ise en page 1 - Le Vase Communicant

N°34
17 Juillet 2008
SANS
RDV
Devine si tu peux, et choisis si tu l’oses . (Pierre Corneille)
Supplément
sur le 90 ème anniversaire
de la reconquête
de Soissons
de la page 5 à 12
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Bimensuel gratuit d’informations locales du Soissonnais
Infomerciales : p. 2
La Photo Insolite et les boulangeries
fermées cet été p. 3
STATIONNEMENT EN
VILLE : le débat p.4
Au conseil municipal de Soissons :
l’audit financier p. 13
Culture/loisirs p. 14
Le secret de Clara p. 15
Pas d’accord p. 16
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le dessin de Pierre

éDITO
Le temps du repos
Le repos des
armes après
quatre années
d’une guerre terrifiante,
c’est
cette mémoire
qu’évoque le
s u p p l é m e n t
encarté dans le
présent numéro.
Vous qui êtes à Soissons le 2 août, nous
vous invitons à suivre les événements prévus.
Puis le 30 août à la Butte Chalmont,
assistez à la grande commémoration de la
reconquête.
Et puis, les uns et les autres, chacun à
notre place, prenons, pour ceux qui le peuvent,
un peu de repos, loin des tracas, du
prix du baril, des querelles politiciennes,
ressourçons-nous pour nous retrouver à la
rentrée, en forme !
MB
Votre prochain Vase Communicant paraîtra
le 11 septembre, ce sera le 35 ème .
Travaux en cours
La nouvelle centrale d’Unibéton, à Villeneuve
saint Germain, près des Transports Petit
(Transdial), devrait être achevée fin septembre,
date à laquelle l’unité de Ciry Salsogne cessera
son activité.
Le bâtiment administratif de la Résidence
sociale AFTAM (ex-Foyer des Migrants), rue
d’Orcamps, est achevé.
Une démarche volontariste
La Ville de Soissons vient d’exercer son droit
de préemption sur plusieurs propriétés :
• Une maison 16 avenue de l’Aisne et un terrain
nu de 358 m² rue des Miracles, dans le
Directeur de la publication : Michel BULTOT -
06 81 79 45 74 - Courriel : contact@levase.fr
Bimensuel gratuit d’informations locales édité par Le Vase
Communicant ®, SARL au capital de 5000 €, 2 Allée de
l’innovation, Parc Gouraud - 02200 Soissons. RCS Soissons
493 468 243 - Code APE 221 C -
Composition, impression : Technimages - 02320 Pinon -
Ont participé à ce numéro : Denis Rolland, Pierre
Commeine.
Tirage de ce numéro : 19 000 ex. Tous droits de reproduction
réservés. L’annonceur est censé disposer des droits de
reproduction des documents confiés.
Distribution : Adrexo, et entre autres par Mme Claire
Bruylants. Dépôt légal : à parution. ISSN 1955-9909 -
Prochain numéro : le 11 septembre, toujours en forme !.
Abonnement : 40 € pour 20 numéros, par chèque à
adresser au Vase Communicant.
cadre de la réflexion entamée sur la requalification
des berges de l’Aisne.
• Un terrain de près de 2 hectares, dit « terrain
Baudoux », 260 avenue de Château Thierry,
en partie constructible, en vue de constituer une
réserve foncière dans le cadre du PLH (Plan
Local de l’Habitat, essayons de préciser ce qui
se cache derrière les initiales, n’est-ce pas
Aurélie) de l’agglomération.
Fermetures
La Résidence de personnes âgées Saint Jean
des Vignes, 35 ter bd Jeanne d’Arc, a définitivement
cessé cette activité.
Les transports Guéry d’Hartennes, fondés en
1962, viennent de cesser leur activité.
Ouvertures
Une onglerie (un prothésiste ongulaire pour
utiliser le terme exact) ouvre à côté de l’hôtel
Prime, sous l’enseigne « Ongles avenue ».
Un nouveau plombier-chauffagiste à Vénizel,
88 rue de Soissons : la Sarl Pienne.
La Lyonnaise des Eaux/Suez a réorganisé son
activité. A Villeneuve Saint Germain, se trouve
toujours l’agence technique pour l’Aisne ; désormais
l’équipe travaux, qui compte huit agents, et
qui intervient pour le compte des agences de
l’Aisne et de Champagne (cette dernière basée à
Gueux), est implantée depuis mai à Pernant, RN
31.
Au 13 rue du Commerce, le promoteur
Novabat ferme sa représentation locale et réouvrira
à l’occasion d’un nouveau projet ; le local
doit être repris par une enseigne de prêt-à-porter.
Au 13 rue Saint Christophe, ouverture annoncée
de Pin’co fashion, bijoux et accessoires de
mode.
Sermoise construit
Dans le village de Sermoise, rue des Vignes,
derrière l’atelier d’Yvon Houzelle, l’Office Public
HLM du Département (OPAL) construit 9
pavillons destinés à la location. Avec le programme
de Missy-sur-Aisne déjà évoqué, cet
organisme s’implante durablement dans notre
secteur (après une réalisation à Vierzy, et avant
un autre projet à Courmelles).
A Ciry-Salsogne, un autre projet mûrit :
Logivam a lancé un appel d’offres pour
l’édification de 10 maisons locatives à Salsogne,
à l’angle des rues du Clos et de la Martroye, pour
un démarrage prévu en 2009.
SERMOISE
Rue des
vignes ➥
LES INFOMERCIALES
Inauguration / Développement
L’élevage d’escargots de Sylvie et Dominique
Pierru a officiellement été inauguré. Situé à
Maupas, cette entreprise fondée par le couple
dont chacun des deux a suivi un stage au CEPAC
produit des escargots (marque « Oh l’escargot »,
et, plus original, du caviar d’escargot (marque
« de Jaeger »). A noter que cette jeune société
commercialise 80% de sa production à
l’international !
D’autre part, LAM à Vénizel (matériel de
manutention) élargit sa gamme de services en
proposant désormais du matériel de T.P. Cette
entreprise, reprise il y a deux ans par Gallorema
de Reims, a vu son effectif augmenter de 6 à 9
employés.
Enfin, les Doudoux ont réuni leurs amis à
l’occasion de l’inauguration officielle du nouveau
Jouéclub, rue Yvonne Basquin.
Transferts
L’agence immobilière «les Demeures d’Odile»,
située précédemment 35 bd Jeanne d’Arc, ouvre
un bureau en ville, 4 rue de Jaulzy.
Le Centre Médico-psychologique Enfants/ados
a quitté le 6 bd Jeanne d’Arc pour le 24 avenue
du Général de Gaulle, où la rénovation s’est
achevée.
Le siège social de la Financière de Crédit
Immobilier de Picardie Champagne Ardenne est
transféré de Soissons, 52 avenue de Paris, à
Saint-Quentin, 35 rue Arnaud Bisson, où la
direction opérationnelle de cette société financière
était déjà présente depuis plusieurs
années. Ceci n’entraîne aucun changement pour
l’agence commerciale, située place de la
République.
2 Le vase communicant
➥

La Photo Insolite
Difficile à identifier, la dernière
photo insolite…Il
s’agissait de l’entrée de la
ferme du Mont de Courmelles,
à proximité de l’aérodrome.
