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(changement) – forme Transformation à l'état solide d'une roche ...

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Rhéo <strong>–</strong> logie = écoulement <strong>–</strong> théorie<br />

La science des déformations des matériaux<br />

Méta <strong>–</strong> morphisme = après (<strong>changement</strong>) <strong>–</strong> <strong>forme</strong><br />

<strong>Transformation</strong> <strong>à</strong> l’état <strong>solide</strong> d’une <strong>roche</strong>


Le cycle des <strong>roche</strong>s<br />

• Nous avons déj<strong>à</strong> vu comment une <strong>roche</strong> peut se<br />

désagréger et s’altérer, et donner des sédiments qui<br />

vont <strong>forme</strong>r des <strong>roche</strong>s sédimentaires.<br />

• Nous avons aussi vu qu’une <strong>roche</strong> peut fondre<br />

partiellement et donner un magma, qui va cristalliser<br />

dans un réservoir en donnant des <strong>roche</strong>s plutoniques ou<br />

s’épancher en surface en donnant des <strong>roche</strong>s<br />

volcaniques.<br />

• Il nous reste <strong>à</strong> voir comment une <strong>roche</strong> peut se<br />

trans<strong>forme</strong>r en une autre <strong>à</strong> l’état <strong>solide</strong>, c’est-<strong>à</strong>-dire sans<br />

s’altérer et sans fondre, <strong>à</strong> cause d’un <strong>changement</strong> de sa<br />

température ou de la pression qui s’exerce sur elle.<br />

• Ce <strong>changement</strong> de morphologie (de <strong>forme</strong>) ou<br />

métamorphisme donne des <strong>roche</strong>s métamorphiques.


• Nous aurons ainsi fait le tour du cycle des <strong>roche</strong>s, tous les<br />

phénomènes qui permettent aux <strong>roche</strong>s de naître, de vivre<br />

et de mourir en donnant naissance <strong>à</strong> de nouvelles <strong>roche</strong>s.


Le métamorphisme de contact<br />

• Nous allons décrire quelques-unes des situations qui donnent<br />

lieu <strong>à</strong> du métamorphisme. Le premier exemple en est un de<br />

métamorphisme local. C’est celui qui résulte de la cuisson<br />

des <strong>roche</strong>s qui a lieu tout autour d’une intrusion de magma.<br />

• La zone transformée <strong>forme</strong> une auréole de métamorphisme<br />

qui enveloppe le pluton. On trouve une telle auréole autour du<br />

mont Royal.<br />

• On appelle protolite (proto <strong>–</strong> lite = avant <strong>–</strong> <strong>roche</strong>) la <strong>roche</strong><br />

originale qui a été transformée. Les protolites, dans le cas du<br />

mont Royal, sont le calcaire de Trenton et le shale d’Utica.<br />

• Le calcaire se trans<strong>forme</strong> en marbre : au lieu d’avoir, par<br />

exemple, des tests de calcite cimentés par de fins cristaux de<br />

calcite, on se retrouve avec une mosaïque de cristaux de<br />

calcite <strong>à</strong> peu près tous de la même taille et sans orientation<br />

particulière. On dit que la <strong>roche</strong> a une texture granoblastique<br />

(grano <strong>–</strong> blastique = grain <strong>–</strong> élément = composé de grains).


• Le marbre prend diverses couleurs selon les impuretés<br />

présentes dans le calcaire d’origine. Son grain est toujours<br />

moyen ou grossier. On voit donc les cristaux <strong>à</strong> l’œil nu.<br />

Cela donne parfois au marbre l’aspect du sucre et on parle<br />

alors de texture saccharoïde (un cas particulier de la<br />

texture granoblastique).<br />

Texture<br />

granoblastique<br />

d’un marbre<br />

(Morin Heights)


• Le shale donne une <strong>roche</strong> <strong>à</strong> texture granoblastique au grain<br />

fin ou invisible. On appelle cornéenne (les arêtes minces<br />

ayant un aspect de corne) toute <strong>roche</strong> métamorphique<br />

granoblastique <strong>à</strong> grain fin.<br />

• Les cornéennes ont donc des compositions minéralogiques<br />

variées, mais elles ont en commun une grande dureté<br />

(difficiles <strong>à</strong> rayer), une grande résistance <strong>à</strong> l’altération et une<br />

cassure conchoïdale. Elles sont exclusives au<br />

métamorphisme de contact.<br />

Cornéenne grise «rouillée» des intrusions<br />

du mont Royal et du mont Saint-Bruno


Question<br />

Ce dyke qui traverse le calcaire de Trenton le long du<br />

boulevard Camilien-Houde, sur le mont Royal, permet<br />

d’observer <strong>à</strong> petite échelle l’influence de l’intrusion principale.<br />

