment (mais<br />
cela existe). Pour les poules, ce message est aussi rassembleur.<br />
Troisième leçon<br />
Que dit « l’œuf » ?<br />
• Maman, tu m’entends ?<br />
• Au secours, j’étouffe<br />
• Il fait noir ici<br />
• Où est la sortie ?<br />
Réponse<br />
« Psi psi psiu » = Maman, tu m’entends ?<br />
Il s’agit en effet d’un son <strong>de</strong> contact du poussin avec le mon<strong>de</strong> extérieur. Dans l’œuf, même<br />
s’il ne connaît pas encore sa mère (et donc qu’il ne peut l’i<strong>de</strong>ntifier comme telle), l’embryon<br />
entend tout <strong>de</strong> même les sons qu’elle émet quand elle couve. La poule lui « parle » et, au<br />
moins à partir du 18 e jour d’incubation, le poussin répond par <strong>de</strong> petits piaulements ténus mais<br />
qui sont bien audibles à hauteur <strong>de</strong>… poule !<br />
Quatrième leçon<br />
Que dit la poule à ses poussins ?<br />
• Où est passé papa ?<br />
• Dehors, je vous ai assez vu !<br />
• Restez avec moi les petits<br />
• Mange ta soupe<br />
Réponse<br />
« Dro dro dro dro… » = Restez avec moi les petits<br />
Le contact entre la mère et les poussins est essentiel pour la survie <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers. Lorsque la<br />
poule les emmène dans le pré, ceux-ci suivent docilement. La mère poule ne les voit pas<br />
toujours, mais, par ses « cloquements » elle reste en contact permanent avec ses rejetons. Tant<br />
qu’elle n’élève pas la voix, il n’y a pas <strong>de</strong> danger. Les petits se contentent <strong>de</strong> piauler<br />
doucement.<br />
Cinquième leçon<br />
Que dit le coq ?<br />
• Laissez-moi seul<br />
• Quand est-ce qu’on mange ?<br />
• Je suis mala<strong>de</strong><br />
• Regar<strong>de</strong>z-moi, belle affaire non ?
Réponse<br />
« feuuuuuu… » = Regar<strong>de</strong>z-moi, belle affaire non ?<br />
Le feulement étrange qu’on entend n’est pas une baignoire qui se vi<strong>de</strong> mais bien un coq qui<br />
s’exprime. Il émet ce son lors <strong>de</strong> ses approches répétées pour cocher les poules, c’est-à-dire<br />
pour s’accoupler avec chacune d’entre-elles. Ce bruit est censé intimi<strong>de</strong>r les poules que<br />
l’oiseau tente <strong>de</strong> séduire, car il s’accompagne souvent d’un gonflement <strong>de</strong>s plumes du cou.<br />
Sixième leçon<br />
Que disent les poussins ?<br />
• Quelle bonne herbe<br />
• Gardons contact<br />
• Où est maman ?<br />
• Nous avons sommeil<br />
Réponse<br />
« piu, piu, piu, pi, piu piu… » = Gardons contact<br />
Les poussins piaulent sans arrêt. Ce babil incessant n’est pas lié à l’absence <strong>de</strong> la mère<br />
puisqu’il continue lorsqu’elle est à leurs côtés. Il a pour but <strong>de</strong> conserver la cohésion du<br />
groupe. Il ne cesse que lors <strong>de</strong>s phases <strong>de</strong> nourrissage et <strong>de</strong> repos. Par exemple, lorsque la<br />
mère les prend sous son aile, les oisillons se couchent, s’apaisent et ferment les yeux. Le<br />
silence revient alors presque instantanément.<br />
Septième leçon<br />
Que disent les poules ?<br />
• Bla bla bla…<br />
• Je veux pondre<br />
• Quel temps fait-il ?<br />
• Ouvrez la porte du poulailler !<br />
Réponse<br />
« Rooooo… roo, ro, ro, ro, rooooaa...» = Bla bla bla…<br />
Ce bavardage a lieu dans le poulailler, tous les matins au réveil, avant que les poules ne<br />
s’éparpillent dans le pré. Le but <strong>de</strong> ces caquetages est certainement une reprise <strong>de</strong> contact<br />
avec les congénères, une mise en train nécessaire avant même que certaines poules essayent<br />
<strong>de</strong> bousculer la hiérarchie.
Huitième leçon<br />
Que dit le poussin ?<br />
• L’eau est froi<strong>de</strong> !<br />
• Y a quelqu’un ?<br />
• Alerte !<br />
• Je vous plais ?<br />
Réponse<br />
« Pii, pii, pii, pii ! » = Alerte !<br />
Dès qu’il a perdu le contact avec ses frères et sœurs et sa mère, le poussin alarme en piaulant<br />
« tristement ». C’est le fameux « cri d’abandon » décrit par Konrad Lorenz lors <strong>de</strong> ses étu<strong>de</strong>s<br />
sur l’oie cendrée. La mère qui entend l’appel, répond par un « cot cot cot » doux qui apaise<br />
instantanément le petit.