Aujourd’hui, voici cette
liste édifiante : à l’époque où
l’on reparle tant du « trou de
la sécu », il est intéressant de
rappeler le noms des généreux
bienfaiteurs de l’Hôpital
de Soissons. Les temps ont
bien changé ! Mais au-delà,
cette liste permet de mieux
connaître l’histoire de notre
ville et des personnages en
vue durant ces périodes révolues.
Ce panneau est situé dans
le bâtiment de la direction du
Centre Hospitalier. ■
Du pain !
Voici le tour des fermetures de boulangeries communiqué par le syndicat
professionnel.
Belleu : Panis, 41 route de Château-Thierry : ouvert tout l’été
Crouy : Coelho 18 rue du Département de l’Ain, jusqu’au 31 juillet
inclus, Renault 15 avenue du Général Patton du 1 août au 26 août
inclus.
Courmelles : Leverbe-Batteux, ouvert tout l’été.
Pommiers : Kowalski, jusqu’au 21 juillet inclus.
Ambleny : Bocquet, du 25 juillet au 11 août inclus.
Soissons :
Pesta, 20 rue Saint Martin, du 28 jullet au 19 août inclus.
Carrette, 34 rue Saint Martin, du 15 août au 9 septembre inclus.
Venier, 51 rue Saint Martin, jusqu’au 27 juillet inclus.
Brulin, 14 bd Victor Hugo, jusqu’au 4 août inclus.
Ferret, 23 rue des Cordeliers, du 10 août au 26 août inclus..
Kowalski, 3 rue de la Bannière, jusqu’au 21 juillet inclus.
Mizon, 11 rue Saint quentin, du 31 juillet au 21 août inclus.
Petiteaux, 24 rue Jean Moulin, du 31 juillet au 27 août inclus.
Marquette, 28 rue Saint Christophe, en septembre.
Marek, 18 rue saint Christophe, du 13 août au 2 septembre inclus.
Jamotte, 44 rue Debordeaux : du 13 août au 31 août inclus
Legrain, 17 avenue de Reims, du 17 août au 31 août inclus
Richard, 54 avenue de Reims, du 8 septembre au 29 septembre
inclus
Tiberti, rue de la Buerie : ils sont rentrés depuis une semaine !
Viéville, avenue du Général de Gaulle : ouvert tout l’été
Choupe, 12 place Alsace Lorraine : du 15 juillet jusqu’au 6 août
inclus
La Boulange, 5 place Lamartine : ouvert tout l’été
La Fromentine, 78 avenue de Compiègne : du 27 juillet au 10 août
inclus
Mathieu, 14 Grand Place : du 15 août au 7 septembre inclus ■
Infomerciales, suite
Contre les inondations
Par arrêté préfectoral du 28 avril, le Plan de Prévention des risques
d’inondations et de coulées de boue dans la vallée de l’Aisne (de Vic à
Sermoise) a été approuvé. Ce document est fondamental pour tous les
documents d’urbanisme futurs.
Vie municipale
Patrick Day met en place son équipe : après
Olivier Froidefond, chef de cabinet, venant de
Château-Thierry, voici Hubert Klein qui va
devenir directeur général des services en remplacement
de Thierry Mouquet, qui a annoncé
son départ. M. Klein était déjà « DGS » à la
Communauté de Communes de Château, et
avant encore, à la ville de Château.
Souvenir
La commune de Fontenoy a souhaité honorer
la mémoire de son ancien maire, Ivan Brétillot,
en donnant son nom à l’espace situé au cœur
du village, devant la salle polyvalente. ■
Bimensuel - N°34
Qui sera le prochain !
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3

Stationnement payant : le débat
Le bureau de l’association des Vitrines du
Soissonnais, qui regroupe désormais 130 commerçants,
a rencontré Patrick Day, maire, et
Claire Le Flecher, adjointe chargée du commerce.
Ce sujet a été abordé et le commerce de
centre ville entend préserver l’accessibilité la
meilleure à sa clientèle potentielle de
l’extérieur. Il a été demandé la gratuité du parking
de l’évêché, pour inciter davantage de personnes
à s’y garer et délester les rues du centre,
encombrées de voitures « ventouses », qui
y stationnent quasi gratuitement, en ne mettant
une pièce de 20 centimes qu’au moment du
passage des agents.
La volonté de la présidente, Sylvie Forzy
(cavalière, mais aussi marcheuse !) est de se
préparer à affronter la concurrence de nouvelles
grandes surfaces de périphérie (Parc
des Moulins, où est prévu Decathlon).
Pour cela, différentes démarches sont en
cours ou en réflexion : la Charte Qualité,
l’amélioration des horaires…le stationnement
font partie des conditions de facilitation
d’accès des consommateurs. « Ces magasins,
pour beaucoup d’entre nous, c’est notre
patrimoine, notre retraite,
nous avons tous intérêt à
être toujours plus au service
des consommateurs ! », précise
la présidente.
Philippe Daquai ajoute :
« le stationnement est un
des critères qui font que les
clients viennent en nombre
à Soissons. Aucune ville de
la région n’offre autant de
possibilités pour se garer. Le
parking de proximité
(l’ancien garage Citroën),
boulevard Gambetta, est
gratuit et bien utilisé. Nous
avons demandé que la place
de l’Evêché le soit aussi, de
nouveau, et nous espérons
obtenir satisfaction. Il reste
encore de nombreux
endroits proches de centreville
et des commerces où le
stationnement est gratuit (Mail, bord de
l’Aisne, Grand-place, Avenue du Général de
Gaulle, Bd Jeanne d’Arc, Place St
Christophe…) »
Sur ces entrefaites, l’association a diffusé
une note d’information qui n’a pas été du
goût de tous : notamment l’indication selon
laquelle les véhicules concernés étaient parfaitement
identifiés, le fait qu’il y avait perte
de revenu pour la ville, et injustice entre ceux
qui paient et ceux qui ne paient pas ou peu.
Cette note indique ainsi : « Nous risquons
Quelques chiffres :
aussi de voir remettre en question le principe
très apprécié et unique de l’avertissement
qui ne doit pas être considéré comme du
laxisme. Cette situation est inadmissible et
suicidaire compte tenu de l’ambiance commerciale
que les centres-villes et les zones de
périphérie connaissent en ce moment. Nous
avons besoin que les clients viennent facilement
et s’arrêtent dans nos rues pour pouvoir
faire leurs achats à Soissons. Une grande
sévérité va être demandée pour faire cesser le
stationnement ventouse. Il est de votre intérêt
de prendre les dispositions pour faciliter
les actes d’achats de nos clients. »
Ambiance
Ainsi une pétition adressée au Vase
Communicant met le doigt sur l’aspect identification
des véhicules stationnés plus de
deux heures (bien qu’à écouter ou à regarder,
cela tienne du secret de polichinelle !) Les
pétitionnaires indiquent qu’à leur sens, la
désaffection du commerce provient de la
création des grandes surfaces ou du Parc
Gouraud (argument plus étonnant, vu
l’absence de commerces
là-bas).
