Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...
Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ... Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...
234 HISTOIRE terre; rente primiliwe, la rente d'une terre inculte, fondée sur le droit exclusif qu'a le propriétaire de dis- . poser de sa propriété; et rente de la terre amélioré^, le loyer des améliorations au taux courant, combiné avec la rente primitive. u La rente des terres fertiles, dit-il, détermine le taux de la rente de toutes les autres terres qui se trouvent en concurrence avec elles. Ainsi, tant que le produit des terres plus fertiles sufûi pour la demande, les terres moins fertiles qui sont dans la con- currence, ne peuvent point &tre exploitées, ou du moins ne donnent point de rente. Mais , aussitôt que la demande surpasse la quantité de produits que les terres fertiles peuvent fournir, le prix du produit hausse, il devient possible de cultiver les terres moins fertiles et d'en tirer une rente 1. )I Il est remarquable que cette doctrine soit exactement la même que celle que Ricardo développait presque en meme temps en Angleterre, tout en concluant que ce sont les terres les moins fertiles qui déterminent le taux de la rente de toutes les autres. . Il serait trop long de déduire ici les motifs qui me déterminent à adopter de préférence la théorie de M. Storch ; mais je considère les développements dont il l'a accompagnée, comme l'un des travaux les plus remarquables qui aient honoré l'économie politique. Storch a été moins original, mais plus profond, dans son exposé de la théorie des monnaies, où il a essayé de tenir la balance entre les partisans exagérhs des banques et les défenseurs exclusifs du numéraire. Il avait vu de près les abus des émissions de papier et de monnaies de billon ; et sa vieille expérience ne lui per- mettait pas de se faire illusion sur les inconvénients des Cours d'e'conomiepolitique, liv. III, chap. XII.
DE L'ECONOMIE POLITIQUE. CHAP. XLII. 235 . assignats, de quelque nom qu'il plût aux gouverne- ments de les baptiser. Toutefois, sa physiologie des banques ne saurait étre comparée au travail immortel d'Adam Smith sur le même sujet. M. Storch a complété les démonstrations du grand Ecossais; il les a enrichies d'une foule d'esemples tirCs de l'histoire financière de tous les peuples, et il a fait connaître, le premier, l'orga- nisation de presque toutes les banques de l'Europe. C'est dans son ouvrage que l'on peut sérieusement apprendre à les connaître et à distinguer nettement les écueils dont elles ont à se défier. La dernière partie de ce livre important est consacrée à la consommation. L'auteur y a très-bien expoké les motifs pour lesquels le commerce et l'industrie s'enrichissent plus rapidement que l'agri- culture. Ce qu'il dit des efSets de l'esclavage, principa- lement en Russie, le seul pays peut-étre où l'esclavage existe encore à Sétat d'institution sociale, mérite d'étre médité par les économistes et Sait le plus grand honneur à l'indépendance de cet écrivain. Ce n'est pas sans motif que nous l'avons rangé parmi les éclectiques : sa haute raison, la modération de son caractère, sa grande érudition qui ne semble étrangère à aucun travail anté- rieur, lui donnent des titres à cette qualification, iioblc- ment justifiée par une impartialité d'autant plus digne d'éloges que l'auteur était, comme on sait, precepleur impérial à la cour de Saint-Pétersbourg. 11 convient aussi de compter parmi les éclectiques l'infatigable Ganilh, l'auteur des Systèmes en écohorni!! politique , mort rkcemment dans un âge fort avancé, sans avoir laissé aucune création vraiment originale. Ganilh était plus financier qu'économiste, et ses travaux ont beaucoup plus contribué aux progrès de la science des hances qu'à l'avancement de l'économie politique.
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les démonstrations du grand Ecossais; il les a <strong>en</strong>richies<br />
d'une foule d'esemples tirCs <strong>de</strong> l'histoire financière <strong>de</strong><br />
tous les peuples, et il a fait connaître, le premier, l'orga-<br />
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dans son ouvrage que l'on peut sérieusem<strong>en</strong>t appr<strong>en</strong>dre<br />
à les connaître et à distinguer nettem<strong>en</strong>t les écueils<br />
dont elles ont à se défier. La <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong> ce livre<br />
important est consacrée à la consommation. L'auteur y a<br />
très-bi<strong>en</strong> expoké les motifs pour lesquels le commerce<br />
et l'industrie s'<strong>en</strong>richiss<strong>en</strong>t plus rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t que l'agri-<br />
culture. Ce qu'il dit <strong>de</strong>s efSets <strong>de</strong> l'esclavage, principa-<br />
lem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Russie, le seul pays peut-étre où l'esclavage<br />
existe <strong>en</strong>core à Sétat d'institution sociale, mérite d'étre<br />
médité par les économistes et Sait le plus grand honneur<br />
à l'indép<strong>en</strong>dance <strong>de</strong> cet écrivain. Ce n'est pas sans motif<br />
que nous l'avons rangé parmi les éclectiques : sa haute<br />
raison, la modération <strong>de</strong> son caractère, sa gran<strong>de</strong><br />
érudition qui ne semble étrangère à aucun travail anté-<br />
rieur, lui donn<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s titres à cette qualification, iioblc-<br />
m<strong>en</strong>t justifiée par une impartialité d'autant plus digne<br />
d'éloges que l'auteur était, comme on sait, precepleur<br />
impérial à la cour <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg.<br />
11 convi<strong>en</strong>t aussi <strong>de</strong> compter parmi les éclectiques<br />
l'infatigable Ganilh, l'auteur <strong>de</strong>s Systèmes <strong>en</strong> écohorni!!<br />
<strong>politique</strong> , mort rkcemm<strong>en</strong>t dans un âge fort avancé,<br />
sans avoir laissé aucune création vraim<strong>en</strong>t originale.<br />
Ganilh était plus financier qu'économiste, et ses travaux<br />
ont beaucoup plus contribué aux progrès <strong>de</strong> la sci<strong>en</strong>ce<br />
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