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Mai 1940 - Les épaves au large de DUNKERQUE

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L'escadrille <strong>de</strong> surveillance 1S 1, commandée par le lieutenant <strong>de</strong> vaisse<strong>au</strong> Hourdin, qui a<br />

abandonné ses vieux biplans CAMS 55 pour cinq Laté 298, effectue sa première sortie avec ce<br />

nouve<strong>au</strong> matériel. Le L.V. Hourdin sur le 1S 1-2 et le quartier-maître Lacheny, sur le 1S 1-3 effectuent<br />

une reconnaissance du secteur <strong>de</strong> Cayeux, sans inci<strong>de</strong>nt.<br />

Le cargo français Aïn el Turk reçoit l’ordre d’aller s’amarrer <strong>au</strong> quai <strong>de</strong> fuite à l’extérieur <strong>de</strong><br />

l’écluse Trystam. Sous les bombar<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>puis le 20 mai, date <strong>de</strong> son arrivée, il est toujours<br />

in<strong>de</strong>mne.<br />

Le Chasseur 9, qui a été échoué par son commandant le 21 mai, à la suite d'un bombar<strong>de</strong>ment,<br />

est pris en charge par <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s Chantiers <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Dunkerque, qui rebouchent la<br />

multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> trous dans sa coque, pendant la marée basse. Hélas, les remorqueurs civils <strong>de</strong>mandés<br />

n'ont pas voulu appareiller, dans la crainte <strong>de</strong>s bombar<strong>de</strong>ments et malgré les efforts d'un dun<strong>de</strong>e <strong>de</strong> la<br />

P.N., le CH 9, après avoir flotté un instant, va s'échouer à nouve<strong>au</strong> mais définitivement, emporté par<br />

le courant et le vent, plus puissants que le dun<strong>de</strong>e.<br />

<strong>Les</strong> torpilleurs français Cyclone (C.V. Urvoy <strong>de</strong> Portzamparc), Mistral (C.C. Lavene) et Siroco<br />

(C.C. <strong>de</strong> Toulouse-L<strong>au</strong>trec) ouvrent le feu, dès 07 h 15, sur les troupes alleman<strong>de</strong>s qui attaquent le<br />

fort <strong>de</strong> la Crèche, près <strong>de</strong> Boulogne. Malgré ces tirs, le fort est conquis à 09 h 45. Deux navires<br />

ouvrent le feu sur le fort. Il s'agit du torpilleur Cyclone et du <strong>de</strong>stroyer britannique Vimy. Ils sont<br />

rejoints par le Mistral et le Siroco, puis lorsqu'ils ont épuisé leurs munitions, par les contretorpilleurs<br />

français Chacal et Léopard. En fin <strong>de</strong> matinée, quatre nouve<strong>au</strong>x torpilleurs français, la<br />

Bourrasque (C.F. Fouqué), le Fougueux, le Fron<strong>de</strong>ur et l'Orage (C.C. Viennot <strong>de</strong> V<strong>au</strong>blanc)<br />

arrivent et tirent sur les troupes alleman<strong>de</strong>s. Au même moment, les escadrilles T 2 et T 3 <strong>de</strong><br />

l'aéronavale interviennent mais subissent <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>s pertes. Cependant, toutes ces interventions<br />

empêchent la 2. Panzerdivision d'avancer.<br />

La malle britannique Mona's Queen (commandant R. Duggan) appareille <strong>de</strong> Boulogne pour<br />

Douvres, avec 2 000 soldats à bord, <strong>au</strong> moment où les chars allemands investissent la ville.<br />

<strong>Les</strong> torpilleurs <strong>de</strong> la 2 e division, Foudroyant (C.C. P<strong>au</strong>l Fontaine), Fougueux (C.F. Emile<br />

Poher), Fron<strong>de</strong>ur (C.C. Alix) et <strong>de</strong> la 6 e division, Cyclone (C.V. Urvoy <strong>de</strong> Portzamparc),<br />

Mistral (C.C. Lavène), Siroco (C.C. <strong>de</strong> Toulouse-L<strong>au</strong>trec), les contre-torpilleurs français Chacal<br />

(C.F. Estienne) et Léopard (C.F. Loisel), ainsi que les chasseurs <strong>de</strong> sous-marins CH 5 (L.V.<br />

Détroyat) CH 10 (maître-principal Mazo) et CH 42 (premier-maître timonier Yves-Marie Julé), qui se<br />

sont concentrés <strong>de</strong>vant Boulogne, sous les ordres du C.V. Urvoy <strong>de</strong> Portzamparc, pour soutenir <strong>de</strong><br />

leur feu les défenseurs <strong>de</strong> la place, sont attaqués en fin <strong>de</strong> journée par la Luftwaffe. Le torpilleur<br />

français Orage, commandé par le C.C. Viennot <strong>de</strong> V<strong>au</strong>blanc, qui vient <strong>de</strong> se joindre à eux, reçoit<br />

quatre bombes dans ses abords avant qu'une cinquième n’éclate le long du navire, provoquant une<br />

<strong>large</strong> brèche. Incendié et criblé par les explosions <strong>de</strong>s munitions sur le pont, il doit être évacué et le<br />

Chasseur 42 embarque le personnel et le commandant. <strong>Les</strong> soutes <strong>de</strong> l'Orage explosent et le<br />

bâtiment coule, pavillon h<strong>au</strong>t, le 24 mai à 03 h 00. Sur 137 hommes d'équipage, seuls 67 hommes<br />

survivent <strong>au</strong> n<strong>au</strong>frage.<br />

La situation à Boulogne est telle que les troupes britanniques, débarquées la veille, doivent être<br />

évacuées. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>stroyers Keith, Vimy et Whitshed retournent à Boulogne, aidés par les <strong>de</strong>stroyers<br />

Venetia, Venomous, Vimiera et Wild Swan, envoyés en renfort par l’Amir<strong>au</strong>té britannique afin<br />

d’accélérer l’évacuation. Le capitaine <strong>de</strong> corvette Edward L. Berthon, R.N., D.S.C 2 , qui comman<strong>de</strong> le<br />

<strong>de</strong>stroyer Keith et la flottille britannique, ainsi que le commandant du Vimy sont tués sur leur<br />

passerelle respective. <strong>Les</strong> navires font la navette toute la journée avec l’Angleterre et évacuent<br />

presque la totalité <strong>de</strong>s troupes, à l’exception <strong>de</strong> 300 hommes, soit 4 368 hommes. Tous les navires,<br />

s<strong>au</strong>f un seul, sont endommagés, soit par l'aviation, soit par les batteries côtières installées sur les<br />

h<strong>au</strong>teurs <strong>de</strong> Boulogne.<br />

A Calais, les Britanniques débarquent trois bataillons d’infanterie et un régiment <strong>de</strong> chars. <strong>Les</strong><br />

<strong>de</strong>stroyers soutiennent leur infanterie mais la situation est très compromise. La Luftwaffe intervient et<br />

coule le <strong>de</strong>stroyer britannique Wessex. De leur côté, les <strong>de</strong>stroyers polonais Blyskawica et Burza<br />

effectuent <strong>de</strong>s opérations le long <strong>de</strong>s côtes françaises <strong>de</strong> la Manche. Le Burza signale une colonne<br />

alleman<strong>de</strong> motorisée, près <strong>de</strong> Sangatte, se dirigeant sur Calais. Rapi<strong>de</strong>ment rejoints par trois <strong>au</strong>tres<br />

2 Le C.C. E. L. Berthon a gagné sa "Distingued Service Cross" en 1917 et y ajoute une "bar" en 1918.

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