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Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...

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144 HISTOIRE<br />

quieu d'énoncer, sans pouvoir <strong>en</strong> démontrer la justesse.<br />

Cette tâche était dévolue aux économistes, et jamais<br />

peut-être leurs travaux ne se distinguèr<strong>en</strong>t plus nette-<br />

m<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s philosophes du dix-huitième siècle,<br />

que dans tout ce qui a rapport à ce sujet. En effet,<br />

RIontesquieu n'a pas plutôt exposé les véritables bases<br />

du commerce <strong>de</strong>s nations, que la démonstration lui<br />

échappe et qu'il tombe dans les plus graves contra-<br />

dictions '. 1, La liberté du commerce n'est pas, à ses<br />

yeux, une faculté accordée aux négociants <strong>de</strong> faire ce<br />

qu'ils ve<strong>de</strong>nt ; ce serait bi<strong>en</strong> plutôt la servitu<strong>de</strong>. Ce qui<br />

géne le commerçant ne g&ne pas pour cela le com-<br />

merce. n Plus loin, il ajoute : « Il faut que l'État soit<br />

neutre <strong>en</strong>tre sa douane et son commerce, et qu'il fasse<br />

<strong>en</strong> sorte que ces <strong>de</strong>ux choses ne se crois<strong>en</strong>t point; et<br />

alors on y jouit <strong>de</strong> la liberté du commerce. » L'instinct<br />

généreux et éclairé <strong>de</strong> cet illustre éaivain lui faisait<br />

<strong>de</strong>viner les vrais principes, et les préjugés <strong>de</strong> son temps<br />

les dérobai<strong>en</strong>t par mom<strong>en</strong>ts à ses regards, témoin son<br />

opinion sur les importations et sur les exportations, <strong>en</strong>-<br />

tachée <strong>de</strong>s plus vieilles erreurs <strong>de</strong> la balance du coln-<br />

merce. CI Un pays, dit-il, qui <strong>en</strong>voie toujours moins <strong>de</strong><br />

marchandises qu'il n'<strong>en</strong> reçoit, se met lui-méme <strong>en</strong><br />

équilibre <strong>en</strong> s'appauvrissant : il recevra toujours moins,<br />

jusqu'à ce que, dans une pauvreté extrême, ii ne reçoive<br />

plus ri<strong>en</strong>. n<br />

Cette étrange assertion se trouve, il est vrai, dans un<br />

chapitre intitulé : A qwlles nations il est désaoantageux<br />

<strong>de</strong> faire le commerce, et iont tes qui <strong>en</strong> y désigne le Japon<br />

' La réfutation la plus complète <strong>de</strong>s erreurs <strong>de</strong> hfontesquieu <strong>en</strong><br />

Bcocomie <strong>politique</strong> est due a M. le comte Destutt <strong>de</strong> Tracy, dont<br />

l'excell<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>taire sur 1'Esprit <strong>de</strong>s Lois est estimé. presque i<br />

1'é.gal du livre.

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