Voyez-vous des signes de métamorphisme de contact ?<br />

Pouvez-vous nommez le protolite et la <strong>roche</strong> métamorphique ?<br />

Réponse : On voit une fine<br />

bande de couleur blanche qui<br />

borde le dyke. Le protolite, le<br />

calcaire de Trenton, a été<br />

transformé en marbre par la<br />

chaleur.


Le métamorphisme d’enfouissement<br />

• Contrairement au métamorphisme local, le métamorphisme<br />

régional affecte les terrains sur une grande épaisseur et une<br />

grande étendue. Le métamorphisme d’enfouissement en est<br />

un exemple.<br />

• Il a lieu quand un bassin de sédimentation (un creux)<br />

s’enfonce au fil du temps et que les sédiments s’empilent sur<br />

10 ou 20 km de haut. Un bassin s’enfonce d’abord <strong>à</strong> cause<br />

de mouvements du couple lithosphère-asthénosphère et un<br />

peu aussi <strong>à</strong> cause du poids des sédiments qui s’accumulent.<br />

Érosion<br />

Bassin<br />

sédimentaire<br />

Enfouissement<br />

progressif<br />

enfoncement


• L’enfouissement progressif des sédiments <strong>à</strong> la base de la<br />

pile provoque d’abord leur transformation en <strong>roche</strong><br />

cohérente (diagenèse). Ces <strong>roche</strong>s vont ensuite se<br />

métamorphiser parce qu’elles vont connaître une pression<br />

et une température croissantes.<br />

• En effet, la pression augmente avec la profondeur parce<br />

que la colonne de <strong>roche</strong> <strong>à</strong> supporter est de plus en plus<br />

haute. De même, puisque la Terre est plus chaude au<br />

centre qu’en surface (sources de chaleur internes), la<br />

température augmente, selon l’endroit, de 10 <strong>à</strong> 60 °C par<br />

km de profondeur.<br />

• Cette transformation métamorphique a lieu sans<br />

déformation mécanique ou plissement de la <strong>roche</strong> et elle<br />

donne, comme le métamorphisme de contact, des <strong>roche</strong>s<br />

granoblastiques.<br />

• Le calcaire devient du marbre, la dolomie du marbre<br />

dolomitique, le grès du quartzite, le basalte de<br />

l’amphibolite, etc.


Le quartzite<br />

• Le quartzite est une <strong>roche</strong> dont<br />

le constituant principal est le<br />

quartz. Il peut aussi contenir du<br />

feldspath, du mica, etc.<br />

• Il ressemble aux grès de quartz,<br />

mais il est formé de cristaux<br />

intimement liés (texture<br />

granoblastique) et non de grains<br />

cimentés les uns aux autres.<br />

• L’enfouissement donne un<br />

quartzite de texture massive,<br />

sans traces de déformation<br />

mécanique de la <strong>roche</strong><br />

(minéraux plats ou orientés,<br />

ségrégation des minéraux).<br />

Quartzite du mont Edith<br />

Cavell (Rocheuses)


Le métamorphisme orogénique<br />

• Le métamorphisme orogénique est le<br />

métamorphisme régional qui résulte de<br />

l’enfouissement des <strong>roche</strong>s qui accompagne<br />

toujours la formation d’une chaîne de montagnes.<br />

• Les <strong>roche</strong>s subissent alors une augmentation de<br />

température et de pression, comme dans le<br />

métamorphisme d’enfouissement. De plus, elles<br />

peuvent subir des déformations et des plissements.<br />

• La pression pousse sur une <strong>roche</strong> dans toutes les<br />

directions et elle la force <strong>à</strong> se contracter. Si on<br />

ajoute en plus une compression (ou une traction),<br />

qui n’agit que dans une direction, la <strong>roche</strong> va aussi<br />

s’aplatir (ou s’étirer). Cela influence donc la façon<br />

dont les minéraux vont se réorganiser et les<br />

produits du métamorphisme.<br />

pression<br />

compression


Exemple d’enfouissement<br />

et d’exhumation de <strong>roche</strong>s<br />

(celles en rose et en beige)<br />

dans une zone de<br />

subduction.<br />

Alexandre Chemenda :<br />

http://wwwgeoazur.unice.fr/PERSO/ch<br />

emenda/


Exemple de <strong>roche</strong>s métamorphiques aplaties


Un peu de rhéologie Science des déformations<br />

• L’aplatissement (ou l’étirement) de certaines <strong>roche</strong>s qui<br />

