pied du cheval - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP

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212 PRECIS DU PIED DU CHEVAL ET DE SA FERRURE. Placer le tord-nez. — Le tord-nez est un bâton muni, à son extrémité, d'une anse de corde, avec laquelle le nez du cheval est plus ou moins énergiquement serré. Le tord-nez peut aussi être placé à la bouche et serrer la mâchoire inférieure, à la lèvre inférieure, à l'oreille. Cet instrument de torture a souvent raison des résistances ; parfois, aussi, il exaspère le cheval et le rend méchant. Un maréchal, qui connaît son métier, doit rarement s'en servir. Le tord-nez devrait exclusivement être réservé pour la pratique des opérations chirurgicales et le pansement des plaies. Mettre le cheval en cercle. — C'est faire rapidement tourner le cheval sur lui-même, pour l'étourdir et le rendre calme ; ce moyen n'est pas sans danger : il peut déterminer des chutes graves. Serrer les oreilles. —Deux hommes vigoureux se placent de chaque côté delà tète, saisissent d'une main un montant du bridon el, An l'autre, étreigncnt l'oreille à sa base. Le cheval abruti reste souvent tranquille, il convient alors de diminuer l'emploi de la force. Travail et abatage. — Enfin le cheval vicieux peut être enfermé dansunemachine en bois, appelée travail, ou être abattu : c'est-à-dire garrotté des quatre membres et couché sur un lit de paille. Tous ces moyens ne doivent être que très exceptionnellement employés. Parleur usage, un cheval peureux, impatient, irritable, devient bien souvent dangereux. On ne saurait trop le répéter : Le meilleur moyen de contention est la douceur (1). Dans ces dernières aimées on a recommandé l'em­ ploi du mors électrique (iig. 120), inventé par le capi­ taine de Place (2) pour ferrer les chevaux rétifs. C'est un appareil volta-faradique (Iig. 121) composé des objets suivants, contenus dans une boîte : pile au sel ammoniac, bobine d'induction à graduateur et trembleur, fils conducteurs faisant communiquer l'induit de la bo­ bine avec le mors. (1) Goyau, Truite pratique de maréchalerie, 3 e édition, 1890, p. 325 à-129, et Manuel de maréchalerie, à l'usage des maréchaux ferrants de l'année, rédigé par la commission d'hygiène hippique, édition de 1885, p. 'J-i à 100. (2) Colonel Gun, Électricité appliquée à l'art militaire. Paris, l*8.S.

FERRURE NORMALE. 213 La pile est attelée par un commutateur D (fig. 121) au fil de la bobine, dont l'induit est relié au mors par l'intermédiaire de deux prises de courant A et B. La bobine donne donc des courants d'induction qui se répèlent autant de fois à la minute que le trembleur 1 oscille dans le même temps. Un dispositif spécial consistant en un bouton commutateur E et une troisième prise de courante, permet à l'opérateur de varier le nombre des secousses dont l'intensité est réglée dans les deux cas au moyen d'un graduateur tubulaire F qui laisse d'autant plus de force au courant induit qu'il est plus retiré hors delà bobine. Il suffit pour mettre l'appareil en marche de faire pivoter sur son axe vertical le commutateurD,de manière que son extrémité métallique vienne appuyer sur le bouton H. Si le trembleur n'entrait pas de suite en fonction, il suffirait de le faire vibrer légèrement avec le doigt pour voir ses vibrations continuer. Le mode d'emploi de l'appareil est le suivant : garnir le cheval d'un caveçon, dont la longe doit être tenue par un homme vigoureux,placer le mors, et à chacune de ses extrémités E, E , fixer les aiguillettes qui terminent les fils, les aiguillettes que portent les fils à l'autre bout se placent dans les trous A et B des prises de courant; tourner le commutateur D et, tenant la boite dans le bras gauche replié, fixer les yeux de l'animal pour le suivre dans ses mouvements s'il y a lieu. Lancer la première secousse en appuyant sur le bouton E. L'animal se cabre et cecule, le suivre dans son mouvement, l'aide tirant fortement mais sans se- Fig. 120. — Mors électrique (modèle du capitaine de Place). CE', Extrémités du mors auxquelles on fixe les aiguillettes qui terminentles fils conducteurs reliés, d'autre part, avec l'induit de la bobine. rousses sur le caveçon. A la moindre velléité de résistance ou d'attaque, lancer une seconde et une troisième secousse suivant le cas. Il arrive souvent que l'animal, acculé, stupéfié par le courant, se laisse faire. S'il se défend, on place les aiguillclles des lils dans les prises de courant B et C et l'on tire plus ou moins le graduatcur F. Le

