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Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...

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% élém<strong>en</strong>ts<br />

164 HISTOIRE<br />

vait d'autres lois que celles <strong>de</strong> la force et <strong>de</strong> la tyran-<br />

nie. N'eût-on fait que ce pas, c'est un progrès imm<strong>en</strong>se,<br />

car il aforcé les gouvernem<strong>en</strong>ts et les individus <strong>de</strong> cher-<br />

cher ailleurs que dans les programmes lkgislatifs les<br />

<strong>de</strong> leur gran<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> leur av<strong>en</strong>ir.<br />

Que reste-t-il donc <strong>de</strong> tous ces rkves brillants et généreux<br />

qui ont agité le mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong>puis Turgot jusqu'anos<br />

jours, et quelles conquktes sociales <strong>l'économie</strong> <strong>politique</strong><br />

a-t-elles faites, qui ai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fin jeté quelque gloire sur<br />

elle ? Nous <strong>en</strong> pourrons'citer <strong>de</strong>ux mémorables, l'émancipation<br />

<strong>de</strong>s colonies anglaises et espagnoles <strong>de</strong> 1'Amérique<br />

et l'abolition <strong>de</strong> l'esclavage <strong>de</strong>s nègres; à quoi peut-<br />

&tre il convi<strong>en</strong>t d'ajouter la suppression <strong>de</strong>s priviléges <strong>de</strong><br />

corporations, c'est-à-dire l'affranchissem<strong>en</strong>t du travail.<br />

Nous avons <strong>en</strong>core <strong>de</strong>ux autres victoires à remporter :<br />

l'affranchissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s travailleurs et celui du commerce,<br />

œuvre difficile et compliquée dans un temps comme le<br />

nbtre, où les gouvernem<strong>en</strong>ts eux-mkmes partag<strong>en</strong>t Ies<br />

préjugés vulgaires contre la liberté commerciale et la<br />

considèr<strong>en</strong>t comme hostile au travail national. De toutes<br />

les erreurs économiques <strong>de</strong> la révolution, celle-là<br />

seule a survécu, plus vivace que jamais, et elle s'est élevCe<br />

triomphante sur les ruines <strong>de</strong>s autres. On ne déf<strong>en</strong>d<br />

plus l'esclavage, ni les corporations, ni les compagnies<br />

privilégiées ; les haines nationales ont à peu près disparu<br />

pour faire place aux rivalités, aux jalousies industrielles.<br />

Le champ <strong>de</strong> bataille n'est plus dansles plaines,<br />

il est dans les ateliers. C'est là que la guerre continue,<br />

savante, acharnée, infatigable et qu'elle fait <strong>de</strong>s victimes<br />

dans tous les partis occupés à se nuire, au lieu <strong>de</strong> s'<strong>en</strong>tr'ai<strong>de</strong>r<br />

; guerre véritable, oii les combattants se serv<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong> machines ingénieuses et puissantes qui laiss<strong>en</strong>t sur le<br />

terrain du paupérisme <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> travailleurs hale-

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