a lieu dans le métamorphisme orogénique exige que ces<br />

<strong>roche</strong>s soient ductiles. Voyons ce que cela signifie.<br />

• Quand on applique des forces sur une <strong>roche</strong> et qu’elle<br />

se dé<strong>forme</strong> faiblement, la déformation n’est pas<br />

permanente et elle disparaît quand on enlève les forces.<br />

On dit que la déformation est élastique.<br />

• Les tremblements de terre se produisent quand un<br />

massif <strong>roche</strong>ux déformé élastiquement casse et que les<br />

morceaux de part et d’autre de la cassure reprennent<br />

leur <strong>forme</strong> brutalement.<br />

Roche intacte<br />

Force<br />

Déformation<br />

élastique<br />

Après la rupture


Question<br />

Voyez-vous la rupture dans le sol créée par un tremblement<br />

de terre ? Dans quel sens la <strong>roche</strong> de part et d’autre de la<br />

rupture a-t-elle bougé ?<br />

Réponse : Les deux hommes se trouvent sur le sommet d’un<br />

monticule que la rupture a découpé en deux. Chacun se serait<br />

déplacé vers la gauche de l’autre lors de la rupture.<br />

Photo USGS :<br />

http://quake.wr.usgs.gov/research/geology/mongolia98/previous.html


• Quand on pousse la déformation élastique trop loin, la <strong>roche</strong><br />

peut faire deux choses. Elle peut casser, comme dans<br />

l’exemple du tremblement de terre. On dit d’un matériau qui<br />

ne montre pas de déformation après avoir cassé qu’il est<br />

fragile. Le verre et l’acier d’un couteau de chasse sont<br />

fragiles <strong>à</strong> la température ambiante.<br />

• Elle peut aussi commencer <strong>à</strong> se dé<strong>forme</strong>r de façon<br />

permanente ou plastique. On dit d’un matériau capable de<br />

subir une grosse déformation plastique avant de casser qu’il<br />

est ductile. La ductilité est donc l’opposé de la fragilité. La<br />

pâte <strong>à</strong> modeler et l’acier de structure sont ductiles <strong>à</strong> la<br />

température ambiante.<br />

Cette <strong>roche</strong> était<br />

ductile quand elle a<br />

été plissée.


Déformation plastique<br />

Forces appliquées<br />

Déformation<br />

élastique<br />

Fragile (séisme)


La transition fragile-ductile<br />

• Les <strong>roche</strong>s se comportent un peu comme le verre. Près de<br />

la surface de la terre, elles sont froides, fragiles et rigides.<br />

Plus elles sont en profondeur, plus elles sont chaudes,<br />

ductiles et molles.<br />

• Si on comprime une strate de <strong>roche</strong> relativement fragile et<br />

rigide, la <strong>roche</strong> ne se dé<strong>forme</strong> pas de façon intime, mais la<br />

strate finit par casser ou par plier (par le jeu d’une multitude<br />

de cassures).<br />

• Mais, si on comprime une strate de <strong>roche</strong> ductile et molle, la<br />

<strong>roche</strong> elle-même se dé<strong>forme</strong> (par aplatissement-glissement),<br />

et la strate ne fait que subir et montrer ces <strong>changement</strong>s.<br />

• Dans une situation donnée, cette transition d’un<br />

comportement fragile <strong>à</strong> un comportement ductile a lieu pour<br />

chaque type de <strong>roche</strong> <strong>à</strong> une profondeur qui lui est propre. Il<br />

n’est donc pas rare de voir les deux comportements l’un <strong>à</strong><br />

côté de l’autre : <strong>roche</strong> fragile qui a cassé et <strong>roche</strong> ductile qui<br />

s’est déformée.