212 PRECIS DU PIED DU CHEVAL ET DE SA FERRURE.<br />

Placer le tord-nez. — Le tord-nez est un bâton muni, à son extrémité,<br />

d'une anse <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>, avec laquelle le nez <strong>du</strong> <strong>cheval</strong> est plus ou<br />

moins énergiquement serré.<br />

Le tord-nez peut aussi être placé à la bouche et serrer la mâchoire<br />

inférieure, à la lèvre inférieure, à l'oreille.<br />

Cet instrument <strong>de</strong> torture a souvent raison <strong>de</strong>s résistances ;<br />

parfois, aussi, il exaspère le <strong>cheval</strong> et le rend méchant.<br />

Un maréchal, qui connaît son métier, doit rarement s'en servir.<br />

Le tord-nez <strong>de</strong>vrait exclusivement être réservé pour la pratique<br />

<strong>de</strong>s opérations chirurgicales et le pansement <strong>de</strong>s plaies.<br />

Mettre le <strong>cheval</strong> en cercle. — C'est faire rapi<strong>de</strong>ment tourner<br />

le <strong>cheval</strong> sur lui-même, pour l'étourdir et le rendre calme ; ce<br />

moyen n'est pas sans danger : il peut déterminer <strong>de</strong>s chutes<br />

graves.<br />

Serrer les oreilles. —Deux hommes vigoureux se placent <strong>de</strong> chaque<br />

côté <strong>de</strong>là tète, saisissent d'une main un montant <strong>du</strong> bridon el, An<br />

l'autre, étreigncnt l'oreille à sa base.<br />

Le <strong>cheval</strong> abruti reste souvent tranquille, il convient alors <strong>de</strong><br />

diminuer l'emploi <strong>de</strong> la force.<br />

Travail et abatage. — Enfin le <strong>cheval</strong> vicieux peut être enfermé<br />

dansunemachine en bois, appelée travail, ou être abattu : c'est-à-dire<br />

garrotté <strong>de</strong>s quatre membres et couché sur un lit <strong>de</strong> paille.<br />

Tous ces moyens ne doivent être que très exceptionnellement<br />

employés. Parleur usage, un <strong>cheval</strong> peureux, impatient, irritable,<br />

<strong>de</strong>vient bien souvent dangereux.<br />

On ne saurait trop le répéter : Le meilleur moyen <strong>de</strong> contention est la<br />

douceur (1).<br />

Dans ces <strong>de</strong>rnières aimées on a recommandé l'em­<br />

ploi <strong>du</strong> mors électrique (iig. 120), inventé par le capi­<br />

taine <strong>de</strong> Place (2) pour ferrer les chevaux rétifs.<br />

C'est un appareil volta-faradique (Iig. 121) composé<br />

<strong>de</strong>s objets suivants, contenus dans une boîte : pile au sel<br />

ammoniac, bobine d'in<strong>du</strong>ction à gra<strong>du</strong>ateur et trembleur,<br />

fils con<strong>du</strong>cteurs faisant communiquer l'in<strong>du</strong>it <strong>de</strong> la bo­<br />

bine avec le mors.<br />

(1) Goyau, Truite pratique <strong>de</strong> maréchalerie, 3 e édition, 1890, p. 325 à-129,<br />

et Manuel <strong>de</strong> maréchalerie, à l'usage <strong>de</strong>s maréchaux ferrants <strong>de</strong> l'année,<br />

rédigé par la commission d'hygiène hippique, édition <strong>de</strong> 1885, p. 'J-i<br />

à 100.<br />

(2) Colonel Gun, Électricité appliquée à l'art militaire. Paris, l*8.S.

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