actualités [[LLees entrreepprrisseess rreccruttentt enn pprriissoonn]] paaggee 055 [[PProomessseess eet meennaaccees ddee ccaannddiiddaattss ]] ppaagge 007 [FFllouutagee dee ggueuullee]] ppaagge 13 [[Suurrpopuullattioonn.. DDee maal eenn piis]] paage 14 [[PProojet dee loii ssur ll’’eexéccuuttiioonn dess peeiinnees]] paagge 115 [LLee sort rréservvé a<strong>au</strong>ux fouus en pprriissoon] paagee 1166 [Lee rrettoouur ddee la ddoouuble peeinnee]] ppagge 117 [[CCeeci nn’’eestt ppaas uunn éénnièème rraappppoorrtt ddu CConnttrôôlleurr]] ppaaggee 118 [[«« Mattonn qui plleuurre..... »»]] paaggee 199
Les entreprises privées recrutent en prison MKT Societal à nouve<strong>au</strong> sous les projecteurs. En juin 2010, les médias relayaient la dimension sociale de ce centre d’appel implanté dans la maison d’arrêt de Versailles. En février 2012, une des détenues porte plainte contre l’entreprise pour licenciement abusif. Communiquer sur l’emploi de cette main d’œuvre particulière peut se révéler être une tactique à double tranchants. «Il s’agit d’un métier de l’ombre. » Les entreprises privées, concessionnaires de l’administration pénitentiaire, ne « s’affichent ni dans les magazines ni dans les salons » 1 , généralise Fabrice Guilb<strong>au</strong>d, sociologue spécialiste du travail en détention. La communication n’est pas une stratégie prise à la légère. Les critiques ne manquent pas pour décourager les sociétés d’intervenir en milieu carcéral où le droit du travail n’existe pas : exploitation de la misère humaine, emploi de prisonniers <strong>au</strong> lieu de chômeurs, concurrence malhonnête. Révéler qu’elles emploient des détenus risque alors de ternir leur image. Pourtant elles sont présentes. En 2010, 39,1 % des détenus avaient une activité rémunérée. Parmi eux 33,8 % étaient employés en concession 2 , c’est-à-dire par des en- treprises privées installant des ateliers en prison. Différents types de trav<strong>au</strong>x y sont réalisés comme l’assemblage, le conditionnement ou le façonnage. Il s’agit du deuxième régime fournissant le plus d’emplois en détention, après le service général qui touche <strong>au</strong>x fonctions d’hôtellerie et de maintenance pour l’établissement. L’administration pénitentiaire attire les sociétés en les démarchant directement. « Souvent elles ne connaissent pas les avantages de la prison », explique Christophe Usanos, chargé du travail à la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Toulouse, « elle fournit des loc<strong>au</strong>x sécurisés, une main d’œuvre flexible et disponible lors des pics d’activité puis offre des intérêts financiers importants ». Selon l’article D432 du Code de procédure pénale, la rémunération ne peut être inférieure à 45 % du Smic pour les activités de production. Elle est rarement supérieure. En 2010, le salaire mensuel net s’élevait en moyenne à 374 euros en concession. Une faible rémunération qui serait nécessaire pour éviter de délocaliser les activités en Europe de l’Est ou en Asie. La plaquette promouvant l’emploi en détention destinée <strong>au</strong>x entreprises le rappelle en inscrivant en UNE FAIBLE RÉMUNÉRATION NÉCESSAIRE POUR ÉVITER DE DÉLOCALISER LES ACTIVITÉS EN EUROPE DE L’EST OU EN ASIE. UNE PLAQUETTE PROMOUVANT L’EMPLOI EN DÉTENTION DESTINÉE AUX ENTREPRISES LE RAPPELLE EN INSCRIVANT EN PREMIÈRE PAGE : « DDÉÉLLOOCCAALLIISSAATTIIOONN UUTTIILLEE.. PPRROOXXIIMMIITTÉÉ,, FFLLEEXXIIBBIILLIITTÉÉ,, QQUUAALLIITTÉÉ,, RRÉÉAACCTTIIVVIITTÉÉ ». SANS OUBLIER « LLAA DDÉÉMMAARRCCHHEE CCIITTOOYYEENNNNEE » DÉTAILLÉE DANS UN PETIT LIVRET. 05 Par Audrey Vucher, du GENEPI-Toulouse première page : « Délocalisation utile. Proximité, flexibilité, qualité, réactivité ». Sans oublier « la démarche citoyenne » détaillée dans un petit livret. MKT Societal a pris ce parti en mettant en avant l’expérience bénéfique apportée par le centre d’appel. Sa fondatrice, L<strong>au</strong>re Geradon de Vera affirme que « le premier ennemi en prison, c’est l’ennui. Là, ces femmes travaillent, apprennent et gagnent de l’argent » 3 . Une intention a priori noble tournée vers l’insertion d’une population carcérale marginalisée et peu qualifiée. L’initiative se <strong>trou</strong>ve toutefois mise à mal par l’assignation <strong>au</strong>x Prud’hommes de l’entreprise. « NNii hhoonntteeuuxx,, nnii ffiieerr dd’’eemmppllooyyeerr ddeess ddéétteennuuss » « Pour la première fois, c’est un acteur privé contre laquelle on porte plainte et non pas contre l’administration pénitentiaire », assure l’avocat Fabien Arakélian qui défend la détenue de Versailles contre MKT Societal. La médiatisation de l’affaire n’<strong>au</strong>rait <strong>au</strong>cun lien avec la communication <strong>au</strong>près du grand public et axée sur la dimension sociale de la société. « Ils ne peuvent pas dire <strong>au</strong>tre chose », ajoute-t-il. Pourtant d’<strong>au</strong>tres choisissent de ne rien dire du tout. L’imprimerie industrielle, Evoluprint, intervient <strong>au</strong> centre de détention de Saint Sulpice depuis plusieurs années. Elle compte 85 salariés et délègue à trois détenus le travail de reliure et d’encartage. Payés à la pièce, leur salaire s’élève en moyenne à cinq euros de l’heure. « On ne communique pas plus dessus car il s’agit d’une activité mineure pour nous », confie le responsable financier, G<strong>au</strong>tier Marchal. « Nous ne sommes ni fiers, ni honteux d’employer des détenus. Nous faisons appel à eux pour des raisons économiques. Si cela sert à leur réinsertion, c’est la cerise sur le gâte<strong>au</strong> », assume-t-il. Meteore international intervient depuis 25 ans ## 3<strong>35</strong>5 MMAARRS//AAVVRRIILL 2201122
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