Réponse fragile <strong>à</strong> une<br />

compression : chaque strate<br />

a conservé son épaisseur et<br />

a plié en cassant et en<br />

glissant sur les autres<br />

strates.<br />

Réponse ductile <strong>à</strong> une<br />

compression : l’épaisseur<br />

varie le long de chaque<br />

strate et les strates ne sont<br />

pas cassées.<br />

Photo W. B. Hamilton,<br />

USGS


Question<br />

Strate de<br />

grès<br />

Cette ancienne <strong>roche</strong><br />

sédimentaire a été<br />

comprimée alors qu’un<br />

type de strate était rigide<br />

et l’autre mou. Qui est<br />

qui ? Comment le savezvous<br />

?<br />

Partie d’une photo de<br />

Pierre Thomas, site<br />

Planet-Terre<br />

Strate de shale<br />

Réponse : Les strates de grès fragiles ont conservé leur<br />

épaisseur et ont cassé. Elles ont pu fléchir parce que le shale<br />

ductile s’est ajusté <strong>à</strong> leur <strong>forme</strong> : les strates de shale ont donc<br />

maintenant une épaisseur variable. (Les lignes dans le shale<br />

sont une schistosité créée par l’aplatissement <strong>–</strong> voir après.)


Roches métamorphiques feuilletées<br />

• Le métamorphisme orogénique donne des marbres, des<br />

quartzites, des amphibolites… et aussi des <strong>roche</strong>s<br />

métamorphiques dont la texture montre des traces<br />

d’aplatissement (ou d’étirement) ductile. Leurs minéraux<br />

sont en effet orientés ou séparés en bandes.<br />

• Nous allons décrire une série de telles <strong>roche</strong>s qui naissent<br />

de la transformation des <strong>roche</strong>s sédimentaires détritiques <strong>à</strong><br />

grain fin, les shales et les siltstones.<br />

• Avec l’accroissement de la température et de la pression,<br />

on obtient successivement de l’ardoise, du schiste et du<br />

gneiss.<br />

• Dans l’ardoise, les argiles se trans<strong>forme</strong>nt en micas<br />

minuscules qui se développent perpendiculairement <strong>à</strong> la<br />

direction de la compression. Cet arrangement parallèle des<br />

micas permet de débiter l’ardoise en plaques de surface<br />

assez lisse, qu’on utilise pour recouvrir les toits dans<br />

beaucoup de pays.


Ardoise<br />

Photo du U.S. Geological Survey :<br />

http://pubs.usgs.gov/of/2002/of02-437/gallery.htm<br />

compression


• Dans le schiste, la transformation est poussée plus loin. Les<br />

micas et autres minéraux en feuillets ou en baguettes<br />

deviennent visibles <strong>à</strong> l’œil nu et donnent <strong>à</strong> la <strong>roche</strong> un aspect<br />

de croûte de tarte feuilletée.<br />

• Souvent, certains nouveaux minéraux sont beaucoup plus<br />

gros que les autres, les grenats notamment, et le schiste a<br />

une texture porphyroblastique. C’est la cousine<br />

métamorphique de la texture porphyrique des <strong>roche</strong>s ignées.<br />

grenat<br />

Texture<br />

porphyroblastique<br />

d’un schiste<br />

mica


Schistosité<br />

• Le feuilletage très particulier des ardoises et des schistes<br />

se nomme schistosité de flux. La schistosité se développe<br />

<strong>à</strong> peu près perpendiculairement <strong>à</strong> la direction de<br />

compression et elle accompagne l’aplatissement de la<br />

<strong>roche</strong>. La <strong>roche</strong> se comporte en effet comme la crème<br />

d’un mille-feuille qui s’écoule (ou flue) par les côtés quand<br />

on pèse sur la pâtisserie.<br />

Belle schistosité qui a été<br />

ultérieurement plissée


• Quand des lits d’une <strong>roche</strong> rigide s’intercalent entre des lits<br />

ductiles qui développent une schistosité de flux, les lits<br />

fragiles doivent accommoder le raccourcissement par flexion.<br />

Cette flexion se fait au prix d’une multitude de fractures qui<br />

<strong>forme</strong>nt parfois un réseau organisé qui donne un clivage de<br />

fracture. Entre les fractures, la <strong>roche</strong> n’est pas transformée ;<br />

