pied du cheval - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP

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202 PRÉCIS DU PIED DU CHEVAL ET DE SA FERRURE. des fers bien faits et qui sont supérieurs à ceux forgés à la main. On a prétendu qu'ils s'usaient plus vite et par suite nécessitaient un renouvellement plus fréquent de la ferrure. Cela dépend absolument de la qualité de la matière employée, et les études comparatives auxquelles nous nous sommes livré pendant longtemps nous ont démontré qu'il n'y avait pas lieu de tenir compte de cette objection. Les fers, forgés mécaniquement en bonne qualité, durent assez longtemps, et comme le sabot du cheval doit à un certain moment être raccourci, nous avons dû faire souvent relever les fers mécaniques avant leur usure complète. En dehors du côté économique qui a une grande valeur, la ferrure sera plus régulière, et on évitera les bosses énormes que les maréchaux placent aux différentes parties du fer sous prétexte d'usure (1). Un vétérinaire militaire, Esclauze, a également étudié, d'une manière approfondie, la fabrication mécanique des fers et il a fait ressortir, avec beaucoup de netteté, les avantages économiques qu elle présente. Ces avantages résultent des perfectionnements de la fabrication permettant d'obtenir des fers d'égale épaisseur, de même couverture, très régulièrement étampés et bigornés. En outre, ces fers peuvent être confectionnés en acier malléable de telle sorte qu'il est possible de les agrandir ou de les resserrer à froid, en un mot, de les modeler exactement sur le pied. Et ces fers en acier sont plus légers et plus durables que les fers ordinaires. Esclauze estime que la fabrication mécanique des fers est appelée à rendre d'importants services pour la ferrure des chevaux de l'armée en raison des qualités que ces fers présentent. Ainsi les fers fabriqués à la mécanique, avec de l'acier doux ou du fer à nerf de première qualité, peuvent être déformés à froid. Les déformations, certes, ne sauraient être excessives, mais elles sont suffisantes pour permettre d'ajuster un fer à un pied quelconque. L'ouvrier peut les fermer, les ouvrir, les monter à cheval, leur donner la tournure voulue sans les casser. Cette grande malléabilité n'empêche pas la grande résistance à l'usure. On peut donc les appliquer sans (1) Le cheval, par E. Lavalard, p. 425.

FERRURE NORMALE. 203 le secours d'une forge. 11 est bien évident que, en temps ordinaire, il sera plus simple, plus facile de laisser les choses dans l'état où elles sont actuellement; mais il e-t certain que, pendant les manœuvres, durant une campagne, nos maréchaux pourraient utiliser les fers mécaniques sans les chauffer, sans les bigorner, sans les ajuster à chaud sur leurs enclumes. Il suffira de le- habituer à ce mode de faire; que si cette ferrure est moin* bien faite, moins soignée, elle résistera quand même et le cheval continuera sa route sans que ses pieds aient beaucoup à souffrir. Esclauze.) Nous partageons entièrement l'opinion de notre confrère militaire et nous pensons avec lui que la fabrication mécanique des fers doit être encouragée, car la ferrure des chevaux de l'armée nous paraît appelée à bénéficier largement des progrès de cette industrie. ART. IL — CLOU A CHEVAL FRANÇAIS. Nous décrirons d'abord le clou, puis sa fabrication. § 1" — DESCRIPTION DU CLOU. Le fer est fixé au sabot par des clous particuliers, nommés clous à ferrer, clou à cheval, clou maréchal. On distingue dans ce clou (fig. 118) : la tète, le collet, la lame ou tige et la.pointe. Toutefois les auteurs ne s'entendent pas sur l'étendue occupée parle collet. Ainsi Jauze, puis Rey appellent collet (fig. 118 c), la partie intermédiaire entre la tête et la lame, c'est de cette partie « que dépend la solidité du clou». II. Bouley ne définit pas le collet, mais, en parlant des étampures, il ^î^_ dit qu'elles sont destinées à donner passage aux Ancrenclou clous et à loger en partie leurs têtes dans leur T. Taie. . . .. C. Collet. excavation, ce qui indique que cet auteur con- i. ume. sidérait la tête du clou comme formée de deux moitiés : l'une s'enchâssant exactement dans l'étampure et l'autre faisant saillie à la face inférieure du fer, comme

FERRURE NORMALE. 203<br />

le secours d'une forge. 11 est bien évi<strong>de</strong>nt que, en temps ordinaire, il<br />

sera plus simple, plus facile <strong>de</strong> laisser les choses dans l'état où elles<br />

sont actuellement; mais il e-t certain que, pendant les manœuvres,<br />

<strong>du</strong>rant une campagne, nos maréchaux pourraient utiliser les fers<br />

mécaniques sans les chauffer, sans les bigorner, sans les ajuster<br />

à chaud sur leurs enclumes. Il suffira <strong>de</strong> le- habituer à ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

faire; que si cette ferrure est moin* bien faite, moins soignée, elle<br />

résistera quand même et le <strong>cheval</strong> continuera sa route sans que ses<br />

<strong>pied</strong>s aient beaucoup à souffrir. Esclauze.)<br />

Nous partageons entièrement l'opinion <strong>de</strong> notre confrère<br />

militaire et nous pensons avec lui que la fabrication mécanique<br />

<strong>de</strong>s fers doit être encouragée, car la ferrure <strong>de</strong>s<br />

chevaux <strong>de</strong> l'armée nous paraît appelée à bénéficier<br />

largement <strong>de</strong>s progrès <strong>de</strong> cette in<strong>du</strong>strie.<br />

ART. IL — CLOU A CHEVAL FRANÇAIS.<br />

Nous décrirons d'abord le clou, puis sa fabrication.<br />

§ 1" — DESCRIPTION DU CLOU.<br />

Le fer est fixé au sabot par <strong>de</strong>s clous particuliers, nommés<br />

clous à ferrer, clou à <strong>cheval</strong>, clou maréchal.<br />

On distingue dans ce clou (fig. 118) : la tète, le<br />

collet, la lame ou tige et la.pointe. Toutefois les<br />

auteurs ne s'enten<strong>de</strong>nt pas sur l'éten<strong>du</strong>e occupée<br />

parle collet. Ainsi Jauze, puis Rey appellent<br />

collet (fig. 118 c), la partie intermédiaire entre<br />

la tête et la lame, c'est <strong>de</strong> cette partie « que dépend<br />

la solidité <strong>du</strong> clou». II. Bouley ne définit<br />

pas le collet, mais, en parlant <strong>de</strong>s étampures, il ^î^_<br />

dit qu'elles sont <strong>de</strong>stinées à donner passage aux Ancrenclou<br />

clous et à loger en partie leurs têtes dans leur T. Taie.<br />

. . .. C. Collet.<br />

excavation, ce qui indique que cet auteur con- i. ume.<br />

sidérait la tête <strong>du</strong> clou comme formée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

moitiés : l'une s'enchâssant exactement dans l'étampure<br />

et l'autre faisant saillie à la face inférieure <strong>du</strong> fer, comme

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