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Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...

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DE L'RCONO~IIE POLITIQUE. CHAP. XXVI~. 15<br />

qui ne puisse nourrir un cochon, ce qii'il ne fait pas,<br />

parce qu'il n'a pas <strong>de</strong> quoi a~oir pour le saler; ils ne<br />

sal<strong>en</strong>t mème Iear pot qu'h <strong>de</strong>mi et souv<strong>en</strong>t poiat du<br />

tout. 1) Ne croirait-on pas, <strong>en</strong> lisant ces réflexions naives,<br />

<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre un écrivain <strong>de</strong> l'antiquité? et cep<strong>en</strong>darit le<br />

livre <strong>de</strong> Vauban est peu connu, quoiqu'il r<strong>en</strong>ferme les<br />

principales bases <strong>de</strong> la sci<strong>en</strong>ce économique, dont nous<br />

glorifions chaque jour les mo<strong>de</strong>rnes fondateurs.<br />

Un autre économiste, égalem<strong>en</strong>t oublié, du siècle <strong>de</strong><br />

Louis XIV, Pierre <strong>de</strong> Boisguilbert, a retracé sous les<br />

plus vives couleurs les souffrances el les besoins <strong>de</strong> ses<br />

contemporains, dans un écrit intitulé : Ddtail do la,<br />

F~ance sozrs Louis XIV. II y signale sans ménagem<strong>en</strong>t<br />

les causes <strong>de</strong> la déca<strong>de</strong>nce dont les symptbmes <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t<br />

visibles h tous les yeux, et il insiste, comme<br />

Vauban, sur les iniquités d'une ma~vaise répartition<br />

<strong>de</strong>s taxcs, contre laquelle le grand Colbert lui-meme<br />

avait inutilem<strong>en</strong>t pratesté. Les douanes n'y sont pas plus<br />

épargnées que dans le 1ivre.<strong>de</strong> Vauban : u Elles caus<strong>en</strong>t,<br />

dit-il, à peu près les meines effets que les ai<strong>de</strong>s, et plus<br />

<strong>de</strong> mal <strong>en</strong>core, <strong>en</strong> bannissant les étrangers <strong>de</strong> nos ports<br />

et <strong>en</strong> les obligeant d'aller chercher ailleurs ce qu'ils<br />

v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t quérir chez nous, ou d'appr<strong>en</strong>dre nos manu-<br />

factures <strong>en</strong> attirant nos ouvriers. u La m&me rectitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> jugem<strong>en</strong>t se faisait remarquer dans toutes les autres<br />

appréciations <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> la France à cette époque, état<br />

déplorable, qui arrachait <strong>de</strong>s larmes à tous les hommes<br />

généreux, et qui avait pénétré d'une égale inquiétu<strong>de</strong><br />

les économistes et les poetes, Boisguilhert et Vauban,<br />

Fénelon et Racine ! Partout la population ne cessait <strong>de</strong><br />

décroître : K Le m<strong>en</strong>u peuple est beaucoup dimiuué dans<br />

ces <strong>de</strong>rniers temps, disait Vauban, par la guerre, par<br />

les maladies et par la miskre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, qui

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