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Édition 2010-03-01 (PDF document) - les nouvelles de roumanie

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Les NOUVELLES <strong>de</strong> ROUMANIE<br />

14<br />

<br />

ORADEA<br />

<br />

CLUJ<br />

ARAD<br />

TIMISOARA<br />

<br />

<br />

CRAIOVA<br />

<br />

BAIA<br />

MARE<br />

TARGU<br />

MURES<br />

<br />

<br />

SIBIU<br />

BRASOV<br />

<br />

PLOIESTI <br />

<br />

SUCEAVA<br />

<br />

BUCAREST<br />

<br />

IASI<br />

GALATI<br />

Les chiffres<br />

<br />

<br />

TULCEA<br />

CONSTANTA<br />

Population : 21 542 000 habitants<br />

Superficie : 238 391 km 2<br />

PIB estimé pour 2008 : 139 milliards<br />

d'euros (+5,8 %).<br />

PIB estimé pour 2009 : - 4,1 %<br />

Croissance en % du PIB en 2008:<br />

8,5 % (moyenne UE : 0,9 %)<br />

Croissance estimée en 2009 : - 7 %<br />

(UE : 0,2 %)<br />

PIB/habitant : 6465 € (indice : 44,3<br />

sur la base UE <strong>de</strong> 100)<br />

Déficit public en % du PIB en 2009:<br />

7,3 % (UE : 0,9 %)<br />

Dette publique en % du PIB en<br />

2007: 28,7 % (UE : 58,7 %)<br />

Taux d'inflation en 2008 : + 7,9 %<br />

(UE: 3,7 %)<br />

Chômage en % <strong>de</strong> la population<br />

active en 2008 : 5,8 % (UE : 7 %)<br />

Chômage en novembre 2009 : 7,5%<br />

(UE: 7,6 %)<br />

Salaire moyen net : 320 € (+23,2 %)<br />

-Le plus élevé (finances) : 966 €<br />

-Le plus faible (bois) : 181 €<br />

Salaire minimum net : 150 €<br />

(employés), 285 € (cadres)<br />

Retraite mensuelle moyenne: 150 €<br />

Minimum vieil<strong>les</strong>se: 75 €<br />

Espérance <strong>de</strong> vie (hommes/femmes):<br />

68-75 ans<br />

Moldavie* :<br />

Population : 4 350 000 habitants<br />

Population émigrée : 25 %<br />

Population sur place : 3 250 000<br />

Superficie : 33 700 km 2<br />

PIB : 7,2 milliards d'euros (+ 4 %)<br />

PIB/habitant : 2110 €<br />

Inflation : 12,7 %<br />

Salaire minimum : 58 €<br />

Salaire moyen : 170 € à Chisinau,<br />

80 € dans le reste du pays<br />

Chômage (chiffre officiel) : 8 %<br />

Espérance <strong>de</strong> vie (hommes/femmes):<br />

62-70 ans<br />

*Chiffres donnés sous réserves<br />

<br />

Agriculture<br />

Actualité<br />

Si la Roumanie dispose du 9ème plus grand territoire <strong>de</strong> l'Union Européenne<br />

et d'une <strong>de</strong> ses plus gran<strong>de</strong>s surfaces cultivab<strong>les</strong> et effectivement cultivées… elle<br />

figure cependant aux <strong>de</strong>rnières places en terme <strong>de</strong> production. Loin d'être un atout,<br />

l'agriculture est <strong>de</strong>venu un poids pour un pays qui, doté <strong>de</strong> la 7ème population <strong>de</strong><br />

l'UE, a le potentiel <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir aussi sa 7ème ou 8ème puissance économique.<br />

Quatrième pays <strong>de</strong> l'UE en surfaces cultivée en blé, <strong>de</strong>rrière la France,<br />

l'Allemagne et la Pologne, et tout près <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers, la Roumanie<br />

n'occupe que le 24ème rang sur 27 en termes <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment: 2,3 tonnes <strong>de</strong><br />

blé par hectare alors que <strong>les</strong> Bulgares en récoltent 3,2, <strong>les</strong> Hongrois 3,8, <strong>les</strong> Polonais 4,<br />