Quand trois poules…<br />
Si la poule a développé un langage riche, c’est bien parce qu’il lui est utile pour<br />
communiquer avec ses congénères. Mais au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s caquetages, il existe un<br />
certain nombre <strong>de</strong> comportements non verbaux assez étonnants. Pour chaque<br />
oiseau, ces attitu<strong>de</strong>s ont entre autres buts <strong>de</strong> se faire accepter par le groupe. Une<br />
hiérarchie s’installe.<br />
Pour vous faire découvrir cette société <strong>de</strong> poules, nous avons fait appel à un grand<br />
connaisseur. Le film commence…<br />
[Scénographie : salle <strong>de</strong> cinéma avec chaises d’un véritable poulailler (ou paradis) <strong>de</strong> théâtre.<br />
Grand écran. Projection du film Cris et caquètements]<br />
Manque Scénario Cris et caquètements
Cirque Kock<br />
Qu’y a-t-il <strong>de</strong> plus bête qu’une poule ? Deux poules diront certains. Et quand trois<br />
poules vont au champ, la seule chose qu’elles sachent faire, c’est picorer du froment.<br />
Poule = intelligence zéro . En êtes-vous bien sûrs ?<br />
Alors, Mesdames et Messieurs, venez assister à un numéro unique au mon<strong>de</strong> dans<br />
l’univers magique du cirque Kock ! Des gallinacés effrontés vous feront voir <strong>de</strong> quoi<br />
ils sont capables, repoussant toujours plus loin les limites <strong>de</strong> l’impossible.<br />
[Scénographie : symbolisation d’une piste <strong>de</strong> cirque avec couloir pour l’arrivée <strong>de</strong>s fauves.<br />
Présentations régulières <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> domptage <strong>de</strong> poules !]
Il, elle, œufs<br />
De nos jours, rares sont les éleveurs qui font appel à une poule couveuse pour<br />
obtenir <strong>de</strong>s poussins. Par sélection, l’instinct <strong>de</strong> couvaison tend à disparaître.<br />
Les « mères poules » d’aujourd’hui, les voilà : <strong>de</strong>s machines que l’éleveur peut régler<br />
pour obtenir le meilleur ren<strong>de</strong>ment possible. Il y a d’abord l’incubatrice dans laquelle<br />
les œufs sont placés pendant <strong>de</strong>ux semaines et <strong>de</strong>mi à température et humidité<br />
constantes. Puis, l’éclosoir, dans lequel le taux d’humidité est plus élevé, pour les<br />
trois <strong>de</strong>rniers jours avant la naissance. Vingt quatre heures après l’éclosion, les<br />
poussins sont installés dans une «nursery» chauffée. Il ne leur reste plus qu’à<br />
grandir… et ils le font très vite !<br />
[Scénographie : présentation sur grands plateaux d’un incubateur et d’un éclosoir ; grand<br />
enclos jaune dans lequel est installée une nurserie <strong>de</strong> poussins.]<br />
De l’œuf au poussin<br />
De véritables mères poules<br />
Dans l’élevage traditionnel, les œufs sont confiés à une poule prête à couver, reconnaissable à<br />
son comportement: elle reste au nid sur les œufs et elle «clousse» (gloussement spécial <strong>de</strong> la<br />
poule qui veut couver). Elle doit être installée dans un endroit calme, à l’écart <strong>de</strong>s autres<br />
poules, et protégée <strong>de</strong>s autres animaux ou <strong>de</strong>s bruits qui pourraient l’effrayer. Elle doit<br />
disposer d’eau et <strong>de</strong> nourriture à proximité du nid. Les bonnes couveuses quittent rarement<br />
leurs œufs, et s’occupent parfaitement <strong>de</strong>s poussins jusqu’à leur émancipation.<br />
Les bonnes poules couveuses sont rares et il n’est pas toujours facile d’en trouver<br />
une au moment désiré. C’est pourquoi on a souvent recours à l’incubation artificielle,<br />
dans une incubatrice ou couveuse. Cette technique très ancienne est la règle dans<br />
les élevages industriels.<br />
Les œufs mis à couver dans ce secteur (et les poussins qui en sont éclos) nous sont<br />
aimablement fournis par une vingtaine d’éleveurs <strong>de</strong> poules <strong>de</strong> races <strong>de</strong> Suisse roman<strong>de</strong> qui<br />
ont accepté <strong>de</strong> collaborer en nous approvisionnant tout au long <strong>de</strong> l’année que durera<br />
l’exposition.<br />
Les poussins leur sont rendus lorsqu’ils sont âgés d’une dizaine <strong>de</strong> jours.<br />
Couveuse (incubatrice atomatique)<br />
Qu’est ce qui est nécessaire pour que le développement <strong>de</strong> l’embryon se déroule bien<br />
jusqu’à l’éclosion du poussin ?<br />
- une température constante d’environ 37,3°C<br />
- une humidité constante <strong>de</strong> 45 à 55%<br />
- une aération régulière<br />
- le retournement <strong>de</strong>s œufs 1 à 2 fois par jour<br />
Les œufs fécondés peuvent être gardés une semaine environ avant d’être mis à couver. On les<br />
conserve à 15°C environ, posés à plat dans un endroit ni trop éclairé ni trop humi<strong>de</strong>.