La pétition explique :
« le client qui veut se
rendre dans un magasin
le fera même s’il ne
trouve pas de place
devant le magasin. De
plus, s’il fait du “ shopping
”, il a plus le temps
de se garer qu’une personne
se rendant à son
travail. Pensez-vous que
par les temps qui courent,
une personne quittant
son travail tard le
soir aie envie de se rendre
seule sur un parking
éloigné ?
Et Mesdames et
Messieurs les commerçants,
vos clients sont
également les personnes
qui travaillent en ville et
qui se rendent dans vos commerces pendant
leur pause déjeuner ou le soir en quittant leur
travail.(…) Il serait bien de verbaliser les
véhicules mal garés (contresens, places handicapés,
portes cochères). (…)Le manque de
clientèle, c’est plus le problème du pouvoir
d’achat qu’un problème de stationnement. »
Et maintenant ?
Un internaute, sur notre blog, écrit ceci :
« Commerçants ou clients : c'est les uns ou
• Environ 1600 places de stationnement sont soumises à paiement.
• Plusieurs dizaines sont affectées au stationnement dit résidentiel : moyennant un abonnement
de 23 € par mois, les personnes souhaitant
parquer leur véhicule proche de leur lieu de travail ou
d’habitation peuvent le faire sur certains emplacements
(Parking de l’Evêché, square Bonnenfant,
etc.); cette faculté est sous utilisée.
• 4 personnes assurent la surveillance des paiements.
• 10 minutes de tolérance sont pratiquées, ce qui
semble-t-il n’est pas légal, mais cette tolérance a désormais
valeur de coutume. Nous ne connaissons pas
d’autres villes où cela existe.
Durée maximale de stationnement : 2 heures. ■
Quelques faits :
DOSSIER
• Pour faire des courses en ville le lundi,
dur dur, toutes les places sont occupées (le
stationnement est gratuit ce jour-là) par des
personnes travaillant en ville.
• Les rues adjacentes (rue du Pot d’étain,
rue des Minimes, et d’autres) sont gratuites
et donc prises d’assaut dès 9 heures.
• Les agents observent que dans certains
commerces, il y a «des tours de
garde» pour guetter leur arrivée.
• Certains commerçants imposent, dans
les contrats de travail de leurs salariés, de
garer leur véhicule en zone gratuite.
• A noter qu’une avancée particulière est
à l’étude : pour les 4 conseillers
prud’hommes qui siègent bénévolement
pendant plusieurs heures, au conseil rue
saint Rémy, une dérogation pourrait intervenir,
avec un badge limité aux jours
d’audience. ■
les autres et comme les premiers ont besoin
des seconds pour gagner leur vie, on ne
devrait même pas se poser la question.
On se demande pourquoi des personnes
investissent de l'argent dans un pas de porte,
des travaux, du stock, souvent avec beaucoup
de goût et de passion, consacrent du temps
(50 heures et + par semaine) et de l'énergie,
pour ne pas laisser ensuite les clients
s'approcher de leur échoppe.
No parking, no business a énoncé Bernardo
Trujillo (américain d'origine colombienne)
dans les années 50. Ce précepte n'a jamais
été remis sérieusement en question.
De plus il existe une carte d'abonnement à
moins d'un euro par jour pour se mettre en
règle sans risque avec comme seule
contrainte de stationner sur les places au lieu
d'être dans les rues. C'est sur que c'est
encore trop cher pour les jeunes salarié(e)s
des grandes chaînes qui sont employés à mitemps.
»
Sylvie Forzy avoue : « cela fait cinq maires
différents qui nous reprochent l‘indiscipline
des commerçants…et des non commerçants.
Il y a une règle, elle doit être la même pour
tous. Les salariés des médecins , des comptables…sont
concernés, ces activités dépendent
aussi de la richesse économique du centre
ville. »
Un client fulmine contre le manque de
places libres : « Cette gratuité de dix minutes
incite à la fraude ! Sans cette tolérance, ce
serait bien différent, mais ce serait dommage
d’en arriver là ! »
Un autre commerçant ajoute : « après tout,
on pourrait aussi imaginer que le personnel
de la mairie donne l’exemple et se gare sur le
Mail, comme cela nos employés pourraient se
garer en zone gratuite, place de l’Hôtel de
Ville. »
Bref : entre la bonne foi, la règle, la mauvaise
foi, les cas particuliers, le respect, chacun
a ses arguments, il y a forcément des
mécontents, quelles que soient les solutions
qui seront mises en pratique !
Donnez votre point de vue sur notre blog !
Michel Bultot ■
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Le vase communicant

1918-2008 : SOISSONS SE SOUVIENT
Bimensuel - N°34
SUPPLÉMENT N 0 34
Le 2 août 1918 à 20 heures 30 la ceinture rouge du lieutenant GRAND, chasseur d’Afrique du deuxième bataillon de chasseurs à
pieds, flottait sur la tour Nord de l’Abbaye St Jean des Vignes.
Cette partie de la ville, jusqu’aux berges de l’Aisne, était libérée.
Il faudra attendre la fin du mois d’août pour que le quartier St Waast soit également délivré du joug de l’ennemi.
Ainsi s’achevaient 4 années de sacrifices et de folies meurtrières. Notre ville, détruite et ruinée, doit se reconstruire et effacer les
marques douloureuses de cette terrible guerre.
Notre Municipalité souhaite célébrer le 90 ème anniversaire de la fin de ce conflit mondial en intégrant dans le cadre des cérémonies
officielles des temps forts mettant en valeur le patrimoine culturel et artistique lié à la période de la grande guerre.
En quelques semaines, depuis l’installation de la nouvelle Municipalité, nous avons bâti un calendrier commémoratif qui, à la fois, rend
hommage à nos morts, perpétue la mémoire et porte un message de paix et d’espoir pour les générations futures.
Nous remercions vivement les associations locales (culturelles, historiques et patriotiques), les services de la ville et tous les bénévoles
pour leur implication active dans l’élaboration de ce programme.
Du 2 août jusqu’ à la fin du mois de novembre, expositions, conférences, concerts témoigneront de cette volonté.
L’adjoint au Maire,
Frédéric ALLIOT
Vue prise en juin 1918 ; on aperçoit nettement la Cathédrale, le marché couvert construit en 1912. Le quartier de
l’Hôtel-Dieu, derrière la Cathédrale, est encore debout. Au premier plan , la caserne Charpentier s’étend de la rue des
Feuillants à l’église Saint-Pierre, l’entrée principale donne sur la rue Saint-Martin. Au sud de la Cathédrale (à gauche de
l’édifice sur la photo), observez la rue de l’évêché et l’évêché (parking et crèche actuels). L’essentiel des démolitions se
produira en juillet (tirs alliés) et surtout en août (bombardements allemands).
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Le Maire,
Patrick DAY
Cliché : Société Historique de Soissons
5

14 / 18 à Soissons : un résumé succinct des opérations
Après le désastre de Charleroi, les Allemands occupent la ville
du 2 au 12 septembre 1914. Durant cette période ils imposent de
lourdes réquisitions mais les actes de pillages sont isolés. Ils se
retranchent ensuite sur les hauteurs qui dominent la ville au nord.
