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pied du cheval - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP

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FERRURE NORMALE. 231<br />

couche la plus extérieure, celle qui, par sa <strong>de</strong>ssiccation,<br />

oppose le plus <strong>de</strong> résistance à l'action <strong>du</strong> boutoir.<br />

« Cela fait, le <strong>pied</strong> peut être plus facilement attaqué par<br />

ce <strong>de</strong>rnier instrument, qui fait l'office, entre les mains <strong>du</strong><br />

maréchal, <strong>du</strong> rabot entre celles <strong>du</strong> menuisier, et sert,<br />

comme lui, à niveler les surfaces inégales. L'ouvrier, qui<br />

veut s'en servir, le saisit <strong>de</strong> la main droite, <strong>de</strong> façon que<br />

l'arc <strong>de</strong> sa tige soit compris entre les premières phalanges<br />

<strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>x et <strong>du</strong> médius, et que la voûte <strong>de</strong> l'arc ait son<br />

point d'appui sur le second <strong>de</strong> ces doigts ; le manche est<br />

dans la paume <strong>de</strong> la main, et la queue protège le médius,<br />

l'annulaire et le petit doigt. Le maréchal, armé <strong>de</strong> son instrument,<br />

se place alors <strong>de</strong>vant le sabot, porte le <strong>pied</strong> gauche<br />

en avant, et fléchit la jambe droite, sur laquelle il<br />

s'asseoit, absolument comme s'il faisait <strong>de</strong>s armes <strong>de</strong> la<br />

main gauche. Dans cette position, il embrasse <strong>de</strong> sa main<br />

gauche la face antérieure <strong>de</strong> la paroi, et, donnant au manche<br />

<strong>de</strong> son instrument un point d'appui sur la partie supérieure<br />

<strong>de</strong> son ventre, au niveau <strong>de</strong> la ceinture, il fait mordre le<br />

tranchant dans la corne, et lui donne une impulsion qui<br />

résulte <strong>de</strong> l'action combinée <strong>de</strong> ses reins et <strong>de</strong> sa main<br />

droite. Cette manipulation <strong>du</strong> boutoir reçoit, en termes<br />

techniques, le nom débouler; elle nécessite un mouvement<br />

continuel <strong>du</strong> corps <strong>de</strong> l'opérateur, car c'est une règle<br />

importante, dans la manœuvre <strong>du</strong> boutoir, <strong>de</strong> ne jamais<br />

faire perdre au manche le point d'appui sur le ventre.<br />

Sans cette précaution nécessaire, le boutoir ne peut être<br />

manié ni avec force, ni avec sûreté; il faut, pour lui faire<br />

vaincre les résistances qui lui sont opposées, toute la puissante<br />

impulsion que lui communique l'opérateur, en<br />

appuyant sur le manche <strong>de</strong> toute la force <strong>de</strong> ses reins ; et<br />

le mouvement ainsi transmis, se trouvant très borné, il n'y<br />

a pas <strong>de</strong> danger que le boutoir s'échappe beaucoup au <strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong>s limites <strong>de</strong>s surfaces sur lesquelles il doit agir. Ce

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