Une incubatrice automatique permet <strong>de</strong> recréer les conditions optimales d’incubation, comme<br />
sous la poule couveuse: la température et l’humidité sont contrôlées en permanence, une<br />
ventilation procure l’aération et un dispositif automatique assure un retournement progressif<br />
et continu <strong>de</strong>s œufs.<br />
Une baisse temporaire <strong>de</strong> température n’est pas dangereuse, elle retar<strong>de</strong> simplement<br />
l’éclosion. Par contre une température trop élevée (par exemple 43° pendant quelques heures)<br />
peut être très néfaste. Trop ou trop peu d’humidité risquent aussi <strong>de</strong> poser <strong>de</strong>s problèmes au<br />
moment <strong>de</strong> l’éclosion.<br />
Il est très important <strong>de</strong> retourner les œufs au moins <strong>de</strong>ux fois par jour, comme le fait une<br />
poule couveuse: cela empêche l’embryon <strong>de</strong> se coller à la paroi <strong>de</strong> l’œuf, ce qui pourrait lui<br />
être fatal.<br />
Eclosoir<br />
Après 18 jours, les oeufs sont installés dans un éclosoir, avec un taux d’humidité plus<br />
élevé (70 à 90%), pour les 3 <strong>de</strong>rniers jours avant l’éclosion. Il n’est plus nécessaire <strong>de</strong> les<br />
retourner.<br />
Dès le 18 ème jour, on peut entendre le poussin dans l’œuf. Il va percer un trou dans la coquille<br />
à l’ai<strong>de</strong> du diamant, une fine pointe située au bout <strong>de</strong> son bec, qui tombera ensuite. Il découpe<br />
ensuite une calotte, puis la pousse pour s’extirper <strong>de</strong> la coquille. Cette opération délicate et<br />
épuisante dure d’une <strong>de</strong>mi-heure à plusieurs heures. Tout mouillé au début, le poussin passe<br />
la première journée à l’intérieur <strong>de</strong> l’éclosoir, sans boire ni manger, pour sécher son duvet. Il<br />
commence très vite à marcher.<br />
Du poussin au poulet<br />
Un jour après leur naissance, les poussins sont placés dans une éleveuse, enclos muni<br />
d’une lampe ou d’une résistance qui fournit la chaleur indispensable.<br />
Au début, une température <strong>de</strong> 35°C est nécessaire, chaleur que les poussins trouveraient<br />
normalement en se réfugiant sous les plumes <strong>de</strong> la poule couveuse. La température est<br />
abaissée progressivement durant le premier mois <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s poussins. De l’eau et <strong>de</strong> la<br />
nourriture doivent être à disposition en permanence, et une litière fine <strong>de</strong> paille ou <strong>de</strong> copeaux<br />
placée au fond <strong>de</strong> l’enclos. Très vite, les poussins montrent le comportement typique <strong>de</strong><br />
grattage du sol.<br />
Le développement <strong>de</strong>s poussins est très rapi<strong>de</strong>. Après une dizaine <strong>de</strong> jours les plumes<br />
commencent à pousser. L’augmentation <strong>de</strong> la taille et du poids sont impressionnantes, surtout<br />
chez les poulets d’engraissement.
Miss poule<br />
Les plus anciens témoignages <strong>de</strong> domestication <strong>de</strong> la poule datent <strong>de</strong> 5’000 ans<br />
environ, au Pakistan, dans la vallée <strong>de</strong> l’Indus. Ce sont probablement <strong>de</strong>s<br />
marchands qui propagent la poule vers l’Ouest. Elle gagne d’abord l’Egypte, où<br />
l’élevage pour la chair et les œufs est attesté dans le premier millénaire avant J.-C.,<br />
puis atteint vraisemblablement l’Europe par la Grèce vers le 6e siècle avant J.-C.<br />
De siècle en siècle et par sélections successives, les éleveurs ont privilégié certains<br />
aspects <strong>de</strong> la morphologie, <strong>de</strong> la productivité ou du comportement <strong>de</strong> leurs poules.<br />
Des centaines <strong>de</strong> races existent aujourd’hui, <strong>de</strong> taille, <strong>de</strong> plumage et d’allure<br />
extraordinairement variés et pourtant toutes font parties <strong>de</strong> la même espèce !<br />
[Scénographie : Une ambiance défilé <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> pour brosser le portrait <strong>de</strong>s plus belles poules et<br />
<strong>de</strong>s plus beaux coqs du pays et surtout pour découvrir l’incroyable diversité <strong>de</strong>s races. 18<br />
vitrines <strong>de</strong> poules naturalisées et photographies]<br />
Il y a poule et poule<br />
La classification <strong>de</strong>s races <strong>de</strong> poules varie d’un pays à l’autre. Actuellement plusieurs<br />
fédérations nationales d’éleveurs <strong>de</strong> volailles (Allemagne, Suisse, Benelux, Scandinavie)<br />
essayent d’adopter un standard commun européen. La galerie <strong>de</strong> poules que vous allez<br />
parcourir a été établie sur la base du standard suisse (état 2004). Les oiseaux sont groupés<br />
selon leur origine géographique et leur morphologie. Les éleveurs ont également sélectionné<br />
<strong>de</strong>s oiseaux plus petits qu’ils appellent poules naines. Celles-ci ne doivent pas être confondues<br />
avec les races naines d’origine, proches en taille <strong>de</strong> l’espèce sauvage.<br />
Groupes :<br />
A. Combattants et races apparentées<br />
B. Races asiatiques<br />
C. Races intermédiaires<br />
D. Races méditerranéennes<br />
E. Races huppées et apparentées<br />
F. Races <strong>de</strong> l’Europe du nord-ouest<br />
G. Poules naines d’origine<br />
Le standard<br />
Afin <strong>de</strong> pouvoir juger si les buts poursuivis lors <strong>de</strong> l’élevage d’une race ont été atteints, il est<br />
nécessaire d’avoir une « poule-étalon ». Pour cela les fédérations nationales d’élevage ont<br />
publié la <strong>de</strong>scription détaillée <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> chaque race dans un document officiel,<br />
le « standard ».<br />
Pour la race Houdan dont nous présentons le couple en vitrine, vous pouvez lire la fiche<br />
<strong>de</strong>scriptive complète servant <strong>de</strong> référence aux éleveurs. A noter que cette race est la seule qui<br />
possè<strong>de</strong> une crête en forme <strong>de</strong> « feuilles <strong>de</strong> chêne » ou <strong>de</strong> « papillon aux ailes ouvertes ».