Jusqu'à la fin septembre, puis en novembre, les Français tentent de
prendre pieds sur le plateau pour dégager la ville. Au début janvier,
une dernière tentative, d'abord couronnée de succès, se termine en
catastrophe.
Pendant plus de trois ans, Soissons reste donc sous le feu direct
de l'artillerie allemande.
Incités par l'armée, les habitants quittent la ville. Pourtant 1500
d'entre eux refusent de partir. Pendant les bombardements ils se
réfugient dans les caves. Aux heures d'accalmies, ils vaquent à leurs
occupations mais certaines parties de la ville sont dangereuses.
L'avenue de la gare par exemple, est bien visible depuis les hauteurs
de Cuffies. Le moindre mouvement déclenche le feu de l'artillerie
allemande. Tant bien que mal les services publics fonctionnent.
Quelques commerçants tiennent encore boutique. Le train s'arrête à
Vierzy et une voiture achemine les voyageurs à la nuit tombée.
Sans que l'on s'y soit attendu, le 17 mars 1917 les Allemands
reculent d'une dizaine de kilomètres, sur des positions préparées à
l'avance qui leur permettent d'économiser plusieurs divisions
d'infanterie. De nombreux habitants rentrent à Soissons. Des
Arrivée des soldats américains en gare de Soissons, en février 1918
Les américains devant la Bourse (place de la République).
2 août 1914 déclaration de guerre
Août, bataille et défaite de Charleroi
2 au 12 septembre, Soissons occupé ; première bataille de la
Marne, les Français repoussent les Allemands au nord de l’Aisne
Octobre 1914, Janvier 1915 violents combats à Crouy
Jusqu’en 1917 : le front se stabilise au nord de la rivière
(Confrécourt, Crouy, Laffaux, Chemin des Dames…)
16 Avril 1917 : échec de l’offensive française ; mai juin, mutineries
Octobre 1917 : offensive française, reprise du fort de la Malmaison
et du Chemin des Dames ; auparavant, les Allemands s’étaient
repliés sur la ligne dite Hindenbourg, environ 30 km en arrière ; à
ce moment fut dynamité le donjon de Coucy
Automne 1917 : retour important de population à Soissons, reprise
des activités, premières reconstructions, ; le 19 novembre, réouverture
des écoles et du collège.
collection particulière
collection particulière
Quelques points de repèreo
le contexte
hommes politiques, des journalistes, des artistes viennent visiter la
ville et les villages libérés, complètement détruits par les Allemands
avant leur repli. Malgré le canon qui tonne et les bombardements
aériens nocturnes, la vie reprend, presque normalement, et on parle
même de reconstruction.
La guerre n'est pourtant pas terminée. Le 27 mai 1918, sur
l'Ailette, les Allemands enfoncent les lignes françaises. Le 28 ils
sont aux portes de Soissons. La ville est évacuée dans l'urgence et
les Allemands y entrent dans la soirée, trois jours plus tard ils atteignent
la Marne.
Le 17ème R.I. dans les rues de Soissons le 23 mai 1917.
À cette date, les destructions sont encore limitées. La cathédrale
est atteinte en plusieurs endroits, de nombreuses maisons sont
endommagées mais la ville a conservé son intégrité.
Il faut attendre le 18 juillet pour que l'armée française reprenne
l'initiative. Les Allemands reculent pieds à pieds. Chaque jour,
Soissons croule sous le bombardement. Il faut en effet reprendre la
ville au plus tôt car la voie ferrée venant de Laon et
l'embranchement qui va vers Mont Notre-Dame constituent le cordon
ombilical du groupe d'armées du Kronprinz.
Le 2 août, les Allemands se replient derrière l'Aisne et la Vesles.
Soissons est libéré, sauf le quartier Saint Vaast qui ne le sera qu'à
la fin du mois.
Durant encore deux mois la ville
est soumise à un bombardement intensif.
Au mois d'octobre, lorsque quelques habitants se risquent à
pénétrer dans la ville, celle-ci n'est plus qu'un champ de ruines. À
la périphérie les habitations sont moins endommagées mais l'armée
Allemande a organisé leur pillage systématique.
(Denis Rolland, Président de la Société Historique)
27 mai 1918 : offensive allemande ; Soissons évacué le 28.
29 mai au 2 août : 2e occupation de la ville, pillages.
30 mai : combats à Vauxbuin, Saconin…
5 juin : arrêt de l’offensive allemande à l’orée de la forêt de Retz et
à Château Thierry.
18 juillet : contre offensive française, menée par le Général Mangin,
25 juillet : reprise de Villemontoire par le 67e R.I.
Reprise de Soissons le 2 août. Intenses bombardements de la ville.
Le clocher de la cathédrale s’effondre en partie le 14.
28/29 août : libération de la rive droite.
7 novembre : sonnerie du cessez-le-feu près de la Capelle
9 novembre : abdication de Guillaume II.
11 novembre : signature de l’armistice à Rethondes, près de
Compiègne.
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Le vase communicant
Cliché : BDIC

la percée allemande
30 mai 1918 : les Allemands prennent la ferme du Mont Lavé(ferme
située au sud de Vauxbuin, en bordure de plateau).
31 mai : un P.C. allié est organisé à la ferme de Saint-Amand, à
l’ouest de Saconin, sur le plateau, dirigé par le colonel Bussy, du
57ème R.I. Au cours d’une première attaque improvisée et rapide, une
centaine d’Allemands est faite prisonnière.
Il devait y avoir 4 divisions, une seule est présente, avec les
57ème, 123ème, 144ème régiments et un bataillon étranger. Suite
à un retard de liaison, le 57ème part seul, descend dans Saconin,
remonte vers Breuil, se dirige vers le Mont Lavé. Entre Breuil et le
Mont Lavé, un front est installé, tenu par 23 compagnies. Le Mont
Lavé a été pris le 30 mai, jour du décès des lieutenants Save et
Defforge, et repris à la baïonnette par leur compagnie, menée par le
capitaine Durat.
1er juin, combats intensifs, pilonnage permanent. Nombreuses
attaques allemandes, toutes repoussées. Le soir, les Allemands
crient aux Français : « Rendez-vous ! », et un témoin rapporte qu’il
a nettement entendu la réponse de son capitaine : « Merde ! »
Ce témoin, Georges Gaudy, raconte :
« Cernée, traquée, réduite à une trentaine d’hommes, la compagnie
Durat se débattait depuis deux jours dans une terrible agonie.
La ferme n’était plus qu’un monceau de poutres et de pierres jonché
de cadavres bleus et gris…On se battait la nuit, le jour, à vingt
mètres, à dix mètres. Ce n’était plus sous la lune de juin qu’un
cimetière en lambeaux d’où partaient, entre deux explosions de grenades,
des cris insensés, injures, éclats de rire à faire dresser le
poil, menaces, bravades, du désespoir, défis farouches des moribonds.