<strong>les</strong> Tchèques et <strong>les</strong> Slovaques 5. Des performances à comparer aux 8 tonnes que produisent<br />

l'Irlan<strong>de</strong>, <strong>les</strong> Pays Bas, la Belgique, la Gran<strong>de</strong> Bretagne, la France ou l'Allemagne!<br />

Et le blé n'est pas l'exception. L'orge connaît la même situation désastreuse: 8ème<br />

place pour la surface cultivée et seulement 23ème en matière <strong>de</strong> production. Pour le<br />

colza, le rapport est <strong>de</strong> 5 à 23. La surface cultivée <strong>de</strong> maïs est la plus élevée d'Europe,<br />

mais la Roumanie n'est que 18ème en termes <strong>de</strong> production. Bonne position pour la<br />

pomme <strong>de</strong> terre, aussi, avec la 3ème surface cultivée <strong>de</strong> l'UE, qui tombe, malheureusement,<br />

à la 11ème place en matière <strong>de</strong> production. Enfin, pour le tournesol, l'écart est également<br />

important : 2ème place en surface et seulement 18ème en ren<strong>de</strong>ment.<br />

Les superficies en jachère ont doublé<br />

La situation s'est également<br />

dégradée là même où la Roumanie<br />

semblait occuper une position enviable:<br />

la surface cultivée. Selon <strong>les</strong><br />

statistiques d'Eurostat, la plupart <strong>de</strong>s<br />

pays <strong>de</strong> l'Est <strong>de</strong> l'Europe ont conservé<br />

sinon augmenté leurs surfaces<br />

cultivées en blé lors <strong>de</strong>s 20 <strong>de</strong>rnières<br />

années. Les pays baltiques ont enregistré<br />

<strong>de</strong>s progressions spectaculaires:<br />

la Lettonie a doublé sa surface<br />

cultivée et l'Estonie l'a multipliée<br />

par 5 en 20 ans.<br />

Le pays <strong>de</strong>vrait être l'une <strong>de</strong>s principa<strong>les</strong><br />

Non… la privatisation<br />

De nombreux paysans labourent encore<br />

à la charrue tirée par <strong>de</strong>s chevaux.<br />

La Roumanie disposait, en 1987, <strong>de</strong> 2,4 millions d'hectares cultivés <strong>de</strong> blé, et la<br />

Pologne 2,1 millions. Aujourd'hui, <strong>les</strong> positions se sont inversées: la Pologne cultive du<br />

blé sur 2,4 millions d'hectares et la Roumanie sur 2,2. Cela veut dire que la surface cultivable<br />

laissée en jachères est en forte progression. Si, en 2005, <strong>les</strong> jachères représentaient<br />

5,3% <strong>de</strong>s terres cultivab<strong>les</strong>, en 2009 c'est le double, avec 10,4%. Et ce pourcentage<br />

aurait été encore plus élevé sans le colza <strong>de</strong>stiné à la production <strong>de</strong> biocarburant :<br />

<strong>de</strong> 87 800 ha en 2005, le colza est passé à 440 000, et pourrait atteindre 490 000 ha en<br />

<strong>2<strong>01</strong>0</strong>. Les Roumains ont préféré en planter, plutôt que <strong>de</strong> ne rien planter du tout.<br />

Mais que s'est-il passé pour <strong>les</strong> cultures <strong>de</strong> plantes texti<strong>les</strong> (lin et chanvre), du tabac<br />

et <strong>de</strong> betterave à sucre qui s'étendaient sur <strong>de</strong>s milliers d'hectares il y a quelques dizaines<br />

d'années à peine ? Le lin et <strong>de</strong> chanvre ne couvrent actuellement que 30 hectares, le<br />

tabac a chuté <strong>de</strong> 9000/12000 ha à 885, tandis que la betterave a été sacrifiée lors <strong>de</strong>s<br />

négociations avec l'UE.<br />

90% <strong>de</strong>s exploitations agrico<strong>les</strong> font moins <strong>de</strong> 5 hectares<br />