Poule d'utilité ou d’agrément ?<br />
Les premiers éleveurs ont surtout privilégié les qualités alimentaires <strong>de</strong> leurs poules. Ils se<br />
sont très vite heurtés à une difficulté majeure : sélectionner <strong>de</strong>s poules à production d’œufs<br />
élevée et dont la chair soit généreuse et savoureuse ? Ces poules sont appelées « races à <strong>de</strong>ux<br />
fins ». Actuellement, les éleveurs qui veulent augmenter la production d’œufs doivent faire<br />
l’élevage <strong>de</strong> « pon<strong>de</strong>uses » (plus <strong>de</strong> 300 œufs par an). Quant aux « races <strong>de</strong> chair », ce sont<br />
<strong>de</strong>s poules massives : le coq peut peser plus <strong>de</strong> 5 kg et la poule dépasse les 4 kg ! De quoi<br />
faire un bon repas <strong>de</strong> fête.<br />
Depuis plus d’un siècle, <strong>de</strong>s races sont également sélectionnées pour la beauté <strong>de</strong> leur<br />
plumage ou <strong>de</strong>s particularités anatomiques. Comme leur chair est parfois moins fine et<br />
qu’elles pon<strong>de</strong>nt peu, elles sont surtout élevées comme « races d’agrément ».<br />
D’un extrême à l’autre<br />
La distinction entre les races se fait surtout par <strong>de</strong>s caractères anatomiques remarquables tels<br />
que forme et couleur <strong>de</strong> la crête, <strong>de</strong>s barbillons et <strong>de</strong>s oreillons, présence ou absence <strong>de</strong><br />
plumes sur certaines parties du corps (huppe, barbe, pattes, cou), structure <strong>de</strong> la plume (lisse,<br />
soyeuse ou frisée), etc.<br />
Au sein d’une race, la coloration et le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong>s plumes peuvent varier. Par exemple, il existe<br />
cinq variétés <strong>de</strong> plumage <strong>de</strong> la race Araucana : sauvage, froment, noire, coucou et blanche. La<br />
caractéristique majeure <strong>de</strong> cette poule est l’absence <strong>de</strong> queue. En cela, elle contraste<br />
fortement avec la race Phénix (Onagadori) dont le coq arbore <strong>de</strong> très longues faucilles (celles<br />
<strong>de</strong> l’oiseau présenté ici mesure 2 m, mais on a mesuré <strong>de</strong>s plumes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 8 m sur <strong>de</strong>s<br />
vieux coqs).<br />
Spécialisation poussée<br />
Parmi les races à usage spécifique, il y a bien entendu les coqs élevés pour les combats.<br />
Cependant, la palme <strong>de</strong> la spécialisation revient sans hésitation aux éleveurs <strong>de</strong> « Coqs <strong>de</strong><br />
pêche ». En effet, ces oiseaux produisent <strong>de</strong>s plumes utilisées pour confectionner les mouches<br />
artificielles si chères aux pêcheurs à la mouche. Trois types <strong>de</strong> plumes sont prélevés, et<br />
uniquement chez le coq : les hackles (surtout au niveau du camail, c’est-à-dire autour du cou<br />
et <strong>de</strong> la nuque), les pelles (entre le dos et l’aile) et les lancettes (bas du dos, sur les reins).<br />
L’éleveur procè<strong>de</strong> à la « cueillette » une fois par année et les plumes repoussent après la mue<br />
<strong>naturelle</strong> <strong>de</strong> l’oiseau. Il existe plusieurs races <strong>de</strong> Coqs <strong>de</strong> pêche, en Espagne et aux Etats-<br />
Unis, mais la plus célèbre est française, le Coq Limousin.<br />
Naine ou géante ?<br />
La plupart <strong>de</strong>s poules <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> race ont leur version miniature. Ces poules ne doivent pas<br />
être confondues avec les races naines d’origine, c’est-à-dire <strong>de</strong>s oiseaux <strong>naturelle</strong>ment petits<br />
qui sont proches en taille <strong>de</strong> l’espèce sauvage.<br />
Les naines dérivées <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s races conviennent bien aux éleveurs qui disposent d’un<br />
espace limité. Par exemple, la Brahma naine (1kg) est cinq fois plus légère que la race<br />
d’utilité (5kg) ! Elle pond tout <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong> 40 à 50 g (contre 60 g pour la gran<strong>de</strong><br />
race), ce qui reste d’un excellent rapport.