Et ce combat se poursuivait sans trêve avec une rage si folle
que l’ennemi reculait, étonné….Nos assaillants étaient des gamins,
des feldgrau imberbes, recrues de 18 ans qui s’abritaient mal, attaquaient
avec fougue, subissaient des pertes énormes. Dans l’après
midi du 2 juin, un coureur audacieux, traversant le cercle de feu,
parvint par miracle à la ferme, portant au capitaine Durat les félicitations
du général et l’ordre de repli. »
2 juin : préparatifs de repli : quelques soldats creusent un accès
(une sape) pour gagner une carrière proche, qui permettra si besoin
de s’échapper vers Breuil. « Si l’on termine assez tôt l’ouvrage,
quelques soldats de la 3ème pourront conter plus tard ce qui se vit
au Mont Lavé…. »
De très nombreuses attaques sont repoussées, les morts de ces
deux jours se comptent par dizaines.
Au Mont Lavé, le capitaine Durat fait évacuer en premier les blessés,
puis les corps des deux lieutenants, malgré le danger imminent
« des Allemands qui peuvent bondir à tout instant sur la lamenta-
Bimensuel - N°34
www.levase.fr
Bataille de Vauxbuin / Saconin
ble proie. Comment, dit le capitaine, vous laissez là vos deux lieutenants
qui sont tués. Quatre hommes partent, rampent, reviennent
avec des halètements rauques, traînent deux corps pareils à des
paquets sanglants. On charge les fiers cadavres sur l’épaule des
plus forts. En silence, étouffant ses pas, la phalange meurtrie
s’enfonce dans l’étroit passage. Le capitaine Durat part le dernier
avec les fusiliers-mitraileurs.».
3 juin : un bataillon installé près de Saconin se réfugie dans une
autre carrière, puis parvient à remonter sur le plateau et à se replier.
En rase campagne plus au sud (vers Missy, Chaudun), les débris
des trois régiments parviennent à repousser des attaques jusque
tard le soir, pus sont relevés.
Le 12 juin, l’ennemi, ralenti au sud (côte 204 à Château-Thierry,
bois Belleau), avance sur Pierrefonds, prend Coeuvres et le plateau
de Cutry, mais les contre attaques françaises ont lieu les 15 et 25
juin. Le 14 juillet au soir, ,une dernière contre offensive allemande
entre Reims et Château Thierry est mise en échec aussitôt et violemment
par les troupes dirigées par le général Gouraud.
Témoignages de Georges Gaudy, « le drame à Saconin et l’épopée
sur l’Ingon ».
L’empereur Guillaume II, le Kronprinz et Ludendorf passent en revue
les troupes, à Chaudun, début juin 1918.
Peinture : Guillaume II, devant Soissons, fixant du doigt sur la carte le point où ses généraux doivent attaquer. Dessin du peintre allemand Félix
Schwormstadt, paru un peu tard, le 1er août, dans une revue allemande, et repris dans l’Illustration ensuite.
Cliché : collection particulière
Cliché : collection particulière
7

La Gazette des Ardennes, outil de la propagande allemande
Ce journal, édité à Charleville, donc côté occupant, a été tiré jusqu’à
175 000 exemplaires sous forme quotidienne. Il était complété par une
édition illustrée, trois fois par mois.
Voici deux extraits :
Le premier est daté du 22 juin 1918, écrit par un journaliste néerlandais,
sur la ville occupée à cette date par les Allemands.
« Quelques heures après que la ville eut été évacuée par les
Français… L’aspect de la ville était terrifiant. Partout des murs
écroulés, des poutres calcinées, des cadavres de chevaux littéralement
déchiquetés par les grenades…. Toutes les rues qui aboutissent
à la Cathédrale sont barrées par des monceaux de décombres,.
Les rares maisons restées debout se mettent à flamber sous nos
yeux… et les flammes se propagent avec une vitesse inouïe. L’eau
faisant défaut, les soldats allemands n’ont d’autre ressource, pour
couper l’incendie, que de faire sauter les maisons formant les coins
des rues. Ils réussirent de cette manière à protéger la Cathédrale. Le
vénérable édifice a eu à souffrir du bombardement, mais les dégâts
pourront être aisément réparés. Le bombardement ayant cessé, les
rares habitants qui avaient refusé d’abandonner leurs foyers et
s’étaient réfugiés dans leurs caves se décidèrent à en sortir ; pâles,
tremblants, se tenant à peine debout, il leur fallut recourir à l’aide
des soldats allemands pour traverser les rues pleines de décombres…
»
Le deuxième est tiré de l’édition illustrée de la Gazette, en juillet :
« La ville de l’Aisne a dû être évacuée pendant la nuit avec une
rigueur épouvantable. Aucun être vivant n’a pu rester. Dans les habitations,
la chaise du négociant est devant son bureau, à moitié reculée,
comme au moment où le maître de maison reçut l’ordre
d’évacuation et saisit son chapeau.
(...)dans quel état [les premiers allemands] trouvèrent Soissons.
Vitrines et portes des magasins étaient enfoncés, les portes des
Soissons occupé
caves ouvertes au moyen de ciseaux ; devant un magasin de chaussures,
gisent encore jusqu’au milieu de la rue, des chaussures piétinées,
pour la plupart des souliers de femmes et d’enfants…. C’est
dans la partie sud que le sac de la ville se montre dans sa plus
grande horreur. Les pillards s’imaginaient sans doute être là plus
longtemps à l’abri de la poursuite allemande et se savaient le plus
près de la sortie de la ville.
Était-ce le reste de la garnison qui, désormais, n’ayant plus à craindre
ni la présence, n i le témoignage des habitants, mésusa de ses
dernières heures à Soissons, en s’emparant du bien que des bourgeois
(...) laborieux avaient acquis par un travail quotidien assidu,
ou ben était-ce les derniers soldats restés en arrière et les fuyards
qui trouvèrent plutôt le temps d’accomplir une telle besogne que de
défendre la ville contre l’adversaire qui progressait ? La réponse
reste enclose dans le sein des heures les plus sombres de Soissons.
Les destructions, les vols avec effraction… sont toutefois si nombreux
que plusieurs centaines ou même plusieurs milliers
d’individus ont dû prendre part à cette besogne. Notre guide, que le
hasard avait également conduit en Italie, hausse seulement les
épales : « ils sont tout à fait comme les Italiens, ils volent leurs propres
compatriotes ».
…Les mauvais traitements que Soissons reçut de ses compatriotes
l’ont tué.
…La malheureuse cité de l’Aisne laissera passer cet après-midi…
des colonnes d’armée qui marcheront vers le sud contre l’ennemi,
mais aussi contre les meurtriers de Soissons. »
En réalité, la ville fut pillée par les occupants allemands. Il serait
resté dans la ville, après le 28 mai, deux, ou trois personnes selon
les sources.
Soissons, vue aérienne 10 août 1918.
Au premier plan la caserne, édifiée en 1913, et les maisons du boulevard Jeanne d’Arc, pour la plupart épargnées. Le toit de la nef de la Cathédrale
est déjà touché, le quartier rue de la Buerie et rue de l’Hôtel-Dieu est détruit.
Au premier plan à droite, l’actuel lycée Claudel et la Chapelle Saint Charles.
8 www.levase.fr
Le vase communicant
Cliché : Société Historique de Soissons

la ville en ruines
Angle rue du Beffroi - rue de l’Hôtel-Dieu sous les bombardements Angle rue Saint Christophe rue de la Buerie, début juin 1918
Côté Mail Les ponts détruits Le pont Saint-Waast
Les berges de l’Aisne avant l’évacuation du 27 mai 1918 Une barricade allemande à Soissons
Le quartier de la Cathédrale en juin 1918, jusqu'en mai 1918 les destructions restaient localisées.
