Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...
Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ... Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...
220 HISTOIRE solennelle par les Saints-Simoniens, retentir au sein de nos villes et dans le tumulte des insurrections; lugubre avertissement que la politique ne saurait méconnaitre, ni la science laisser plus longtemps stérile ! Aussi, de nombreux écrivains se sont-ils empressés de répondre à l'appel généreux de M. de Sismondi. Parmi les sectateurs les phs éclairés de ses doctrines, Iir France compte l'auteur de l'Économie politique ch+ tienne, RI. le vicomte Alban de Villeneuve-Bargemont, - dont les recherches sur le paupbrisme ont obtenu moins de succes que n'en méritait un ouvrage aussi recommandable, à cause de l'insuffisance évidente de la partie thérapeutique. M. de Villeneuve renchérit encore sur les dolkances de M. de Sismondi à l'égard du système manufacturier; il décrit sous les couleurs les @us vives les fléaux de tout genre dont les classes laborieuses sont accablées; mais les remèdes qu'il propose sont d'un apôtre plus que d'un économiste, ou d'un administrateur expbrimenté '. Quelque grandes, en effet, 4 Je citerai un fragment de sa préface qui me Semble rdsuiner tout l'ouvrage :. n Ce qui paraît certain, dit-il, c'est que les temps de monopole et d'oppression sont accomplis sans retour et qu'une grande tran- silion approche. Or, elle ne peut s'operer que de deux manières : ou par l'irruption violente des classes prolétaires et souffrantes sur les détenteurs de la propriété et de l'industrie, c'est-à-dire par un retour à l'état de barbarie ; ou par l'application pratique et gén6- rale des principes de justice, de morale, d'humanild et de chai ii6. Tout le génie de la politique, tous les efforts des hommes de bien, doivent donc tendre préparer.cette transition par des voies de persuasion et de sagesse. Evidemment .c'est une nouvelle phase du christianisme' qu'appelle I'univerw La charitd chrdtienne, mise enfin en action dans la polilique, dans les lois, dans les institu- Les Saints-Simoniens appelhrent un moment leur doctrine du nom de Nouveau chrésthnisrne. C'est le titre #un des écrits de Saint-Simon.
DE L'ECONOMIE POLITIQUE. CHAP. XLI. 221 que soient les ressources de l'esprit religieux, elles ne sauraient remédier à toutes les plaies sociales. La cha- rité chrétienne ne peut subvenir toute seule aux besoins matériels de l'humanité. Il est désirable, sans doute, qu'elle pénètre dans la politique et dans les mœurs; mais même en supposant qu'elle y pénétrât profondé- ment, il resterait à savoir sison intervention serait assez efficace pour guérir un mal aussi invétéré et aussi in- hérent aux sociétés civilisées que la misère généralisée sous le nom de paupérisme. A une époque déjà fort éloignée de nous, l'esprit religieux a régné en souverain, sans pouvoir remédier aux misères humaines ; et si l'on comptait en Europe moins de pauvres que de nos jours, c'est qu'il y avait moins d'habitants. Cependant, on ne saurait douter que la misère publi- que ne soit un grand fait social, particulier aux &atS modernes, et qui se manifeste de plus en plus à mesure que la civilisation se répand. Faut-il admettre qu'un tel fait soit inévitable et fatal, ou qu'il dépende des institutions humaines de le modifier dans lin sens favo- rable? Si la politique n'y peut rien, la religion y pourra- t-elle davantage? L'auteur de l'Économie politique chré- tienne a sincèrement adopté ce dernier espoir, et j'ai regret de die que la lecture de son livre ne permet pas de le partager. Ses conclusions sont à peu près les - memes que celles de M. de Sismondi : tout est remis aux mains de Dieu et l'auteur se réfugierait volontiers dans la prière, tant sa ferveur est grande et sa piété sincère; mais que peuvent des vœux en présence de la terrible et poignante réalité? En vain Yi. de Villenciive tions et dans les mœurs, peut seuZe prdserver l'ordre social des effroyables dangers qui le menacent : hors de là, osons Ic dire, rien n'est qu'illusion ou mensonge. »
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n Ce qui paraît certain, dit-il, c'est que les temps <strong>de</strong> monopole<br />
et d'oppression sont accomplis sans retour et qu'une gran<strong>de</strong> tran-<br />
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ou par l'irruption viol<strong>en</strong>te <strong>de</strong>s classes prolétaires et souffrantes sur<br />
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Tout le génie <strong>de</strong> la <strong>politique</strong>, tous les efforts <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> bi<strong>en</strong>,<br />
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Les Saints-Simoni<strong>en</strong>s appelhr<strong>en</strong>t un mom<strong>en</strong>t leur doctrine du nom <strong>de</strong><br />
Nouveau chrésthnisrne. C'est le titre #un <strong>de</strong>s écrits <strong>de</strong> Saint-Simon.