Huppée, barbue, naine ou pattue ?<br />
Le standard suisse décrit 157 races <strong>de</strong> poules, mais il en existe plus <strong>de</strong> 200 à travers le<br />
mon<strong>de</strong> ! Il y en a pour tous les goûts ; <strong>de</strong>s noires, <strong>de</strong>s blanches, <strong>de</strong>s naines et <strong>de</strong>s barbues. Les<br />
plus lour<strong>de</strong>s pèsent 6 kilos, les plus légères moins <strong>de</strong> 400 gr. Certains oiseaux présentent un<br />
plumage soyeux ou même frisé ! Plusieurs races ont cinq doigts à la place <strong>de</strong> quatre, d’autres<br />
ont <strong>de</strong> longues plumes à ces mêmes doigts. En moyenne, une nouvelle race est créée tous les<br />
cinq ans !<br />
Les trois suisses<br />
Sur l’ensemble <strong>de</strong>s races <strong>de</strong> poules créées à travers le mon<strong>de</strong>, trois viennent <strong>de</strong> Suisse :<br />
l’Appenzelloise huppée, l’Appenzelloise barbue et la Poule suisse.<br />
L’Appenzelloise huppée est la plus ancienne <strong>de</strong>s trois ; elle est signalée dès le 15 e siècle.<br />
C’est une poule « montagnar<strong>de</strong> », adaptée aux conditions climatiques rigoureuses, capable <strong>de</strong><br />
passer la nuit perchée sur un arbre, même lorsqu’il neige.<br />
Sa cousine, l’Appenzelloise barbue, aussi originaire du canton d’Appenzell, date du milieu du<br />
19 e siècle. C’est une poule rustique qui se plaît dans les régions froi<strong>de</strong>s et montagneuses.<br />
D’un tempérament vif, elle préfère partir à la recherche <strong>de</strong> sa nourriture plutôt que d’attendre<br />
à la mangeoire.<br />
La Poule suisse est née au début du 20 e siècle, lorsque l’Europe traversait une pério<strong>de</strong><br />
troublée. Cette volaille assez productive a connu un réel succès durant les <strong>de</strong>ux guerres<br />
mondiales, quand <strong>de</strong> nombreux agriculteurs possédaient un élevage pour subsister. Depuis,<br />
elle a failli disparaître, remplacée par une autre poule blanche plus productive, la Leghorn.
Le poulafitte<br />
La réussite d’un élevage <strong>de</strong> poules dépend <strong>de</strong> leurs conditions <strong>de</strong> vie. Outre une<br />
nourriture équilibrée et <strong>de</strong> la boisson en suffisance, cette petite société a besoin d’un<br />
espace confortable. Dans le poulailler, les oiseaux doivent pouvoir s’abriter, se<br />
mouvoir amplement, dormir sur <strong>de</strong>s perchoirs et trouver <strong>de</strong>s lieux tranquilles pour<br />
pondre. A l’extérieur, le parcours doit être varié, riche en herbes et en terre<br />
graveleuse. Les poules aiment gratter le sol à la recherche d’invertébrés et avaler du<br />
gravier pour favoriser le broyage <strong>de</strong>s graines dans le gésier. Elles apprécient la<br />
présence d’un plan d’eau pour boire, et celle <strong>de</strong> buissons pour se percher ou trouver<br />
<strong>de</strong> l’ombre.<br />
[Scénographie : poulailler sur pilotis ; le « poulafitte ». Moquette verte du côté visiteur.<br />
Poulailler spacieux avec possibilité <strong>de</strong> sortir dans le jardin pour les poules. Trois races <strong>de</strong><br />
poules cohabitant]<br />
Exemples : trois fiches du poulailler<br />
1. Ko Shamo variété naine (Ko)<br />
Variété Froment doré<br />
Utilité Agrément<br />
Origine Japon<br />
Caractéristiques Type combattant bien marqué. Port très haut,<br />
corps musclé. Plumage peu abondant, collé au<br />
corps. Bréchet nu et apparent<br />
Poids du coq 0,8 à 1 kg<br />
Poids <strong>de</strong> la poule 0,6 à 0,8 kg<br />
Couleur <strong>de</strong> la coquille Brunâtre<br />
Poids <strong>de</strong> l’œuf 30 g<br />
3 variétés <strong>de</strong> plumage possibles pour cette race<br />
Eleveur : M. Daniel Grossenbacher (La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds)<br />
2. Wyandotte variété naine<br />
Variété orange maillée multiple<br />
Utilité Ponte et chair<br />
Origine Centre nord <strong>de</strong> l’Europe<br />
Caractéristiques Forme arrondie. Constitution forte et trappue.<br />
Semblable à la gran<strong>de</strong> race<br />
Poids du coq 0,9 à 1,2 kg<br />
Poids <strong>de</strong> la poule 0,8 à 1,1 kg<br />
Couleur <strong>de</strong> la coquille brun clair<br />
Poids <strong>de</strong> l’œuf 35 g<br />
18 variétés <strong>de</strong> plumage différentes dans cette race !<br />
Eleveur : M. Daniel Grossenbacher (La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds)
3. Sussex<br />
Variété blanche columbia<br />
Utilité Ponte et chair<br />
Origine Angleterre<br />
Caractéristiques Poule lour<strong>de</strong> et large. Dos long, large et plat.<br />
Oiseau familier et placi<strong>de</strong><br />
Poids du coq 3,0 à 4,0 kg<br />
Poids <strong>de</strong> la poule 2,5 à 3,0 kg<br />
Couleur <strong>de</strong> la coquille jaune à brunâtre<br />
Poids <strong>de</strong> l’œuf 55 g<br />
5 variétés <strong>de</strong> plumage possibles pour cette race<br />