On aperçoit à gauche le bel immeuble de la recette des Finances.
Cliché : collection particulière
Cliché : L’Illustration
Cliché : Médiathèque du patrimoinen
Cliché : collection particulière
Carte postale
Carte postale
Cliché : Société Historique de Soissons
9

La reconquête
Clichés : BDIC
L’offensive du général Mangin, appuyé par les Américains, et par les
chars d’assaut, partit de la forêt de Retz le 18 juillet 1918.
Les 20 et 21 juillet, la 10ème armée s’empare de la Montagne de Paris
(Vauxbuin), de Ploisy, de Berzy-le-Sec. Villemontoire est repris au
cours d’âpres combats le 25 juillet, par le 67ème RI. Le 28 Buzancy est
libéré.
Face à face, selon M. Waendendries, auteur d’une allocution prononcée
en 1928, « autour de Soissons, deux adversaires numériquement
égaux, également épuisés par dix jours de lutte ininterrompues,
mais l’un, soulevé par l’enthousiasme de la victoire, le cœur
gonflé par la joie et l’orgueil de rendre à la France nos beaux plateaux
couverts encore de magnifiques moissons… continuait à lutter
avec la même opiniâtreté.
Le 29 juillet, les troupes du général Vuillemot voyaient à leurs
pieds, depuis le haut de Vauxbuin, la ville empourprée par les
flammes des incendies que l’ennemi avait allumés, annonciateurs
de son repli». Les 30 et 31 juillet, malgré la pluie diluvienne, le
général Mangin accentue la pression ; le 2 août, les premiers postes
ennemis sont trouvés inoccupés, l’armée atteint Presles, Belleu,
l’Aisne devant Pommiers.
Un block haus, sur le plateau dominant Courmelles et Berzy, se
révèle redoutable : quelques mitrailleuses balayent le plateau en
éventail et enrayent toute progression. De trou en trou, les soldats
s’en rapprochent, avec pour consigne de ne faire aucun bruit. Citons
Mgr de Llobet, évêque aux Armées : «Un coup (de maillet) trop
vigoureux retentit dans le silence. Le boche doit l’entendre.
Pourquoi ne bouge-t-il pas ? Le motif se présente tout de suite à la
pensée du lieutenant qui, intervertissant la méthode, donne l’ordre
de frapper quelques coups distincts, puis fort, puis très fort, jusqu’à
ce que la conclusion s’impose : le locataire d’en face a déguerpi. »
Le 2 août à 18h
À 18 heures, la cathédrale est atteinte. Plus au sud le lieutenant
Grand monte en haut de la flèche nord de Saint Jean des Vignes et
agite sa ceinture rouge, en signe de victoire !
Le 3, les troupes bordent la rivière, du Mail à Villeneuve (selon
Mgr de Llobet, évêque aux armées, l’ennemi se cramponnera encore
dix jours dans le quartier Saint Crépin). Elles retrouvent trois civils
restés pendant l’occupation, pour 15 000 habitants en 1914.
Selon l’auteur, en deux mois Soissons avait plus souffert qu’en
quatre années de bombardement. Les rues offraient le spectacle
d’un effroyable chaos.
Les Alliés
Le dégagement de Soissons
(28 août - 6 septembre 1918)
Trois américains à
l’entrée de Soissons
le 2 août 1918,
devant une maisonnette
toujours
debout (carrefour
routes de
Château-Thierry et
de Fère-en-
Tardenois)
Mgr de Llobet rappelle également ce fait, en écho au soit disant
pillage de la ville rapporté par la Gazette des Ardennes : sur le quai
de la gare de Noyant, les Français découvrent « un train de marchandises
bien formé. Ses wagons, bien remplis, bien fermés,
contiennent tout le mobilier des villages environnants. Le train
n’attendait que la machine – lorsque le 3 août, notre arrivée a donné
congé aux Eisenbahner (cheminots) qui n’ont eu que le temps de se
débarrasser de leur capote… pour mieux courir. »
Notre évêque visite la cathédrale le 4 août : « la plaie béante de
la paroi du nord était grave mais pas irréparable. À dater de ce jour,
avec une intention indéniable, avec une justesse, hélas, trop précise,
le feu de l’ennemi sera dirigé sur elle, sous le prétexte, vingt
fois démenti, que son clocher sert de poste d’observation. La haute
tour devient le point de mire (...) jusqu’à ce que l‘écroulement se
produise et que le poids de cette construction massive, tombant sur
le vaisseau de la nef principale, entraîne un effondrement de la
voûte et cause un désastre irrémédiable, le 14 août. »
Ce n’est que le 28 août que le 151e régiment franchit la rivière
sur des radeaux confectionnés à l’aide de planches fixées sur des
tonneaux. Le 29, de maison en maison, le faubourg Saint Waast est
libéré.
La jonction avec les soldats venant de Pommiers, s’effectue à
Vauxrot. Le 31, ce fut Crouy, et trois jours après, les pentes du plateau
nord sont attaquées, les Allemands battent en retraite.
Les chars Renault FT 17 vers Chaudun
Soissons libéré
10 www.levase.fr Le vase communicant
Cliché : collection particulière
Tiré de "Loblet, Un évêque aux armées"

la reconquête
Le quotidien Excelsior du 8 août 1918.
Ce qu’il reste de la rue de l’Hôtel-Dieu, actuelle place Fernand
Marquigny
La place du Cloître en 1920
Bimensuel - N°34
Carte postale
Cliché : Vergnol, Musée de Soissons
Les étapes de la reconquête en 1918 (Croquis de Denis Rolland)
Le Général Mangin et l’ambassadeur des États-Unis au château de
Chevreux
Cliché : collection particulière
11

Programme des manifestations
Samedi 2 août Cérémonie patriotique à 16 h place Fernand
Marquigny, en présence de poilus costumés (association Eperon
132 et mémoire de la grande guerre).
Cérémonie au Monument des Anglais (rue de la Bannière), musique.
Rassemblement sur le parvis de la Cathédrale, l’histoire de la libération
est racontée ; un soldat déploie une ceinture rouge en haut de
Saint-Jean-des-Vignes.
18h Inauguration de l’exposition « Affiches 14/18 » à la
Bibliothèque municipale.
20h, parc Saint-Crépin : "pique-nique chacun apporte son panier,
apéritif offert par la ville".
Vers 21h35 projection du film « l’Aisne dévastée » sur écran
géant.
Samedi 30 Août, au monument des Fantômes, Butte
Chalmont, près d’Oulchy-le-Château : grand spectacle commémoratif
organisé par le Conseil Général.
Jusqu’au 21 décembre, à la Caverne du Dragon, Chemin des
Dames : « 1918, Feu sur Paris : la véritable histoire de la Grosse
Bertha » ; entrée libre.
Du 13 septembre à fin novembre Au café associatif Au
Bon Coin, exposition sur l’histoire du Monument des Anglais ; entrée
libre.
