Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...
Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ... Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...
CHAPITRE XLI. es Bconomistes sociauz de 1'6cole française. -Nouveaux prin- cipes d'économie politique de M. de Sismondi. - Nouveau traité d'économie Sociale de M. Dunoyer. - Économie politique chrd- tienne de M. de Villeneuve Bargemont. - Traité de C&islation par M. Ch. Comte. - Économie potitique de M. Droz. II y avait déjà plusieurs années que les doctrines d'A- dam Smith, de Malthus et de l'école ilidustrielle étaient adoptées sans discussion dans toute l'Europe, lorsque M. de Sismondi fit paraître la premibre attaque sérieuse contre les abus de ces doctrines, tout en acceptant ce qu'elles avaient d'incontestable et de positif '. FrappS du . contraste de la grande opulence et de la misère extrême dont il av$t été témoin en Angleterre, surpris de voir les perfectionnements de l'industrie profiter presque exclusivement à quelques hommes sans avantages suffi- 'sants pour la communauté, il rechercha les causes de cette anomalie, et il crut les avoir trouvées dans la , constitution m6me de l'industrie, mal appropriée, selon 4 Ternoin son premier ouvrage intitulé : De Za richesse commer- ciale, piiblié en 1803, la m&me anriBe que la première édition du Traité dc J.-B. Say.
HISTOIRE DE L'ECONOMIE POLITIQUE. CHAP. XLI. 2i1 lui, aux besoins généraux des travailleurs. (( J'ai voulu prouver, dit-il, que l'augmentation de la production n'est un bien qu'autant qu'elle cst suivie d'une consom- mation correspondante ; qu'en méme temps l'économie sur tous les moyens de'produire n'est un avantage social qu'autant que chacun de ceuxqui contribuent à produire continue à retirer de la production un revenu égal à celui qu'il en retirait avant que cette économie eût 6té introduite ; ce qu'il ne peut faire qu'en vendant plus de ses produits. 11 En examinant sous ce point de vue neuf et hardi la constitution industrielle de la société européenne, BI. de Sismondi rencontrait les questions immenses de la con- currence, des prohibitians, des banques et de la popula- tion. La concurrence entre les travailleurs lui semblait devoir amener de jour en jour davantage la baisse des salaires, tandisque les machinrs fournies par les banques diminuaient graduellement la demande du travail. Il y avait sans doute une plus grande masse de richesses produites ; mais le revenu des populations laborieuses n'en étaitpoint augmenté, et par conséquent leur smoyens d'existence devenaient insufiîsanls; de larésultaient tous Ies fléaux dont l'humanité était affligée dans les pays civilisés, et M. de Sismondi se voyàit conduit à adopter les théories de Malthus, sinon comme une fatalité iné- vitable, du moins comme une conséquence de la consti- tution imparfaite de l'industric. Le bonheur public étant attaché, selon lui, à un juste équilibre entre la popula- tion et le revenu, et le revenu des travailleurs se trou- vant chaque jour réduit par la concurrence et l'emploi des machines, la société ne pouvait manquer d'arriver à une série de catastrophes dont les signes précurseiirs éclataient de toutes parts. Ne voyait-on pas partout, au
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par M. Ch. Comte. - Économie potitique <strong>de</strong> M. Droz.<br />
II y avait déjà plusieurs années que les doctrines d'A-<br />
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adoptées sans discussion dans toute l'Europe, lorsque<br />
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