Eleveur : M. Pierre Nussbaum (<strong>Neuchâtel</strong>)<br />
Les cousins <strong>de</strong> la poule<br />
Les zoologues ont rangé toutes les espèces animales dans une classification hiérarchisée qui<br />
essaie <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> parenté existant entre elles. Par exemple, la poule<br />
domestique appartient au genre Gallus dont il existe 4 espèces (et non races) à l’état sauvage.<br />
Ce genre est rattaché à la famille <strong>de</strong>s Phasianidés qui comprend entre autres les faisans, les<br />
perdrix, les cailles et les paons. La famille <strong>de</strong>s Phasianidés est placée avec 6 autres familles<br />
dans l’ordre <strong>de</strong>s Gallinacés.<br />
Le français est parfois compliqué car on utilise aussi le mot poule pour désigner les femelles<br />
<strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s Gallinacés (et respectivement le mot coq pour les mâles).<br />
L’un <strong>de</strong>s exemples les plus connus est celui du Grand Tétras <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Tetraonidés,<br />
oiseau que l’on appelle aussi Coq <strong>de</strong> bruyère. Le mâle <strong>de</strong> cette espèce est donc le coq du Coq<br />
<strong>de</strong> bruyère ! De quoi en perdre son latin…<br />
La plupart <strong>de</strong>s oiseaux <strong>de</strong> la basse-cour sont <strong>de</strong>s Gallinacés, à part les oies et les canards qui<br />
appartiennent à un autre ordre (Ansériformes) et obligatoirement à une autre famille<br />
(Anatidés).<br />
Parmi les plus célèbres Gallinacés <strong>de</strong> nos fermes, outre les pinta<strong>de</strong>s (famille <strong>de</strong>s Numididés),<br />
les dindons (famille <strong>de</strong>s Méléagrididés) sont appelés aussi Coqs d’In<strong>de</strong> (en référence aux<br />
In<strong>de</strong>s occi<strong>de</strong>ntales, autrement dit l’Amérique, d’où ils sont originaires).
Adam et Eve<br />
Quelle est l’origine <strong>de</strong> nos poules ? Contrairement à la croyance générale, ce ne sont<br />
pas <strong>de</strong>s oiseaux d’Europe. Toutes les races actuelles dérivent, par sélection<br />
artificielle, d’une seule espèce sauvage, le coq bankiva (Gallus gallus). Cet oiseau<br />
est originaire <strong>de</strong>s zones forestières <strong>de</strong> l’Asie du Sud-Est (<strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> à l’Indonésie)<br />
dans lesquelles il vit encore à l’état sauvage.<br />
D’après les analyses génétiques, l’ensemble <strong>de</strong>s races domestiques (Gallus gallus<br />
domesticus) présente une parenté très étroite avec la sous-espèce <strong>de</strong> la région<br />
indochinoise (Gallus gallus gallus).<br />
[Scénographie : longue rampe amenant au terrarium du coq bankiva]<br />
Coq bankiva<br />
Le couple présenté ici provient <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s rares élevages suisses. Il existe cinq sous-espèces<br />
qui diffèrent entre elles par la couleur du plumage et <strong>de</strong>s oreillons, ainsi que par la forme <strong>de</strong><br />
certaines plumes. A l’état sauvage le coq bankiva vit dans les zones les moins <strong>de</strong>nses <strong>de</strong>s<br />
forêts tropicales ou subtropicales, par exemple dans les bambouseraies. La femelle pond une<br />
<strong>de</strong>mi-douzaine d’œufs qu’elle incube entre 18 et 20 jours. Dès leur naissance le régime <strong>de</strong>s<br />
poussins est omnivore ; graines et insectes constituant la plus gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> nourriture.<br />
Adulte, le coq pèse entre 0,7 et 1,5 kg, la poule entre 0,5 et 1kg.<br />
Epilogue<br />
Du coq bankiva <strong>de</strong>s forêts d’Asie à la poule domestique cosmopolite, quel chemin<br />
parcouru en 5000 ans ! Si, au cours <strong>de</strong> son <strong>histoire</strong>, l’homme a fait l’élevage <strong>de</strong><br />
plusieurs oiseaux, il n’a jamais aussi bien réussi qu’avec la poule. L’origine <strong>de</strong> ce<br />
succès ? Elle tient certainement aux habitu<strong>de</strong>s du gallinacé qui, même à l’état<br />
sauvage, vit en contact avec l’homme et profite <strong>de</strong> ses mises en culture. Et comme<br />
ce commensal a un taux <strong>de</strong> fécondité élevé, <strong>de</strong>s besoins vitaux modérés, une<br />
certaine sé<strong>de</strong>ntarité, une croissance rapi<strong>de</strong> et une gran<strong>de</strong> capacité à vivre en<br />
groupe, tout concourt à faire <strong>de</strong> lui une ressource alimentaire <strong>de</strong> première importance<br />
pour l’humanité. Mais voilà qu’aujourd’hui, par un étrange retour <strong>de</strong> manivelle, la<br />
poule <strong>de</strong>vient une menace planétaire, hôte malgré elle du virus <strong>de</strong> la grippe aviaire.<br />
Que va-t-il advenir <strong>de</strong> la longue <strong>histoire</strong> commune <strong>de</strong> l’homme et <strong>de</strong> la poule ?