20 septembre, à 15h salle communale de Margival, conférence
de Pierre Commeine sur « Montgarny, les histoires du
domaine », exposition de photos « Montgarny et la guerre de 14-
18 », visite de la ferme les 20 et 21 septembre de 14 à 18 h à
l’occasion des Journées du Patrimoine.
Création visuelle Fabien Saligot - © Poilu en surimpression : Ferme des loges, à l’ouest d’Anthueil (Oise). La première ligne française.
10 juillet 1918. Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC). © Photo monument : F.-X. Dessirier / Conseil général de l’Aisne
90 ème Anniversaire 1918-2008
Du 6 octobre à fin novembre
Bibliothèque Municipale, exposition
« Mémoires de tranchées » ;
inauguration le 10 octobre à 18h.
18/19 Octobre
« 1918, Soissons se souvient »
Temps fort à l’Abbaye Saint-Léger :
Exposition de cartes postales du fonds Lafleur, d’Archives municipales,
de collections particulières.
Diffusion de l’interview du Docteur Dansac, témoin de l’époque.
Lecture de textes, morceaux musicaux joués par l’Harmonie
Municipale.
Samedi 17 octobre, Au Mail-Scène culturelle, de 14 à 16h,
projection pour les lycéens des classes de 1 ères du film « l’Aisne
dévastée », intervention du conférencier M. Nivet.
Samedi 8 novembre À La Capelle, rassemblement des villes
de l’Aisne jumelées avec des villes allemandes, rallye historique
composé d’un convoi de 5 véhicules d’époque ralliant La Capelle à
Compiègne, la clairière de l’Armistice.
Dimanche 9 novembre 14h30, circuit en car, départ de
Soissons, visite à la Butte Chalmont.
10h et 15h, circuits pédestres en centre ville de Soissons sur le
thème de la reconstruction (gratuit).
Lundi 10 novembre à 20h30, le Mail-Scène culturelle : lecture
par la Compagnie « Nomades ».
Mardi 11 novembre Cérémonie patriotique, flamme du souvenir
portée par les jeunes Sapeurs Pompiers, lecture de la vie d’un
soldat Soissonnais.
15h et 16h, circuits pédestres en ville sur le thème de la reconstruction
(gratuit).
16h Grand Concert à la Cathédrale par l’Orchestre Les Siècles,
organisé par l’ADAMA et la Ville.
Pour certaines de ces manifestations, les horaires détaillés vous
seront reprécisés en temps utile.
Prise d’armes commémorative au cimetière militaire de Vauxbuin (4898 tombes)
le 17 mai 2008.
Remerciements
Le présent supplément du Vase Communicant a été réalisé avec
l’aide de Denis Rolland, président de la Société Historique de
Soissons, et a pu être édité grâce au fort soutien financier du
Conseil Général de l’Aisne et de la Ville de Soissons ;
qu’ils trouvent ici l’expression de nos vifs remerciements.
12 www.levase.fr
Le vase communicant

Au conseil municipal de Soissons :
l’audit financier
La nouvelle municipalité a commandé un audit sur la situation financière
de la cité.
Un expert a réalisé un exposé brillant, synthétique et relativement
clair (un seul élu, Elie Fenianos, l’a trouvé confus) en présentant son
diagnostic et des prospectives, devant un public attentif, presque studieux.
Sur le diagnostic, les deux médecins Day et Errasti étaient
d’accord avec le document : la ville est pauvre, son autofinancement
est à un niveau presque nul cette année. Chacun a ensuite tiré des
conclusions, le premier critiquant la gestion passée («la ville n’a pas
saisi sa chance lors de l’augmentation des dotations d’Etat, lors des
transferts de charges à l’Agglo»), la seconde rappelant
qu’historiquement, dans les années 90/94, la situation était encore
plus difficile.
Deux chiffres : 1 seul foyer sur 4 paie la taxe d’habitation en totalité
(sans exonération ou abattement), le revenu moyen des habitants
est inférieur de 18,5% à la moyenne nationale.
La dette de la ville est composée d’emprunts à taux variable pour
les trois quarts, c’est un risque réel par les temps qui courent.
Pour l’avenir, Marc-Antoine Vincent, expert reconnu par les parties,
a dressé plusieurs scenarii, assez peu affriolants. En jouant sur
les variables, toutes choses égales par ailleurs, la ville doit quoi qu’il
en soit resserrer la gestion, de façon plus ou moins forte.
Entre diminution de la masse salariale (par non remplacement de
certains départs à la retraite), diminution possible des dotations
d’Etat, restriction des investissements…l’exercice est périlleux.
Toucher à la fiscalité ? la promesse du contraire a été annoncée .
Augmenter les bases fiscales grâce à la construction ? C’est une
volonté, mais l’effet n’est pas immédiat.
Espérer en la croissance économique, comme l’a évoqué Elie
Fenianos ? C’est , ce n’est qu’un espoir. Nos lecteurs retiendront que
les prochains investissements seront de plus en plus serrés.
MB ■
Bimensuel - N°34
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L’été à Soissons Culture-loisirs
Cet été, le service du Patrimoine de la Ville propose tous les jours à 10h30, 14h30 et 16h30 une visite du site abbatial de Saint-Jean-des-Vignes
avec en semaine un accès privilégié au Centre d'Etudes des Peintures Murales Romaines où des restaurateurs sont au travail.
Autre proposition, une visite "Clin d'oeil" de la cathédrale à 14h30 suivie d'une montée au sommet de la tour.
Ce programme est complété par des activités pour les familles tous les après-midis de 14h30 à 16h30 jusqu’au 22 août. C.I.A.P (Centre
d'interprétation de l'architecture et du patrimoine), à l'accueil de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes ou appeler le 03.23.93.30.55.