Inutile d'aller chercher <strong>de</strong>s boucs émissaires comme la défaillance du système d'irrigation<br />

ou la rupture <strong>de</strong>s digues lors <strong>de</strong> crues pour expliquer ce désastre. Il faut regar<strong>de</strong>r<br />

avant tout du côté <strong>de</strong>s ressources humaines.<br />

Les NOUVELLES <strong>de</strong> ROUMANIE<br />

puissances agrico<strong>les</strong> <strong>de</strong> l'UE, mais ses ren<strong>de</strong>ments le relègue aux <strong>de</strong>rnières places<br />

<strong>de</strong>s terres n'a pas été couronnée <strong>de</strong> succès !<br />

En 1990-1991, seulement 28-29% <strong>de</strong> la population se<br />

vouait encore à l'agriculture à la suite <strong>de</strong> l'industrialisation forcée<br />

<strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> communiste, imposant l'exo<strong>de</strong> urbain <strong>de</strong><br />

millions <strong>de</strong> personnes vivant dans <strong>les</strong> campagnes. Après la<br />

chute du communisme, le processus s'est inversé: nombre <strong>de</strong><br />

chômeurs, <strong>de</strong> retraités anticipés et d'autres travailleurs appauvris<br />

par la transition, ont trouvé dans l'agriculture un <strong>de</strong>rnier<br />

refuge, une ressource ultime leur permettant <strong>de</strong> survivre*.<br />

Mais cet afflux a précipité la<br />

chute <strong>de</strong> la productivité. Si, dans <strong>les</strong><br />

années 1995, la part <strong>de</strong> l'agriculture<br />

dans le PIB représentait 19%, elle ne<br />

compte plus que pour 6-7%. Pourtant,<br />

il lui faut nourrir une population équivalente.<br />

En émiettant la restitution<br />

<strong>de</strong>s terres, ou en la différant à la suite<br />

d'imbroglios et <strong>de</strong> contestations traînant<br />

en longueur <strong>de</strong>vant <strong>les</strong> tribunaux,<br />

ce qui fait qu'el<strong>les</strong> ne peuvent<br />

être ni vendues ni achetées, le pou-<br />

voir n'a fait qu'empirer le problème<br />

<strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong> l'agriculture<br />

roumaine.<br />

90% <strong>de</strong>s exploitations agrico<strong>les</strong> mesurent moins <strong>de</strong> 5 ha,<br />

que <strong>les</strong> paysans labourent à la binette et à la charrue tirée par<br />

<strong>de</strong>s chevaux. Cela porte le nom d'agriculture vivrière, dont la<br />

production est <strong>de</strong>stinée principalement à la consommation <strong>de</strong><br />

l'exploitant, et non à la commercialisation. La Roumanie ne<br />

dispose pas encore <strong>de</strong> suffisamment <strong>de</strong> fermes mo<strong>de</strong>rnes et le<br />

concept d'exploitant agricole n'est même pas bien entré dans le<br />

vocabulaire.<br />

Le PIB agricole se mesure<br />

en nombre <strong>de</strong> cochons ou <strong>de</strong> pou<strong>les</strong><br />

Aujourdhui, le véritable PIB <strong>de</strong> l'agricuture roumaine ne<br />

se mesure pas en statistiques, mais en cochons, un <strong>de</strong> plus ou<br />

<strong>de</strong> moins, en pou<strong>les</strong>, 7 au lieu <strong>de</strong> 5, et en veaux mis au mon<strong>de</strong><br />

par <strong>de</strong>s vaches sous-alimentées. La mo<strong>de</strong>rnisation - raccor<strong>de</strong>ment<br />

à l'eau courante ou aux canalisations, emprunts auprès <strong>de</strong><br />

banques pour se développer - est loin <strong>de</strong>s préoccupations du<br />

paysan roumain qui ne peut même pas utiliser efficacement <strong>les</strong><br />

fonds <strong>de</strong> l'UE, à cause d'un système défaillant.<br />

A la queue pour <strong>les</strong> routes<br />

Pour le tourisme et <strong>les</strong> photographes, c’est bien...<br />

pour le ren<strong>de</strong>ment et la prospérité, c’est autre chose !<br />

Nouveau record, mais peu flatteur pour la Roumanie : selon un rapport <strong>de</strong> la<br />

Banque mondiale, le pays a <strong>les</strong> routes en plus mauvais état, le moins d'autoroutes<br />

et le prix par kilomètre construit le plus élevé <strong>de</strong> l'Union européenne.<br />

