PDF (liseuse) - Bibliothèque numérique romande

More documents

Recommendations

Info

2.6 Dans la Montagne des Longues-Oreilles, c’était maintenant un roulement confus, parfois sourd et plaintif, parfois aigu et haletant, auquel, de temps à autre, répondait du dehors un hurlement du braillard domestique ou le tonnerre du fusil de l’homme. Les Longues-Oreilles, affolés, couraient comme des furieux au hasard des corridors, se heurtant l’un à l’autre, s’assommant de coups de tête, se mordant pour fuir plus vite, revenant sur leurs pas piétinant sur place, ne sachant plus au juste où était leur assassin, dont l’odeur empestée emplissait tous les couloirs, planait dans tous les carrefours, rampait dans tous les terriers. Le tonnerre empoisonné roulait au dehors à l’entrée des portes de terre ; ils savaient que là aussi un danger terrible les menaçait, et ils refluaient tous vers le milieu de la cité, en une sorte – 100 –
de carrefour central, de géante place souterraine où se tenaient les grands conseils intéressant toute la tribu, et d’où partaient tous les boyaux principaux de sortie. Les yeux rougis, allumés par la peur, trouaient la nuit de passagères et rondes et phosphorescentes lueurs ; il y avait un embrasement de prunelles, les lapins s’éclairaient de leur terreur, ils se regardaient, ils se voyaient ; de nouveaux phares s’allumaient derrière les premiers ; tous les prisonniers de la Montagne convergeaient vers le repaire en piaillant éperdûment, quand un cri plus atroce, un cri suraigu, étranglé, le cri de mort d’une victime saignée à la nuque et pantelante aux dents du meurtrier, retentit tout proche, à l’entrée d’un boyau. Le bourreau arrivait ! De tous côtés ce fut une fuite éperdue, une ruée sur tous les corridors indistinctement, même sur celui qu’occupait Jaunissard, au hasard d’un instinct débridé, bouleversé comme une boussole dans l’orage. – 101 –
Page 1 and 2:
Louis Pergaud LA REVANCHE DU CORBEA
Page 3 and 4:
2.3 ...............................
Page 5 and 6:
5.3 ...............................
Page 7 and 8:
LA REVANCHE DU CORBEAU. 1.1 À Luci
Page 9 and 10:
préparait à filer vers le sud-oue
Page 11 and 12:
centre, puis à l’arrière, et d
Page 13 and 14:
coins obscurs ou suspects qu’apr
Page 15 and 16:
plaine, le corps protégé par un r
Page 17 and 18:
maines, devinées plutôt que vues
Page 19 and 20:
la meute, humant le vent, s’élan
Page 21 and 22:
seur qui n’eût pas exposé, pour
Page 23 and 24:
lemment secouer comme des portes de
Page 25 and 26:
1.3 La plaine au loin s’abluait d
Page 27 and 28:
Et il se laissa aller, les yeux ouv
Page 29 and 30:
ec sur la tête. À demi assommé e
Page 31 and 32:
1.4 Pendant que Tiécelin et son je
Page 33 and 34:
quand Tiécelin eut reconnu l’hé
Page 35 and 36:
coups de leur double attaque conver
Page 37 and 38:
attement d’aile, il superposa sa
Page 39 and 40:
avec des adversaires plus faibles o
Page 41 and 42:
1.5 Des quatre coins de l’horizon
Page 43 and 44:
lotte terne. Un tout petit râle s
Page 45 and 46:
La bande grossissait considérablem
Page 47 and 48:
sollicitaient de nouveau sourdement
Page 49 and 50: 1.6 Quand le soleil à l’Occident
Page 51 and 52: s’imprégnant des intonations, de
Page 53 and 54: moins audacieux ou plus rusés, le
Page 55 and 56: 1.7 Des jours ainsi avaient passé
Page 57 and 58: emplie, sur leurs branches tranquil
Page 59 and 60: soit sur les branches dures et dess
Page 61 and 62: 1.8 Avant que le fifre du merle de
Page 63 and 64: Le ronflement de leur vol émut le
Page 65 and 66: L’énergie s’accumulait, les ha
Page 67 and 68: À ce moment Tiécelin poussa un «
Page 69 and 70: Fier et courageux, il sortit de son
Page 71 and 72: un plan incliné de lumière, à tr
Page 73 and 74: déchira le voile de brume qui masq
Page 75 and 76: 1.10 Quand, dans sa chute, Tiéceli
Page 77 and 78: empêcher, par une garde sévère,
Page 79 and 80: Les jours passèrent avec leurs alt
Page 81 and 82: L’EXÉCUTION DU TRAITRE 2.1 À Oc
Page 83 and 84: l’herbe, tout contre le sol, ils
Page 85 and 86: Il y avait longtemps que le clan so
Page 87 and 88: d’avoir toujours l’oreille tend
Page 89 and 90: prochaine et ils se promirent mutue
Page 91 and 92: uyamment aux portes des corridors d
Page 93 and 94: manquer un coup si minutieusement o
Page 95 and 96: laient nullement de leur pianotemen
Page 97 and 98: 2.5 Au dehors, le Deux-Pattes et le
Page 99: se blottirent à l’abri, tout en
Page 103 and 104: 2.7 Le putois, quittant Dame Mantea
Page 105 and 106: leur tour de fuir par les couloirs,
Page 107 and 108: Comme il approchait de l’entrée
Page 109 and 110: 2.9 Sitôt qu’ils se furent suffi
Page 111 and 112: troubles, aux membres empâtés, au
Page 113 and 114: tant entendre le signal de liberté
Page 115 and 116: Manteauroux remplaça Mustelle et,