Générique <strong>de</strong> l’exposition<br />
Qui a fait quoi et remerciements.
Poules<br />
Générique<br />
Du 23 octobre 2005 au 15 octobre 2006<br />
Production et réalisation : <strong>Muséum</strong> d’<strong>histoire</strong> <strong>naturelle</strong> <strong>de</strong> <strong>Neuchâtel</strong>, 2005<br />
Conception : Blaise Mulhauser, Christophe Dufour, Jean-Paul Haenni, Stefan Bucher, Nicolas<br />
Bourquin<br />
Muséographie et graphisme : Anne Ramseyer<br />
Réalisation : Martin Zimmerli, Bernard Clau<strong>de</strong>, Ich Ao Lam, Cahline Fauve, Patrick Jacot, Christophe<br />
Ba<strong>de</strong>rtscher<br />
Construction et mobilier : Menuiserie <strong>de</strong>s Affaires culturelles <strong>de</strong> <strong>Neuchâtel</strong>, Philippe Joly, André<br />
Ritter, Caryl Schmid, Yann Berthoud, Stéphane Di Luca<br />
Secrétariat : Deborah Salvi<br />
Mise en page <strong>de</strong>s cartels et site web : Stefan Bucher<br />
Accueil : Rita Tesch-Bleve, Louella Iori-Monney, Anne Pasquier, Giusi Longo, Monique Canellas-<br />
Lacour<br />
Photographie : Alain Germond, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Documentation : Stéphanie Peçon, David Perriard<br />
Traduction : Calliope Traduction Môtiers, Marcus Schmid, Ilona Bodmer ; Stéphane Hess<br />
Entretien <strong>de</strong>s animaux vivants : Bernard Clau<strong>de</strong><br />
Conseiller technique <strong>de</strong>s élevages : Jean-Maurice Tièche, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la SRGV<br />
Animation et documentation pédagogique : Atelier <strong>de</strong>s musées, Marianne De Reynier, Dan<br />
Haussmann, Séverine Moser<br />
Titrage : Jean-Daniel Lack, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Eclairage: Bernard Colomb, Fabien Queloz<br />
Couture : Eliane Henry, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Vitrages : Vitrerie Schleppy, <strong>Neuchâtel</strong> et Vitrerie Kaufmann, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Films :<br />
Cocoricos : Denis Maurer, Mad-Vidéo, Colombier<br />
De vie à trépas : Sergio Villarmarzo, image et Roméo Dos Santos, montage. Framevox, La Chaux<strong>de</strong>-Fonds<br />
Le juge, Le jugé : Jean-Philippe Macchioni, Chissey (France), images et Jérôme Plantier, Besançon,<br />
prise <strong>de</strong> son et montage<br />
Cris et caquètements :<br />
Scénario : Blaise Mulhauser<br />
Réalisation : Jean-Philippe Macchioni, Chissey (France)<br />
Prise <strong>de</strong> son et montage : Jérôme Plantier, Besançon<br />
Voix : Max Athanase (français), Besançon, Philippe Vuilleumier (allemand), La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds<br />
DVD<br />
Edition : <strong>Muséum</strong> d’<strong>histoire</strong> <strong>naturelle</strong>, <strong>Neuchâtel</strong>, 2005<br />
Conception et réalisation : Christel Vieille, Stefan Bucher<br />
<strong>Textes</strong> : Blaise Mulhauser<br />
Images : Alain Germond (photographies), Jean-Philippe Macchioni (films)<br />
Affiche et publicité<br />
Graphisme : Anne Ramseyer<br />
Impression : Uldry, Berne<br />
Panneaux <strong>de</strong> ville : Atelier Jéca, Carouge<br />
Bâches : Atelier Créalis, Boudry
Remerciements<br />
L’exposition Poules a été rendue possible grâce à la collaboration <strong>de</strong> nombreuses institutions et<br />
entreprises ainsi que d’un grand nombre <strong>de</strong> personnes qui ont aimablement prêté ou mis à disposition<br />
<strong>de</strong>s objets, <strong>de</strong>s animaux ou <strong>de</strong>s documents. Nous tenons à les remercier toutes et tous <strong>de</strong> leur ai<strong>de</strong><br />
précieuse.<br />
ASPRUJ, M. Pierre Grimm, Mme Marie Lopinat<br />
Aviforum, Zollikofen, Andreas Gloor<br />
Bibliothèque cantonale jurassienne, Porrentruy, Benoît Girard<br />
Bibliothèque publique et universitaire, <strong>Neuchâtel</strong>, Maryse Schmidt-Sur<strong>de</strong>z, Michael Schmidt<br />
Ernst Wüthrich Brüterei AG, Belp<br />
Gans Ruedin SA, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Institut für Genetik, Ernährung und Haltung von Haustieren, Abteilung Tierhaltung und Tierschutz,<br />
Vetsuisse-Fakultät Berne, Prof. Andreas Steiger<br />
Landwirtschaftliche Lehrmittel Zentrale, Zollikofen<br />
Lehnherr SA comestibles, Marin<br />
L’Express, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Musée agricole, Coffrane, Raymond Perrenoud<br />
Musée d’Art et d’<strong>histoire</strong>, <strong>Neuchâtel</strong>, Gilles Perret<br />
Musée d’Ethnographie, <strong>Neuchâtel</strong>, Roland Kaehr<br />
Optigal SA, Courtepin, Benoit Berset<br />
Orofrais, Bussigny, A. Beaud<br />
SRGV, Fédération suisse <strong>de</strong>s éleveurs <strong>de</strong> volaille <strong>de</strong> race, MM. Michel Bovet, Hubert Schönenberger,<br />
Jean-Maurice Tièche (vice-prési<strong>de</strong>nt), Martin Wyss (prési<strong>de</strong>nt), Hans Zürcher<br />
