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pied du cheval - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP

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206 PRÉCIS DU PIED DU CHEVAL ET DE SA FERRURE.<br />

sont <strong>de</strong> bien meilleure qualité qu autrefois, car ils sont<br />

fabriqués à la mécanique et cette fabrication constitue un<br />

progrès important dans la ferrure, atten<strong>du</strong> que la solidité<br />

<strong>du</strong> clou est corrélative <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> la ferrure. A ce titre,<br />

il nous paraît intéressant <strong>de</strong> faire connaître l'origine <strong>de</strong><br />

cette fabrication telle qu'elle a été exposée par Lavalard :<br />

Avant 1878, on avait bien commencé à fabriquer mécaniquement<br />

quelques clous, mais en France comme en Angleterre les machines<br />

ne donnaient pas <strong>de</strong> bons résultats. Et si on pouvait en lairc <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s quantités rapi<strong>de</strong>ment, les prix <strong>de</strong> revient étaient très élevés.<br />

En 1877, lorsque Goo<strong>de</strong>nough apporta sa ferrure en France,<br />

notre attention fut surtout attirée par les clous qu'il nous fournissait<br />

pour les essais.<br />

Ils provenaient <strong>de</strong> la Compagnie <strong>du</strong> Clou <strong>du</strong> Globe <strong>de</strong> Boston, en<br />

Amérique, qui en envoya sur notre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'Exposition universelle<br />

<strong>de</strong> 1878.<br />

Ces clous <strong>de</strong> couleur blanche avaient la tète oblongue comme les<br />

clous anglais <strong>de</strong>stinés à s'inscrusterdans la rainure <strong>du</strong> fer, ils étaient<br />

tous affilés à l'avance et prêts à être placés. Leur ténacité et leur<br />

<strong>du</strong>ctilité étaient remarquables ; ils pénétraient facilement dans la<br />

corne et ne pliaient pas aussi souvent que les autres.<br />

L'apparition <strong>de</strong> ces clous a amené une révolution complète dans<br />

l'in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> clou à <strong>cheval</strong>, et aujourd'hui tous les clous fabriqués en<br />

Europe le sont d'après les procédés américains qui ont été plus ou<br />

moins modifiés, suivant les formes qu'on voulait donner aux clous.<br />

La maison Bouchacourt, à Paris, est l'une <strong>de</strong>s premières en France<br />

qui ait traité avec la Compagnie <strong>du</strong> Globe, <strong>de</strong> Boston.<br />

Depuis cette époque (1878), les fabriques <strong>de</strong> clous se<br />

sont multipliées tant en France qu'à l'étranger, en Suè<strong>de</strong>,<br />

en Allemagne, surtout en Angleterre. Partout le clou mécanique<br />

remplace le clou fait à la main. Ce clou est blanc,<br />

sa forme est très régulière et bien me. Heure que celle <strong>de</strong><br />

l'ancien clou ; en outre, il est assez résistant pour pénétrer<br />

dans la corne sans plier et assez <strong>du</strong>ctile pour supporter le<br />

rivet le plus fin, à la condition toutefois d'être fabriqué<br />

avec <strong>du</strong> fer <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong> <strong>de</strong> première qualité.

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