Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...
Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ... Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...
276' HISTOIRE clamé la supériorité du travail sur la fécondité des mines pour enrichir 16s nations. Il prévoyait nettement, en 1764, l'émancipation des États-Unis d'Amérique et la ruine du système colonial. Sa haute moralité, son élo- quence, sa .ciaste érudition n'ont cessé d'attirer près de lui une foule de disciples, et\ quoique ses doctrines fussent favorables au système mercantile, on peut le considérer comme le fondateur de l'économie politique en Italie. Algarotti, l'un de ses plus célhbres succes- . seugs, nous a donné la première analyse des phéno- mènes de la division du travail, dont le marquis de Beccaria devait compléter la théorie presque au moment - mkme oh elle recevait, en Angleterre, les belles démons- trations d'Adam Smith. Beccaria, 'dans son langage pit- toresque, appelait le fer m4tal-père; il était, d'ailleurs, sectateur des économistes français de l'école de Ques- nay. Les Méditations sur l'économie politique, du comte Verri, n'ont pas moins contribué au succès de l'école italienne. Verri est le .précürseur d'Adam Smith. Son style concis et énergique, ses comparaisons ingénieuses et frappantes ont donné beaucoup de popularité à ses ouvrages, malgré les lacunes importantes qu'on y re- marque. Vasco et Ricci, qui écrivaient sur la mendicité . et sur les établissements de bienfaisance, représentent les théories de Godwin et de &Malthus en Italie. Le pre- mier soutenait que les gouvernements devaient se- cours aux pauvres ; le second établissait l'inutilité et le danger de toute assistance systématique et obligée. On trouve dans Vasco l'idée saint-simonienne de I'aboli- tion de l'héritage. Ortes, son contemporain, a été trop vanté ; mais cet auteur a le mérite d'avoir signalé le premier, en Italie, l'envahissement du paupérisme et les
DE L'ECONOMIE POLITIQUE. CHBP. XLV. 277 moyens d'y remédier. Il a très-bien fait ressortir le contraste de la misère et de l'opulence dans les grandes villes. Selon lui, a la population se maintient, augmente ou diminue toujours proportionnellement a u richesses ; mais jamais elle ne précède les richesses. Les générations des brutes sont limitées par l'action de l'homme; les * générations des hommes sont limitées par la raison. Les populations diminuent par les impôts excessifs et , par l'esclavage. Le célibat est aussi nécessaire que le mariage pour conserver la population. Reprocher le cé- libat à un célibataire serait la meme chose que de re- procher le mariage aux hommes mariés. Les maisons de travail pourvoient quelques-uns et dépouruoient un plus grand nombre. n Filangieri a été, en Italie, l'un des plus habiles dé- fenseurs de la liberté du commerce, l'ennemi constant des nombreuses armées permanentes. u Tant que les maux de l'humanité ne seront pas guéris, s'écriait-il, tant que les erreurs et les préjugés qui perpétuent ces maux trouveront des partisans; tant que la vérité, con- nue seulement de quelques hommes privilégiés, restera cachée à la plus grande partie du genre humain ; tant qu'elle se montrera loin des trônes, le devoir du philo- sophe économiste est de la prêcher, de la soutenir, de la provoquer et de l'illustrer. Si les lumières qu'il ré- pand ne sont pas utiles à son siècle, a sa patrie, elles le seront certainement à un autre siéclc, 3. un autre Étd. Citoyen de tous les pays, contemporain de tous les âges, l'univers est sa patrie, la terre est sa chaire, ses contcin- porains et ses descendants sont ses disciples. 8 Jamais peut-être l'expression cosmopolite de l'école italienne ne s'était manifestée d'une manière plus vive que dans cet auteur, si ce n'est dans les nombreux écrits de PIelchior EDIT. T. II. 16
- Page 232 and 233: 226 HISTOIRE seulement, entre les c
- Page 234 and 235: 228 HISTOIRE ému des clameurs qu'e
- Page 236 and 237: 230 HISTOIRE DE L'I?CONOMIE POLITIQ
- Page 238 and 239: 232 HISTOIRE nomistes n'étaient ap
- Page 240 and 241: 234 HISTOIRE terre; rente primiliwe
- Page 242 and 243: 336 HISTOIRE Aussi la plupart de se
- Page 244 and 245: 238 HISTOIRE Ces doctrines judicieu
- Page 246 and 247: 240 HISTOIRE par examiner conscienc
- Page 248 and 249: 242 HISTOIRE DE L'ÉCONOMIE POLITIQ
- Page 250 and 251: 244 HISTOIRE s'élevaient des discu
- Page 252 and 253: 246 . HISTOIRE 11 faudrait à la Fr
- Page 254 and 255: * 248 HISTOIRE aux hommes éclairé
- Page 256 and 257: 350 HISTOIRE devait sourire à la v
- Page 258 and 259: 252 HISTOIRE dans leur espoir le pl
- Page 260 and 261: 254 HISTOIRE ' de tous les privilé
- Page 262 and 263: 256 , HISTOIRE eux-mbmes, en se ret