Zoologisches Institut <strong>de</strong>r Universität Zürich, Dr Marianne Haffner, Dominik Steinmann<br />
Sylvian Arrigo, Valangin<br />
Johanne Blanchet, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Michel Bovet, Chézard-Saint-Martin<br />
Jean-Jacques De Reynier, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Marie-Lise Emch-Ramseyer, Berne<br />
Anulka Estreicher, Genève<br />
Catherine Haenni, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Christian Hostettler, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> commune, Coffrane<br />
Ge<strong>de</strong> Mundana, Berne<br />
François Ramseyer, Bussigny<br />
Julie Rie<strong>de</strong>r, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Tania Suyasa-Emch, Berne<br />
James Tallon, responsable informatique <strong>de</strong> la BPU, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Barbara Tschudi, Boutique Lunalo, Hauterive<br />
Jean-Lou Zimmermann, Cernier<br />
Les éleveurs <strong>de</strong> poules <strong>de</strong> races qui ont fourni <strong>de</strong>s animaux:<br />
Sylvian Arrigo, Valangin<br />
Jean-Louis Bachmann, Chézard-St-Martin<br />
Marc Ban<strong>de</strong>lier, Bévilard<br />
Rose-Marie et Mario Bernard, Boudry<br />
Michel Bovet, Chézard-St-Martin<br />
Jean-Jacques Brancucci, Auvernier<br />
Alfred Charrières, Chamby<br />
Esther Dietrich, Gampelen<br />
Daniel Grossenbacher, Renan<br />
Ma<strong>de</strong>leine Küttel, Merzingen<br />
Fernand Massard, Les Thioleyres<br />
Olivier Morel, Gland<br />
Gilles Nussbaum, Jardin botanique <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Genève<br />
Pierre Nussbaum, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Jean-Maurice Tièche, Le Locle
Les éleveurs <strong>de</strong> poules <strong>de</strong> races qui ont fourni <strong>de</strong>s œufs à couver :<br />
Silvio et Bryan Albrici, La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds<br />
Jacques Ba<strong>de</strong>r, St-Brais<br />
Mario et Rose-Marie Bernard, Boudry<br />
David et Alain Borioli, Chambrelien<br />
Michel et Liliane Bovet, Chézard<br />
Jean-Jacques Brancucci, Auvernier<br />
Mau<strong>de</strong> Brunner, Leysin<br />
Jean-Christophe Buchs, Orbe<br />
Thierry, Valeria et Maïté Doffe, Travers<br />
Célia et Roger Erb, Boveresse<br />
Cédric Etter, Fontaines<br />
Werner Gerber, Valangin<br />
Jean-Marc Gogniat, Bévilard<br />
Jean-Louis Jacquemet, Provence<br />
Firmino et Christelle Martins, La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds<br />
Willy Matthey, La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds<br />
Jeannot Moncalvo, Choëx<br />
Olivier Morel, Givrins<br />
Robert et Marie-Jeanne Nie<strong>de</strong>rhauser, Bruson<br />
Jean-Daniel Piguet, Ballaigues<br />
Françoise et Roland Robert, Rossens<br />
Jean-Clau<strong>de</strong> Romanens, Botterens<br />
Hubert Roubaty, La Neirigue<br />
Claire-Anne et Laura Schilliger, Eysins<br />
Les chanteurs <strong>de</strong> cocoricos :<br />
Dubravka Al-Dourobi, St-Aubin<br />
Mounia, Mya et Sijel Berger, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Andreas et Theophile Bloudanis, Patmos (Grèce)<br />
Paolo Camin, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Gersonete Clau<strong>de</strong>, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Premawathi Consalvey, La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds<br />
Paul Cortes, Besançon (France)<br />
Antonio De Almeida, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Cecilia De Lambilly, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Marianna Falquet, Le Lan<strong>de</strong>ron<br />
Shohreh Haji Seyed Javadi, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Jasmina Hernic, La Chaux-<strong>de</strong>-Fonds<br />
David Jacoby, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Mohamed Kazi Akhteruzzaman, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Anne Mayoly, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Ellen Milnes, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Abukar Mursal, Boudry<br />
Kim Myun Sik, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Medard Nsumbo, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Victor Ramseyer, Mamirolle (France)<br />
Camille Rie<strong>de</strong>r, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Christine Rie<strong>de</strong>r, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Yves Rochat, St-Imier<br />
Rachid Saindou, Mayotte<br />
Margot Santirso, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Luba Schwarb, <strong>Neuchâtel</strong><br />
Hamed Sharji Sari, <strong>Neuchâtel</strong><br />
I Ge<strong>de</strong> Putu Suyasa, Berne<br />
Kaori Tahara, Corcelles<br />
Emilie Thibault, <strong>Neuchâtel</strong>
Mariana Wetherall, St-Blaise<br />
Ainsi que tous ceux qui auraient été oubliés involontairement.