Guide de l'investissement aux Comores Opportunités et ... - Unctad
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Commerce<br />
Le pays exporte presque exclusivement trois cultures<br />
: les clous <strong>de</strong> girofle, la vanille <strong>et</strong> l’ylangylang,<br />
végétal dont les <strong>Comores</strong> sont les premiers<br />
producteurs mondi<strong>aux</strong> <strong>et</strong> à partir duquel est produite<br />
une huile essentielle utilisée dans la production<br />
<strong>de</strong> parfums <strong>et</strong> <strong>de</strong> produits cosmétiques. Ces<br />
trois productions représentent à elles seules 98 %<br />
<strong>de</strong>s exportations comoriennes (services exclus). En<br />
2007, elles ont généré 13,8 millions <strong>de</strong> dollars. Les<br />
importations <strong>de</strong> marchandises, en gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong><br />
pétrole <strong>et</strong> <strong>de</strong> produits alimentaires, sont cependant<br />
plus <strong>de</strong> dix fois supérieures en valeur <strong>aux</strong> exportations<br />
(129,6 millions <strong>de</strong> dollars en 2007), laissant<br />
apparaître un très large déficit commercial (près <strong>de</strong><br />
116 millions <strong>de</strong> dollars) non atténué par la prise en<br />
compte <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> services, eux-mêmes<br />
déficitaires.<br />
Ce déficit est par ailleurs accentué par l’évolution<br />
<strong>de</strong>s cours mondi<strong>aux</strong>. La hausse marquée <strong>de</strong>s cours<br />
du pétrole <strong>et</strong> <strong>de</strong>s produits alimentaires a conduit,<br />
à volume égal, à une forte augmentation <strong>de</strong> la<br />
valeur <strong>de</strong>s importations. Symétriquement, on a<br />
assisté en quelques années à un véritable effondrement<br />
du cours <strong>de</strong> la vanille, notamment provoqué<br />
par l’arrivée <strong>de</strong> nouve<strong>aux</strong> pays producteurs <strong>et</strong> par<br />
le recours croissant <strong>de</strong>s industriels <strong>aux</strong> produits<br />
synthétiques. Après avoir atteint près <strong>de</strong> 250 dollars/kg<br />
en 2003, le cours mondial <strong>de</strong> la vanille est<br />
ainsi <strong>de</strong>scendu à environ 30 dollars/kg à partir <strong>de</strong><br />
2005, ce qui s’est traduit par une forte chute <strong>de</strong> la<br />
valeur <strong>de</strong>s exportations, tant par l’eff<strong>et</strong> prix que<br />
par le découragement <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> vanille<br />
qui en a résulté.<br />
L’important déséquilibre commercial <strong>de</strong>s <strong>Comores</strong><br />
est principalement financé par les transferts courants<br />
privés en provenance <strong>de</strong> l’extérieur. Ceux-ci<br />
n’ont cessé <strong>de</strong> croître pour atteindre près <strong>de</strong> 80<br />
millions <strong>de</strong> dollars en 2007, soit le triple <strong>de</strong> leur<br />
niveau <strong>de</strong> 2000. Ces transferts massifs, qui représentent<br />
jusqu’à 17 % du PIB, s’expliquent par l’importance<br />
<strong>de</strong> la communauté comorienne présente<br />
à l’étranger (en particulier en France), dont une<br />
partie <strong>de</strong>s revenus est transmise <strong>aux</strong> familles<br />
<strong>de</strong>meurant <strong>aux</strong> <strong>Comores</strong>. Si ces entrées <strong>de</strong> fonds<br />
peuvent partiellement décourager la production<br />
intérieure, elles ont aussi pour eff<strong>et</strong> d’améliorer le<br />
pouvoir d’achat <strong>de</strong> la population <strong>et</strong> <strong>de</strong> renforcer la<br />
consommation, bien que celle-ci se tourne aujourd’hui<br />
essentiellement vers les importations.<br />
Recevant en moyenne 55 % <strong>de</strong>s exportations<br />
comoriennes <strong>et</strong> fournissant 42 % <strong>de</strong>s importations<br />
du pays entre 2000 <strong>et</strong> 2005, l’Union européenne<br />
(essentiellement la France) constitue le principal<br />
partenaire commercial du pays. Les États-Unis<br />
accueillent également plus d’un quart <strong>de</strong>s exportations,<br />
mais n’exportent presque pas vers le marché<br />
<strong>de</strong>s <strong>Comores</strong>. À l’inverse, 21 % <strong>de</strong>s importations<br />
proviennent d’Afrique (principalement d’Afrique du<br />
Sud <strong>et</strong> du Kenya pour le pétrole) sans que les pays<br />
africains ne représentent un marché significatif<br />
pour le pays (2,5 % <strong>de</strong>s exportations).