Ainsi, un kilomètre d'autoroute coûte au minimum 80 millions d'euros, tandis<br />

qu'en France, le tarif moyen est <strong>de</strong> 18 millions, et en Grèce <strong>de</strong> 10 millions. En 2009,<br />

42 kilomètres d'autoroute ont été construits sur 836 promis par le ministère <strong>de</strong>s<br />

Transports d'ici à 2<strong>01</strong>2. Dans le même temps, 80 kilomètres <strong>de</strong> routes ont été détruits.<br />

En <strong>2<strong>01</strong>0</strong>, 100 kilomètres supplémentaires d'autoroute doivent être construits.<br />

Actualité<br />

Considérant que l'agriculture représente désormais moins<br />

<strong>de</strong> 10 % du PIB, l'Etat s'en désintéresse, misant sur l'industrie<br />

et <strong>les</strong> services. Tant que le problème <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong>s terrains<br />

ne sera pas réglé, <strong>les</strong> parcel<strong>les</strong> ne pourront pas fusionner<br />

pour permettre une rentabilité décente. Les prix <strong>de</strong>s terres<br />

continuent donc à baisser, rendant le secteur peu attractif. Sans<br />

moyens financiers, sans capital, <strong>les</strong> éléments propices à son<br />

développement ne sont pas présents : bonne gestion et lobbys<br />

capable <strong>de</strong> peser sur l'adoption <strong>de</strong>s<br />

textes législatifs.<br />

C'est ignorer que <strong>les</strong> <strong>de</strong>nrées<br />

alimentaires pèsent lourd dans le<br />

panier du consommateur (37,6%).<br />

Si la contribution du secteur primaire<br />

à la richesse nationale est relativement<br />

faible, une saison agricole<br />

touchée par la sécheresse ou par <strong>les</strong><br />

inondations conduit invariablement<br />

à la flambée <strong>de</strong>s prix. Cela se traduit<br />

soit par une hausse <strong>de</strong> l'inflation,<br />

soit par le déséquilibre <strong>de</strong> la balance<br />

commerciale. Rien n'y fait. Les gou-<br />

vernements successifs persistent à proclamer que la privatisation<br />

<strong>de</strong> l'agriculture a été couronnée <strong>de</strong> succès !<br />

Ionut Balan (Saptamâna Financiara)<br />

Traduit par Ramona Delcea (Le Courrier <strong>de</strong>s Balkans)<br />

* La "transition" s'est déroulée en 3 étapes <strong>de</strong>puis la<br />

"Révolution". Dans un premier temps, <strong>les</strong> chômeurs se sont<br />

transformés en pensionnés, parfois pour raison <strong>de</strong> "maladie",<br />

un tiers <strong>de</strong> la population quitant la vie active et un retraité sur<br />

trois seulement atteignant l'âge légal du départ à la retraite.<br />

Dans une <strong>de</strong>uxième étape, on a assisté à un "exo<strong>de</strong><br />

urbain”: <strong>les</strong> chômeurs, pensionnés ou travailleurs, migrant<br />

vers <strong>les</strong> campagnes. Si en 1990, 28-29% <strong>de</strong> la population<br />

vivait <strong>de</strong> l'agriculture, en dix ans la hausse a été vertigineuse:<br />

en 20<strong>01</strong>, ce chiffre a atteint 41%.<br />

Le troisième acte se termine par l'émigration en masse -<br />

souvent temporaire - notamment à l'occasion <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong>s<br />

restrictions <strong>de</strong> circulation sur le Vieux Continent et <strong>de</strong> l'entrée<br />

<strong>de</strong> la Roumanie dans l'UE.<br />

Un quatrième se <strong>de</strong>ssine actuellement: le retour au pays...<br />

qui marquerait la fin <strong>de</strong> la "transition".<br />

La Moldavie s'exporte<br />

Le gouvernement moldave a<br />

décidé d'envoyer une délégation<br />

d'hommes d'affaires<br />

dans <strong>de</strong>s expositions internationa<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

huit pays, à savoir la Russie,<br />

l'Allemagne, la Chine, la Biélorussie,<br />

la Belgique, la Suisse, la Gran<strong>de</strong><br />

Bretagne et la Lettonie.<br />

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