En voici quelques exemples :
Vas-y donc, l’agenda pour l’été 2008
Date Spectacle - Conférence - Autres manifestations Lieu
Jusqu’au 28 août Exposition de la collection Brissaud-Mendes, Arsenal,
C’est à voir ! Poteries figurées africaines modernes rue Saint Jean
Jusqu’au 31 août Exposition « les Traces de la nature », 4 artistes Musée Saint Léger
Les vendredi et samedi
jusqu’ au 28 juillet à 21h
Dîner-spectacle Ubu et Compagnie avec la Cie Acaly Théâtre Saint Médard
Du 17 au 20 juillet Festival enfants : cirque , danse,théâtre (Cie Isis) Pargny Filain
25 et 26 juillet : Festival « Songes d’une nuit de jazz »,
rens. 03 23 96 29 97
Mortefontaine et Soissons
Sam. 26 juil. 10h à 14h30 Fanfare de jazz « le Gros tube » Centre ville et Presles
Samedi 2 août Commémoration de la libération de Soissons en 1918 Programme détaillé p. 12
2 et 3 août Course cycliste de la mi-août Soissons
Dimanche 3 août à 17h Récital d’orgue par Eric Latour, autour de C.M. Widor Cathédrale
Vend 8, Sam 9, Dim 10 août NUITS des ETOILES Aérodrome de Soissonsà
partir de 21h30 avec l’Association Astronomique du Soissonnais Courmelles
Vendredi 15 août Trophée Clovis (karting) Centre ville
Samedi 30 Août Spectacle commémoratif du 90ème anniversaire Au monument de la Butte
de la Victoire de 1918, organisé par le Conseil Général Chalmont, près d’Oulchy
Dimanche 31 août Fête du bois Urcel
Dimanche 31 août à 8h30 Randonnée de la Jocienne en VTT (25 et 45 km) Préau école
(Ass. Les Copains d’abord, 06 87 95 31 66) Mairie de Crouy
Dimanche 31 août à 17h Récital d’orgue par Carolyn Shuster : Bach, Franck, Vierne Cathédrale
6 et 7 septembre Reconstitution historique au Fort de Condé Chivres Val
Dimanche 7 sept. à 9h30 Randonnée « Froidmont, carrière du souvenir »
(Ass. A vos godasses, 03 23 59 61 44)
Braye en Laonnois
Mardi 9 septembre à 20h30 Conf. L’Astrophotographie 7 rue de l’Echelle
(Ass. Astronomique du Soissonnais) du Temple
Jeudi 11 Septembre Sortie du Vase Communicant n°35 Dans votre boîte à lettres
12 au 14 septembre : Festival des 1001 facettes à Cuffies
Sam 13 sept, 9h15 à 11h30 Départ du 88ème Paris-Bruxelles Place de l’Hôtel de Ville
Samedi 13 septembre Forum Madomé Foyer Socio culturel
de 9h à 19h « environnement et développement durable » de Villeneuve
www.levase.fr
Forum Multiculturel
organisé par un groupe franco-malien
(Madomé, Braine-France, et Club Espoir de
Mandiakuy-Mali) autour du développement
durable et de l’environnement se déroulera le
samedi 13 septembre 2008 à Villeneuve Saint
Germain, au Foyer Georges Brassens, de 9h30 à
19h00.
Il vous sera proposé :
• des tables rondes, des débats, des ateliers
• un village associatif
• des moments festifs et musicaux pendant
les pauses et le repas
Un des objectifs de ce forum est d’amener
chacune et chacun à une meilleure connaissance
des modes de vie et des problèmes
rencontrés, ici et
là-bas, devant la
mondialisation
du développement
: en effet,
les questions
liées au développement
durable
et à l’environnement
seront
abordées avec
des points de
vue d’acteurs
a s s o c i a t i f s
Français et
Maliens. ■
14 Le vase communicant

Le secret de la réussite éducative
Initiative passionnante que
celle prise par l’ensemble des
partenaires de l’opération «
réussite éducative » !
Dans le cadre de différentes
procédures administratives
aux noms étranges
(le CUCS, l’ACSE…), des
résultats concrets sont obtenus,
c’est d’ailleurs le but
de ces fameuses procédures.
Ici, le but est de
repérer des enfants en difficulté scolaire, ayant des freins à la réussite
(expression écrite ou orale, comportement), dans certains quartiers de
la ville, puis de les accompagner (aide aux devoirs par exemple). Un
atelier d’écriture a permis de rassembler enfants et parents autour
d’Anna Parker, conteuse . Un scénario a été imaginé, écrit, des dessins
ont suivi, et le tout a permis l’édition d’un petit livre, « le secret
de Clara ». Trois encadrants ont mis cette action en œuvre, l’idée étant
que les parents soient acteurs, sachent raconter une histoire à leurs
enfants, se l’approprient et y prennent plaisir.
Une centaine d’enfants ont participé à l’aventure depuis janvier
2007, l’action a été coordonnée par Nathalie Duchâteau, avec le
Centre Communal d’Action
Sociale, la Maison des
Préventions, et soutenue par un
fort investissement financier de
l’Etat.
Le fascicule, édité en 200
exemplaires, a été remis aux intéressés
dans le cadre de l’espace
jeunesse de la Bibliothèque
Municipale, occasion pour les
participants de découvrir ce lieu
de culture et ses richesses. La lecture est bien la clé de la culture et
de la formation, cette initiative en est un signe fort. ■
Bimensuel - N°34
Loisirs : profitez de l’été
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Pour sourire
Un intellectuel est un type qui est rassuré quand il n’est pas compris
(Pierre Perret)
Pour réfléchir
On opprime ceux qui cèdent, on respecte ceux qui résistent.
(attribué à Thucydide)
Pour se prendre la tête
Comment pouvons-nous avoir l'estomac dans les talons ou le compas dans l'œil ?
Pour bien parler le Français
Vu dans le document de présentation du SCOT (Schéma de Cohérence
Territoriale), le 23 juin dernier :
« un corridor valléen fortement anthropisé (extraction alluvionnaire, populiculture,
industrie) »
Tapez-le, votre correcteur d’orthographe vous signalera au moins trois mots
inconnus !
Traduction : un fond de vallée fortement marqué par les activités humaines
(gravières, peupleraies, usines).
Pour enfoncer des portes ouvertes il fallait l’écrire avec intelligence ! Ne voyez
aucun rapport avec le haut de cette rubrique !
D’ailleurs, sur la carte, étaient identifiées des « extractions alluvionnaires » sur
les plateaux…Il s’agit en l’espèce de carrières de pierre, donc des extractions
sédimentaires et non alluvionnaires. Quant à bien causer, autant le faire complètement
!
Pas d’accord
Etre piéton est parfois dangereux en ville.
La « zone 30 « des places du cardinal Binet et
Mantoue en est l’exemple type.
Ainsi mieux vaut-il traverser la rue de la Buerie
sur le passage piéton matérialisé que sur les
pavés. Pourtant, sur ces pavés, la zone 30 rend
le piéton prioritaire sur la voiture .
Heureusement que le piéton ne le sait pas,
parce que l’automobiliste non plus…
Tant qu’on y est, signalons une pratique locale
répandue : figurez-vous qu’un riverain a compté,
certains jours, 40 voitures empruntant le sens interdit de la rue de Jaulzy,
c'est-à-dire dans le sens parvis/marché.
Pas d’accord (bis)
L’état du carrefour
Avenue de Reims/N2 est
lamentable : chaussée
abîmée, nids de poules,
saleté, feux renversés ou
invisibles (par exemple,
devant Nagal, pour tourner
à gauche, impossible
de savoir si le feu est
rouge ou vert). Les travaux
actuels du giratoire
n’expliquent en rien ces
dégradations, cette
impression d’abandon.
Et tant qu’on y est encore, une riveraine ne
compte plus le nombre de véhicules fréquentant
la place du Cloître à contresens également ( de
la Cathédrale vers la rue du Collège). Et là, surprise,
le petit terre-plein du carrefour rend difficile
un tourne à gauche (normal, puisque c’est
interdit). Dernièrement, un automobiliste a franchi
allègrement cet obstacle, heurté la flèche
centrale, pour se garer devant un opticien. C’est
clair, il avait besoin de lunettes…
Arrêtons là pour aujourd’hui, d’autres sens
interdits semblent uniquement décoratifs. ■
Le chevauchement des compétences (Etat, Département, Communauté
au titre des « entrées de ville », communes de Billy et de Villeneuve), nous
devrions écrire enchevêtrement, ne doit pas faciliter les choses. Exemple
flagrant de l’efficacité du millefeuille administratif national. ■
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Le vase communicant
Ne me jetez pas sur la voie publique, J’ai déjà de la valeur sur les brocantes.