Mai 1940 - Les épaves au large de DUNKERQUE
Mai 1940 - Les épaves au large de DUNKERQUE
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<strong>de</strong>stroyers, les bâtiments ouvrent le feu et engagent une batterie qui vient <strong>de</strong> s'installer sur la côte.<br />
Alertée, la Luftwaffe intervient, plaçant <strong>de</strong>ux bombes sur le Burza et endommageant sérieusement le<br />
<strong>de</strong>stroyer britannique Vimiera. Deux avions sont abattus. L’Amir<strong>au</strong>té déci<strong>de</strong> qu’il n’y <strong>au</strong>ra pas<br />
d’évacuation et les troupes reçoivent l’ordre <strong>de</strong> lutter jusqu’<strong>au</strong> bout dans Calais, avec le soutien, <strong>au</strong><br />
<strong>large</strong>, <strong>de</strong>s croiseurs britanniques Arethusa et Galatea.<br />
<strong>Les</strong> ve<strong>de</strong>ttes alleman<strong>de</strong>s S 21 et S 23 sont alertées à la suite <strong>de</strong> messages alliés interceptés par<br />
les service d'écoute allemand. Elles se positionnent près <strong>de</strong> la bouée 6W, dans le chenal ouest <strong>de</strong><br />
Dunkerque. Elles surprennent le contre-torpilleur français Jaguar, commandé par le capitaine <strong>de</strong><br />
frégate Adam, qui est torpillé par la ve<strong>de</strong>tte lance-torpilles alleman<strong>de</strong> S 21 ou S 23. Pris en<br />
remorque, il est échoué à Malo-les-Bains, par 51°03'30" N et 02°22'18" E, avant d'être peu à peu<br />
achevé par la Luftwaffe. Il y a 13 morts et 23 blessés <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> l'attaque <strong>de</strong>s S-Boote. A son bord<br />
se trouve le mé<strong>de</strong>cin Hervé Cras plus connu sous le pseudonyme <strong>de</strong> Jacques Mordal. Le dragueur<br />
<strong>au</strong>xiliaire Monique Camille, commandé par l'enseigne <strong>de</strong> vaisse<strong>au</strong> Mariotti, accoste le Jaguar et<br />
recueille les blessés et la majeure partie <strong>de</strong> l'équipage. A quatre heures, alors que le Jaguar s'incline<br />
un peu plus sur tribord, la Monique Camille largue ses amarres et s'éloigne. Peu après, le<br />
dragueur <strong>au</strong>xiliaire français Matelot, accoste le contre-torpilleur et finit l'évacuation. Au moment <strong>de</strong><br />
quitter ces parages dangereux, le Matelot ne peut plus mettre en route et doit attendre une longue<br />
<strong>de</strong>mi-heure, collé <strong>au</strong> Jaguar et à ses vingt tonnes d'explosifs, avant <strong>de</strong> pouvoir partir. Entre le 24 et<br />
le 26 mai, <strong>de</strong>s pinasses, armées par les rescapés du Jaguar et <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> démolition, vont<br />
débarquer les grena<strong>de</strong>s miraculeusement intactes, sur la plage arrière. Le navire repose par 8 mètres<br />
<strong>de</strong> fond, par 51°03'30" N et 02°22'18" E.<br />
Vendredi 24 mai <strong>1940</strong><br />
A 02 h 45, le <strong>de</strong>stroyer britannique Vimiera est le <strong>de</strong>rnier à quitter Boulogne avec 1 400 hommes<br />
à bord.<br />
<strong>Les</strong> <strong>de</strong>stroyers britanniques Vimiera et Wessex et le <strong>de</strong>stroyer polonais Burza, qui participent à<br />
l'évacuation <strong>de</strong>s troupes anglaises, sont attaqués par vingt-sept avions allemands. Le Wessex est<br />
coulé <strong>de</strong>vant Calais, tandis que les <strong>de</strong>ux <strong>au</strong>tres sont gravement endommagés. Bien qu'ayant l'avant<br />
arraché par une bombe, le Burza abat un <strong>de</strong>s assaillants..<br />
La Luftwaffe poursuit ses attaques contre les torpilleurs et contre-torpilleurs français qui harcèlent<br />
les abords <strong>de</strong> Boulogne. Le contre-torpilleur français Chacal, commandé par le capitaine <strong>de</strong> frégate<br />
Estienne, est coulé tandis que le torpilleur français Fougueux est traversé par une bombe et que le<br />
torpilleur français Fron<strong>de</strong>ur déplore plusieurs morts et blessés. Le dragueur <strong>au</strong>xiliaire Messidor et<br />
l'aviso Arras recueillent 27 hommes du Chacal avant que les tirs ne les obligent à s'éloigner. Il y a<br />
93 morts ou disparus. L'amiral Abrial doit se résigner à rappeler ses bâtiments.<br />
Le Laté 298 <strong>de</strong> l'escadrille 1 S1, piloté par le premier-maître Lacheny et le premier-maître radio<br />
Goret, chef <strong>de</strong> bord, est pris en chasse par un Me 109 à la h<strong>au</strong>teur <strong>de</strong> Gravelines, alors qu'il effectue<br />
une liaison postale entre Cherbourg et Dunkerque. Abattu à l'ouest <strong>de</strong> Dunkerque, le premier maître<br />
Goret soutient un moment Lacheny blessé mais celui-ci coule à pic <strong>au</strong> moment où le dragueur<br />
<strong>au</strong>xiliaire Lucien Gougy, commandé par le lieutenant <strong>de</strong> vaisse<strong>au</strong> <strong>de</strong> réserve Foignet, vient à leur<br />
secours.<br />
Le dragueur <strong>au</strong>xiliaire français Marguerite Rose termine six jours <strong>de</strong> dragage en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
Dunkerque et rentre <strong>au</strong> port où il s'amarre à couple du dragueur <strong>au</strong>xiliaire Dijonnais après avoir<br />
subit, sans dommage, une attaque <strong>de</strong> vingt bombardiers allemands puis une <strong>au</strong>tre regroupant vingtsept<br />
avions.<br />
Le convoi <strong>de</strong> ravitaillement E 1, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> Dunkerque, composé <strong>de</strong> quatre cargos, le Cap<br />
Tafelneh, le Cérès, le Monique Schiaffino et le Saint-Camille, quitte Cherbourg, escorté<br />
par les patrouilleurs <strong>au</strong>xiliaires P 21 Cérons, P 135 La Nantaise et P 22 S<strong>au</strong>ternes.<br />
Le dragueur <strong>au</strong>xiliaire français Matelot, commandé par l'enseigne <strong>de</strong> vaisse<strong>au</strong> Cojan, est coulé<br />
par bombes à Dunkerque.