Page 117 and 118: Elles virent Fuseline, elles virent
Page 119 and 120: Un nouveau craquement, plus violent
Page 121 and 122: aux dents d’ivoire, aux muscles d
Page 123 and 124: ête, agrandi et auréolé de sa pr
Page 125 and 126: 3.2 Rien ne remuait au dehors. La f
Page 127 and 128: Le guichet du bas de la porte gliss
Page 129 and 130: frêles emmurés qui appelaient, de
Page 131 and 132: faisait disparaître pour toujours,
Page 133 and 134: s’égaillèrent de droite et de g
Page 135 and 136: Mais le balai se balança aux mains
Page 137 and 138: aussi impitoyablement que n’impor
Page 139 and 140: 3.6 Chantaigu se montra précoce. A
Page 141 and 142: nés par la crainte vague de ce riv
Page 143 and 144: ouche aïeul rendre à ses nombreus
Page 145 and 146: 3.8 Les rôles étaient intervertis
Page 147 and 148: geait de son côté, tout près de
Page 149 and 150: s’enfuit à toutes pattes dans l
Page 151 and 152:
Alors, quand la fermière fut rentr
Page 153 and 154:
s’enfoncèrent dans le chaud duve
Page 155 and 156:
Choque, à grandes enjambées, rejo
Page 157 and 158:
qu’elle traita en pays conquis. S
Page 159 and 160:
ment cette géniture et l’expulsa
Page 161 and 162:
indignée de cette attitude marâtr
Page 163 and 164:
sommeillant, et, côte à côte, p
Page 165 and 166:
Clopinard, lui, était presque tol
Page 167 and 168:
Alors la femme, qui les aimait en r
Page 169 and 170:
4.5 Cependant, la couvée grandissa
Page 171 and 172:
colère ne pouvait se passer sans c
Page 173 and 174:
ourrant les poitrails des glousseus
Page 175 and 176:
4.6 Le lendemain, comme la lutte de
Page 177 and 178:
Maître du seuil, il s’en constit
Page 179 and 180:
4.7 Ces petites luttes occupaient l
Page 181 and 182:
s’éleva sur les pattes en battan
Page 183 and 184:
4.8 Parmi les hautes herbes humides
Page 185 and 186:
La haie se prolongeait au loin jusq
Page 187 and 188:
4.9 Enfin sa patience fut récompen
Page 189 and 190:
Cette gifle coupa dans le bec le ch
Page 191 and 192:
4.10 Dès lors, il fut surveillé a
Page 193 and 194:
4.11 C’était un jour de juillet.
Page 195 and 196:
une ou deux heures après, la fermi
Page 197 and 198:
horde qui, heureuse de le tenir enf
Page 199 and 200:
LE CHÂTIMENT DU PILLARD 5.1 À Él
Page 201 and 202:
terres chaudes, par delà les plain
Page 203 and 204:
erges, se déplaçant selon de capr
Page 205 and 206:
promenade aérienne, le bec large o
Page 207 and 208:
ent leurs cantonnements respectifs
Page 209 and 210:
dis qu’aux alentours, les aides,
Page 211 and 212:
epos, et pour se délasser de son i
Page 213 and 214:
5.4 Les glaneuses actives découpai
Page 215 and 216:
5.5 Le plus jeune couple de la mais
Page 217 and 218:
cité et la ruse des voleurs. Quand
Page 219 and 220:
poussée à coups de pic par le pil
Page 221 and 222:
5.6 Une pelletée crachée dans les
Page 223 and 224:
inaccoutumés, n’attendirent pas
Page 225 and 226:
haine qui repousse chaque année av
Page 227 and 228:
6.2 C’était un jour du mois brû
Page 229 and 230:
Tous les printemps et tous les auto
Page 231 and 232:
Maledent dormait les yeux grands ou
Page 233 and 234:
sur ses traces, résolu à tout pou
Page 235 and 236:
6.4 Kss !… Sss ! Pff ! Pff ! Ah c
Page 237 and 238:
point facile à transpercer sans co
Page 239 and 240:
gueule de Maledent n’arrêtait pa
Page 241 and 242:
Ils se secouaient, se nouaient, se
Page 243 and 244:
tors, perçant la peau, trouvait un
Page 245 and 246:
Et il retourne ! Le bouillon blanc
Page 247 and 248:
6.8 C’est fini enfin. Plus d’en
Page 249 and 250:
Et voilà comment finit la guerre e
Page 251 and 252:
cassée qui rompait son équilibre
Page 253 and 254:
Le cœur du prisonnier blessé saut
Page 255 and 256:
partir quand même avec vous aux te
Page 257 and 258:
De temps à autre un cri s’éleva
Page 259 and 260:
Pan ! pan ! Deux nouveaux coups éb
Page 261 and 262:
lottis dans les rameaux attendant,
Page 263 and 264:
Il fallait au bourreau une autre vi
Page 265 and 266:
L’étreinte se précisa, se crisp
Page 267 and 268:
Les conciliabules ailés des migrat
Page 269 and 270:
qui donnait un fumet de résine à
Page 271 and 272:
chant qui était un des trois senti
Page 273 and 274:
8.2 Dans l’alcôve de mousse sèc
Page 275 and 276:
sapins ; il faisait encore nuit, ca
Page 277 and 278:
8.3 Tout d’un coup, brusquement,
Page 279 and 280:
Guerriot, fou, refit dans le noir u
Page 281 and 282:
Mais à travers des ajourements de
Page 283 and 284:
Guerriot, pétrifié d’horreur, l
Page 285 and 286:
Combien de temps allait s’écoule
Page 287 and 288:
flamme du soleil levant submergea e
Page 289 and 290:
maquette de première page reprodui
Page 291:
http://fr.feedbooks.com/publicdomai
show all

PDF (liseuse) - Bibliothèque numérique romande

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

Delete template?

Save as template?