Contribution à l'étude des relations entre sports et violences

En guise de conclusion : être ou devenir chercheur ?
Cette base de données permet aujourd’hui des comparaisons très importantes en terme de
sports, de sites, d’époques, de publics et, bientôt des comparaisons internationales avec
notamment la recherche en Espagne.
Le deuxième horizon, « créer des collègues », prend plusieurs formes. La première est la
formation d’un certain nombre d’étudiants de maîtrise, de DEA, et de thèse, à Bordeaux 239 ,
puis à Rennes 240 qui ont travaillé soit directement sur le hooliganisme, soit d’une manière plus
générale, après avoir commencé sur le hooliganisme, sur les relations qu’entretiennent sports
et violences. On peut ainsi citer en thèse actuellement Gorodnitchenko 241 (Femmes
hooligans), Creuzé (Insertion et exclusion des athlètes de haut niveau), Sempé (Sport en
prison : éduquer et socialiser approche comparative franco-canadienne) 242 , Grandjean (La
prévention des violences par la pratique des APS dans les quartiers sensibles), Sayeux (le
surf : culture déviante ou culture alternative) et entrant en 2 ème année de master recherche Piot
(Sport en prison : intégrer les déviants sexuels), Le Yondre (Pratique sportive et exclusion
sociale). Derrière la formation d’étudiants, qui deviendront peut-être, nous l’espérons, des
collègues se cachent en fait de multiples objectifs. Le premier est d’arriver à autonomiser ces
jeunes chercheurs en construction afin qu’ils ne soient pas un produit « dérivé » de nos
recherches mais, bien au contraire, qu’à partir d’un même objet, ils puissent acquérir une
compétence qui leur sera propre. Le second objectif est de les aider à trouver un financement
pour travailler. Sempé est actuellement allocataire et monitrice, Sayeux a obtenu un contrat
CIFRE, Creuzé un partenariat financier avec le MJS. Le troisième est de les aider à publier en
les aidant dans la rédaction d’articles scientifiques mais également en les faisant cosigner des
articles que nous écrivons, (pour lesquels ils fournissent néanmoins un réel travail), ou en les
faisant bénéficier de contribution dans des ouvrages.
La seconde est la collaboration avec d’autres chercheurs. En travaillant avec le Conseil de
l’Europe, nous avons eu l’occasion de mettre en œuvre des travaux communs en ce qui
concerne le hooliganisme : ponctuellement avec le Pr. Enikolopov du Mental Health Reserach
Center de l’université de Moscou, ou sur le moyen terme en Espagne avec la Pr. Ana Criado,
mais également par un système d’échanges, en autorisant l’utilisation du questionnaire sur le
hooliganisme au Danemark avec R. Abergel (Gouvernement danois) avec pour contrepartie la
possibilité d’utiliser les résultats ; sur le sport comme moyen de prévention des violences avec
le « département for education and skills » dirigé par M. Gittins ; pour le sport en prison en
créant à l’intérieur de l’UFR Staps un groupe centré sur cette question avec S. Héas, L.
Robène, E. Péchillon et en signant une convention liant notre laboratoire avec l’ENAP (École
nationale d’administration pénitentiaire) et le CIRAP (Centre interdisciplinaire de recherches
appliquées au champ pénitentiaire) par l’intermédiaire de F. Courtine. Ce second type de
collaboration est un moyen de bâtir des réseaux et permet tout à la fois d’envisager de
nouvelles problématiques et de nouveaux terrains avec d’autres chercheurs dans une logique
interdisciplinaire. Cette collaboration permet surtout un travail d’investigation et d’analyse
plus fin et plus complet.
Dans cette optique deux projets se profilent : d’une part, une collaboration, qui pourrait
déboucher sur une convention, entre notre laboratoire et l’« Economic research foundation »
de l’Université d’Istanbul, par l’intermédiaire du Pr. K. Erkiner et, d’autre part,
239
Sous la responsabilité pédagogique de M. André Menaut, Professeur des Universités.
240
Sous la responsabilité pédagogique de M. Yvon Léziart, Professeur des Universités.
241
Après avoir fait sa maîtrise et son DEA à Bordeaux, poursuit son travail de thèse avec le Pr Rauch à
Strasbourg.
242
En codirection avec M. Martin Gendron, professeur à l’Université de Rimouski au Québec.
Contribution à l’étude des relations entre sports et violences. De leurs manifestations à
leurs préventions. Page 180