R Classé ! R ra (onomatopée : coup de baguette ... - Image du Jura

vu d’argent), adj. Il est raide (ou roide) comme un
passe-lacet.
Èl ât roid c’ment qu’ ïn pésse-laiçat.
raide ou roide (qui se tient droit et ferme sans plier), roid, e, adj.
adj. « Gourmé dans sa livrée, la tête raide (ou
roide) en son grand col » (Guy de Maupassant)
«Voirmè dains sai yivrèe, lai téte roide dains son grôs cô »
raide ou roide (tendu au maximum), adj.
roid, e, adj.
Le câble était si raide (ou roide) qu’il s’est brisé. L’ câbye était che roid qu’ è s’ât rontu.
raide ou roide (très incliné), adj. « La pente était roid, e, adj. « Lai dév’lâ était dev’ni che roide qu’ i m’ craimpoi-
devenue si raide (ou roide) que je me cramponnais
pour ne pas glisser » (Henri Bosco)
nôs po n’ pe tçhissie »
raide ou roide (en littérature : qui manque d’abandon, roid, e, adj.
de spontanéité), adj. « La pièce est dans ce genre « Lai piece ât dains ci dgeinre roide, raigâ, tenju pe
raide (ou roide), rude, tendu et emphatique » (Sainte-
Beuve)
emphaijitçhe »
raide ou roide (qui se refuse aux concessions, aux roid, e, adj.
compromissions), adj. « Une morale souple est « Ènne enméhle morèye ât ïnf’niment pus raichtréchainne
infiniment plus astreingnante qu’une morale raide (ou
roide) » (Charles Péguy)
qu’ ènne roide morèye »
raide ou roide (familièrement : dur à accepter, à roid, e, adj.
croire), adj. « C’est possible ; mais comme dit l’autre, « Ènne enméhle morèye ât ïnf’niment pus raichtréchainne
c’est raide (ou roide) » (Jules Lemaitre)
qu’ ènne roide morèye »
raide ou roide (violemment, sèchement), adv. «La roid, adv. «Lai biaintche poére chaque roid, âtrement sat è dyaî
poudre blanche claque raide (ou roide), autrement sec
et gai que la poudre noire» (Maurice Genevoix)
qu’ lai noire poére »
raide ou roide (familièrement : dur), adv.
roid, adv.
«Je vais me mettre à piocher [travailler] raide (ou
roide)» (Gustave Flaubert)
«I m’ veus botaie è pieutchie [traivaiyie] roid »
raide ou roide (par un coup soudain, brusquement), roid, adv.
adv. «Emma poussa un cri et tomba raide (ou roide),
par terre» (Gustave Flaubert)
«Ç’t’ Emma boussé ïn évoûe pe tchoiyé roid poi tiere »
raide ou roide (être sur la corde - ; être dans une étre chus lai roide coûedge, loc.
situation délicate), loc. Il fait moins le malin
maintenant qu’il est sur la corde raide (ou roide).
È fait moins l’ mailïn mit’naint qu’ èl ât ch’ lai roide coûedge.
rai-de-coeur (en architecture : ornement composé de râ-de-tiûe, râ-de-tiue, râ-de-tiûere, râ-de-tiuere, râ-de-tyûe, râ-de-
feuilles aiguës en forme de cœur alternant avec des tyue, râ-de-tyûere ou râ-de-tyuere, n.m.
fers de lance), n.m. La façade est ornée d’un rai-de- Lai faiçade ât oûenèe d’ ïn râ-de-tiûe (râ-de-tiue, râ-de-tiûere,
coeur.
râ-de-tiuere, râ-de-tyûe, râ-de-tyue, râ-de-tyûere ou râ-detyuere).
(on trouve aussi tous ces noms où ré est remplacé par
ra, raî, rai, ré, rés, roi, roûe ou roue : ra-de-tiûe, etc.)
raide mort ou roide mort (au sens populaire : roid moûe, loc.
complètement ivre), loc. On l’a trouvé raide (ou
roide) mort devant chez lui.
An l’ ont trovè roid moûe d’vaint tchie lu.
raider, n.m.
airlaîrre, n.m.
Il a comme un raidissement d’un bras.
Èl é c’ment qu’ ïn roidéch’ment d’ ïn brais.
raider (mot anglais : personne qui prend le contrôle airlâdre, airladre, airlaîdre, airlaidre, airlaîre, airlaire, airlaîrre ou
de sociétés en difficulté pour les revendre dès qu’elle a airlairre (sans marque du féminin), n.m.
la possibilité de faire un bénéfice), n.m. Les raiders Les airlâdres (airladres, airlaîdres, airlaidres, airlaîres,
sont de grôs malhonnêtes.
airlaires, airlaîrres ou airlairres) sont des grôs mâlhannêtes.
raideur ou roideur (état de ce qui est raide ou roidi), roidou, n.f.
n.f. «Son accident lui avait laissé au genou droit une «Son aiccreû y’ aivait léchie â drèt dg’nonye ènne roidou qu’ le
raideur (ou roideur) qui le faisait boîter légèrement»
(Roger Martin-du-Gard)
f’sait è caintchoiyie ladgier’ment »
raideur ou roideur (au sens figuré : caractère de ce roidou, n.f.
qui est rigide, compassé), n.f. «Quelle que soit la «Qué qu’ feuche lai roidou d’ ses prïnchipes obïn d’ ses
raideur (ou roideur) de ses principes ou de ses
préjugés» (Hippolyte Taine)
prédjudgies »
raidir ou roidir (faire devenir raide ou tendu, priver roidi, v.
de souplesse), v. «Il s’y cramponna, en raidissant (ou «È s’ y craimpoéné, en roidéchaint ses brais, en s’ aîrtçhe-
roidissant) ses bras, en s’arc-boutant des pieds»
(Gustave Flaubert)
botaint des pies »
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