la schistosité, elle, affecte la <strong>roche</strong> intimement.<br />

• La schistosité de flux et le clivage de fracture créent de<br />

nombreux chemins qu’utilise l’eau pour se déplacer dans un<br />

massif <strong>roche</strong>ux.<br />

Clivage de fracture du lit<br />

fragile (les fractures sont<br />

remplies de calcite blanche)<br />

pli<br />

Schistosité du lit ductile<br />

Photo de Maurice Gidon, site Geol-Alp


Le gneiss Lit clair Lit sombre<br />

• Dans le gneiss, les nouveaux<br />

minéraux formés sont gros,<br />

comme dans un granite <strong>à</strong> grain<br />

grossier. Parce qu’il y a une<br />

séparation de ces minéraux, le<br />

feuilletage prend la <strong>forme</strong><br />

d’une alternance de lits clairs<br />

(quartz, feldspaths) et de lits<br />

sombres (micas, amphiboles).<br />

On parle dans ce cas de<br />

foliation (comme dans unifolié,<br />

le drapeau canadien <strong>à</strong> une<br />

feuille d’érable). La foliation,<br />

comme la schistosité, est<br />

perpendiculaire <strong>à</strong> la direction<br />

de compression.


Question<br />

Schistosité<br />

www.geology.ohio-state.edu<br />

Dans quel direction la <strong>roche</strong><br />

a-t-elle été comprimée pour<br />

fléchir ainsi ? Cela a-t-il eu<br />

lieu en surface ? Voyez-vous<br />

une schistosité qui<br />

accompagne le pli ?<br />

Réponse : Les lignes<br />

parallèles sont le signe d’un<br />

aplatissement de la <strong>roche</strong><br />

(schistosité). Ces lignes et la<br />

<strong>forme</strong> du pli nous permettent<br />

de trouver le sens de la<br />

compression. La schistosité<br />

nous dit aussi que la <strong>roche</strong><br />

était ductile lors du<br />

plissement, donc située <strong>à</strong><br />

quelques km de profondeur.


• La série ardoise-schiste-gneiss s’arrête avec le gneiss parce<br />

que la <strong>roche</strong> commence <strong>à</strong> fondre partiellement si sa<br />

température augmente encore. On obtient alors une<br />

migmatite (= <strong>roche</strong> mélangée).<br />

• Une partie de la <strong>roche</strong> est formée du gneiss d’origine. L’autre<br />

partie, toujours plus claire, est un granite issu de la fusion du<br />

gneiss et du lent refroidissement du liquide ainsi formé.<br />

Migmatite<br />

Zone qui a ramolli<br />

et qui s’est plissée<br />

= gneiss<br />

Zone qui a fondu,<br />

puis cristallisé =<br />

granite<br />

La migmatite


Le métamorphisme cataclastique<br />

• Comme dernier exemple, nous considérons le<br />

métamorphisme local qui a lieu <strong>à</strong> la frontière entre deux<br />

blocs <strong>roche</strong>ux qui glissent l’un contre l’autre : zone de faille<br />

ou base d’une nappe de charriage.<br />

• La <strong>roche</strong> coincée entre les deux blocs peut se faire<br />

progressivement broyer, si elle est fragile. La cimentation<br />

des débris donne alors un type de brèche qu’on nomme<br />

<strong>roche</strong> cataclastique. Clastique signifie formé de débris et<br />

cata devrait vous faire penser <strong>à</strong> catastrophe.<br />

• Si elle est ductile, la <strong>roche</strong> coincée entre les deux blocs va<br />

plutôt se trans<strong>forme</strong>r en mylonite. Dans ce cas, la <strong>roche</strong> ne<br />

se casse jamais, mais ses minéraux se réorganisent et lui<br />

permettent de se dé<strong>forme</strong>r. Il faut penser que cela a lieu <strong>à</strong><br />

chaud, avec une forte pression qui empêche la <strong>roche</strong> de se<br />

séparer.<br />

• Mylonite vient du mot grec pour moulin (mill en anglais),<br />

pour rappeler son origine. C’est une <strong>roche</strong> dure qui<br />

possède, comme le gneiss, une foliation.


Couche de <strong>roche</strong> broyée<br />

Nappe de charriage


Affleurement de mylonite. Notez la foliation.<br />

Photo : Rocks of NW Scotland par Waters, Lamb et McAvoy :<br />

http://www.earth.ox.ac.uk/~oesis/nws/nws-home.html

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