Blanqui, Adolphe (1798-1854). Histoire de l'économie politique en ...

DE L~ECORORIIE POLITIQIJE. CHAP. XXXIV. 113
Turgot, et iI en dCmontre par des arguments irrésis-
tibles l'incontestable équité.
.Le travail est maintenant armé de tostes pibces; il est
en possession des capitaux : nous allons donc le voir à
l'œuvre. Rieil n'est plus simple et plus admirable que la
manière dont Adam Smith en explique les merveilles, et
nous avons cité son exemple tiré de la fabrication des
épingles. Mais que ses nombreuses revues del'armée des
travaillenrs offrent de nobles sujets de méditations !
Comme il a naturellement rendu compte du progrès des
nations, par les progrès de la division du travail l
Comme il a amené avec bonheur, à la suite de cette di-
vision, la nécessité des échanges ! Comme il explique
avec succès l'accroissement de la richesse, le perfection-
nement des produits et leur piix devenant plus accessible
de jour en jour! C'est loi qui a révélé le secret des ma-
chines, ces puissantes modifications du bras de l'homme,
ces bienfaitrices du genre humain qu'un pliilanthrope i
distingué a eu le tort de méconnaître. Nul n'en a plus
habilement signalé les services variks, infinis, durables,
sans en dissimuler les inconvénients passagers. En mkme
temps, Adam Smith posait avec netteté les limites de
leur emploi, et dkmontrait que l'étendue du marché
devait être le régulateur habituel de la division du
travail. C'est pour avoir oublié ces sages doctrines
que plus d'un peuple manufacturier a vu éclater des
crises redoutables, résultat de l'encombrement de la
circulation et des mesures restrictives. Ainsi, Adam
Smith arrïvait à la liberté du commerce par un che-
min 'bien difi'érent de celui qu'avait suivi l'école de
Qnesnay; mais il y était conduit par une appréciation
1 M. de Sismondi.