- Page 264 and 265: CHAF'ITRE XLIV. Des 6conomistes uto
- Page 266 and 267: 260 HISTOIRE ries du commerce, des
- Page 268 and 269: 262 HISTOIRE hommes, comme il disai
- Page 270 and 271: 264 HISTOIRE poussé trop loin d'es
- Page 272 and 273: 266 HISTOIRE , pour tous les écriv
- Page 274 and 275: 268 HISTOIRE faisants sous le rappo
- Page 276 and 277: HISTOIRE une discipline sévère,
- Page 278 and 279: 272 HISTOIRE DE L'ÉCONOMIE POLITIQ
- Page 280 and 281: 274 HISTOIRE génération en géné
- Page 284 and 285: 27 8 HISTOIRE Gioja, l'Atlas de la
- Page 286 and 287: 280 HISTOIRE dangers? Cettë prosp
- Page 288 and 289: 282 HISTOIRE culture eut son tour e
- Page 290 and 291: 284 HISTOIRE portion au bien-étre
- Page 292 and 293: 286 HISTOIRE . l'État, sur l'instr
- Page 294 and 295: 288 HISTOIRE DE L'ÉCONOMIE POLITIQ
- Page 296 and 297: HISTOIRE Le premier coup fut frapp
- Page 298 and 299: 292 HISTOIRE Espagnols ont perdu le
- Page 300 and 301: 294 HISTOIRE accourt pour le lever
- Page 302 and 303: 296 HISTOIRE partout oh les ressour
- Page 304 and 305: 298 AlSTOIRE naitre la gravité de
- Page 306 and 307: 300 HISTOIRE Dans i'ordre'purement
- Page 308 and 309: 302 HISTOIRE diment afGrmer qu'avan
- Page 310 and 311: 304 HISTOIRE ponts de chevalets sur
- Page 312 and 313: A 306 HISTOIRE DE L'ÉCONOMIE POLIT
- Page 314 and 315: 308 BIBLIOGRAPHIE. numique de Quesn
- Page 316 and 317: 31 0 BIBLIOGRAPHIE. Le titre de cet
- Page 318 and 319: 312 BIBLIOGRAPHIE. Amigo de los bom
- Page 320 and 321: I 314 BIBLIOGRAPHIE. BAUDEAU (abbé
- Page 322 and 323: 316 BIBLIOGRAPHIE. vice de la raiso
- Page 324 and 325: 318 BIBLIOGRAPHIE. préjugés qui p
- Page 326 and 327: 320 BIBLIOGRAPHIE. Reme concise et
- Page 328 and 329: L'autenr y blâme sévérement les
- Page 330 and 331: 324 BIBLIOGRAPHIE. les rapports de
DE L'ECONOMIE POLITIQUE. CHBP. XLV. 277<br />
moy<strong>en</strong>s d'y remédier. Il a très-bi<strong>en</strong> fait ressortir le contraste<br />
<strong>de</strong> la misère et <strong>de</strong> l'opul<strong>en</strong>ce dans les gran<strong>de</strong>s<br />
villes. Selon lui, a la population se mainti<strong>en</strong>t, augm<strong>en</strong>te<br />
ou diminue toujours proportionnellem<strong>en</strong>t a u richesses ;<br />
mais jamais elle ne précè<strong>de</strong> les richesses. Les générations<br />
<strong>de</strong>s brutes sont limitées par l'action <strong>de</strong> l'homme; les<br />
*<br />
générations <strong>de</strong>s hommes sont limitées par la raison.<br />
Les populations diminu<strong>en</strong>t par les impôts excessifs et ,<br />
par l'esclavage. Le célibat est aussi nécessaire que le<br />
mariage pour conserver la population. Reprocher le cé-<br />
libat à un célibataire serait la meme chose que <strong>de</strong> re-<br />
procher le mariage aux hommes mariés. Les maisons <strong>de</strong><br />
travail pourvoi<strong>en</strong>t quelques-uns et dépouruoi<strong>en</strong>t un plus<br />
grand nombre. n<br />
Filangieri a été, <strong>en</strong> Italie, l'un <strong>de</strong>s plus habiles dé-<br />
f<strong>en</strong>seurs <strong>de</strong> la liberté du commerce, l'<strong>en</strong>nemi constant<br />
<strong>de</strong>s nombreuses armées perman<strong>en</strong>tes. u Tant que les<br />
maux <strong>de</strong> l'humanité ne seront pas guéris, s'écriait-il,<br />
tant que les erreurs et les préjugés qui perpétu<strong>en</strong>t ces<br />
maux trouveront <strong>de</strong>s partisans; tant que la vérité, con-<br />
nue seulem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> quelques hommes privilégiés, restera<br />
cachée à la plus gran<strong>de</strong> partie du g<strong>en</strong>re humain ; tant<br />
qu'elle se montrera loin <strong>de</strong>s trônes, le <strong>de</strong>voir du philo-<br />
sophe économiste est <strong>de</strong> la prêcher, <strong>de</strong> la sout<strong>en</strong>ir, <strong>de</strong><br />
la provoquer et <strong>de</strong> l'illustrer. Si les lumières qu'il ré-<br />
pand ne sont pas utiles à son siècle, a sa patrie, elles le<br />
seront certainem<strong>en</strong>t à un autre siéclc, 3. un autre Étd.<br />
Citoy<strong>en</strong> <strong>de</strong> tous les pays, contemporain <strong>de</strong> tous les âges,<br />
l'univers est sa patrie, la terre est sa chaire, ses contcin-<br />
porains et ses <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dants sont ses disciples. 8 Jamais<br />
peut-être l'expression cosmopolite <strong>de</strong> l'école itali<strong>en</strong>ne ne<br />
s'était manifestée d'une manière plus vive que dans cet<br />
auteur, si ce n'est dans les nombreux écrits <strong>de</strong> PIelchior<br />
EDIT. T. II. 16