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Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...

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. DE L'EC~KOI~F. POLITIQUE. CHAP. XXXVIII. 175<br />

vés a~ travail pour subv<strong>en</strong>ir à <strong>de</strong>s besoins imprévus.<br />

'Qui aurait persuadé <strong>de</strong> telles choses à l'école <strong>de</strong>s physio-<br />

crates, et méme à celle d'Adam Smith, avant que les<br />

expéri<strong>en</strong>ces vraim<strong>en</strong>t gigantesques <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong>-Bre-<br />

tagne euss<strong>en</strong>t permis d'y croire et d'<strong>en</strong> reconnaître le<br />

fort et le faible !<br />

Le même étonnem<strong>en</strong>t frappa Ie mon<strong>de</strong> économique à.<br />

la nouvelle <strong>de</strong> la susp<strong>en</strong>sion <strong>de</strong>s payem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la banque<br />

d'Angleterre <strong>en</strong> 1797. Certes, si quelque doctrine était<br />

judicieuse et soli<strong>de</strong>, c'était celle d'Adam Smith sur la<br />

constitution <strong>de</strong>s banques, et sur la nécessité pour elles<br />

<strong>de</strong> limiter leurs émissions <strong>de</strong> billets, sous peine d'btre<br />

obligées <strong>de</strong> racheter à grands frais <strong>de</strong>s espèces après<br />

avoir vu leurs billets dépréciés : un jour, pourtant, la<br />

banque d'Angleterre, épuisée par les escomptes <strong>de</strong> bons<br />

di1 trésor, se trouva forcée <strong>de</strong> susp<strong>en</strong>dre ses payem<strong>en</strong>ts<br />

<strong>en</strong> numéraire. C'était une véritable banqueroute, puis-<br />

que les billets étai<strong>en</strong>t payables au porteur et <strong>en</strong> or; et'<br />

une telle banqueroute, dans les circonstances où se<br />

trouvait l'Angleterre, semblait <strong>de</strong>voir <strong>en</strong>trainer les plus<br />

affreuses catastrophes. 11 n'<strong>en</strong> fut point ainsi, parce que<br />

le gouvernem<strong>en</strong>t eut le bon esprit <strong>de</strong> s'arrkter sur cette<br />

p<strong>en</strong>te et <strong>de</strong> ne pas multiplier outre mesure les billets <strong>de</strong><br />

la banque, convertis <strong>en</strong> papier-monnaie A peine on<br />

s'aperçut d'une différ<strong>en</strong>ce légère <strong>en</strong>tre le taux <strong>de</strong> l'or et<br />

celui du papier, et l'exportation <strong>de</strong>s espèces semblan'a-<br />

voir eu d'autre conséqu<strong>en</strong>ce que <strong>de</strong> donner une <strong>de</strong>stina-<br />

tion plus productive aux richesses monétaires. Quand,<br />

plus tard, les émissions dépassèr<strong>en</strong>t les limites dans les-<br />

quelles la fabrication du papier-monnaie avait été con-<br />

t<strong>en</strong>ue, il n'<strong>en</strong> rksultaqu'une hausSegénérale <strong>de</strong>s salaires<br />

et <strong>de</strong>s prix. La nation semblait ktre <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue plus riche<br />

parce que le chiffre <strong>de</strong>s salaires était plus élevé, et cette

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