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Guide de l'investissement aux Comores Opportunités et ... - Unctad

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14<br />

4 Société nationale <strong>de</strong>s postes<br />

<strong>et</strong> services financiers (SNPSF).<br />

Voir notamment la section sur<br />

le secteur financier, Chapitre II.<br />

Infrastructures<br />

Électricité <strong>et</strong> eau<br />

La gestion du réseau électrique est assurée en<br />

Gran<strong>de</strong> Comore <strong>et</strong> à Mohéli par la MA-MWE,<br />

entreprise détenue intégralement par l’État fédéral.<br />

En revanche, la production <strong>et</strong> la distribution<br />

d’électricité sur l’île d’Anjouan relèvent <strong>de</strong> l’entreprise<br />

Électricité d’Anjouan (EDA), contrôlée par les<br />

autorités <strong>de</strong> l’île. C<strong>et</strong>te répartition, issue <strong>de</strong> l’organisation<br />

fédérale du pays, présente <strong>de</strong>s surcoûts en<br />

termes d’efficacité <strong>et</strong> d’économies d’échelle. La<br />

MA-MWE souffre par ailleurs d’un manque <strong>de</strong><br />

transparence ainsi que <strong>de</strong> difficultés financières,<br />

l’État lui-même n’étant pas en mesure <strong>de</strong> régler<br />

l’intégralité <strong>de</strong> sa consommation d’énergie auprès<br />

<strong>de</strong> l’entreprise. Une tentative <strong>de</strong> gestion privée,<br />

confiée par l’État à Vivendi en 1998, ne s’est pas<br />

avérée concluante <strong>et</strong> a été interrompue en 2002<br />

par suite <strong>de</strong> désaccords entre les <strong>de</strong>ux parties.<br />

Environ 29 % <strong>de</strong>s habitations disposent d’un accès<br />

au réseau électrique. Les prix pratiqués sont relativement<br />

élevés, à hauteur <strong>de</strong> 120 FC par kWh (0,36<br />

dollar) pour les particuliers <strong>et</strong> 90 FC par kWh (0,27<br />

dollar) pour le tarif professionnel. Ces prix s’expliquent<br />

autant par les caractéristiques structurelles<br />

du marché (possibilités réduites d’économies<br />

d’échelle, coûts d’approvisionnement élevés) que<br />

par les problèmes institutionnels <strong>et</strong> organisationnels<br />

<strong>aux</strong>quels est confronté le secteur. Les difficultés<br />

rencontrées se répercutent également sur la<br />

qualité <strong>de</strong> la distribution électrique, la vétusté <strong>de</strong>s<br />

équipements du réseau conduisant à <strong>de</strong>s délestages<br />

réguliers, en particulier en Gran<strong>de</strong> Comore. Il<br />

n’est en conséquence pas rare que les entreprises<br />

acquièrent leurs propres générateurs pour s’assurer<br />

d’un approvisionnement continu en électricité.<br />

Néanmoins, <strong>de</strong>s investissements importants sont<br />

prévus dans le secteur <strong>de</strong> l’électricité, notamment<br />

grâce à l’assistance financière <strong>de</strong> la Chine <strong>et</strong> le<br />

financement prochain par le gouvernement iranien<br />

<strong>de</strong> la construction d’une nouvelle centrale.<br />

Le réseau <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> l’eau est également<br />

insuffisant <strong>et</strong> en mauvais état. La couverture <strong>de</strong><br />

celui-ci se limite essentiellement <strong>aux</strong> princip<strong>aux</strong><br />

centres urbains. En ce qui concerne la capitale, seul<br />

le centre <strong>de</strong> Moroni est approvisionné par le<br />

réseau. L’état dégradé <strong>de</strong>s conduites d’eau se traduit<br />

également par d’importantes fuites, les pertes<br />

pouvant représenter jusqu’à la moitié <strong>de</strong> l’eau<br />

fournie (à Moroni, celles-ci sont estimées à<br />

6 000 m³ quotidiens sur les 12 000 m³ du réseau<br />

alimentant le centre). Au total, le raccor<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong>s habitations à l’eau courante ne couvre que<br />

24 % <strong>de</strong> la population. Les <strong>de</strong>ux principales<br />

sources <strong>de</strong> rechange sont les fontaines publiques<br />

raccordées au réseau <strong>et</strong> l’approvisionnement par<br />

camion-citerne, particulièrement coûteux. Le prix<br />

<strong>de</strong> l’eau courante est ainsi <strong>de</strong> 220 FC/m³, tandis<br />

que l’eau acheminée par camion engendre un<br />

coût dix fois supérieur (2 300 FC/m³ en moyenne).<br />

La situation du réseau <strong>de</strong> distribution en eau<br />

potable <strong>de</strong>vrait néanmoins lui aussi s’améliorer<br />

dans les années à venir. L’extension du réseau <strong>de</strong><br />

Moroni est programmée par la MA-MWE <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

trav<strong>aux</strong> <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong>s conduites <strong>et</strong> installations<br />

sont financés par les gouvernements français <strong>et</strong><br />

chinois.<br />

Télécommunications<br />

Le secteur <strong>de</strong>s télécommunications est dominé par<br />

une entreprise publique en monopole, <strong>Comores</strong><br />

Télécom. C<strong>et</strong>te société, détenue par l’État, est<br />

issue <strong>de</strong> la scission en 2005 <strong>de</strong> l’établissement<br />

public Société nationale <strong>de</strong>s postes <strong>et</strong> télécommunications<br />

(SNPT) en <strong>de</strong>ux entités distinctes, la<br />

secon<strong>de</strong> 4 étant responsable du service postal. Le<br />

monopole <strong>de</strong> <strong>Comores</strong> Télécom <strong>de</strong>vrait toutefois<br />

prendre fin avec l’arrivée d’un nouvel opérateur<br />

privé, auquel une licence d’exploitation doit être<br />

accordée par les autorités.<br />

Les prix pratiqués par <strong>Comores</strong> Télécom sont plutôt<br />

élevés au regard <strong>de</strong>s pays voisins, ce qui s’explique<br />

là encore en partie par les contraintes structurelles<br />

présentes dans le pays, mais aussi par le fait que<br />

l’entreprise répercute les coûts <strong>de</strong>s investissements<br />

en infrastructures sur les prix pratiqués, l’État actionnaire<br />

ne participant pas à leur financement. Le tarif<br />

<strong>de</strong>s communications intérieures est <strong>de</strong> 100 FC (0,30<br />

dollar) la première minute, puis 50 FC (0,15 dollar)<br />

toutes les 45 secon<strong>de</strong>s. Le tarif <strong>de</strong>s communications<br />

internationales dépend <strong>de</strong> la <strong>de</strong>stination, avec, par<br />

exemple, 525 FC par minute (1,56 dollar) vers la<br />

France, mais 1 200 FC (3,57 dollars) vers les États-<br />

Unis. Il est cependant à noter que le prix <strong>de</strong>s appels<br />

tend dans l’ensemble à diminuer. Par ailleurs, la<br />

qualité du service est globalement satisfaisante au<br />

regard <strong>de</strong>s contraintes <strong>aux</strong>quelles est confronté le

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